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Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°539, 21 mars 2016   Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici   

La Revue de Presse du lundi...

> Air France ouvre le capital de Servair

(source la tribune) 17 mars - Le processus de cession d'une grosse partie du capital de Servair, la filiale catering d'Air France (restauration à bord des avions) s'accélère (...).

Perte du contrôle

(...) le dossier a été présenté ce mercredi aux représentants du personnel de Servair lors d'un comité central d'entreprise (CCE). Il est également présenté ce jeudi aux cadres de la filiale d'Air France et le sera la semaine prochaine au CCE d'Air France.

La compagnie est prête à céder le contrôle de Servair (ses comptes ne seraient plus consolidés dans ceux d'Air France) tout en conservant une part importante du capital. L'idée est de céder dans un premier temps près de 50% du capital de cette entreprise valorisée par certains experts à plus de 400 millions d'euros. «Le schéma est de créer une gouvernance permettant de céder le contrôle», explique-t-on à La Tribune.

Permettre le développement de Servair

«L'objectif d'Air France serait de trouver un partenaire permettant à Servair de se développer face à des concurrents qui ont atteint une masse critique», explique un observateur.

Après avoir reçu les offres des candidats le 29 février dernier, Air France va demander des offres finales fin mars pour être en mesure d'entrer en négociation exclusive avec le candidat sélectionné en avril. Pour certaines sources, conclure un accord avant le conseil d'administration d'Air France-KLM, le 3 mai 2015, constitue une possibilité crédible.

Trois candidats sérieux

Selon nos informations, trois candidats sortent du lot : le Français Newrest, le groupe autrichien Do & CO (qui assure la restauration à bord d'Austrian Airlines et de Turkish Airlines) et Gate Group (ex Gate Gourmet).

Mon commentaire : Les projets de Servair, qui nécessitent des investissements financiers importants, sont bridés par les actuelles capacités de notre groupe. C'est pourquoi il envisage de partager ces charges de développement avec un partenaire.

Ce projet a germé lorsque nous étions en méforme, je me demande s'il est aussi pertinent aujourd'hui. Question d'autant plus à réexaminer qu'on peut craindre à CDG un affaiblissement de la maitrise de notre entreprise sur le fournisseur de catering du hub, si nous devenions actionnaire minoritaire de Servair.

La réaction des salariés du groupe Servair sera un autre sujet de préoccupation. Les meilleures perspectives de développement du groupe Servair apporteront-elles des satisfactions suffisantes aux salariés ? N'y a t-il pas à craindre pour eux, à Roissy ou ailleurs, des conséquences sociales plus sévères avec un nouvel employeur ? Peut-on évaluer, a priori, la qualité de leurs engagements envers les salariés en fonction des candidats, qui ne se limitent pas à ceux évoqués dans l'article ?

Les grandes lignes de ce projet et l'absence de garanties fortes à ce stade, autant pour le groupe AF que pour les salariés de Servair ne m'ont pas convaincu. Aussi, je ne le soutiens pas.

> La compagnie Hop! Air France lance une offensive corse

(source presse océan) 15 mars - Après une année 2015 stable, voire en recul pour ce qui concerne les liaisons françaises autres que Paris, Hop!, filiale de Air France, entend voir son activité redécoller.

La compagnie, qui a transporté 1 438 000 passagers "nantais" en 2015, lance une "offensive corse", en musclant son offre. De Pâques à fin septembre, les villes de Calvi (trois trajets/semaine) et de Figari (deux trajets/semaine) seront ainsi reliées à la cité des Ducs de Bretagne. L'offre représente près de 15 000 sièges, contre 8000 l'an passé.

L'offre est également étoffée sur les liaisons nationales et européennes. Et une correspondance quotidienne pour New York, via Orly, sera assurée à partir du 6 juin.

> Transavia accroît son offre de sièges à Lyon

(source le figaro) 16 mars - Transavia France, cinquième compagnie aérienne opérant à Lyon, va accroître cette année de 70% son offre de sièges au départ de cette ville, a annoncé mardi sa nouvelle PDG Nathalie Stubler.

La filiale "low cost" d'Air France-KLM espère ainsi attirer 500.000 passagers de et vers la troisième ville française, a précisé Mme Stubler (...).

Cette stratégie impliquera le positionnement cet été d'un troisième appareil à Lyon.

La flotte de Transavia France, qui sera alors constituée de 26 Boeing 737-800, comprend aussi 21 avions basés à Orly et 2 à Nantes. Transavia France ne possédait que 8 avions en 2012, ont rappelé ses dirigeants, pour illustrer le "pari de la croissance" fait par le groupe.

Dans son programme d'été, Transavia France va ouvrir 5 nouvelles destinations depuis Lyon : Lisbonne (6 vols/semaines), Faro (2 vols), Valence (2 vols), Agadir (2 vol) et Rhodes (1 vol). La compagnie va aussi accroître le nombre de ses fréquences sur des liaisons existantes (+ 3 vols par semaine sur Porto notamment).

"Notre palette de destinations européennes s'enrichit", a noté madame Stubler, en relevant que sa compagnie ne s'adressait plus exclusivement à la seule clientèle loisir et avait l'ambition de se développer sur la clientèle d'affaires.

Transavia a revu l'an dernier son offre, notamment en matière tarifaire, pour répondre "au besoin d'efficacité de la clientèle affaires".

Mon commentaire : Si Transavia doit accroitre sa présence dans l'ensemble de l'Europe, elle doit aussi conquérir les provinces françaises, dans un ensemble cohérent avec les atouts de Hop et ceux d'AF.

> Nathalie Stubler (PDG, Transavia France) : "La clientèle affaire est l'une de nos priorités"

(source acteurs de l'économie - la tribune) 18 mars - (...), l'ancienne secrétaire du comité exécutif d'Air France-KLM depuis 2014, (...) nommée à la tête de Transavia France, dévoile les contours de sa stratégie. Pour atteindre l'objectif d'un retour à l'équilibre en 2017, Nathalie Stubler misera sur une diversification de la clientèle et sur une multiplication des routes en Europe. Pour ce second point, l'entreprise devra notamment s'appuyer sur une plus grande flexibilité. Un premier pas important a été franchi ces derniers jours, suite à la signature d'un accord d'entreprise avec les syndicats représentatifs des personnels de cabine, permettant un détachement temporaire de stewards et d'hôtesses à Lyon pour l'été.

Acteurs de l'économie-La Tribune : Après sept ans d'existence, Transavia a connu une seule fois un résultat net positif. C'était en 2012 (un million d'euros). L'an dernier les pertes étaient d'environ 35 millions d'euros. Quelle est votre feuille de route pour réussir le pari de la croissance que vous a confié Alexandre de Juniac, le PDG d'Air France-KLM, maison mère de Transavia ?

Nathalie Stubler : Ma feuille de route a un objectif : réussir le pari de la croissance (...). L'ambition est d'être à l'équilibre, pour l'ensemble des deux Transavia en 2017. C'est la cible donnée par le groupe.

(...) il faut augmenter les recettes. D'où le choix de développer de nouvelles routes, comme c'est le cas au départ de Lyon, mais aussi à partir de Paris. Nous souhaitons constituer un réseau européen équilibré, ce qui permettra à la compagnie d'être moins exposés à des événements géopolitiques dans des zones ciblées, comme ce fut le cas l'an dernier.

Le deuxième axe de développement de ce nouveau business model repose sur un équilibre de notre clientèle (...). Celle-ci ne doit plus uniquement être de loisirs ou d'été, mais aussi être davantage composée par les voyageurs d'affaires.

Quelle est votre stratégie business ? Comment faire pour que cette offre ne se télescope pas avec celle de votre maison-mère, Air France ?

En 2015, 10 % de nos passagers déclaraient voyager pour raisons professionnelles. En 2016, nous souhaitons atteindre 15 %. Pour cela, nous avons ajouté des fréquences afin de permettre des aller-retour dans la journée. L'amélioration de nos produits est un axe important comme le démontre la mise en place du pack MAX. Celui-ci donne de la flexibilité au sol, et un embarquement facilité. Nous allons enrichir cette offre en 2016, dès le 30 mars, avec un deuxième bagage en cabine. D'autres options sont envisagées (...).

Par rapport à Air France, notre produit est complémentaire. Nous allons attirer une clientèle PME/PMI, des voyageurs malins qui cherchent avant tout le tarif, quand Air France offre un autre niveau de prestation. Air France et Transavia sont complémentaires sur ce créneau. L'intérêt, pour le client, est de se voir offrir une panoplie large grâce aux différentes possibilités présentées par le groupe. A ce titre, les synergies avec la maison mère sont aussi importantes, à l'instar de la carte de fidélité miles qui est valide sur les vols Transavia.

Une stratégie business, donc, mais aussi un prisme loisir qui est maintenu, avec l'ouverture de lignes "destinations soleil". La concurrence est intense sur ce créneau...

Le paysage est extrêmement compétitif, mais nous pensons que nous avons dans nos gênes, dans notre marque de fabrique, de quoi nous différencier. Notre signature, "It's a pleasure" (la nouvelle identité marque de la compagnie dévoilée en janvier 2015, NDLR) est reconnue par nos clients (...). Je rappelle que nous avons été élus meilleure compagnie low-cost européenne de l'année 2016, selon un classement de Flight-Report.com. Nos clients ressentent ce côté chaleureux à bord de nos vols.

Votre stratégie s'inscrit dans un déploiement plus important de nouvelles routes. Ainsi, vous avez annoncé, pour la seule plateforme lyonnaise, une hausse de 70 % de l'offre de sièges pour 2016. Ce signe peut-il se traduire par un ancrage encore plus intensif, comme la possibilité de baser plus d'appareils, et surtout des équipes opérationnelles à Lyon, et ainsi gagner en flexibilité ?

Jusqu'à maintenant, Transavia avait deux avions basés à Lyon lors de la saison estivale. Un 3e appareil viendra s'ajouter à compter du 12 mai 2016. C'est un développement important.

Concernant les équipages, oui, nous avons l'intention d'avancer dans la possibilité de les installer localement. Notre démarche est progressive, étape par étape. Ainsi, nous démarrerons cet été - à Lyon mais aussi à Nantes - une affectation temporaire du personnel pour accompagner notre croissance. Cela concernera les stewards et les hôtesses, sur la base du volontariat, comme le stipule l'accord d'entreprise signé il y a quelques jours avec les syndicats représentatifs des personnels navigants de cabine (...).

Combien de salariés seront localisés à Lyon ?

En fonction du nombre de volontaires identifiés, Transavia France ajustera le nombre d'équipages. Nous n'avons pas encore les chiffres exacts, car l'accord vient tout juste d'être signé. À la suite de cette expérimentation estivale, nous en tirerons les leçons pour voir comment faire évoluer le projet. L'idée est de poursuivre dans cette voie, afin de baser des équipages d'hôtesses et de stewards de façon plus régulière. On espère aussi pouvoir mettre cela en œuvre avec nos pilotes. Cela sera certainement une autre affaire pour les pilotes...

Où en sont les discussions ?

On continuera d'avancer. Pour les bases en dehors de la France, au niveau du groupe Transavia, les discussions avec les syndicats sont en cours, dans le cadre du plan Perform Air France-KLM 2020. Elles se déroulent selon un calendrier annoncé par la direction du groupe.

Comment appréhendez-vous la privatisation des Aéroports de Lyon ? Quel est votre regard sur le contenu de l'appel d'offres ? Certains actionnaires, comme la métropole de Lyon, ont davantage exprimé leur souhait de voir des grandes lignes business s'ouvrir...

Je ne commente pas le changement éventuel d'actionnaires des Aéroports de Lyon. Le cahier des charges reste le sujet de l'actionnaire. Simplement, je tiens à dire que nous travaillons très bien avec Aéroports de Lyon, ce qui nous permet de nous développer.

Vous avez martelé à plusieurs reprises, lors de votre point presse lyonnais, votre volonté d'aller "partout en Europe". Ce souhait passera-t-il par la réactivation du projet Transavia Europe, fortement critiqué en 2014, notamment par le syndicat national des pilotes de ligne Air France ?

La stratégie actuelle de Transavia France est de développer notre réseau européen au départ de ces trois villes françaises : Paris, Lyon et Nantes. Il n'y a pas forcément besoin d'avoir des bases en Europe. Transavia Hollande ouvre, pour sa part, une base à Munich cet été.

C'est un pas important. Nous participons à cette aventure, dans la mesure où Transavia France relie Orly à Munich. Le groupe tirera les leçons de cette expérience pour savoir comment développer de nouvelles bases en Europe. Mais pour Transavia France, il faut d'abord finaliser les discussions avec les organisations représentatives.

Alors que Transavia Hollande est davantage tournée vers le nord de l'Europe, l'antenne française pourrait-elle plutôt s'orienter vers le sud, et notamment au Portugal où l'entreprise est bien installée ?

Nous n'avons pas de nom de base à donner. Le paysage évolue en permanence. Le développement de Transavia France ou de Pays-Bas, sur d'autres bases, se fera en fonction des business case et des opportunités des marchés. À court terme, l'ambition est portée sur cette nouvelle base allemande. Les possibilités de développer d'autres centres en Europe, vont au-delà de la cible de 2017. Elle s'inscrit dans une vision à moyen terme de l'ensemble du groupe Transavia.

Qu'en est-il d'un rapprochement, un temps envisagé, entre Transavia France et Hollande sous une même holding financière ?

On travaille au quotidien avec Transavia Hollande. Nous n'avons pas besoin d'une holding pour travailler ensemble. Les deux compagnies ont déjà beaucoup de synergies, notamment dans le domaine informatique et commercial.

Sur quelles synergies pourriez-vous allez plus loin ?

Les deux compagnies peuvent mutualiser davantage leurs forces pour accroître la visibilité de la marque à l'étranger. Nous en sommes au démarrage, mais nous pensons qu'on peut approfondir ces synergies, et ainsi accompagner le changement de business models.

Mon commentaire : La croissance de Transavia est indispensable pour contrer l'activité frénétique des compagnies low cost en France. Mais Transavia France ne parvient toujours pas à équilibrer ses comptes. Cette situation n'est supportable que pour un temps court. Ce qui oblige à accroitre les recettes moyennes rapidement, d'où le besoin de mieux répondre à la clientèle affaires. C'est un des aspects que j'ai évoqués vendredi dernier, lors d'un échange avec Nathalie Stubler.

> AFI KLM E&M assurera aussi le support des Dreamliner d'Air Austral

(source journal de l'aviation) 14 mars - La compagnie réunionnaise a étendu son contrat de support avec AFI KLM E&M en y ajoutant ses deux futurs Boeing 787-8. Les livraison des premiers exemplaires du Dreamliner immatriculés en France sont attendus en mai et en octobre.

Les 787 d'Air Austral bénéficieront notamment des services d'Hélios à CDG, le nouvel atelier dédié aux aérostructures d'AFI KLM E&M, en particulier sur les composites.

Il s'agit d'un contrat de support étendu, comprenant le support des équipements, l'engineering et les maintenance control services (MCS), le petit entretien ainsi que la maintenance en ligne. AFI KLM E&M assistera aussi les équipes de la compagnie à Gillot lors de la mise en service des nouveaux appareils.

La division MRO d'Air France KLM assurait déjà le support des 777 de la compagnie réunionnaise (...).

Mon commentaire : Le secteur maintenance d'Air France-KLM continue d'engranger des contrats, ce qui lui donne une visibilité à moyen/long terme très appréciable. Mais la concurrence se renforce dans ce secteur et met de la pression sur les marges.

> Air France ira à Téhéran en A330

(source air journal) 18 mars - La compagnie aérienne Air France relancera finalement sa liaison entre Paris et Téhéran à bord d’un Airbus A330-200, la demande ayant apparemment dépassé les capacités offertes par l’A320 initialement prévu.

(...) Air France sera en concurrence sur cette route avec Iran Air (vers Orly), mais aussi avec Mahan Air qui vient d’ouvrir les réservations pour trois rotations hebdomadaires vers CDG. Selon AirlineRoute, Air France devrait aussi utiliser des A340-300 entre les deux capitales, durant la prochaine saison hivernale.

La compagnie de l’alliance SkyTeam justifiait en décembre dernier la reprise de cette route par « la reprise des échanges commerciaux avec l’Iran » : « Air France montre ainsi son ambition à se développer dans un pays à la croissance dynamique, l’Union Européenne étant le quatrième partenaire économique de l’Iran ». Elle y rejoindra Air Astana et British Airways, qui vont aussi se poser à Téhéran cette année, ainsi que les compagnies déjà présentes – parmi lesquelles Aeroflot, Alitalia, Austrian Airlines, Germania, Lufthansa, Pegasus Airlines, Turkish Airlines ou Ukraine International Airlines (...).

Mon commentaire : Il y a quelques semaines, j'avais parlé à Alexandre de Juniac des limites de l'A320 pour les débuts de la réouverture de Téhéran. Quelques contraintes dans la gestion de la flotte long-courrier étaient à l'origine du choix de cet avion. Il est heureux qu'une solution ait été trouvée apportant à nos passagers le confort d'un avion long-courrier sur cette destination d'avenir.

Au delà de la desserte de la capitale, nous aurions intérêt à avoir une stratégie de développement en Iran, tenant compte des ambitions de ce pays vis à vis du transport aérien. Entreprendre un partenariat aurait du sens. D'autant plus que la concurrence prend déjà des initiatives. J'ai écrit à nos dirigeants à ce sujet.

> La compagnie low cost long-courrier French Blue se donne 2 ans

PARIS (source Reuters) 17 mars - La compagnie aérienne French Blue, qui effectuera son premier vol en septembre, se donne deux ans pour parvenir à l'équilibre opérationnel, tentant de percer pour la première fois sur le marché du low cost long-courrier à partir de la France.

Nouvelle marque du groupe Dubreuil, propriétaire d'Air Caraïbes, la compagnie desservira à partir du 15 septembre Punta Cana (République dominicaine) au départ d'Orly à raison d'un maximum de quatre vols hebdomadaires et compte proposer des vols vers La Réunion et l'Ile Maurice en juin 2017.

Aucune compagnie aérienne n'a pour l'instant réussi à démontrer le succès du modèle low cost long-courrier entre l'Europe et l'Amérique du Nord, même si Wow Air, filiale d'Icelandic, Norwegian et Eurowings (Lufthansa) sont sur ce marché.

"Est-ce qu'on a raison avant les autres ? On n'en sait rien. Mais ce n'est pas en faisant dix ans de pertes qu'on peut se dire qu'on est sûr d'avoir raison", a déclaré à Reuters Marc Rochet, président de French Blue et vétéran du secteur aérien qui avait notamment dirigé la compagnie française AOM dans les années 1990.

"Si ça marche on le verra, on s'est fixé deux ans ; si ça ne marche pas, il faudra s'adapter", a-t-il ajouté lors d'un entretien téléphonique.

French Blue, qui ouvrira la vente de ses vols Orly-Punta Cana le 7 juin sur son site internet, propose trois catégories de billets, dont celle au trafic le plus attractif ne comprendra ni bagage en soute ni repas ni sélection du siège.

La compagnie, qui proposera des services de wifi payants à ses passagers, compte prendre livraison fin juin d'un A330-300 neuf de 378 places et attend en 2017 et 2018 un autre avion similaire et deux exemplaires du nouveau long-courrier d'Airbus, l'A350-900 (...).

400 EMBAUCHES EN DEUX ANS

French Blue compte avoir des coûts et des tarifs inférieurs à sa concurrente française XL Airways, qui assure des vols long-courrier depuis la France.

La compagnie, qui prévoit d'embaucher 400 personnes d'ici deux ans, emploiera des navigants dotés de contrats français mais moins bien payés, moins nombreux et volant plus longtemps que chez Air France.

Une source proche d'Air France avait déclaré en septembre que la compagnie française pourrait, comme Lufthansa, lancer des vols low cost long-courrier mais que cela ne concernerait que "quelques lignes" du réseau.

Lufthansa souhaite faire d'Eurowings la troisième compagnie low cost d'Europe, derrière Ryanair et easyJet. Ses premiers vols long-courrier, qui ont démarré avec deux avions, ont rencontré des problèmes techniques, l'un d'entre eux vers Cuba ayant subi un retard de plus de 60 heures.

Norwegian a de son côté annoncé en février le lancement cet été de vols directs entre Paris et les Etats-Unis, avec un Paris-New York prévu à partir du 29 juillet, suivi par Los Angeles et Fort Lauderdale, en Floride.

La low cost long-courrier malaisienne AirAsia X a quant à elle renoué avec les bénéfices au dernier trimestre 2015 après huit trimestres de pertes (...).

Mon commentaire : Bien qu'il n'y ait pas encore de "success story" confirmée autour du concept "low cost long-courrier", les expériences se multiplient. Même Air Asia, dont le modèle low cost moyen-courrier est un succès en Asie, peine à faire vivre son secteur long-courrier low cost. Ces tentatives ne peuvent être négligées par notre groupe qui devrait se tenir prêt à réagir s'il fallait s'adapter aux réussites dans ce domaine.

> Lufthansa : envol du bénéfice net 2015 à 1,7 milliard d'euros

Francfort (source AFP) 17 mars - (...) Lufthansa a enregistré en 2015 un envol de son bénéfice net, grâce notamment au pétrole bon marché, en dépit de grèves et du crash d'un avion de sa compagnie Germanwings.

"2015 a été pour Lufthansa une année très difficile émotionnellement en raison de la catastrophe Germanwings", a déclaré en avant-propos (...) Carsten Spohr(...).

Lufthansa a également affronté de nombreux débrayages l'an passé et connu en novembre la plus longue grève de son histoire.

Malgré cela, "2015 a été une bonne année sur le plan économique", a estimé M. Spohr.

Le bénéfice net de Lufthansa s'est envolé, passant d'un maigre 55 millions d'euros en 2014 à environ 1,7 milliard d'euros, sous l'effet de prix du pétrole bas et d'une amélioration de son activité passagers.

C'est plus qu'escompté pr les analystes (...) (1,5 milliard d'euros).

Lufthansa va de nouveau verser un dividende à ses actionnaires, de 0,50 euro par titre pour 2015 (...) et affirme vouloir continuer à en verser un dans les années qui viennent.

Le groupe allemand, qui opère Eurowings, Lufthansa, Swiss, Austrian Airlines ou encore (...) Lufthansa Cargo, avait été fortement pénalisé en 2014 par des débrayages à répétition et des charges exceptionnelles.

Sa compagnie Germanwings, née en 2002 et intégrée depuis fin 2015 à la plate-forme low-cost du groupe nommée Eurowings, a même enregistré "des bénéfices pour la première fois", a déclaré jeudi matin la directrice financière Simone Menne devant des journalistes.

Un avion A320 de sa compagnie Germanwings s'est écrasé dans les Alpes françaises (...) le 24 mars. Le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) a conclu que cette tragédie (...) a été provoquée par le copilote Andreas Lubitz, en proie à des problèmes psychotiques.

Cet évènement n'a pas modifié la stratégie de Lufthansa, confronté à une concurrence féroce à la fois des compagnies du Golfe dans le haut de gamme et d'EasyJet et Ryanair dans le low-cost. Eurowings doit à terme devenir le numéro 3 des vols à bas coûts.

Le chiffre d'affaires du groupe, aidé par une bonne saison d'été, a grimpé de 7% à 32,1 milliards d'euros, légèrement plus qu'attendu par les analystes.

Pour 2016, le groupe table sur un net recul des prix du carburant - à 4,8 milliards d'euros, soit un milliard d'euros de moins qu'en 2015 - et à une baisse de ses coûts de fonctionnement, a indiqué Simone Menne.

Lufthansa prévoit par conséquent une "légère" amélioration de son bénéfice d'exploitation Ebit ajusté, mesure de référence pour le groupe, sans donner de chiffre précis. Cela s'entend hors frais liés à d'éventuelles grèves. En 2015, son Ebit ajusté a grimpé de 55% à 1,82 milliard d'euros, dans la fourchette que le groupe s'était donnée (entre 1,75 et 1,95 milliard d'euros).

Mon commentaire : Maintenant que l'on connait les résultats de Lufthansa, on mesure l'écart important qui subsiste entre eux, IAG et nous : Un gros milliard, en termes de résultat d'exploitation. Si nous aussi, nous en disposions, nous pourrions, par exemple, payer cash chaque année une petite escadrille de 787... De quoi faire réfléchir ceux qui pensent à se partager les récents profits limités de notre groupe.

Nous n'échapperons pas à une analyse objective de ce qui empêche notre croissance vertueuse en long-courrier. Espérons que les négociations en cours à Air France permettent de réduire le "déni de réalité" qui subsiste au sein de certaines délégations syndicales.

A noter que Germanwings, malgré le drame qui l'a endeuillée, parvient à réaliser des profits, quand Transavia France n'y parvient pas cette année. Notre compagnie à bas tarifs reste fragile sur ses destinations touristiques méditerranéennes, très volatiles en fonction des vagues d'attentats.

> Lufthansa envisage d’augmenter sa participation dans Brussels Airlines

(source anac gabon) 21 mars - Lufthansa va statuer au deuxième trimestre sur une augmentation de sa participation dans la compagnie belge Brussels Airlines, a confirmé (...) la directrice financière du groupe aérien allemand, Simone Menne.

Le groupe allemand Lufthansa, maison mère des compagnies Lufthansa, Eurowings, Swiss et Austrian Airlines, détient déjà depuis 2009, 45% des parts de Brussels Airlines. Il a jusqu’en 2018 pour exercer une option lui permettant d’acquérir les 55% restants (...).

La presse allemande prête à Lufthansa l’intention de contrôler 100% du capital de Brussels Airlines et de rattacher la compagnie belge à sa plateforme low cost Eurowings, laquelle ambitionne de devenir le numéro trois européen des vols à bas coûts derrière EasyJet et Ryanair.

Brussels Airlines a renoué en 2015 avec les bénéfices, pour la première fois depuis des années. Elle a annoncé la création de 240 emplois supplémentaires cette année 2016.

Mon commentaire : IAG a acquis Aer Lingus en 2015. Aujourd'hui, c'est Lufthansa qui envisage l'acquisition majoritaire de Brussels Airlines pendant que le groupe AF-KLM, loin derrière ses deux compétiteurs européens, vend les derniers bijoux de famille. Si nous n'avons pas les moyens d'agréger à notre groupe des compagnies européennes plus modestes, d'autres le feront et l'écart se creusera encore avec les meilleurs.

> Suppressions de postes en vue chez Iberia ?

(source air journal) 16 mars - (...) Iberia se prépare déjà à lancer une nouvelle vague de suppressions de postes, après avoir trouvé un accord en 2014 avec les syndicats pour en supprimer 1427 chez les pilotes et dans le personnel au sol.

Il reste « de la place pour 462 suppressions de postes supplémentaires » dans le plan de départs volontaires qui doit prendre fin en 2017, a déclaré le président (...) Luis Gallego (...). Une fois ce PDV achevé, il lancera des négociations avec les syndicats pour une nouvelle fournée de suppressions de postes, les volontaires devant a priori être trouvés chez les employés les plus proches de la retraite. Il n’a fourni aucun détail sur les secteurs d’activité concernés.

La réduction des coûts est la raison donnée pour ces nouvelles mesures de la compagnie de l’alliance Oneworld, qui avait déjà subi une cure d’austérité sans précédent lors de sa fusion en 2011 avec British Airways pour former le groupe IAG (depuis rejointes par Vueling et Aer Lingus). A la fin de l’année dernière, Iberia comptait 16.564 employés contre près de 18.000 en juillet 2014, un précédent plan de restructuration ayant déjà abouti à supprimer 3100 postes.

Rappelons que fin février, Iberia affichait pour l’année 2015 un bénéfice opérationnel de 247 millions d’euros, une marge opérationnelle de 7% et un bénéfice net de 155 millions d’euros ; son chiffre d’affaires a augmenté de 11,6% par rapport à 2014, ses capacités en SKO de +10,2%, et son coefficient d’occupation s’est établi à 81,1% (+2,5 points). La recette unitaire a gagné +1,3% (« stable en euros » selon IAG).

Mon commentaire : La cure d'austérité d'Iberia, que la crise espagnole avait rendue inévitable, a permis à Iberia de rebondir. La compagnie espagnole nous livre d'ailleurs une concurrence forte sur l'Amérique du Sud, son principal secteur long-courrier.

La presse boursière

> Air France-KLM : Kepler Cheuvreux maintient sa recommandation Alléger

(source AOF) 16 mars - Kepler Cheuvreux maintient sa recommandation Alléger et son objectif de cours de 6,70 euros sur Air France-KLM. Le broker souligne une volatilité très élevée des prix du transport aérien qui ont d'abord baissé de 7-8% au début du mois de février pour ensuite se redresser de manière significative dans la seconde moitié du mois.

L'analyste indique que le mois de mars devrait être probablement sous pression comparé aux deux premiers mois de cette année 2016. Par ailleurs, le broker souligne le décalage existant entre les prévisions de la compagnie aérienne et du syndicat des pilotes. Air France-KLM vise une amélioration de la productivité de 17% alors que le syndicat est prêt à offrir une amélioration inférieure à la cible de l'entreprise.

Fin de la Revue de Presse

| Vous pouvez obtenir la plus large information sur l'épargne salariale et l'actionnariat salarié en appelant Air France au numéro vert 0 800 04 2000.

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 8,428 € en clôture lundi 21 mars.

Les marchés actions ont fortement baissé l'été dernier et en ce début d'année 2016. La croissance chinoise faiblit et entraine dans son sillage l'économie de pays fournisseurs de la Chine. Ce phénomène est amplifié par la remontée progressive des taux d'intérêt aux États-Unis, laquelle devrait attirer des capitaux en dehors du marché des actions.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 8,36 €.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) reste stable autour de 40 $. L'OPEP a décidé, début décembre 2015, de ne pas fixer de quota de production, ce qui avait conduit à une baisse supplémentaire des cours pétroliers en début d'année 2016. Une hausse contenue a ramené le cours à un niveau stabilisé proche de 40 $.

Ce prix limité soulage les comptes d'Air France-KLM. Les baisses de tarifs attendues par les passagers ou les particularités d'anciens contrats de couverture réduisent encore le plein effet de ce prix avantageux. Ainsi les gains réalisés sur le cout du carburant devraient être plus importants en 2016 qu'en 2015.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| Christian Magne

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Suppléant François Robardet

photo François Robardet

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