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Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°536, 29 février 2016   Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici   

La Revue de Presse du lundi...

> Juniac : "Air France-KLM redevient un grand fleuron européen"

(source paris match) 26 février - (...) Alexandre de Juniac (...) vient d’annoncer de bons résultats pour la compagnie nationale, marqués par les premiers bénéfices enregistrés depuis 2007. En dépit de la grève des pilotes de septembre 2014 et les graves incidents de l’automne dernier, le groupe se redresse, mais poursuit ses efforts de réduction des coûts pour diminuer l’écart face à ses concurrents.

Paris Match. L’entreprise accusait des pertes de 1 milliard d’euros à votre arrivée et enregistre en 2015 un résultat d’exploitation de 816 millions. Etes-vous satisfait ?

Alexandre de Juniac. Nous sommes évidemment très heureux de cette amélioration. D’autant plus que cette performance est due, pour les deux tiers, aux efforts faits par les salariés. La baisse des cours du pétrole ne jouant, elle, que pour un tiers. Depuis 2007, Air France n’avait pas gagné d’argent. Et l’endettement a diminué parallèlement de plus de 1 milliard. C’est le mandat qui m’avait été confié. Les salariés d’Air France-KLM ont effectué un formidable travail, notamment pour réussir la montée en gamme. Tous se donnent énormément de mal. Mais cette progression ne doit pas masquer le fossé qui nous sépare encore de nos concurrents. Nos coûts demeurent trop élevés et nos performances, inférieures.

Comment cet écart se traduit-il ?

Par une moindre capacité à investir car ouvrir de nouvelles lignes, par exemple, coûte cher. Nous avons plein d’idées dans les cartons, mais qui sont difficiles à mettre en œuvre tant que notre structure de coûts est supérieure à celle des autres compagnies. Nos concurrents ont les reins plus solides : le résultat d’exploitation de Delta Airlines frôle les 8 milliards de dollars… Et les compagnies du Golfe ont également des moyens très supérieurs aux nôtres. C’est bien pour ces raisons que nous devons continuer nos efforts. Je comprends tout à fait la lassitude des salariés, mais il faut qu’Air France puisse se classer parmi les meilleurs, en ouvrant des lignes, en achetant des avions, en embauchant des jeunes. Avec près de 100 000 salariés et un renouvellement naturel, la compagnie devrait embaucher plusieurs milliers de jeunes chaque année, ce qui n’est pas le cas, car elle ne le peut pas encore.

On a beaucoup évoqué, ces dernières années, les difficultés du secteur aérien mondial. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Le marché se porte bien, avec une croissance de 4 à 5 % par an, actuellement tirée par l’Asie. Un chiffre parmi d’autres illustre la santé du secteur : chaque année, 50 millions de personnes accèdent à un pouvoir d’achat suffisant pour acheter un billet d’avion.

Air France, comme d’autres grandes compagnies européennes, subit la concurrence des low cost. Comment y faire face ?

En développant notre filiale Transavia, qui croît très rapidement. Elle doit devenir une low cost puissante, car c’est le segment de marché qui progresse le plus en Europe. En termes de coûts, Transavia est déjà assez proche de ceux d’Easy Jet alors qu’elle offre une prestation davantage orientée vers le haut de gamme. Mais il faudrait aussi essayer de diminuer les coûts du ciel européen, où les aéroports, les infrastructures et les charges sont plus élevés qu’ailleurs dans le monde, ce qui pénalise évidemment les opérateurs installés en Europe.

A l’autre extrémité du spectre, que répondez-vous aux passagers qui boudent Air France en faveur de compagnies du Golfe ?

Je peux tout à fait comprendre qu’on ait envie d’essayer la concurrence. Mais je voudrais leur dire que la compagnie a considérablement amélioré tous les produits, de la classe éco à la première et la business, sans oublier le service au sol, comme en témoignent les nombreux prix reçus par Air France dans de multiples catégories. Dans le dernier classement spécialisé établi par Skytrax, qui fait référence dans le secteur, c’est la compagnie qui s’est le plus améliorée. Depuis mes débuts il y a cinq ans, j’ai toujours reçu un courrier important, mais aujourd’hui, plus de la moitié des lettres sont des félicitations ! Je viens de tester un nouveau concept, mis en place sur Paris-New York et Paris-Tokyo, qui consiste en un service réellement individualisé : les passagers commandent ce qu’ils souhaitent, au moment qui leur convient. Cela paraissait difficile à gérer pour le personnel navigant, a priori, mais les passagers sont enthousiastes.

Jouez-vous souvent les clients mystère ?

Le plus possible. Il faut avant tout comprendre ce que veut le client, ce qui signifie passer partout, visiter un salon de fond en comble, goûter les plats, regarder les films… Je reviens à chaque fois avec de longues listes. Et je note aussi tout ce qui se fait ailleurs. Pour qu’on continue de faire mieux. Mon objectif consiste en ce qu’Air France redevienne l’un des grands fleurons européens, et même mondiaux. Nous ne sommes plus les “malades” du ciel européen. Mais il y a encore du travail.

> Air France gagne en appel contre ses pilotes

(source air journal) 26 février - La compagnie aérienne Air France a gagné son procès en appel contre le syndicat de pilotes SNPL, condamné en première instance en octobre dernier pour avoir bloqué l’application du plan de restructuration Transform 2015. La reprise des négociations, prévue le 10 mars, risque d’être tendue.

La compagnie nationale française s’est félicitée le 25 février 2016 de la décision de la Cour d’appel de Paris, un porte-parole de la direction expliquant dans Challenges qu’elle souhaite « que cette étape puisse favoriser la poursuite du dialogue engagé entre les organisations représentatives des pilotes et la direction d’Air France tourné vers la compétitivité et le développement de l’entreprise ». La décision judiciaire, qui autorise l’arbitrage du PDG Frédéric Gagey, devrait permettre « le respect et la finalisation des accords conclus dans le cadre du Plan Transform 2015 Pilotes », ajoute-t-il.

 Le 16 octobre 2015, le TGI de Bobigny avait déjà donné raison à Air France dans le litige qui l’opposait au Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL Air France ALPA), accusé de bloquer les dernières mesures du plan de restructuration mené entre 2012 et 2014. La compagnie, déçue par l’absence de progrès après sept mois de négociations avec le syndicat majoritaire de pilotes, avait en effet porté l’affaire en justice : elle [accusait] alors le SNPL de n’avoir rempli que 65% de ses engagements signés en 2012, alors que des rapports montrent que le personnel au sol a atteint 100% et les hôtesses de l’air et stewards 96% des leurs. L’objectif visé était un gain de productivité de 20% pour l’ensemble du personnel ; les pilotes n’en seraient qu’à 13%, expliquait la compagnie à l’époque.

Le SNPL Air France ALPA n’a pas réagi directement (...) à la décision de la Cour d’appel, mais il a toujours accusé Air France de n’avoir pas elle-même rempli ses obligations dans le cadre de Transform 2015. Son porte-parole Emmanuel Mistrali a toutefois prévenu dans l’Express : toute tentative de « passage en force » sur Transform 2015 déclenchera non seulement de nouveaux procès, mais aussi la suspension des négociations. Le début de ces négociations sur Perform 2020, prévu initialement en septembre dernier mais désormais fixé au 10 mars, ne pourra avoir lieu tant que le plan précédent n’aura pas été bouclé (...).

> Air France : la lutte des classes fait rage chez les pilotes

(source le parisien) 26 février - Les pilotes de Transavia et Hop !, filiales de la compagnie, dénoncent l'hégémonie du principal syndicat de pilotes de la maison mère, le SNPL. Ils l'accusent de ne protéger que ses propres intérêts.

Transavia et Hop !, deux compagnies aériennes du groupe Air France et un même constat : ras-le-bol de l'hégémonie du SNPL Air France, le principal syndicat de pilotes de la compagnie nationale. (...) les 230 pilotes de Transavia (...) et les 900 de Hop! (...) s'impatientent.

" On aimerait bien que le Snpl AF et la direction trouvent enfin un accord, confie ce pilote de Transavia. Pour l'instant, le syndicat semble plus intéressé de négocier un nouvel hôtel à Rio pour les pilotes d'Air France ou un nouvel Ipad, que de sortir du statu quo qui plombe le groupe ! En attendant, on ne peut pas se développer alors que les marchés sont là."

Symbole de ces crispations, un tract diffusé au début du mois de février par le Snpl Brit Air (...) est intitulé " La guerre des pilotes aura bien lieu ". " Ce tract a fait son effet, confie un pilote de Hop! Ce n'est pas tous les jours que les différentes sections du Snpl du groupe Air France règlent leurs comptes en public ".

Principal point de mécontentement : l'accord signé entre le Snpl AF et la direction d'Air France, et qui interdit aux pilotes de Hop! de prendre les commandes d'avions de plus de 110 places. Le privilège demeure réservé aux seuls pilotes d'Air France. Signé il y a des années pour éviter qu'au sein d'un même groupe les compagnies ne se fassent concurrence, le Snpl AF refuse de revenir dessus, tandis que le Snpl Brit Air l'estime dépassé.

"C'est un marché qu'on laisse à la concurrence, s'agace Jean-Jacques Elbaz, délégué syndical chez Brit Air. Si on revenait sur cet accord, on pourrait créer 150 emplois de pilotes. Il serait bien que le Snpl AF pense aussi aux 3 500 familles à nourrir de Hop!". Même agacement chez le Snpl Transavia, qui assiste au développement de Transavia Hollande, qui installe une base à Munich (Allemagne) et crée de l'emploi, tandis que Transavia France est bloqué dans l'attente d'un accord.

"C'est d'autant plus dommage qu'il existe des solutions techniques pour éviter que l'ouverture de bases européennes soit synonyme de délocalisation", se désole un délégué du Snpl Transavia. "Nous sommes les mal-aimés des pilotes du groupe Air France, renchérit encore un pilote de Hop! Aujourd'hui on ne peut plus accepter que les décisions sur notre avenir soient prises par des gens extérieurs à Transavia et à Hop!".

Du côté du Snpl AF, on n'est pas vraiment surpris par cette fronde. "Quand il n'y a pas de croissance, chacun ne pense qu'à soi, regrette Emmanuel Mistrali, du Snpl AF. Il n'est pas question d'empêcher Hop! et Transavia de grandir, mais cette croissance ne doit pas être réalisée au détriment des pilotes d'Air France." Le représentant du Snpl AF regrette en outre cette surenchère calculée : "En avril, les trois compagnies qui composent Hop! vont fusionner. Il y aura des élections professionnelles ; la campagne est lancée."

Mon commentaire : Un accord signé entre la direction et des représentants d'un métier ne devrait pas soulever la désapprobation d'une majorité de salariés du groupe. Est-il acceptable qu'une section syndicale d'Air France du principal syndicat de pilotes impose ses revendications à coup de grève coutant des centaines de millions, au mépris des efforts faits par les autres catégories de salariés ? Est-il acceptable de prioriser les emplois de la "maison mère AF" au détriment de ceux des filiales ? Il me tarde de voir se développer dans notre groupe un syndicalisme soucieux de l'intérêt général et assez responsable pour prendre soin des situations particulières.

 > Transavia... envers et contre tous !

(source pagtour) 23 février - Transavia est consacrée meilleure compagnie aérienne low-cost de l’année 2016 par les contributeurs de Flight-Report. La compagnie, qui se définie plutôt comme « value cost », a réussi à gagner de nombreuses parts de marché malgré un contexte très difficile en France qui freine son développement.

Avec une note moyenne de 7,47/10, la compagnie, qui a changé de livrée il y a un an et qui ne cesse de recevoir de nouveaux Boeing, occupe la première place du podium.

Ses principaux atouts plébiscités par les internautes de Flight-Report : le confort et les équipages (...). Dans ces deux catégories, on la retrouve première avec respectivement 8/10 et 8,5/10. Les différentes orientations prises depuis plusieurs années semblent donc trouver un écho favorable auprès des voyageurs.

Norwegian et airBaltic : un podium emblématique

Deux compagnies d’Europe du Nord complètent le podium : Norwegian avec une moyenne de 7,42/10 et airBaltic avec 7,23/10. Leur position est intéressante dans la mesure où elle s’explique par des atouts totalement différents.

La première brille surtout grâce à sa note « Divertissement » de 8,1/10, près de 2 points devant ses concurrentes. La raison ? Son offre de WiFi gratuit pour tous les passagers à bord de ses Boeing 737. La compagnie norvégienne connait une croissance ininterrompue depuis plusieurs années.

La commande historique de 250 appareils auprès de Boeing (737 et 787) et Airbus (A320neo) préfigure de surcroît un développement continu à long terme. Son arrivée sur le marché français est d’ailleurs remarquée avec l’ouverture récente de lignes entre l’Amérique du Nord et les Antilles (en 737), ainsi qu’entre Roissy et New York, Fort Lauderdale et Los Angeles dès l’été prochain.

De son côté, airBaltic a moins d’ambitions internationales. Sa troisième place au classement s’explique par une carte de catering payante très fournie : plateaux variés et plats chauds peuvent être commandés pendant l’achat du billet. Ces options sont appréciées car elles augmentent l’offre disponible auprès du voyageur.

Volotea devant easyJet

Flybe occupe la quatrième place avec 7,19/10 et Volotea la cinquième place avec 7,16/10. Ces deux compagnies ont ceci en commun qu’elles exploitent des avions réputés plus confortables que les Airbus et Boeing densifiés : Embraer et Dash pour la première, 717 pour la seconde. Pour Volotea, il faut ajouter que les tarifs très attractifs jouent clairement en faveur du « value for money ». Son développement a connu un tournant décisif il y a quelques mois lorsqu’elle annonçait une commande d’Airbus A319 en replacement de ses 717 vieillissants.

Derrière arrive easyJet avec une note moyenne de 7,14/10. La compagnie symbole des low-cost européennes bénéficie globalement d’une bonne image grâce notamment au fait qu’elle dessert majoritairement les grands aéroports (CDG, ORY à Paris). La low-cost orange a développé de plus en plus d’options ces dernières années dans le but de donner une image davantage « Premium ». Elle a également changé de livrée et propose de nouveaux sièges plus légers dans ses Airbus, signe de son dynamisme.

En queue de peloton, on trouve Wizzair avec 6,79/10, Ryanair avec 6,43/10, Vueling avec 5,82/10 et Pegasus avec 5,18/10.

Wizzair est une compagnie hongroise exploitante des Airbus, contrairement à Ryanair qui est fidèle à Boeing. L’une comme l’autre exploitent davantage de vols au départ d’aéroports secondaires (...).

Ryanair ne cache cependant pas son appétit pour envahir les aéroports traditionnels. Si les parts de marché qu’elle a glanées ont été obtenues dans le passé au détriment de son image, elle pourrait bien à l’avenir monter en gamme. On en voit déjà certains signes avec ses nouvelles cabines en attendant la réception des 737MAX. Basés à CDG et LHR ?

Le confort moindre est pénalisé

Vueling et Pegasus ferment la marche, avec une flotte d’Airbus pour la première et majoritairement Boeing pour la seconde. La low-cost espagnole a réussi à s’installer sur le marché européen en bénéficiant des (...) accords de ciels ouverts : elle exploite ainsi des vols au départ de nombreux pays européens comme la France ou l’Italie, en plus de sa base espagnole. Sa note de 5,82/10 indique que le modèle économique privilégiant l’offre tarifaire demeure prioritaire sur la question du confort à bord.

Pegasus est une compagnie turque qui utilise son hub d’Istanbul Sabiha Gokcen (SAW) pour exploiter de nombreux vols vers l’Asie centrale et le Moyen-Orient. A ce titre, elle connait une croissance de ses parts de marché, mais cela n’impressionne pas encore les passagers qui sont globalement peu satisfaits de son offre, ce qui lui vaut une note moyenne de 5,18/10. Là encore, son développement n’en est qu’à ses balbutiements car elle a commandé plus de 70 Airbus « neo ».

Dans l’ensemble, les compagnies low cost sont donc généralement plutôt bien notées par les passagers. Seule, à notre avis, Wizzair l’est assez sévèrement, mais se situe encore devant… Ryanair ! La compagnie irlandaise doit avoir tant de succès que ses passagers imaginent sans doute qu’il n’y a là rien que de très « normal » et sont de plus en plus exigeants à son égard… En revanche, la clientèle est impitoyable avec les compagnies qui se soucient peu de leur confort, qu’il s’agisse de l’espace entre les rangées de sièges où de l’éloignement de l’aéroport par rapport à la destination finale, comme à Istanbul.

Mon commentaire : Les commentaires-qualité de passagers français sont nombreux dans le site Flight-Report. Cela peut-il induire un biais dans le classement ?

> Les profits d’IAG s’envolent, loin devant ceux de Lufthansa et d’Air France-KLM

(source les echos) 26 février - Le groupe IAG (British Airways-Iberia) a généré des bénéfices record en 2015, soutenus par une forte croissance de ses activités. Son patron Willie Walsh vise beaucoup plus haut.

Quand en 2011, Willie Walsh annonçait son intention de faire d’IAG, né du mariage de British Airways et Iberia, le plus rentable des groupes de transport aérien européens, avec un objectif de bénéfice net de 1,5 milliards d’euros d’ici 2015, beaucoup avaient poliment rigolé. A l’époque, les bénéfices de British Airways ne compensaient même pas les pertes d’Iberia et la compagnie espagnole semblait irréformable. Cinq ans plus tard, le patron irlandais d’IAG a bel et bien remporté son pari. Le rival d’Air France-KLM et Lufthansa est bien devenu le plus profitable des géants du ciel européen, avec un résultat d’exploitation, avant (prise en compte d'éléments) exceptionnels, de 2,335 milliards d’euros en 2015, en hausse de 68 %, pour un chiffre d’affaires de 22,858 milliards (+13,3 %). Soit une marge de 10,2 %, contre 3,1 % d’Air France-KLM. Et son bénéfice net 2015 a précisément atteint 1,516 milliard d’euros, en progression de 51,1 % sur un an.

IAG dans les talons d’Air France-KLM

Accessoirement, la capitalisation boursière d’IAG a dépassé celles de Lufthansa et d’Air France-KLM, à 13,8 milliards d’euros (plus de 5 fois celle d’Air France-KLM). Et IAG, naguère loin derrière, talonne désormais Air France-KLM en nombre de passagers (88 millions contre 89,8 millions pour AF-KLM), comme en chiffre d’affaires (26 milliards pour AF-KLM).

Une forte croissance rentable

Dans le cockpit d’IAG, tous les voyants sont au vert. Si British Airways reste la principale source de profits, avec un résultat d’exploitation de 1,37 milliard pour 11,6 milliards de chiffre d’affaires, les bénéfices d’Iberia se sont envolés de 394 %, à 247 millions d’euros pour 4,76 milliards de chiffres d’affaires. La compagnie à bas coût du groupe, l’espagnole Vueling, continue de performer, avec 160 millions de résultat d’exploitation d’exploitation, soit 11,7 % de marge. Quant à la dernière acquisition, l’irlandaise Aer Lingus, elle contribue déjà aux bénéfices à raison de 37 millions d’euros. Et contrairement à nombre de ses concurrents, c’est bien la croissance rentable de l’offre, en hausse de 8,2 % sur l’ensemble du groupe (et même 20,5 % sur l’Europe) qui a tiré les résultats (...) [Note de Christian Magne : +8,2% sur l'ensemble du groupe ? certes ! mais seulement 2% pour British Airways ! C'est le retour de la croissance d'Iberia après une sévère restructuration et la croissance de Vueling sur l'ensemble de ses bases en Europe qui tirent la croissance d'IAG] .

Objectif : 5 milliards de bénéfices en 2020

Mais Willie Walsh vise désormais plus haut et veut désormais faire d’IAG le groupe de transport aérien le plus rentable au monde d’ici à 2020, en portant le résultat d’exploitation à 5 milliards d’euros par an, et la marge d’exploitation de chacune des compagnies, à 15%. Pour 2016, IAG s’est fixé pour objectif d’augmenter son résultat opérationnel autant qu’en 2015. Soit un milliard d’euros de plus, ce qui lui permettrait d’atteindre un « rex » de 3,33 milliards. Et l’année a apparemment bien commencé avec une croissance de l’activité au même rythme qu’à fin 2015, soit plus de 15 % de hausse [Note de Christian Magne : c'est l'acquisition d'Aer Lingus et la croissance d'Iberia et Vueling qui expliquent l'essentiel de cette croissance, la croissance organique de BA n'est que de 0,4% de SKO en janvier].

Poursuive la baisse des coûts

Willie Walsh compte néanmoins poursuivre les réductions de coûts. Alors qu’Air France-KLM espère réduire ses coûts de 1,5 % par an d’ici à 2020, British Airways a encore réduit les siens de 2,4 %, hors carburant, en 2015. Des efforts supplémentaires seront demandés aux salariés. Mais le patron d’IAG imagine également de profiter de l’arrivée sur le marché de l’occasion de Boeing 777-300 et d’Airbus A380 pour poursuivre l’expansion de sa flotte long-courrier à moindre coûts. Pour le moyen-courrier, IAG étudierait aussi une commande de Bombardier Cseries, nettement moins chers que les Airus A320 et les Boeing 737. A terme, le groupe n’exclut pas non plus d’autres opérations de croissance externe, comme le rachat d’Aer Lingus pour 438 millions d’euros, financé sans hausse de l’endettement. Même la perspective d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne ne semble pas inquiéter le patron d’IAG. Selon Willie Walsh, un « Brexit » n’aurait « aucun impact matériel » sur British Airways

Mon commentaire : Certes, notre groupe et ses salariés peuvent se satisfaire de résultats "revenus dans le vert" grâce aux 800 millions de résultat d'exploitation. Mais il faut garder les yeux ouverts sur les performances de nos concurrents. IAG, groupe de taille inférieure à AF-KLM, réalise un résultat positif de près de trois fois le nôtre et creuse encore l'écart.

1,5 milliard de plus pour IAG, c'est l'équivalent d'une grosse dizaine de 777 payés cash...

Mais comme je l'ai mentionné plus haut, c'est en contenant la croissance de BA et en poussant le développement d'Iberia et Vueling qu'IAG parvient à ses résultats financiers enviables.

> Lufthansa : le personnel de Swiss veut plus d'informations

Zurich (source awp/ats) 28 février - Lufthansa, la maison-mère de la compagnie aérienne Swiss, connait l'une des plus importantes restructurations de son histoire. Le personnel suisse se plaint toutefois de n'être que tardivement informé des changements (...).

Le groupe allemand Lufthansa est engagé dans son plus vaste plan de restructuration depuis deux décennies, qui doit lui permettre d'économiser 500 millions d'euros. Celui-ci passe par la suppression de 3500 postes au total (...).

Mon commentaire : Les suppressions d'emploi ne sont hélas pas une exclusivité du groupe Air France-KLM. Les restructurations ont déjà sévèrement touché British Airways puis Iberia. Le groupe allemand souffre comme nous de la concurrence déloyale des compagnies du golfe et de la pression exercée par les low cost européennes. Même si les finances du groupe allemand sont meilleures que les nôtres, il poursuit son adaptation à cette forte concurrence. 

> Condor va desservir la Martinique

(source tour hebdo) 25 février - Le transport aérien a horreur du vide. Faute de connexion possible à CDG avec le réseau européen d’Air France (qui centralise ses opérations vers les Antilles à Orly), des compagnies vont offrir des vols directs depuis l’Europe.

C’est le cas de Condor qui va assurer l’hiver prochain, le dimanche, à compter du 6 novembre, un Francfort-Fort de France et retour. La desserte sera assurée en Boeing 767-300ER triclasses (économique, premium et affaires).

Une escale est toutefois prévue à Trinité et Tobago, le remplissage assuré par les touristes se rendant en Martinique n’étant pas suffisant. Conséquence, s’il faut compter 10 heures de voyage pour l’aller, le retour dure 12h45.

Un vol qui intéresse le marché français

Les vols entre Francfort et Fort-de-France sont en machine à partir de 369,99 euros en Classe Economie, 499,99 euros en Premium et 999,99 euros en Classe Affaires. Ajouter 180 euros en moyenne pour le préacheminement de France.

Ce vol intéresse néanmoins le marché français car Condor bénéficie de préacheminements avec Lufthansa pour Francfort depuis CDG, Strasbourg, Lyon, Nice, Marseille et Toulouse ainsi que Genève et Bruxelles pour les frontaliers.

De même, les passagers titulaires de la carte de fidélisation Miles & More Lufthansa cumulent des miles sur les vols Condor et peuvent bénéficier de surclassement de classe Business.

C’est la première fois qu’un vol régulier relie l’Allemagne à la Martinique même si l’hiver des charters, venus aussi de l’Italie, assurent l’acheminement des croisiéristes maritimes.

Fin de la Revue de Presse

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> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 8,394 € en clôture lundi 29 février. Une progression de 34% depuis 3 mois.

Les marchés actions ont fortement baissé l'été dernier et en ce début d'année 2016. La croissance chinoise faiblit et entraine dans son sillage l'économie de pays fournisseurs de la Chine. Ce phénomène est amplifié par la remontée progressive des taux d'intérêt aux États-Unis, laquelle devrait attirer des capitaux en dehors du marché des actions.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM progresse à 8,36 €.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) progresse autour de 36 $. L'OPEP a décidé, début décembre 2015, de ne pas fixer de quota de production, ce qui a conduit à une baisse supplémentaire des cours pétroliers. Le retour probable de l'Iran en tant qu'exportateur de pétrole devrait contribuer à maintenir un pétrole bon marché. Un relèvement limité de son prix actuel est néanmoins possible.

Ce prix bas soulage les comptes d'Air France-KLM. Les baisses de tarifs attendues par les passagers ou les particularités d'anciens contrats de couverture réduisent le plein effet de ce prix avantageux.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| Christian Magne

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Suppléant François Robardet

photo François Robardet

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