Lettre de l'Administrateur Air France-KLM
Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC |
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N°535, 22 février 2016 Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici La Revue de Presse du lundi... > Les bénéfices d'Air France-KLM s'envolent. Oui mais... (source la tribune) 19 février - Dans le rouge en 2014 en raison de la grève des pilotes, le groupe a dégagé en 2015 un résultat d'exploitation de 816 millions d'euros en 2015, en raison notamment de la chute de la facture carburant. (...) Les dirigeants d'Air France-KLM devraient présenter des résultats annuels avec le sourire (...). Pour une fois depuis bien longtemps, l'annonce des résultats entraîne une hausse de l'action (...) dans la mesure où les bénéfices annoncés sont largement supérieurs aux attentes des analystes financiers qui tablaient sur un bénéfice d'exploitation de 661 millions d'euros pour l'année 2015. il s'est élevé à à 816 millions d'euros, en hausse de 698 millions par rapport à l'exercice précédent (hors effet de la grève des pilotes en septembre 2014) et de 945 millions en excluant l'impact de cette grève. Pour la première fois depuis 2008, le résultat net est lui positif, à 118 millions. Air France sort enfin du rouge L'Ebidta s'élève quant à lui à 2,447 milliards d'euros, en hausse de 858 millions et de 576 millions à données comparables. Le tout pour un chiffre d'affaires qui augmente de 4,6%, à 26,1 milliards d'euros mais qui, en fait recule de 3,2% à change constant du fait de la baisse des prix. Le groupe a réduit sa dette de 1,1 milliard d'euros durant l'exercice, à 4,3 milliards d'euros. Un niveau que la direction espérait, au moment du lancement du plan Transform en 2012, atteindre (ou presque) un an plus tôt, fin 2014. Pour la première fois, les résultats en valeur absolue du groupe Air France (462 millions de bénéfices d'exploitation) dépassent ceux de KLM (384 millions). Et ce malgré l'impact des attentats à Paris qui ont coûté 120 millions d'euros de chiffre d'affaires. En termes de marge opérationnelle néanmoins, la compagnie néerlandaise reste devant. Ces bons résultats "montrent que les efforts payent au moment où la conjoncture s'est un peu améliorée avec la baisse du prix du carburant", a déclaré (...) Pierre-François Riolacci, le directeur financier d'Air France-KLM. Baisse de la facture du carburant La performance a profité de la chute du prix du carburant, même si celle-ci fut compensée en partie par l'appréciation du dollar par rapport à l'euro et par la baisse de la recette unitaire (-3%) "La baisse des coûts unitaires est plus rapide que celle de la recette unitaire", explique un expert. La facture carburant a en effet chuté de 6,7%, à 6,183 milliards d'euros. "L'impact est significatif, reconnaît Pierre-François Riolacci. La facture carburant a baissé de 400 millions d'euros". Cela va continuer en 2016. Sur la base des courbes à terme au 5 février (35 dollars le baril et parité de change de 1,10 dollar par euro), la facture carburant devrait baisser de près de 1,7 milliard d'euros (1,9 milliard de dollars), (...). Les négociations vont enfin reprendre avec les pilotes Ces résultats tranchent avec les pertes d'exploitation de l'an dernier (-129 millions d'euros). En revanche, ces bons chiffres ne cachent pas l'échec des objectifs de la direction sur le plan social à Air France. Alors que les deux compagnies du groupe avaient pour objectif de négocier des accords de productivité du personnel avec les syndicats pour réduire l'écart de compétitivité par rapport aux concurrents comme IAG ou Lufthansa, Air France, contrairement à KLM, a été incapable de réaliser l'objectif. Pis, les fortes tensions sociales observées en 2014 se sont envenimées en 2015, atteignant leur paroxysme le 5 octobre avec l'agression de dirigeants d'Air France par des salariés. Aujourd'hui, à Air France, un accord a été signé sur la gestion des effectifs futurs avec les syndicats de personnels au sol qui permettra d'ajuster les effectifs sans recourir à des licenciements. L'essentiel des gains proviendra du nouveau plan de départs volontaires qui va être présenté la semaine prochaine aux représentants du personnel. Il portera sur 1400 personnes d'ici au début de l'année 2017 (et 200 pour les PNC) La direction a garanti l'absence de départs contraints jusqu'en 2018. C'est plus compliqué avec les navigants. Jusqu'ici, il y avait bien des discussions avec les pilotes, mais pas de négociations. Celles-ci pourraient reprendre (...) Probablement début mars (...). Quant aux PNC, l'accord sur leurs conditions de travail et de rémunération perdure jusqu'à fin octobre. Il y a encore du temps avant de commencer la négociation. "Elle commencera en temps et en heure", a indiqué Pierre-François Riolacci. Négociations chez KLM En théorie, l'appel d'air apporté par la chute du prix du baril, qui sera encore plus important en 2016, doit permettre à Air France de négocier dans la sérénité afin de ne pas boire la tasse comme elle l'a fait en 2009, au prochain retournement de cycle. (...) KLM (...) doit renégocier ses accords dans les prochains mois pour les PNC et le personnel au sol. Le groupe a déjà relâché les rênes. S'il maintient son objectif de 1,5% de baisse des coûts unitaires à terme, il ne table que sur une réduction de 1% en 2016. Pour autant, rien ne garantit un accord avec les pilotes. Ni même un accord au rabais qui ne règlerait rien à long terme. Un tel scenario serait préjudiciable à la compagnie en cas de retournement de l'environnement. Car les concurrents continuent de rechercher des gains de compétitivité. Et l'environnement concurrentiel ne fait que s'accentuer avec une situation de surcapacités qui va faire une nouvelle fois faire baisser les prix. Air France-KLM estime à 6% la surcapacité sur le moyen-courrier et de 7% sur le long-courrier au départ de l'Europe. Mon commentaire : La baisse du prix du pétrole nous a mis du baume au cœur dès le début de l'année 2015, jusqu'à ce que nous constations que la recette unitaire suivait, pendant le premier semestre, cette courbe descendante. Il a fallu attendre le second semestre pour que notre groupe conserve une partie des économies faites sur la facture carburant. On aimerait que 2016 ressemble à ce second semestre 2015 pour dégager une marge qui se chiffrerait en centaines de millions d'euros... Mais les fluctuations de l'activité restent importantes d'un mois sur l'autre et même d'une semaine à l'autre. Nous restons tributaires d'une remontée du prix du baril, d'attentats faisant fuir une partie de la clientèle, etc... On peut toujours rêver du meilleur, mais il me semble plus judicieux d'examiner les résultats de 2015 d'IAG et de Lufthansa bientôt publiés. Si l'écart entre eux et nous se réduit, nous sommes sur la bonne voie; s'il s'accroit, il nous faudra faire encore des efforts pour recoller au peloton. Nos clients sont sensibles à l'amélioration de la qualité de nos vols. Ces investissements sont donc justifiés, mais s'agissant de l'ouverture de nouvelles lignes, le groupe peut absorber des pertes financières inhérentes à leur mise en place que si elles sont en nombre mesuré. > Le PDG d'Air France-KLM : «Nous devons poursuivre nos efforts de compétitivité» (source le figaro) 18 février - INTERVIEW - La société affiche ses premiers résultats positifs depuis 2008. Selon son patron Alexandre de Juniac, elle doit encore réduire ses coûts et faire face à ses concurrents. Air France-KLM repasse dans le vert ! La compagnie, en perte ces huit dernières années, affiche un résultat d'exploitation de 816 millions d'euros en 2015 alors que l'an passé, elle plongeait une nouvelle fois dans le rouge avec une perte d'exploitation de 129 millions d'euros. Le bénéfice net est modeste : 118 millions d'euros mais l'an dernier, Air France-KLM enregistrait une perte nette de 225 millions d'euros. En revanche, les recettes du groupe se sont contractées. La compagnie a en effet réalisé un chiffre d'affaires de 26,1 milliards d'euros en 2015, en recul de 3,2% à données comparables. Le PDG du groupe, Alexandre de Juniac, a accordé un entretien au Figaro pour commenter ces performances et expliquer pourquoi il réclame aux salariés d'Air France et, dans une moindre mesure, de KLM, de poursuivre des efforts de productivité supplémentaires. LE FIGARO. - Êtes-vous satisfait du retour aux bénéfices d'Air-France KLM ? Alexandre DE JUNIAC. - Nous affichons des résultats historiquement élevés. Le groupe est enfin redevenu bénéficiaire après huit années de pertes, et va sortir de la zone de risque. La situation d'Air France-KLM n'est plus préoccupante. Est-elle définitivement réglée ? Non. Cela nous exonère-t-il de continuer à faire des efforts ? Non. On m'a fixé une mission en 2011 quand je suis entré chez Air France : remettre la compagnie dans le vert et la désendetter ; j'ai pris des engagements, et j'ai tenu tous mes objectifs à l'euro près : les deux compagnies sont bénéficiaires, Air France un peu plus que KLM en valeur absolue, et nous réduisons notre dette. Mission accomplie, mais dans notre environnement ultracompétitif, cela ne suffit pas. Il y a une deuxième partie à mettre en œuvre maintenant. Avec le plan Transform 2015, 100 000 salariés ont fait des efforts considérables pour baisser les coûts, mais ces coûts demeurent supérieurs à ceux de nos concurrents. C'est pour cela que nous continuons de leur demander des efforts. Avec succès chez KLM, pas encore complètement chez Air France. Avec ces résultats meilleurs que prévus, l'exigence risque pourtant de mal passer… Notre devoir est d'expliquer où nous en sommes. Nos progrès sont le fruit de Transform 2015 pour les deux tiers, de l'environnement économique et de la baisse du prix du carburant pour un tiers. Mais ce dernier facteur profite à toutes les compagnies. Cela ne modifie en rien notre position compétitive par rapport à nos concurrents européens. Nous devons réduire l'écart afin de dégager des moyens pour investir, acheter des avions et créer des emplois. Sinon, nous sommes condamnés au déclassement. Tant que nous n'aurons pas des coûts comparables à nos concurrents directs européens, nous ne pourrons pas ouvrir des lignes rentables sur le long courrier. À l'heure actuelle, 40% des lignes long courrier ne sont pas rentables chez Air France et environ 25% chez KLM. Nous devons atteindre 80% de lignes bénéficiaires chez Air France et 85% chez KLM à l'horizon 2017-2018. Pourquoi allez-vous annoncer ces prochains jours un plan de départs volontaires portant sur 1600 postes alors que vos résultats sont très bons ? Parce que, encore une fois, si nous voulons que notre projet de croissance soit soutenable dans la durée, nous n'avons pas d'autre choix que de poursuivre nos efforts de compétitivité. Il n'y a d'ailleurs pas de surprise : l'annonce de ces suppressions d'emplois a été faite lors d'un CCE d'Air France en décembre dernier. Les projets de plans de départs volontaires dont il est question et qui seront discutés lors du CCE du 26 février ont d'ailleurs été révisés à la baisse compte tenu du projet de croissance qu'Air France a présenté le 15 janvier dernier, comme vous pourrez le constater lorsque les chiffres seront publics. Je rappelle enfin que, grâce à l'accord majoritaire signé avec 3 organisations syndicales du sol il y a quelques jours, l'engagement a été pris de ne pas procéder à des départs contraints au sol ces prochaines années. > Air France souhaite des bases européennes pour Transavia France PARIS, (source Reuters) 18 février - Air France est favorable à l'ouverture de bases de Transavia France en Europe, à l'image de celle prévue à Munich en mars dans la partie néerlandaise de sa compagnie low cost, a déclaré jeudi son PDG Frédéric Gagey. Air France-KLM, dont la précédente tentative d'ouvrir des bases de Transavia en Europe avait provoqué une grève historique des pilotes d'Air France en septembre 2014, compte assurer 101 vols hebdomadaires depuis sa base de Munich cet été. "Le plan est que Transavia France puisse également accompagner des bases européennes", a déclaré Frédéric Gagey lors d'une conférence de presse à l'occasion des résultats annuels du groupe franco-néerlandais. "Si on trouve les moyens par la négociation de définir le cadre général dans lequel pourrait prendre place l'ouverture de bases européennes plus 'drivées' par Transavia France, c'est quelque chose qu'on est prêt à faire", a-t-il ajouté. Air France compte démarrer des "négociations officielles" avec ses pilotes en mars, après deux années tumultueuses. Le PDG d'Air France-KLM a dit de son côté que le groupe visait une croissance à deux chiffres de ses recettes additionnelles, comme les surclassements, après 380 millions d'euros pour 2015, dont 150 millions pour Air France. Il a également réaffirmé sa volonté d'étendre sa coopération datant de 2012 avec la compagnie du Golfe Etihad pour aboutir à un partage de recettes à l'image de sa coopération transatlantique avec Delta Air Lines. Mon commentaire : On ne voit pas comment Air France-KLM pourrait se passer de son propre low cost moyen-courrier car c'est dans ce segment que la croissance d'activité se fait en Europe. Les compagnies classiques se ratatinent, disparaissent ou sont rachetées. Les grandes compagnies européennes ont d'abord développé une stratégie "défensive" face à l'arrivée des low cost. KLM avait établi Transavia aux Pays-Bas et s'en servait parfois pour contrer les offensives low cost dans sa sphère géographique. Lufthansa avait fait de même avec Germanwings. Iberia avait lancé ClickAir pour contrer l'émergence de Vueling. Puis ces deux compagnies avaient fusionné. Les synergies nées du rapprochement d'Iberia et British Airways ont permis au nouveau groupe IAG d'acquérir la totalité de Vueling, qui opère sur l'ensemble de l'Europe. A l'inverse de cette stratégie offensive, Air France s'est inspiré du modèle néerlandais de Transavia sur un mode défensif. Mais le groupe Air France-KLM a besoin de développer sa présence sur l'ensemble de l'Europe et pas seulement sur les lignes de et vers la France et les Pays-Bas. Cela nécessite l'usage de marques "paneuropéennes" (la tentative de Lufthansa de s'installer à Milan sous sa marque fut un échec) et des couts compétitifs. Pour autant, le développement de bases Transavia hors Pays-Bas et France doit se faire dans des conditions qui combinent un statut correct des salariés concernés et une situation économique viable. > Air France-KLM : Spairliners remporte le support d'équipements d'Austrian Airlines (source Boursier.com) 22 février - Spairliners, qui est une joint-venture entre Air France Industries KLM Engineering & Maintenance (50%) et de Lufthansa Technik (50%), remporte le support d'équipements d'Austrian Airlines. La principale compagnie autrichienne a signé en décembre 2015 un accord avec Spairliners couvrant l'accès au pool d'équipements et les réparations pour une flotte de 17 Embraer E195 E-Jet. Actuellement, les flottes E-Jet représentent chaque année plus 850.000 heures de support à l'heure de vol pour Spairliners. En 2016, son ambition est de développer encore sa présence à l'international et la mise à disposition de ses services à travers le monde. En 2013, Spairliners avait élargi sa gamme de services en intégrant une offre de support équipements pour la famille E-Jet, dans le sillage du succès exceptionnel rencontré par sa solution intégrée de support équipements A380 depuis la création de l'entreprise en 2005. > Hausse du prix des billets : y a-t-il eu entente entre les compagnies aériennes ? (source clicanoo) 17 février - La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) va demander des "clarifications" à plusieurs compagnies aériennes sur leurs pratiques tarifaires, en raison de soupçons sur une "forme d’entente" sur les prix, a indiqué mardi le ministre de l’Economie Emmanuel Macron. Le ministre, qui intervenait lors de la séance des questions au gouvernement de l’Assemblée nationale, a indiqué par ailleurs qu’il avait demandé à Air France, dont l’Etat est actionnaire, "des clarifications des pratiques tarifaires" sur "La Réunion et sur d’autres liaisons". Il avait été interpelé par le député Thierry Robert qui s’interrogeait sur une "entente" entre les trois compagnies françaises reliant l’île à Paris, notant qu’elles avaient "récemment décidé d’augmenter leurs tarifs de manière quasi simultanée". "Les comportements que vous dénoncez ne sont pas satisfaisants et semblent indiquer qu’il y a une forme d’entente", a répondu M. Macron. "Nous avons observé des comportements tarifaires qui ne sont pas justifiés ou du moins pas justifiés jusqu’alors", a-t-il poursuivi faisant état d’"une augmentation par trois compagnies au moins, de 20 euros en classe économique en période basse et de 30 euros pour la saison haute". "En tant qu’actionnaire de référence d’une de ces compagnies, j’ai demandé des clarifications des pratiques tarifaires, non seulement sur La Réunion mais sur d’autres liaisons", a-t-il ajouté. L’Etat est actionnaire à hauteur de 17% d’Air France qui dessert - ainsi que les compagnies Air Austral et Corsair - l’île de La Réunion. Il a précisé que ses services avaient demandé à la DGCCRF "de se rapprocher de ces compagnies pour que toutes les clarifications puissent être apportées". Il s’est engagé à rendre compte de ces investigations et démarches "qui touchent non seulement la liaison de l’Hexagone à La Réunion mais à plusieurs territoires". "Air France dément formellement toute accusation d’entente tarifaire sur ses lignes", a indiqué la compagnie dans un communiqué diffusé dans la soirée. "Constatant le haut niveau de remplissage des vols sur l’axe France-Réunion, Air France a décidé le 22 janvier 2016 d’une hausse de ses tarifs publics de +20EUR pour un aller/retour en basse saison (+30EUR en haute saison) sur l’ensemble des tarifs structurels de la classe économique", précise le texte. Cette hausse tarifaire "correspond à une hausse maximale alors qu’Air France n’avait plus augmenté ses tarifs structurels depuis 2014 sur cette ligne", a-t-elle ajouté, précisant qu’elle "met régulièrement en avant" cette ligne "en offrant des tarifs promotionnels" et que la part des clients qui en bénéficient est en hausse. Auparavant, la compagnie, (...), avait indiqué (...) que "les différentes compagnies aériennes sur la route Saint-Denis-Paris Orly, dont Air France, ont toutes augmenté leurs tarifs dans la même proportion" en précisant que "dans un marché ultra concurrentiel, la politique tarifaire d’Air France-KLM est en permanence adaptée en fonction de l’offre et de la demande". > ADP en confiance pour 2016 (source CercleFinance.com) 16 février - (...) Les résultats 2015 d'Aéroports de Paris ont été marqués par une amélioration de 6,9% du bénéfice net part du groupe à 430 millions d'euros. Le bénéfice opérationnel de l'exploitant des aéroports de Roissy-Charles de Gaulle et d'Orly a pour sa part crû de 6,8% à 787 millions d'euros, tout comme l'Ebitda, qui a atteint 1,18 milliard. Le chiffre d'affaires s'est, lui, établi à 2,91 milliards d'euros, en augmentation de 4,5% (...), à la faveur d'une progression du produit des redevances aéronautiques et des activités commerciales, en sus d'une hausse d'activité des filiales internationales. Le groupe, qui proposera un dividende de 2,61 euros au titre de 2015, soit 17 cents de plus que pour 2014, table à présent sur une hausse de 2,3% de son trafic en 2016, sur une légère progression de son Ebitda consolidé ainsi que sur une hausse de son bénéfice net part du groupe d'au moins 10% 'L'année 2016 marque le début d'un nouveau cycle, avec le plan stratégique 'Connect 2020', dans la continuité de nos efforts d'optimisation, d'attractivité et de croissance', a expliqué Augustin de Romanet, PDG d'Aéroports de Paris. Mon commentaire : La vague libérale installée en Europe conduit à la chose la plus absurde qui soit : la privatisation d'aéroports en situation de monopole. Les compagnies ne peuvent pas faire "jouer la concurrence" entre aéroports pour obtenir des tarifs aéroportuaires raisonnables. Imagine-t-on Air France menacer de déménager sa base principale à Beauvais ? Pourtant la théorie libérale prétend vouloir protéger les clients en interdisant les situations de monopole... Les compagnies à Roissy ou Orly n'ont pas le choix, elles doivent payer les tarifs d'ADP, entérinés par une autorité qui n'a pas démontré son indépendance vis à vis de l'Etat français, propriétaire de la moitié d'ADP, qui lui verse en dividendes 31% de ses profits nets de 430 millions. La marge d'exploitation d'ADP est de 27% quand celle du groupe Air France peine à atteindre 2,8% dans une année réputée faste. > Le projet CDG Express au Journal Officiel (source le figaro) 19 février - Le gouvernement a donné le coup d'envoi à la réalisation du projet CDG Express, une liaison ferroviaire rapide entre Paris et l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle censée voir le jour à l'horizon 2023, via une ordonnance publiée vendredi au Journal Officiel (JO). L'ordonnance prévoit de "confier la mission de conception, financement, réalisation et exploitation de l'infrastructure à une société, filiale de l'établissement public SNCF Réseau et de la société anonyme Aéroports de Paris". Une "partie minoritaire du capital social de cette société de projet" pourra être ouverte à des tiers, selon ce texte qui définit les modalités de réalisation de ce chantier estimé à 1,6 milliard d'euros. La construction de cette liaison ferroviaire "ne donne lieu à aucune subvention de l'Etat", souligne un rapport accompagnant l'ordonnance. Ce montage financier du projet a suscité une mise en garde du "gendarme du rail" français, l'Arafer. Ce régulateur a estimé lundi que l'Etat, et non la SNCF, devrait abonder le capital de la société créée pour réaliser la liaison CDG-Express, au nom de la maîtrise de la dette de l'entreprise ferroviaire publique. Le gouvernement avait annoncé en 2014 sa volonté de mettre en service une ligne dédiée entre la capitale française et l'aéroport de Roissy (...). Actuellement, le RER B est la seule ligne ferroviaire desservant l'aéroport, mais cette liaison avec de nombreux arrêts en Seine-Saint-Denis est régulièrement critiquée par les usagers qui dénoncent des trains vétustes et bondés sans place pour les bagages, des défaillances techniques récurrentes et une mauvaise sécurité des passagers. A1 et A3 bondées La réalisation de la liaison CDG Express avait déjà été initiée en 2006 dans le cadre d'un appel d'offres mais la procédure n'avait pas pu aboutir pour diverses raisons (...). "Contrairement à d'autres aéroports internationaux, l'aéroport Paris-Charles de Gaulle ne bénéficie actuellement pas d'une desserte dédiée, obligeant tous les passagers aériens à emprunter la route (les autoroutes A1 et A3, qui sont déjà parmi les axes les plus chargés d'Ile-de-France et génèrent de fortes pollutions) ou les transports collectifs (RER B), d'ores et déjà fortement saturés par les trajets domicile-travail", souligne encore le rapport. Mon commentaire : Une liaison de qualité pour les passagers est un réel besoin. Le projet retenu n'est peut-être pas le meilleur, d'autres options s'appuyant sur le développement du Grand Paris étaient envisageables. On peut craindre, par ailleurs un dépassement du cout du chantier, ce qui est fréquent dans la réalisation des grands projets. Enfin la question principale : qui paiera le cout intégral du billet ? le passager ? Le prix du billet serait exorbitant et décourageant. Alors l'ensemble des passagers ? Comment concevoir une taxe supplémentaire alors qu'on cherche à réduire celles qui pénalisent le transport aérien français ? Cette infrastructure est importante pour le développement du tourisme ou des affaires, il est alors légitime que le pays dans son ensemble participe à son financement. Enfin il faudra apporter une réponse satisfaisante aux nombreux salariés qui empruntent le RER B en piteux état. > Lufthansa dévoile les premières destinations de ses Airbus A350 (source journal de l'aviation) 17 février - (...) La compagnie allemande a dévoilé les deux premières destinations long-courrier qui recevront les appareils de la nouvelle flotte. Il s'agira de Delhi et Boston. Par ailleurs, Lufthansa a précisé que les dix premiers appareils seraient basés à Munich - comme prévu - à partir de janvier 2017. La compagnie allemande devrait recevoir le premier exemplaire de l'appareil à la fin de l'année 2016. Les A350 seront aménagés en configuration triclasse de 293 places. Ils abriteront 48 fauteuils en classe affaires, 21 en Premium Economy et 224 en classe économique. Ils doivent remplacer une partie de la flotte d'A340-600 - elle en exploite actuellement 24 exemplaires dont 19 sont basés dans l'aéroport bavarois. Lufthansa attend la livraison de 25 exemplaires de l'appareil, commandés en septembre 2013, et détient des options sur une trentaine d'appareils supplémentaires. L'affectation des quinze appareils restants n'a pas encore été définie. > Norwegian casse les prix vers les USA au départ de Paris (source business traveler) 19 février - Norwegian vient de confirmer le lancement de nouveaux vols au départ de Paris vers New York JFK, Los Angeles et Fort Lauderdale en Floride (...). Des rumeurs couraient dans ce sens depuis plusieurs mois déjà. Ces vols seront proposés au départ du terminal 1 de Roissy. La liaison vers New York sera mise en service le 29 juillet avec 4 vols par semaine les lundis, mercredis, vendredis et dimanches. L'aller simple sera proposé à partir de 179 euros. La route vers Los Angeles sera lancée le lendemain, le 30 juillet avec vols par semaine les mardis et samedis : l'aller simple sera proposé à partir de 199 euros. Enfin le vol vers Fort Lauderdale sera inauguré le 4 août avec 1 vol par semaine les jeudis. L'aller simple sera commercialisé à partir de 199 euros. Le lancement de vols au départ de Roissy est une première pour Norwegian alors que la compagnie proposait jusqu'à présent des vols court-courriers au départ d'Orly vers Oslo, Bergen, Stockholm, Copenhague et Helsinki (...). Pour sa première année complète d'exploitation depuis l’aéroport de Roissy, Norwegian proposera plus de 212 000 sièges sur ces vols long-courriers vers les Etats-Unis. Les vols seront opérés sur des Boeing 787 Dreamliner, qui disposent d’une capacité totale de 291 sièges, dont 32 sièges en classe Premiumet 259 en classe économique. «Moins de trois ans après le lancement de nos vols long-courriers, Norwegian a bâti un réseau de 38 lignes directes entre l'Europe et les Etats-Unis, plus que toutes les autres compagnies aériennes européennes. Nous opérons déjà des vols sans escale à partir de Londres, Copenhague, Oslo et Stockholm. Le choix de Paris en tant que cinquième capitale européenne pour nos vols long-courriers souligne clairement notre volonté de nous développer en France. Paris est l'une des principales portes d'entrée de l'Europe et l'aéroport Charles-de-Gaulle représente un fort potentiel d'expansion grâce à l'ajout d'itinéraires plus long-courriers ainsi que plusieurs fréquences sur les 3 nouvelles lignes annoncées aujourd’hui » a déclaré Bjorn Kjos, Fondateur et Président Directeur Général de Norwegian. Avec l'ajout de Paris Charles-de-Gaulle, Norwegian exploitera dorénavant 31 lignes au départ de douze aéroports français : Paris Charles-de-Gaulle et Paris Orly, Ajaccio, Bastia, Biarritz, Bordeaux, Grenoble, Marseille-Provence, Montpellier, Nice, la Guadeloupe et la Martinique. En 2015, Norwegian a transporté 967.000 passagers en France (soit une augmentation de 4,4% par rapport à 2014), dont 385.000 depuis/vers l'aéroport de Paris Orly (+ 8,8%). Globalement Norwegian propose désormais plus de 38 destinations aux Etats-Unis. Elle a pris livraison ces derniers jours de son premier B787-9 : la compagnie a commandé un total de 19 B787-9 avec des options pour 10 autres appareils. Norwegian va également recevoir prochainement ses premiers B737 MAX ce qui devrait lui permettre de lancer de nouvelles routes, notamment un vol entre New York et Boston. En 2014, Norwegian avait lancé ses premiers vols transatlantiques au départ du Royaume-Uni. Le CEO de Norwegian avait alors déclaré: «les voyageurs méritent des tarifs abordables et des billets flexibles transatlantiques. Le marché transatlantique a été trop longtemps dominé par quelques grandes compagnies offrant des tarifs déraisonnablement trop élevés assortis de conditions restrictives. Nous sommes heureux de notre initiative sur le marché anglais avec plusieurs vols totalement remplis dans les prochains mois. Nous pensons que cela prouve qu’une compagnie offrant des vols de qualité à bas tarifs était attendue» (...). > L'Union Européenne cherche à limiter les aides publiques aux compagnies aériennes BRUXELLES (source Reuters) 9 février - L'Union européenne cherche à limiter les aides publiques aux compagnies aériennes et envisage de révoquer leurs droits de trafic aérien en cas d'infraction, montre un projet de document que Reuters a pu consulter. Le texte dresse la liste des aides considérées comme contraires à la concurrence, parmi lesquelles la protection contre la faillite, les provisions de capital, les exemptions fiscales et le financement croisé. Bruxelles propose une période de consultations de 30 jours en cas de litige avec la possibilité de révoquer les droits de trafic aérien et d'imposer des pénalités en cas d'absence d'accord. L'exécutif européen cherche à obtenir l'aval des gouvernements de l'UE pour commencer à discuter de cette règlementation avec plusieurs pays dont la Chine, la Turquie, les Emirats arabes unis, le Koweït et le Qatar. Certaines compagnies européennes, dont Lufthansa et Air France-KLM, ainsi que plusieurs compagnies américaines ont accusé les compagnies du Golfe de recevoir des subventions faussant la concurrence. Ces accusations ont été rejetées. La presse boursière > Air France-KLM : Société Générale confirme sa recommandation (source zonebourse) 19 février - Société Générale confirme sa recommandation Acheter et son objectif de cours de 11 euros sur Air France-KLM. Le broker a salué les résultats solides de la compagnie aérienne et la réduction ciblée de sa dette. Selon l'analyste, Air France-KLM a été associé ces 5 dernières années à une situation de détresse financière, faisant fuir les investisseurs. Société Générale explique que plus le groupe s’éloignera de cette perception et plus les investisseurs s’intéresseront au titre. > Air France KLM recule, Jefferies reste inquiet PARIS, (source Reuters) 22 février - L'action Air France-KLM accuse lundi matin la plus forte des quelques baisses de l'indice SBF 120 après son envolée de la fin de la semaine dernière, Jefferies restant inquiet pour le groupe franco-néerlandais de compagnies aériennes malgré le redressement de la société en 2015. A 11h06, le titre recule de 4,14% à 8,157 euros après avoir bondi de 14,25% en deux séances à la suite de résultats annuels largement supérieurs aux attentes. "L'allègement de la facture du carburant a permis à Air France-KLM de réaliser une fin d'année 2015 très solide et le profil de couverture va offrir un peu de dynamisme en 2016", considère Jefferies dans une note. "Mais nos inquiétudes structurelles demeurent", écrit le courtier, soulignant notamment l'ambigüité autour de la stratégie des court-courriers et les négociations avec les syndicats qui ne devraient pas être facilitées par l'amélioration des performances financières du groupe. Jefferies conseille toujours la valeur avec un conseil à "sous-performance" même s'il a relevé son objectif de cours de 5,50 à 7,0 euros (...).
Fin de la Revue de Presse
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Air France au
numéro vert 0 800 04 2000.
> Mon commentaire sur l'évolution du cours de
l'action Air France-KLM
Les marchés actions ont fortement baissé
l'été dernier et en ce début d'année 2016. La croissance chinoise faiblit et entraine dans son sillage l'économie de pays fournisseurs de la Chine.
Ce phénomène est amplifié par la remontée progressive des taux d'intérêt aux
États-Unis, laquelle devrait attirer des capitaux en dehors du marché
des actions.
La moyenne des objectifs de cours
(le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM progresse à 8,25 €.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) progresse autour de 35 $.
L'OPEP a décidé, début décembre 2015, de ne pas fixer de
quota de production, ce qui a conduit à une baisse
supplémentaire des cours pétroliers. Le retour probable de l'Iran en
tant qu'exportateur de pétrole devrait contribuer à maintenir un pétrole
bon marché. Un relèvement limité de son prix actuel est néanmoins
possible. Ce prix
bas soulage les comptes d'Air France-KLM.
Les baisses de tarifs attendues par
les passagers ou les particularités d'anciens contrats de couverture
réduisent le plein effet de ce prix avantageux.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
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