Lettre de l'Administrateur Air France-KLM
Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC |
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N°542, 11 avril 2016 Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici La Revue de Presse du lundi... > Air France-KLM se cherche un nouveau président (source air et cosmos) 7 avril - Le conseil d'administration d'Air France-KLM a désormais moins de quatre mois pour trouver un successeur à Alexandre de Juniac qui part présider l'IATA. L'appel à un cabinet international de recrutement comme le prévoit le règlement n'exclut pas une succession en interne dont peut émerger le tandem constitué par Frédéric Gagey et Lionel Guérin. Les chantiers pour le successeur tournent autour de trois axes forts : poursuite de la maîtrise des coûts pour préserver le bénéfice d'exploitation d'Air France en cas de remontée des prix du pétrole, poursuite de l'implantation de bases européennes pour la filiale low cost Transavia et finalisation du chantier inachevé d'une meilleure productivité des navigants. Mon commentaire : Le prochain départ d'Alexandre de Juniac est une surprise. Il faut désigner son successeur rapidement. On imagine mal que le groupe Air France-KLM tienne son assemblée générale le 19 mai, devant ses actionnaires, sans que celui qui en prendra les rênes soit connu. Désigner un nouveau "patron", comment ça marche ? Du point de vue "formel", le processus est le suivant : Le "comité de nomination", constitué de trois administrateurs d'Air France-KLM, étudie la succession du PDG. Il peut se faire assister dans cette tâche par un cabinet spécialisé extérieur (ce sera le cas). Il procède à l'audition de candidats qui postulent ou contacte des personnes ayant le profil recherché. Après examen des candidatures (internes ou externes), le comité rend compte de ses travaux et le conseil d'administration prend une décision. Je participerai donc à ce processus, au nom des personnels sol et PNC actionnaires, aux côtés de deux autres représentants du personnel AF-KLM, l'un issu des salariés, l'autre des pilotes actionnaires. > Alexandre de Juniac : « Il faut en finir avec la culture du bouc émissaire » (source les echos) 7 avril - Après l'annonce de son prochain départ, Alexandre de Juniac s'explique sur sa décision. Le PDG d'Air France-KLM estime avoir rempli son contrat, en menant à bien le redressement du groupe, même s'il reconnaît que son successeur aura encore beaucoup de travail pour ramener le groupe au niveau de ses principaux concurrents. Alexandre de Juniac exprime néanmoins quelques regrets concernant la grève des pilotes de septembre 2014 et le peu de progrès dans les négociations avec le SNPL AF sur le nouveau plan stratégique. Le PDG d'Air France accuse les représentants des pilotes de ne pas vouloir « prendre leurs responsabilités » pour parvenir à un accord sur l'avenir d'Air France et dénonce la stratégie syndicale du « bouc émissaire » consistant à rejeter sur d'autres la responsabilité des difficultés. Alexandre de Juniac, qui devrait rester en fonction jusqu'au 1er août, entend mettre à profit le temps qu'il lui reste pour assurer une transition « sans heurt », mais aussi « sans dévier » de la ligne.(...) Les Echos : L'annonce de votre départ a pris tout le monde au dépourvu… Quand avez-vous pris votre décision ? Alexandre de Juniac : Le processus de décision de l'Iata, qui a été géré de manière exemplaire, a abouti hier lors de son comité des gouverneurs. Et comme je n'allais pas préjuger du vote de mes pairs, je n'ai pu annoncer ma décision que très récemment. En ce qui me concerne, j'avais pris ma décision en mars, une fois acquise l'annonce du retour aux bénéfices. Pourquoi quitter la direction d'Air France-KLM pour celle de l'Association du transport aérien international ? L'Iata est mal connue des Français, mais, pour les professionnels du transport aérien, l'Iata est une organisation prestigieuse. C'est un acteur essentiel dans le domaine de la sécurité aérienne, des standards technologiques, commerciaux, qui discute avec les Etats et les organisations intergouvernementales. Pour quelqu'un comme moi, qui a toujours été attaché à la dimension internationale, à l'aéronautique et au transport aérien, c'est une opportunité exceptionnelle au coeur du système. Elle s'est présentée, avec la fin du mandat du CEO actuel [Tony Tyler, NDLR] en juin, c'était donc maintenant et pas dans six mois ou dans deux ans. Par ailleurs, Air France-KLM a fait un chemin énorme depuis mon arrivée dans le groupe, en 2011. Grâce aux efforts des 100.000 salariés d'Air France et de KLM et au dialogue avec les partenaires sociaux, nous avons réussi un redressement spectaculaire. Nos résultats ont progressé de plus de 1 milliard, nous avons réduit notre endettement de plus de 2 milliards, tout en continuant à investir plus de 1 milliard pour remettre notre offre de services au meilleur niveau mondial. L'équipe de direction peut être fière de ce bilan, même si c'est le résultat du travail de tous, et je ne suis pas mécontent de pouvoir transmettre à mon successeur une entreprise qui gagne de l'argent, qui s'est désendettée et qui a l'un des meilleurs produits mondiaux. Il reste encore beaucoup de travail à faire pour restaurer la compétitivité du groupe. Vous n'aviez pas envie de le faire ? Evidemment qu'il reste du travail à faire. Ce sera encore vrai au départ de mon successeur. Une entreprise où il n'y a plus rien à faire est une entreprise morte (...). Pour suivre le train de la croissance, nous devons revenir parmi les meilleurs mondiaux en termes économiques, financiers et commerciaux. C'est fait pour la partie commerciale, mais ça n'est pas encore le cas pour les finances et l'économie. Nous sommes dans un secteur de géants, dont les résultats sont de 2 à 10 fois supérieurs aux nôtres. Si nous n'avons pas les mêmes moyens qu'eux pour investir, acheter des avions, recruter et former des personnels, nous serons déclassés. C'est pour cela que nous avons engagé des négociations sur le moyen d'améliorer notre performance : pour nous donner les moyens de nous développer au même rythme que les autres. Ces négociations ont abouti chez KLM et avec les personnels au sol d'Air France, mais malheureusement pas avec les pilotes et les hôtesses et stewards d'Air France. Le peu de progrès dans les négociations avec les pilotes a-t-il contribué à votre départ ? Si mon départ peut permettre d'aboutir à un accord demain, j'en serai le premier content pour l'entreprise ! Mais il faut en finir avec la culture du bouc émissaire. L'avenir d'Air France repose sur nos épaules à tous, ainsi que sur celles des représentants des navigants qui doivent prendre leurs responsabilités, au lieu d'accuser de tous nos maux l'extérieur, la concurrence, les gouvernements, le président de l'entreprise… Nous avons toujours fait le choix du dialogue social ; pour autant, celui-ci ne doit pas être l'alibi de l'immobilisme, mais le moteur du développement. Pour cela, nous avons besoin d'interlocuteurs responsables, qui aient envie de faire avancer la maison. Il y en a et ils l'ont démontré. Certains ont estimé que les ratés du dialogue social depuis dix-huit mois étaient liés à votre méconnaissance du secteur et de sa culture… Mais je suis dans le secteur de l'aéronautique et de l'aérien depuis plus de vingt ans ! Et je vais y rempiler pour cinq ans à la demande des plus grands patrons mondiaux du secteur. Que faut-il pour montrer mon attachement à ce secteur ? La contemplation béate d'un passé révolu ou la volonté de se transformer pour relever les défis de demain ? Je sais bien que, dans toutes les grandes compagnies, les pilotes ont un poids considérable. Et c'est justement pour cela que je me suis escrimé à essayer de les convaincre. Avez-vous le sentiment d'avoir manqué de soutien de la part du gouvernement ? Non. Quand il y a eu des difficultés, lors de la grève des pilotes et après l'épisode des chemises déchirées, le Premier ministre en personne a apporté son soutien sans faille à l'entreprise et aux orientations prises. Maintenant, l'important est que le gouvernement prenne les mesures qui vont appuyer les efforts d'Air France et du transport aérien français pour rester parmi les meilleurs mondiaux. Nous avons des charges sociales élevées dans un environnement très concurrentiel et un droit du travail qui n'offre pas toutes les flexibilités voulues pour pouvoir nous adapter. Quelles mesures attendez-vous du gouvernement ? Ce pourrait être, par exemple, une exonération partielle de charges sociales sur le modèle des navigants du maritime. Ou la possibilité de développer des accords à durée déterminée, plus adaptée à un environnement mouvant que le système des conventions collectives à durée indéterminée. Chez KLM, nous avons conclu des accords pour trois ans, C'est également déjà le cas chez les hôtesses et stewards d'Air France. Cela permet de nous adapter aux évolutions du secteur par la négociation avec des organisations syndicales habituées à ce système, plutôt que par des conflits permanents. C'est un sujet sur lequel il faut que le législateur se penche. Avez-vous des regrets ? Nul n'est parfait. Je pense que nous aurions pu éviter le conflit de 2014. Nous avons sous-estimé l'impact de l'annonce de la création de Transavia Europe, qui a été mal comprise, notamment par les pilotes. Ca a contribué à avoir une grève plus longue et plus dure, d'autant plus inutile que nous avons trouvé un accord, quelques semaines plus tard, approuvé par les pilotes par référendum. C'était pourtant un bon projet que nous avons dû arrêter. Le développement européen de Transavia a pris un autre chemin à travers un accord négocié avec les pilotes néerlandais. Nous n'avons peut-être pas non plus assez expliqué la nécessité de poursuivre la transformation de la compagnie, malgré l'amélioration des résultats liée en partie à la baisse du prix du carburant. Si la situation de la compagnie s'est améliorée, sa position par rapport à ses concurrents n'a pas assez progressé. La nomination d'un nouveau PDG et la proximité de l'élection présidentielle ne condamnent-ils pas Air France-KLM à l'immobilisme ? Je ne crois pas. Le plan Transform a bien été lancé en janvier 2012 en plein milieu de la campagne présidentielle. Avec un bon projet, qu'importe la période. Quel serait le profil du candidat idéal ? Il faut un profil très international et aussi très orienté vers le client. C'est en collant aux attentes des clients que l'on prend les bonnes directions. S'il sait bien gérer la relation avec le principal actionnaire [l'Etat], c'est également un avantage. Cela dit, il n'est pas nécessaire d'être un spécialiste de la mécanique administrative pour cela. Une chose est sûre, le nouveau patron devra être un réformateur courageux et tenace. > Les Pays-Bas règlent leurs comptes avec le patron d’Air France-KLM (source les echos) 6 avril - (...) Le successeur d’Alexandre de Juniac, qui a annoncé mardi son départ précipité du poste de pilote d’Air France-KLM pour occuper à Genève le confortable fauteuil de directeur général de l’Association international du transport aérien, l’IATA, aura fort à faire pour restaurer la confiance aux Pays-Bas et au sein de KLM, l’ancienne compagnie nationale. En témoignent les commentaires en forme de règlements de compte ce mercredi dans la presse néerlandaise. « Alexandre de Juniac a finalement trouvé une voie élégante de mettre fin à une position insoutenable », lit-on ainsi dans le grand quotidien « De Telegraaf ». « Position insoutenable » Pour le quotidien économique « Het Financieele Dagblad », « le fait que Air France-KLM ait engrangé des bénéfices en 2015 après sept années de pertes provient en grande partie de la chute du prix du pétrole », rejoignant en cela nombre de commentaires peu amènes sur les réorganisations à répétition qui auront marqué le passage d’Alexandre de Juniac sans qu’elles portent tous les fruits attendus. L’agence de presse néerlandaise ANP dresse ainsi une liste sans concession des conflits sociaux ayant émaillé les trois années de sa présidence. « Il a éprouvé les plus grandes difficultés à contrôler une grève des pilotes qui, en 2014, a finalement coûté un demi-milliard d’euros à Air France-KLM. Un an plus tard, l’image négative de la compagnie faisait de nouveau la une de l’actualité lorsque l’annonce d’une réorganisation provoquait « la colère de salariés au point de s’en prendre à des membres de la direction », est-il écrit dans une dépêche. Episodes tendus avec KLM Cette absence caractérisée de dialogue social au sein d’Air France, « Het Financieele Dagblad » la met au compte du « gros handicap » que traînait Alexandre de Juniac aux yeux du personnel : « une carrière de patron toute tracée après sa sortie de l’école élitiste de l’ENA suivie d’une nomination à Air France due à son amitié avec l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy ». Les médias néerlandais reviennent enfin sur les épisodes tendus entre Air France et KLM durant les mandats d’Alexandre de Juniac. Entre autres, le site d’informations sur Internet Nu.nl se remémore le projet, finalement tombé à l’eau, de l’ex-PDG de mettre la main sur des actifs financiers propres de la filiale néerlandaise du groupe. Mon commentaire : Il y a eu aux Pays-Bas une sorte de "lobby d'opposition à la fusion de KLM avec AF". Certains ex-actionnaires de KLM, hostiles au rapprochement de 2004, ont continué après la fusion à diffuser un sentiment négatif dont la presse néerlandaise se fait volontiers l'écho, aujourd'hui encore. Est-il juste de mettre au débit du PDG d'Air France-KLM la grève des pilotes d'AF en 2014 ? ainsi que les incidents d'octobre 2015, relayés dans la presse du monde entier ? On remarquera dans cet article la critique des "patrons-énarques", proches du pouvoir politique. Les néerlandais nourris de culture anglo-saxonne préfèrent les chefs d'entreprise pur jus. Prétendre à l'absence de dialogue social à Air France est absurde. Comment une entreprise de cette taille pourrait-elle fonctionner sans dialogue social ? Quant à la volonté de grimer le PDG d'AF-KLM en Picsou qui veut "mettre la main sur les actifs financiers de KLM", c'est une forme de manipulation dont la presse néerlandaise fait ses choux gras. Car mettre en commun la trésorerie des deux entités d'un même groupe, est une norme en usage dans le monde entier. Comme parfois dans la presse française, il arrive que la presse néerlandaise pousse un point de vue au détriment des autres. Ce faisant, les journalistes deviennent des relais d'intérêts particuliers et l'objectivité en souffre. > Trafic passagers en hausse de 3,2% en mars chez Air France-KLM PARIS (source Reuters) 8 avril - Air France-KLM a fait état vendredi d'un trafic passagers en hausse de 3,2% pour le groupe au mois de mars, avec notamment une progression de 14,6% chez Transavia, sa compagnie à bas coûts. Le groupe précise dans un communiqué avoir transporté 7,2 millions de passagers le mois dernier, avec des capacités en hausse de 1,3% et un coefficient d'occupation de 85,3% (+1,6 point). Le trafic du seul pôle "passagers" réseaux, qui inclut Air France, KLM et Hop!, progresse de 2,5% avec un coefficient d'occupation de 84,9% (+1,6 point). L'activité cargo accuse pour sa part une chute du trafic de 13,5%, avec des capacités en repli de 10,7% et un coefficient de remplissage de 60,4% (-2,0 points). > Air France, l'accord proposé aux pilotes est-il suffisant ? (source la tribune) 11 avril - (...) Alexandre de Juniac ne cesse de le répéter. Son départ d'Air France-KLM ne change en rien le processus de négociation entre la direction d'Air France et les syndicats de pilotes (SNPL et SPAF) sur de nouvelles mesures de productivité. "Un compromis gagnant-gagnant" D'ailleurs, la direction a envoyé aux syndicats, ce dimanche 10 avril, un projet d'accord sur le sujet qui couvre la période 2017-2020. Soumis à signature jusqu'au 2 mai, le texte permet d'augmenter le nombre d'heures des pilotes de 5% à 10% selon le type d'avion utilisé par les pilotes, sans faire exploser leur rémunération par le jeu des heures supplémentaires. La hausse de la rémunération n'est, en effet, pas proportionnelle à la hausse des cadences, ceci afin d'obtenir « un partage du gain de compétitivité entre les pilotes et l'entreprise et de baisser le coût moyen des heures de vol », selon Frédéric Gagey et Gilles Gateau, respectivement Pdg et directeur général adjoint en charge des ressources humaines et de la politique sociale de la compagnie. Pour ces derniers, l'accord est « un compromis (...) gagnant-gagnant». «Les syndicats doivent se prononcer sur la globalité de l'accord. Certaines mesures baissent la rémunération, mais, comme les heures de vol augmentent, la rémunération ne baisse pas », explique Gilles Gateau. Aux mesures qui permettent d'augmenter les heures de vol des pilotes, s'ajoutent des mesures de simplification permettant de développer la recette, et d'autres qui tiennent compte de la saisonnalité pour faire travailler davantage les pilotes en période de pointe. Plus de 600 embauches En contrepartie d'un accord, la direction maintient son engagement d'augmenter ses capacités en sièges-kilomètres offerts de 2% à 3% par an en moyenne entre 2017 et 2020. Elle s'engage aussi à embaucher plus de 600 pilotes sur cette période pour atteindre un effectif pilotes de plus de 3.900 personnes en 2020. Ces embauches contribueront à l'évolution des carrières des pilotes et donc à leur rémunération, fait valoir Gilles Gateau. «Elles entraînent une cascade de qualification. Il y a une évolution positive de la rémunération qui concernerait 60% des pilotes éligibles d'ici à 2020 », explique-t-il. Si la direction communique sur un gain de productivité compris entre 5% et 10% selon le type d'avion utilisé par les pilotes, elle ne dit rien sur le gain de productivité total espéré dans cet accord ni sur le volume d'économies visé au cours des trois prochaines années. Dans la mesure où, en long-courrier, les gains de productivité seront plus faibles pour les pilotes volant sur Boeing 777 -qui volent déjà beaucoup- et sachant que ce type d'avion constitue le cœur de la flotte long-courrier d'Air France, le gain total de productivité global serait de facto inférieur à 10%. Un objectif bien moins ambitieux que celui de l'an dernier Un objectif très éloigné de la position initiale proposée l'an dernier qui visait une hausse de la productivité des pilotes de 17%. Un montant qui, de l'aveu de la direction à l'époque, ne suffisait déjà pas à combler l'écart de compétitivité avec les pilotes de Lufthansa ou de IAG (British Airways-Iberia-Vueling-Aer Lingus). Surtout, non seulement cet objectif de 17% ne permettait pas de rattraper les concurrents, mais il était censé s'ajouter aux mesures du plan d'économies précédent (plan Transform). Or, sur les 20% d'efforts prévus dans le plan Transform, seuls 12% ont été mis en place. L'application des 8% restants a fait l'objet d'un long bras de fer l'an dernier. Ayant porté l'affaire en justice, la direction a gagné et avait la possibilité de mettre en place ces mesures. Elle ne le fera pas si les syndicats signent l'accord, lequel comprend quelques mesures du solde de Transform. Les PNC ne feront aucune concession si les pilotes n'en font pas Bref, si le schéma de 25% de gains de productivité (17% dans Perform et 8% correspondant au solde de Transform), jugé logiquement inacceptable par les syndicats, ne permettait pas de combler le retard de compétitivité avec les concurrents, un projet comprenant moins de 10% de gains le sera, de fait, encore moins. Pas sûr donc que cet accord, s'il était signé, soit celui qui permettrait à Air France, aujourd'hui bénéficiaire, de résister à une remontée du prix du carburant demain. Ces négociations avec les pilotes sont cruciales pour celles qui doivent suivre avec le personnel navigant commercial (PNC) sur la renégociation de l'accord collectif qui court jusqu'à fin octobre. Les syndicats de PNC ont déjà prévenu qu'ils ne feraient aucune concession si les pilotes n'en font pas. L'écart de compétitivité des hôtesses et stewards d'Air France avec la concurrence avoisinerait les 40%. Mon commentaire : A ce jour, le syndicat des pilotes de KLM s'est engagé dans les mesures du plan Perform. La nette diminution de cout des pilotes néerlandais soulage KLM, qui est repartie de l'avant en 2015 après une année 2014 difficile. Les syndicats des PNC et des personnels au sol de KLM sont en discussion pour poursuivre leurs efforts. Les personnels au sol d'Air France et des filiales du groupe font leur part. Le sentiment d'effort collectif des salariés est ruiné depuis le recul du Snpl sur les mesures du plan Transform et son absence de volonté à s'impliquer dans le plan Perform. Le bureau AF du Snpl continue de prétendre que les pilotes AF sont compétitifs, ce qui justifierait de "ne pas bouger". Mais il n'autorise pas de recourir à un expert extérieur, même celui de son choix, pour l'attester. Ce qui jette le doute sur la valeur des arguments portés par ce syndicat. > Air France : au tour des Airbus A330 de profiter de la montée en gamme (source air et cosmos) 5 avril - Après les Boeing 777-300ER, c'est au tour des Airbus A330 d'Air France de profiter de la montée en gamme des services à bord en matière de sièges passagers. Des sièges conçus et développés par Zodiac Aerospace pour les trois classes de la cabine. Le groupe français fournit également l'écran tactile haute définition RAVE conçu par sa filiale Zodiac Inflight Innovations. "Un écran intuitif qui s'utilise comme un tablette dernier cri et qui permet aux passagers de retrouver d'un simple pression du doigt l'offre de divertissements" de la compagnie aérienne. Avec le nouvel aménagement, les Airbus A330 d'Air France compteront un total de 226 sièges répartis en 30 fauteuils-couchettes pour la classe Affaires, 21 sièges (avec une inclinaison de 130°) pour la Premium Economy et 175 sièges pour la classe économique. Un investissement de 140 M€ pour Air France dont le parc d'Airbus A330 sera complètement réaménagé à la fin 2018. Sur les 40 Boeing 777-300ER, 31 sont désormais équipés des nouvelles cabines passagers. Mon commentaire : L'amélioration de nos résultats permet la poursuite du réaménagement de nos cabines long-courriers. Dommage qu'il soit encore très lent, d'une part à cause de nos capacités d'investissements limitées et d'autre part parce que le français Zodiac Aerospace, éprouve quelques difficultés à livrer ses sièges en temps et en heure. Ses nouveaux modèles ont rencontré un succès mondial, de ce fait, ses capacités de production sont insuffisantes. > Air France : à NYC, les voyageurs d'affaires peuvent dîner au salon avant de s'envoler (source deplacements pros) 11 avril - Les voyageurs d'affaires vont pouvoir se reposer sans perdre une seconde après leurs déplacements professionnels sur New York. Air France a lancé son "Night Service" sur ses vols de nuit AF011 (21h45) et AF009 (23h25) au départ de JFK, permettant ainsi aux passagers - comme le fait depuis longtemps British Airways - de dormir sur toute la durée d'un vol de nuit relativement court. Le service permet en effet de déguster au salon de l'aéroport le même repas que celui servi à bord, dans un espace dédié avec un service à la place. Les plus gourmands ont aussi la possibilité de se restaurer à nouveau à bord. Le petit-déjeuner est naturellement servi avant l'atterrissage à Paris – Charles de Gaulle. Il n'est pas nécessaire de s'inscrire au préalable pour profiter de ce service. Les passagers choisissent en arrivant au salon Air France de New York d'en bénéficier ou non. > HOP Air France achève la recomposition du transport régional français (source la tribune) 8 avril - Samedi 2 avril à 00h et une seconde, la recomposition du transport aérien régional français s'est achevée avec la fusion des trois compagnies régionales du groupe Air France, Regional, Britiair et Airlinair, qui cohabitaient au sein de l'entité HOP Air France depuis la création de celle-ci en 2013. Un CTA unique Le week-end dernier, ces trois compagnies ont été absorbées par HOP Air France et opèrent désormais avec un certificat de transport aérien (CTA) et un code compagnie (A5) unique (...). Regional était le fruit d'une première fusion organisée par Air France en 2001 entre Régional Airlines (rachetée un an plus tôt au groupe Dubreuil), Proteus et Flandre Air, tandis qu'Airlinair, créée en 1999 par Lionel Guérin, avait notamment récupéré des lignes de TAT, disparue à la fin des années 1990. Puis à partir de 2005, Airlinair s'est rapprochée d'Air France avec l'entrée dans son capital de Britair. Ce pôle régional d'Air France a par ailleurs profité la chute d'Air Littoral en 2003, à l'époque membre du groupe Swissair. Aujourd'hui, à coté de HOP, ne restent plus que quelques compagnies régionales comme Chalair et Twin Jet. Optimisation La fusion entre les trois compagnies de HOP, que d'aucuns jugeaient impossible à mener au prétexte qu'elle aurait dû être réalisée plus tôt, a pour objectif d'optimiser le fonctionnement de ce pôle régional, et, par conséquent de faire des économies. Celles-ci sont estimées à 25 millions d'euros en année pleine. Il n'y a donc plus trois sièges sociaux mais un seul, situé à Orly. Idem pour les centres opérationnels qui passent de trois à un, à Nantes, tandis que la maintenance et l'informatique sont réparties entre Clermont-Ferrand et Morlaix. Une optimisation qui a débouché sur une mobilité professionnelle ou géographique d'un certain nombre de personnels et sur un plan de départs volontaires concernant près de 160 personnes sur les 2.000 que compte HOP Air France. Le tout sans mouvements sociaux. Accords d'entreprise Pour autant, le plus dur est encore devant la direction avec la renégociation des accords d'entreprise. La fusion a rendu les différents accords caducs. Des élections professionnelles pour mettre en place un comité d'entreprise vont avoir lieu. Une fois les élections passées, direction et syndicats ont 15 mois pour négocier de nouveaux accords. La direction souhaite en profiter pour partir d'une feuille blanche et définir des accords qui permettraient de dégager une nouvelle hausse de productivité de 10%, explique Philippe Micouleau (...). Les navigants toussent. Ils préfèreraient reprendre tel quel l'accord en vigueur chez Britair, jugé plus protecteur (...). > Hop! Air France annonce l'ouverture d'une "Navette" Montpellier/Paris-Orly (source AFP) 8 avril - L'activité court-courrier de Hop! Air France sera rentable en 2017 assure la compagnie dans un communiqué. Elle ajoute qu'une nouvelle ligne "Navette" entre Montpellier et Paris-Orly sera créée. Ce qui devrait doper la fréquentation de l'aéroport de Montpellier-Méditerranée (...). Elle s'ajoutera aux quatre déjà existantes, Paris Orly et Toulouse, Bordeaux, Marseille et Nice. La Navette, qui a transporté 100 millions de passagers depuis sa création par Air Inter en 1996, opèrera ainsi près d'un millier de vols par semaine. La Navette va également profiter d'un "coup de jeune", avec un logo revu et un nom raccourci, "Navette", avec un dégradé de couleurs qui vont du bleu marine d'Air France au rouge de Hop!. Pour renforcer sa compétitivité par rapport à la concurrence des trains à grande vitesse et de la route, Hop! prévoit également que les avions de la Navette seront positionnés aux mêmes portes d'embarquement dans les mêmes halls dans les aéroports, ce qui permettra à un client SkyPriority de "voir son parcours entre l'arrivée à l'aéroport et la porte d'embarquement réduit à moins de 20 minutes". Des comptes positifs en 2017 Hop!, l'activité court-courrier d'Air France, vise toujours un retour dans le vert en 2017 après avoir divisé par deux ses pertes l'an dernier, a indiqué son patron, Lionel Guérin (...). En 2014, les pertes ont été "divisé(es) par deux", à 140 millions, et en 2015, elles étaient "aux alentours de -70" millions, a-t-il précisé. "Là (en 2016), nous allons finir en dessous de -50 (millions) pour passer le 0 en 2017", a-t-il ajouté. Hop! et les jeunes Enfin, Hop! va proposer à partir du 12 avril une nouvelle carte jeune à 49 euros destinée aux 12-24 ans, valable un an et qui permettra de bénéficier d'offres tarifaires allant jusqu'à 30% de réduction sur une centaine de lignes domestiques, hors Paris-Corse (...). > Air France-KLM doublé par Emirates dans le Top 5 des compagnies aériennes (source capital) 8 avril - La croissance de l’activité du groupe aérien franco-néerlandais ne suit pas la cadence des majors du secteur. Les compagnies américaines raflent les trois premières places. L’industrie du transport aérien se porte bien. En 2015, l’activité a progressé de 6,8% au niveau mondial avec 6.562 milliards de RPK (Revenu Passager Kilomètre, indicateur de mesure spécifique du secteur qui correspond au nombre de passagers payants multiplié par la distance parcourue en kilomètre), selon les chiffres préliminaires 2015 de l’Organisation internationale du transport aérien (OACI) . En 2015, ce sont les compagnies aériennes asiatiques et du Moyen-Orient qui ont tiré la croissance du secteur, enregistrant bien souvent des progressions à deux chiffres. C’est ainsi qu’Emirates a chipé le quatrième rang mondial à Air France - KLM. Le transporteur de Dubaï (...) a vu son activité bondir de 8,8%, contre 2,8% pour le groupe franco-néerlandais. Mon commentaire : L'expansion des compagnies du golfe largement aidées par leurs états se poursuit. On attend avec impatience que les états européens se saisissent de ce sujet. > Aéroports de Paris : CDG au Top 10 des meilleurs aéroports de plus de 50 millions de passagers (source Boursier.com) 7 avril - L'aéroport Paris-Charles de Gaulle intègre pour la 1ère fois le Top 10 des meilleurs aéroports de plus de 50 millions de passagers au monde. Il se classe à la 10ème place. Dans le détail du dernier classement Skytrax, l'aéroport Paris-Charles de Gaulle progresse de 15 places par rapport à 2015. Il se hisse à la 33ème position. Dans la catégorie des meilleurs terminaux au monde, le hall M du Terminal 2E progresse encore et atteint la 3e marche du podium. Dans la catégorie des meilleurs aéroports d'Europe de l'Ouest, Paris-Charles de Gaulle progresse de 2 places et se classe en 3e position. Dans la catégorie récompensant la meilleure offre de services et de loisirs, l'aéroport progresse de 2 places dans le Top 10 et se positionne 8e. Cette progression vient récompenser le Groupe Aéroports de Paris pour tous les efforts réalisés ces dernières années dans le but d'améliorer la qualité de service et l'accueil des passagers dans les aéroports parisiens. Paris-Charles de Gaulle a ainsi progressé, en 2 ans, de 62 places dans ce classement (de la 95ème à la 33ème place). En 2015, la satisfaction des passagers a atteint 88,8% de clients satisfaits ou très satisfaits, un chiffre en progression de 0,6 point par rapport à 2014. Une attention particulière a notamment été portée à l'information et à l'orientation des passagers en correspondance avec 800 panneaux d'orientation modifiés, l'installation d'une signalétique en mandarin, mais également de nouveaux services à destination des voyageurs : espaces de rétro-gaming, nouvelles consoles de jeu, création d'Espace Business. Mon commentaire : ADP progresse en 2 ans de la 98ème à la 33ème place : tant mieux. Mais du chemin reste à faire. Parmi les hubs européens concurrents : Munich est classé 3ème mondial, Heathrow 8ème et Francfort 12ème. Quant aux hubs du moyen-orient, Doha (Qatar) est 10ème et Dubaï (Emirates) est 26ème, encore devant ADP. Seul Abu Dhabi (Etihad) a glissé de la 29ème à la 38ème place, passant derrière ADP. > easyJet : trafic en hausse de 4,3 % en mars 2016 (source tourmag) 6 avril - Avec 5 728 114 passagers, le trafic d'easyJet a progressé de 4,3 % en mars 2016. Le coefficient de remplissage des vols de la compagnie aérienne perd néanmoins 1,3 point à 91,3 %. Sur les douze derniers mois, easyJet totalise 70 761 515, soit 7,2 % de plus qu'un an plus tôt. Mon commentaire : Voilà une progression de trafic "+4,3%", inhabituellement basse pour easyJet. Bien loin des +28% de Ryanair. Mais il faut relativiser les comparaisons de pourcentage en observant ce que cela représente en nombre de passagers supplémentaires. Ainsi, pour mars, les résultats publiés donnent : Ryanair : +28%, soit + 1 900 000 passagers EasyJet : +4,3%, soit + 238 000 passagers Transavia : +21,3%, soit + 136 000 passagers On observe ainsi qu'une forte progression de Transavia, en pourcentage, reste inférieure, en nombre de passagers supplémentaires, à une faible progression d'easyJet en pourcentage. Quant à la très forte progression de Ryanair, cela équivaut à 14 fois celle de Transavia en nombre de passagers supplémentaires ! > Lufthansa : nouvelle hausse du trafic en mars (source Boursier.com) 11 avril - Le groupe Lufthansa (Germanwings, Austrian Airlines, Swiss) a transporté 8,42 millions de passagers en mars, soit une progression de 4% en rythme annuel. En termes de "revenus seat kilomètre" (le chiffre généralement scruté par les marchés), la hausse ressort à 5,4%, alors que le coefficient d'occupation recule d'un point à 76,5%. La seule compagnie Lufthansa affiche un trafic en progression de 4,2% le mois dernier avec 4,94 millions de personnes transportées. Le coefficient d'occupation se replie de 0,6 point à 76,5%. Mon commentaire : La progression de trafic du groupe Lufthansa, en mars, est un peu supérieure à la nôtre. Mais ses taux de remplissage baissent d'un point quand les nôtres progressent de 1,6%. > Ryanair ouvrira 7 bases cet hiver (source business traveler) 11 avril - La compagnie low-cost irlandaise va ouvrir pas moins de 7 bases durant la saison hiver 2016-2017. Il s'agit des bases de Timisoara (78), Nuremberg (79), Hambourg (80), Bucarest (81), Vilnius (82), Sofia (83) et Prague (84). On voit ainsi que le développement de la compagnie se focalise particulièrement en Allemagne et en Europe de l'Est où elle doit faire face à la concurrence d'une compagnie en fort développement: Wizz Air. (...) Plus tôt ce mois, Ryanair a pris livraison de son 400ème B737-800, elle est ainsi la compagnie qui opère le plus grand nombre de B737-800 au monde. Mon commentaire : Ryanair disposera bientôt de 84 bases sur l'ensemble de l'Europe quand l'ouverture de bases Transavia hors de France fait encore débat au sein de quelques syndicats français. En conséquence de quoi, le seul développement de Transavia France "en France" est insuffisant pour préserver l'empreinte du groupe AF-KLM dans le transport moyen-courrier européen. Les secteurs court et moyen-courrier de Hop, AF et KLM parviennent tout juste à résister à la déferlante low cost au prix d'efforts importants des salariés de ces entités. J'en déduis que notre groupe continuera de perdre des parts de marché dans le moyen-courrier, sauf à se rapprocher de partenaires performants. > Openskies passe au Boeing 767 (source journal de l'aviation) 8 avril - (...) La compagnie française, filiale de British Airways, a annoncé le 7 avril qu'elle allait intégrer un Boeing 767 à ses opérations au mois d'août. C'est un changement majeur pour elle puisqu'elle a toujours opéré avec des 757-200 (trois sont en service aujourd'hui). Ce 767 sera aménagé en configuration triclasse, comme les 757 (...). Soit une augmentation des capacités de 40%. Le 767 est destiné à renforcer l'activité sur l'axe Paris (Orly) - New York, le seul exploité par la compagnie actuellement, depuis Orly vers JFK et Newark. Openskies se prépare à faire face à une concurrence frontale de la part d'Air France qui a décidé de relancer ses vols vers New York au départ d'Orly à compter de juin. Ils seront opérés quotidiennement en 777-200ER de 309 places. > British Airways discute avec China Eastern et China Southern en vue d'un partage de code (source zonebourse) 8 avril - (...) Willie Walsh, directeur général d'IAG, a déclaré qu'en l'absence d'une compagnie aérienne chinoise dans l'alliance Oneworld, British Airways est amené à chercher des partenaires en dehors de l'alliance afin de renforcer son réseau entre l'Europe et la deuxième plus grande économie mondiale. "Nous sommes en discussions depuis un certain temps avec China Eastern Airlines et China Southern Airlines dans l'objectif de conclure un accord de partage de code avec British Airways, et nous sommes optimistes (...)", a-t-il affirmé jeudi soir, en précisant qu'il espérait conclure des accords de partage de code cette année. Par ailleurs, Willie Walsh a exclu qu'IAG réalise des acquisitions en Asie ou en Europe pour se renforcer sur les liaisons entre les deux continents. "Notre stratégie en Asie repose sur la croissance organique", a-t-il souligné. Mon commentaire : China Eastern et China Southern sont des partenaires Skyteam, impliqués par ailleurs dans diverses Joint Ventures avec AF et KLM. Il faut donc surveiller de près ces tentatives de British Airways pour qu'elles n'affaiblissent pas nos propres positions. La presse boursière > Air France-KLM : Oddo dégrade à neutre après le départ du PDG (source CercleFinance.com) 6 avril - Oddo a abaissé sa recommandation sur Air France-KLM d''achat' à 'neutre' et réduit son objectif de cours de 10 à 8 euros au lendemain de l'annonce du départ prochain d'Alexandre de Juniac, PDG du groupe franco-néerlandais. Ce dernier a en effet annoncé (...) qu'il souhaite prendre les commandes de l'IATA (Association de Transport Aérien International), avec une prise de fonction au plus tard le 1er août prochain. Le broker dit 'interpréter (ce départ) comme un signal clair : 'je jette l'éponge''. 'L'absence d'annonce concomitante de remplacement chez Air France-KLM accrédite la soudaineté de la décision', poursuit Oddo, alors que le conseil d'administration et le comité des nominations disposent désormais de 3 mois pour proposer une succession. 'La question qui se pose aujourd'hui est de savoir quel évènement spécifique ou quel enchainement d'évènements a poussé Alexandre de Juniac à renoncer finalement à son poste chez Air France-KLM', estime également l'intermédiaire, pour qui 'le risque d'un management de transition existe'. Pessimiste, Oddo juge de surcroît que si Alexandre de Juniac a été 'réellement empêché à de multiples reprises de dérouler sa stratégie', il ne décèle aucun élément de nature à attirer un leader charismatique à la tête d'Air France-KLM. En interne, les solutions naturelles seraient de son point de vue 'Frédéric Gagey (CEO d'Air France), Peter Elbers (CEO de KLM) ou encore Lionel Guérin (CEO de Hop !), qui a le mérite d'être un pilote-entrepreneur et d'avoir fortement accéléré la restructuration du réseau court courrier d'Air France'. (...), le risque pour les investisseurs dans une telle situation est double aux yeux du courtier, avec d'une part la nomination d'un management de transition qui ne pèserait pas très lourd dans les négociations salariales ou les négociations de partenariats stratégiques, et d'autre part la nomination d'un PDG 'technocrate' qui utiliserait la manne carburant pour introduire plus de flexibilité dans le plan actuel. Enfin, la période d'incertitude d'au moins 3 mois qui s'ouvre 'repousse certainement l'annonce de nouvelles mesures à la fin de l'exercice', redoute Oddo. > Air France-KLM : il n'y pas plus de pilote dans l'avion (source AOF) 6 avril - Air France-KLM décroche de 3,54% à 7,881 euros, pénalisé par l'annonce inattendue du prochain départ de son PDG, Alexandre de Juniac. Les investisseurs s'inquiètent des conséquences de ce départ sur les perspectives d'un groupe qui a renoué avec les bénéfices en 2015 après plusieurs années difficiles. Le PDG est notamment parvenu à s'accorder avec les puissants syndicats de la compagnie pour lancer une vaste restructuration censée préserver l'avenir du groupe. A la surprise générale, le conseil d'administration d'Air France-KLM a annoncé hier soir qu'Alexandre de Juniac avait décidé d'être le prochain directeur général de l'Association de Transport Aérien International (IATA) (...). Pour trouver son successeur, Air France-KLM a de son côté indiqué avoir fait appel à un cabinet de recrutement international. A l'image des investisseurs, les analystes ont mal accueilli ce départ qui laisse planer le doute sur le futur de la compagnie. (...) Oddo a (..) revu à la baisse son objectif de cours de 10 à 8 euros sur la valeur (...). CM-CIC Securities juge nécessaire de trouver au plus vite un remplaçant pour que la compagnie garde le cap de 2015. Air France-KLM devrait afficher des résultats bien plus importants en 2016 et pourrait se remettre à acheter de la capacité supplémentaire, encore faudrait-il que les négociations avec les syndicats avancent, souligne le courtier. Kepler Cheuvreux a enfin maintenu sa recommandation Alléger et son objectif de cours de 6,7 euros, estimant que ce départ détériore la visibilité de la rentabilité à moyen terme de la compagnie aérienne et retardera la restructuration nécessaire pour qu'elle reste compétitive. Le bureau d'études n'attend plus de progrès dans les négociations entre les dirigeants et les syndicats cette année.
Fin de la Revue de Presse
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information sur l'épargne salariale et l'actionnariat salarié en appelant
Air France au
numéro vert 0 800 04 2000.
> Mon commentaire sur l'évolution du cours de
l'action Air France-KLM
Les marchés actions ont fortement baissé
l'été dernier et en ce début d'année 2016. La croissance chinoise faiblit et entraine dans son sillage l'économie de pays fournisseurs de la Chine.
Ce phénomène est amplifié par la remontée progressive des taux d'intérêt aux
États-Unis, laquelle devrait attirer des capitaux en dehors du marché
des actions.
La moyenne des objectifs de cours
(le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 8,96 €.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) progresse de 39 à 43 $
au cours de la semaine. L'OPEP a décidé, début décembre 2015, de ne pas
fixer de quota de production, ce qui avait conduit à une baisse
supplémentaire des cours pétroliers en début d'année 2016.
Ce prix limité soulage les comptes d'Air France-KLM.
Les baisses de tarifs attendues par
les passagers ou les particularités d'anciens contrats de couverture
réduisent encore le plein effet de ce prix avantageux. Ainsi les gains
réalisés sur le cout du carburant devraient être plus importants en 2016
qu'en 2015.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions
Air France-KLM. Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me
communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux
conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.
A bientôt.
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| Christian Magne Administrateur Air France-KLM représentant
les salariés actionnaires PS et PNC Suppléant François Robardet
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