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Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°552, 20 juin 2016   Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici   

La Revue de Presse du lundi... 

> Air France : les syndicats de pilotes appellent à la grève juste avant l'arrivée du nouveau PDG

(source la tribune) 18 juin - (...) Les syndicats de pilote d'Air France continuent leur mouvement de grève

Trois jours après la fin d'une grève de 4 jours du 11 au 14 juin qui a coûté 40 millions d'euros à la compagnie, tous les syndicats des pilotes de la compagnie, le SNPL, le SPAF et ALTER, ont déposé ce vendredi un nouveau préavis du 24 au 27 juin prochain.

Les revendications sont les mêmes. Elles se chiffrent en milliards d'euros, même si les syndicats jurent que le coût est "nul". Le retour à l'équilibre de production avec KLM de 2006 se traduirait par l'entrée dans la flotte d'Air France de....27 gros-porteurs. Une facture de 4 milliards d'euros a déjà indiqué la direction. Les syndicats demandent également un rattrapage de rémunération, la défense du périmètre Air France vis-à-vis des co-entreprises, l'évolution des conditions et du développement de la low-cost Transavia et l'amélioration des conditions de travail et de l'implication des pilotes dans les sujets métiers.

"Attitude irresponsable et désinvolte" pour la direction

Dans un communiqué diffusé vendredi soir, Air France "déplore le nouveau préavis de grève en dépit d'une nouvelle réunion de discussion organisée vendredi à l'initiative de la direction".

"La direction du SNPL exige une nouvelle fois des engagements immédiats portant sur le développement de la flotte et le plan d'investissement du groupe Air France-KLM à moyen terme. A quelques jours de l'arrivée du nouveau président d'Air France-KLM (Jean-Marc Janaillac prendra ses fonctions le 4 juillet, ndlr), la direction d'Air France n'a d'autre choix que de considérer à nouveau que de tels enjeux stratégiques ne peuvent se décider sous ultimatum. Par ailleurs, le SNPL maintient toutes ses exigences, y compris l'augmentation de rémunération en décalage avec les autres catégories de personnel, ainsi que la mise en place d'un système de co-décision n'existant nulle part au monde et incompatible avec la gestion responsable d'une entreprise (...). Ces exigences constituent un contre exemple de la façon dont doit s'organiser un dialogue sérieux. Elles vont à l'encontre des objectifs mis en avant par les syndicats des pilotes eux-mêmes, à savoir la croissance. Celle-ci ne se décrète pas, elle se construit dans le cadre d'un dialogue équilibré. Air France dénonce une attitude irresponsable et désinvolte de la direction du SNPL vis-à-vis des salariés Air France de toutes catégories, qui se mobilisent chaque jour au service des clients et du redressement de l'entreprise." (...)

Les pilotes suivront-ils ce mouvement ?

Le premier conflit a fait l'objet d'une guerre des chiffres entre la direction et le SNPL Air France. Pour la direction qui a fait valider les siens par un huissier, le taux de grévistes n'a pas dépassé 27% durant les 4 jours quand le bureau du SNPL parle de 80%. La compagnie a assuré 80% de ses vols en ayant peu affrété.

Surtout, au-delà de cette querelle, c'est plutôt les chances d'obtenir gain de cause qui pourrait faire réfléchir les pilotes. Les quatre premiers jours de grève n'ont rien donné. Et il semble difficile d'imaginer qu'il en soit différemment pour la deuxième grève. En effet, on voit mal Frédéric Gagey, le PDG d'Air France s'engager à sur le dossier des équilibres de production entre Air France et KLM après avoir répété que ce dossier, aussi légitime soit-il, devait se traiter, avec non seulement le nouveau PDG d'Air France-KLM mais aussi avec la direction de KLM et le syndicat des pilotes hollandais. Un argument que ne veut pas entendre le bureau du SNPL Air France. Pour lui, «la direction se cache derrière une soi-disant absence de gouvernance à la holding».

Les autres revendications ont également peu de chance d'être entendues. La direction a déjà refusé la revalorisation salariale demandée par les syndicats (+11,33% sur trois ans pour le SPAF tandis que le SNPL ne l'a pas chiffrée), mais avait proposé de faire passer la majoration des heures de nuit (qui est passée de 50 à 40% le 1er juin), à 45%.

"Collectif anti-jaunes"

Si cet appel à la grève va accentuer les dissensions entre le SNPL et le VNV (le syndicat des pilotes hollandais) elles le sont également entre les pilotes d'Air France. Des pilotes ont créé un « collectif anti jaunes Air France en s'engageant par e-mail auprès des pilotes à donner la listes de tous les non-grévistes lors de la grève de 2014 et à fournir celle de 2016 « une fois que celle-ci sera finalisée ». En échange, le collectif demande aux pilotes grévistes de refuser systématiquement "les jumpseat aux jaunes de ne plus surclasser les jaunes et d'envoyer les déclarations de jaunes à une adresse e-mail en n'utilisant pas son e-mail Air France".

Mon commentaire : La défiance prévaut. Ce sentiment n'est pas nouveau au sein de l'entreprise, mais il grippe plus que jamais son fonctionnement. Les partenaires doutent les uns des autres et même lorsqu'un accord est conclu, ils doutent encore ! La défiance existe entre AF et KLM, entre direction et syndicats, entre syndicats des différentes catégories de personnel et vis-à-vis de l'état actionnaire. Pour cesser de gaspiller de l'énergie, il faut trouver les moyens de rétablir la confiance.

A la suite d'une demande des élus du CCE et des syndicats, cinq réunions mensuelles avec la direction, les syndicats représentatifs et les administrateurs salariés vont être organisées. Leur but est de cerner la situation de l'entreprise en s'en tenant aux faits, puis de s'accorder sur les efforts nécessaires entre les salariés et la direction. Il sera alors possible d'interpeler l'Etat pour qu'il apporte sa contribution aux efforts.

> Grèves à Air France : le ras-le-bol des pilotes de KLM

(source Easybourse .com) 20 juin - Dans une lettre ouverte les pilotes de la compagnie néerlandaise dénoncent les grèves à répétition chez Air France, alors que le groupe "va mal".

Le ton monte entre les pilotes d'Air France et de KLM. Dans une lettre ouverte largement diffusée, VNV, le principal syndicat de pilotes de KLM, dénonce la stratégie des syndicats français qui prévoient une nouvelle grève pour le week-end du 24 au 27 juin, la deuxième en moins de quinze jours.

« La compagnie va mal. Le modeste redressement (des résultats en 2015) est dû au faible prix du pétrole. La compagnie a désespérément besoin des moyens financiers pour investir dans ses futurs produits et sa croissance. Seule la croissance rentable est soutenable », écrit dans cette lettre Steven Verhaven, président du VNV. Or les quatre jours de grève du 11 au 14 juin ont coûté 40 millions d'euros, selon le PDG d'Air France Frédéric Gagey. Au-delà de cet impact direct des répercussions sur l'activité commerciale pour la saison estivale sont redoutées.

Même s'il juge légitimes certaines revendications de ses homologues français concernant notamment la rémunération des heures de nuit, le VNV estime, comme il y a quinze jours, que la grève n'est pas la solution. « Est-ce qu'il n'existait pas une possibilité de résoudre au moins ce problème et de demander un report des discussions sur les autres problèmes lors de négociations multilatérales, sans avoir à subir le stress et les dommages d'une grève?», s'interroge Steven Verhagen. Sur les autres sujets de revendication des pilotes français, comme un meilleur équilibre de production entre les deux compagnies ou le dossier Transavia, le VNV dénonce l'absence de consultation de la part de ses homologues français. «Très honnêtement, la relation entre le SNPL et le VNV est réduite au strict minimum. Il n'y a presque pas de contact, seules quelques informations sont échangées et il n'y a aucune coordination des actions. Pas non plus de rencontres entre présidents [des syndicats], pas de coups de fil, pas de courriels.»

Ce n'est pas la première fois que des employés de KLM expriment leur inquiétude face à la situation chez Air France. Une pétition « contre les grèves d’Air France », lancée en octobre, a recueilli 4000 signatures à ce jour, selon la Croix.

Mon commentaire : Il n'y a pas que chez les pilotes de KLM et leur unique syndicat VNV que l'incompréhension est grande. Elle l'est aussi chez les autres salariés de KLM, d'AF et des filiales. Je reçois un grand nombre de messages d'incompréhension, d'indignation de la part de nombreux salariés, certains allant jusqu'à signer la pétition KLM. Les navigants retraités sont eux aussi très inquiets pour leur système national de retraite (CRPN), en cas d'affaiblissement, voire de disparition d'Air France. Je reproduis quelques uns de vos messages sur cette page de mon site web navigaction.

> Corsair s’envole à l'année en Côte d’Ivoire

(source deplacements pros) 15 juin - Bien décidée à s’implanter durablement sur une liaison concurrentielle, Corsair organise ce jeudi un vol inaugural Paris/Abidjan. La compagnie aérienne régulière (...) développe en Côte d’Ivoire un programme de vols densifié et desservira Abidjan à l’année. Avec le projet avoué de conquérir les voyageurs d’affaires.

Ce jeudi 16 juin marque une date importante pour Corsair qui rouvre la destination Côte d’Ivoire qu’elle desservira à l’année 4 fois par semaine. Les vols seront opérés en A330, pouvant accueillir jusqu’à 26 passagers en classe business et 334 en classe économique. (...) les autorités de Côte d’Ivoire comptent sur ce vol pour faire jouer la concurrence sur les prix des billets, autant pour les voyageurs d’affaires que pour la communauté ivoirienne, Air France ayant lancé depuis le 27 mars deux vols quotidiens sur la destination (...).

Corsair souligne qu'elle est la seule compagnie à desservir Abidjan en vol direct au départ d’Orly, et fait remarquer ses efforts avec un important programme de modernisation en cours et un tout nouveau terminal d’embarquement depuis mai 2016 (...).

L’avion de la compagnie viendra se poser sur l’aéroport Félix-Houphouët-Boigny tous les lundi, jeudi, vendredi et dimanche et désormais à l’année. (...) La compagnie entend “continuer d’offrir le meilleur rapport qualité prix du marché, un positionnement conforme à son ADN” (...).

> EasyJet lance officiellement son Flight Club

(source deplacements pros) 14 juin - Comment créer de l'envie pour un programme de fidélisation quand 74% des clients sont déjà des "repeaters" ? Question d'école posée à EasyJet qui répond avec "Flight Club", qui ne repose pas sur le cumul de points et leur transformation en billet prime mais sur des avantages à la réservation : flexibilité, prix, service client dédié, vente en avant première.

Après avoir mené un test auprès de 15 000 clients pendant 18 mois, EasyJet lance officiellement son programme de fidélité : Flight Club. "Il a été mis au point pour simplifier le voyage de nos voyageurs fréquents et les remercier de leur fidélité", explique Anne-Marie Goldenberg, Marketing Manager France Maroc et Luxembourg d'EasyJet. Le fonctionnement diffère nettement des programmes de fidélisation traditionnels, à commencer par l'adhésion (...) ! EasyJet envoie en effet une invitation à ses voyageurs les plus fréquents, et la compagnie a retenu différents critères pour sélectionner ses membres. Ils doivent avoir effectué au moins 10 vols durant les dernières années avec une moyenne d'un vol chaque année ou 20 vols ou plus au cours des 12 derniers mois ou 10 vols ou plus et dépensé au moins 1500 livres sterling (1891 euros environ) au cours des 12 derniers mois. Elle prévoit de recruter 100 000 clients dont 20 000 en France d'ici la fin de l'année 2016.

Autre spécificité du programme Flight Club, les membres ne cumulent pas de points. "Nous ne voulions pas avoir recours aux Miles car ce système est jugé trop compliqué par de nombreux passagers. En outre, les études montrent que les programmes de fidélisation utilisant les miles augmentent les coûts des compagnies", justifie Anne-Marie Goldenberg. Le transporteur concentre ainsi les avantages offerts aux clients fidèles sur le booking. Les membres peuvent ainsi changer de vol autant qu'ils le souhaitent sans frais et sans limite, changer le nom du passager sans commission jusqu'à 5 fois par an. L'entreprise britannique prend également des engagements sur les prix. Elle assure que le client profitera toujours des prix EasyJet le plus bas. (...)

De plus, si les voyageurs repèrent un tarif plus avantageux chez un autre transporteur dans les 48 heures après la réservation, EasyJet remboursera la différence et offrira 10% de réduction à valoir sur le prochain achat. Les membres bénéficient d'un service client dédié ainsi que de ventes en avant-première et d'offres spéciales.

Attention, ce programme a été pensé entre autres pour les voyageurs d'affaires qui représentent 24% des passagers EasyJet. Mais il vise principalement les professionnels en déplacement des PME ou indépendants qui organisent eux-mêmes leurs voyages (...).

Mon commentaire : easyJet monte en gamme et se rapproche de plus en plus du modèle de compagnie "legacy". Au passage, ses couts s'accroissent, mais ses recettes aussi, ce qui maintient une rentabilité élevée.

> Trafic Aérien : hausse de 1,6% en mai

(source AOF) 20 juin - Dans un contexte peu favorable (deux jours de grève interprofessionnelle les 19 et 25 mai ainsi qu'un effet calendaire lié aux jours fériés plus défavorable qu'en 2015), le trafic aérien poursuit sa croissance en mai (+1,6%), selon le rapport du Ministère de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer.

Cette progression est portée par un trafic national en hausse de 3,7% et un trafic international qui augmente de 1,1%. Sur les cinq premiers mois de l'année, la progression du nombre de voyageurs aériens a été de 3,2%.

Mon commentaire : La progression du trafic de mai est inférieure à celle des premiers mois de l'année. 

Fin de la Revue de Presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 6,397 euros en clôture lundi 20 juin. Le cours subit le contrecoup du conflit des pilotes. L'action, donc le niveau de l'épargne des salariés actionnaires, a baissé de 15% depuis le lancement du préavis des syndicats de pilotes AF.

Les marchés actions ont fortement baissé l'été dernier et au début de l'année 2016. La croissance chinoise faiblit et entraine dans son sillage l'économie de pays fournisseurs de la Chine. Ce phénomène est amplifié par la perspective de remontée des taux d'intérêt aux États-Unis, laquelle devrait attirer des capitaux en dehors du marché des actions. Les craintes liées au risque de "Brexit" (sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne) pèsent sur les marchés des actions (référendum le 23 juin 2016).

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 8,86 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 50$. Stabilisé depuis quelques semaines à un niveau autour de 50$, ce prix correspond, selon certains spécialistes, à un prix d'équilibre favorisant le dynamisme de l'économie mondiale sans priver les pays producteurs des ressources financières qui leur sont nécessaires. Ce prix limité soulage les comptes d'Air France-KLM. Les gains réalisés sur le cout du carburant sont plus importants en 2016 qu'en 2015.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

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A bientôt.

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| Christian Magne

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Suppléant François Robardet

photo François Robardet

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