Lettre de l'Administrateur Air France-KLM
Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC |
|
N°544, 25 avril 2016 Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici La Revue de Presse du lundi... > Quel patron pour Air France-KLM ? (source challenges) 21 avril - Personne ne sait encore qui sera le successeur d’Alexandre de Juniac, le patron démissionnaire du groupe Air-France KLM, mais une chose est sûre : il aura du pain sur la planche. (...) le SNPL, le syndicat majoritaire des pilotes, a refusé de signer les nouvelles propositions de la direction visant à diminuer leur coûts à l’heure de vol en échange d’une croissance de l’activité de la compagnie. "Même Gilles Gateau (le DRH venu du cabinet de Manuel Valls) commence à ne plus y croire" confiait-on dans l’entourage d’Alexandre de Juniac quelques jours auparavant. Il faut dire que les négociations tombent mal : chacun préférant jouer la montre avant de connaître le nom et, surtout, le profil du futur patron du groupe qui devrait être proposé, si tout va bien, lors de l’Assemblée générale des actionnaires le 19 mai. Car même s’ils ne sont pas consultés sur la question, les pilotes comptent bien donner leur avis sur leur nouveau PDG. "Il faut au groupe un patron industriel avec une vision, estime Véronique Damon, secrétaire générale du SNPL, le syndicat majoritaire des pilotes d’Air France. Et pas un profil de pur comptable ou un fonctionnaire issu des cabinets ministériels" ajoute-t-elle, tandis que d’autres pilotes brandissent la menace d’une grève si le nouveau boss ne leur convient pas. "Personne ne coche toutes les cases" Pour l’heure, le mouton à cinq pattes recherché par le comité de nomination que préside Jean-François Dehecq, l’ex PDG de Sanofi-Aventis, n’a toujours pas été trouvé : un industriel, français, ayant une expérience dans l’aérien, tourné vers l’international et le service aux clients, capable de parler fermement aux pilotes et de réformer l’entreprise sans les mettre en grève… Et ce n’est pas faute d’avoir cherché : "Une douzaine de personnes ont été auditionnées par le comité, raconte un proche du dossier, mais personne ne coche toutes les cases". Ni d’avoir déployé des moyens. Car outre la chasse de Bertrand Richard et de son cabinet Spencer Stuart, mandaté par Air France-KLM, l’Etat (qui détient 17% du capital de la compagnie) s’est aussi mêlé du recrutement. Confiant à Alain Prestat, PDG du cabinet Progress, le soin de composer une liste de candidats en parallèle. Le 29 avril, une réunion du comité de nomination doit se tenir pour "affiner les choix". Sachant que les Hollandais (...) comptent peser dans la nomination. Un candidat capable de "renverser la table" ? Outre les candidats favoris, Jean-François Cirelli, ex PDG de Gaz de France et Jean-Marc Janaillac, PDG du groupe de transport publics Transdev, une nouvelle personnalité aurait été approchée : Thierry Breton. L’ancien ministre de l’économie sous la présidence de Jacques Chirac a l’avantage de ne pas être trop proche de l’Elysée. "A la différence de Jean-Marc Janaillac, qui coche toutes les cases du point de vue opérationnel mais qui pourrait être perçu comme trop proche de François Hollande (de la même promotion Voltaire à l’Ena), souligne-t-on dans l’entourage du conseil d’administration. Ce serait le cas de figure où l’on choisit un industriel (ex PDG de France Telecom) qui connait bien les rouages de l’Etat mais pas grand-chose à l’aérien et qui devrait donc s’entourer de manager en interne" poursuit notre source. Mais le groupe Atos dont il est l'actuel PDG tient à démentir formellement : "Thierry Breton n'a été ni consulté ni auditionné et n'est ni concerné ni intéressé par ce poste". A moins de trouver un Willie Walsh à la française. Certains militent toujours pour un candidat qui soit capable de "renverser la table" chez Air France comme l’Irlandais l’a fait avec British Airways. "Ce serait possible avec un patron au profil de redresseur, proche de la retraite qui n’a plus rien à perdre et qui ferait seulement un mandat, celui de la réforme" avance-t-on dans l'entourage d'Air France. Certains se seraient manifestés, mais ils ne sont pas issus du secteur de l'aérien. Et reste à savoir si l’Etat prendra le risque de choisir un coupeur de tête avant les élections présidentielles. (...) une lettre ouverte au président François Hollande de la CFE-CGC, plaide pour que le successeur d'Alexandre de Juniac soit "issu de l'entreprise". Le premier syndicat d'Air France, ne veut pas d'"un béotien" à la tête du groupe et milite, sans le nommer, en faveur de l'actuel PDG d'Air France, Frédéric Gagey. "Le seul dirigeant français (...) avec les compétences nécessaires pour diriger le groupe AF/KLM est déjà dans nos murs. Il a une grande expérience d'Air France depuis 20 ans, a travaillé chez KLM pendant 7 ans", souligne le syndicat (...). Mon commentaire : Je redis ma préférence pour un candidat expérimenté dans le transport aérien, si possible interne au groupe. Notre métier est d'une grande complexité et notre groupe est binational. Mieux vaudrait un "chef d'orchestre" connaissant déjà la partition. Nous gagnerions un temps précieux. > Air France : augmentation de 65% du salaire du PDG démissionnaire De Juniac (source France soir) 21 avril - La rémunération du PDG du groupe Air France-KLM Alexandre de Juniac a été fixée au titre de l'année 2015 à 1,062 million d'euros, en hausse de 65% grâce à une part variable indexée sur les résultats financiers, selon le document de référence du groupe. En 2014, la rémunération de M. De Juniac s'était élevée à 645.000 euros. Le PDG du groupe a annoncé début avril qu'il quitterait cet été ses fonctions de PDG pour rejoindre l'association du transport aérien international (IATA). La rémunération de M. de Juniac est composée d'une part fixe de 600.000 euros et d'une rémunération variable qui a atteint en 2015 462.000 euros, selon le document. Cette part variable repose principalement sur "la performance quantitative -l'excédent brut d'exploitation (EBITDA) et le free cash-flow étant supérieurs au budget" et de façon plus marginale sur la "performance qualitative". Ce dernier critère concerne "la mise en oeuvre de la stratégie du plan "Perform 2020" y compris la stratégie de développement du low-cost, des partenariats long-courrier, et de la maintenance, satisfaction des passagers et progrès dans le processus d'intégration du groupe", selon le texte. Le groupe franco-néerlandais a renoué avec les profits en 2015 pour la première fois depuis 2008, avec un bénéfice net de 118 millions, après 225 millions de pertes l'année précédente. Pour redresser le groupe, Alexandre de Juniac a engagé un premier plan de restructuration, "Transform 2015", en 2012, qui s'est notamment traduit par la suppression de 5.500 postes. Un second plan, baptisé "Perform 2020", lui a succédé, mais il a donné lieu à des négociations tendues avec les syndicats. Un nouveau projet d'accord a été transmis le 11 avril aux syndicats de pilotes et est ouvert à la signature jusqu'au 2 mai. Le SPAF (syndicat des pilotes d'Air France) a estimé dans un communiqué que "cette augmentation au chiffre incroyable relevait d'une injustice absolue". Mon commentaire : La presse a largement relayé l'information d'une "augmentation de salaire" de 65%, certains journaux avançant même que "le PDG s'est augmenté", sous-entendu lui-même. Je rappelle que le dirigeant d'une entreprise exerce sous le contrôle d'un conseil d'administration et que c'est celui-ci qui détermine la rémunération du dirigeant. Le dirigeant de notre groupe perçoit une rémunération (un fixe + une part variable) en tant que mandataire social. Ce n'est pas salaire, car il n'a pas de contrat de travail et ne bénéficie pas des protections sociales d'un salarié. Utiliser, comme le font des syndicalistes ou journalistes, le terme "augmentation de salaire" est d'autant plus un abus de langage, qu'il laisse entendre une augmentation pérenne, comme le sont les augmentations de salaire des salariés, alors que la variation de rémunération dont il est question n'a pas de caractère durable. La partie variable de la rémunération évolue en fonction de l'atteinte d'objectifs définis, chaque année, par le conseil d'administration. Elle peut croitre une année, puis diminuer l'année suivante, ce dont personne ne parle lorsque cela se produit. Pendant trois ans et alors que les comptes de l'entreprise étaient dans le rouge A. de Juniac a abandonné volontairement la moitié de sa part variable. En dix ans, comment la rémunération des dirigeants d'Air France-KLM a-t-elle évolué ? En 2005, La rémunération du PDG d'AF-KLM était composée d'un fixe annuel de 750 000 €, d'un variable "cible" de 450 000 €, auxquels s'ajoutaient alors 31 000 € de jetons de présence. 10 ans après, le fixe est descendu à 600 000 € (-150 000 €), la part variable "cible" a augmenté de 30.000 € soit 480 000 € et le PDG ne perçoit plus de jetons de présence. Ainsi, la part incompressible est passée en 10 ans de 781 000 € à 600 000 € (- 181 000 € soit - 23%). Pendant la même période, le revenu total maximum est passé de 1 231 000 € à 1 080 000 €, ce qui fait -12% (-151 000 €) L'image donnée par certains syndicats et relayée par une presse avide de titres chocs est donc caricaturale. Mais le montant de la rémunération correspond quand même à l'équivalent d'une soixantaine de salariés payés au Smic. Bien que cette rémunération reste limitée par rapport à celle d'autres groupes comparables, je la trouve très élevée. Une appréciation que partage de nombreux salariés de notre entreprise. Je pense que le problème des rémunérations exagérées des dirigeants d'entreprise vient d'ailleurs, mais qu'il "contamine" AF-KLM. J'aurais apprécié que notre PDG prolonge son initiative de renoncer à la moitié de sa part variable, tant que les augmentations générales restaient bloquées. Il n'a pas reconduit ce geste. C'est pourquoi je n'approuverai pas la résolution n°9 qui statue sur sa rémunération de 2015, lors de l'assemblée générale AF-KLM du 19 mai. > Air France, va-t-on vers une grève des pilotes du SNPL ? (source la tribune) 21 avril - Sans surprise, le SNPL Air France a rejeté le projet d'accord de la direction pour diminuer les coûts des pilotes. (...) le conseil du principal syndicat de pilotes a voté à l'unanimité contre ce projet qui était soumis à signature jusqu'au 2 mai. 600 embauches La direction proposait une hausse de productivité de 5 à 10% selon le type d'avion utilisé, des mesures de flexibilité pour faire travailler davantage les pilotes en période de pointe en contrepartie d'une croissance en sièges kilomètres de 2 à 3% par an d'ici à 2020 et l'embauche de 600 pilotes au cours de cette période. Pour éviter que la hausse des cadences ne fasse exploser la rémunération des pilotes par le jeu des heures supplémentaires, le projet de la direction comprenait une baisse de la rémunération à l'heure de vol. "Certaines mesures baissent la rémunération, mais, comme les heures de vol augmentent, la rémunération ne baisse pas", expliquait le 11 avril Gilles Gateau, le directeur général adjoint en charge des ressources humaines et de la politique sociale de la compagnie. Inacceptable pour le SNPL "Ce projet était inacceptable", a dénoncé à l'AFP Véronique Damon, secrétaire générale du SNPL. Pour elle, le projet de la direction demandait "beaucoup d'efforts en termes de rémunération, de qualité de vie et de densification de l'activité" qui auraient porté "plus loin que la plupart des compagnies européennes et américaines le niveau de fatigue". Et de pointer le cas des pilotes de B777 qui, étant "déjà aux limites" des heures maximales de vol, n'auraient pu voler davantage pour compenser la baisse du salaire horaire et auraient perdu 8 à 9% de salaire. L'hypothèse d'une garantie de rémunération pour ces pilotes a été écartée par la direction pour ne pas dénaturer un texte jugé un peu "light" par les autres catégories de personnel. Quant aux 600 embauches, "il ne s'agit ni plus ni moins que le remplacement de 380 départs en retraite et de 240 recrutements pour gérer les besoins de Transavia France" explique un pilote à La Tribune. Hausse de 65% du salaire d'Alexandre de Juniac De manière ironique, Véronique Damon a mis sur le tapis la hausse de 65% de la rémunération du Pdg démissionnaire d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac, à 1,062 million d'euros. Cette hausse provient de la part variable de la rémunération indexée sur les résultats financiers, selon le document de référence du groupe envoyé aux actionnaires avant l'assemblée générale du 19 mai. Pour Véronique Damon, il y a fondamentalement une "contradiction" à "juger la situation économique de l'entreprise suffisamment bonne pour justifier une augmentation de 65% de la rémunération d'Alexandre de Juniac (Pdg du groupe AF-KLM) et nous dire en même temps que la situation est assez mauvaise pour imposer une baisse de rémunération aux pilotes". Cependant, le SNPL se tient "toujours prêt à une vraie négociation, nous n'avons pas fermé la porte", a-t-elle précisé à La Tribune. Ce que ne croient pas certains pilotes. "En fait, le SNPL ne veut signer aucun effort. Il est convaincu que tôt ou tard, la direction accèdera à ses demandes", analyse l'un d'eux. Le nouveau refus des pilotes va avoir des conséquences sur le contenu de la renégociation de l'accord collectif du personnel navigant commercial (PNC), qui court jusqu'à fin octobre. Les syndicats PNC ont en effet déjà prévenu qu'ils ne feraient aucune concession si les pilotes n'en faisaient pas. Risque de conflit social Il porte également les germes d'un conflit social. En effet, selon nos sources, le conseil du SNPL a également voté une motion mandatant le bureau du SNPL de "s'opposer par tous les moyens, y compris la grève, à toute modification unilatérale par la direction des conditions de travail ou de rémunération des pilotes, ou de non respect du périmètre actuel". Autrement dit, le SNPL prend les devants si d'aventure la direction exécutait la décision de justice lui permettant de demander aux pilotes d'effectuer les mesures d'économies du plan de restructuration précédent (Transform 2015, lequel est censé s'être achevé fin 2014) qu'ils n'ont pas réalisées. Contrairement aux autres catégories de personnel qui avaient rendu la copie, les pilotes n'ont réalisé que 12% des 20% des mesures d'économies sur lesquelles ils s'étaient engagés. Présentées l'an dernier par la direction comme un préalable à de nouvelles mesures d'économies, les négociations sur le solde de Transform ont traîné en longueur pendant les 9 premiers mois de l'année 2015 sans aboutir. Portant l'affaire en justice, la direction a eu gain de cause en octobre dernier, mais s'est gardée d'utiliser cette arme alors qu'elle négociait des nouvelles mesures d'économies. Dans le projet d'accord proposé aux pilotes le 10 avril dernier, la direction s'était en effet engagée à ne pas demander aux pilotes de solder Transform. Fermeté Avec le refus du SNPL, cet engagement tombe. La direction d'Air France va-t-elle désormais exiger l'exécution de ces mesures ? Pour plusieurs observateurs, Frédéric Gagey, le Pdg d'Air France n'a pas le choix. "Beaucoup au sein des autres catégories de personnel ne comprendraient pas que la direction ne fasse rien", explique l'un d'eux. La décision est compliquée car elle intervient en plein processus de recherche du successeur d'Alexandre de Juniac à la tête d'Air France-KLM. Si plusieurs noms circulent en externe, Frédéric Gagey est, avec Lionel Guérin, le directeur général délégué en charge de Hop, l'un des deux noms évoqués en interne. "Frédéric Gagey a plutôt intérêt à demander le solde de Transform pour réaffirmer sa fermeté face aux pilotes", explique un autre observateur, sachant qu'il est associé à l'échec des négociations depuis un an. Mais l'arme est à double tranchant. "Un conflit important peut aussi compromettre ses chances", fait valoir un autre. Or, avec l'Euro de football qui se déroulera en France en juin ou les vacances d'été, les opportunités de semer une pagaille ne manquent pas. Reste à savoir comment la base des pilotes réagirait à un éventuel préavis de grève. En fait, tout dépendra du timing de l'annonce éventuelle de l'exécution du solde de Transform. Il semble en effet préférable que toute annonce de ce type soit prise une fois choisi le successeur d'Alexandre de Juniac à la tête d'Air France-KLM afin que celui-ci n'hérite pas d'une situation qu'il n'a pas décidée. Sauf si Frédéric Gagey, considéré par certains observateurs comme le favori, est choisi. Un conseil d'administration est prévu le 3 mai, le lendemain de la date limite initiale donnée aux pilotes pour signer l'accord. S'ils avaient encore des doutes sur la difficulté du poste, les candidats externes à la succession d'Alexandre de Juniac en ont la confirmation. Mon commentaire : Les syndicats sont souverains pour décider de leurs modes d'action en vue de faire valoir leurs positions. Mais nul doute qu'un mouvement de grève de pilotes d'Air France aggraverait le clivage profond qui existe déjà entre eux et le reste du groupe et susciterait des réactions négatives du côté néerlandais. Je tiens à redire que j'ai reçu une masse énorme de témoignages de salariés indignés par le conflit de 2014. Contrairement à ce qu'ont pu croire quelques syndicalistes pilotes à cette époque, l'indignation était spontanée et répandue. Elle reste présente chez beaucoup de mes lecteurs qui m'en font part. Je m'efforce d'apporter aux uns et aux autres des informations pour alimenter un dialogue bien trop faible entre les représentants des pilotes et les autres salariés. > American Airlines sanctionnée à Wall Street après des prévisions décevantes (source AFP) 22 avril - (...) American Airlines Group (...) a déçu les marchés vendredi en faisant état de mauvaises prévisions malgré une solide performance au premier trimestre. Le revenu par passager et par mile parcouru (PRASM), un des indicateurs de la rentabilité dans le secteur, va baisser dans une proportion de 6 à 8% au deuxième trimestre en cours, a indiqué le numéro deux du groupe Scott Kirby, lors d'une conférence téléphonique avec les analystes. "Nous nous attendons à ce que l'environnement des revenus reste difficile sur l'ensemble de l'année 2016", a poursuivi M. Kirby (...). Le pessimisme de la première compagnie aérienne par revenus est dû à la réduction de la taxe carburant appliquée sur les billets d'avions et à une réduction des voyages par les Chinois, les Japonais et les sud-Américains. La demande n'a pas beaucoup diminué sur les vols transatlantiques malgré les attentats terroristes de Paris et de Bruxelles (...). Au premier trimestre, le PRASM a baissé de seulement 2,1% sur ces lignes, alors que le recul était de 7,5% sur l'ensemble des vols du groupe de Fort Worth (Texas, sud). Delta Air Lines et United Airlines, les deux rivaux d'American ont, eux, aussi préparé les marchés à un recul des revenus et annoncé envisager la réduction de leurs vols pour y faire face. Les deux compagnies espèrent pouvoir augmenter par la suite leurs prix et limiter le recul de leur chiffre d'affaires respectif. American Airlines va maintenir (...) ses capacités de vols dans l'immédiat mais prévoit de les diminuer progressivement vers la fin de l'année. Lors du premier trimestre, le bénéfice net trimestriel de la compagnie est ressorti à 700 millions de dollars, en baisse de 25% sur un an. Il a notamment été affecté par une provision de 417 millions de dollars liée à des charges fiscales, a expliqué le groupe qui reste en outre affecté par des coûts de sa fusion en 2013 avec US Airways (...). Le chiffre d'affaires a pour sa part reculé de 4% sur un an à 9,44 milliards de dollars, comme attendu en moyenne par les marchés. Il a été "affecté par la croissance de la capacité des concurrents, le ralentissement macroéconomique continu en Amérique latine et la faiblesse due aux taux de change", remarque le groupe (...). > Easyjet s'intéresserait à Monarch Airlines (source air et cosmos) 20 avril - (...) La consolidation repart du côté des compagnies à bas prix. Selon le (...) Sunday Times, Easyjet pourrait prochainement faire une offre pour racheter la compagnie charter et low cost Monarch Airlines, qui appartient au fonds d'investissement Greybull Capital. Grâce à une forte restructuration, qui a entrainé la suppression de 700 postes, des réductions salariales de 30% et un resserrement de la flotte de 42 à 33 appareils, Monarch a été en mesure de redresser ses comptes en 2015, dégageant un profit de 40 millions de livres (50,7 millions d'euros), contre une perte de 94 millions de livres (119,2 millions d'euros) un an plus tôt. Monarch dispose à présent d'une flotte de 8 A320 et 25 A321. Elle opère des vols au départ de Manchester, Birmingham, Londres Gatwick et Londres Luton. Comme le rappelle le Sunday Times, l'offre d'Easyjet en côtoie d'autres, notamment celle du groupe chinois HNA (qui détient 49% du capital d'Aigle Azur. La direction d'Easyjet n'a fait aucun commentaire suite à l'article du Sunday Times. > Lufthansa aurait des vues sur Condor (source air et cosmos) 22 avril - L'appétit de Lufthansa s'étend tous azimuts. Alors que la compagnie allemande a pour l'instant reporté ses projets concernant un contrôle total de Brussels Airlines, et négocie une prise de participation dans SAS, c'est sur Condor que la principale compagnie allemande aurait maintenant des vues, selon (...) Reuters. Le début des discussions remonterait au mois de janvier. Lufthansa pourrait se rapprocher de Condor dans le cadre du développement de sa low cost long courrier Eurowings. Les discussions avec Thomas Cook, la maison mère de Condor, pourraient déboucher sur un accord marketing par lequel Lufthansa pourrait profiter des capacités des 41 appareils de la flotte de Condor (13 B767-300 ER long courrier, et 13 B757-300, 10 A320-200 et 5 A321-200 en court et moyen courrier). Une autre option serait que Lufthansa prenne une participation minoritaire dans la petite compagnie allemande ou en prenne le contrôle total, toujours selon Reuters. Lufthansa, Thomas Cook et Condor se sont refusés à tout commentaire. Mon commentaire : Je vous informe régulièrement des projets de fusion ou d'acquisition. Les compagnies qui accroissent leur taille par ces rapprochements ou ces achats renforcent leur position relative par rapport aux autres. Or, notre groupe reste bridé par ses moyens financiers et ne participe plus à ce processus de consolidation. Je souhaite que nos compagnies puissent retrouver une santé financière permettant de renouer avec une croissance soutenue en moyens propres, mais il est tout autant important d'être actif dans le processus de consolidation du transport aérien. La presse boursière > Air France-KLM : Société Générale relève son objectif de cours (source AOF) 19 avril - Société Générale relève son objectif de cours de 11 à 11,50 euros et reste à l'Achat sur Air France-KLM qui va publier ses résultats trimestriels le 4 mai. Le broker reste prudent et anticipe une réduction de la perte opérationnelle de l'ordre de 90 millions d'euros comparée à 2015. L'analyste table également sur un effet carburant positif de 0,4 milliard d'euros (en ligne avec les prévisions de la compagnie aérienne) (...).
Fin de la Revue de Presse
| Vous pouvez obtenir la plus large
information sur l'épargne salariale et l'actionnariat salarié en appelant
Air France au
numéro vert 0 800 04 2000.
> Mon commentaire sur l'évolution du cours de
l'action Air France-KLM
Les marchés actions ont fortement baissé
l'été dernier et en ce début d'année 2016. La croissance chinoise faiblit et entraine dans son sillage l'économie de pays fournisseurs de la Chine.
Ce phénomène est amplifié par la remontée progressive des taux d'intérêt aux
États-Unis, laquelle devrait attirer des capitaux en dehors du marché
des actions.
La moyenne des objectifs de cours
(le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 8,98 €.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 45 $. L'OPEP
et quelques pays producteurs ont échoué à fixer un quota de production
en avril 2016, ce qui maintient un prix bas du pétrole.
Ce prix limité soulage les comptes d'Air France-KLM.
Les baisses de tarifs attendues par
les passagers ou les particularités d'anciens contrats de couverture
réduisent encore le plein effet de ce prix avantageux. Ainsi les gains
réalisés sur le cout du carburant devraient être plus importants en 2016
qu'en 2015.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions
Air France-KLM. Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me
communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux
conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.
A bientôt.
Pour retrouver mes dernières revues de presse du lundi, c'est
ici
D'autres infos sur mon site web
navigaction
Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir en me communiquant l'adresse
email de leur choix en consultant cette
page de mon site navigaction
| Christian Magne Administrateur Air France-KLM représentant
les salariés actionnaires PS et PNC Suppléant François Robardet
Si vous ne voulez plus recevoir cette lettre/revue de
presse, cliquez ici et précisez votre demande :
désabonnement. Si vous préférez recevoir la revue de presse sur une
autre adresse, merci de me l'indiquer. Pour me joindre :
message pour Christian Magne. 10803 personnes reçoivent cette revue de
presse en direct |
|