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Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°553, 27 juin 2016   Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici   

La Revue de Presse du lundi... 

> Les pilotes d'Air France lèvent leur préavis de grève

PARIS (source Reuters) 21 juin - Les syndicats de pilotes d'Air France ont annoncé mardi à Reuters la levée de leur préavis de grève du 24 au 27 juin, quelques heures après leur première rencontre avec le futur président d'Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac.

Le successeur d'Alexandre de Juniac, qui prendra ses fonctions le 4 juillet, a proposé aux pilotes une trêve jusqu'au 1er novembre en échange du gel des nouvelles mesures à l'origine de leur grève du 11 au 14 juin, a déclaré Grégoire Aplincourt, le président du Syndicat des pilotes d'Air France (Spaf).

"Nous avons décidé de parier sur la confiance dans la future direction, mais il ne s'agit pas d'un blanc-seing pour autant", a dit de son côté Véronique Damon, secrétaire générale du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), majoritaire chez Air France.

Dans une lettre aux pilotes que Reuters a consultée, le SNPL, le Spaf et Alter, autre syndicat de pilotes de la compagnie, se félicitent du "retrait de l’agression lancée par l’ancienne garde", faisant référence aux mesures en place depuis le 1er juin qui baissaient de leurs rémunérations.

Les trois organisations disent cependant maintenir l'ensemble des revendications qui les ont conduites à quatre jours de grève au lendemain du coup d'envoi de l'Euro de football en France, notamment la demande d'un rééquilibrage de l'activité entre Air France et KLM.

"Le poids de cette décision n’en rend que plus lourde la responsabilité qui pèse désormais sur les épaules de M. Janaillac. Et plus aigu le risque de notre éventuelle déception", ajoutent les syndicats, laissant planer le spectre d'une nouvelle grève en cas d'insatisfaction.

(...) La grève des pilotes 11 au 14 juin a coûté environ 40 millions d'euros à Air France, dix fois moins que celle de deux semaines de septembre 2014 contre un projet avorté de développement européen de la filiale "low cost" Transavia.

Mon commentaire : A la suite de l'intervention de Jean-Marc Janaillac, qui a conduit à la suspension du prévis des pilotes AF, des salariés m'ont fait part de leur surprise.

Je reproduis quelques uns de vos messages sur cette page de mon site web navigaction.

Ils sont caractéristiques de la lassitude des salariés à l'égard de l'attitude des syndicats de pilotes, jugés isolés des autres salariés et profitant exagérément de leur position de force. Si beaucoup de syndicalistes ont martelé récemment, le manque de confiance envers la direction, ils pourraient s'interroger utilement sur la défiance de nombreux salariés à leur égard.

Travailler sans confiance c'est brûler en vain l'énergie de chacun. Direction, syndicats, salariés, dans chacune des entités du groupe doivent à l'inverse, avec des échanges sains, retrouver la force et l'efficacité.

> Air France-KLM : la nomination du nouveau PDG approuvée par le conseil d'administration

(source AOF) 24 juin - Le conseil d'administration a décidé, lors de sa séance du 22 juin 2016, de coopter Jean-Marc Janaillac en tant qu'administrateur et de le nommer président - directeur général d'Air France-KLM en remplacement de Alexandre de Juniac à compter du 4 juillet 2016. Cette nomination intervient conformément au plan de succession décidé par le conseil d'administration le 1er mai 2016. Jean-Marc Janaillac bénéficiera d'une rémunération identique à celle arrêtée en mars dernier pour Alexandre de Juniac.

Jean-Marc Janaillac est, depuis 2012, PDG de Transdev, groupe international spécialisé dans le domaine des transports et filiale conjointe de Veolia et de la Caisse des dépôts et consignations. Il a été précédemment président du directoire de RATP Dev (2010-2012) et directeur général du développement de la RATP (2004-2010). Il a exercé des fonctions de direction générale au sein du groupe de tourisme Maeva (2000-2002) et d'AOM (1997-2000). Le nouveau PDG a également été administrateur d'Air France de 1989 à 1994. Il est diplômé d'HEC et ancien élève de l'ENA.

> Air France-KLM confirme son ascension en Amérique Latine

(source voyages d'affaires) 27 juin - La desserte de l’Amérique Latine a longtemps été l’apanage en Europe de la compagnie espagnole Iberia ou de TAP Air Portugal. Mais (...) Air France-KLM (...) offre aujourd’hui l’un des réseaux les plus complets vers le sous-continent. Air France-KLM est ainsi devenu leader sur les lignes Europe/Caraïbes et Amérique Latine en proposant la desserte de 27 destinations de la région avec plus de 200 vols hebdomadaires au départ de Paris CDG ou d’Amsterdam Schiphol. Concernant les Caraïbes, le réseau couvre entre autres La Havane, Port-au-Prince et Saint-Domingue en plus de Fort-de-France et Pointe-à-Pitre, tandis que sur le continent latino-américain, le binôme dessert notamment Bogota, Buenos Aires, Caracas, Lima, Santiago du Chili, Sao Paulo, Rio de Janeiro et Mexico, première destination d’Amérique Latine desservie en A380.

San Jose, la capitale du Costa Rica, viendra prochainement s’ajouter à toutes ces destinations. Dès le 2 novembre 2016 et durant toute la saison hiver 2016-17, Air France proposera deux vols hebdomadaires vers le Costa Rica au départ de Paris-CDG. Ces vols seront opérés en Boeing 777-300 d’une capacité de 468 sièges, dont 14 en cabine Business. La compagnie espère attirer autant un trafic tourisme qu’affaires, le Costa Rica étant l’un des pays les plus prospères d’Amérique Centrale.

> Air France, moins de vols vers le Brésil

(source pnc contact) 27 juin - Air France a adapté la fréquence de ses vols vers Rio pour le programme hiver de la saison à venir. A partir du 30 octobre 2016 Air France, compagnie aérienne du groupe Air France – KLM, n’effectuera plus que 7 vols par semaine vers Rio de Janeiro contre 10 vols durant la saison hiver 2015 – 2016.

Après avoir annoncé la fin des vols vers la capitale du Brésil, Brasilia, Air France réduit sa présence sur Rio de Janeiro. La fermeture de Brasilia a pour cause principale ; “la baisse de la demande sur cette route, causée par le ralentissement économique au Brésil, entraînant une pression croissante sur la recette unitaire depuis la fin 2014 ” Le Brésil accueille les Jeux Olympiques dans quelques semaines maintenant mais, à la fin de ces derniers, il y a fort à parier que la demande vers ce pays va encore diminuer au vu de l’état économique déplorable et de la crise qui s’y installe.

Mon commentaire : Plusieurs zones de l'Amérique latine souffrent d'économie atone, voire de récession, à l'image du Venezuela et du Brésil. 

> Eurowings Europe inaugure sa première base hors Allemagne

(source air journal) 25 juin - Eurowings Europe, la nouvelle filiale de Lufthansa, a lancé son premier vol depuis Vienne, sa base autrichienne, vers Alicante en Espagne le 23 juin dernier.

Eurowings Europe a reçu son certificat de transporteur aérien (AOC) en Autriche récemment, ce qui a pu officialiser le premier vol de la nouvelle entité Eurowings Europe. Auparavant, tous les appareils d’Eurowings à Vienne étaient exploités par sa compagnie-soeur allemande Eurowings Allemagne. Son premier Airbus A320 est basé à Vienne mais deux Airbus A320 supplémentaires seront basés à Vienne fin juillet et fin octobre.

D’ici la fin de ce mois de juin, la filiale low cost de Lufthansa desservira Bastia, Rome-Fiumicino, Hanovre, Palma de Majorque, Valence et Londres Stansted. D’ici fin octobre, le nombre de destinations passera ensuite à 15, avec notamment Pise, Fuerteventura, Jerez de la Frontera en Andalousie… Eurowings Europe prévoit de prévoit de transporter environ un million de passagers lors de sa première année complète d’exploitation. D’autres bases en Europe sont en cours d’évaluation, sans plus de détails.

« Eurowings Europe constitue actuellement l’une des plus grosses créations d’entreprise en Autriche et a permis de créer de nombreux emplois. La compagnie aérienne a embauché 150 personnes à Vienne », a commenté Robert Jahn, directeur général d’Eurowings Europe. « Nous bénéficions du fort soutient de nos partenaires sur place et de notre compagnie-soeur Austrian Airlines. C’est un lancement très positif », a continué Dieter Watzak-Helmer, co-directeur général.

Eurowings embauchera 600 membres d’équipage d’ici fin 2017 alors que sa flotte grossira progressivement jusqu’à 19 A320. Eurowings, low cost pan-européenne a été créée avec l’objectif de contrer les low cost telles que Ryanair, easyJet, Vueling… qui lui prennent régulièrement des parts de marché.

Mon commentaire : En Europe les compagnies low cost se multiplient (aux USA, pays de leur lancement, elles sont moins nombreuses). Les compagnies historiques sont dans une impossibilité de réduire suffisamment leurs couts pour les concurrencer. En conséquence, elles acquièrent des low cost (IAG avec Vueling) ou en développent en interne (AF-KLM avec Transavia, Lufthansa avec Germanwings/Eurowings). Il est probable qu'une consolidation découlera de cette profusion de compagnies à bas coûts.

> Brexit : les compagnies britanniques veulent retisser le lien avec l'Union Européenne

(source air et cosmos) 24 juin - (...) Les compagnies britanniques ont bon espoir qu'elles pourront continuer à exploiter des lignes au sein du marché unique du transport aérien. Easyjet, qui s'est développé depuis vingt ans grâce aux possibilités offertes d'ouvrir des lignes dans n'importe quel pays de l'Union européenne, a réagi très vite. "Nous sommes confiants sur le fait que ce vote n'aura pas d'impact conséquent ni sur notre stratégie ni sur notre capacité à générer une croissance en termes de résultats et de bénéfices pour nos actionnaires (...) la priorité sera d’accélérer le dialogue entre le Royaume-Uni, les Etats Membres de l’Union Européenne et leurs régulateurs afin de garantir que le Royaume-Uni continuera à faire partie du marché unique du transport aérien européen." Rappelons d'ailleurs que ce marché unique du transport aérien européen est déjà accessible à des compagnies qui sont issues de pays non membres, comme la Norvège, l'Islande ou la Suisse. Ces trois pays sont en revanche membres de l'AELE (Association Européenne de Libre Echange), créée en 1960 à l'initiative du Royaume-Uni et qui au fur et à mesure des adhésions à l'Union Européenne de ses anciens membres a vu son importance se réduire. A rappeler aussi que l'AELE forme depuis 1992 avec l'Union Européenne, l'union économique qui se nomme l'Espace Economique Européen (EEE). Dans les faits, le Royaume Uni va néanmoins devoir indiquer ce qu'il veut clairement. L'accès au marché unique du transport aérien implique notamment qu'un Etat accepte une partie de la législation communautaire (libertés de circulation des personnes, des services, des capitaux, des marchandises) et contribue financièrement au marché commun européen (sans avoir les contraintes d'un Etat adhérent à l'UE).

L'accès au marché unique du transport aérien de pays comme la Norvège permet ainsi à des compagnies comme la low cost Norwegian de proposer à partir du 29 juillet des vols au départ de Paris CDG vers Fort Lauderdale, New York et Los Angeles. La nouveauté avec le cas inédit du Brexit c'est qu'il va falloir que des ex-compagnies de l'Union Europénne renouent les liens rompus.

Du côté de la compagnie Flybe, qui opère un grand nombre de lignes entre la province française et la Grande Bretagne, on joue l'apaisement. "Quelle que soit la forme des nouveaux arrangements du pays suite à la sortie de l'Union Européenne, le Royaume-Uni restera géographiquement une part de l'Europe avec des liens permanents culturels, sociaux et économiques avec le Continent. La mission à long terme de Flybe n'est donc pas affectée par les résultats du référendum. Ce que nous faisons, en connectant des communautés régionales non desservies par les autres compagnies aériennes ou des moyens de transport alternatifs, continue de répondre à un besoin social et économique qui est indépendant des arrangements politiques. Nos passagers régionaux pourront continuer à compter sur Flybe pour accéder à un monde plus grand", a déclaré le PDG de Flybe, Saad Hammad.

Reste le cas particulier de Ryanair, compagnie irlandaise (donc européenne) qui opère une grande part de son activité en Grande-Bretagne et celui de la holding IAG (International Airlines Group) qui chapeaute d'un côté Iberia et de l'autre British Airways. Dans les deux cas, des accords bilatéraux vont devoir être renégociés. Et pour British Airways, va aussi se poser la renégociation d'un accord Royaume-Uni/USA pour l'exploitation des lignes transatlantiques, en parallèle de l'accord UE/USA. La sortie effective du Royaume Uni devrait s'étaler sur deux ans. Cela ne sera pas de trop.

Mon commentaire : Concernant ce Brexit, Air France a fait le communiqué suivant : "Le Brexit n'aura pas d'impact opérationnel à court terme : le groupe n'a pas d'exposition financière directe au Royaume-Uni, en dehors de ses ventes sur le marché britannique libellées en livre". "A moyen terme, l'impact dans le secteur aérien dépendra des conditions de sortie" négociées entre la Grande-Bretagne et l'Europe.

> La maison mère de British Airways abaisse déjà ses perspectives

(source AFP) 24 juin - Le groupe britannico-espagnol International Airlines Group (IAG), qui détient notamment la compagnie aérienne britannique British Airways, a abaissé vendredi ses perspectives financières suite à la victoire du Brexit lors du référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE.

"Suite au résultat du référendum, et vu la volatilité actuelle du marché, IAG table toujours sur une hausse significative de son bénéfice opérationnel cette année, mais ne prévoit plus qu'il augmente autant qu'en 2015" a annoncé le groupe (...).

L'an dernier, le groupe avait amélioré son bénéfice opérationnel d'environ un milliard d'euros, à 2,335 milliards, sur fond de forte augmentation de son trafic. Dans la foulée, il avait dit s'attendre à "une hausse similaire" en 2016. Son bénéfice net avait quant à lui grimpé de 52% l'an dernier, à 1,5 milliard d'euros.

Si l'entreprise pense "que le vote en faveur d'une sortie de l'UE n'aura pas d'impact concret à long terme sur ses activités", elle souligne que ses conditions d'activité se sont détériorées en juin, dans la période précédant le référendum.

Outre British Airways, l'ex-compagnie nationale britannique, IAG détient les marques espagnoles Iberia et Vueling ainsi que la marque irlandaise Aer Lingus (...).

> EasyJet : turbulences à prévoir après le Brexit

(source AOF) 27 juin - EasyJet chute de 16,9% à 1091 pence après un profit warning sur son second semestre 2016 (exercice clos fin septembre). Conséquence directe du Brexit, la compagnie aérienne britannique s'attend à une baisse d'au moins 5% de son revenu par siège (à taux de change constant), compte tenu des incertitudes économiques qui pèsent sur cette sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne.

De plus, EasyJet a dû annuler plus de 1000 vols en mai et juin, à cause des grèves aériennes en France et des conditions météorologiques. A cela s'est ajouté le drame du vol Egyptair qui a ralenti le trafic passagers.

En termes financiers, "cela signifie que le chiffre d'affaire par siège à devise constante au troisième trimestre va reculer d'environ 8,6% contre un repli de 7% prévu initialement", a souligné la compagnie aérienne (...).

Dans le secteur aérien, à court terme, l'affaiblissement de la livre sterling risque de peser sur les prix des billets d'avions. De plus, le pouvoir d'achat des britanniques sera mis à mal alors que le Royaume-Uni est un des plus gros exportateurs de touristes d'Europe. Autre inquiétude, la "circulation" des britanniques pourrait être compromise au sein de l'Union Européenne maintenant que le Royaume-Uni a décidé de la quitter… Selon HSBC, une sortie de la Grande-Bretagne du marché unique du transport aérien pourrait affecter 30% des activités d'EasyJet.

> Brexit : Ryanair fait une bourde et se rattrape en se moquant de Cameron

(source bfmtv) 24 juin - La compagnie irlandaise à bas coût qui avait fait ouvertement campagne en faveur du maintien a fêté trop vite la victoire avant de lancer une campagne qui tourne le Premier ministre britannique en ridicule.

(...) La compagnie irlandaise a bas coût qui a fait ouvertement campagne en faveur du maintien a envoyé son mail promotionnel un peu rapidement. (...) avant même la promulgation des résultats officiels, Ryanair a envoyé ce mail à ses clients. "Célébrons le maintien dans l'Europe avec 1 million de places à 9,99 livres", suggérait la compagnie.

(...) Ryanair est allé un peu vite en besogne. Découvrant son erreur, la compagnie a néanmoins rectifié le tir après que le premier ministre David Cameron eut annoncé sa prochaine démission. La compagnie irlandaise a alors ajusté son message.

Ce n'est plus pour fêter le maintien que Ryanair propose un million de places à moins de 10 livres mais pour permettre aux Britanniques de quitter leur pays. A commencer par David Cameron...

> Brexit, quel avenir pour les low-cost britanniques et le transport aérien européen ?

(source la tribune) 24 juin - La sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne a fait plonger les cours de bourse des compagnies britanniques comme Easyjet ou du groupe IAG : -17% pour la compagnie low-cost en milieu de journée, -12% pour l'irlandaise Ryanair, qui n'est concernée que pour son activité en Angleterre, -19% pour IAG, la maison-mère de British Airways, Iberia, Aer Lingus et Vueling, qui a même annoncé ce vendredi un avertissement sur résultat en disant que les incertitudes sur le Brexit ces dernière semaines avaient pesé sur les réservations estivales (comme si le Royaume-Uni allait sortir demain de l'UE...).

 Hausse de trafic de 1 à 1,5% par an d'ici à 2020

L'association internationale du transport aérien (IATA) estime que le trafic de et vers le Royaume-Uni pourrait être d'ici à 2020 entre 3 et 5% inférieur à ce qu'il aurait été sans le Brexit. Ceci en raison du ralentissement attendu de l'activité économique et de la chute de la Livre sterling.

"Autrement dit, le trafic n'augmenterait que de 1 à 1,5% par pan d'ici à 2020", explique l'IATA . Si la chute de la Livre va rendre les voyages des Britanniques plus élevée, elle devrait permettre aussi d'augmenter le trafic « incoming », qui ne compte aujourd'hui que pour un tiers du trafic de et vers le Royaume-Uni. Selon l'Iata, l'impact sur le Brexit est moins certain sur l'activité cargo à court terme mais il pourrait diminuer sur le long terme en raison de la baisse de 10 à 20% des échanges avec le Royaume-Uni estimée par l'OCDE.

Manque de visibilité

Le manque de visibilité inquiète les investisseurs. Si, pour des entreprises d'autres secteurs, la conversion des devises (euro-livre, livre-dollar et euro-dollar) constitue le principal enjeu du Brexit, le sujet est beaucoup plus large pour le transport aérien car il peut, sur le papier en tout cas, impacter l'avenir des compagnies britanniques mais aussi remettre en cause les équilibres du secteur du transport aérien européen mais aussi ceux du marché transatlantique.

En effet, en quittant l'Union européenne, le Royaume-Uni quitte a priori le marché unique du transport aérien européen et les compagnies britanniques comme Easyjet ou British Airways perdraient la possibilité de s'implanter et de voler librement où elles le souhaitent dans les pays de l'Union européenne. (pour Ryanair, compagnie irlandaise, l'impact concernerait toute son activité au départ du Royaume-Uni, notamment de sa base principale de Londres-Stansted).

Ce point est crucial pour Easyjet qui doit son succès au marché commun du transport européen mis en place il y a une vingtaine d'années. Seule véritable compagnie paneuropénne (avec Ryanair), elle peut voler où elle le souhaite dans l'UE. Sortir de ce schéma serait catastrophique pour la compagnie anglaise.

Easyjet cherche à rassurer

Ce vendredi, Easyjet s'est empressée de demander au gouvernement britannique et à la Commission européenne de faire "du maintien du Royaume-Uni dans le marché européen du transport aérien une priorité".

"Nous sommes confiants sur le fait que ce vote n'aura pas d'impact conséquent ni sur notre stratégie ni sur notre capacité à générer une croissance en termes de résultats et de bénéfices pour nos actionnaires. Easyjet s'était préparée à cette éventualité jusqu'au vote référendaire et a travaillé sur un certain nombre d'options qui lui permettront de continuer à voler dans tous ses marchés. La priorité sera d'accélérer le dialogue entre le Royaume-Uni, les Etats membres de l'Union Européenne et leurs régulateurs afin de garantir que le Royaume-Uni continuera à faire partie du marché unique du transport aérien européen. Ceci permettrait aux compagnies européennes de voler librement au sein du Royaume-Uni ainsi qu'entre l'Europe et le Royaume-Uni et aux compagnies aériennes du Royaume-Uni de voler librement en Europe, comme aujourd'hui", a déclaré Easyjet dans un communiqué.

Les exemples suisse et norvégien

Ne pas être dans l'Union européenne ne constitue pas néanmoins un obstacle. Le cas de la Norvège ou de la Suisse en témoignent. Les compagnies norvégiennes par exemple ont un accès total au marché unique du transport aérien européen.

La signature d'un accord entre la Suisse et l'Union européenne permet aux compagnies suisses d'être assimilées comme des transporteurs européens et donc de pouvoir bénéficier des mêmes facilités. A une condition. Les compagnies suisses doivent appliquer les règles européennes.

Peu d'experts imaginent un refus à un tel régime de la part des grands pays de l'UE, même si cela permettrait d'affaiblir la concurrence sur leurs compagnies nationales des puissantes compagnies low-cost britanniques.

Le cas de l'accord de ciel ouvert Europe-Etats-Unis

L'autre grand sujet du Brexit dans le transport aérien concerne l'accord de ciel ouvert entre les Etats-Unis et l'Europe mis en place en 2008. Là aussi, le Brexit entraînerait une sortie du Royaume-Uni de cet accord. Mais là aussi, il y a des exemples de pays non membres de l'UE qui en bénéficient par extension. C'est le cas de l'Islande et de la Norvège. C'est pour cette raison que Norwegian pourra ouvrir fin juillet des vols entre Paris et les Etats-Unis. Le Royaume-Uni pourra, s'il le souhaite, demander une telle extension à Bruxelles et Washington.

Elle pourra également demander la signature d'un accord bilatéral avec les Etats-Unis comportant les mêmes modalités que l'accord UE-US actuel. Un retour à l'accord qui prévalait avant l'accord de ciel ouvert (l'accord de Bermudes II) ne serait pas sans poser de problèmes dans la mesure où il réservait la desserte de l'aéroport londonien d'Heathrow pour les vols vers les Etats-Unis à deux compagnies américaines (United et American) et deux compagnies britanniques (British Airways et Virgin Atlantic). Or, aujourd'hui, Delta est non seulement très présente à Heathrow mais dispose d'une co-entreprise sur l'axe transatlantique avec Virgin Atlantic dont elle détient 49%.

Mon commentaire : Le Brexit n'a pas des conséquences immédiates dans le domaine du transport aérien. A la suite d'accords, plusieurs pays hors de l'Union européenne, bénéficient d'une situation quasi équivalente à l'appartenance à celle-ci (ex : Norvège, Suisse, Turquie etc.). Nul doute que la Grande-Bretagne souhaitera parvenir à des accords semblables la concernant. Reste à savoir si l'Union Européenne y accèdera et quelles conditions elle pourrait poser.

Fin de la Revue de Presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 5,517 euros en clôture lundi 27 juin. L'annonce du Brexit a généré une chute des marchés et tout particulièrement des actions des compagnies aériennes :

Baisse en 2 jours : AF-KLM -16%, IAG -40%, LH -17%, Ryanair -18%, easyJet -33%.

Les marchés actions ont fortement baissé l'été dernier et au début de l'année 2016. La croissance chinoise faiblit et entraine dans son sillage l'économie de pays fournisseurs de la Chine. Ce phénomène est amplifié par la perspective de remontée des taux d'intérêt aux États-Unis, laquelle devrait attirer des capitaux en dehors du marché des actions.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM descend à 8,34 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 47$. Stabilisé depuis quelques semaines à un niveau autour de 50$, ce prix correspond, selon certains spécialistes, à un prix d'équilibre favorisant le dynamisme de l'économie mondiale sans priver les pays producteurs des ressources financières qui leur sont nécessaires. Ce prix limité soulage les comptes d'Air France-KLM. Les gains réalisés sur le cout du carburant sont plus importants en 2016 qu'en 2015.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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| Christian Magne

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Suppléant François Robardet

photo François Robardet

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