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Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°551, 13 juin 2016   Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici   

La Revue de Presse du lundi... 

> Air France : la grève la plus absurde de l'année

(source l'obs) 10 juin - (...) Un timing étonnant : le mouvement a lieu pendant que le groupe Air France-KLM attend son nouveau président, et ne peut donc négocier avec ses salariés.

Ce sera donc le groupe de salariés le plus diplômé et le mieux payé du pays (pas loin de 20.000 euros mensuels en fin de carrière) qui lancera la grève la moins compréhensible de l’année : tous les syndicats de pilotes d’Air France appellent à la grève (...), pour fêter à leur façon l’ouverture de l’Euro.

Fréderic Gagey, le président d’Air France, vient d’annoncer les conséquences : la direction table sur 25% de pilotes en grève – soit beaucoup moins que les estimations des syndicats de pilotes, proches du double - et elle compte annuler 20% à 30% des vols (...). "J’ai bon espoir que 80% des vols seront assurés", a dit Fréderic Gagey (...) et il promet de "donner la priorité aux vols desservants les pays en compétition dans l’Euro". Les annulations seront précisément annoncées ce vendredi.

Du déjà vu

Le scénario a d’abord un petit goût de déjà vu. Les pilotes détesteraient-ils sociologiquement le football ? Ils avaient déjà fait le même type de pression avant le Mondial de 1998, pour annuler leur grève au dernier moment. Tel n’est pas le cas aujourd’hui : le mouvement aura bien lieu, et ce sera la grève la plus absurde de l’année, toutes entreprises confondues.

Elle survient à un moment où le groupe Air France-KLM, qui détient Air France, n’a plus de président à sa tête : l’actuel, Alexandre de Juniac – détesté par ses pilotes - a démissionné pour aller prendre la présidence du Iata (...). Le nouveau PDG, Jean-Marc Janaillac ne prendra ses fonctions que le 4 juillet. Juniac ne fait plus qu’expédier les affaires courantes : il lui est impossible de s’asseoir face aux syndicats pour parler de l’avenir du groupe.

> Air France dément des rumeurs sur le transfert de vols KLM

(source AFP) 9 juin - Air France a démenti jeudi soir chercher, à la demande de ses pilotes, à faire désormais partir de Paris certains avions de sa filiale néerlandaise KLM qui décollaient jusqu'alors d'Amsterdam, afin d'éviter une grève pendant l'Euro de football.

La compagnie aérienne a démenti "formellement ces rumeurs infondées".

Interrogé à Paris sur le sujet, en marge d'une conférence de presse un peu plus tôt sur la grève des pilotes, le PDG d'Air France, Frédéric Gagey, s'est étonné des articles de presse relayant ces rumeurs, assurant n'avoir jamais eu vent de tels projets.

Les Pays-Bas avaient annoncé un peu plus tôt avoir entamé des contacts avec la France après la parution d'articles assurant que le groupe Air France-KLM cherchait à faire désormais partir de Paris, et non plus d'Amsterdam, certains avions de sa branche néerlandaise.

"Etant donné les articles de journaux, il y a pour l'instant des contacts au niveau gouvernemental avec les autorités françaises", avait affirmé un porte-parole du ministère néerlandais des Finances, Coen Gelinck.

Mon commentaire : Si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet "production balance" consultez cette page du site corporate d'Air France-KLM

> Air France : les pilotes néerlandais "désapprouvent" la grève

(source europe 1) 11 juin - KLM s'inquiète des grèves des pilotes d'Air France qui estiment, de leur côté, que le partage des activités avec le groupe néerlandais leur a été défavorable.

Le syndicat des pilotes de ligne néerlandais (VNV) a fait savoir à ses membres qu'il "désapprouve" la grève des pilotes d'Air France au sein du groupe Air France-KLM, affirmant que "toutes les options" n'ont pas été explorées. Ce point de vue est également partagé par le personnel au sol et le syndicat du personnel de cabine et une pétition "contre les grèves d'Air France", mise en circulation en 2015, connaît une nouvelle vie avec près de 4.000 signatures depuis jeudi.

Explorer d'autres voies. "Le VNV désapprouve la grève ici et maintenant car toutes les voies menant à une solution n'ont, selon nous, pas été explorées", écrit le syndicat dans cette longue lettre envoyée vendredi à ses membres. Les actions en France provoquent chez ses membres "beaucoup d'inquiétudes et d'exaspération", écrit le VNV, qui dit "partager l'incompréhension, aussi bien provoquée par le moment choisi pour l'action que par le contenu" des revendications. Air France prévoit d'assurer "près de 80% de ses vols" dimanche au deuxième jour d'une grève qui devrait mobiliser 27% des pilotes, pour défendre l'emploi et les conditions de rémunérations.

Rééquilibrage.

Les organisations de pilotes réclament un rééquilibrage du partage des activités entre Air France et KLM, défavorable, selon elles, à la compagnie française depuis quelques années. Elles protestent également contre la décision du PDG d'Air France, Frédéric Gagey, de modifier certaines règles de rémunération.

Des articles de journaux néerlandais avaient fait état, la semaine dernière, de rumeurs sur une éventuelle volonté de faire désormais partir de Paris certains avions du partenaire néerlandais KLM qui décollaient jusqu'alors d'Amsterdam, ce que la compagnie aérienne a "formellement démenti".

Culture du consensus.

Interrogée par la chaîne télévision néerlandaise NOS, Ingrid Brama, une porte-parole du syndicat du personnel de cabine, a néanmoins assuré que les employés de KLM étaient inquiets. "Ils se disent tous : c'est le monde à l'envers", a-t-elle déclaré, ajoutant : "ils se disent, nous faisons des économies et en France, ils veulent en retirer le bénéfice". Dans une pétition faite en octobre, des "employés de la compagnie KLM" demandent aux syndicats français de "trouver une solution constructive aux différends qui les séparent de la direction". La grève est rare aux Pays-Bas, où la culture du consensus a été élevée au rang de dogme.

Mon commentaire : Les hollandais observent nos étranges pratiques syndicales. Notre tradition de lutte les étonne. Les pilotes néerlandais qui condamnent le recours à cette grève sont eux aussi assujettis à des efforts  (les couts des pilotes de KLM ont fortement diminué en 2015). Eux aussi, ils sont confrontés à des sujets importants : bouleversement de leur système de retraite, difficultés à faire mettre en œuvre des éléments d'accords signés avec la direction de KLM... mais la grève ne leur parait pas la bonne méthode pour avancer. Ils ont un regard lucide sur l'ensemble du groupe Air France-KLM et sur KLM. Eux aussi s'exaspèrent, comme les autres salariés d'AF, comme ceux de Hop ou Transavia, pilotes compris, d'un recours trop facile au conflit par un syndicalisme PNT à AF, trop fermé sur lui-même, pavé de certitudes, donneur de leçons. Pourtant, je peux témoigner qu'on trouve, parmi les syndicalistes pilotes d'AF, des gens de talent aux compétences ne se limitant pas à leur métier de pilote et en mesure de faire des propositions utiles en terme de gestion d'entreprise. Mais l'isolement corporatiste ne favorise pas l'émergence des meilleures idées et revendications qui conduirait à un fonctionnement optimal d'Air France.

> Air France : les suites de la grève décidées "dans les prochains jours" (SNPL)

(source AFP) 13 juin - (...) Les deux organisations représentatives à Air France, le SNPL (65% des voix) et le Spaf (21%), se sont réunies lundi pour faire un "point d'étape" sur la grève débutée samedi matin avec l'appui d'Alter (non représentatif), (...).

Ils décideront "dans les prochains jours", "mercredi peut-être", des suites à donner au mouvement " après un bilan complet" (...).

Les pilotes grévistes s'opposent au changement de certaines règles de calcul de leur rémunération, décidé par la direction au 1er juin, et réclament des garanties sur la pérennité d'Air France, menacée selon leurs représentants par le développement des autres filiales du groupe Air France-KLM (Transavia, Hop et KLM).

La direction a recensé 27% de grévistes lundi, un chiffre largement sous-estimé selon les syndicats.

> Air France-KLM : hausse du trafic en mai mais pressions sur la recette unitaire

(source zonebourse) 8 juin - La compagnie aérienne Air France-KLM a fait état (...) d'une hausse de 3,8% de son trafic en mai, tiré notamment par le dynamisme de sa filiale à bas coûts Transavia, mais a indiqué avoir accusé une baisse de sa recette unitaire en raison d'une concurrence accrue.

En mai, l'ensemble des marques du transporteur (Air France, KLM, Hop!, Transavia) a transporté 8,3 millions de passagers. Hors Transavia, le trafic passagers de la compagnie a progressé de 1,2% le mois dernier.

Toutefois, Air France-KLM a accusé une baisse de 0,5% de son trafic passagers dans le long courrier, avec notamment un repli de 5,3% sur les destinations en Asie. Le trafic vers l'Amérique latine a reculé de 1,6%.

Hors change, la recette unitaire au siège kilomètre offert ressort ainsi en baisse de l'ordre de 5% comparée à mai 2015, "reflétant un déséquilibre croissant de l'offre et la demande sur les différentes régions du réseau", a expliqué Air France-KLM.

Mon commentaire : La baisse de recette moyenne plus importante que la hausse du trafic, hors effet de change, aboutit à un chiffre d'affaire en baisse. Ceci dans un contexte de carburant qui reste assez bas autour de 50$ le baril.

> Air France-KLM : renforcement de l'offre vers La Havane

(source cerclefinance) 7 juin - Air France-KLM annonce qu'il proposera six vols supplémentaires à destination de La Havane, portant ainsi son offre à 21 fréquences hebdomadaires au départ des deux hubs européens de Paris-Charles de Gaulle et d'Amsterdam-Schiphol.

Ainsi, le transporteur aérien franco-néerlandais proposera au total plus de 860 sièges par jour, grâce à 14 liaisons hebdomadaires effectuées par Air France ainsi que sept liaisons hebdomadaires opérées par KLM.

Au départ de la capitale cubaine, les clients bénéficient de correspondances optimisées depuis Paris-Charles de Gaulle et Amsterdam-Schiphol. Le réseau d'Air France et de KLM est ainsi totalement optimisé, pour offrir aux clients 320 destinations dans 114 pays.

> Air France-KLM : Pression accrue sur les marges de la maintenance

PARIS, (source Reuters) 10 juin - Air France-KLM fait face à une pression accrue sur ses marges dans la maintenance, son plus solide relais de croissance, les constructeurs aéronautiques et les motoristes cherchant eux aussi à récupérer cette activité lucrative, a déclaré (...) le responsable de ce pôle.

Le groupe franco-néerlandais, qui réalise plus du tiers du chiffre d'affaires pour le compte d'autres compagnies aériennes, doit en outre compter avec la consolidation du secteur qui donne naissance à des clients au pouvoir de négociation de plus en plus fort, ce qui pèse également sur ses tarifs, a souligné Franck Terner.

"Les contrats sont constamment plus gros : on signe pour 100 ou 200 avions, c'était moins auparavant", a-t-il expliqué. "Et on voit émerger une concurrence très vive de la part des constructeurs et des motoristes qui cherchent à capturer des parts de marché."

 Le pôle de maintenance, de réparation et d'entretien d'avions d'Air France-KLM, numéro deux mondial derrière l'allemande Lufthansa, a vu son chiffre d'affaires progresser de 18,3% à 4,012 milliards d'euros en 2015, grâce à un bond de 26,1% avec ses clients externes (...).

Mais sa marge d'exploitation n'a progressé que de 0,2 point à 5,2% l'an passé, contre une hausse de 3,6 points pour l'ensemble, qui a réussi à sortir du rouge sur l'exercice. Air France-KLM réalise trois types de tâches : le support des équipements des avions, la maintenance et les contrôles approfondis des avions, ainsi que les aménagements de cabines. Dans les moteurs et les pièces détachées, le groupe réalise déjà plus de deux tiers de son chiffre d'affaires pour des clients externes et ce sont les segments les plus rentables car nécessitant moins d'heures de main-d'oeuvre que les structures d'avions.

"Il y aura une concurrence féroce entre les compagnies qui ont gardé des activités de maintenance et qui considèrent, comme Air France-KLM, que c'est une source de croissance pour le futur, et les constructeurs qui y voient une manne de rentabilité récurrente", souligne de son côté Pascal Pincemin, associé au sein du cabinet de consultants Deloitte.

"C'est un danger (...) : il y a des acteurs très puissants qui se disent prêts à investir pour prendre le marché de la maintenance", ajoute-t-il.

Dans les pièces détachées, Air France-KLM espère porter sa part de marché à 8% autour de 2020 contre 6%. Mais dans la maintenance des moteurs, maintenir sa part de marché actuelle à 6-7% serait déjà "très bien", estime Franck Terner.

TRAITEMENT DES DONNÉES

Air France-KLM, qui a investi 400 millions d'euros au cours de la décennie écoulée pour se moderniser, espère cependant surperformer la croissance de 4-5% par an du marché mondial de la maintenance évalué actuellement à 65 milliards de dollars (57,5 milliards d'euros) en utilisant un argument de poids : le fait qu'il gère lui-même une flotte.

La maintenance traditionnelle des avions, désormais sur des cycles plus longs, est progressivement remplacée par des services d'aide au maintien en condition de vol des appareils en cherchant à minimiser leur temps d'immobilisation.

Les avions de nouvelle génération, comme les long-courriers A350 d'Airbus et 777 de Boeing ou l'A30neo, version remotorisée du moyen-courrier européen, sont dotés de nombreux capteurs qui envoient constamment des données cruciales sur leur fonctionnement. "Les constructeurs d'avions et motoristes, qui conçoivent ces données, sont certes très bien placés pour les analyser, mais nous, en tant qu'opérateur d'une flotte, nous savons exactement quoi en faire", a expliqué Franck Terner.

Air France-KLM travaille à des solutions pour aider ses compagnies clientes à mieux gérer la disponibilité de leur appareil, par exemple pour effectuer de la maintenance prédictive du système d'alimentation en carburant du très gros porteur A380.

"Avoir une flotte opérationnelle en adossement d'activités de maintenance, ils en font un argument marketing pour aller vendre la qualité de leur maintenance à l'extérieur", explique Pascal Pincemin, de Deloitte.

"Et l'avantage d'une compagnie aérienne par rapport à un acteur spécialisé comme Airbus, c'est qu'elle connaît à la fois les avions d'Airbus et de Boeing", ajoute-t-il.

Face à ces compagnies clientes qui se rachètent entre elles, Air France-KLM se positionne en outre pour la consolidation à venir d'un marché encore fragmenté, attentif à de nouvelles opportunités après une série d'acquisitions récentes comme celle de 50% de Tradewinds (négoce de moteurs).

Mon commentaire : Le pôle de maintenance de notre groupe, 2ème mondial dans son marché, est un formidable atout. Malgré sa force, sa position est menacée. Pour assurer nos investissements dans la maintenance, Air France-KLM doit renforcer sa situation financière.

> Lufthansa : Crédit Suisse réduit son objectif de cours

(source cerclefinance) 10 juin - Credit Suisse réaffirme son opinion 'sous-performance' sur Lufthansa et réduit son objectif de cours de 6% à 10,3 euros, suggérant un potentiel de baisse de 14% pour le titre, dans le sillage de ses estimations de profits pour le transporteur aérien. 'Lufthansa a fait part jeudi d'une faible performance de trafic au mois de mai, avec un volume en baisse de 2% et un coefficient d'occupation en retrait de 3,4 points en comparaison annuelle', rappelle l'analyste.

Selon lui, ces chiffres 'suggèrent des défis supplémentaires en termes de demande avec un revenu unitaire susceptible de baisser à un rythme dans le milieu ou le haut de la plage à un chiffre'. Le bureau d'études note aussi que la compagnie a annoncé le prochain départ de sa directrice financière Simone Menne (qui travaillait pour le groupe depuis 1989), pour suivre d'autres intérêts.

 Credit Suisse abaisse son hypothèse de profit opérationnel ajusté pour Lufthansa sur son exercice 2016 de 17% à 1510 millions d'euros, un niveau inférieur de 18% au consensus de 1844 millions.

Mon commentaire : Le niveau de baisse d'activité, et plus encore de coefficient d'occupation est inhabituel chez Lufthansa.

> Lufthansa veut supprimer 800 emplois au sein de sa filiale cargo

(source belga) 10 juin - La compagnie aérienne allemande Lufthansa a annoncé vendredi vouloir supprimer environ 800 emplois au sein de sa filiale cargo. Plus de la moitié (500) des licenciements devrait intervenir en Allemagne. Quelque 4.600 personnes travaillent pour Lufthansa Cargo dans le monde.

Une opération qui devrait permettre à l'entreprise allemande d'économiser 80 millions d'euros par an et "qui se fera dans le respect du dialogue social", assure Lufthansa. D'autres économies de 40 millions d'euros par an sont en outre également prévues à partir de 2017.

L'activité de fret souffre actuellement de surcapacité et d'une féroce concurrence des prix. Le bénéfice opérationnel de l'entreprise a ainsi baissé l'année passée de 123 à 3 millions d'euros. Au premier trimestre 2016, le résultat a même encore plongé de 19 millions dans le rouge. Le chiffre d'affaires a, lui, reculé de 22%.

Mon commentaire : Ces dernières années, la stratégie de Lufthansa semblait plus volontariste que celle d'Air France-KLM, engagée dans un repli forcé par une concurrence féroce dans le secteur du fret aérien. Mais la détérioration des résultats cargo de Lufthansa la contraint désormais à la contraction.

> Lufthansa prévoit une vaste réorganisation de sa restauration à bord

(source l'agefi) 9 juin - LSG Sky Chefs, filiale de la compagnie allemande, envisage de supprimer 2.400 emplois en Europe, dont 1.700 outre-Rhin.

Lufthansa a décidé de mettre de l’ordre dans ses activités de restauration à bord. LSG Sky Chefs, sa filiale spécialisée dans la fourniture de repas en vol, a annoncé (...) un gel des embauches et elle prévoit également de supprimer jusqu'à 2.400 emplois en Europe au cours des cinq prochaines années. "Dans l'environnement actuel de marché, nous ne sommes pas compétitifs avec nos structures telles qu'elles ont évolué historiquement." a déclaré Josefine Corsten, porte-parole de LSG Sky Chefs.

Parmi les suppressions de postes envisagées figurent "au maximum 1.700 des 5.500 emplois de la société en Allemagne", a précisé la porte-parole qui confirme ainsi des informations du Frankfurter Allegemeine Zeitung. Ces suppressions de postes pourraient néanmoins être étalées dans le temps, jusqu'en 2021. La filiale de Lufthansa songe en outre à faire passer le nombre de ses sites de 23 actuellement à seulement 7 à moyen terme. Si le plan définitif reste à approuver, des accords sont déjà intervenus avec les représentants du personnel sur une baisse du temps de travail et sur des départs en retraite anticipée qui concerneront la majorité des postes supprimés.

La compagnie allemande va en parallèle ouvrir un site en République tchèque afin de développer une activité de restauration à bord dans ce pays vers lequel sera transférée une grande partie des activités existantes. La décision déjà prise de fermer des unités de production à Dresde, à Brême et à Francfort va concerner à court terme 140 personnes. En cause, les couts salariaux de LSG Sky Chefs, qui emploie plus de 33.000 personnes à l'échelle mondiale. Ses coûts ont augmenté de 16% à 1,1 milliard d'euros l'an dernier, pour un chiffre d'affaires de trois milliards et 1,6 millions de repas préparés chaque jour.

Alors qu'elle avait dans le passé envisagé de céder LSG Sky Chefs, Lufthansa n'est pas la seule à reconsidérer sa stratégie dans le "catering". Air France-KLM a annoncé à la fin du mois de mai l'ouverture de négociations exclusives en vue de la cession de près de la moitié du capital de son pole de restauration Servair au conglomérat chinois HNA. A l'offensive sur plusieurs fronts, le groupe chinois a également passé en avril dernier un accord avec Swiss, la compagnie helvétique, afin de reprendre sa société de restauration Gategroup pour 1,4 milliards de francs (1,3 milliards d'euros).

Mon commentaire : Le métier du catering est en phase de consolidation. C'est une des raisons du rapprochement de Servair et Gategroup. LSG aurait pu être candidat dans ce processus. Pourtant le groupe allemand ne s'est pas montré intéressé par la montée au capital de Servair. Cela va lui couter la perte du statut de numéro 1 mondial au profit du futur ensemble Gate+Servair. Lufthansa ne considère peut être plus son investissement dans le catering comme fondamental ? Qui va acquérir les entités dont LSG va se défaire ? S'agit-il de cessions d'unités ou de fermetures pures et simples ? Est-ce le signe que le groupe Lufthansa rencontre des difficultés ces derniers temps ?

> Eurowings approché

(source Boursier. com) 10 juin - Eurowings pourrait bien se marier dans un avenir plus ou moins proche. Le management de la filiale de Lufthansa a admis avoir été approché par plusieurs alliés potentiels..."Il y a des options viables", a dit Karl Ulrich Garnadt, qui siège au directoire de Lufthansa et dirige Eurowings, lors d'une présentation aux investisseurs. "Nous disposons d'un tableau très clair de ce qui se passe sur le marché, nous avons été approchés mais aucune décision n'a été prise pour l'instant".

Eurowings a identifié deux catégories de partenaires potentiels : d'une part des compagnies en bonne santé qui desservent des destinations directes avec une base de coûts basse mais qui atteignent les limites de leur potentiel de croissance, d'autre part des compagnies petites ou moyennes qui souffrent de la concurrence des transporteurs à bas coûts sur leur marché intérieur, a expliqué le directeur du développement d'Eurowings, Max Kownatzki (...).

Lufthansa a déjà engagé des discussions en vue de rapprocher Brussels Airlines, dont il est actionnaire, d'Eurowings, mais a écarté l'idée de prendre une participation dans le scandinave SAS.

> Légère baisse de passagers chez American Airlines en mai

(source deplacements pros) 10 juin - Les compagnies du Groupe American Airlines ont transporté plus de 17,4 millions de passagers en mai. Cela représente une très légère baisse de 0,1% par rapport à la même époque l'année dernière.

Le trafic consolidé d'American affiche une légère croissance de 0,5%, avec une capacité consolidée en progression de 1,7% par rapport à celle de mai 2015. Le coefficient de remplissage est de 81,9% (-0,9 point).

Pour le mois de mai 2016, le trafic international a chuté de 1,4% par rapport à mai 2015, avec une capacité en hausse de 0,5%. Le coefficient de remplissage moyen à l’international s’établit à 76,3% (-1,5 point) (...).

La compagnie s’attend toujours à ce que la recette unitaire consolidée au siège-mile du 2ème trimestre 2016 soit en baisse d’environ 6 à 8% par rapport à l’année précédente. De plus, elle prévoit que la marge bénéficiaire avant impôt du 2ème trimestre se situe entre 14 et 16%.

Mon commentaire : Le trafic intercontinental semble marquer une pause alors même que des capacités supplémentaires sont mises en ligne, au-delà du raisonnable. Les recettes unitaires en souffrent mais American traverse ces obstacles sans trop de difficultés, engrangeant les synergies liées à sa récente fusion avec Us Airways.

> Ryanair lance un nouveau service d’hébergement pour ses clients

(source Air journal) 10 juin - La spécialiste du vol pas cher Ryanair a annoncé (...) le lancement d’un service d’hébergement spécialisé, baptisé « Ryanair Rooms », à partir du 1er octobre prochain.

Ryanair va étoffer son offre avec « le plus grand choix d’hôtels, d’auberges, de B&B, de villas de vacances et de séjours en résidence, tout en gardant les tarifs les plus bas », précise son communiqué (...).

Ce nouveau service élargit donc sa gamme d’hébergements envers ses clients, au-delà des hôtels pour inclure hôtels, auberges et chambres d’hôtes, le logement chez l’habitant ou en villas ainsi que d’autres offres de type « chambres ». La low cost souligne que toutes ces options seront « disponibles aux prix les plus bas possible pour les clients de Ryanair ».

Cette dernière initiative envers la clientèle fait suite au lancement récent de de « Ryanair Car Hire » en août dernier (en partenariat avec CarTrawler), et constitue la dernière amélioration numérique délivrée par les Ryanair Labs, dans le cadre du programme « Always Getting Better » qui comprend un site web personnalisé à à la pointe de l’industrie, ainsi qu’une application mobile dynamique.

« De plus en plus de clients se tournent vers Ryanair pour des produits autres que de simples vols, et nous voyons cela comme une progression naturelle de Ryanair.com qui est en passe de devenir l’Amazon du voyage aérien, a commenté Kenny Jacobs, porte-parole de Ryanair. Ce nouveau concept fait également écho à l’évolution de la demande des clients pour différents types d’hébergements, qui se traduiront dans l’offre variée de ‘Ryanair Rooms’ – des séjours en hôtels 5 étoiles aux séjours indépendants. Nous sommes impatiens de recevoir des propositions de partenaires intéressés qui veulent nous aider à révolutionner l’industrie du voyage, une fois de plus. »

> United Airlines lance une nouvelle classe affaires : la Polaris

(source air et cosmos) 3 juin - Polaris. C'est le nom de la nouvelle business class que la compagnie américaine United Airlines va lancer le 1er décembre sur ses vols intercontinentaux. Il s'agit de la première innovation réelle d'un produit de la compagnie depuis dix ans. Le siège, conçu en partenariat avec Acumen Design Associates et PriestmannGoode, est fabriqué par Zodiac Seats UK. Chaque siège United Polaris offre un accès direct au couloir central, une configuration lit à 180° et mesure 1,98 cm une fois déplié. Il comporte aussi un éclairage d'ambiance, un support pour les lombaires, plusieurs espaces de rangement, de multiples surfaces pour travailler et se restaurer simultanément, un écran de 16 pouces HD et pour les sièges disposés au centre de la cabine, des parois garantissant la confidentialité.

La literie, conçue par Saks Fifth Avenue comporte des couettes moelleuses, des couvertures légères, un petit et un grand oreiller pour chaque client. Pour mieux dormir, les passagers peuvent aussi demander un oreiller de gel refroidi. Par ailleurs, des chaussons seront disponibles sur tous les vols et des pyjamas sur mesure seront proposés sur les vols de plus de 12 heures. La carte gastronomique et des vins a aussi été repensée.

Le siège Polaris équipera d'abord les Boeing 777-300ER, puis les Boeing 787-10, les Airbus A350-1000 et les Boeing 767-300 et 777-200 rénovés. Parallèlement au lancement de la Polaris, United introduira des salons totalement réaménagés. Le premier ouvrira à Chicago O'Hare (le hub principal de United) le 1er décembre. Des ouvertures suivront en 2017 dans huit autres lieux : Los Angeles, San Francisco, Houston, New York/Newark, Washington Dulles, Tokyo Narita, Hong Kong et Londres Heathrow.

Mon commentaire : Le standard de confort adopté par Air France pour sa classe Affaires 'Best' à quatre passagers de front, se généralise, ce qui démontre la pertinence de ce choix. 

Fin de la Revue de Presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM descend à 6,413 euros en clôture lundi 13 juin. Le cours subit le contrecoup du conflit des pilotes. L'action, donc le niveau de l'épargne des salariés actionnaires, a baissé de 15% depuis le lancement du préavis des syndicats de pilotes AF.

Les marchés actions ont fortement baissé l'été dernier et au début de l'année 2016. La croissance chinoise faiblit et entraine dans son sillage l'économie de pays fournisseurs de la Chine. Ce phénomène est amplifié par la perspective de remontée des taux d'intérêt aux États-Unis, laquelle devrait attirer des capitaux en dehors du marché des actions. Les craintes liées au risque de "Brexit" (sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne) pèsent sur les marchés des actions (référendum le 23 juin 2016).

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 8,93 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 50 $. Stabilisé depuis quelques semaines à un niveau autour de 50$, ce prix correspond, selon certains spécialistes, à un prix d'équilibre favorisant le dynamisme de l'économie mondiale sans priver les pays producteurs des ressources financières qui leur sont nécessaires. Ce prix limité soulage les comptes d'Air France-KLM. Les gains réalisés sur le cout du carburant sont plus importants en 2016 qu'en 2015.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| Christian Magne

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Suppléant François Robardet

photo François Robardet

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