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Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°550, 6 juin 2016   Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici   

La Revue de Presse du lundi... 

> Grève de pilotes d'Air France en vue pour l'Euro 2016

PARIS (source Reuters) 1er juin - Le Syndicat des pilotes d'Air France (Spaf), qui représente environ un quart des pilotes de la compagnie aérienne, déposera jeudi un préavis de grève de deux à quatre jours pour la fin de la semaine prochaine, a déclaré son président, Grégoire Aplincourt.

Le Spaf, (...) souhaite coordonner son mouvement avec le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), majoritaire à Air France, pour protester contre de nouvelles mesures mises en place à partir de ce mercredi qui baisseront les rémunérations des pilotes.

"Des discussions sont en cours avec le SNPL, le préavis sera déposé sur des dates communes", a précisé Grégoire Aplincourt (...).

Une grève à la fin de la semaine prochaine coïnciderait avec le coup d'envoi de l'Euro 2016 de football en France, le 10 juin, au moment où des mouvements se multiplient contre le projet de loi Travail.

Le premier préavis de deux à quatre jours pourrait être suivi d'un autre si nécessaire, a précisé Grégoire Aplincourt. "On ne s'oriente pas vers un mouvement dur comme en septembre 2014 parce qu'il ne serait pas compris", a-t-il cependant précisé, faisant référence aux 15 jours de grève des pilotes d'Air France contre un projet avorté de développement européen de la "low cost" Transavia.

Les pilotes d'Air France, qui disent ne pas avoir été augmentés depuis 2007, soulignent qu'ils ne luttent pas pour une hausse de leur rémunération mais pour éviter qu'elle diminue.

Grégoire Aplincourt, qui a rencontré mercredi matin le PDG d'Air France, Frédéric Gagey, sans que les deux hommes parviennent à rapprocher leurs points de vue, explique le délai avant le début d'un éventuel mouvement par la volonté des pilotes de pousser Air France a reprendre le dialogue.

Une nouvelle grève dure des pilotes d'Air France s'apparenterait à un "acte de sabotage", avait estimé Alexandre de Juniac (...) lors de l'assemblée générale annuelle du groupe le 19 mai.

"On a une direction qui donne l'impression de vouloir faire le ménage avant de partir", a estimé Grégoire Aplincourt. Jean-Marc Janaillac (...) succèdera le 4 juillet à Alexandre de Juniac (...).

Mon commentaire : Une partie des revendications motivant ce préavis de grève du SNPL et du SPAF porte sur la stratégie du groupe et sur les limites des entreprises qui le composent (accords de périmètres : AF, KLM, Hop!, Transavia). Ces sujets concernent tous les salariés du groupe, pilotes ou non. Est-il équitable, juste et légitime, voire légal, que les syndicats de pilotes d'AF, qui représentent environ 3% des salariés du groupe soient ceux qui imposent des limites de développement aux autres composantes du groupe ?

Difficile d'imaginer des accords concernant la stratégie signés avant l'arrivée de Jean Marc Janaillac. Ce serait le contraindre à des lignes stratégiques imposées.

> Air France : Autres grèves possibles après le 14 juin

PARIS, (source Reuters) 2 juin - D'autres arrêts de travail pourraient suivre si nécessaire le préavis de grève posé du 11 au 14 juin, font savoir jeudi les syndicats de pilotes d'Air France (...).

La compagnie aérienne a (...) déploré cet appel à la grève lancé par le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), le Syndicat des pilotes d'Air France (Spaf) et Alter, un mouvement qui doit débuter au lendemain du coup d'envoi de l'Euro de football en France, précisant qu'il est encore trop tôt pour connaître l'ampleur et les conséquences du mouvement. "Une grève des pilotes de quatre jours, au moment où la société redevient bénéficiaire après huit années de pertes, nuira à cette dynamique positive et risque de compromettre sérieusement les efforts qui ont été consentis par tous les salariés de la compagnie", explique Air France (...).

L'intersyndicale des pilotes demande notamment "le respect des accords en vigueur", le "développement de l'emploi en France" et le "juste retour des efforts" comprenant un rattrapage de rémunération.

> Air France : les hôtesses et stewards appelés à la grève du 27 juillet au 2 août

(source AFP) 3 juin - PARIS - Le SNPNC-FO et l'Unsa-PNC appellent les hôtesses et stewards d'Air France à la grève du 27 juillet au 2 août inclus, pour peser sur les négociations en cours concernant leurs rémunérations et règles de travail, ont-ils annoncé vendredi.

Ce développement intervient au lendemain d'un appel à la grève lancé par l'ensemble des syndicats de pilotes d'Air France du 11 au 14 juin pour défendre l'emploi et protester contre une modification de certaines règles de rémunération. Le SNPNC-FO et l'Unsa-PNC, qui revendiquent 45% des voix parmi les personnels navigants commerciaux (PNC) d'Air France, protestent contre les conditions dans lesquelles s'effectue la renégociation de leur accord d'entreprise, lequel arrive à échéance fin octobre.

Depuis le début des discussions mi-avril, écrivent-ils dans un communiqué commun, les négociateurs sont "confronté(s) à une direction qui refuse de prendre en compte toute revendication et qui persiste dans des demandes inacceptables".

Parmi elles, l'intersyndicale liste la "baisse de la rémunération des PNC de l'équivalent d'un mois de salaire par an", la "réduction du nombre de personnels de cabine à bord tout en imposant une charge de travail supplémentaire", ainsi que la "densification des rythmes de travail et augmentation de la pénibilité et de la flexibilité au détriment de la sécurité à bord".

Elle rejette ces propositions et rappelle que les PNC ont "permis pour une grande part le redressement" de la compagnie tricolore, avec les efforts fournis dans le cadre du plan de restructuration "Transform" mis en œuvre à partir de 2012 (...).

Dénonçant "le mépris et la menace" de la direction, les organisations professionnelles affirment néanmoins avoir "fait le choix d'un préavis suffisamment long pour permettre à la direction de s'engager dans un dialogue social responsable et d'engager une véritable négociation".

Selon le calendrier prévu, le cycle de négociations doit se poursuivre jusqu'au 23 juin. L'autre syndicat représentatif des PNC à Air France, l'Unac (affiliée à la CFE-CGC), n'est pas en capacité de signer seule un accord d'entreprise.

L'inquiétude de l'intersyndicale tient au fait que, faute d'accord au 31 octobre, Air France pourra "appliquer unilatéralement la base des règles européennes, moins disantes", explique à l'AFP Christophe Pillet, secrétaire de la section Air France du SNPNC.

Mon commentaire : Imaginons que chaque métier d'Air France fasse grève à chaque négociation : les mécaniciens, les informaticiens, les commerciaux, le yield pricing, le CCO, etc. l'entreprise serait en paralysie complète et mourrait en quelques jours. Bien sûr, les PNC et leurs représentants ont des inquiétudes ou revendications à faire valoir, comme d'autres. Mais les préavis de grève médiatisés sont un parfait repoussoir pour nos clients tentés de se tourner vers une compagnie jugée plus "sure". Les calendriers de négociation des PNC et PNT se succédant, les voyageurs ont-ils d'autres choix que d'éviter une compagnie trop souvent en paralysie partielle.

> Ce que dit Willie Walsh, le patron de IAG, sur Air France

(source la tribune) 2 juin - Alors qu'Air France est une nouvelle fois confrontée à des tensions sociales avec des pilotes qui menacent de faire grève, Willie Walsh, l'emblématique patron de IAG, la maison-mère de British Airways, Iberia, Vueling, Bmi et Aer Lingus, (le groupe aérien le plus rentable d'Europe), a donné son sentiment sur la compagnie française et ses salariés.

Dans une interview accordée à Airlines Business, il estime que la croyance des salariés d'Air France que l'Etat sera toujours là pour les soutenir en cas de coup dur est un frein au changement.

"C'est de la folie"

"Je pense qu'il y a une forte croyance au sein d'Air France que le gouvernement français sera toujours là pour intervenir, qu'importe ce qu'il se passe, et donc qu'ils (les employées, ndlr) n'ont pas besoin de changer (...) je pense que c'est de la folie parce qu'Air France est de plus en plus petit et de moins en moins en pertinent dans un secteur où la taille est importante.

" Willie Walsh estime que "les personnels sont des gens rationnels" et que c'est seulement quand ils ne pensent pas que leur job est confronté à une menace réelle qu'ils se comportent de manière irrationnelle.

Un "cost killer"

Arrivé à la tête de British Airways en 2005 après avoir sauvé Aer Lingus, Willie Walsh a fait de la compagnie britannique puis de la compagnie espagnole Iberia quand celle-ci a été rachetée en 2011 des modèles de rentabilité en Europe. Lors des gros conflits sociaux avec les hôtesses et stewards de British Airways en 2010, puis avec les pilotes d'Iberia en 2012, ce « cost killer » n'a rien lâché aux syndicats malgré les nombreux jours de grève. Aujourd'hui, le groupe est le plus rentable d'Europe. Les bénéfices générés lui permettent de financer sa croissance et d'envisager de nouvelles acquisitions.

> Laurent Magnin (XL Airways) : "On n'embauche pas des hôtesses thaïlandaises comme Norwegian!"

(source tour hebdo) 31 mai - Alors que XL Airways inaugure demain la liaison Paris-CDG/Los Angeles et annonce la desserte de trois destinations à Cuba, le Pdg précise sa stratégie de développement. XL Airways s’apprête à inaugurer le 1er juin la liaison Paris-CDG/Los Angeles (jusqu’à 3 vols directs par semaine) et vient d’annoncer la desserte de trois destinations à Cuba à partir de décembre prochain (2 vols par semaine).

Laurent Magnin a accordé une interview (...) dans laquelle il détaille le développement de son réseau et sa stratégie face à la concurrence.

Tour Hebdo : Pourquoi Los Angeles ?

Laurent Magnin : Los Angeles, c’est le final du premier cercle. Après le lancement de New York en 2009, nous avions l’ambition de desservir la totalité des villes américaines connues des Français : New York, San Francisco, Miami et Los Angeles. Nous avions aussi ouvert une liaison Las Vegas, mais nous l’avons refermée car c’est une destination beaucoup trop saisonnière et avec aucun client américain, alors que notre ambition affichée est de ne plus nous limiter à la seule clientèle française.

Le levier de croissance le plus important, c’est de considérer la France comme la première destination touristique mondiale et de s’occuper des centaines de touristes étrangers potentiels plutôt que des 63 millions de Français. Actuellement, les Américains représentent 40% de nos passagers sur nos lignes Etats-Unis, ce qui est énorme et, pour être honnête, très au-dessus de nos prévisions. On s’était dit qu’on n’allait pas pouvoir facilement faire de marketing massif parce que cela coûte une fortune aux Etats-Unis et que nous n’aurions donc pas de clients américains. En fait, ce n’est pas du tout ce qui s’est passé. Du reste, c’est la preuve par A+B que nous sommes la compagnie la moins chère en transatlantique. Et en vols directs, j’insiste !

THO : Quels sont vos objectifs de remplissage et les premières tendances de vente ?

L.M. : Quand nous lançons des lignes, nous avons des objectifs de remplissage agressifs dès le départ, de l’ordre de 85% à 90%. On n’est pas là pour se balader avec 70% de remplissage. Ce n’est pas notre métier, surtout quand on vend à bas prix. Les tendances de réservation sont bonnes sur le marché français, un peu en retard sur le marché américain parce que l’image de la France n’est pas au top actuellement.

THO : Quelle est la stratégie de XL Airways face à la concurrence ?

L.M. : J’ai cru m’étouffer en lisant que Norwegian proposait les meilleurs tarifs sur New York, alors qu’il faut payer en plus le repas et la valise ! Qui a inventé les Antilles et New York à 399€ ? C’est XL Airways et c’est ma vraie fierté, cette bataille du pouvoir d’achat. Et puis, on ne se contente pas de vendre des billets d’avion. Il y a une philosophie derrière. Je mène une politique sociale, je n’ai pas eu de grève depuis dix ans et, moi, je n’embauche pas des hôtesses thaïlandaises, comme Norwegian !

THO : Prochaine étape, Cuba. Envisagez-vous de partir vers d’autres horizons, par exemple en Asie ?

L.M. : Je crois énormément en Cuba et nous amplifierons sans doute le plan de vol dans les années à venir. Nous allons aussi retourner en Asie d’ici très peu d’années, avec des vols point à point. La clé, pour les Etats-Unis comme pour l’Asie, c’est toujours le prix et le vol direct. Les compagnies du Golfe ne sont pas propriétaires des clients européens et asiatiques. Elles constituent aujourd’hui une bulle, avec un système tronqué de subventions et on verra comment évolue le prix du pétrole… Je tiens d’ailleurs à les remercier d’avoir su créer des flux de trafic importants, dont les compagnies européennes vont pouvoir profiter !

> Le chinois HNA va entrer au capital de Virgin Australia

SYDNEY, (source Reuters) 31 mai - La compagnie aérienne Virgin Australia a annoncé mardi que le chinois HNA Aviation allait entrer à son capital, ce qui lui assure un apport de capitaux frais bienvenu et un meilleur accès au marché chinois du tourisme.

HNA Aviation, premier opérateur de compagnies aériennes privées de Chine, investira 159 millions de dollars australiens (103 millions d'euros) dans le cadre d'un placement privé pour acquérir 13% du capital, et il prévoit de monter ultérieurement à 19,99. Les deux partenaires prévoient d'ouvrir des liaisons entre l'Australie et la Chine ainsi que de coopérer en matière de programmes de fidélisation et de partage de codes.

Parallèlement, Air New Zealand prévoit de vendre sa participation dans Virgin Australia, qui représentera 22,5% du capital après la dilution liée au placement prévu pour HNA. Ce placement fera aussi baisser la participation d'Etihad, 25,1%, celle de Singapore Airlines SIAL.SI , à 20,1%, et celle de Virgin Group, à 8,7%.

HNA Aviation appartient au conglomérat HNA Group, qui a annoncé près de 10 milliards de dollars (neuf milliards d'euros) de fusions-acquisitions depuis le début de l'année. Il a entre autres conclu le rachat du groupe suisse de services de restauration pour le transport aérien Gategroup et entamé des discussions exclusives avec Air France-KLM en vue de racheter près de la moitié du capital de Servair, le pôle de restauration du groupe franco-néerlandais.

Mon commentaire : Le groupe HNA a les dents longues et les poches pleines. Il est sur tous les fronts dans le domaine général du tourisme et en particulier de l'aviation commerciale.

> easyJet : trafic passagers en hausse de 5,7% en mai

(source cercle finance) 6 juin - easyJet a transporté 5,7% de passagers en plus le mois dernier qu'en mai 2015 (...).

Quelque 6,9 millions de passagers ont emprunté les lignes de la compagnie aérienne britannique le mois passé, contre 6,5 millions un an plus tôt, avec un coefficient d'occupation ressorti en repli de 0,1 point à 91,5%. easyJet fait état de 173 annulations de vols le mois dernier, sur fond de grèves en France et d'intempéries, tout en rappelant que le mois de mai a également été marqué par la disparition du vol Egypt Air.

> Ryanair : trafic en hausse de 12%, prix du bagage en baisse

(source air journal) 3 juin - Le trafic de (...) Ryanair a progressé de 12% le mois dernier, avec des avions mieux remplis. Elle annonce d’autre part une baisse de tarif sur les bagages enregistrés pour presque tous les passagers, avec à la clé une simplification de la grille tarifaire (...).

Le coefficient d’occupation (...) a progressé de deux points pour atteindre 94% en mai. (...) les chiffres record de Ryanair ont été établis « malgré les perturbations causées par les grèves du contrôle aérien en France », et grâce au « succès continu du programme d’amélioration Always Getting Better », qui est entré dans sa troisième année et inclura cette année entre autres de nouveaux aménagements de cabine (...).

La low cost a d’autre part annoncé une baisse du prix des bagages enregistrés « pour 92% de ses 116 millions de clients », le nombre d’options passant dans le même temps de 108 à 6  selon la durée et le poids (...).

Mon commentaire : Ryanair maintient une progression supérieure à celle de sa rivale easyJet.

> Divertissements gratuits sur Delta Air Lines

 (source : déplacements pros) 6 juin - En plus de profiter du wifi en porte à porte, tous les passagers de Delta Air Lines pourront se divertir sans débourser un sou. La compagnie propose son offre de divertissement gratuitement Delta Studio sur la quasi totalité de ses vols domestiques et internationaux à partir du 1er juillet prochain.

L'offre de divertissement Delta Studio sera proposée gratuitement à tous les passagers des avions biclasse de Delta à partir du 1er juillet 2016. Ce système sera disponible - soit via des installations soit par streaming - sur près de 90% de la flotte de la compagnie. Delta Studio donne accès à 300 long-métrages, 750 séries et 100 films étrangers. Il dispose également de 2400 chansons et 18 chaînes live par satellite ( sur certains avions). Lorsque ce service est offert via les écrans installés dans les sièges, il propose également une sélection de jeux.

> Lufthansa veut nouer une co-entreprise avec Air China

(source deplacements pros) 6 juin - Air France-KLM et British Airways ne sont pas les seules à chercher des partenaires asiatiques. Lufthansa voudrait nouer un accord de co-entreprise avec Air China.

Le PDG de Lufthansa, Carsten Spohr, va accompagner la chancelière allemande Angela Merkel à Beijing cette semaine. Il compte profiter de cette visite pour sceller un accord d'entreprise avec Air China. Lors de sa présence à l'Assemblée générale annuelle de l'IATA qui a eu lieu à Dublin les 2 et 3 juin, le patron de la compagnie allemande a expliqué qu'il allait rencontrer la direction de sa partenaire Star Alliance pour évoquer ce projet. Il a toutefois reconnu que les pourparlers étaient "complexes".

Ce partenariat permettrait à Lufthansa de renforcer sa présence et sa compétitivité sur les marchés de l'Asie Pacifique et du long-courrier, des secteurs où les compagnies du Golfe sont de plus en plus présentes.

Mon commentaire : Air France et KLM avaient pris beaucoup d'avance sur le développement des liaisons Europe/Chine, avec le ralliement des compagnies China Southern, China Eastern, China Airlines et Xiamen Airlines dans SkyTeam, plus quelques partenariats spécifiques noués avec certaines.

Lufthansa, avec Air China, et British Airways avec Cathay Pacific, ont une position plus limitée en Chine. Le développement des hubs du Golfe et la pression qu'ils exercent sur les groupes européens et leurs partenaires chinois conduit à renforcer les accords existants et à en créer de nouveaux.

> Lufthansa veut garder une touche belge chez Brussels Airlines

(source la libre. be) 5 juin - La compagnie allemande pourrait racheter totalement Brussels Airlines en septembre (...).

Lufthansa détient 45 % des actions de Brussels Airlines (...) et a une option pour racheter les 55 % restant. La compagnie aérienne allemande avait l’occasion de lever cette option en avril dernier. Mais suite aux attentats ayant touché la capitale belge, les Allemands ont préféré attendre que Brussels Airlines se remette de ce choc. Une décision doit être prise au mois de septembre.

(...) la question la plus délicate reste celle du nom de la future Brussels Airlines. (...) les Allemands aimeraient intégrer la compagnie belge dans leur projet (...) low cost européen (...) Eurowings. Brussels Airlines pourrait ainsi devenir Eurowings, Brusselswings - marque que les Allemands ont déjà déposée - ou rester Brussels Airlines. (...) "Il faudra trouver un nom qui convienne à nos clients, qu’ils soient belges, européens, américains ou africains (...).

Depuis les attentats du 22 mars, il existe (...) une véritable volonté de garder une marque belge pour une compagnie aérienne." (...)

Le patron de Lufthansa, Carsten Spohr, s’est ainsi dit convaincu du besoin de garder une "touche belge" dans la future entité. Se dirige-t-on vers une solution mixte du style "Brusselswings" ? Les propos du patron de Lufthansa pourraient le laisser penser. "Le client à Bruxelles veut une touche belge, le client de l’extérieur veut une touche européenne" , a expliqué laconiquement M. Spohr (...).

Mon commentaire : Encore un exemple de la poursuite des fusions, acquisitions et concentrations dans le transport aérien européen. Notre groupe a besoin de renforcer ses résultats pour revenir parmi ceux qui sont à l'initiative dans ce processus. Faute de quoi nous deviendrons, au mieux, une cible pour un acquéreur (US ? chinois ? moyen-oriental ?...), au pire, nous disparaitrons.

> Le transport aérien, enfin un business "normal" ? (IATA)

(source la tribune) 2 juin - Le transport aérien est-il en train de devenir un business normal capable de créer de la valeur pour les investisseurs ? Peut-être. Pour la deuxième fois d'affilée, les capitaux employés de l'ensemble des compagnies aériennes prises dans leur globalité seront rentables en 2016, a indiqué Tony Tyler, le directeur général de l'Iata (...) réunie ce jeudi à Dublin (...). Jamais dans l'histoire de l'aviation commerciale, une telle situation n'était survenue. Autrement dit, le secteur n'avait jusque là jamais rapporté un centime aux investisseurs.

"Après des décennies de destruction de valeur, c'est une réussite significative. Mais, le niveau atteint est toujours le minimum auquel s'attend un investisseur", a expliqué Tony Tyler, en précisant que "les compagnies ne gagnent en moyenne que 10,42 dollars par passager".

Le carburant représente moins de 20% des coûts

Principal indicateur de rentabilité, le retour sur capitaux employés devrait se situer à 9,8% cette année, alors que le coût du capital est estimé à 6,8%. Cette performance traduit l'explosion des profits pour le secteur en raison de la chute des cours du pétrole, dont le prix moyen du baril devrait s'élever à 45 dollars contre 53,9 dollars en 2015 et 116,6 dollars en 2014, et de la forte hausse du trafic, lequel devrait encore augmenter de 6,2% en 2016, après une hausse record de 7,4% l'an dernier. Le carburant ne représente plus que 19,7% des coûts des compagnies, contre 33,1 % il y a quatre ans.

Il faudra donc que les compagnies fassent encore des efforts si elles veulent maintenir cette rentabilité en cas de remontée du prix du baril.

Les profits explosent

En 2016, les compagnies aériennes devraient dégager un bénéfice opérationnel de 62,2 milliards de dollars en 2016, contre 59,5 milliards l'an dernier (et non de 55 milliards comme prévu en décembre). Il s'agit d'une révision à la hausse des prévisions de l'Iata. Celle-ci tablait en décembre sur un profit opérationnel de 58,6 milliards de dollars. Ce bond des profits intervient alors que le chiffre d'affaires devrait baisser très légèrement de 1,3%, à 709 milliards de dollars en raison du recul des prix des billets de 7% (après une baisse de 10,7% en 2015) liée à la fois à la levée des surcharges carburant et de la concurrence féroce que se livrent les compagnies. Le bénéfice net devrait s'approcher des 40 milliards, à 39,4 milliards de dollars, contre 35,3 milliards en 2015.

Les compagnies US toujours championnes du monde des profits

Pour autant, la performance ne doit pas masquer l'énorme diversité des performances selon les régions du monde. Les compagnies américaines représentent en effet plus de la moitié des bénéfices du transport aérien (25,9 milliards de bénéfices nets). Une performance qui résulte notamment de la baisse de la facture carburant et un recul de la recette unitaire beaucoup moins fort en raison de de la consolidation du secteur après les fusions entre Delta et Northwest en 2008 puis entre United et Continental en 2010. Cette concentration s'est renforcée en 2014, avec la fusion entre American Airlines et US Airways, effective fin 2013. En outre, dans la mesure où le baril s'achète en dollars, la baisse du prix du brut n'est pas compensée par le recul de l'euro par rapport au dollar comme le subissent les compagnies européennes.

L'Europe rattrape l'Asie

En Europe, les compagnies confirment leur retour aux bénéfices. Elles devraient collectivement dégager 7,5 milliards de dollars de bénéfices nets en 2016, quasiment comme l'an dernier (7,4 milliards). Mais là aussi les différences sont énormes entre Lufthansa et surtout IAG qui dégagent de gros bénéfices et Air France-KLM qui reste derrière.

La performance des compagnies européennes égale plus ou moins celle des transporteurs d'Asie Pacifique (7,8 milliards de dollars de bénéfices nets) dont les résultats ne progressent que de 600 millions. Plusieurs compagnies souffrent en effet de la concurrence des compagnies du Moyen-Orient dont le bénéfice net devrait s'améliorer en passant de 1,4 milliards de dollars à 1,6 milliard, à 1,8 milliard. Les compagnies d'Amérique latine devraient sortir du rouge en affichant un maigre profit de 100 millions d'euros, tandis que les transporteurs africains vont être rester dans le rouge, à 500 millions de dollars, en amélioration de 200 millions, par rapport à 2015.

Mon commentaire : Bientôt 100 ans de transport aérien et à peine deux années successives pendant lesquelles le capital utilisé par les compagnies aura rémunéré ceux qui l'apportent. Sauf chez Air France-KLM, trop concentrée sur sa sortie de crise pour verser un dividende. Le transport aérien est pourtant une des activités qui connait le plus fort développement. Il y a là une anomalie : les constructeurs d'avions, les aéroports, les systèmes d'informatique spécialisée (Amadeus, Galileo, Sabre), les agences, les sites spécialisés gagnent de l'argent. Seul le maillon principal, que sont les compagnie aériennes, galère à ce point. Des experts considèrent à juste titre que le morcèlement des compagnies aériennes en une centaine d'acteurs les placent en situation de faiblesse. Les autres maillons sont concentrés, comme les constructeurs d'avions ou en situation de quasi monopole comme les aéroports ou les systèmes informatiques. Le phénomène de morcèlement est accentué en Europe car il est lié aux limites nationales des compagnies historiques. Il handicape davantage les groupes européens face aux mastodontes US ou chinois.

La presse boursière

> Air France-KLM : Société Générale reste à l'achat

(source CercleFinance.com) 1er juin - Société Générale a maintenu mardi sa recommandation d'achat sur Air France-KLM, avec un objectif de cours de 11 euros, après l'annonce de négociations exclusives avec HNA pour la cession de 49,99% de son activité de restauration Servair.

Dans une note de recherche, le bureau d'études évoque une opération 'cohérente pour les deux parties'.

'Cette opération a du sens sur le plan stratégique et devrait renforcer davantage le bilan d'AF-KLM', estime l'analyste.

D'après SG, le groupe continue ainsi à améliorer son 'attrait auprès des investisseurs', un thème majeur de son argumentaire d'investissement depuis l'an dernier.

> Air France KLM : "une très bonne opération"

(source bourse direct) 31 mai - Air France KLM perd 2,2% à 7,2 euros après avoir annoncé être entré en négociations exclusives avec HNA pour la cession de 49,99% de Servair. Pour Oddo, cette opération est une très bonne opération puisqu'elle permettra de recentrer Air France-KLM sur son coeur d'activité, de réellement variabiliser une partie de ses coûts et d'alléger son bilan.

Le broker est neutre sur la valeur avec un objectif de cours de 8 euros, qui intègre une décote d'incertitude de 20% liée à la transition managériale. Oddo pense toujours que le newsflow devrait rester assez pauvre au moins jusqu'à la fin du mois de juillet, ce qui pourrait transformer 2016 en une année de transition. Par ailleurs, le vote des adhérents du SNPL à 68% en faveur d'une grève supérieure à 6 jours et les déclarations hier de son porte-parole menaçant d'actions dès le mois de juin rajoutent une nouvelle source d'incertitudes.

> Air France-KLM : Barclays fait chuter le titre en Bourse

(Tradingsat.com) - L'action Air France-KLM chute lundi [NDLR : -5,42% à la cloture] à la Bourse de Paris, pénalisée par une note sectorielle de Barclays qui juge impossible la mise en place des réformes nécessaires à la restructuration de la compagnie aérienne. Le courtier continue à croire que la restructuration nécessaire à Air France "pour assurer sa viabilité à long terme est politiquement impossible".

Les personnels navigants commerciaux d'Air France (...) sont appelés à la grève du 27 juillet au 2 août prochains ce qui fait suite à la mobilisation des pilotes de la compagnie aérienne, dont l'intersyndicale (...) a appelé à la grève du 11 au 14 juin (...).

Dans ce contexte, Barclays a abaissé son objectif de cours de 10 à 9,1 euros (...). 

Fin de la Revue de Presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM descend à 6,839 euros en clôture lundi 6 juin.

Les marchés actions ont fortement baissé l'été dernier et en ce début d'année 2016. La croissance chinoise faiblit et entraine dans son sillage l'économie de pays fournisseurs de la Chine. Ce phénomène est amplifié par la remontée progressive des taux d'intérêt aux États-Unis, laquelle devrait attirer des capitaux en dehors du marché des actions.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 8,93 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 50 $. Stabilisé depuis deux semaines à un niveau autour de 50$, ce prix semble correspondre, selon certains spécialistes, à un prix d'équilibre favorisant le dynamisme de l'économie mondiale sans priver les pays producteurs des ressources financières qui leur sont nécessaires. Ce prix limité soulage les comptes d'Air France-KLM. Les gains réalisés sur le cout du carburant sont plus importants en 2016 qu'en 2015.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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A bientôt.

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| Christian Magne

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Suppléant François Robardet

photo François Robardet

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