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Christian Magne Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°576, 5 décembre 2016   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi...

> Janaillac : "Le low cost long-courrier n'est pas la menace principale"

(source air et cosmos) 30 novembre - (...) Jean-Marc Janaillac était pour la première fois auditionné mercredi 29 novembre par la Commission de l'aménagement du territoire et du développement durable du Sénat. L'occasion pour lui d'expliciter le nouveau plan "Trust Together" et il n'est pas sûr que Jean-Marc Janaillac (...) ait pu dissiper les doutes qui subsistent quant au projet de création d'une nouvelle compagnie, pour l'instant baptisée "Boost" (...).

"Il y a eu autrefois dans le groupe une tendance à minimiser l'impact des compagnies low cost sur le moyen courrier. Il ne faut pas refaire les mêmes erreurs. Mais le low cost [LC] n'est pas la menace principale. Les flottes low cost long courrier représentent actuellement 30 à 40 avions. Celles des compagnies du Golfe représentent elles, 500 avions ! Le low cost long courrier se développe. Est ce que cela va rester un phénomène périphérique ou est ce que cela va continuer à se développer ? Si c'est le cas, nous ferons ce qu'il faut", précise Jean-Marc Janaillac.

"Nous avons trois types de lignes long courrier, les "ultra business" où la clientèle d'affaires est très contributive, les "ultra tourisme" à dominante loisirs qui sont toutes les deux rentables et les lignes mixtes qui souffrent le plus, notamment vers l'Asie du Sud Est, face aux compagnies du Golfe", explique Jean-Marc Janaillac. "L'idée est donc d'avoir une compagnie avec un produit de qualité mais avec une exploitation à moindres coûts et un recrutement qui sera fait sur la base du volontariat.

Pour justifier la mise en place du plan "Trust Together" qui "peut encore être amené à évoluer", Jean-Marc Janaillac a dressé un bilan sans concessions de la situation d'Air France. "Nous sommes dans une situation paradoxale où la compagnie a de nouveau été bénéficiaire en 2015 et devrait l'être encore en 2016. Mais reste encore très fragile". Ainsi, Air France a une des rentabilités les plus faibles d'Europe, la moitié de Lufthansa, le tiers de British Airways et le quart d'Easyjet. "Et nous avons une valorisation boursière dix fois moindre que celle de Ryanair".

Sur le long courrier, 35% des lignes opérées par Air France sont déficitaires, voire "lourdement déficitaires" pour 10% d'entre elles. "Elles pèsent pour 200 millions d'euros dans les comptes de la compagnie", précise Jean-Marc Janaillac.

A l'objectif ambitieux de 2,5 à 3% de croissance annuelle sur le secteur long courrier, le PDG d'Air France veut ajouter une plus forte réduction de coûts. Mais cela reste encore très difficile pour des raisons internes et externes. "Nous opérons à Roissy CDG, dans le deuxième aéroport le plus coûteux en Europe, après Heathrow", explique Jean-Marc Janaillac. A Roissy, le coût d'une "touchée" est de 14 600 euros, contre 3 500 euros à Dubaï. "Rien que sur cet écart, nous avons un facteur différentiel de 300 millions d'euros par an avec Emirates", conclut Jean-Marc Janaillac.

Mon commentaire : L'important pour notre groupe est avant tout de se garder de ses concurrents (Asie, Golfe, Turquie) qui proposent des produits haut de gamme avec des couts inférieurs aux nôtres.

 Cependant, l'absence de réactivité d'Air France-KLM à la naissance du phénomène low cost moyen courrier, puis sa modeste réponse dans ce marché dynamique a marqué les esprits. C'est pourquoi l'étude du low cost long courrier ne souffre d'aucun retard. Les longues distances sont au cœur du savoir faire de notre groupe. Il est donc impératif d'observer et de s'adapter rapidement aux stratégies des compagnies à bas cout européennes, notamment sur des lignes transatlantiques.

> Air France réorganise sa direction, départ du patron de HOP!

(source AFP) 2 décembre - Air France a annoncé vendredi une vaste réorganisation de sa direction pour "simplifier" son fonctionnement, une évolution marquée par le départ du patron de la branche court-courrier HOP!, Lionel Guérin.

Alain-Hervé Bernard devient numéro deux d'Air France, chargé notamment de la sécurité des vols, derrière Franck Terner qui a été nommé directeur général de la compagnie début novembre, selon un communiqué.

A la tête de HOP!, Lionel Guérin est remplacé "avec effet immédiat" par l'ancien patron de l'activité cargo Alain Malka. Sont notamment confirmés dans leurs fonctions, le DRH d'Air France Gilles Gateau et le directeur de la communication Jean-Charles Tréhan.

Anne Brachet prend la succession de Franck Terner à la tête de la maintenance d'Air France-KLM et conserve "jusqu'à son prochain remplacement" ses fonctions de patronne de la maintenance d'Air France (Air France Industries).

A compter du 1er janvier, l'ancienne négociatrice avec les personnels navigants et commerciaux (PNC), Anne Rigail, deviendra directrice générale adjointe Client et sera remplacée par Eric Caron (...).

> Air France reprend les négos sociales, le PDG annonce près d'1 milliard d'euros de bénéfices pour Air France-KLM

(source la tribune) 30 novembre - (...) Ce mardi, jour de reprise des négociations sociales entre la direction et les syndicats de pilotes et du personnel navigant commercial (PNC), qui doivent aborder (...) un certain nombre d'efforts à faire à Air France (...), Jean-Marc Janaillac, le PDG d'Air France-KLM et Président d'Air France, a annoncé, lors d'une audition à l'Assemblée nationale, l'ordre de grandeur des bénéfices attendus en 2016.

« Le résultat d'exploitation ne sera pas très loin du milliard d'euros », a-t-il indiqué, en précisant que les deux grèves des navigants d'Air France et l'impact des attentats avaient respectivement coûté à Air France 130 millions d'euros et 150 millions d'euros.

Un impact sur les négociations ?

Certes, ces résultats ne sont pas une surprise et s'expliquent en partie par la très bonne performance du groupe au premier trimestre, mais aussi par celle de KLM -qui creuse à nouveau l'écart avec Air France- et la baisse du prix de la facture du carburant. Il n'empêche, l'annonce de ces bénéfices ne peut-elle pas néanmoins jouer sur les négociations à Air France ?

Certains en interne estiment en effet qu'ils peuvent servir de grain à moudre à certains syndicats pour ne pas accepter de nouveaux efforts (même si le niveau d'économies espéré par la direction est très éloigné de celui demandé l'an dernier). Il est clair qu'il est plus difficile de demander des efforts supplémentaires au personnel quand l'entreprise dégage des bénéfices de l'ordre d'un « milliard d'euros».

Les cartes sont sur la table

Néanmoins, d'autres observateurs estiment au contraire que les cartes ont le mérite d'être d'emblée sur la table et que personne ne pourra feindre de découvrir les bénéfices du groupe en février, lors de la publication des résultats 2016 et de la finalisation espérée des négociations (...).

Croissance

Jean-Marc Janaillac l'a redit. Les mesures du plan Trust Together doivent permettre à Air France de dégager du « cash flow pour financer la flotte » et de croître. « La croissance permet d'avoir de la productivité, mais la productivité permet de faire de la croissance », a-t-il indiqué (...).

Mon commentaire : Pendant des années Air France a été dans le rouge. La couleur verte de l'an passé et de cette année, peut laisser penser à des salariés ou des syndicalistes, surtout si le vert brille d'un milliard au résultat d'exploitation, que les difficultés ont définitivement disparu. La réalité est plus mitigée. Notre groupe est plus endetté que beaucoup de ses concurrents et doit donc consacrer davantage de ses revenus au cout de cette dette. Le rajeunissement nécessaire de la flotte a lui aussi un cout élevé. De plus, la croissance, attendue par tous, nécessite de financer de nouveaux avions.

Ne perdons pas de vue que IAG ou Lufthansa gagnent un ou deux milliards de plus et qu'un milliard, ce n'est pas loin d'une dizaine de B787.

> Le SNPL Air France fait du rétropédalage

(source la tribune) 2 décembre - Rétropédalage en règle pour le bureau du SNPL Air France. Au lendemain de notre article concernant une lettre ouverte aux salariés d'Air France du président du syndicat national des pilotes de ligne d'Air France, Philippe Evain, dans laquelle ce dernier rejetait le projet de création d'une nouvelle compagnie à coûts réduits de la direction, le bureau du SNPL a souhaité calmer le jeu. Il le fallait. Ce courrier a fait l'effet d'une bombe chez les pilotes.

Contraire aux statuts

Envoyée aux syndicats de l'intersyndicale le 30 novembre (PNC, personnel au sol), le lendemain de la reprise des négociations sociales avec la direction, la lettre n'avait pas encore été transmise à l'ensemble des salariés, et donc des pilotes. En outre, elle n'avait pas fait l'objet d'un mandat voté par le conseil du SNPL, "qui est souverain" dans les statuts du syndicat, alors que le dernier conseil avait eu lieu une semaine avant seulement.

Cafouillage

Ce vendredi, le président du SNPL Air France a déclaré à l'AFP qu'il s'agit d'une "interprétation totalement erronée" faite à partir d'une "lettre ouverte" qu'il aurait rédigée avant le début des négociations (le 29 novembre, NDLR) pour faire connaître son point de vue. Ce samedi dans le Figaro, Véronique Damon, secrétaire générale du SNPL Air France, évoque même un "document de travail", adressé aux autres catégories de personnel "pour recueillir leur avis". Un point de vue qui fait hurler de nombreux pilotes : "Depuis quand demande-t-on l'avis des autres catégories de personnel avant celui des pilotes", s'étouffe l'un d'eux.

Or, cette lettre est datée du 30 novembre, deux jours après la reprise des négociations et a été envoyée, selon un syndicaliste, le même jour (...) aux autres syndicats dans un e-mail intitulé « A tous les salariés d'Air France » avec un message (...) indiquant seulement qu'il s'agissait d'une lettre ouverte aux salariés, sans aucune mention précisant que ce courrier n'avait que pour seul objectif de recueillir leur avis.

Ce n'est que bien plus tard (...) qu'un autre e-mail leur est envoyé indiquant que la lettre n'était pas publiée et qu'il ne fallait donc pas la diffuser. Trop tard, l'UNAC, un syndicat PNC, l'avait déjà mise en ligne sur son site pour ses adhérents.

Enfin, selon un pilote, il est indiqué sur le "forum du SNPL" (un système de messagerie interne aux pilotes) qu'il y avait eu une demande d'impression de ce courrier pour 18.000 exemplaires...

"Vraiment motivé pour que ce projet aille au bout"

Pour Emmanuel Mistrali, porte-parole du SNPL Air France, les négociations autour de la future compagnie à coûts réduits d'Air France ont débuté cette semaine sereinement et avec l'objectif de "réussir ensemble", a-t-il affirmé (...), réfutant tout faux départ. "L'idée de créer un nouveau produit (...) avec un contrat de travail adapté, c'est plutôt une bonne idée" et le SNPL est "vraiment motivé pour que ce projet aille au bout", à condition que toutes les catégories du personnel "s'y retrouvent", a assuré le président du syndicat, Philippe Evain.

Pour rappel, dans le courrier, il est écrit que le "projet recèle de nombreux dangers pour les salariés, quels qu'ils soient, dès lors qu'il prévoit la découpe de l'entreprise en appartements".

Mon commentaire : La situation du groupe Air France est difficile. Beaucoup de syndicats d'Air France, (sinon la totalité) en sont conscients. Mais les équipes syndicales sont partagées sur la "façon pour la compagnie, de s'en sortir", y compris souvent au sein de chaque syndicat. Le Snpl d'Air France n'y échappe pas. Des différences de vues existent, parfois des divergences. Dans un contexte où la pression sur les salariés est forte, ces divergences sont pénalisantes si elles conduisent à des négociations à l'issue incertaine.

> Air France reçoit son premier 787

(source aeroweb) 2 décembre - (...) Une cérémonie a eu lieu, aujourd'hui, à l'aéroport de Paris Charles de Gaulle pour fêter la livraison du premier Boeing 787-9 à la compagnie Air France. L'appareil qui est immatriculé F-HRBA, msn 38769/500 a quitté les usines de Boeing à Everett en direction de l'aéroport de Paris CDG le 1er décembre. L'avion a atterri ce matin vers 9h00, sur la piste nord de l'aéroport et a été accueilli par le traditionnel "water salute" des pompiers de l'aéroport.

La cérémonie proprement dite, a débuté à 14h00, où un grand nombres d'invités avaient été conviés au salon Air France du Terminal 2E pour découvrir ce premier Boeing 787 aux couleurs Air France.

Avant l'arrivée du Dreamliner Franck Terner, Directeur général d'Air France (...) a déclaré "C'est avec fierté et honneur qu'Air France prend aujourd'hui livraison de son premier Boeing 787, le 9e du groupe Air France-KLM. Le Boeing 787 marque une nouvelle étage dans la modernisation de notre flotte et offrira les meilleurs produits d'Air France à nos clients".

Mon commentaire : L'annonce de la commande de 787 par KLM et Air France date de fin 2011. Il est agréable de voir cet appareil moderne rejoindre la flotte d'Air France. Son introduction avait été repoussée faute de moyens financiers suffisants. Il apportera un confort amélioré, grâce entre autres à une pressurisation améliorée, le wifi à bord et les cabines Best.

> XL Airways et La Compagnie s’unissent pour former le « premier groupe low cost long-courrier français »

(source les echos) 1er décembre - (...) Après plusieurs semaines de négociations, XL Airways et La Compagnie sont parvenus à sceller leur union. Le nouvel ensemble regroupera plus de 800 salariés, en incluant ceux des filiales voyages Heliades et Crystal de XL Airways, quatre Airbus A330 aux couleurs de XL, deux Boeing 757 de La Compagnie, pour un chiffre d'affaires de plus de 400 millions d'euros. De quoi constituer « le premier groupe aérien long-courrier à bas prix » et « assurer une maîtrise profonde des coûts d'exploitation », selon leur communiqué. Techniquement, c'est XL Airways qui devrait racheter La Compagnie, mais en payant avec ses propres actions, ce qui fera des actionnaires de La Compagnie - réunis au sein de la société Dreamjet ­-, les principaux actionnaires du nouvel ensemble, tandis que le PDG de XL, Laurent Magnin, en assurera la direction.

Un même modèle low cost

Bien que positionnés sur des segments de marché différents, XL Airways et La Compagnie ont en commun de se revendiquer toutes deux d'un modèle low cost long-courrier. Issu d'une compagnie charter, XL Airways s'est fait une spécialité de casser les prix sur les grandes destinations touristiques long-courriers d'Amérique du Nord, des Caraïbes et de l'océan Indien (...). Ce qui lui a permis d'ouvrir plus de dix destinations au cours des cinq dernières années. Créée en 2014, La Compagnie s'est, quant à elle, spécialisée sur la liaison Paris-New York, en proposant un service de classe affaires pour le prix d'une classe éco (...).

Incertitudes financières

Toutefois, en dépit de leurs succès commerciaux, les deux compagnies ont également en commun une situation financière incertaine. Sauvée de la faillite, XL Airways France avait récupéré en justice la propriété de 100 % de ses actions en 2014, en compensation d'une créance impayée de ses anciens actionnaires. Mais si la compagnie est parvenue à générer des profits, son PDG Laurent Magnin avait jusqu'à fin 2016 pour trouver de nouveaux actionnaires. Plusieurs tentatives de rapprochement, notamment avec Air Caraïbes, n'avaient pas abouti. La fusion avec La Compagnie va donc lui fournir les actionnaires qui lui manquent, tout en la renforçant face à la concurrence nouvelle, sur le marché français, de Norwegian et de French Blue (Air Caraïbes). De son côté, La Compagnie s'était donné deux ans pour parvenir à l'équilibre. (...) il est probable qu'avec l'impact des attentats et la chute de tourisme américain vers la France et la concurrence nouvelle de la low cost Norwegian sur Paris-New York, cet objectif est devenu plus difficile à atteindre.

Positionnement stratégique

Le regroupement des deux compagnies devrait leur permettre de générer quelques économies d'échelle, tout en mutualisant les moyens. Mais à plus long terme, la constitution d'un premier pôle low cost long-courrier français a également un intérêt stratégique, face à Norwegian et French Blue, et à l'heure où le groupe Air France étudie les moyens de contrer une éventuelle montée en puissance du modèle low cost long-courrier en passe de devenir le nouveau champ de bataille.

Mon commentaire : Un regroupement de petites compagnies génère quelques économies d'échelle. Est-ce suffisant pour faire face au développement frénétique de Norwegian ?

> Air Austral fidèle à Air France pour la maintenance de ses avions

(source clicanoo) 1er décembre - Après avoir signé un accord au mois de février prévoyant le support étendu de la flotte 787 d'Air Austral, Air France Industries KLM Engineering & Maintenance (AFI KLM E & M) et Air Austral viennent de s'entendre sur un contrat pour le support complet des Boeing 777 300 de la compagnie réunionnaise.

Le contrat va de la maintenance des appareils aux services Moteurs / APU et équipements, ainsi que des prestations d'accompagnement dédiées pour les opérations d'entrée et de sortie des appareils de la flotte. La maintenance des équipements sera prise en charge dans le cadre du Component Services Program (CSP) 777 opérés conjointement par AFI KLM E & M. et Boeing.

Depuis près de 10 ans, AFI KLM E & M. et Air Austral travaillent ensemble, en particulier pour le support de la flotte 777 de la compagnie réunionnaise. Une particularité de ce contrat est qu'il prévoit le support à l'entrée dans la flotte de deux Boeing 777-300 neufs récemment livrés, ainsi que celui de la sortie de deux 777 300 qui quittent parallèlement la flotte d'Air Austral. AFI KLM E & M. assurera les chantiers de restitution des appareils d'ici la fin de l'année 2016 (...).

Air France Industries KLM Engineering & Maintenance (...)  assure le support de près de 1 500 avions appartenant à 200 compagnies aériennes domestiques et internationales. Elle dispose de cinq sites de maintenance et gère un magasin de pièces détachées comportant 600 000 références.

Mon commentaire : L'une des forces de notre secteur de maintenance est de pouvoir assurer l'intégralité de la maintenance d'une compagnie (cellule, moteur, équipements) , à la différence de beaucoup d'autres acteurs de la maintenance aéronautique. De plus, il est déjà au service de nos compagnies aériennes (AF et KLM), ce qui rassure nos clients. Il n'est donc pas question de s'en séparer.

> Francfort : Lufthansa s’estime lésée face à Ryanair

(source airinfo) 2 décembre - L’aéroport de Francfort vient de modifier sa grille tarifaire alors que Ryanair ouvrira une base en mars prochain.

Premier opérateur de la plateforme, Lufthansa proteste, s’estimant désavantagée. Le gouvernement local de Hesse a donné son accord le 2 décembre pour que Fraport, le gestionnaire de l’aéroport de Francfort, modifie sa grille tarifaire. Ce dernier avait fait cette demande alors que Ryanair ouvrira une base à partir de la fin mars 2017.

La low-cost irlandaise (...), stationnera deux avions et lancera quatre lignes, toutes en concurrence avec Lufthansa. La compagnie allemande a calculé qu’avec la mise en place de la nouvelle grille, ses propres taxes d’atterrissage et de décollage augmenteront « déraisonnablement » de 1,9%, tandis qu’elles sont abaissées pour les nouvelles venues qui s’engagent à « une croissance significative » sur l’aéroport.

Bien que Lufthansa lancera cinq lignes l’été prochain (Bordeaux, Saint-Jacques de Compostelle, Shannon, Heringsdorf et Paderborn), elle ne peut bénéficier de ce régime de faveur (...). « Nous estimons que nous sommes désavantagés par rapport aux nouvelles compagnies aériennes qui voleront au départ de Francfort », proteste (...) Harry Hohmeister, le directeur de la gestion des hubs chez Lufthansa. « Il n’est pas possible que deux compagnies payent des redevances différentes tout en volant sur une même route », ajoute-t-il.

(...) Harry Hohmeister reproche à l’aéroport d’avoir déjà augmenté les redevances alors que dans le même temps, « Amsterdam et Londres les ont baissées ». La nouvelle hausse « (...) compromet la croissance future », prévient-t-il. (...).

> Les salariés de Lufthansa manifestent contre leurs pilotes en grève

(source les echos) 30 novembre - Les pilotes en grève pour obtenir une hausse importante de salaires se sont mis à dos d’autres catégories de salariés de la compagnie aérienne allemande, qui contremanifestent.

Le conflit social interminable chez Lufthansa prend une tournure insolite. Les pilotes en grève pour obtenir une hausse importante de salaires se sont mis à dos certaines catégories de salariés de la première compagnie aérienne allemande. Le comité d'entreprise des personnels au sol organise ce mercredi une contremanifestation devant le siège social de Lufthansa (...), pour que les pilotes mettent fin à leur « grève destructrice » pour le groupe. La direction, incapable à ce jour de raisonner les pilotes, devrait boire du petit lait... Le syndicat corporatiste des pilotes, Vereinigung Cockpit (VC), entend rester sourd à tous les appels à la clémence. Il a du reste lui aussi appelé à manifester ce même jour au même endroit. Ce qui promet une situation tendue entre collègues.

La direction de Lufthansa, emmenée par Carsten Spohr, lui-même ancien pilote, a échoué à deux reprises cette semaine devant la justice en voulant empêcher la grève de se poursuivre. Les personnels au sol de Lufthansa réclament, comme la direction, que les 5.400 pilotes grincheux acceptent d'engager un médiateur pour tenter de trouver une issue [au] conflit social (...)

Les seigneurs du cockpit réclament un rattrapage de hausse de salaire depuis 2012, l'année de péremption de la dernière convention collective d'entreprise. Celle-ci n'a jamais été renouvelée depuis. Lufthansa refuse de céder à leur chantage et propose une hausse plus mesurée des rémunérations. Deux autres syndicats, celui des personnels de cabine UFO et la centrale des services Verdi, se sont toutefois nettement distancés de l'appel du comité d'entreprise à manifester contre les pilotes de la compagnie (...).

Mon commentaire : Toutes les compagnies aériennes doivent un jour ou l'autre gérer leurs pilotes mécontents. C'est le cas de Lufthansa aujourd'hui. Ce n'est d'ailleurs pas le premier conflit de ce type chez la compagnie allemande. Depuis 2014, les grèves de ses pilotes lui ont coûté plus cher que celles déclenchées par les pilotes d'Air France. On retrouve aujourd'hui, chez Lufthansa une réaction similaire à celle que nous avons vécue en 2014 chez Air France : des salariés exaspérés prêts à manifester contre les pilotes.

> Delta Air Lines : Hausse salariale de 30% pour les pilotes de Delta Air Lines

(source thomson reuters) 1er décembre - Les 13.000 pilotes de la compagnie américaine Delta Air Lines ont approuvé à 82% un nouveau contrat leur assurant une hausse salariale de 30% d'ici 2019.

Le contrat, rétroactif à partir du 1er janvier de cette année, pourrait inciter les pilotes d'autres compagnies à réclamer des augmentations lors du prochain round de négociations salariales dans le secteur en 2019.

Les pilotes réclament leur part des bénéfices records enregistrés par les grandes compagnies aériennes en 2015, après des années de restructuration et de réduction des coûts (...).

> Norwegian Air va augmenter ses commandes à Airbus et Boeing

(source l'usine nouvelle) 5 décembre - La compagnie aérienne à bas coûts Norwegian Air Shuttle prévoit de commander davantage d'avions auprès de Boeing et d'Airbus après avoir obtenu le feu vert des autorités américaines à de nouvelles liaisons transatlantiques.

Le certificat de vol obtenu vendredi par sa filiale irlandaise va lui permettre d'accroître de 50% ses vols entre la Grande-Bretagne et les États-Unis l'été prochain, a annoncé lundi la compagnie norvégienne (...).

"C'est évident que nous aurons besoin de davantage d'avions après cela", a dit à Reuters le directeur général de Norwegian, Bjørn Kjos. "Nous pensons donc passer plus de commandes auprès d'Airbus et de Boeing", a-t-il ajouté. Norwegian proposera 34 vols par semaine contre 22 actuellement, dont deux liaisons quotidiennes entre Londres-Gatwick et l'aéroport new-yorkais John F. Kennedy.

Les liaisons transatlantiques sont particulièrement rentables pour les compagnies historiques telles que British Airways, American Airlines Group, Delta Air Lines et d'autres. Elles attirent désormais la convoitise des compagnies à bas coûts comme Norwegian Air et Wow Air.

Pour ses vols vers les Etats-Unis, Norwegian Air propose par exemple un billet à partir de 135 livres (160 euros) en siège économique contre 481 livres pour un Londres-New York chez British Airways en janvier.

Mon commentaire : Norwegian veut maintenir, sur ses lignes transatlantiques, des équipages PNC Thaïlandais. Leurs salaires sont très inférieurs à ce que perçoivent leurs collègues européens ou américains. L'Union Européenne et les USA ont-ils les moyens de manifester leur opposition à ces pratiques ?

> Pétrole : les marchés s'emballent après l'accord historique de l'Opep

(source les echos) 1er décembre - Les cours de l’or noir se sont envolés de plus de 8 % en séance mercredi. Hors du cartel, Moscou a aussi pris des engagements pour 2017.

(...) Malgré leurs divergences, les 14 pays membres de l'Opep se sont entendus sur la manière de restreindre leur production à 32,5 millions de barils par jour (Mb/j), dans le bas de la fourchette annoncée à Alger en septembre. C'est la première fois depuis huit ans que l'organisation parvient à un accord de réduction pour soutenir les cours. « C'est un accord historique, qui va certainement aider à rééquilibrer le marché et à réduire la surabondance des stocks de pétrole », s'est réjoui Mohammed Saleh al-Sada, le ministre qatari de l'Energie (...).

Alors que plusieurs tentatives se sont soldées par des échecs depuis mi-2014, l'intérêt commun de consentir des sacrifices, ainsi que l'engagement de la Russie de participer à l'effort, ont fini par avoir raison des divergences entre les principaux pays membres, l'Arabie saoudite, l'Iran et l'Irak (...). 

Six mois, reconductibles

(...) L'accord marque un assouplissement notable de la position de l 'Arabie saoudite à l'égard de l'Iran. Alors que le royaume wahhabite a lui-même accepté de réduire sa propre production de 10,5 à 10 Mb/j, il a aussi consenti à ce que celle de l'Iran soit portée à 3,8 Mb/j. Ce qui correspond à un gel, voire une légère réduction par rapport au niveau affiché par Téhéran, mais à une hausse comparée aux estimations de sources dites secondaires (AIE, Opep), qui tablent plutôt sur 3,6 ou 3,7 Mb/j. Une victoire pour Téhéran (...).

L'Irak (...) a finalement accepté de réduire sa production de 210.000 b/j, à 4,3 Mb/j, tandis que les Emirats arabes unis, le Koweit et le Qatar réduiront la leur de 300.000 b/j cumulés. (...). Par ailleurs, (...) Mohammed Saleh al-Sada a indiqué que Moscou avait accepté de réduire sa production de 300.000 b/j, sur un total de 600.000 b/j espéré de la part des non-membres. (...) Moscou a confirmé cette annonce dans la foulée, précisant toutefois que la réduction serait progressive au cours du premier semestre 2017 (...).

 Si les marchés ont vivement réagi, les experts restent plus circonspects. « Les Saoudiens ont l'air déterminés à faire respecter l'accord, qui pourrait faire grimper le baril jusqu'à 55 dollars, note Alexandre Andlauer, analyste chez Alphavalue (...). Je suis en revanche plus sceptique sur la partie non-Opep. Au final je vois les cours rester dans une fourchette de 50-55 dollars ». (...) Gareth Lewis-Davies, chez BNP Paribas rappelle que « (...) il y a encore des incertitudes sur le niveau de production de l'Iran, sur la contribution des pays non Opep (...)», dit-il, soulignant aussi que la production pourrait grimper dans les pays exemptés, la Libye et le Nigeria, ou aux Etats-Unis. « Les prix pourraient bien retomber », conclut-il. Un accord a été annoncé, mais l'histoire n'est pas encore tout à fait terminée.

Mon commentaire : L'Opep a plusieurs fois tenté sans grand succès de faire remonter le prix du pétrole. Cette fois-ci l'accord parait ferme. Il tiendra si, l'un ou l'autre des pays producteurs ne met pas sur le marché plus de barils que les quotas prévus. Mais la marge est étroite. Car si le prix du pétrole monte franchement, la remise en production de pétrole de schiste américain (non rentable à extraire au cours actuel) viendrait "caper" la hausse.

Pour notre carburant, il faut être prêt à supporter une hausse de quelques dollars, mais pas forcément le doublement de son prix actuel.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM descend à 4,979 euros en clôture lundi 5 décembre.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM stagne à 5,34 euros.

A la suite de l'accord de l'Opep, le baril de pétrole Brent (mer du nord) progresse de 48 à 54$ en une semaine.

Ce prix, restant limité, soulage les comptes d'Air France-KLM, mais les baisses de recette unitaire seront, en 2016, supérieures aux gains réalisés sur le cout carburant.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| Christian Magne

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Suppléant François Robardet

photo François Robardet

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