Cliquez ici pour accéder à mon site navigaction.com Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°567, 3 octobre 2016   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

Election des membres des conseils de surveillance de l'épargne salariale du groupe Air France

Si vous êtes détenteur d'épargne dans un des fonds suivants de l'épargne salariale du groupe Air France : Aéroactions, Majoraction, Horizon Epargne Actions, Horizon Epargne Mixte, Horizon Epargne Taux, vous êtes invité à élire ceux qui surveilleront la gestion de votre épargne.

Les électeurs, porteurs de parts concernés, actifs ou anciens salariés, reçoivent en ce moment à domicile un courrier postal leur précisant les modalités de vote sur Internet.

Dans chacun de ces fonds, plusieurs listes de candidats se présentent.

Je soumets à nouveau aux électeurs concernés des listes "Union-Expérience avec Christian Magne" et invite à voter pour elles.

Le scrutin sera ouvert du samedi 15 octobre au vendredi 4 novembre.

La Revue de Presse du lundi...

> Air France : croissance et dialogue social, priorités du PDG (syndicats)

(source AFP) 29 septembre - Le nouveau PDG d'Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac, a redit jeudi son souhait de tourner la compagnie vers "une croissance crédible" et de "rétablir le dialogue social" à l'aide d'un nouveau projet industriel qu'il dévoilera dans un mois, ont rapporté des sources syndicales.

L'ancien patron de Transdev, entré en fonction le 4 juillet après le départ d'Alexandre de Juniac, se présentait jeudi pour la première fois devant le comité central d'entreprise (CCE) d'Air France. Il a "fait le point sur son estimation des atouts d'Air France (compétences du personnel, force de la marque, hubs, partenariats) et de ses faiblesses (manque de confiance entre personnel et management, retard de compétitivité, taxes et redevances françaises, organisation interne lourde et complexe, processus de décision trop lent)", a rapporté un élu.

Le dirigeant de la compagnie franco-néerlandaise, dont l'État détient plus de 17% du capital, dévoilera son projet industriel, "Trust Together" (la confiance ensemble), le 2 novembre en conseil d'administration puis le lendemain en CCE.

"Il s'agira d'établir une croissance crédible", de "renforcer ce qui a été mis en œuvre" et de "rétablir le dialogue social", malmené ces dernières années, selon les propos de M. Janaillac rapportés par un membre du CCE.

Sans s'étendre sur le contenu, le PDG a néanmoins indiqué que son projet inclurait un "repositionnement moyen-courrier et long-courrier face à la concurrence", a-t-on appris de même source.

L'objectif sera aussi de "réduire (...) le déséquilibre dans le développement entre Air France et KLM", (...).

Mon commentaire : Plus le nombre de salariés répondant au questionnaire envoyé par JM Janaillac sera élevé, plus la saisie des informations remontant de la base sera directe et représentative. Ces données pourront nourrir des réflexions débouchant sur des propositions.

> Air France-KLM confiante dans un accord avec les pilotes aux Pays-Bas

PARIS, (source Reuters) 27 septembre - Air France a déclaré mardi que KLM était convaincue de pouvoir parvenir à un accord avec le syndicat de pilotes des compagnies aériennes néerlandaises (VNV) après un jugement de la Cour d'Amsterdam favorable à la compagnie dans le litige sur le plan de retraite de ses pilotes.

La Cour d'Amsterdam a rendu un jugement en faveur de KLM dans le litige l'opposant au VNV, le syndicat de pilotes des compagnies aériennes néerlandaises. Cette décision concerne la résiliation par KLM du protocole 'Structural Surpluses and Deficits' (Structureel Overschotten en Tekorten ou STROT) à compter du 1er décembre 2016. Les conséquences liées au changement de législation néerlandaise applicable à compter du 1er janvier 2015 combinées au contexte actuel de taux d'intérêt bas contraindraient KLM à verser une cotisation additionnelle significative à la fin de l'année afin de pouvoir octroyer l'indexation du plan des pilotes de KLM. Dans la mesure où cela pourrait affecter la situation financière de la compagnie, KLM a dû prendre la mesure exceptionnelle de résilier le protocole 'Structural Surpluses and Deficits (STROT)' conclu avec le VNV et l'accord de financement lié avec le fonds de retraite.

Mon commentaire : La situation financière de KLM, et donc de la holding Air France-KLM, aurait été fragilisée sans la résiliation de ce protocole. Aux partenaires de trouver un compromis acceptable.

> Skyteam renforce sa présence en Inde

(source air et cosmos) 30 septembre - En place depuis le mois de mars 2016, l’accord commercial entre la compagnie aérienne indienne Jet Airways et le duo KLM/Delta Air Lines vient de connaître un coup d’accélérateur avec l’arrivée d’Air France dans le dispositif. La première phase, annoncée en décembre 2015, faisait du hub de KLM sur l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol la principale plateforme de correspondances européenne de Jet Airways. Avec un accord de vols en partage de codes lui permettant de proposer à ses clients pas moins de onze destinations nord-américaines, dont quatre au Canada sur les vols de KLM et de Delta.

S’ajoutaient 30 destinations européennes sur des vols opérés par KLM. Jet Airways avait enfin compris que son « hub » de Bruxelles ne pouvait lui donner la force de frappe nécessaire face à ceux d’Amsterdam et de Paris Charles de Gaulle. Dans son « aventure bruxelloise », Jet Airways a laissé des plumes et creusé ses pertes. Une situation que le transporteur indien n’avait plus les moyens financiers de supporter très longtemps. L’alliance avec KLM et Delta permettait à Jet Airways de continuer à proposer le marché nord-américain, avec plus de destinations, sans en supporter les coûts faramineux.

(...) KLM et Delta renforçaient par la même occasion leur offre sur le marché indien en accédant à huit destinations indiennes par le biais de Jet Airways via New Delhi et Mumbai. Plus Dacca (Bangladesh, Katmandou (Népal) et Colombo (Sri Lanka).

L’arrivée d’Air France renforce la couverture géographique de l’alliance. Via l’aéroport de Paris Charles de Gaulle, Jet Airways peut proposer dix destinations supplémentaires sur les Etats-Unis : Atlanta, Boston, Cincinnati, Detroit, Minneapolis, Pittsburgh, Philadelphie, Raleigh-Durham, SaltLake City et Seattle.

Des destinations sous les couleurs de Delta puisque celles sous les couleurs d’Air France ajouteront sept points d’entrée supplémentaires en Amérique du Nord toujours via Paris : Houston, Los Angeles, Miami, San Francisco, Washington, Vancouver, Montréal. Avec Mexico City comme cerise sur le gâteau. Et les clients du transporteur indien pourront passer soit par Paris, soit par Amsterdam, pour prolonger sur Chicago, New York-JFK, New York Newark, Montréal, Washington, Houston, San Francisco, Los Angeles, Vancouver…

Le maillage ne peut être plus complet. (...) Jet Airways sert en fait de « rabatteur », drainant vers les Amériques une clientèle indienne via Amsterdam et Paris.

Des passagers indiens qui viendront en effet remplir les avions d’Air France-KLM et de Delta Air Lines au départ de l’Europe. Une clientèle loin d’être négligeable et surtout en pleine croissance. Grâce à Jet Airways, les deux piliers de l’alliance SkyTeam renforcent considérablement leur empreinte sur le marché indien et ce au moindre coût, tout en prenant une longueur d’avance sur les familles rivales Star Alliance et oneworld.

Mon commentaire : La stratégie de renforcement de nos partenariats trouve ici une illustration concrète. Les liens avec l'Inde sont restés longtemps un point faible de notre réseau. L'approfondissement des relations avec Jet Airways devrait améliorer cette situation.

> Ryanair et Vueling attaquent la France

(source pnc contact) 1er octobre - Ryanair et Vueling sont dans la ligne de mire d’Air France, du SNPL, de la FNAM et de la SCARA. Les représentants de ces diverses associations ont signé un courrier adressé à Manuel Valls et à Myriam El Khomri le 16 septembre pour les alerter sur les actions de lobbying de Ryanair et Vueling à la Commission Européenne.

Selon les signataires deux plaintes ont été déposées par Vueling et Ryanair contre la France. Ces plaintes concernent le non-respect par la France de son obligation d’accepter le détachement de salariés sur son territoire. Ryanair et Vueling veulent pouvoir baser en France pour des périodes déterminées des travailleurs affiliés au régime social espagnol ou irlandais, cela au nom de la libre circulation des travailleurs dans l’Union Européenne.

Suite aux plaintes déposées par les 2 low-costs ; “La Commission européenne a ouvert une procédure contre la France et a demandé aux autorités françaises de fournir toutes informations susceptibles d’expliquer leur position dans un délai de 10 semaines ” indiquent les cosignataires. Jusqu’à maintenant les compagnies aériennes qui ont tenté de détacher des personnels en France se sont fait punir par la justice, les signataires expliquent ; “Les personnels exerçant en France et prétendument détachés d’Espagne par Vueling et d’Irlande par Ryanair, ne résidaient ni en Espagne ni en Irlande, et ne s’y rendaient pas non plus dans le cadre de leurs activités professionnelles, rappellent les signataires. Ainsi, les règles du détachement ont pu être détournées de leur finalité initiale afin de profiter du système social le plus avantageux. ”

Ils souhaitent donc voir Manuel Valls et Myriam El Khomri monter à Bruxelles pour faire respecter le droit et interdire ces pratiques (...).

Mon commentaire : Je soutiens cette démarche commune. Je l'ai évoquée récemment avec un représentant de la Fnam, la chambre patronale qui rassemble la majorité des compagnies françaises, dont Air France. Au-delà des régimes de sécurité sociale française, la Caisse de Retraite des Navigants (CRPN) est particulièrement fragilisée par les pratiques "borderline" de Ryanair, Vueling voire d'autres compagnies. L'Etat français doit se montrer ferme et faire respecter les règles.

> Maroc : Transavia va ajouter 100.000 sièges pour la saison estivale 2017

(source bladi. net) 30 septembre - la compagnie aérienne va ajouter 100.000 sièges durant l’été 2017, soit 16% de plus par rapport à la saison 2016. Ces vols concerneront les villes d’Agadir, Marrakech mais aussi Oujda. La compagnie à bas prix va ajouter 14 millions de sièges au niveau mondial durant la prochaine saison estivale, en hausse de 11,5% par rapport à 2016.

> Fin 2017, Air France-KLM proposera le wi-fi dans ses avions long-courrier

(source bfm business) 30 septembre - Air France-KLM s'allie avec la société américaine Gogo pour installer des bornes wi-fi dans 124 avions de sa flotte long-courrier (...).

Les passagers des vols long-courrier d'Air France-KLM vont pouvoir (..) se connecter en wi-fi. Le groupe aérien a signé un partenariat avec la société américaine Gogo. Celle-ci embarquera sa technologie 2Ku qui assure une connexion internet à haut débit à bord de l'aéronef. Les avions sont équipés d'un radôme sur le toit pour être reliés à l'internet par des satellites et leurs stations terrestres (...).

La flotte concernée inclut 68 Boeing 777 et 15 Airbus A330 d’Air France ainsi que 29 Boeing 777 et 12 Airbus A330 de KLM (...). Ils commenceront à être équipés du wi-fi dès la fin de l’année 2017, soit au total 124 appareils de la flotte long-courrier du groupe.

L'accès au portail web et aux infos sur le vol sera gratuit

Depuis le portail d’accueil de connexion, développé par Air France-KLM, les clients "pourront également accéder gratuitement aux informations relatives à leur vol. Ils pourront retrouver des divertissements en complément de ceux déjà proposés à bord" stipule le groupe qui n'a pas précisé le coût du future service de connexion sans fil.

On peut penser que la connexion sera payante pour accéder aux contenus internet classiques (Netflix, email) sur la base d'un système d'achat de "bons" wi-fi donnant accès à un certain volume de données si on en juge la politique tarifaire que pratique déjà KLM.

Le wi-fi est payant chez KLM à bord des 787 Dreamliner déjà équipés

En effet, sur la flotte long-courrier d’Air France-KLM, les passagers bénéficient déjà du wi-fi à bord des Boeing 787 Dreamliner. Actuellement huit appareils opérés par KLM sont équipés.

Dès le 9 janvier 2017, ce sera le cas d'un premier appareil opéré par Air France. Tous ces Boeing 787 proposant wi-fi à bord, sont équipés par Panasonic Avionics. Le wi-fi est payant à bord, seul l'utilisation du portail KLM étant gratuite.

Les A380 du groupe n'ont pas été inclus pour l'instant par l'équipement du wi-fi à leur bord.

Sur ses vols moyen-courrier, Air France teste actuellement cette technologie avec l'opérateur Orange sur deux de ses avions A320 en France et en Europe.

> Trois nouveautés européennes pour Delta Air Lines

(source air journal) 3 octobre - (...) Delta Air Lines lancera l’été prochain trois nouvelles routes saisonnières vers des capitales européennes, reliant New York-JFK à Berlin et Lisbonne, et Boston à Dublin.

La compagnie précise dans un communiqué que tous ces nouveaux vols seront opérés dans le cadre de la coentreprise transatlantique qui la lie à Air France-KLM et Alitalia.

> La "So chic" British Airways va faire payer la nourriture sur les court et moyen-courriers

(source la tribune) 30 septembre - Le transporteur britannique a annoncé (...) qu’il allait (...) faire payer la nourriture en classe économique sur ses vols court et moyen-courriers. (...) sa décision a de très fortes chances d'être suivie (avec du retard) par ses grands concurrents européens. (...)

C'est sur le moyen-courrier que British Airways casse les tabous, au moins chez les grandes compagnies traditionnelles. L'initiative ne traduit pas une montée en gamme. Elle l'est assurément sur le plan du produit mais sa monétisation peut lui donner un côté bas de gamme.

Un sandwich et une boisson gratuits aujourd'hui

(...) Aujourd'hui, un sandwich et une boisson sont compris dans le prix du billet de la compagnie britannique. De quoi conforter les craintes de certains observateurs qui estiment que l'arrivée à la tête de British Airways de l'ancien PDG de Vueling, Alex Cruz, allait « low-costéïser » la compagnie britannique.

"Il n'y a littéralement aucune raison de vous choisir vous plutôt qu'EasyJet ou Ryanair du coup ?", a tempêté un client sur Twitter. Toutes les réactions des consommateurs n'étaient pas négatives toutefois : Jan Brian a ainsi tweeté qu'"au moins, il y aura une chance désormais d'avoir de la nourriture correcte à bord".

Meilleure qualité demain

British Airways justifie en effet sa décision par une consultation de ses clients, qui lui ont (...) répondu dans l'ensemble préférer une offre de meilleure qualité payante plutôt que des sandwiches gratuits. La compagnie a noué un partenariat avec l'enseigne Marks and Spencer.

"Je pense sincèrement que nous innovons et allons favoriser une nouvelle norme pour la restauration à bord des vols à courte distance", a estimé le PDG de British Airways, Alex Cruz. "Nos clients nous disent que nous sommes bons pour le vol et le service, mais qu'en terme de restauration, ils veulent pouvoir choisir au sein d'une offre plus variée de produits de qualité", a-t-il ajouté.

En effet, faire payer la nourriture à bord n'est pas synonyme de baisse de qualité. L'exemple de Transavia (ou d'autres low-cost) en témoigne. Les produits de la filiale à bas prix d'Air France sont de bonne qualité.

"Les nouveaux menus de British Airways, qui vont remplacer les snacks offerts jusqu'à présent, comprendront des offres tirées d'une sélection de M&S Food", sur les vols de moins de cinq heures, a expliqué la compagnie dans un communiqué diffusé jeudi. Le catalogue mettra à disposition des mets et plats à des prix échelonnés de 1 à presque 5 livres (1,15 à 5,80 euros), ainsi que des boissons non alcoolisées et alcoolisées payantes aussi.

La tendance arrive sur le long-courrier

(...) Aujourd'hui, le client veut en effet du sur-mesure et ne veut payer que pour ce qu'il consomme. Cette tendance qui s'est généralisée sur le court et moyen-courrier est en train de toucher le long-courrier. Le nouveau système entrera en vigueur à partir du 11 janvier pour les vols au départ des deux principaux aéroports de Londres, Heathrow et Gatwick, avant d'être étendu. Les passagers de la classe affaires continueront d'avoir un menu spécial servi sans avoir à payer de supplément.

Mon commentaire : La tendance qui consiste à n'offrir et faire payer aux clients que ce qu'ils consomment est une tendance lourde. Elle est en particulier rendue possible par la digitalisation qui réduit le cout de la prise en compte des particularités. C'est ainsi que les compagnies low cost parviennent à individualiser leurs prestations pour un surcout très limité. Ce qui pousse les compagnies plus anciennes (tel British Airways) à faire de même.

> Lufthansa décide de racheter Brussels Airlines

(source air et cosmos) 28 septembre - Lufthansa a décidé ce mercredi la mise en œuvre de son option d’achat lui permettant de racheter l’entièreté de Brussels Airlines. Cette reprise devrait avoir lieu début 2017, une fois obtenu un accord avec les actionnaires belges. Cet accord n’est pas en soi indispensable car un certain nombre de conventions balisent la reprise et seront sans nul doute respectées par la compagnie allemande. Mais cette dernière veut se couvrir de tout risque de recours et procèdera dès lors à des négociations avec les actionnaires belges durant tout le mois d’octobre.

Ces négociations devraient porter sur deux objets. Il s’agira tout d'abord de définir le prix de cette vente qui pourrait théoriquement atteindre 150 millions d’euros en vertu d’accords passés lors de première phase de rachat (45%) et prenant en compte les performances de l’entreprise. Mais suite à la ligne de crédit mise à disposition de la compagnie belge par Lufthansa et non encore entièrement remboursée, le prix de rachat pourrait ne pas dépasser 2,5 millions d’euros. Ce qui passerait assez mal auprès des actionnaires belges qui avaient conduit la résurrection de la compagnie belge au lendemain de la faillite de Sabena en 2001.

Autre pierre d’achoppement : le maintien des spécificités de Brussels Airlines à savoir son nom, son business model, ses emplois, sa gouvernance et son hub africain. Même s’il semble acquis que la compagnie conservera son nom, Lufthansa devra apporter des gages à une Belgique restée marquée par l’aventure Swissair qui avait conduit à la disparition de Sabena.

Mon commentaire : Lufthansa trouvera probablement l'accord lui permettant d'agréger Brussels Airlines à son groupe.

Le processus de consolidation en cours en Europe, m'inquiète plus que jamais alors même que notre groupe ne peut plus en être acteur faute de profits suffisants.

Ces dernières années, le groupe Lufthansa s'est renforcé avec le rachat de Swiss (née sur les restes de Swissair), d'Austrian Airlines et bientôt de Brussels Airlines.

IAG s'est constitué autour de British Airways et Iberia, augmenté de Vueling, BMI et Aer Lingus.

Pendant ce temps, Air France-KLM n'a pas pu étendre son emprise européenne. Elle a cédé City Jet et VLM et les espoirs représentés par Alitalia ont été déçus.

Il reste de nombreuses compagnies en Europe, voire en France, qui devront un jour ou l'autre, se rapprocher d'un des grands groupes européens (il ne reste qu'une dizaine de compagnies aux USA pour une quarantaine en Europe). Sans compter d'autres opportunités dans le reste du monde. Notre groupe se doit de renforcer ses capacités financières pour participer à ce processus de concentration. Si nous ne retrouvons pas les moyens de prendre des initiatives, nous serons "au menu" de ceux qui ont les moyens d'en prendre.

> Lufthansa dépèce Air Berlin pour muscler sa filiale low-cost Eurowings

(source la tribune) 29 septembre - En difficulté depuis des années, la deuxième compagnie aérienne allemande Air Berlin a annoncé un plan de restructuration majeur, comprenant la location avec équipage de 40 avions au groupe Lufthansa (35 à Eurowings et 5 à Austrian) et la suppression de 1.200 postes.

En investissant dans Air Berlin, Etihad rêvait de concurrencer Lufthansa. Quelques années ans plus tard, la compagnie qui était souvent considérée à la fin de la dernière décennie comme la troisième low-cost européenne derrière Ryanair et Easyjet, n'a pas réussi son pari. Toujours en difficulté financière, Air Berlin voit sa taille se réduire comme peau de chagrin. Sans le soutien de son principal actionnaire, elle ne serait plus dans le ciel européen.

Grosses pertes

Malgré la chute des prix du carburant, Air Berlin a enregistré en 2015 a plus grosse perte de son histoire (à 447 millions d'euros). (...) Air Berlin est même obligée de quémander de l'aide à Lufthansa.

(...) la compagnie a annoncé un plan de restructuration qui va entraîner la réduction de la flotte à 75 avions et la suppression de 1.200 postes. La pierre angulaire de ce plan passe par un accord de "wet lease" (location d'avions avec équipages) avec le groupe Lufthansa portant sur 40 avions, 29 A320 et 11 A319.

Air Berlin dit vouloir se focaliser "sur les marchés à hauts revenus à partir de ses deux hubs principaux de Berlin et de Düsseldorf" (...). Une stratégie de plus pour une compagnie sans modèle qui n'a jamais su qui elle était vraiment (...).

Un bon coup pour Lufthansa

Pour (...) Lufthansa, c'est une bonne affaire. Non seulement elle voit son rival allemand devenir beaucoup plus petit, mais elle peut faire grossir sa filiale low-cost Eurowings très rapidement à moindre frais. A partir de la prochaine saison d'été qui commence fin mars, sa filiale low-cost Eurowings, qui exploite 90 appareils, va voir sa flotte augmenter de 35 appareils (les 5 autres loués à Air Berlin sont destinés à Austrian). (...)

Le pôle Eurowings qui compte également une activité low-cost long-courrier absorbe l'essentiel de la croissance du groupe allemand. Hors Eurowings, les capacités de Lufthansa, Swiss et Austrian, seront stables ou en légère hausse par rapport à l'hiver dernier (...).

Mon commentaire : Encore un bon point pour le groupe allemand (à moins que les couts élevés d'Air Berlin ne le handicapent ?). Les résultats du groupe Lufthansa, meilleurs que les nôtres, l'autorisent à développer son emprise sur le ciel européen avec la reprise de Brussels Airlines et l'extension de sa marque Eurowings à vocation "paneuropéenne".

> British Airways et Qatar Airways vont partager leurs revenus

(source business traveler) 28 septembre - BA et Qatar Airways vont partager leurs revenus entre le Royaume-Uni, l'Europe et certaines routes d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Asie…

(...). Cet accord de joint-venture entre les deux compagnies aériennes devrait débuter à compter du 30 octobre 2016. Concrètement cet accord va plus loin qu'un simple lien commercial puisque les deux compagnies vont partager leurs revenus mais vont également coopérer en terme d'horaires et de prix. Les voyageurs pourront voler plus facilement sur les réseaux des deux compagnies avec plus de 70 destinations combinées.

Les compagnies vont partager leurs codes sur tous les vols directs opérés entre le Royaume-Uni et Doha ainsi que sur les vols en correspondance vers l'Europe, le Moyen-Orient, l'Aise et l'Afrique. (...).

«Nous sommes ravis d'annoncer cet accord de joint-venture avec Qatar Airways qui est l'une des meilleures compagnies aériennes au monde. Cet accord bénéficiera à nos clients en leur donnant accès à plus de destinations via le grand réseau de Qatar Airways» a déclaré Willie Walsh, président du groupe IAG maison-mère de British Airways, Vueling, Aer Lingus et Iberia.

Il est à noter que cet accord fait suite à l'augmentation des parts de Qatar Airways au sein du groupe IAG. Qatar Airways détient depuis 20,01% des actions d'IAG

> IATA : les incidents avec des passagers turbulents ont augmenté de 17%

(source air journal) 1er octobre - L’Association internationale du transport aérien (IATA) (...) tire la sonnette d’alarme : le nombre d’incidents provoqués par des passagers à bord des avions a augmenté de +17% en 2015.

En 2015, IATA a comptabilisé plus de 10 800 incidents provoqués par des passagers pendant les vols, contre 9 300 incidents en 2014. Dans la plupart des cas, il s’agit d’insultes, de refus d’obéir aux consignes du personnel de cabine et d’autres formes de comportement antisocial. Les agressions physiques contre le personnel navigant ou d’autres passagers, ainsi que les dommages causés à l’avion constituent environ 11 % de l’ensemble des incidents.

Et dans 23 % des cas, l’abus d’alcool et/ou la consommation de drogues sont à l’origine des incidents. «Je ne crois pas qu’on puisse connaître exactement la raison qui explique une telle hausse», a déclaré Tom Colehan, l’un des responsables de l’IATA, même s’il évoque les «tensions liées aux longs trajets» ou le «reflet de changements sociétaux» qui autoriseraient davantage ce genre de comportements.

En tout cas, ces incidents ont un coût financier, rappelle IATA : ces douze derniers mois, 40% des compagnies aériennes ont dû dérouter un avion à cause d’un passager récalcitrant. Et dérouter un vol long-courrier pour débarquer un passager turbulent coûte 200.000 dollars. «L’augmentation du nombre d’incidents rapportés nous indique qu’il faut davantage de mesures dissuasives», a demandé Alexandre de Juniac, (...) à la tête de l’IATA.

Mon commentaire : J'ai participé, il y a une vingtaine d'années, à des actions syndicales internationales pour mettre ce problème en évidence. Trop souvent à l'époque, les services des compagnies aériennes minimisaient la portée des incidents, soutenant, parfois, les passagers impliqués parce que "le client a toujours raison".

Les temps ont changé et l'augmentation des incidents, leur cout et les risques sur la sécurité des vols conduisent à prendre ce sujet à bras le corps.

Fin de la Revue de Presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 4,753 euros en clôture lundi 3 octobre.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 5,62 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) grimpe à 51$. L'Opep est convenu de limiter sa production de pétrole en vue d'en faire remonter le prix. Celui-ci s'est accru de 5 dollars depuis cette annonce.

Ce prix, restant limité, soulage les comptes d'Air France-KLM, mais les baisses de recette unitaires pourraient, en 2016, être supérieures aux gains réalisés sur le cout carburant.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| Christian Magne

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Suppléant François Robardet

photo François Robardet

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