Cliquez ici pour accéder à mon site navigaction.com Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°541, 4 avril 2016   Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici   

La Revue de Presse du lundi... 

> « Air France-KLM doit rester dans la cour des grands »

(source AFP) 1er avril - Le groupe Air France-KLM, qui vient d'ouvrir à Munich sa première base Transavia en Europe, hors France et Pays-Bas, mise sur le segment low cost en pleine expansion, mais des efforts de compétitivité restent à faire pour éviter un «déclassement».

Entretien avec son PDG Alexandre de Juniac.

- Quelle est la stratégie de développement pour la branche low cost Transavia et en Europe en général ?

Alexandre de Juniac : En Europe nous fondons notre développement sur deux choses : le développement de nos hubs de correspondances Paris Charles de Gaulle et Amsterdam Schiphol et le point à point (avec) Transavia à partir de la France et de la Hollande et maintenant de la base de Munich que nous venons d'ouvrir et qui est gérée par Transavia Hollande. Transavia Hollande a signé avec les syndicats des pilotes hollandais un accord qui permet de croître dans de bonnes conditions économiques hors du territoire hollandais.

Nous souhaitons développer Transavia France sous cette forme. Pour cela il faut que nous disposions d'un accord avec les organisations représentatives des pilotes d'Air France. Ce sujet fait partie des discussions avec nos syndicats de pilotes d'Air France. Nous devons accélérer le développement de notre activité low-cost. Les opportunités sont rares maintenant si nous voulons rattraper le retard que nous avons pris.

Nous pensons qu'il y a encore des zones d'expansion pour le low cost en Europe représentant un important potentiel de croissance.

- Quelles sont vos priorités pour le long-courrier et y a-t-il des projets de le développer dans le low-cost ?

Alexandre de Juniac : La priorité pour le long courrier est de bien restructurer nos opérations pour être compétitifs, de continuer la montée en gamme de nos produits afin d'être au meilleur niveau de service mondial face à nos grands concurrents. Pour l'instant nous n'avons pas de projet (de lignes low cost, ndlr). Nous regardons la situation d'extrêmement près afin de ne pas se laisser dépasser par le marché. Si nous jugeons qu'à un moment il faut que nous commencions à opérer certaines lignes long-courrier sous cette forme là, nous nous adapterons.

- Où en sont vos négociations avec le personnel navigant sur le plan de développement d'Air France, attendez-vous un geste de la part du gouvernement ?

Alexandre de Juniac : Nous souhaiterions pouvoir aboutir assez prochainement. Le gouvernement serait prêt à nous aider, pourvu qu'un accord équilibré ait été trouvé avec nos personnels navigants. Nous avons par exemple proposé qu'il y ait une réduction des charges sociales pour nos navigants intercontinentaux, ce qui renforcerait la compétitivité de nos vols long-courriers. Nous souffrons de charges sociales plus élevées que la plupart de nos concurrents notamment européens. Nous avons opéré un redressement de la compagnie qui est assez spectaculaire (...), fruit de la restructuration et des efforts fournis par les salariés en grande partie et, de manière minoritaire, du prix du carburant qui nous a aidés.

Néanmoins, il est vrai que les autres (les concurrents, ndlr) ont aussi avancé. Ils réalisent des résultats qui sont très au dessus des nôtres. Dans ce cadre nous souhaiterions aboutir à des accords équilibrés avec nos personnels navigants (d'Air France) pour améliorer notre compétitivité et baisser nos coûts afin d'atteindre un niveau de profitabilité qui soit comparable à nos concurrents européens pour pouvoir se battre dans la même cour, pour avoir les mêmes moyens pour investir, pour nous développer au même rythme.

Si nous ne disposons pas de ces moyens nous serons inéluctablement amenés à décliner. Nous devons rester dans la cour des grands. Nous sommes sortis de la zone de risques mais nous ne sommes pas revenus en tête de course.

Le risque n'est pas tant un risque de défaillance qu'un risque de déclassement.

Mon commentaire : L'ambition du groupe AF-KLM est de rester un acteur majeur du transport aérien mondial, qui soit maitre de son destin. Pendant les années de pertes financières qui ont suivi la crise mondiale de 2008, nos proches concurrents ont été plus réactifs. Leurs moyens financiers le leur permettaient. Le groupe IAG s'est constitué avec le regroupement de British Airways, Iberia, Aer Lingus, BMI et la prise de contrôle de Vueling. Lufthansa, qui a absorbé Swiss, Austrian Airlines, développe son pole low cost, y compris dans le long-courrier et contrôle Brussels Airlines.

Etihad a poursuivi sa stratégie d'acquisitions en Europe. Des capitaux chinois s'installent dans le transport aérien européen. Delta a acquis 49% de Virgin Atlantic, le droit européen ne lui permettant pas d'en acquérir davantage.

Voilà pour l'actuel paysage des regroupements.

Or, il reste de nombreuses compagnies européennes, encore indépendantes, qui rejoindront de grands groupes. Si Air France-KLM n'est pas assez forte, économiquement, pour jouer un rôle dans le processus de consolidation, ces compagnies se rapprocheront de concurrents ce qui affaiblira notre position relative.

> Air France-KLM veut doubler la taille de sa low cost Transavia d’ici à 2019

(source les echos) 31 mars - (...) En dépit des incertitudes liées aux négociations en cours avec les pilotes d’Air France, rien ne semble devoir ralentir le développement de Transavia. Venu à Munich pour inaugurer officiellement la première base européenne de Transavia, hors de France et de Hollande, le PDG d’Air France-KLM, Alexandre de Juniac, a réaffirmé son intention d’en faire « l’une des cinq premières marques low cost européennes », en doublant de taille d’ici à 2019. « L’an dernier, Transavia Holland et Transavia France ont transporté plus de 10 millions de passagers, pour un chiffre d’affaires de plus de 1 milliard d’euros, a-t-il souligné. Même si nous ne sommes pas au niveau des plus grands, nous ne sommes déjà plus un nain. Cet été, Transavia totalisera 69 appareils, avec l’arrivée de 12 Boeing 737 supplémentaires. Notre objectif est d’atteindre une centaine d’appareils et plus de 20 millions de passagers en 2019, tout en franchissant le point d’équilibre dès 2017, a-t-il indiqué A cette date, Transavia génèrera environ 10 % du chiffre d’affaires passagers du groupe ».

Un million de passagers attendus à Munich

Pour l’heure, les deux-tiers du trafic proviennent encore de Transavia Holland, avec 34 B737, contre 21 pour Transavia France. Mais à court terme, l’activité des deux compagnies devrait s’équilibrer avec une quarantaine d’avions chacune, selon Alexandre de Juniac, le potentiel de croissance du marché français étant plus important que celui du marché hollandais. Le reste de la croissance se fera hors de France et de Hollande, avec l’ouverture d’autres bases européennes, comme celle de Munich, où Transavia espère transporter 1 million de passagers dès la première année, avec 4 appareils et 70 navigants (dont 20 pilotes) basés à demeure.

Des projets de bases top secrets

Secret commercial oblige, Alexandre de Juniac refuse d’en dire plus sur le nombre et la localisation de ces futures bases européennes. En septembre 2014, lors de la présentation du plan stratégique Perform 2020, le PDG d’Air France-KLM avait toutefois indiqué viser de « 5 à 10 bases en Europe », sur une liste de 15 à 20 aéroports réunissant les critères désirés. A savoir un marché mixant clientèle loisir et clientèle d’affaires, avec pas plus d’un concurrent low cost déjà présent. C’est le cas de Munich, le second hub de Lufthansa, où Transavia est la seule low cost à avoir des appareils basés et où le démarrage semble très prometteur, avec déjà 10.000 passagers transportés depuis le début des opérations, le 25 mars dernier, et plus de 200.000 réservations. « Nous serons bénéficiaires à Munich dès la première année », assure Mattias ten Brink, le directeur de Transavia Holland, chargé de la base de Munich.

Transavia arrive-t-elle trop tard ?

Restent toutefois plusieurs interrogations. La première est de savoir si la sortie européenne de Transavia n’arrive pas trop tard, face aux colosses que sont devenus Ryanair et Easyjet, et aux ambitions concurrentes d’IAG avec Vueling et de Lufthansa avec Germanwings, qui alignent déjà beaucoup plus d’avions. « Le marché low cost européen croît de plus de 8% par an et reste très morcelé, avec une vingtaine de petits opérateurs », répond Mattias ten Brink. Par ailleurs, il n’est pas exclu que Transavia puisse accélérer sa croissance, en rachetant une autre compagnie low cost. Une rumeur non confirmée faisait récemment état d’un intérêt d’Air France-KLM pour la hongroise Wizz Air... « Toutes les options sont sur la table », indique Alexandre de Juniac, qui estime avoir les moyens de soutenir le développement de Transavia.

L’enjeu des négociations avec les pilotes

L’autre interrogation concerne l’attitude des pilotes d’Air France. En septembre 2014, l’annonce du projet de bases européennes avec des personnels recrutés sous contrats locaux figurait parmi les principaux motifs de la longue grève des pilotes d’Air France. A l’époque, Alexandre de Juniac avait dû annoncer le retrait du projet d’ouverture de bases à Porto et Lisbonne, pour mettre fin au conflit. Un an et demi plus tard, la question de Transavia figure toujours parmi les sujets de négociations avec les représentants SNPL des pilotes d’Air France. Ceux-ci se disent favorables à son développement, mais à condition que sa croissance ne se fasse pas au détriment de l’emploi à Paris. En l’état actuel des choses, Transavia France ne peut donc ouvrir de nouvelles bases en province. Et c’est grâce à un accord avec le syndicat de pilotes hollandais VNV que la base de Munich a pu être ouverte. De la conclusion d’un accord avec le bureau dépendront donc les possibilités de développement de Transavia en France et en Europe. Or pour l’heure, aucun accord ne semble imminent, bien que les négociations soient théoriquement censées prendre fin la semaine prochaine.

Mon commentaire : Le marché en croissance de 8% n'est pas celui du moyen-courrier des compagnies historiques, mais celui des vols à bas prix, donc à bas cout. Il faut se donner les moyens d'en profiter.

Soit les syndicats des pilotes d'Air France en limitent le développement par la grève ou même par la signature d'accords et Air France-KLM deviendra un groupe de second rang, en instance de dépeçage, soit ces syndicats mesurent l'enjeu et apportent leur pierre à l'édifice. Alors Air France-KLM se hissera au niveau des perspectives offertes aux groupes IAG et Lufthansa.

Enfin, le rapprochement avec une autre compagnie low cost pourrait faire un effet de levier et assoir définitivement le groupe dans l'activité moyen-courrier.

> Air France : les négociations bloquent toujours avec les pilotes

(source challenges) 3 avril - Les pilotes et la direction d’Air France se mettront-ils enfin d’accord cette semaine pour signer un accord de compétitivité ? Difficile à dire tant les discussions patinent, six mois après l'échec de précédentes négociations, menées sous la menace de suppressions de postes. Certes, le climat social est plus serein - depuis l’épisode de la chemise arrachée du DRH en octobre - mais  les points de blocages sont toujours aussi nombreux alors que le temps presse. Alexandre de Juniac a beau avoir renoncé à poser un ultimatum aux pilotes pour détendre le dialogue social, le PDG du groupe Air France-KLM attend toujours de pouvoir mettre en route son plan Perform 2020.

Il a indiqué la semaine dernière qu'il souhaitait voir les négociations «aboutir assez prochainement». Car le plus vite sera le mieux. «Il faut mettre en place le programme d’été, l’arrivée des nouveaux avions et l’éventuel plan d’embauches des pilotes » rappelle-t-on dans l’entourage du PDG. La prochaine réunion avec les représentants des pilotes est prévue mercredi.

Or, à écouter Philippe Evain, le président du SNPL, le syndicat majoritaire des pilotes, on est loin d’un accord. « Les projets successifs (soumis par la direction) se sont de plus en plus éloignés de nos propositions» dit-il. Les négociations achoppent principalement sur la question des rémunérations des pilotes et la répartition du volume d’activité entre Air France et KLM. Cette dernière étant, selon le syndicat, désormais nettement plus favorable aux Hollandais.

La direction pense avoir fait des concessions

Côté direction, on estime pourtant avoir fait des concessions : la compagnie a ainsi abandonné son projet initial de faire voler ses navigants une centaine d'heures en plus par an à salaire égal. Elle propose désormais de payer les heures effectuées en plus, mais à un taux inférieur. La rémunération des pilotes étant formée d’un fixe (30%) et d’une base variable (70%) liée au type d’avions, aux heures de vol de nuit… Envoyées vendredi soir aux représentants des pilotes, les dernières propositions de la direction consistent par exemple à faire voler les pilotes de moyen courrier une cinquantaine d’heures en plus avec une augmentation de leur rémunération de l’ordre de 3 à 5%.

La direction souhaite baisser un peu le montant des primes de vols des pilotes sur les nouveaux appareils qui vont entrer dans la flotte d’Air France (les Boeing 787 notamment) et lors de l’ouverture de nouvelles lignes. «Il faut environ trois ans pour équilibrer une nouvelle ligne, confie-t-on en interne. Pendant cette période, nous souhaitons que les pilotes baissent leur prime de vol afin de baisser les coûts. Sachant que pour un pilote de moyen-courrier qui passe sur ce type d’appareil cela ne représente au final qu’une faible diminution de sa rémunération puisqu’il fait un gap d’au moins 20% en passant sur long-courrier».

Embaucher des centaines de pilotes

En échange, Air France promet notamment d'embaucher plusieurs centaines de pilotes, de réformer les règles d'évolution de carrière pour les rendre plus attractives et de renoncer en partie à la réduction d'activité programmée en 2016.

Autre élément important dans la balance : les accords de périmètre d’activité qui protègent les pilotes d’Air France. Ces derniers sont arrivés à échéance le 31 mars. La direction propose de les reconduire en échange de la signature de l’accord de productivité. « Désormais, rien n’empêche la direction de sous-traiter une destination à une compagnie locale avec laquelle elle dispose de code-share, explique un expert du secteur. Elle pourrait par exemple faire exploiter un Paris-Kuala Lumpur par une compagnie malaysienne, sans pilotes Air France ». Le genre de décision qui mettrait évidemment les pilotes en grève mais qui peut jouer dans le bras de fer avec le SNPL.

Mon commentaire : Deux logiques s'affrontent :

- La direction souhaite investir et développer le groupe. Elle a donc besoin de ressources financières. Abaisser les couts est un des moyens permettant de revenir au niveau de ses concurrents. La rémunération des pilotes reste un élément important de la maitrise des couts.

- La logique du Snpl est tout autre : Conserver du pouvoir sur l'entreprise par les accords de périmètre d'activité, protéger l'évolution de la carrière des pilotes et ne rien lâcher sur leur rémunération en minimisant le poids des couts PNT dans l'ensemble des couts.

Si les pilotes français ont l'impression que KLM est favorisée dans son développement, c'est, entre autres raisons, parce que l'attitude des pilotes néerlandais est plus adaptée à la situation. 

> Air France-KLM : des nominations au Conseil d'administration

(source zonebourse) 30 mars - Le Conseil d'administration d'Air France-KLM a décidé de proposer à l'Assemblée générale du 19 mai 2016 les nominations au Conseil d'administration d'Anne-Marie Couderc, d'Alex Wynaendts et de Hans Smits.

MM. Jean-François Dehecq, Leo van Wijk et Cornelis van Lede ne sollicitent en effet pas le renouvèlement de leur mandat après douze ans d'exercice.

Anne-Marie Couderc est présidente du Conseil d'administration de Presstalis depuis 2011, après en avoir été directrice générale. Alex Wynaendts est président du Directoire d'Aegon NV, groupe au sein duquel il est membre du Directoire depuis 2003 et où il a exercé différentes fonctions depuis 1997.

Hans Smits est président du Conseil de Surveillance de KLM. Il a été précédemment président et chief executive officer du Port de Rotterdam après une carrière dans la fonction publique néerlandaise. Il est également président du conseil de surveillance du groupe Janssen de Jong.

Mon commentaire : Trois "piliers" du conseil vont le quitter. Jean-François Dehecq, ex PDG de Sanofi, apportait son expérience des fusions et sa vision équilibrée des impératifs économiques préservant les aspects sociaux. Leo van Wijk, ex PDG de KLM, était l'initiateur du rapprochement de KLM avec Air France. Sa vision aigüe du transport aérien mondial, a été enrichie par sa présidence de SkyTeam. Cornelis van Lede, entre autres qualités, exerçait une vigilance particulière sur le niveau de notre dette.

Ces trois "sortants" étaient particulièrement à l'écoute des remarques des représentants des salariés actionnaires au conseil d'administration. J'espère que les futurs administrateurs le seront tout autant.

A noter que la féminisation du conseil se poursuit avec l'arrivée prévue d'Anne-Marie Couderc.

> Pour Air France, Glasgow est la destination la plus prometteuse en Europe

(source tour hebdo) 30 mars - Avec un seul vol quotidien au départ de Roissy-CDG tôt le matin vers Glasgow, Air France ne va pas révolutionner son activité moyen-courrier (...).

"Glasgow est apparue comme la destination la plus prometteuse en Europe, celle à plus fort potentiel", a déclaré Henri de Peyrelongue, Dg Europe d'Air France-KLM, ce matin à l'occasion de l'inauguration de la ligne. "Outre les passagers voyageant en point à point, des flux via le hub de Roissy-CDG ont été identifiés vers la Chine, le Japon, l’Afrique du Sud et bien sûr l’Amérique du Nord. Des destinations uniques du groupe Air France-KLM sont également proposées au départ de Glasgow, comme l’Amérique du Sud. Enfin, la "combinabilité" tarifaire est un vrai atout pour un passager qui peut ainsi voyager, par exemple, à l’aller via Paris et au retour via Amsterdam." (...)

Le passager écossais devrait assurer 40% à 45% du remplissage de ce nouveau vol. La moitié des passagers poursuit au-delà, en correspondance vers l’Europe du Sud ou vers les destinations long-courriers. (...)

Au départ de Roissy-CDG, les Français pourront découvrir Glasgow qui a perdu sa réputation de cité industrielle pour devenir le poumon économique mais aussi un point de départ pour la route des whiskies ou des greens sur les nombreux et réputés golfs d’Ecosse, sans oublier les Highlands.

Mais sur la ligne Roissy-Glasgow, la concurrence est sévère, avec un vol quotidien EasyJet (...). Air France reste donc saisonnière cette année et les résultats de l’été détermineront la politique à suivre en 2017. Si le trafic est au rendez-vous, trois options se présentent : mettre en ligne un avion plus grand que l’A318 de 131 sièges actuel, multiplier les fréquences quotidiennes ou allonger la saison de desserte. Une combinaison des trois options n’est pas exclue.

> « France is in the air » de retour avec Air France et BETC

(source mediacom) 30 mars - A compter du 29 mars, une série de 6 nouveaux films présentera les services proposés par Air France au travers du regard de ses passagers. Tour à tour sereins, décontractés ou pétillants, les voyageurs découvrent les plaisirs d'un voyage «à la française», aussi bien lors de leur passage à l'aéroport Paris-Charles de Gaulle qu'en plein vol.

Dans ces spots signés BETC, on retrouve l'univers «pop, chic et légèrement décalé de la compagnie», dans la lignée de son dernier film et de sa vidéo de Consignes de sécurité.

Traduits en 8 langues, toujours avec l'accent français, ces films seront diffusés en digital et sur mobile partout dans le monde, avec un soutien média particulier dans 9 pays (France, USA, Allemagne, Brésil, Canada, Chine, Espagne, Italie, Japon).

> Air France clôt la polémique sur le port du voile en Iran

(source AFP) 4 avril - Air France va permettre à son personnel féminin de refuser les rotations Paris-Téhéran, conformément aux souhaits des syndicats qui avaient relayé "l'émoi" suscité par une note interne demandant de se conformer à la loi iranienne sur le voile.

La polémique a émergé en fin de semaine dernière dans les médias mais agite les cabines et cockpits d'Air France "depuis des semaines", rappelle à l'AFP Flore Arrighi de l'Unac.

En cause, un mémo d'Air France dans lequel il est demandé "de mettre un pantalon, une veste longue et surtout d'utiliser le foulard de notre uniforme en le portant en voile à l'arrivée à Téhéran", développe Caroline Rolland, déléguée CGT (non représentatif chez les navigants).

La compagnie tricolore doit rouvrir à partir du 17 avril la liaison Paris-Téhéran, suspendue depuis 2008 à la suite de sanctions internationales contre l'Iran.

Or, la loi iranienne "impose le port d'un voile couvrant les cheveux, dans les lieux publics, à toutes les femmes présentes sur son territoire", s'était défendue Air France samedi, évoquant une obligation "qui ne s'applique pas durant le vol" et est "respectée par toutes les compagnies" internationales desservant le pays.

L'explication n'avait pas convaincu les syndicats. L'Unac avait fait part de "l'émoi suscité par les contraintes imposées par les autorités locales", tandis que le SNPNC et l'Unsa PNC avaient dénoncé "une atteinte à la liberté de conscience et aux libertés individuelles", ainsi qu'à "la liberté de la femme".

Ils réclamaient la mise en place du "nolontariat", c'est-à-dire la possibilité de se déclarer "non-volontaires" sur les vols entre Paris et Téhéran.

Air France a finalement accédé à leurs doléances lundi. Son DRH, Gilles Gateau, a reconnu (...) que la compagnie faisait face à "un problème particulier" sur cette ligne et a annoncé la mise en place d'"un dispositif d'exception".

"Quand une hôtesse, ou une pilote, sera affectée sur un vol à destination de Téhéran, Air France lui donnera la possibilité de se désister et d'être affectée sur un autre vol. Chacune devra indiquer au préalable son refus de porter le foulard, suivant une procédure qui leur sera précisée", a confirmé Air France dans un communiqué.

- Téhéran, une exception -

"On est tout à fait satisfait de cette décision", même si "on reste très vigilant sur son application", a réagi Mme Arrighi.

Un "refus de vol des hôtesses sera sans conséquence" sur leur rémunération, il ne sera pas inscrit dans leur dossier personnel et il n'entraînera "pas de déstabilisation de leur planning", a-t-elle ajouté.

Le SNPNC s'est aussi montré "satisfait", tout en regrettant que l'entreprise ait pris cette décision tardivement, sous la pression médiatique.

"Ce système préserve les intérêts économiques de l'entreprise et la conformité aux lois du pays de destination tout en respectant la liberté de conscience du personnel navigant", a réagi de son côté la ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol.

En pratique, la direction contactera les hôtesses déjà inscrites sur les vols prévus en avril vers Téhéran, pour savoir si elles souhaitent une réaffectation. A partir de mai, les personnels refusant d'aller en Iran devront se faire connaître, précise Christophe Pillet (SNPNC).

Selon lui, la procédure d'exception mise en place à Téhéran n'aura pas vocation à être adoptée ailleurs, puisque la capitale iranienne est "la seule escale Air France qui impose le port du foulard".

M. Gateau l'a d'ailleurs rappelé : pour les autres destinations desservies par le groupe Air France-KLM, "ça ne peut pas reposer dans tous les cas sur des volontariats", y compris vers l'Arabie Saoudite où "il n'y a jamais eu une difficulté de (ce) type".

Dans ce pays, "il y a une tolérance vis-à-vis des visiteuses étrangères", explique Mme Arrighi. "On peut débarquer de l'avion en robe et la tête découverte jusqu'à l'hôtel", et si on veut sortir ensuite, "l'obligation s'impose à nous mais c'est un choix".

Mon commentaire : La possibilité de désistement du personnel féminin est une solution simple, dommage qu'elle n'ait pas été décidée avant que les médias s'emparent de cette polémique.

> Hop! Une fusion dans la douleur

(source le télégramme) 2 avril - C'est dans la nuit prochaine que s'opèrera officiellement la fusion des trois compagnies régionales d'Air France. Brit Air (Morlaix), Régional (Nantes) et Airlinair (Rungis) vont donc se fondre au sein de Hop!, société unique qui rassemblera 3.000 salariés. Le siège de la nouvelle compagnie sera établi à Rungis dans le Val-de-Marne. Même si elle ne se traduit pas par des licenciements secs, cette réorganisation, dont le but pour Air France est de réaliser des économies, s'opère dans la douleur en particulier à Morlaix où 66 emplois de personnels au sol sont supprimés (...).

Moral en berne

« Le moral n'y est pas du tout. Les gens ne se retrouvent plus dans Hop !. C'est la perte d'une identité. Et c'est un siège social qui quitte Morlaix », se désolait, hier, Sébastien Grandjean, délégué CGT.

Pour Jean-Jacques Elbaz, du syndicat national des pilotes, cette réorganisation est « un drame et un déchirement dont la direction n'a pas mesuré l'ampleur ».

Hervé Kergutuil, de la CFDT, espère, de son côté, que les politiques « continueront à se battre pour la sauvegarde du site morlaisien ».

C'est la mort dans l'âme que les salariés dont les postes étaient supprimés ont été amenés à faire un choix : soit s'inscrire dans le plan de départ volontaire (PDV) ou alors accepter la mobilité géographique ou professionnelle. Il n'y a pas encore de chiffres officiels mais, selon les syndicats, la mobilité n'a pas eu un franc succès, contrairement au PDV. Après trois ans et demi aux commandes de la compagnie morlaisienne, Georges Daher retourne à Air France. C'est Frédérique Le Men qui assurera la responsabilité du site morlaisien.

Mon commentaire : Les fusions existent dans le transport aérien, comme dans les autres activités. La liste serait longue de toutes les compagnies qui constituent aujourd'hui le groupe Air France-KLM. Parmi les trois qui fusionnent pour constituer Hop!, Régional était déjà issue d'une fusion de trois compagnies au début des années 2000.

Il importe que nos dirigeants prennent la mesure des réactions sociales et y répondent du mieux possible. L'histoire regorge de fusions qui ont échoué à cause de ces questions là.

> Les salariés d'Air Caraïbes Atlantique inquiets après la création de French blue

(source le journal de l'aviation) 30 mars - Si la création de French blue par le groupe Dubreuil est perçue comme une bonne nouvelle pour le pavillon français, les syndicats d'Air Caraïbes dénoncent eux une « dangereuse initiative qui apparaît véritablement sans cohérence opérationnelle, commerciale ou sociale. »

Réunis en intersyndicale, ils pensent que la nouvelle low cost long-courrier, telle quelle est présentée aujourd'hui, est une menace pour leur compagnie, son avenir et ses emplois. « Les salariés craignent un déclin programmé d'Air Caraïbes Atlantique d'autant que, de leur point de vue, les coûts supplémentaires induits et les risques pris, seront sans commune mesure avec les gains hypothétiques espérés », écrivent-ils dans un communiqué.

Face à ces incertitudes, les organisations syndicales ont appelé tous les salariés à cesser le travail durant plusieurs périodes en avril et mai prochains : du 15 avril au 17 avril, du 22 avril au 24 avril et du 29 avril au 1er mai. Parmi leurs revendications, des engagements écrits de leur patron Jean-Paul Dubreuil concernant le réseau et la flotte d'Air Caraïbes Atlantique afin de lui permettre de rester efficace et compétitive.

Pour rappel, l'entrée en service du premier appareil de French blue, un Airbus A330-300, est prévue le 15 septembre entre Orly Sud et Punta Cana. La compagnie qui prévoit de recruter 400 personnes en deux ans développera par la suite ses activités vers La Réunion et l'Ile Maurice grâce à une expansion de sa flotte qui sera composée à terme d'A330-300 et d'A350-900.

> Norwegian se renforce à Nice

(source deplacements pros) 31 mars - Troisième opérateur low-cost en Europe, Norwegian annonce l’augmentation de ses fréquences au départ de l’aéroport de Nice vers Copenhague et Stockholm, pour l’été 2016. La compagnie augmentera ainsi le nombre de sièges disponibles de 6% au départ de Nice.

Certains syndicats s'inquiètent de sa croissance mais la low cost Norwegian poursuit son chemin. Présente à Nice depuis 2003, elle y propose 9 destinations sans escale : 4 en Norvège (Bergen, Oslo, Stavanger et Trondheim), 1 au Danemark (Copenhague), 2 en Suède (Gothenburg – Landvetter et Stockholm), 1 en Finlande (Helsinki) et 1 en Angleterre (Londres).

A partir de mi-juin, Norwegian augmentera ses fréquences au départ de Nice vers :

- Copenhague, en passant de 16 à 19 vols par semaine

- Stockholm, en passant de 12 à 14 vols par semaine

Avec l’ajout de Paris Charles-de-Gaulle le 29 juillet prochain, Norwegian exploitera 31 lignes au départ de douze aéroports français: Paris Charles-de-Gaulle et Paris Orly, Ajaccio, Bastia, Biarritz, Bordeaux, Grenoble, Marseille-Provence, Montpellier, Nice, la Guadeloupe et la Martinique.

En 2015, Norwegian a transporté 967.000 passagers en France (soit une augmentation de 4,4% par rapport à 2014), dont 385.000 depuis/vers l’aéroport de Paris Orly (+ 8,8%).

> JetBlue et Alaska veulent acheter Virgin America

(source business traveler) 31 mars - (...) Du fait de la consolidation du marché américain ces dernières années, Virgin America chercherait ainsi à devenir plus forte en fusionnant avec l'une des deux compagnies pour mieux faire face à la concurrence de mastodontes comme American Airlines (fusionné avec US Airways), Delta Air Lines (fusionnée avec Northwest), United Airlines (fusionnée avec Continental) ou Southwest (fusionnée avec AirTran).

Ces 4 compagnies contrôlent en effet approximativement 80% du marché domestique américain. C'est un moment opportun pour une vente alors que Virgin America a dégagé les plus importants profits de son histoire en 2015 : 201,5 millions de dollars.

Jetblue de son côté a affiché un bénéfice net de 667 millions en 2015 contre 848 millions de dollars pour Alaska Airlines. Il reste à savoir si une éventuelle fusion serait acceptée par les régulateurs. On voit mal cependant ceux-ci s'y opposer alors qu'ils ont accepté des fusions bien plus importantes par le passé (...).

Un accord de rachat pourrait être annoncé dès la semaine prochaine...

Mon commentaire : Ce lundi, Alaska Airlines annonce une OPA amicale sur Virgin America. Ce projet de rachat/fusion illustre les articles précédents concernant Transavia : la consolidation des compagnies est loin d'être terminée. Elle peut concerner tout autant des compagnies low cost que d'autres plus classiques, aux USA comme en Europe ou ailleurs. Le morcèlement des compagnies, en Europe reste d'ailleurs bien plus élevé qu'aux USA et d'autres acquisitions interviendront.

> Lufthansa présente son A350-900

(source deplacements pros) 31 mars - Lufthansa veut offrir une expérience de voyage confortable aux passagers de ses futurs A350-900. La compagnie a donc décidé de proposer plus d'espace ainsi que de nouveaux sièges et services aux voyageurs d'affaires installés dans cet avion.

L'A350-900 de Lufthansa décollera de Munich en janvier 2017 pour mettre le cap sur Delhi et Boston. Il sera équipé de 293 sièges, soit 48 Business, 21 Premium Economy et 224 places Eco. La compagnie a prévu d'installer un espace self-service dans les cabines business de ses A350-900. Les voyageurs d'affaires pourront ainsi se servir eux-mêmes à boire ou des snacks entre les repas. Cette zone disposera entre autres d'un réfrigérateur qui gardera les boissons au frais.

Les passagers Economy pourront de leur côté profiter d'un nouveau siège ergonomique. Ce fauteuil présentera de nouvelles couleurs ainsi que plus d'espace pour ranger ses affaires. En outre, dans toutes les classes, les clients bénéficieront du nouveau système de divertissement FlyNet et de plus grands écrans.

Le nouvel Airbus vole avec une cabine pressurisée comme à une altitude de 1800m contre 2400m avec les avions actuels. Ce dispositif permet aux voyageurs d'arriver moins fatigués à destination.

> Ryanair : trafic passagers en hausse de 28% en mars

(source CercleFinance.com) 4 avril - (...) D'après Ryanair, quelque 8,5 millions de personnes ont emprunté ses lignes au mois de mars, contre 6,6 millions un an plus tôt, soit une augmentation de 28% d'une année sur l'autre.

La compagnie à bas coûts attribue cette performance record, signée malgré trois jours de grève des contrôleurs aériens en France, à la baisse de ses tarifs et au succès de son programme stratégique 'AGB'.

Parallèlement, le nombre de sièges vides s'est réduit avec un coefficient d'occupation qui s'est amélioré de quatre points à 94%.

Mon commentaire : Ryanair poursuit une croissance incroyable et vient de recevoir son 400ème 737.

Fin de la Revue de Presse

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> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 8,299 € en clôture lundi 4 avril.

Les marchés actions ont fortement baissé l'été dernier et en ce début d'année 2016. La croissance chinoise faiblit et entraine dans son sillage l'économie de pays fournisseurs de la Chine. Ce phénomène est amplifié par la remontée progressive des taux d'intérêt aux États-Unis, laquelle devrait attirer des capitaux en dehors du marché des actions.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 8,96 €.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) redescend à 39 $. L'OPEP a décidé, début décembre 2015, de ne pas fixer de quota de production, ce qui avait conduit à une baisse supplémentaire des cours pétroliers en début d'année 2016.

Ce prix limité soulage les comptes d'Air France-KLM. Les baisses de tarifs attendues par les passagers ou les particularités d'anciens contrats de couverture réduisent encore le plein effet de ce prix avantageux. Ainsi les gains réalisés sur le cout du carburant devraient être plus importants en 2016 qu'en 2015.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

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A bientôt.

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| Christian Magne

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Suppléant François Robardet

photo François Robardet

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