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Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°543, 18 avril 2016   Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici   

La Revue de Presse du lundi... 

> La bataille pour la succession d'Alexandre de Juniac à la tête d'Air France-KLM est engagée

(source les echos) 18 avril - Si deux candidats font figure de favoris, l'issue de la bataille reste très incertaine. (...) Afin de pouvoir présenter un candidat à la prochaine assemblée générale du groupe, le 19 mai, le comité de nomination devrait proposer au moins un nom au conseil d'administration du 3 mai. Mais au vu de la complexité du processus et des tensions qu'il suscite, un report de la décision au-delà de l'assemblée générale n'est pas à exclure.

Plusieurs listes de candidats potentiels ont été dressées. Au sein d'Air France-KLM, notamment par Alexandre de Juniac lui-même, qui reste PDG du groupe jusqu'à fin juillet. Mais aussi à l'Agence des participations de l'Etat (APE), en charge des 17,5 % d'Air France-KLM détenus par l'Etat. Ainsi qu'au sommet de l'Etat lui-même. Au moins deux cabinets de chasseurs de têtes - Spencer Stuart et Progress - ont également été mandatés.

Approchés, certains hommes d'affaires ont déjà répondu par la négative. C'est le cas de Thierry Antinori, l'actuel numéro deux d'Emirates, et de Fabrice Brégier, le PDG d'Airbus. Guillaume Pepy, le PDG de la SNCF, qui avait été candidat en 2015, lors du renouvellement du mandat d'Alexandre de Juniac, aurait également refusé d'être auditionné. D'autres noms ont circulé, comme ceux de Marwan Lahoud, le directeur de la stratégie d'Airbus Group, de Florence Parly, ancienne patronne de la branche cargo d'Air France, passée en 2014 à la SNCF, ou de Nicolas Dufourcq, de bpifrance…

Selon nos informations, deux candidats font figure de favoris, à l'issue des premières auditions : Jean-François Cirelli, cinquante-sept ans, ancien PDG de Gaz de France et ex-DG de GDF-Suez, président de la branche française du fonds d'investissement BlackRock, et Jean-Marc Janaillac, soixante-trois ans, PDG du groupe de transports publics Transdev.

L'un et l'autre cocheraient toutes les cases requises. A savoir être français et extérieur au groupe Air France-KLM, tout en ayant l'expérience de la conduite d'une grande entreprise et un savoir-faire en matière de dialogue social. Tous deux seraient aussi susceptibles d'accepter un poste très exposé, pour une rémunération inférieure de moitié à la moyenne des PDG de grandes entreprises et bien loin des millions touchés par les autres présidents de compagnies aériennes. Soit un salaire fixe de 600.000 euros par an, complété par une part variable en fonction des objectifs atteints pouvant aller jusqu'à 100 % du fixe.

Jean-François Cirelli aurait pour lui sa réputation d'homme de dialogue, sachant tisser des liens avec les syndicats. Cet énarque bénéficie aussi de solides relations dans le monde des affaires et dans la haute fonction publique. Cependant, l'ancien des cabinets de Jacques Chirac puis de Jean-Pierre Raffarin a le relatif handicap d'être catalogué à droite, même si, fort de sa proximité avec Jacques Chirac, il peut revendiquer des mêmes attaches corréziennes que François Hollande.

Jean-Marc Janaillac peut, quant à lui, se prévaloir du redressement de Transdev et de sa gestion de la crise de la SNCM. Il possède même une connaissance du transport aérien, chez AOM, dont il fut le numéro deux de 1997 à 2000. Lui aussi peut faire état d'un bon exercice du dialogue social dans un secteur, les transports publics, très exigeant en la matière. Il est aussi connu pour avoir partagé les bancs de HEC et de l'ENA avec François Hollande. Même s'il s'est bien gardé d'afficher ses liens avec le président, sa nomination présenterait un risque politique pour l'Elysée. Certains considèrent également son âge comme un handicap, même si les statuts d'Air France-KLM permettent au PDG d'aller jusqu'à soixante-dix ans.

Une candidate à Matignon

L'émergence d'un troisième candidat n'est donc pas exclue. En fin de semaine dernière, une candidature de la directrice de cabinet de Manuel Valls, Véronique Bédague, semblait ainsi sérieusement envisagée. Enarque passée par le FMI, le cabinet de Laurent Fabius à Bercy et le secrétariat général de la Mairie de Paris sous Delanoë, Véronique Bédague aurait pu compter sur la volonté du président de féminiser la direction des grandes entreprises. Cependant, un parachutage de la directrice de cabinet du Premier ministre à un an de l'élection présidentielle semble politiquement difficile à défendre. « Elle a toutes les qualités en termes d'expérience et de compétences, mais sa candidature n'est pas d'actualité », jure-t-on à Matignon.

D'autant qu'au sein d'Air France-KLM, certains représentants du personnel militent déjà pour une solution interne, qui consisterait à choisir l'actuel PDG d'Air France, Frédéric Gagey, ou celui de HOP!, Lionel Guérin. Les deux hommes ont l'avantage de connaître l'entreprise et d'être connus des salariés. Frédéric Gagey est également servi par une bonne connaissance de KLM, dont il fut le directeur financier pendant plusieurs années. Mais il est associé à l'échec des négociations avec les représentants des pilotes d'Air France sur le nouveau plan stratégique.

Mon commentaire : J'ai rencontré le président du Comité de Nomination afin de lui exposer quelques points de vue concernant la succession d'Alexandre de Juniac. Je souhaite en particulier que priorité soit donnée à une candidature expérimentée dans le domaine du transport aérien. D'abord, il y a peu d'exemples, dans le monde, de bon dirigeant de compagnie aérienne, non issu de ce milieu, lors de sa nomination. Ensuite, nous ne pouvons pas encore perdre du temps. Un dirigeant, même talentueux, mais issu d'un autre monde, doit étudier de nombreux dossiers avant de saisir les subtilités de notre activité et d'en avoir la maitrise. Une contrainte qui plaide en faveur d'une candidature interne, ou bien celle de quelqu'un ayant démontré sa capacité à gérer avec succès une entreprise de l'aéronautique, ou mieux, une compagnie aérienne.

Enfin, on peut craindre un rejet interne d'une candidature issue du monde politique, voire de l'administration.

> Air France part au Costa Rica cet hiver

(source air journal) 15 avril - (...) Dès le 2 novembre 2016 et pour l’ensemble de la saison hiver 2016-17, la compagnie nationale française proposera deux vols par semaine entre sa base à Paris-Charles de Gaulle et l’aéroport de San José-Juan Santamaria, opérés en Boeing 777-300ER pouvant accueillir 14 passagers en classe Affaires, 32 en Premium et 422 en Economie (468 places au total).

(...) Air France sera sans concurrence directe sur cette route, San José étant déjà desservi depuis l’Europe par Condor (Francfort et bientôt Munich), British Airways depuis Londres à partir du 27 avril, et Iberia depuis Madrid. La compagnie de l’alliance SkyTeam souligne que cette nouvelle offre est « complémentaire » de celle proposée par Copa Airlines, partenaire du groupe Air France-KLM, qui opère jusqu’à 9 rotations quotidiennes vers San José depuis sa base à Panama City-Tocumen (un aéroport également desservi par Air France).

« En proposant deux nouveaux vols directs entre Paris et San José, nous relions l’Europe entière à une destination touristique d’exception. Grâce à cette nouvelle offre, nous entendons également soutenir l’économie florissante du Costa Rica, premier marché en Amérique Centrale. Notre réseau long-courrier s’étoffe ainsi dans une région du monde où nous sommes déjà un leader européen », a déclaré dans un communiqué le PDG d’Air France Frédéric Gagey.

Luis Guillermo Solís, Président de la République du Costa Rica, a ajouté : « ce nouveau vol permettra non seulement de faciliter les voyages des Français vers notre pays, mais grâce au vaste réseau de correspondances, cette route constituera également une porte d’entrée en Amérique Centrale pour les touristes de toute l’Europe. Cela permettra de dynamiser le secteur du tourisme de notre pays, tout en générant des avantages pour les plus de 600.000 personnes travaillant dans ce secteur directement et indirectement, et pour les secteurs dont le tourisme représente une opportunité de croissance ».

Leader en Amérique Centrale, du Sud et dans les Caraïbes en termes d’offre de sièges, Air France-KLM dessert déjà 27 destinations dans cette région (...).

> Transavia fait des économies sur le carburant

(source deplacements pros) 14 avril - Transavia a signé un partenariat avec Safety Line, en vue d’optimiser la consommation de carburant de ses avions selon leur profil de montée en vol. La start-up développe, en partenariat avec l’INRIA, la solution Big Data OptiClimb qui permet d'exploiter les données de vol et ainsi déterminer les caractéristiques aérodynamiques très précises des avions. Le profil de montée idéal est ensuite défini dans le but de réduire la consommation de carburant pendant cette phase. Ces légères modifications n’ont aucune répercussion sur la sécurité ou le bienêtre des passagers. Les premiers tests menés entre juin et octobre 2015 ont permis un gain pouvant atteindre 90kg par vol.

La compagnie explique: "Il était jusqu’à présent possible de connaître la quantité exacte de carburant consommé pour chaque vol ; nous pouvons maintenant aller plus loin en définissant la meilleure trajectoire de montée à adopter pour la réduire. Une interface dédiée permet ensuite au Fuel Manager de vérifier les résultats obtenus par OptiClimb et de calculer les économies réalisées". Toute la flotte de la low-cost sera équipée de ce dispositif.

> L’aéroport de Roissy aura bientôt son Yotel

(source aeronews) 15 avril - Après Londres-Heathrow, Gatwick et Amsterdam-Schipol, la chaîne britannique Yotel va s’implanter à l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle. Son ouverture à Roissy est prévue pour la fin du mois de juin, le 1er juillet au plus tard. (...) la gestion opérationnelle revient à Yotel.

Au cœur du Terminal 2E de l’aéroport, les passagers disposeront de 80 "cabines" : 68 chambres double, 8 chambres familiales et 4 chambres pour les personnes à mobilité réduite. Yotel Paris sera également doté d’un salon, d’espaces de travail équipés d’une connexion WiFi et d’une salle de télévision.

Cet hôtel d’un genre nouveau (...) propose plusieurs concepts innovants. Le premier est de pouvoir louer une chambre à l’heure (4 heures minimum). Le deuxième c’est son emplacement situé systématiquement dans les aéroports à quelques mètres des comptoirs d’enregistrement. Le troisième enfin, c’est le design façon « vaisseau spatial » des cabines dans lesquelles tout à été optimisé.

Les tarifs iront de 59 euros pour passer 4 heures dans une chambre double en journée à 99 euros pour la nuit. Une formule qui séduit si l’on en croit la chaîne, les passagers ne restant en moyenne que de six à sept heures dans leur établissement. Juste de quoi récupérer un peu avant de prendre leur avion (...). 

> Ryanair lance la 3e phase de son programme pour améliorer son image : voici ce qui va changer

(source sudinfo .be) 13 avril - Ryanair vient de lancer la 3e phase de son plan « Always Getting Better », qui vise à changer, depuis deux ans, l’image de la compagnie irlandaise. Avec celle-ci, les clients voient débarquer de nouvelles possibilités.

En effet (...) la nouveauté la plus importante est l'utilisation, depuis janvier, des nouveaux avions aux sièges bleus, et non jaunes, qui offrent plus de places (2,54 cm) pour les jambes. Petit à petit, tous les avions vont être concernés par cette évolution.

Mais dès juillet prochain, une offre tout inclus va débarquer chez la compagnie irlandaise : le programme Leisure Plus inclura en effet le prix du billet, la réservation du siège, l’embarquement prioritaire et l’enregistrement d’un bagage de 20 kg. Un programme de fidélité Club My Ryanair va également être lancé : il donnera accès à des réductions, un accès prioritaire aux promotions et la possibilité de remporter des vols si 12 vols ont été effectués dans l’année.

De plus, il vous sera bientôt possible de noter votre vol, via une application, et ainsi de donner votre avis sur l’équipage ou la nourriture. Une autre application sera bientôt lancée sur laquelle il sera possible d’acheter des suppléments (surclassement, un accès prioritaire, des transferts, une réservation de parking) (...).

> Lufthansa compte prendre le contrôle total de Brussels Airlines

FRANCFORT, (source Reuters) 13 avril - Le conseil de surveillance de Lufthansa doit se réunir le 27 avril pour discuter de l'achat du solde du capital de Brussels Airlines (...).

La compagnie aérienne allemande a acquis 45% de Brussels Airlines pour 65 millions d'euros, avec la possibilité d'acheter le restant du capital d'ici 2018, le montant total de l'opération pouvant atteindre 250 millions d'euros en fonction de la performance de sa cible.

La directrice financière Simone Menne avait dit en mars que Lufthansa voudrait "parvenir à une conclusion" sur Brussels Airlines cette année. "Nous anticipons une décision importante au deuxième trimestre", avait-elle déclaré.

Mon commentaire : Le processus de fusion/acquisition va certainement se poursuivre en Europe. Lufthansa a renoncé plusieurs fois à acquérir la totalité de Brussels Airlines, mais jusqu'à quand ? Les états scandinaves, propriétaires de la moitié de SAS paraissent toujours disposés à la céder et le candidat "naturel" au rachat serait, là aussi, le groupe allemand, du fait de leur appartenance à la même alliance.

A contrario, Air Europa, compagnie espagnole et membre de Skyteam, serait en quête d'un repreneur et là, si Air France-KLM y trouvait un intérêt et le financement, c'est notre groupe qui serait le "candidat naturel au rachat". Le groupe chinois HNA, déjà investi dans la française Aigle Azur, chercherait à acquérir cette compagnie ibérique, mais les règles européennes de détention de capital des compagnies aériennes ne le lui permettent pas.

> Emirates commande deux Airbus A380, livrables au T4 2017

DUBAI, (source Reuters) 13 avril - Emirates a annoncé mercredi la commande de deux très gros porteurs Airbus A380, livrables au quatrième trimestre 2017 (...).

La compagnie aérienne du Golfe a déjà 75 très gros porteurs en service et, avec ces deux dernières commandes, 67 en commande.

> Sécurité aérienne : les drones frappent encore

(source air et cosmos) 18 avril - "Enough is enough". Les pilotes de ligne et les autorités britanniques de l'aviation civile (CAA) sont une nouvelle fois confrontés à un incident grave ayant pour cause un drone. Alors qu'il effectuait son approche sur l'aéroport de Londres/Heathrow, le 17 avril, un Airbus A320 de British Airways, avec 132 passagers et cinq membres d'équipage à bord, a été heurté par un drone. Les incidents avec les drones se multiplient au Royaume-Uni.

En novembre 2015, le pilote d'un A321 a pu éviter un drone "qui se baladait à une hauteur de 100 pieds (30 m)" au dessus de la piste de l'aéroport de Londres/Gatwick. Deux mois plus tôt, un drone hélicoptère était passé à 30 pieds du cockpit d'un A319 en approche sur l'aéroport de Londres/Heathrow.

Toujours en septembre 2015, un drone s'est baladé à tribord d'un Boeing 777 en pleine phase ascensionnelle après son décollage de Londres/Heathrow. Le 13 septembre 2015, deux incidents : l'un au London City Airport avec un drone volant à 20 m d'un Embraer E170 en approche; l'autre sur l'aéroport de Londres/Stansted avec un drone passant cinq mètres au dessus d'un Boeing 737 évoluant à une altitude de 4 000 pieds (...).

Le seul incident pour l'instant recensé en France est celui intervenu en février à un Airbus A320 d'Air France en approche sur l'aéroport de Paris/Charles de Gaulle. Le drone est passé "environ cinq mètres en dessous de l'aile gauche de l'avion", rapporte le Bureau d'enquêtes et d'analyse (BEA). Au Royaume-Uni, la CAA s'est contenté de rappeller "qu'il était inacceptable que des drones survolent les aéroports et que de sévères peines étaient prévues pour les auteurs de ces incidents".

Pas assez pour le syndicat des pilotes de ligne britannique (Balpa) qui réclame un renforcement des mesures existantes. Aux Etats-Unis, le syndicat des pilotes de ligne demande que "des fonds soient dégagés par le DOT pour mener des essais pour mesure les effets d'une ingestion d'un drone dans un moteur et du choc d'un drone heurtant la verrière d'un cockpit". Il est clair que la DGAC ne pourra elle aussi y échapper à terme.

> Chute des prix pétroliers, l'Opep fragilisée par l'échec de Doha

SINGAPOUR (source Reuters) 18 avril - Les cours du pétrole sont en net recul lundi après l'échec de la réunion entre producteurs à Doha qui mine la crédibilité de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) comme régulateur du marché et laisse entier le problème de l'excès de l'offre sur le marché mondial.

Les discussions de Doha entre pays producteurs de pétrole membres de l'Opep ou extérieurs au cartel se sont achevées ce dimanche sans accord sur un gel de la production, l'Arabie saoudite ayant exigé que l'Iran se joigne au mouvement.

"La crédibilité de l'Opep pour coordonner la production est désormais très faible", commente Peter Lee de BMI Research, une filiale de l'agence de notation Fitch. "Le problème pour les Saoudiens n'est pas seulement le pétrole. C'est au moins autant une question de politique régionale.

" Pour Morgan Stanley, l'échec des discussions "souligne l'état déplorable des relations au sein de l'Opep". La banque d'investissement ajoute : "Nous voyons maintenant un risque accru d'une augmentation de l'offre de l'Opep", en particulier du fait de la menace de l'Arabie saoudite d'augmenter sa production à la suite de l'échec de Doha.

"Chacun poursuit ses objectifs égoïstes et cela peut conduite aux scénarios les plus imprévisibles", a déploré Valery Goloubev, administrateur du groupe gazier russe Gazprom lundi lors d'une conférence sur le secteur de l'énergie à Moscou.

Les cours du pétrole ont accusé une baisse allant jusqu'à 70% par rapport à leurs niveaux de la mi-2014, les pays producteurs pompant entre 1 et 2 millions de barils par jour de plus que nécessaire pour satisfaire la demande, un excédent d'offre qui est venu alimenter les réservoirs de stockage à travers le monde.

La réunion de ce week-end dans la capitale qatarie visait à parvenir à un accord de gel de la production sur les niveaux du mois de janvier jusqu'en octobre 2016 afin d'enrayer l'excédent d'offre sur le marché.

Mais Ryad, chef de file de l'Opep, a insisté pour que tous les pays membres de l'Opep soient partie prenante à ce gel concerté de la production, y compris l'Iran.

Or, la République islamique, absente dimanche à Doha, se refuse à stabiliser sa production au moment où la levée des sanctions occidentales liées à son programme nucléaire peut lui permettre de reprendre pied sur le marché mondial de la production de brut.

L'Arabie saoudite sunnite et l'Iran shiite, qui veulent asseoir leur influence au Moyen-Orient, se livrent des guerres par procuration en Syrie et au Yémen.

Les cours de baril de Brent de la mer du Nord, qui avait chuté de près de 7% sur les marchés asiatiques lundi, ont effacé une partie de leurs pertes et reculent de 4,2% vers 08h00 GMT, se maintenant au-dessus de 41 dollars le baril.

Une grève dans le secteur pétrolier au Koweit explique qu'ils ne soient pas tombés sous le seuil de 40 dollars le baril, ont dit des intervenants de marché. La chute du nombre de forages aux Etats-Unis, retombé au niveau de 2009, a aussi limité le recul des cours.

Le contrat mai sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède plus de 4,7% et se traite à 38,45 dollars le baril. Pour Goldman Sachs, l'échec des discussions de Doha pourrait constituer un "catalyseur à la baisse" pour les cours du pétrole aux Etats-Unis, dont la banque d'investissement s'attend à ce qu'ils s'établissent à 35 dollars en moyenne au deuxième trimestre.

REGAIN DE VOLATILITÉ

"A court terme, des prix du pétrole plus bas vont peser sur la confiance des investisseurs et pourraient exacerber la volatilité sur les marchés financiers", prévient Frédéric Neumann, économiste chez HSBC.

"Les inquiétudes sur la stabilité financière dans le secteur de l'énergie et un nouveau recul de l'investissement dans le forage pénaliseront la croissance dans un environnement économique mondial déjà fragile.

" En dépit de ses appels à un accord à Doha, l'Arabie saoudite a insisté pour que la totalité des 13 pays membres de l'Organisation acceptent le gel.

"Il semble que pour les Saoudiens, les questions politiques et la fierté nationale soient plus importantes que le prix du pétrole", dit Ralph Leczcynski, du courtier en transport maritime Banchero Costa.

"L'Iran n'a aucune raison de s'auto-sanctionner alors qu'ils essayent seulement de récupérer une partie des parts de marché qu'ils ont perdues au cours des dernières années du fait des sanctions occidentales", ajoute-t-il.

Si une rechute des cours du pétrole pénalisera les pays producteurs, elle peut faire les affaires des pays consommateurs.

Barclays s'attend ainsi à ce que les cours du pétrole reculent à 36 dollars le baril en moyenne au deuxième trimestre.

"Cette réunion et son issue auraient dû (...) instaurer la confiance entre producteurs en vue d'une future coopération potentielle et d'une action coordonnée. A cet égard, la réunion a été un échec total", a dit la banque. "L'échec des discussions donne au marché une nouvelle indication de la diminution de l'importance de l'Opep pour ce marché", a-t-elle ajouté.

Mon commentaire : Bonne nouvelle pour Air France-KLM : la santé financière du groupe en est améliorée, même si l'intensité de la concurrence nous conduit à répercuter une partie des économies faites sur le carburant dans le prix des billets.

Cette baisse du pétrole pourrait également freiner nos concurrents des pays du Golfe. Les Etats qui les financent vont connaitre des difficultés à boucler leurs budgets. Pourront-ils soutenir leurs compagnie autant que par le passé ?

En revanche, notre trafic vers les destinations pétrolières, autrefois porteuses, s'en trouve amoindri. Enfin, une conséquence interne : la baisse des prix du pétrole concourt à améliorer la santé du groupe. Les réformes sociales perçues comme moins urgentes pourraient être ralenties ou stoppées, alors que notre groupe a aggravé son écart de compétitivité avec ses voisins proches, IAG et Lufthansa.

Fin de la Revue de Presse

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> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 8,139 € en clôture lundi 18 avril.

Les marchés actions ont fortement baissé l'été dernier et en ce début d'année 2016. La croissance chinoise faiblit et entraine dans son sillage l'économie de pays fournisseurs de la Chine. Ce phénomène est amplifié par la remontée progressive des taux d'intérêt aux États-Unis, laquelle devrait attirer des capitaux en dehors du marché des actions.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 8,96 €.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) progresse de 39 à 43 $ au cours de la semaine. L'OPEP a décidé, début décembre 2015, de ne pas fixer de quota de production, ce qui avait conduit à une baisse supplémentaire des cours pétroliers en début d'année 2016.

Ce prix limité soulage les comptes d'Air France-KLM. Les baisses de tarifs attendues par les passagers ou les particularités d'anciens contrats de couverture réduisent encore le plein effet de ce prix avantageux. Ainsi les gains réalisés sur le cout du carburant devraient être plus importants en 2016 qu'en 2015.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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| Christian Magne

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Suppléant François Robardet

photo François Robardet

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