Lettre de l'Administrateur Air France-KLM
Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC |
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N°559, 8 aout 2016 Si vous ne voyez pas correctement cette page, cliquez ici La Revue de Presse du lundi... > Gros trou d’air pour le trafic d’Air France en juillet (source les echos) 8 aout- Air France a transporté 213.000 passagers de moins qu’en juillet 2015. Un recul dû à la grève des personnels de cabine mais aussi à la baisse de certains flux touristiques vers la France. Si l'été 2015 avait permis à Air France-KLM de remonter la pente, ce ne sera manifestement pas le cas de l'été 2016. Pour la première fois depuis 2009, le trafic passagers d'Air France-KLM a en effet baissé de 0,6% en juillet, hors activité low cost, avec 7,539 millions de clients transportés sur les vols des différentes entités du groupe, soit 45.000 de moins qu'en juillet 2015. Et ce, malgré la progression du trafic de KLM (+6,1 %), qui a transporté 167.000 passagers de plus qu'en juillet 2015. Cela n'a pas suffit à compenser le recul sans précédent, à cette période de l'année, d'Air France et de sa filiale HOP, dont le trafic cumulé a reculé de 4,4% sur un an, avec 4,683 millions de passagers transportés le mois dernier, soit quelques 213.000 de moins qu'en juillet 2015. Cette baisse de l'activité réseau traditionnel est néanmoins compensée par la très forte croissance du trafic low cost des deux Transavia, qui ont gagné quelques 300.000 passagers supplémentaires sur un an, à 1,6 million de pax (+23,1%). L'impact de la grève et des attentats Dans son communiqué, le groupe explique cette contre-performance par l'impact de la semaine de grève des hôtesses et stewards d'Air France , du 27 juillet au 2 août, qui a entraîné l'annulation de 1.400 vols et coûté « 90 millions d'euros environ ». Cependant, cette baisse du trafic peut également s'expliquer par l'impact des attentats et la baisse générale des flux touristiques internationaux vers la France, qui a notamment conduit Air France à réduire son offre sur l'Asie. La désaffection d'une partie de la clientèle touristique asiatique, notamment japonaise, pour la France, se traduit ainsi par un recul de 7,9% sur un an du trafic d'Air France-KLM sur l'Asie. Recette en baisse et concurrence en hausse A ce contexte s'ajoute le renforcement de la concurrence, qui se traduit, selon le communiqué du groupe, par un « déséquilibre croissant entre l'offre et la demande » et une poursuite de la baisse de la recette unitaire hors change, « de l'ordre de 5% comparée à juillet 2015 », en parallèle de la baisse du prix du carburant. Une compétition dont on commence déjà à distinguer les gagnants. Le groupe IAG (British Airways, Iberia) affiche ainsi un trafic en hausse de 6,9% en juillet, et creuse l'écart avec Air France-KLM, avec 10,645 millions de passagers transportés, contre 9,2 millions de pax au total, pour l'ensemble du groupe Air France-KLM. Ryanair a également réalisé un mois record en juillet, avec un trafic en hausse de 12%, à 11,3 millions de passagers. > Air France : les négociations reprendront le 24 août (source la tribune/AFP) 3 aout - Ces discussions viseront à "répondre à l'attente de stabilité à long terme de certaines règles" et à "dépasser" les blocages rencontrés dans les négociations menées depuis la mi-avril. La lettre envoyée par la direction d'Air France aux trois syndicats représentatifs des PNC, mardi, a fait son effet. Le SNPNC-FO, l'Unsa-PNC et l'Unac reprendront ainsi les négociations sur le futur accord d'entreprise le 24 août, a-t-on appris mercredi de sources syndicales. Il s'agira d'une double négociation, portant à la fois sur "un accord collectif à durée indéterminée" concernant les carrières et certaines règles de rémunération, ainsi que sur "les autres règles" qui continueraient à relever d'un accord à durée déterminée. Pour le SNPNC-FO et l'Unsa-PNC, réunis en intersyndicale et qui avaient appelé à la grève, ainsi que pour l'Unac, qui s'était désolidarisé de cet appel, le courrier que leur a adressé mardi la direction pour tenter de déminer le conflit "n'a rien de très nouveau". Il "permet cependant d'espérer des avancées", selon plusieurs de leurs délégués interrogés par l'AFP. "Une grève qui aurait pu être évitée" "Cela suscite un peu d'espoir mais le principal point de désaccord demeure (la durée du futur accord d'entreprise, ndlr)", a estimé Christelle Auster, secrétaire générale du SNPNC-FO. "Rien ne laisse penser que nous allons obtenir satisfaction mais il est permis de penser qu'on va pouvoir discuter et avancer", a-t-elle ajouté, se disant cependant "amère" en raison d'une "grève qui aura été coûteuse et aurait pu être évitée". "On demandait un accord à coût constant. Il aurait suffi de rallonger de onze mois à l'accord qui était proposé pour sortir du conflit; Air France a préféré y aller et gaspiller 90 millions d'euros. " Christelle Auster s'est étonnée de la "décision unilatérale de la direction de prolonger de quatre mois l'accord d'entreprise en vigueur". Elle a par ailleurs déploré "le manque de volonté politique d'arrêter de se servir des PNC (personnels navigants commerciaux) comme variable d'ajustement". Prolongation de l'accord en vigueur Pour Jean-Marc Quattrochi de l'Unac, "la direction repousse la butée en février au lieu d'octobre et précise les points de négociations à venir", mais "toutes ces annonces sont précisément celles de l'entrée en négociation en avril dernier". "On est dans l'irrationnel car il y a toujours eu de la place pour la négociation. La direction a réaffirmé ce qu'elle était prête à faire dès le départ. C'est notre devoir d'aller jusqu'au bout, ça ne veut pas dire qu'on ne fera pas grève mais on jugera à la fin seulement." A l'issue d'une semaine de grève des personnels navigants et commerciaux, qui aura coûté environ 90 millions d'euros à la compagnie, la direction d'Air France a annoncé la prolongation de l'accord d'entreprise en vigueur, qui arrive normalement à terme fin octobre, jusqu'en février 2017. > Transport aérien : les coûts d’une grève (source la tribune) 3 aout - Les coûts directs et indirects d'une grève dans le transport aérien vont bien au-delà de la période du conflit. Une analyse d'Emmanuel Combe, professeur à l'université de Paris 1, professeur affilié à ESCP Europe. Après celle des Personnels Navigants Techniques (PNT) en juin 2016, Air France vient de faire face à une seconde grève, initiée par les Personnels Navigants Commerciaux (PNC). Sans porter de jugement sur le bien-fondé de ce mouvement social, il n'est pas inintéressant de lister les différents coûts qu'un tel évènement peut faire peser sur une compagnie aérienne comme Air France. Selon une approche optimiste, une grève s'apparente à un simple choc transitoire sur les finances de l'entreprise : il s'agit alors d'un "bruit blanc", qui disparaît une fois que l'activité a retrouvé son niveau normal. On peut d'ailleurs faire un parallèle avec l'impact d'un accident aérien, qui est aussi un évènement non anticipable et temporaire : les études économétriques sur données boursières montrent que, suite à un crash, le cours de la compagnie concernée décroche fortement mais l'effet négatif s'efface assez rapidement, comme l'a illustré encore récemment le drame de Germanwings. Impact conjoncturel Dans le cas d'une grève, l'effet financier conjoncturel se décompose en plusieurs éléments. Certains clients vont choisir de se reporter sur un autre vol : l'effet n'est pas neutre dans la mesure où ces reports viennent prendre des places de dernière minute, qui auraient pu être vendues plus chères. D'autres clients choisissent d'annuler leur voyage : ils doivent être remboursés ; ceux qui ne peuvent être transférés sur d'autres vols perçoivent, outre le remboursement de leur billet, une compensation : en Europe, elle peut atteindre, selon le règlement 261/2004 jusqu'à 600 euros pour un vol long courrier. N'oublions pas aussi que si le client doit attendre un autre vol, la compagnie a l'obligation de prendre en charge ses frais de repas et d'hôtel. On peut également imaginer que la compagnie recourt à de l'affrètement pour que le client puisse effectuer son voyage. Bref, même si l'impact financier est transitoire, l'addition peut vite être salée ! Elle se chiffrerait pour Air France, selon les estimations de la direction, à près de 90 millions d'euros pour la grève du mois de juillet. Effets durables sur l'activité et la rentabilité Mais ce n'est pas tout : une grève peut avoir un effet plus durable sur l'activité et la rentabilité de la compagnie. En interne, une grève affecte la productivité à venir de l'entreprise : durant les grèves, l'ensemble des équipes (escales, programme, commercial, etc) est mobilisé sur la résolution des problèmes du moment, au détriment de la préparation de l'avenir. Dit en termes économiques, la grève présente en interne un coût d'opportunité. Par exemple, pour les équipes de "revenu management", activité stratégique pour une compagnie aérienne, une grève à l'été 2016 désoptimise le processus de prévision pour la saison 2017, puisque l'historique (prix, taux de remplissage, etc) de 2016 est faussé par l'effet du mouvement social. Du côté des clients, un effet de halo négatif peut apparaître, s'ils considèrent que la grève n'est pas un évènement rarissime mais une composante intrinsèque et structurelle de la vie de la compagnie. Craignant d'être "cloués au sol" demain par un mouvement social, ils vont alors réserver ailleurs, à I'image de ce qui a pu se passer pour la SNCM dans le transport maritime. Il en résultera une perte durable de chiffre d'affaires, soit par baisse de la demande, soit parce que la compagnie est obligée demain de baisser ses prix pour compenser ce risque. L'impact sur la réputation peut être particulièrement fort en période estivale, où la clientèle étrangère, en visite ou de passage en France, "teste" la compagnie du pays, notamment sur le long courrier, activité stratégique pour l'image de marque. Plus inquiétant encore : dans un univers ultra-concurrentiel comme l'aérien, des clients pourtant fidèles à la compagnie vont avoir la tentation - ou l'obligation, faute de vol - de tester les concurrents, aériens ou non, pour s'apercevoir que ce n'est finalement pas si mal et .... ne plus revenir demain. Ce risque est particulièrement grand pour Air France qui affronte une redoutable concurrence - low cost, intermodale, des compagnies du Golfe ou asiatiques - sur tous ses segments de marché : la grève d'Air France est sans doute la meilleur alliée de concurrents comme Lufthansa, Emirates, easyJet ou la SNCF. S'il est très difficile de chiffrer le coût indirect d'une grève sur la valeur d'une marque, on peut toutefois se tourner vers les marchés financiers et constater que la valeur boursière d'Air France reste faible, comparativement à celle de ses homologues européens de taille comparable : Air France KLM "vaut" environ 1,5 milliards d'euros, contre 4,8 pour Lufthansa et 8,2 pour IAG. Au-delà des différences de rentabilité entre les trois compagnies, on ne peut exclure que cette forte décote s'explique par un effet de réputation négatif. > Air France et SNCM, le même aveuglement ? (source la voix du nord) 3 aout - Il était une fois une compagnie maritime qui se pensait insubmersible entre le continent et la Corse. À intervalle régulier, et de préférence lors des pics de trafic, ses marins laissaient les clients à quai au nom de la défense de leurs acquis. Lorsqu’en 1996 un premier acteur privé, Corsica Ferries, a ouvert une ligne au départ de Nice, les salariés de la SNCM n’ont pas vu le danger, sûrs de leur quasi-monopole. Vingt ans plus tard, le concurrent et ses ferries jaunes ont raflé 77 % du trafic, la SNCM n’existe plus et sa remplaçante, Corsica Linéa, a débarqué quelque 600 salariés sur les 1 400 de la compagnie coulée, en espérant reprendre à terme un tiers du trafic… Air France, SNCM, même aveuglement ? La question se pose. Sur la mer comme dans les airs, les clients vont aujourd’hui vers les prix les plus bas, quitte à perdre en qualité de service et en confort. Cette qualité de service qu’Air France brandit comme argument face aux compagnies à bas coûts. Qu’en pensent les quelque deux cent mille passagers que la compagnie a laissés en plan pendant cette période de grands départs en vacances ? (...) Pendant que les hôtesses et les stewards d’Air France, après les pilotes en juin, se mettaient en grève, un événement est passé un peu inaperçu : le décollage depuis Orly des premiers vols à bas coût d’une compagnie norvégienne qui affiche un premier prix d’aller simple vers New York à 179 euros avec le wifi gratuit en prime. Ses avions affichent complet. Déjà attaquée par les compagnies du Golfe en pleine croissance, Air France KLM voit débouler un nouveau concurrent sur les vols long-courriers, son dernier carré de ciel encore rentable. Pour combien de temps encore ? Mon commentaire : Non, deux cent mille passagers n'ont pas été "laissés en plan" du fait de la dernière grève. Des milliers de salariés du groupe se sont "mis en quatre" pour trouver la meilleure solution pour chacun de ses clients. Mais il est clair que notre compagnie ne peut plus se permettre des conflits à répétition. Certains seront tentés de conclure : il suffirait que la direction satisfasse les revendications de chacun des métiers et il n'y aurait pas de conflit. D'autres rétorqueront que si toutes les revendications étaient satisfaites, la compagnie disparaitrait en très peu de temps. Pour ceux qui en doutent, un exemple existe : Dans les années 90, les salariés de la compagnie United, suite à une montée importante au capital de leur compagnie, obtinrent des droits de vote majoritaires. Bref, ils étaient devenus "les patrons" de leur compagnie. En quelques trimestres, après satisfaction d'un maximum des revendications du personnel, United s'est trouvé en faillite. Elle n'obtint son salut que par le chapitre 11 des lois US, et après que ses salariés furent privés de nombreux avantages. Dans un monde concurrentiel, l'activité syndicale ne peut déboucher que sur un compromis entre les aspirations des salariés et les impératifs économiques. > Vols Quimper-Paris : Michel-Edouard Leclerc gronde Hop ! (source ouest france) 2 aout - Des passagers de la ligne Quimper-Paris se plaignent de retards et d’annulations. Michel-Edouard Leclerc demande à la compagnie aérienne Hop ! de réagir. Michel-Edouard Leclerc prend la défense des clients de la liaison Quimper-Paris (Orly) assurée par la compagnie aérienne Hop !, filiale à 100 % d’Air France. " En tant que chef d’entreprise, je suis comme vous redevable de la qualité des services attendus par les clients. Mais nous sommes aussi des clients ", écrit-il le 27 juillet à Lionel Guérin, président du conseil d’administration et directeur général délégué Hop ! Air France et Philippe Micouleau, Président de Hop !. « Pas traités avec les mêmes égards » « Les passagers de Hop ! sur Quimper se voient pénalisés par des retards comme jamais et un taux d’annulations inimaginable (...). Nous sommes nombreux, chefs d’entreprise, à vouloir investir dans notre région et y accueillir nos cadres nationaux plutôt que de devoir concentrer nos réunions à Paris. Avec de tels aléas, cela devient impossible ». « Je ne sais pas si cette situation illustre la préparation d’un retrait de Hop ! sur Quimper mais tout laisse à penser que les voyageurs du Quimper - Paris ne sont pas traités avec les mêmes égards que ceux d’un Paris-Bordeaux ou ceux d’un Paris - Marseille. […] Il me semble urgent que votre société réagisse rapidement. » Mon commentaire : La desserte de villes secondaires par une compagnie régionale n'a d'avenir que si la régularité est au rendez-vous. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de disposer d'une flotte moderne, sans problème de maintenance et d'avoir des équipes de maintenance et du personnel navigant en adéquation avec les besoins. > Air France-KLM : 8 000 bagages perdus à Amsterdam (source actu orange) 4 aout - (...) KLM, a égaré près de 8 000 bagages de passagers à Amsterdam depuis ce week-end. KLM évoque "un problème technique", et plus particulièrement une panne du système de tri de l'aéroport Schipol d'Amsterdam. La compagnie s'est empressée d'envoyer un message à ses clients pour s'excuser du désagrément, en pleine période de vacances. "Plus de 8 000 bagages n'ont pas trouvé leur destination prévue en raison d'un problème technique. Notre personnel n'est malheureusement pas en mesure de trouver leur trace puisqu'il s'agit d'une opération effectuée localement", une justification qui ne risque pas d'apaiser les voyageurs qui ont déversé leur colère sur les réseaux sociaux. Au total, 200 000 kilos d'effets personnels ont été perdus. Ils se trouveraient tous néanmoins bien à l'aéroport d'Amsterdam. Le porte-parole d'Air France-KLM, Manel Vrijenhoek a tenu à rassurer les clients privés de leurs bagages en leur assurant que leurs valises et sacs leur seraient restitués sous deux jours. La perte de 8 000 bagages par la compagnie n'a pas fait réagir que les clients du groupe. Jean-Marc Morandini en a profité pour attaquer Air France sur son compte Twitter. "Non seulement vous perdez les bagages, vous faites grève et vous donnez des leçons ! Vous êtes super. Vraiment belle image", a tweeté l'animateur. Piqué au vif, le service presse de la compagnie n'a pas tardé à lui répondre : "Arrêtez de raconter n'importe quoi. Non, les bagages ne sont pas perdus, mais retardés et en cours d'acheminement aux clients"... Mon commentaire : La gestion des bagages est un défi logistique, en particulier dans le cas d'un hub avec le transfert des bagages en correspondance. L'automatisation allège les couts de main d'œuvre et réduit les opérations manuelles pénibles. Mais lorsque le système défaille, une galère commence. Des milliers de bagages ont vite fait de s'accumuler. Nos compagnies sont dépendantes de la qualité des installations des fournisseurs, aéroports et sous-traitants. Les contrats avec ces prestataires doivent permettre d'obtenir des compensations couvrant ces aléas. > KLM : la grève du personnel n'a pas eu lieu sur interdiction de justice (source AFP) 4 aout - La grève d'une partie du personnel au sol de la compagnie aérienne néerlandaise KLM prévue hier mercredi à l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol a été interdite par la justice, a indiqué la compagnie (...). "Nous sommes ravis que nos passagers et nos travailleurs ne soient pas lésés par l'action de la FNV", a réagi la compagnie (...). Un syndicat avait annoncé mardi son intention de mener une action entre 19h30 à 21 heures heure locale. Durant cette heure et demie, aucun bagage ne devait être chargé ou déchargé et aucun avion poussé sur la piste de décollage. Après l'introduction par KLM d'une action en référé contre la Fédération des syndicats néerlandais (FNV), le juge du tribunal d'instance (...) a interdit les actions de grève et arrêts de travail jusqu'à ce qu'il rende son jugement le jeudi 11 août à 14 heures. L'action, qui aurait été menée par environ 200 des 14.500 travailleurs de KLM, aurait engendré des perturbations pour des milliers de passagers et causé un dommage jusqu'à 4 millions d'euros pour la compagnie (...). La FNV, qui réclame notamment une hausse salariale, a rejeté mardi l'invitation de la direction pour discuter de la convention collective de travail alors que quatre autres syndicats ont rejoint la table des négociations, selon la société, qui se dit toujours prête au dialogue. "Nous voulons bien nous mettre à la table des négociations avec KLM, mais seulement si c'est utile, ou bien si KLM indique vouloir bouger", avait déclaré Zakaria Boufangacha, administrateur de la branche aviation de la FNV (...). Quelque 14.500 membres du personnel au sol, dont des techniciens, des bagagistes et des contrôleurs du check-in, sont concernés par la convention collective de travail (...). Mon commentaire : Depuis plus d'une décennie, les salariés de KLM et leurs représentants parvenaient à gérer leurs revendications sans recourir à la grève. L'accumulation de difficultés sociales à KLM et la propension, du côté d'Air France, à recourir à la grève, pourraient faire "lâcher les digues" côté KLM. > Air France n'a pas de réponse à Norwegian (source journal de l'aviation) 2 aout - Dans sa lettre hebdomadaire, Christian Magne, représentant des salariés actionnaires PS et PNC d'Air France, a reconnu qu'Air France-KLM n'avait pas encore préparé de riposte au développement de Norwegian en France. La compagnie vient de lancer ses premiers vols transatlantiques low-cost au départ de Paris vers les Etats-Unis, envisage de desservir les Antilles en vol direct et envisage de réaliser des liaisons directes entre les villes de province et l'est des Etats-Unis avec ses futurs A321neoLR. « Cette menace, prise au sérieux, n'a pas encore trouvé une réplique pertinente au sein du groupe », indique-t-il. Mon commentaire : Précisons mieux : "ne pas avoir trouvé une réplique pertinente", comme je l'ai mentionné, ne signifie pas pour autant qu'Air France-KLM ne prépare pas de riposte au low cost long-courrier. Mais elle n'est pas encore prête. De son côté, Air Caraïbes, avec French Blue, en dispose. Le temps ne joue pas pour nous... > Delta reprend progressivement ses vols après une panne numérique (source zonebourse) 8 aout - Delta Air Lines a annoncé lundi une reprise progressive de ses vols après une panne générale de son système informatique provoquée dans la nuit par une rupture d'alimentation électrique à Atlanta, aux Etats-Unis. Dans un communiqué, la compagnie aérienne américaine indique que de nombreux retards et annulations sont encore à prévoir, en dépit de la reprise du trafic, et elle invite ses clients à s'armer de patience. "L'immobilisation des avions au sol a été levée et des départs limités reprennent", a-t-elle déclaré dans un communiqué diffusé à 12h40 GMT. Les vols en cours n'avaient pas été affectés par la panne qui a débuté à 06h38 GMT et touché les systèmes informatiques de la compagnie dans le monde entier, perturbant également l'affichage de ses vols sur internet. Delta, membre de l'alliance SkyTeam dont fait aussi partie Air France-KLM, effectue 5.000 vols par jour. Virgin Atlantic, autre partenaire de Delta, a déclaré que ses vols se déroulaient normalement mais a conseillé aux passagers de vérifier leur billet dans le cas où leur vol serait effectué dans le cadre d'un partage de codes avec Delta. Delta n'est pas la seule compagnie américaine à avoir connu des problèmes informatiques de grande ampleur ces derniers mois. En juillet, la compagnie à bas coûts Southwest Airlines a dû momentanément suspendre ses départs en raison d'une panne informatique, et American Airlines avait dû pour les mêmes raisons interrompre le trafic dans trois de ses "hubs" en septembre dernier. Selon des études, l'automatisation croissante des opérations de billetterie, la diffusion de cartes d'enregistrement sur smartphones et l'arrivée du wi-fi à bord des avions rend les compagnies plus vulnérables au risque de perturbation de leurs systèmes informatiques. Mon commentaire : Les compagnies aériennes sont ultrasensibles à des perturbations informatiques et la perte de leurs systèmes fait partie des risques majeurs auxquelles elles peuvent être confrontées. Beaucoup d'efforts sont consacrés à la limitation de ces risques, dont les "cyber-attaques" font partie. > Attentats, Brexit, grèves : les compagnies aériennes européennes sous le choc (source AFP ) 5 aout - Paris - Le ciel des compagnies aériennes européennes s'assombrit : après une année 2015 florissante, une accumulation d'aléas dans un climat anxyogène lié aux attentats à répétition mettent un frein à leur élan. La concurrence exacerbée avec une surcapacité de l'offre, les incertitudes politiques, le Brexit, les grèves des personnels navigants ou des contrôleurs aériens et les attentats de plus en plus nombreux et rapprochés en Europe, en particulier en France, affectent les résultats malgré un prix du kérosène toujours bas. En Europe, la différence en 2016, "c'est la conjonction de plusieurs facteurs exogènes et aléas qui ont perturbé considérablement le trafic aérien (...)", explique (...) Stéphane Albernhe, Managing Partner du cabinet Archery Strategy Consulting, évoquant "un alignement malheureux des planètes". Portées par un prix du kérosène au plus bas et une croissance soutenue du trafic aérien, la plupart des compagnies aériennes avaient affiché des bénéfices en hausse en 2015. Mais à mi-parcours en 2016, le groupe français Air France-KLM, l'allemande Lufthansa, IAG qui regroupe British Airways, Iberia, Aer Lingus et Vueling, les low cost britannique EasyJet et irlandaise Ryanair, mais aussi la japonaise ANA Holdings ont annoncé en juillet des chiffres d'affaires en recul ou des abaissements de leurs prévisions annuelles de bénéfices. "La fréquence des attentats a récemment augmenté. La série Nice, Munich, Saint-Etienne-du-Rouvray, c'est une fréquence inédite, les gens sont inquiets, et leur comportement s'en ressent à court terme", souligne M. Albernhe. Les liaisons avec le Japon, un pays particulièrement sensible aux effets des attentats, sont particulièrement touchées et, dans une moindre mesure, celles avec les Etats-Unis et la Chine, selon Didier Brechemier, expert en transports aériens (...). Selon la société Forwardkeys qui analyse plus de 14 millions de transactions aériennes dans le monde chaque jour, les réservations pour la France depuis le Japon avaient chuté de 33% entre le 24 et le 31 décembre 2015, après les attaques du 13 novembre contre le Bataclan. - Attentats: un effet instantané mais ponctuel - "La demande des voyageurs continue de croître mais à un rythme plus lent. Le contexte économique fragile et incertain, les chocs politiques, et une vague d'attaques terroristes contribuent à une demande plus faible", a indiqué Tony Tyler, le président de l'Association internationale du transport aérien (IATA) (...). En France, "tout acte potentiel de terrorisme amène immédiatement une baisse du trafic aérien touristique", souligne Didier Brechemier, ajoutant que la destination France, où plusieurs attaques terroristes meurtrières ont été perpétrées depuis le 7 janvier 2015 "est la plus exposée". L'attaque du 14 juillet à Nice a amplifié la baisse des réservations de vols vers l'Hexagone pour les mois d'août et septembre qui atteint désormais -20% contre -16% avant l'attaque (...) Autre facteur qui pèse dans la balance : la surcapacité en sièges sur différents marchés qui entraînent une pression accrue sur les recettes unitaires. (...) les Etats-Unis, les compagnies du Golfe mais aussi la Chine (...) positionnent de plus en plus d'avions faisant croître l'offre mondiale sur le long courrier. Mais les facteurs sous-jacents du marché de l'aviation civile "restent puissants et durables à horizon 15-20 ans, malgré les facteurs exogènes défavorables et les aléas par périodes" avec un trafic mondial qui croit de 4,5 à 5% par an, souligne M. Albernhe. "Tout ce qui est pandémie et terrorisme a un effet instantané, mais ponctuel sur le trafic aérien", poursuit-il, et le rythme de croissance du trafic mondial pourrait être revu "seulement si on rentrait dans une période d'hyper-terrorisme en continu, combinée avec une crise financière mondiale et une pandémie, cela fait quand même beaucoup !". > Air Caraïbes s'attaque à Air France sur les vols vers Cuba (source bfmtc) 2 aout - "Dès le 9 décembre 2016, Air Caraïbes proposera des vols long-courriers réguliers entre Paris-Orly, La Havane et Santiago de Cuba" : l'annonce faite (...) par la filiale du groupe Dubreuil est une bonne nouvelle pour les voyageurs, un peu moins pour Air France. La compagnie nationale va sans doute devoir revoir ses tarifs sur cette destination de plus en plus prisée. Air Caraïbes va mettre en place deux rotations hebdomadaires : un vol direct Orly-La Havane le vendredi et un autre avec escale à Santiago de Cuba, la deuxième ville du pays, le mardi. Partenariat avec Cubana de Aviacion La compagnie a par ailleurs conclu un accord de partage de codes ("code share") avec Cubana de Aviacion, qui "permet d'offrir aux clients une troisième fréquence additionnelle" effectuée par la compagnie nationale cubaine le weekend. "Ce code share permet également à Air Caraïbes de proposer à ses clients de rejoindre La Havane deux fois par semaine depuis la Martinique et la Guadeloupe", respectivement le jeudi et le lundi, ajoute l'entreprise. Après le dégel entre les États-Unis et Cuba entamé fin 2014 et "l'ouverture progressive du ciel cubain, il était naturel qu'Air Caraïbes se positionne sur cette destination", a déclaré Marc Rochet, président d'Air Caraïbes. Actuellement, pour se rendre à Cuba, les passagers qui veulent éviter les vols avec correspondance n'ont le choix qu'entre les neuf vols assurés par Air France chaque semaine depuis Paris-Charles de Gaulle ou les deux vols de Cubana de Aviacion opérés depuis Orly le jeudi et le dimanche. Mais Air Caraïbes n'est pas la seule compagnie a s'attaquer à ce duopole. XL Airways va opérer des vols directs depuis Paris-CDG vers Varadero, Santa Clara et Cayo Coco à partir du mois de décembre. Et Corsair a annoncé qu'elle allait desservir Varadero à partir de l'été 2017. > La compagnie aérienne Air Berlin met le cap sur le haut de gamme (source AFP) 5 aout - (...) Air Berlin a annoncé la création dans l’année d’une classe affaires sur ses vols en Allemagne et en Europe, pariant sur le haut de gamme pour mettre fin à ses difficultés chroniques. «Nous nous trouvons au commencement d’un profond processus de transformation qui débouchera sur un nouvel Air Berlin, plus fort», a déclaré (...) Stefan Pichler, patron de la compagnie allemande. «Avec l’introduction d’une classe affaires sur les court et moyen-courriers, nous jetons les bases de l’avenir durable de l’entreprise et positionnons clairement Air Berlin dans le segment premium», a-t-il affirmé. La compagnie, spécialiste des destinations de vacances des Allemands, dispose déjà d’une classe affaires sur ses vols long-courriers. Air Berlin, compatriote de Lufthansa, compte donc proposer à ses clients sur les vols allemands et européens cette option, qui comprend la priorité lors de l’embarquement et des contrôles de sécurité, un accès à l’espace lounge de la compagnie, plus d’espace pour les jambes et un repas «à la carte». Cette offensive dans le haut de gamme (...) vise à redresser la barre après de nombreuses pertes ces dernières années et plusieurs restructurations infructueuses. Peu après son arrivée à la tête d’Air Berlin début 2015, après une valse des patrons, M. Pichler se disait optimiste sur la capacité de la compagnie à relever la tête. Mais cette année-là, Air Berlin a encore davantage creusé sa perte par rapport à 2014, à 447 millions d’euros. La compagnie doit sa survie à l’argent frais régulièrement injecté par la compagnie du Golfe Etihad, qui en détient 29,2%. Selon (...) Bloomberg News, le géant européen du transport aérien Lufthansa est actuellement en discussions pour reprendre plus de 40 avions d’Air Berlin, équipages compris, des informations que les deux compagnies n’ont pas voulu commenter. Cette opération pourrait permettre à Germanwings, compagnie à bas coût du groupe Lufthansa, de s’étendre et à Air Berlin de concentrer ses forces dans le haut de gamme à l’instar des compagnies Lufthansa et Air France. Mon commentaire : Si Lufthansa reprennait "une quarantaine d'avions d'Air Berlin, équipages compris" cela renforcerait le statut de numéro un européen du géant allemand. > Lufthansa : le second semestre sera difficile (source CercleFinance. com) 2 aout - Entre le 'Brexit', les attentats perpétrés sur le Vieux Continent, deux phénomènes qui pèsent sur le transport aérien dans sa globalité, et la concurrence incarnée par les low cost et les compagnies du Golfe, Lufthansa doit se préparer à une seconde moitié d'exercice difficile, a prévenu son patron Carsten Spohr (...). Des propos cohérents avec son récent avertissement sur les résultats annuels, motivé par la dégradation du climat sécuritaire et des incertitudes économiques, et qui s'est traduit par un abaissement de la prévision d'Ebit ajusté. Dans un premier temps anticipé à un niveau 'légèrement supérieur' à celui de 2015, celui-ci est à présent attendu 'en dessous de celui de l'année précédente, de 1,8 milliard d'euros'. (...) le groupe continue d'appréhender une pression élevée sur les prix. Plutôt maussades, ces projections ne sont cependant guère surprenantes (...). S'agissant de ses résultats au deuxième trimestre, Lufthansa a vu son bénéfice net se contracter de 17% en rythme annuel à 437 millions d'euros (...). L'Ebit et le chiffre d'affaires ont pour leur part reculé de respectivement 16 et 3% par rapport à la même période l'an passé à 567 millions et 8,1 milliards d'euros, principalement en raison d'une base de comparaison défavorable. Sur l'ensemble du premier semestre, les revenus ont diminué de 2% en glissement annuel (...), tandis que le bénéfice net, plombé par la perte enregistrée au premier trimestre, a chuté de 55% à 429 millions. > Les compagnies américaines fortement chahutées à Wall Street (source Boursier. com) 3 aout - Delta Air Lines a lourdement chuté hier à Wall Street après l'annonce d'une baisse de 7% de sa recette unitaire en juillet. La deuxième compagnie américaine par le trafic explique ce recul par la forte pression sur les tarifs aux Etats-Unis, l'actuel déséquilibre entre l'offre et la demande sur le segment transatlantique, et des positions de couverture en Yen défavorables. Delta, partenaire d'Air France KLM, anticipe une baisse de 4% à 6% de sa recette unitaire sur le trimestre en cours. Par ailleurs l'avertissement sans précédent lancé lundi par le "Center for Disease Control and Prevention", conseillant aux femmes enceintes de ne pas se rendre dans la région de Miami, où le virus Zika circule activement, n'est pas passé inaperçu dans les salles de marchés. Le titre Delta Air Lines a clôturé en repli de 7,8% hier soir à Wall Street, entraînant avec lui l'ensemble des compagnies aériennes américaines. American Airlines a ainsi perdu près de 6% tandis que Southwest Airlines a cédé 4%. > Record pour Ryanair en juillet 2016 (source deplacements pros) 4 aout - Ryanair annonce un record de 11,3 million de passagers transportés en un mois. Un résultat réalisé en juillet 2016 avec une croissance de 12% par rapport à juillet 2015 et un taux de remplissage de 96% sur la période. Sur les 12 derniers mois, le transporteur irlandais affiche une hausse du trafic passager de 16% avec 110.7 millions de passagers transportés. La presse boursière > Air France-KLM : JP Morgan Chase à moins de 5% du capital (source cercle finance) 3 aout - JP Morgan Chase & Co a déclaré à l'AMF avoir franchi indirectement en baisse, le 29 juillet, par l'intermédiaire de ses filiales, le seuil de 5% du capital d'Air France-KL... JP Morgan Chase & Co a déclaré à l'AMF avoir franchi indirectement en baisse, le 29 juillet, par l'intermédiaire de ses filiales, le seuil de 5% du capital d'Air France-KLM et détenir 4,89% du capital et 3,93% des droits de vote de la compagnie aérienne. Ce franchissement de seuil résulte d'une cession d'actions Air France-KLM hors marché. A cette occasion, JP Morgan Securities plc a franchi en baisse le même seuil. Fin de la Revue de Presse
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Mon commentaire sur l'évolution du cours de
l'action Air France-KLM L'action
Air France-KLM est à 5,076 euros
en clôture lundi 8 aout.
La moyenne des objectifs de cours
(le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 7,02 euros.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) remonte à 45$.
Ce prix limité soulage les comptes d'Air France-KLM.
Les gains
réalisés sur le cout du carburant sont plus importants en 2016
qu'en 2015.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions
Air France-KLM. Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me
communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux
conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.
A bientôt.
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| Christian Magne Administrateur Air France-KLM représentant
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