Lettre de l'Administrateur Air France-KLM
Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC |
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N°546, 9 mai 2016 Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici La Revue de Presse du lundi... > Air France-KLM réduit considérablement l'écart sur Lufthansa et IAG (source la tribune) 4 mai - (...) Après la nomination, dimanche soir, de son futur PDG, Jean-Marc Janaillac, puis l'annonce, ce mardi, de l'application de la décision de justice exigeant des pilotes d'Air France qu'ils mettent en œuvre les mesures d'économies toujours pas effectuées alors qu'ils s'y étaient engagés entre 2012 et 2014, le groupe a annoncé ce mercredi de très bons résultats financiers au premier trimestre 2016 avec une perte d'exploitation de 99 millions d'euros, en amélioration de 318 millions d'euros par rapport à la même période de l'an dernier, laquelle s'était soldée par une perte d'exploitation de 417 millions. Ceci pour un chiffre d'affaires stable (+ 0,4%), à 5,6 milliards de dollars, mais qui baisse de 1,3% hors change et à données comparables. IAG toujours loin devant Certes, Air France-KLM est dans le rouge, mais une perte au premier trimestre de l'exercice, période de basse saison pour les compagnies de l'hémisphère nord, n'a rien d'étonnant puisque seuls les groupes les plus solides comme Delta ou IAG sont bénéficiaires à cette période de l'année. Le groupe français reste derrière Lufthansa (-53 millions d'euros de résultat d'exploitation) et surtout d'IAG (+168 millions), mais l'écart s'est considérablement réduit depuis l'an dernier. Air France-KLM a amélioré sa performance économique de 318 millions d'euros, contre 114 millions pour Lufthansa (dont la perte a été ramenée de -67 millions à -53 millions) et 143 millions d'euros pour IAG, lequel - grosse différence - est passé d'un bénéfice opérationnel de 25 millions l'an dernier à un profit de 168 millions d'euros cette année. Recul de 25,9% de la facture carburant pour Air France-KLM Cette différence s'explique d'une part par les niveaux de couverture contre le pétrole de chacun des trois groupes. Moins bien couvert que ses concurrents, Air France-KLM profite de fait davantage de la baisse du prix du carburant. La facture d'Air France-KLM en a effet a chuté de 25,9% au premier trimestre, à 1,096 milliard d'euros, tandis que celle de IAG par exemple n'a reculé que de 14,3%, à 1,078 milliard. En valeur absolue (en tenant compte du change), la facture carburant d'Air France-KLM baisse de 450 millions contre 240 millions pour Lufthansa et près de 200 millions pour IAG. Par ailleurs, du côté des recettes, Air France-KLM a beaucoup mieux su maintenir le niveau de ses prix que Lufthansa. Sa recette unitaire n'a diminué que 1,3% (hors change) quand celles de Lufthansa et IAG ont dégringolé respectivement de 6,6% et 4,7%. "En dépit d'un environnement difficile, marqué notamment par les attentats de Bruxelles, la montée en gamme du produit, les efforts commerciaux et l'adaptation continue de son réseau ont permis au groupe de limiter le recul de la recette unitaire. Il a aussi conservé une partie substantielle de l'économie de la facture carburant, tandis que les coûts unitaires hors carburant ont reculé sur le trimestre, conformément aux objectifs fixés en début d'exercice. L'ensemble des salariés du Groupe peuvent légitimement se féliciter de voir leurs efforts produire leurs effets. Dans le cadre du plan Perform 2020, nous confirmons notre ambition d'améliorer notre compétitivité dans un contexte global toujours incertain", a déclaré le PDG, Alexandre de Juniac, dans un communiqué. KLM presque à l'équilibre La performance du groupe est tirée par l'amélioration des résultats d'Air France et de KLM, mais celle de la compagnie hollandaise est encore plus impressionnante que celle d'Air France. KLM est quasiment à l'équilibre (-7 millions d'euros) grâce à une amélioration de ses résultats de 176 millions par rapport à l'an dernier, tandis que celle d'Air France s'améliore de 136 millions d'euros pour afficher une perte d'exploitation de 86 millions. Une baisse sur les recettes unitaires pourrait gommer les économies L'impact positif de la baisse du prix du pétrole va se poursuivre. Sur la base des courbes au 22 avril, la facture carburant devrait s'élever à 4,6 milliards d'euros en 2016, contre 6,183 l'an dernier. En revanche, le groupe estime qu'une partie de ce gain sera absorbée par la baisse de prix [des billets] (...).Pour autant, les résultats s'annoncent très bons pour cette année, même s'ils seront largement en dessous de ceux de ses concurrents. Dans ce contexte, difficile de négocier des économies avec le personnel, pourtant nécessaires pour affronter demain un retournement de cycle. Car, si les coûts d'exploitation du groupe ont baissé de 4,9% par rapport à l'année précédente (la baisse est même de 7,6% à données comparables), si l'on exclut l'impact positif de la baisse du prix du carburant, ils ont augmenté de 2,% (et de 0,3% à données comparables). Mon commentaire : Contrairement à ce que la presse a diffusé, le groupe AF reste sous la menace du fameux "plan B". Il a été décidé en octobre par le conseil AF-KLM, qui constatait l'absence d'accords avec les navigants AF. La présentation du plan de croissance, en janvier restait tout autant conditionnée à la concrétisation de ces accords. A la date de fin de négo, déjà reportée de la fin septembre au premier trimestre 2016, puis au mois de mai, aucun accord n'a été signé. Une partie importante des membres du conseil d'administration est revenu mardi dernier sur la question du lancement de la partie 2017 de ce plan B. Des débats nourris ont eu lieu. J'ai fait remarquer la progression importante de nos résultats, ce qui rendrait brutale la mise en œuvre d'un tel plan de réduction d'activité et d'emplois. J'ai aussi fait remarquer qu'il est difficile d'imposer un projet clé en main aussi lourd de conséquences sociales, à notre futur PDG. La baisse de la facture carburant, même si elle n'était que momentanée, pourrait nous procurer un peu d'oxygène. Elle nous permettrait, au pire, d'adoucir la sévérité de ce plan B (si le conseil décidait majoritairement de le maintenir), et au mieux, de consacrer les mois à venir à affiner la stratégie du groupe. Combien de temps cela laisse t-il pour retravailler les négociations direction/PN ? > Le redressement d’Air France-KLM menacé par le nouveau bras-de-fer avec les pilotes (source les echos) 4 mai - Le redressement d’Air France-KLM, qui s’est poursuivi au premier trimestre, pourrait être remis en cause par une possible grève des pilotes d’Air France contre la baisse de leur rémunération. Où va Air France-KLM ? La question était, une fois de plus, dans tous les esprits ce [4 mai], lors de la conférence téléphonique des résultats trimestriels, inhabituellement longue et animée. L’incertitude est en effet plus que jamais de mise, entre l’amélioration des résultats qui se poursuit, et la résurgence d’un risque de conflit avec les pilotes, après la décision de la direction de leur imposer une baisse des rémunérations décidée en 2013. Résultats encore en progression au premier trimestre L’amélioration des résultats s’est en effet poursuivie au premier trimestre, avec un excédent brut d’exploitation (Ebitda) de 226 millions d’euros, contre une perte de 26 millions au premier trimestre 2015, pour un chiffre d’affaires stable, à 5,6 milliards. L’Ebitda de KLM est passé de 43 millions de pertes à 118 millions et celui d’Air France, de 14 à 150 millions. Transavia a également réussi à réduire sa perte trimestrielle (à 63 millions). Cette amélioration générale doit beaucoup à la facture pétrolière, en baisse de 450 millions d’euros au premier trimestre et qui devrait générer 1,6 milliard d’économies sur l’exercice. Mais pas que, puisque le groupe Lufthansa, qui bénéficie du même environnement, a vu ses résultats trimestriels se dégrader au premier trimestre, même s’ils restent meilleurs que ceux d’Air France-KLM. Sur un an, les effectifs d’Air France-KLM ont encore diminué de 3.000 postes, essentiellement chez Air France, et le coût unitaire au siège/km, hors carburant, a encore baissé de 1,3 %. Le risque d’une grève des pilotes Cependant, la poursuite de l’amélioration est aujourd’hui suspendue à la menace d’une nouvelle grève des pilotes d’Air France, contre la révision à la baisse de leurs règles de rémunérations à compter du 1er juin. Faute d’accord sur le nouveau plan de compétitivité Perform 2020, le conseil d’administration d’Air France-KLM a en effet décidé, mardi soir, d’imposer le solde du précédent plan d’économies Transform 2015, qui n’avait pas été intégralement appliqué aux pilotes d’Air France. Des mesures qui se traduiraient, selon le directeur des ressources humaine Gilles Gateau, par une baisse de la rémunération globale des pilotes de l’ordre de 2 % à 3 % et entre 20 à 30 millions d’euros d’économies annuelles pour la compagnie. Le respect des engagements Dans un message adressé aux pilotes, le PDG d’Air France, Frédéric Gagey, justifie cette décision par la volonté de « préserver la cohésion de l’entreprise » et le « respect des engagements ». Toutes les autres catégories de personnels ont en effet dû appliquer l’intégralité du plan Transform et certaines organisations syndicales réclamaient depuis longtemps qu’il en soit de même pour les pilotes. Le patron d’Air France aurait également voulu régler cette question, pendante depuis plus d’un an, avant l’arrivée du nouveau PDG d’Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac, fin juillet, afin de laisser à ce dernier la possibilité de partir sur de nouvelles bases. L’opposition du SNPL Mais pour le bureau Air France du SNPL, les mesures en question, acceptées par le précédent bureau, étaient conditionnées à d’autres engagements de la direction, sur l’augmentation des heures de vols, le rééquilibrage de l’activité entre les différents secteurs, qui n’ont pas été tenus. D’où leur refus catégorique d’accepter ce qui se traduirait par des baisses de salaires. « Notre conseil nous a mandaté à la quasi-unanimité, le 20 avril dernier, pour nous opposer par tous les moyens, y compris par la grève, à toute baisse des salaires », souligne le porte-parole du SNPL AF. Le pire n’est pas certain Une menace lourde de conséquence, à quelques semaines de l’Euro de football en France et des grandes vacances. Cependant, le pire n’est pas certain. « Personne ne souhaite la grève ; il y a plusieurs pistes possibles », explique-t-on au SNPL, dont le conseil se tiendra la semaine prochaine. Le syndicat envisage notamment un recours en justice ainsi qu’une multiplication de recours individuels contre ce qui s’apparenterait à une modification substantielle du contrat de travail des pilotes. Du côté de la direction, on espère que la décision de prendre livraison des deux premiers Boeing 787, qui arriveront chez Air France en décembre et en avril et la volonté affichée de poursuivre les discussions, suffiront à désarmorcer le conflit. « Si nous pensions qu’il y avait un gros risque de grève, nous ne l’aurions pas fait », expliquait mercredi matin aux analystes, Pierre-François Riolacci, le directeur financier d’Air France-KLM Mon commentaire : "Le pire n'est pas certain", disent Les Echos, mais nombreux nos clients qui ne pas prendront pas ce risque et achèteront leurs billets ailleurs que sur nos lignes. Il est temps que nos rapports sociaux sortent de cette conflictualité larvée. > Air France, un appel à la grève du zèle des pilotes qui ne dit pas son nom ? (source la tribune) 9 mai - Le SNPL et le SPAF appellent les pilotes à la prudence en termes de sécurité des vols. Selon de nombreux pilotes, il s'agit d'un message "codé" pour demander une application à ce point stricte de certaines consignes qu'elle pourrait perturber l'exploitation. Alors que les syndicats de pilotes d'Air France - SNPL, SPAF et Alter - réfléchissent à la réaction à mener après la décision de la direction de demander le solde des mesures du plan d'économies Transform, le SNPL et le SPAF ont appelé leurs adhérents à la vigilance en termes de sécurité des vols. La demande est fortement commentée en interne. Car selon les nombreux pilotes interrogés, cet appel à la vigilance est un moyen de demander sans le dire aux pilotes de faire la grève du zèle, en augmentant par exemple les temps de roulage sur les taxiways ou en emportant du carburant au-delà de ce qui est nécessaire pour le vol. "C'est l'art de demander une grève du zèle sans en avoir l'air", décrypte un pilote. Des SMS qui appellent à la prudence C'est donc ainsi que tous les pilotes interrogés ont qualifié les SMS envoyés la semaine dernière par le SNPL et le SPAF. Mercredi dernier, dans un SMS envoyé à ses adhérents, le président du SNPL, Philippe Evain, a écrit : "Chers collègues, nous subissons une agression violente. Faites attention sur tous vos vols. Nous sommes le dernier rempart face à l'accident." Un SMS du bureau du SPAF dit la même chose "Chers adhérents, la direction vient d'adresser aux pilotes une ultime provocation. En attendant une réponse à la hauteur de l'attaque, le SPAF vous invite bien sûr à ne pas céder à la moindre pression temporelle qui s'ajouterait à cette pression sociale très préjudiciable à la sécurité des vols." Pour ceux qui ne sont pas pilotes, l'appel à la grève du zèle ne saute pas aux yeux dans ces deux SMS. "Il s'agit pourtant d'une demande d'application stricte de certaines procédures comme, par exemple, l'augmentation du roulage de l'avion au sol (...), l'emport de carburant au-delà du nécessaire pour alourdir l'avion et augmenter la consommation de carburant... ", expliquent plusieurs pilotes. La pratique est assez courante, selon un pilote. L'an dernier, lors des négociations entre la direction et les syndicats sur de nouvelles économies, plusieurs pilotes avaient levé le pied sur la mise en oeuvre de la politique carburant (optimisation de l'emport carburant, des choix des routes...) au motif que la direction ne la prenait pas en compte dans ses calculs sur les économies générées par les pilotes. Il y a vingt ans, un vol pour Bruxelles transportant l'ancien Pdg, Christian Blanc, aurait été volontairement "allongé" pour lui faire rater son rendez-vous. Titré "Roulage : un exemple de bonnes pratiques", un trac du SNPL du 4 mai est un peu plus explicite. Grève perlée Sur le "forum" du SNPL, un lieu d'échanges sur le site internet du syndicat réservé aux adhérents, plusieurs pilotes déploraient l'utilisation de la sécurité pour entreprendre une grève du zèle. Interrogé vendredi sur le sujet, un porte-parole du SNPL a expliqué que "l'appel à la prudence était important dans le contexte actuel". Au SPAF, également interrogé vendredi, on ne fait pas de commentaires sur le SMS. Au-delà de cet appel à la vigilance, les syndicats doivent décider cette semaine du type d'actions à mener en juin. Selon certains pilotes, plusieurs syndicalistes apprécient le principe d'une grève perlée comme l'ont fait les pilotes de Lufthansa. Mon commentaire : Un expert réputé de la sécurité des vols m'a expliqué que l'usage abusif de consignes liées à la "sécurité des vols", à d'autres fins que celle-ci, est justement une pratique qui affecte cette même sécurité des vols. Il y a heureusement des pilotes résistants à ce type de "consigne codée". > Air France-KLM distingué pour son programme de fidélité (source cercle finance .com) 9 mai - Air France-KLM indique que son programme de fidélité Flying Blue a été récompensé fin avril dans cinq catégories lors des Freddie Awards 2016, prix décernés par des voyageurs fréquents du monde entier. Cette cérémonie qui distingue les meilleurs programmes de fidélité de voyage à travers le monde parmi les compagnies aériennes et hôtels. Ainsi, 3,7 millions de clients se sont exprimés. Pour la région Europe/Afrique, Air France-KLM figure sur la première marche du podium des catégories 'Meilleur programme de l'année', 'Meilleure promotion', 'Meilleur service client', 'Meilleure possibilité de rachat' et 'Meilleure carte de crédit d'affinité'. Flying Blue compte 27 millions de membres et réunit 35 compagnies avec plus de 100 partenaires non aériens. À chacun de leur voyage, les clients peuvent cumuler des miles et les utiliser pour acheter de nouveaux billets et bénéficier de locations de voiture ou de séjours. > La compagnie Hop ! Air France confirme son rebond à Toulouse (source Touleco) 8 mai - C’est l’heure du bilan d’étape pour la compagnie aérienne Hop ! Air France. Celle-ci vient de publier ses chiffres 2015, et ses ambitions, deux ans après avoir unifié les deux enseignes sous une seule bannière pour ses activités de court-courrier. Objectif affiché de l’époque : contrer une concurrence qui s’est ragaillardie ces dernières années - entre le développement des compagnies low-cost, le renouvellement du rail et l’essor du transport routier - et retrouver enfin le chemin de la rentabilité. L’enseigne fait donc le point ville par ville. Et à Toulouse, les résultats sont en progression, avec un trafic en croissance de 1,6%, « malgré une année affectée par les attentats à Paris en novembre et décembre », constate la compagnie. Ainsi, si la liaison Toulouse-Paris a chuté de 9% sur les deux derniers mois de l’année, le solde reste positif avec 2,5 millions de voyageurs transportés sur l’année vers la Capitale. La desserte vers Roissy a notamment bien fonctionné (elle a représenté 600.000 voyageurs), grâce aux correspondances vers les États-Unis, le Canada et la Thaïlande. Mais c’est sur les liaisons transversales que Hop ! Air France entend tirer son épingle du jeu. À partir de cet été, elle proposera 600.000 sièges au départ de Toulouse-Blagnac vers ses autres villes de provinces avec des vols quotidiens vers Lyon, Lille, Marseille, Nantes, Nice, Rennes et Strasbourg. Reste son arme de guerre absolue : la Navette. Créée initialement à Toulouse il y a vingt ans pour contrer le TGV (...), elle a depuis fait des petits dans d’autres villes de province. Montpellier inaugure d’ailleurs la cinquième Navette à partir de novembre 2016, avec une dizaine de vols prévus chaque jour. Depuis la Ville rose, elle se renforce donc, avec désormais trente-et-un vols quotidiens vers les aéroports de Paris. De quoi la considérer comme la liaison aérienne la plus dense d’Europe. « Avec plus de 4,5 millions de sièges offerts à l’année, l’aéroport de Toulouse-Blagnac représente presque le quart de l’activité de Hop ! Air France », confirme Hélène Abraham, directrice commerciale marketing et produits de la compagnie. « La relance de la Navette (…) constituera à l’avenir la meilleure offre aérienne disponible sur le marché. » Ce dynamisme se retrouve dans les résultats financiers de l’entreprise, qui a réussi à diviser par deux ses pertes, avec 70 millions d’euros de déficit contre 140 millions en 2014. Le retour à l’équilibre financier, fixé pour 2017, n’est plus très loin. > EasyJet, la croissance se confirme en avril (source deplacements pros) 8 mai - Le trafic passagers d'EasyJet a progressé de 6,1% au mois d'avril 2016 avec 6 369 000 passagers transportés. Le cumul sur un an est de +7,4%, avec 71 125 000 voyageurs transportés. Avec un coefficient de remplissage de 91,5%, la compagnie devrait publier ce mardi 10 mai des résultats semestriels qui, conjugués avec la baisse du pétrole, devrait afficher des records. > Air Caraïbes explose ses résultats avec des bénéfices record ! (source la tribune) 9 mai - (...) Alors que le groupe vendéen lance cet été une low-cost long-courrier française, French Blue (...) sa deuxième compagnie aérienne aux côtés d'Air Caraïbes, celle-ci ne s'est jamais aussi bien portée. "L'année 2015 a été exceptionnelle", explique (...) Marc Rochet, le président du directoire d'Air Caraïbes, également président de French Blue. Sept millions d'euros pour les salariés Seule compagnie française à être restée dans le vert pendant les années de crise et de cherté du pétrole (sauf en 2011), Air Caraïbes a profité de l'accalmie des cours de l'or noir en 2015 pour (...) afficher son dixième résultat positif en 11 ans. Son bénéfice d'exploitation a quasiment doublé l'an dernier à 41,9 millions (malgré les pertes enregistrées sur le réseau régional) pour un chiffre d'affaires en hausse de 6% à 378 millions d'euros. Le résultat net s'élève à 19,4 millions d'euros, contre 9,8 millions en 2014. Conformément à la règle de calcul négociée il y a trois ans avec les syndicats pour déterminer l'intéressement distribué aux salariés, la compagnie va reverser 7 millions d'euros à ses 850 salariés. Ceux qui sont actionnaires recevront par ailleurs un dividende en hausse de 96%. Gains de parts de marché entre la métropole et les Antilles Si, comme tous les opérateurs, la compagnie a profité de la baisse de sa facture carburant, elle a également enregistré une belle année commerciale avec une hausse du trafic de 3%, à 1,265 million de passagers transportés. Cette croissance est tirée par l'activité long-courrier qui a vu sont trafic entre la métropole et les Antilles augmenter de 5,3%, à 905 milliers de passagers. Ce rythme lui a permis de gagner encore 2 points de parts de marché (essentiellement arrachés à Air France) (...). Baisse de la recette unitaire Pour 2016, "les perspectives sont bonnes" selon Marc Rochet, avec des résultats qui s'annoncent encore très bons même s'ils ne seront peut-être pas aussi élevés qu'en 2015 en raison notamment de la forte baisse de la recette unitaire observée depuis le début de l'année. Avec le recul de la facture carburant, les opérateurs baissent leurs prix. Entre janvier et fin avril, la recette unitaire d'Air Caraïbes a chuté de 6%. Néanmoins, explique Marc Rochet les "engagements pour les prochains mois sont corrects" (...). Avec French Blue, la flotte long-courrier doublera en deux ans (...) la compagnie n'en est pas moins à un tournant de son histoire. Elle devra désormais cohabiter avec sa petite sœur French Blue. Le lancement de cette dernière permettra au groupe Dubreuil de doubler la taille de son pôle aérien long-courrier d'ici à deux ans (...). le projet a fait des vagues au sein des syndicats. Ces derniers ont déclenché une grève en avril pour s'opposer à un schéma qui, selon eux, attribuait l'essentiel de la croissance des prochaines années à French Blue (...). Après les journées de grève qui ont coûté 3 millions d'euros à la compagnie, la direction a changé son fusil d'épaule en rééquilibrant la croissance entre les deux compagnies. Au cours des deux prochaines années, Air Caraïbes va ainsi passer de 5 gros-porteurs à (...) 7 appareils avec la livraison de deux Airbus A350 fin 2016, tandis qu'au cours de la même période, French Blue prendra livraison de trois avions (un A330-300 le 28 juin 2016, puis un A350 début 2017 et un autre début 2018) (...). Cette croissance va générer 450 embauches en deux ans. Air Caraïbes ouvrira Paris-Cuba en décembre (...) la direction s'est engagée à ce que le secteur "Caraïbes soit à terme un secteur pour Air Caraïbes", quand French Blue ira chasser dans l'Océan Indien, La Réunion et l'Île Maurice (sous réserve de renégociation entre la France et l'Île Maurice sur de nouveaux droits de trafic) (...). Renégociation des accords pour augmenter la productivité En échange, Marc Rochet a demandé aux salariés de nouveaux efforts pour réduire les coûts unitaires d'Air Caraïbes qui augmentent de 3% an. Des négociations sont en cours pour notamment augmenter la productivité du personnel. Marc Rochet espère les achever d'ici à septembre. Pour les navigants, l'objectif de la direction est de passer de 750 heures de vol par an à 800, à rémunération constante. À cela s'ajoute la révision du point d'entrée dans la grille salariale des navigants. Au-delà des coûts du personnel, la direction a revu tous les postes de coûts. Les contrats de la maintenance (elle sera désormais effectuée par Air France Industrie), du catering ou d'Amadeus ont par exemple tous été renégociés à la baisse. Marc Rochet vise des coûts unitaires encore plus bas pour French Blue, lesquels devraient être inférieurs de 10% à ceux d'Air Caraïbes en tenant compte de l'effet de la plus grande densification des avions (les A330 de French Blue disposeront de 378 sièges contre 355 chez Air Caraïbes). Les salaires à l'embauche pourraient être inférieurs à ceux d'Air Caraïbes. L'atteinte de cet objectif est nécessaire pour pouvoir proposer des prix inférieurs d'au moins 10% par rapport à l'offre actuelle comme la direction l'a promis. Les 10 gros porteurs pourront-ils tous aller à Orly ? Pour autant, le développement d'ici à 2018 d'Air Caraïbes et de French Blue aura du mal à s'effectuer en totalité au départ de l'aéroport d'Orly. En raison du plafonnement de l'aéroport à 250.000 mouvements, les créneaux horaires de décollage et d'atterrissage sont en effet distribués au compte-gouttes. Si d'aventure, le groupe Dubreuil ne pouvait disposer des créneaux suffisants, une partie de l'activité de son pôle aérien devra forcément s'effectuer au départ de Roissy. Enfin, contrairement au long-courrier, l'activité régionale est dans le rouge (...). Mon commentaire : Air Caraïbes, comme Air France, est confrontée aux expériences de low cost long-courrier : XL Airways et Norwegian sont en embuscade. La réaction des salariés d'Air Caraïbes au lancement de leur low cost French Blue est typique dans le transport aérien. Mais une low cost "partenaire" dans un même groupe représente-elle un danger pour les salariés de ce groupe ou au contraire une meilleure protection contre les low cost concurrentes ? > British Airways veut accélérer l’arrivée du wifi dans ses avions (source deplacements pros) 6 mai - Malgré toutes les études négatives réalisées par les compagnies aériennes il y a deux ans, force est de constater que le wifi à bord des avion est bel et bien un service attendu aujourd’hui par les voyageurs d’affaires. British a bien compris la demande et va accélérer les équipements dans ses appareils. Dans un premier temps, la compagnie britannique va équiper sa flotte d'avions long-courriers en utilisant les services satellitaires de GoGo 2KU. Le sans-fil sera installé sur tous les Boeing 777 et 787 ainsi que sur les A380. Au final, 18 des 40 B747 seront également équipés de la connexion en vol. L’intégration débutera en 2017 pour être finalisée en 2019 sur l’ensemble des appareils concernés. British a également confirmé que les 757 de la flotte d'Aer Lingus et la plupart des A330 et A340 de la flotte d'Iberia feront l’objet d’une intégration wifi avec GoGo 2KU (...). A priori, et selon des sources internes, le moyen-courrier ne devrait pas être équipé, non plus que les 767. Il reste à savoir le modèle économique que va choisir le transporteur britannique. Payant ou non, en business ? C’est toute la question qui se pose (...). Mon commentaire : J'ai souvent exposé ici l'importance d'équiper nos avions en wifi. Il est évident que la demande ira en augmentant. Prendre de l'avance, ou au minimum, ne pas prendre de retard est nécessaire. De la même façon qu'il est nécessaire de disposer d'une technologie fiable. > Compagnies aériennes low cost : des snacks très "high fare" (source air et cosmos) 6 mai - Si les compagnies aériennes low cost savent pratiquer des tarif très attractifs pour remplir leurs avions, elles savent aussi se rattraper sur d'autres domaines, comme les snacks et boissons vendus à bord. Le site Kayak.fr, moteur de recherche dédié aux voyages, s'est "amusé" à un comparatif très instructif et surtout très édifiant sur les prix pratiqués par EasyJet, Ryanair et Transavia, la filiale low cost d'Air France/KLM. Avec des snacks jusqu'à "2500 % plus chers qu'en supermarché". Petite consolation : Transavia, filiale d'Air France/KLM, pratique globalement des prix moins élevés que ses concurrentes EasyJet et Ryanair sur les dix produits comparés par le site Kayak.fr. Transavia est moins chère sur trois produits (café, thé, vin) et s'aligne sur le prix le plus bas pratiqué sur trois autres produits (eau, chocolat chaud, cacahuètes). Pour autant, les trois transporteurs sont à égalité sur le sachet de chips qui est vendu 587 % plus cher qu'en supermarché. Pour le paquet de cacahuètes de 40 grammes, pas un de plus, c'est carrément "le septième ciel" puisque les tarifs sont 2504 % plus élevés que dans la grande distribution. Les douceurs ne sont pas épargnées par ce rattrapage tarifaire des compagnies aériennes low cost : + 1370 % pour le croissant, + 500 % pour les muffins ou les barres chocolatées. Les boissons ne sont pas non plus oubliées dans cette valse des étiquettes : + 500 % pour le jus d'orange, + 700 % pour de l'eau. Comme le rappelle le site Kayak. fr, on peut toujours faire ses courses avant de partir prendre son avion. A l'exception des boissons qui ne franchiront pas le contrôle de sûreté mais qui peuvent être achetées dans le terminal. Sauf que là aussi, les tarifs sont tous aussi explosifs. La presse boursière > Air France-KLM a subi quelques prises de bénéfices (source CercleFinance .com) 6 mai - Air France-KLM reprend quelques couleurs aujourd'hui près avoir cédé près de -9% sur les trois dernières séances. Les analystes de Barclays Capital expriment leur surprise face à la réaction défavorable du marché. "C'est tout de même bizarre quand on sait que les résultats dépassent implicitement de 10% les perspectives données pour l'exercice 2016", s'étonne le bureau d'études. "Par ailleurs, le groupe semble bien parti pour continuer à surperformer ses comparables en termes de "yields" (rendements) et nous pensons que la conférence téléphonique a été solide", ajoute BarCap. *D'après le bureau d'études, il pourrait simplement s'agir de prises de profits après le beau parcours de la valeur depuis le début de l'année, dont la surperformance face aux autres transporteurs européens est indéniable. "Il est vrai aussi que l'équipe de direction a fait preuve d'une certaine prudence concernant le deuxième trimestre et la saison d'été", reconnaît Barclays (...). Tout en réaffirmant son opinion 'sous-performance' sur Air France-KLM, Credit Suisse relève aujourd'hui son objectif de cours de 5,7 à 6,6 euros après un premier trimestre de la compagnie aérienne qu'il juge encourageant. Pour reconnaitre les progrès, il remonte ainsi son estimation de résultat d'exploitation de 54% à 1,4 milliard d'euros pour 2016 et table sur 1,5 milliard en 2017, dépassant ainsi les consensus respectifs qui sont de 1147 millions et 1426 millions. 'Toutefois, nous peinons à identifier des perspectives de création de valeur attractives pour les actionnaires, étant données les difficultés à maintenir le progrès impressionnant une fois que l'effet kérosène se sera dissipé', tempère l'analyste. Credit Suisse s'attend à ce que la génération de free cash-flow demeure modeste à moyen terme et il considère que le modèle d'activité d'Air France est traditionnellement plus vulnérable que la plupart à l'environnement actuel. Concernant les restructurations, le bureau d'études juge difficile à ce stade de croire en des progrès significatifs au-delà de 2016. 'Air France aura besoin de trouver des solutions à ses questions de personnel pour tirer de la valeur pour les actionnaires', prévient-il. Oddo a réitéré son conseil 'neutre' et son objectif de cours de 8 euros sur Air France-KLM, qui a fait état selon le bureau d'analyses de comptes du premier trimestre de bonne facture. Le recul de la recette unitaire Passage hors change n'a en effet été que de 1,3% sur la période, alors que dans le même temps IAG et Lufthansa voyaient ladite recette se replier de respectivement 4,7 et 6,6%, souligne le broker qui, 'tout en tablant sur une détérioration aux deuxième et troisième trimestre (effet des attaques de Bruxelles, lancement de la base de Munich par Transavia etc.)', a réduit sa prévision de baisse de la recette unitaire de -5,5 à -3,6% pour 2016. Et Oddo de poursuivre: 'si la société a confirmé son intention de mettre en œuvre le reliquat des mesures de Transform auprès des pilotes (économies d'environ 20 à 30 millions d'euros), le CFO a clairement indiqué que le management avait la volonté de maintenir de bonnes relations et un bon niveau de confiance avec les pilotes. Ainsi, Air France ne devrait pas jouer sur le levier offert par l'expiration de la scope clause sur le long courrier.' Pour autant, l'intermédiaire continue de penser que le changement à la tête d'Air France-KLM diffèrera l'avancée des discussions avec les syndicats (pilotes et PNC) au second semestre, voire en toute fin d'exercice, et repoussera par conséquent d'autant l'annonce d'un plan ambitieux. Mon commentaire : L'analyste de Barclays a bien noté que nos résultats progressent davantage que ceux d'IAG et du groupe Lufthansa. Une situation à laquelle nous ne sommes pas habitués. Le différentiel entre eux et nous reste important et requiert toute notre attention. Mais sa réduction est un signal très positif pour les salariés des groupes Air France et KLM. Les mesures difficiles vécues ces dernières années portent leurs fruits. Nos compagnies retrouvent un avenir. Les pressions sur l'emploi restent fortes et il est temps de les dépasser. Le système de retraite spécifique des navigants français est menacé par les difficultés du groupe Air France si elles perdurent. Notons enfin que Crédit Suisse a publié une note assez négative sur Lufthansa, après publication des résultats de son premier trimestre. Le groupe allemand qui affichait une croissance volontariste et avait conservé une activité cargo soutenue est-il en train de payer le prix de cette audace ? Fin de la Revue de Presse
Je reste à votre disposition pour recueillir vos pouvoirs en vue de l'assemblée générale Air France-KLM du 19 mai. Merci à ceux qui m'ont déjà désigné pour voter en leur nom.
Comment procéder ? voir mon
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numéro vert 0 800 04 2000.
> Mon commentaire sur l'évolution du cours de
l'action Air France-KLM
Les marchés actions ont fortement baissé
l'été dernier et en ce début d'année 2016. La croissance chinoise faiblit et entraine dans son sillage l'économie de pays fournisseurs de la Chine.
Ce phénomène est amplifié par la remontée progressive des taux d'intérêt aux
États-Unis, laquelle devrait attirer des capitaux en dehors du marché
des actions.
La moyenne des objectifs de cours
(le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est stable à 9,18 €.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) retombe à 44 $.
L'OPEP et quelques pays producteurs ont échoué à fixer un quota de
production en avril 2016, ce qui maintient un prix bas du pétrole.
Ce prix limité soulage les comptes d'Air France-KLM.
Les gains
réalisés sur le cout du carburant sont plus importants en 2016
qu'en 2015.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions
Air France-KLM. Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me
communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux
conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.
A bientôt.
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| Christian Magne Administrateur Air France-KLM représentant
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