Lettre de l'Administrateur Air France-KLM
Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC |
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N°545, 2 mai 2016 Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici La Revue de Presse du lundi... > Air France-KLM : le conseil choisit Jean-Marc Janaillac comme Pdg (source la tribune) 1er mai - (...) C'est fait. Le Pdg du groupe multimodal Transdev, Jean-Marc Janaillac, 63 ans, va remplacer Alexandre de Juniac, à la tête d'Air France-KLM. Conseil d'administration extraordinaire Réunis ce dimanche soir pour un conseil d'administration extraordinaire décidé samedi, au lendemain des informations de La Tribune dévoilant la décision prise vendredi par le comité de nomination du groupe de recommander au conseil le Pdg de Transdev, les administrateurs d'Air France-KLM ont voté pour Jean-Marc Janaillac. "Sur la recommandation unanime du comité des nominations, le conseil d'administration a décidé que Jean-Marc Janaillac deviendra le Pdg du groupe après le départ d'Alexandre de Juniac", a déclaré Air France-KLM dans un communiqué. Selon nos informations, aucun administrateur n'a voté contre. Les administrateurs (celui représentant les pilotes et celui représentant les PNC) se sont abstenus. "Le conseil a considéré que l'expérience internationale de monsieur Janaillac, sa connaissance du marché des transports en France et aux Pays-Bas (Transdev dispose d'une grosse filiale dans ce pays, ndlr), ses succès dans le développement des entreprises dont il a eu la responsabilité, sa connaissance du transport aérien et de ses clients comme sa capacité de dialogue et avec les salariés et les autres parties prenantes du groupe lui permettraient de relever les défis auxquels Air France-KLM est confronté", continue le communiqué. Jean-Marc Janaillac a été administrateur d'Air France dans les années 90, puis directeur général de la compagnie aérienne française AOM puis Pdg de RATP Développement entre 2004 et 2012, période durant laquelle le chiffre d'affaires passa de 20 millions d'euros à 800, puis Pdg de Transdev en 2012 qu'il redressa, en gérant bien le dossier explosif de la SNCM. Un proche de Hollande Il sera administrateur lorsqu'Alexandre de Juniac quittera ses fonctions, au plus tard le 1er juillet. Il deviendra alors Pdg d'Air France-KLM, explique le groupe. Si le conseil s'être bien passé, certains pensaient qu'il sentirait la poudre. Certaines organisations syndicales déploraient que Lionel Guérin, l'actuel directeur général délégué d'Air France en charge de HOP, n'ait pas été choisi, au profit d'un proche de François Hollande. La CGT et plusieurs syndicats de KLM ont dénoncé un parachutage politique. Jean-Marc Janaillac fait partie de la fameuse promotion Voltaire de l'ENA à laquelle appartenait le chef de l'Etat qu'il a également côtoyé sur les bancs d'HEC. Il n'en fut rien. "Le conseil a été très calme", explique-t-on à La Tribune. Contrairement à ce qu'ont déclaré certains syndicats d'Air France en amont, seul le nom de Jean-Marc Janaillac a été proposé au conseil. Mon commentaire : Au vu de l'expérience de Jean-Marc Janaillac, j'ai approuvé la recommandation de notre comité de nomination et de gouvernance. Je me suis assuré que toutes les candidatures reçues, internes ou externes avaient été examinées avec soin. Certains considèrent qu'une origine proche de la sphère étatique est rédhibitoire. C'est oublier que notre groupe évolue dans un contexte où des choix politiques (français, néerlandais, européens, mondiaux...) influencent fortement notre activité. Connaitre les arcanes du monde politique permet de mieux défendre les intérêts du groupe. Français et néerlandais, au sein du conseil, ont considéré cette dimension comme un atout pour l'entreprise. L'Etat, premier actionnaire du groupe Air France-KLM aurait pu légitimement pousser une candidature de son choix. Il n'est pas intervenu, se contentant de rester informé de l'étude des candidatures recueillies. Ce sont bien les travaux du comité de nomination du groupe (assisté de son cabinet conseil) qui ont débouché sur le choix du futur président d'Air France-KLM. Je rappelle les principes généraux de gouvernance d'entreprise : Le conseil d'administration désigne le dirigeant de l'entreprise, définit sa stratégie et mandate le dirigeant pour la conduire. Ainsi, quelle que soit la personne qui dirige, les orientations prises par le conseil d'administration sont essentielles. J'ai plaidé hier pour leur réexamen. Le conseil de demain, mardi, permettra de constater les progrès du groupe. Le conseil consacré à la stratégie, en juin, pourrait préciser de nouvelles tendances et aboutir, comme je le souhaite, à un projet dynamique et motivant. Mais il reste des difficultés sociales à dépasser pour aborder l'avenir dans les meilleures conditions avec des salariés, français, néerlandais et dans le reste du monde, qui auront participé aux efforts de façon équilibrée. > Air France-KLM : Janaillac, un futur PDG qui n'a rien à prouver ni à perdre (source challenges) 1er mai - Cette fois, il n’a pas dit non (...) Son nom avait déjà circulé en 2015 lors du renouvèlement compliqué d’Alexandre de Juniac à la tête de la compagnie aérienne, mais le PDG de Transdev avait décliné l’offre jugeant qu’il n’avait pas achevé le redressement de l’entreprise publique de transports urbains. Figurant depuis des semaines dans la liste des favoris pour remplacer l’ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde démissionnaire, Jean-Marc Janaillac, 63 ans « n’est peut-être pas le mouton à cinq pattes dont le comité de nomination et l’Etat (actionnaire à hauteur de 17% du groupe) rêvait, confie un connaisseur du dossier, en faisant notamment allusion à Fabrice Brégier qui a préféré rester PDG d’Airbus, mais il coche beaucoup de cases vu la difficulté du job ». Nombreux étaient ceux qui pensaient que son principal handicap serait sa proximité avec le président de la République, avec lequel il a partagé les bancs de l’école, à HEC et à l’ENA, issu de la fameuse « promotion Voltaire ». Mais ce patron qui n’aime pas être sous le feu des projecteurs tout en restant sensible aux marques de reconnaissance a pris soin de ne pas mettre en avant ses liens avec l’Elysée. Janaillac peut se passer de l'adoubement élyséen. Il compte à son actif le redressement réussi de Transdev, sorti du rouge en 2015 ; sa gestion de la crise -compliquée- de la Sncm, la compagnie maritime marseillaise au bord du gouffre. Un dossier qui a occupé une large partie de son temps dès son arrivée à la tête de la filiale de Veolia et de la Caisse des Dépôts, fin 2012. « C’est 3% du chiffre d’affaires et 90% des emmerdes » confiait-il à son sujet. Réputé homme d’écoute et de dialogue social, acquis notamment lors de son passage à la RATP, c’est surtout « quelqu’un qui dit les choses en face, relève un de ses proches collaborateurs, et qui ne manque pas de courage face à l’Etat ». Persuadé que la seule solution pour sauver la SNCM de la faillite était de la placer en redressement judiciaire, « il a défendu cette position dès 2013, alors que les politiques (notamment le ministre délégué aux transports Frédéric Cuvillier) et les syndicats étaient vent debout mais il a tenu bon » poursuit notre interlocuteur. En revanche, cet affectif, malgré son air austère, n’a jamais digéré d'être affublé du titre de « patron fossoyeur » par la CGT à Marseille, siège de la SNCM. « Il a toujours pensé avoir fait le maximum pour sauver des emplois et considérait cette attaque comme injuste » rappelle Jérôme Nanty, secrétaire général de Transdev et président du conseil de surveillance de la SNCM avant sa reprise par l’entrepreneur corse Patrick Rocca en novembre 2015. La feuille de route de Jean-Marc Janaillac à Air France-KLM devrait être de moins s’occuper des pilotes français que son prédécesseur, pour se concentrer davantage sur les gros enjeux de compétitivité du groupe (alliances avec d’autres compagnies en Asie, développement de Transavia). Même si son expérience dans l’aérien comme administrateur d’Air France (1989-1994) et numéro 2 de la compagnie AOM (avant son rachat et sa disparition en 2000) devrait lui servir pour tenter de débloquer la situation actuelle. Avec Frédéric Gagey : car, afin de donner des gages à ceux qui militaient en faveur d’une solution interne, notamment la CGT, l’actuel patron d’Air France, devrait conserver son poste alors qu’il était également présenté comme un successeur potentiel à Alexandre de Juniac. Contacté dimanche, le Snpl, le syndicat majoritaire des pilotes, attendait « de se réunir lundi avec d’autres syndicats » avant tout commentaire. De son côté, Didier Dague, administrateur salarié FO d’Air France, regrettait « que ce soit quelqu’un de nouveau qui arrive. Il va mettre six mois à faire le tour de l’entreprise et six mois à ne rien faire puisqu’on entrera dans la campagne présidentielle. Et ce, alors que nous sommes dans la situation du Titanic qui regarde l’iceberg s’approcher sans rien faire ». Pas sûr que ce soit l’intention de Jean-Marc Janaillac qui serait nommé pour un mandat de trois ans (il termine celui d’Alexandre de Juniac). « Il ne compte pas prendre de vacances et il sait qu’il y a une grosse feuille de route à régler avant l’automne » avance-t-on dans son entourage. A 63 ans, son âge pourrait d’ailleurs être un atout : il n’a "plus rien à prouver ni à perdre". > Jean-Marc Janaillac pressenti pour la présidence d’Air France-KLM (source Les echos) 30 avril - (...) particularité précieuse pour un groupe franco-néerlandais : Jean-Marc Janaillac est (...) vice-président de « l’Initiative franco-néerlandaise », une plate-forme créée en 2014, pour animer le nouveau partenariat stratégique entre la France et les Pays-Bas, annoncé en janvier 2014 lors de la visite de François Hollande. De quoi susciter l’intérêt des quatre administrateurs néerlandais du conseil d’administration d’Air France-KLM, dont l’un est également au comité de nomination (...). > Air France : faute d'accord avec les pilotes, la direction pourrait passer en force (source AFP) 1er mai - La direction proposait notamment de baisser la rémunération à l’heure de vol, compensée par une augmentation du temps de travail. Sauf improbable retournement de situation, l’accord proposé par Air France à ses pilotes pour accroître leur productivité sera caduc lundi, ouvrant la voie à des mesures imposées par la direction, au risque de raviver un conflit social persistant. Le projet d’accord «Perform 2020» soumis aux pilotes il y a trois semaines est en principe ouvert à la signature jusqu’à lundi, mais le syndicat majoritaire, le SNPL, a déjà décidé de le rejeter. La direction proposait de baisser la rémunération à l’heure de vol, compensée par une augmentation du temps de travail, pour «coller à la saisonnalité» de l’activité d’Air France. La compagnie offrait en outre d’augmenter les effectifs de ses pilotes à «plus de 3 900 pilotes à fin 2020», contre près de 3 700 anticipés mi-2016. «Inacceptable» pour le SNPL, qui a refusé «des sacrifices importants en échange de promesses sur l’emploi et la croissance». Cet échec annoncé offre un argument à Air France pour appliquer seul d’autres mesures de productivité, approuvées par les pilotes dans le cadre du précédent accord «Transform 2015» mais pas toutes appliquées en raison d’un litige entre la direction et le SNPL. «Une politique de la terre brûlée» Le tribunal de Bobigny puis la cour d’appel de Paris avaient tranché en faveur de la direction, qui avait choisi d’attendre l’issue des négociations sur «Perform 2020». L’attitude de la direction envers les pilotes sera déterminante dans les négociations sur «Perform 2020» avec les personnels au sol et les navigants (hôtesses et stewards), qui ont, eux, accompli toute leur part de «Transform 2015». Mais la mise en oeuvre unilatérale des dernières mesures du plan de restructuration serait «une politique de la terre brûlée», a déclaré à l’AFP un responsable du SNPL, selon qui ce choix entraînerait assurément des recours devant les prud’hommes de la part des pilotes. Une grève ne serait pas exclue, puisque le syndicat a récemment voté une motion «pour s’opposer par tous moyens, y compris la grève, à toute modification unilatérale par la direction des conditions de travail ou de rémunération des pilotes, ou de non respect du périmètre actuel». Un avertissement sans détour au patron de la maison-mère Air France-KLM, Alexandre de Juniac, qui quittera ses fonctions fin juillet, après un mandat de trois ans marqué par une grève des pilotes de deux semaines en septembre 2014, la plus longue de l’histoire de la compagnie. > Air France discute partenariat avec Singapore Airlines (source la tribune) 27 avril - Ce sera peut-être le cadeau de départ d'Alexandre de Juniac à Air France. Selon des sources concordantes, Air France et Singapore Airlines sont en négociation pour mettre en place un partenariat commercial dont les contours ne sont pas encore fixés car ils dépendent aussi de la réaction des alliés de la compagnie singapourienne. Des rencontres sont notamment prévues cette semaine à Paris entre responsables des deux compagnies. Deux vols quotidiens entre Paris et Singapour Les négociations portent à minima sur un accord de partages de codes sur la ligne Paris-Singapour desservie à raison d'un vol quotidien par chacune des deux compagnies (en A380 pour Singapore Airlines, en B777 pour Air France), avec possibilité d'extension sur des vols en correspondance au départ de Singapour et de Paris. L'accord bilatéral entre la France et Singapour donne par ailleurs la possibilité d'ajouter 5 vols hebdomadaires pour des opérateurs de chaque pays. La palette d'accords commerciaux est large dans le transport aérien puisqu'il va du simple accord tarifaire, à un système de partages de coûts et de recettes sur un axe défini, le tout avec des horaires de vols harmonisés et la possibilité de commercialiser les vols du partenaire via un partage de codes. S'ajoutent aussi des avantages clients en termes de partage des salons aéroportuaires et d'accord sur les programmes de fidélité. Aujourd'hui, les deux compagnies sont déjà liées par des accords tarifaires de pré (post) acheminements sur les hubs de Roissy Charles-de-Gaulle pour Singapore Airlines et de Changi pour Air France (vers certaines destinations du sud-est asiatiques). Appelé "SPA" (Special prorate agreement), ce type d'accord permet aux compagnies d'avoir accès à certaines classes tarifaires de la compagnie partenaire sur des vols court ou moyen-courrier vers les hubs du transporteur allié afin d'alimenter ensuite leurs avions long-courriers. Par exemple, Singapore Airlines dispose de "SPA" sur Air France entre plusieurs villes françaises et Roissy. A Roissy, les passagers prennent ensuite Singapore Airlines pour se rendre en Asie. Des négociations surprenantes Des négociations pour pousser plus loin le partenariat sont étonnantes dans la mesure où Singapore Airlines est membre de Star Alliance, (Lufthansa, United...), une alliance rivale de celle d'Air France et de KLM, membres de Skyteam. Elles le sont d'autant plus que la compagnie asiatique a signé l'automne dernier un partenariat d'envergure avec Lufthansa. "Certes, mais la compagnie allemande ne peut pas lui apporter un partenariat puissant sur la destination Paris. Or la direction de Singapore Airlines y est très attachée pour sa clientèle asiatique", explique une source interne à Air France. Un tel accord permettrait également aux deux compagnies de contrer les compagnies du Golfe comme Emirates, Etihad Airways et Qatar Airways qui leur taillent des croupières sur les axes reliant l'Europe à l'Asie du sud-est. Les règles strictes de Star Alliance Mais l'aboutissement ou pas d'un accord (et son ampleur) ne dépend pas que d'Air France et de Singapore Airlines, mais aussi de Star Alliance dont Lufthansa est l'un des piliers. Car contrairement à Skyteam ou Oneworld (la troisième alliance de ce type dans le monde, avec comme principaux membres British Airways et American Airlines), Star Alliance est fortement opposée à ce que ses membres coopèrent avec des compagnies d'autres alliances. Si les accords antérieurs à l'entrée d'un de ses membres dans l'alliance peuvent être conservés (c'est le cas entre Austrian et Air France), ils passent mal lorsqu'ils sont signés après l'entrée d'une compagnie dans Star Alliance. "Nous avons des cas où nos membres travaillent avec des compagnies extérieures voire, parfois, avec des compagnies membres d'autres alliances, mais cela doit rester limité à des routes ou des régions spécifiques qui ne peuvent pas être desservies par d'autres membres de Star Alliance, explique l'alliance. De tels accords ne doivent en aucun cas offrir les mêmes bénéfices clients que ceux apportés par Star Alliance. Par exemple, les clients ne peuvent pas gagner de miles sur des compagnies qui ne sont pas dans notre alliance", ajoute-t-elle. Singapore Airlines aurait demandé une dérogation pour travailler avec Air France. Les deux parties espèrent déboucher sur un accord d'ici à l'été. Les discussions étaient plus ambitieuses il y a quelques mois Il y a quelques mois les discussions portaient sur des projets beaucoup plus ambitieux. Celui de débaucher purement et simplement Singapore Airlines de Star Alliance. Une clause de revoyure permettait en effet à Singapore Airlines de quitter Star Alliance. Même si son réseau fait doublon avec Thai Airways, également présente dans Star Alliance, la compagnie singapourienne y a renoncé. Certains imaginaient même à l'époque des participations capitalistiques croisées. Développer des partenariats en Asie est au coeur des priorités d'Air France-KLM depuis plusieurs années et de son Pdg démissionnaire, Alexandre de Juniac. Ce dernier a toujours été un grand admirateur de la compagnie singapourienne qu'il considère comme la meilleure compagnie du monde en termes de qualité de services. Une signature avant le départ de Juniac ? Le 7 avril, peu après l'annonce de son départ d'Air France-KLM pour diriger l'Association internationale du transport aérien (Iata), Alexandre de Juniac déclarait à Reuters que le groupe espérait conclure avant l'été un partenariat avec une compagnie asiatique, sans dévoiler ni la nationalité de la compagnie ni le type de coopération. "J'aimerais bien y parvenir", disait-il, ajoutant que la perspective de son prochain départ pourrait constituer un argument avec un partenaire potentiel négociant depuis de longs mois et le connaissant donc bien. Alexandre de Juniac et son homologue chez Singapore Airlines, Goh Choon Phong, s'entendent en effet très bien. Ils se rencontrent discrètement chaque année lors des assemblées générales de l'Iata. Mon commentaire : Les compagnies asiatiques souffrent tout autant, sinon davantage, que les compagnies européennes de la concurrence des compagnies du Golfe. Il y a ainsi une convergence de vue sur la nécessité de s'en protéger des deux côtés. > Le bénéfice d'IAG supérieur aux attentes au 1er trimestre LONDRES (source Reuters) 29 avril - International Airlines Group (IAG) a annoncé vendredi un bénéfice supérieur au consensus au premier trimestre mais le groupe a également dit qu'il ralentirait le rythme de croissance de ses capacités, à savoir la croissance du nombre de lignes, à court terme pour s'adapter à une demande qui faiblit. Confirmant par ailleurs ses objectifs de 2016, le propriétaire des compagnies aériennes British Airways, Iberia, Vueling et Aer Lingus a expliqué que l'activité pâtissait des retombées des attentats terroristes de Bruxelles et d'un tassement de la demande en classe affaires. Sur les trois mois clos au 31 mars, IAG a fait état d'un bénéfice d'exploitation de 155 millions d'euros, dépassant le consensus qui le donnait à 145 millions d'euros grâce à la baisse des prix du kérosène et à son programme en cours de réduction des coûts. Un an auparavant le bénéfice d'exploitation était de 25 millions d'euros. Le directeur général Willie Walsh a précisé que si les mois de janvier et de février avaient été conformes à la tendance observée l'an passé, les affaires devenaient plus difficiles ces derniers temps. "Les revenus de mars ont pâti de la date à laquelle est tombée Pâques et des attentats terroristes de Bruxelles, l'impact de ces derniers se faisant encore sentir au deuxième trimestre", a-t-il expliqué. Mon commentaire : Le résultat d'IAG s'améliore d'une année sur l'autre. Mais cette progression reste limitée par rapport à la baisse du prix du pétrole (+130 millions). Il sera utile de comparer la progression de nos résultats, lorsqu'ils seront publiés mercredi, à ceux d'IAG ainsi qu'à ceux du groupe Lufthansa publiés mardi 3 mai. > Une nouvelle compagnie aérienne française d’ici 18 mois ? (source deplacements pros) 28 avril - Selon nos confrères de Flight Global, la nouvelle compagnie aérienne française Air2 devrait voir le jour d’ici à 18 mois. Pour son fondateur, Bruno Bouault (...) "le premier travail est de trouver deux avions de 140 à 160 places". Pour la jeune startup Air2 (dont le nom a été déposé en 2006), l’idéal serait de mettre en place des A319. Une douzaine d’avions sont prévus pour assurer dans un premier temps des vols domestiques. "Un marché sous développé", estime le fondateur qui n’a pas cependant détaillé à nos confrères sa stratégie de développement en France. Si Air2 veut avant tout opérer des lignes domestiques, transversales entre autres, dans l’Hexagone, la compagnie cherchera également très vite une base européenne pour se développer. Un programme ambitieux à 3 ans qui laisse sceptiques les experts qui attendent de voir le premier avion aux couleurs du transporteur. Le projet, qui est pour certain « un serpent de mer », pourrait pourtant prendre corps ces prochaines semaines si les capitaux sont confirmés par les investisseurs. Il reste à savoir où se positionnera la compagnie et quels slots elle trouvera sur le marché si elle veut se positionner dans des aéroports tels qu'Orly ou Marseille. > Lufthansa confirme son objectif de bénéfice 2016 (source figaro économie) 28 avril - Lufthansa, la première compagnie aérienne allemande, a confirmé jeudi sa prévision d'un bénéfice légèrement supérieur cette année à celui de 2015. Grâce notamment à une baisse des coûts du kérosène, Lufthansa a bien démarré l'année mais les coûts de la filiale Lufthansa German Airlines restent trop élevés et il faudra les réduire, a déclaré le président du directoire Carsten Spohr, lors de l'assemblée générale annuelle tenue jeudi. Lufthansa avait déclaré en mars ne s'attendre qu'à une légère progression de ses profits cette année en dépit de la baisse des prix du kérosène, la concurrence maintenant la pression sur les prix et le développement de sa filiale Eurowings pesant sur son chiffre d'affaires par siège. Spohr a également dit qu'il n'y avait encore aucun accord conclu sur un projet de coentreprise avec Air China. Lufthansa avait annoncé la veille l'annulation de la quasi-totalité des 900 vols prévus sur les aéroports de Francfort et Munich, ce qui représentait 60% de son trafic quotidien habituel, en raison d'une grève du syndicat Verdi. Mon commentaire : Avec le prix actuel du pétrole, la prévision de Lufthansa parait d'une prudence excessive. > La Lufthansa reporte l’acquisition de Brussels Airlines (source lesoir .be) 28 avril - Le conseil de surveillance de Lufthansa a confirmé le report à fin août de la décision d’acquisition complète de la compagnie aérienne Brussels Airlines dont elle détient actuellement 45 %. Le lancement potentiel de la procédure, prévue début juin, est reportée de trois mois, en accord avec la compagnie belge. Différents aspects doivent encore être discutés. « En toute logique, suite aux attentats, nos collègues de Brussels Airlines concentrent leurs efforts sur le rétablissement des opérations aériennes », souligne Carsten Spohr, le CEO de Lufthansa. > Qatar Airways augmente ses parts dans IAG (source deplacements pros) 27 avril - Début 2015, un mois seulement après avoir pris 9,9% du capital d'IAG, Qatar Airways reconnaissait déjà vouloir augmenter ses parts dans le groupe aérien constitué de British Airways, Iberia et Vueling. Voila qui est chose faite... Le PDG de la compagnie du Golfe a expliqué (...) que son entreprise avait revu à la hausse sa participation dans la holding. Elle est passée de 9,9% à un peu moins de 12% il y a quelques mois. Si Akbar Al Baker n'a pas été plus précis sur les chiffres et les dates, il a, en revanche, évoqué le projet de rachat de 49% des parts de Meridiana. Qatar Airways est en "négociations avancées" avec la compagnie italienne. Toutefois, le rapprochement se fera uniquement si les effectifs du transporteur sont réduits. Une décision devrait être prise d'ici juin. Mon commentaire : Les compagnies européennes attirent les capitaux étrangers. Delta, Etihad, Qatar, le groupe chinois HNA, etc. investissent dans des compagnies européennes, tandis que celles-ci, affaiblies par la concurrence des compagnies du golfe et des low cost, peinent à se renforcer et se développer. La restauration économique de notre groupe doit se poursuivre pour qu'il ne devienne pas une proie facile pour investisseur fortuné. > CSeries : Delta Air Lines commande 75 avions (source le soleil) 28 avril - Bombardier a enfin décroché la commande tant attendue qui permettra à sa famille d'avions CSeries de véritablement décoller et de se tailler une place dans un marché largement occupé par Boeing et Airbus. Les rumeurs des dernières semaines se sont matérialisées jeudi lorsque le transporteur aérien américain Delta a confirmé l'achat de 75 appareils CS100, une commande dont la valeur, selon les prix catalogues, est estimée à 5,6 milliards $ US. «L'arrivée de Delta Air Lines dans la famille d'exploitants d'avions CSeries constitue un moment charnière pour notre programme», a commenté le président et chef de la direction de Bombardier, Alain Bellemare. Cette commande, assortie d'options pour 50 avions CS100 ou CS300 supplémentaires, est la plus importante jamais enregistrée pour la CSeries. Du même coup, le transporteur établi à Atlanta devient le plus important client de cette famille d'appareils. Les livraisons des CS100, pouvant transporter entre 108 et 130 passagers, doivent débuter en 2018. «Ces nouveaux avions constituent un investissement solide qui nous permettra de tirer profit d'un rendement économique supérieur», a pour sa part souligné le nouveau grand patron de Delta, Ed Bastian. Cet engagement de Delta redonne non seulement un élan au programme de la CSeries, marqué par des retards et dépassements de coûtsn (...). Mon commentaire : Cette commande, par une major US, crédibilise ce programme, face aux ténors Boeing et Airbus. Il rend également plus difficile l'émergence des projets concurrents russes ou chinois. > Privatisations des aéroports : le bon filon pour renflouer les caisses de l'État (source RTL) 29 avril - Les aéroports de Nice et de Lyon sont sur le point d'être privatisés, et les opposants à ces projets protestent contre un gouvernement qui veut vendre ses bijoux de famille. Des ventes dont la cause est simple : le besoin d'argent, surtout s'il faut renflouer EDF et sauver Areva, il va falloir du liquide. Le processus a été rendu possible par la loi Macron pour la croissance. Alors d'abord, l'État ne vend pas ses parts dans Aéroports de Paris, l'État reste propriétaire à hauteur d'un peu plus de 50% du capital (...). Mais Toulouse a été privatisé et maintenant, c'est au tour de Nice et de Lyon. (...) l'État vend seulement ses parts dans la société d'exploitation, mais reste propriétaire des infrastructures, des pistes et des locaux. Et puis les actions restantes appartiennent aux collectivités locales et aux chambres de commerce, ces dernières ont toujours une minorité de blocage donc (...) l'État ne se désengage pas trop. Plusieurs milliards en jeu (...) Toulouse, vendue en partie aux Chinois a rapporté 308 millions d'euros et ce n'est rien comparé aux 2 à 3 milliards d'euros attendus des aéroports de Nice et de Lyon. Nice, deuxième aéroport français, à l'abri de la concurrence du TGV donc hyper rentable pour un moment, et Lyon, 3e de la liste avec un peu moins de 9 millions de passagers. Et les prétendants sont très nombreux, à tel point que les compagnies aériennes voudraient bien avoir voix au chapitre, car elles craignent que les nouveaux propriétaires n'augmentent les redevances pour se faire un maximum d'argent. (...) ça aura des conséquences forcément sur le prix du billet d'avion. (...) parmi les candidats, il y a des fonds d'investissements, des entreprises qui gèrent déjà des aéroports comme Vinci, la Caisse des dépôts, l'aéroport de Genève pour celui de Lyon, l'aéroport de Singapour qui veut s'offrir Nice et même Aéroports de Paris, mais attention aux conflits d'intérêt, la sélection sera serrée. Les appels d'offre sont lancés et les candidats retenus seront annoncés cet été Mon commentaire : A noter : ADP, en fait, ne se porte pas candidat à l'achat de l'aéroport de Nice. Je profite du traitement de ce sujet pour dire que je suis farouchement contre la privatisation d'aéroports en situation de monopole. Fin de la Revue de Presse
Je reste à votre disposition pour recueillir vos pouvoirs en vue de l'assemblée générale Air France-KLM du 19 mai. Merci à ceux qui m'ont déjà désigné pour voter en leur nom.
Comment procéder ? voir mon
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information sur l'épargne salariale et l'actionnariat salarié en appelant
Air France au
numéro vert 0 800 04 2000.
> Mon commentaire sur l'évolution du cours de
l'action Air France-KLM
Les marchés actions ont fortement baissé
l'été dernier et en ce début d'année 2016. La croissance chinoise faiblit et entraine dans son sillage l'économie de pays fournisseurs de la Chine.
Ce phénomène est amplifié par la remontée progressive des taux d'intérêt aux
États-Unis, laquelle devrait attirer des capitaux en dehors du marché
des actions.
La moyenne des objectifs de cours
(le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM reste à 9,18 €.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) progresse à 46 $.
L'OPEP et quelques pays producteurs ont échoué à fixer un quota de
production en avril 2016, ce qui maintient un prix bas du pétrole,
remonté néanmoins de quelques dollars ces dernières semaines.
Ce prix limité soulage les comptes d'Air France-KLM.
Les baisses de tarifs attendues par
les passagers ou les particularités d'anciens contrats de couverture
réduisent encore le plein effet de ce prix avantageux. Mais les gains
réalisés sur le cout du carburant devraient être plus importants en 2016
qu'en 2015.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions
Air France-KLM. Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me
communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux
conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.
A bientôt.
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| Christian Magne Administrateur Air France-KLM représentant
les salariés actionnaires PS et PNC Suppléant François Robardet
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