photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°578, 19 décembre 2016   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi...

> Alain Vidalies : "L'Etat accompagnera les efforts d'Air France"

(source la tribune) 13 décembre - A moins de six mois de la fin du mandat de François Hollande, le secrétaire d'Etat aux transports, Alain Vidalies, explique à "La Tribune" que l'Etat s'est engagé par écrit à accompagner les efforts de la compagnie aérienne française. Il précise aussi le nouveau montage financier de CDG Express (...).

LA TRIBUNE - Vous êtes allé vendredi à Roissy rendre visite à Air France, à ADP et aux contrôleurs aériens. Qu'en retenez-vous ?

ALAIN VIDALIES - L'objectif de de cette visite sur le site de Roissy était de rencontrer les principaux acteurs, Air France, la DGAC, ADP et les contrôleurs, afin de faire le point, mais surtout pour envisager les évolutions techniques et les investissements qui vont être faits sur ce site de Roissy.

Quels sont les enjeux aujourd'hui du transport aérien français ?

Les questions essentielles aujourd'hui concernent l'évolution du marché, la compétitivité du pavillon national et l'organisation au sens large de ce marché au niveau international, même si l'on sait que ce ne sont pas toutes les règles censées organiser un marché qui président à l'activité de tel ou tel pays ou de telles ou telles compagnies liées à ces pays. Je pense notamment aux compagnies du Golfe persique. Sur ce point, le mandat que j'ai obtenu avec l'Allemagne pour que la Commission négocie avec ces pays, non pas des règles protectionnistes, mais des règles de concurrence loyale, est un pas important. Une première réunion avec le Qatar a eu lieu en septembre. J'ai un peu le sentiment que la crise économique actuelle au niveau du pétrole est en train d'amener ces pays à réviser leur rapport avec leurs propres compagnies et que des notions qui n'existaient pas forcément jusque-là, en termes de tarifs aéroportuaires par exemple, commencent à traverser les esprits, tant est si bien que la rentabilité de ces compagnies n'est pas aussi forte ces dernières années. Ce serait une bonne chose si la Commission parvenait à signer des accords de concurrence loyale comme la France l'a fait avec Oman.

Avez-vous le sentiment que les pays du Golfe sont réceptifs ?

Ils ne l'étaient pas à l'origine, mais ils se rendent compte que s'ils veulent prendre pied d'une manière définitive et respectée sur un marché, en invoquant la liberté d'accès à ce marché, encore faut-il que ce marché fonctionne avec le respect de règles de concurrence loyale. Peu à peu, j'ai le sentiment que cette idée est en train de prospérer et c'est plutôt un signal positif, mais je ne baisse pas la garde.

Outre, les compagnies du Golfe, il y a aussi les transporteurs low-cost qui ne cessent de se développer en Europe et en France.

Les low-cost ont montré qu'elles étaient capables de développer l'accès au transport aérien par une politique de prix nouvelle, et de réussir. En témoigne, la capitalisation de Ryanair qui est devenue en quelques années 13 fois supérieure à celle d'Air France-KLM. Les low-cost sont une vraie réussite. Pour autant, ce n'est pas un modèle susceptible, à lui seul, d'être le modèle unique du transport aérien. Il y aura bien sûr toujours de la place pour le savoir-faire, la qualité et le prix qui va avec. Il y a les deux marchés, et ma conviction c'est qu'ils vont continuer à coexister.

Que pensez-vous du plan stratégique d'Air France ?

Je soutiens l'initiative de la direction d'Air France. Un certain nombre de lignes long-courrier sont en difficulté, vouloir les reconquérir est une idée juste. Comme les autres compagnies, Air France profite aujourd'hui de la baisse des prix du pétrole. Les résultats financiers 2016 vont être bons. Mais malgré cet environnement favorable, 35% des lignes long-courriers restent déficitaires. L'ancien PDG d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac, était sur une politique d'attrition, c'est-à-dire de fermer les lignes qui coûtent cher de telle manière à rétablir la rentabilité de la compagnie sur un périmètre plus restreint. Je pense que l'attrition est une mauvaise idée. En revanche, ce qui est proposé aujourd'hui par le PDG, Jean-Marc Janaillac est une bonne idée : créer une nouvelle compagnie long-courrier intermédiaire, avec un effort sur les coûts pour reconquérir des lignes déficitaires. Sur le plan de la compétitivité, ce qui était vrai hier du temps d'Alexandre de Juniac le reste aujourd'hui. J'espère que les négociations avec l'ensemble du personnel permettront à la compagnie de se dessiner un avenir plus crédible pour le moyen terme que celui d'être dépendant des aléas du prix du pétrole ou de l'émergence de nouvelles compagnies ou de nouveaux modèles. On le voit avec Norwegian, qui développe une activité low cost long-courrier, le marché va très vite.

La direction et les syndicats d'Air France dénoncent la lourde taxation qui touche le transport aérien français et demandent que l'Etat prenne lui aussi des mesures pour améliorer la compétitivité de la compagnie. Que leur répondez-vous ?

L'Etat a déjà fait des efforts conséquents. Air France bénéficie notamment du CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi), à hauteur de 70 millions d'euros environ. Si l'on ajoute les 60 millions d'euros d'économies engendrés par l'exonération de la taxe de l'aviation civile pour les passagers en correspondance que nous avons décidée à la suite du rapport Le Roux (remis au gouvernement fin 2014, ndlr), cela fait près de 130 millions d'euros d'aides nouvelles annuelles à Air France sur deux ans. Ce n'est pas rien ! S'ajoutent aussi les 26 millions d'euros correspondant à la dernière partie du produit de la taxe de l'aviation civile, qui était jusque-là toujours reversée au budget général. Après l'amendement voté au Sénat l'année dernière, j'ai obtenu qu'ils ne soient plus captés par budget général, mais qu'ils soient destinés au soutien du secteur. Cette mesure concerne toutes les compagnies mais Air France en sera bénéficiaire très largement.

Ceci étant, je suis favorable à ce que l'Etat accompagne les efforts que feraient les salariés de la compagnie. Je l'ai dit à la direction d'Air France dans une lettre transmise le 2 novembre dernier (jour du conseil d'administration au cours duquel le plan stratégique était présenté, NDLR). Il y a un engagement écrit du gouvernement pour dire que s'il y a des évolutions à Air France sur la compétitivité, l'Etat est prêt, lui aussi, à faire des efforts. J'ai l'idée d'un contrat social dans ce dossier : ce serait une bonne chose que la puissance publique, les syndicats et les actionnaires fassent chacun des efforts. On avait l'impression que chacun restait dans la posture de dire « que l'autre commence d'abord et notamment l'Etat», ce que je dis c'est que l'Etat a déjà commencé avec les 130 millions d'aides apportées en deux ans.

Quels peuvent être les efforts supplémentaires de l'Etat ?

Cela ne peut être que budgétaire, c'est à dire sur les taxes, en affectant par exemple au transport aérien les sommes d'une taxe qui dépasse son plafond. Cet écrêtement s'applique à toutes les taxes en France et pas seulement à celles du transport aérien. Aujourd'hui, il y a un tel écrêtement sur deux taxes aériennes : la taxe contre les nuisances sonores et la taxe de Solidarité, qui dépasse d'une dizaine de millions d'euros son plafond de 210 millions d'euros. Par deux amendements différents, la première vient d'être déplafonnée, la seconde vient de voir son surplus reversé au secteur. Il faut attendre la fin du processus budgétaire. Je ne prends pas cela pour argent acquis à ce jour. En tout cas, le potentiel de reversement de la taxe de Solidarité est important. Car, même si le surplus de cette taxe n'est d'environ que 10 millions d'euros aujourd'hui, il s'élèvera à 310 millions d'euros au cours des 7 prochaines années, en se basant sur les prévisions de croissance du trafic sur cette période. Si ce n'est pas fait cette année, je pense que c'est une vraie piste pour répondre à la question de l'utilisation de ce surplus.

Certains syndicats d'Air France veulent davantage...

L'Etat est un partenaire dans ce dossier comme le sont les actionnaires et la compagnie mais il ne fera pas l'essentiel de l'effort. On a déjà apporté 130 millions d'euros. Le temps est venu maintenant de voir s'il peut y avoir du contenu du côté de la négociation sociale. Je le dis clairement pour que personne ne se perde : la compagnie ne peut pas faire un effort de 1 et l'Etat un effort de 9. Cela ne marchera pas. Il faut un partage des efforts. Si l'objectif du plan est de faire 500 millions d'euros d'économies d'ici à 2020, et que cet effort est partagé par les salariés, les actionnaires et l'Etat, ce n'est pas infranchissable.

Où en est CDG Express, cette ligne ferroviaire directe entre l'aéroport de Roissy et le centre de Paris, prévue en 2023 ?

Mon objectif principal était d'empêcher la mise en place d'une taxe sur les billets d'avion tant que l'infrastructure ne fonctionnerait pas, c'est-à-dire, pas avant 2024. (...) je l'ai obtenu. (...).

Mon commentaire : Alain Vidalies insiste sur ce que l'Etat a déjà fait pour soutenir le transport aérien. Il a raison. Mais il ne doit pas oublier que les salariés ont aussi fait des efforts bien supérieurs, depuis 2012 et le plan Transform, aux 130 millions qu'évoque le secrétaire d'état aux transports. Je prédis un succès mitigé au plan Trust Together si les salariés ne sentent pas vraiment soutenus dans leurs efforts par l'Etat.

> Etihad Airways annonce des suppressions d'emplois

(source AFP) 19 décembre - (...) Etihad Airways a engagé un processus de réduction de ses effectifs dans le cadre d'une restructuration de ses activités qui répond à un souci de compétitivité, a indiqué lundi un porte-parole. "(...) Nous sommes déjà en plein processus", a déclaré (...) ce porte-parole sans préciser le nombre de suppressions de postes parmi les 26.769 employés de la compagnie (...).

Lancée en 2003, Etihad, deuxième compagnie des Emirats arabes unis loin derrière Emirates à Dubaï, s'est développée rapidement (...).

Etihad, dont la flotte compte 125 avions, est également en pleine expansion avec des prises de participation dans des compagnies partenaires. Elle détient 49% d'Alitalia, 49% d'Air Serbia, 29% d'Air Berlin, 40% d'Air Seychelles, 24% de Jet Airways (Inde) et 19,9% de Virgin Australia.

Mon commentaire : Jusqu'à présent, les compagnies du golfe, Emirates, Etihad et Qatar Airways disposaient d'un soutien étatique. La manne pétrolière pourvoyait au développement de ces compagnies. Mais le prix du baril ayant fortement baissé depuis deux ans, cet accompagnement financier ne peut sans doute pas rester à la hauteur de qu'il était. C'est particulièrement vrai pour Etihad considérée comme la plus "aidée". Dans ce contexte de restructuration, que va t-il advenir de ses commandes d'avions ? Enfin, Etihad cèdera t-elle quelques participations dont certaines pèsent sur ses comptes ?

> Air Caraïbes, un exemple de saine gestion pour Air France

(source le point) 13 décembre - Les gains de productivité d'Air Caraïbes et la réussite de sa low cost French Blue montrent qu'Air France n'est pas perdue si elle consent à des efforts.

Chez Air Caraïbes, les navigants, un temps, avaient été contrariés par l'arrivée d'une petite sœur, la low cost French Blue qui, outre Punta Cana en République dominicaine, va desservir La Réunion dès cet été. Grâce à l'ouverture le week-end dernier d'Orly-La Havane aux couleurs d'Air Caraïbes, la mauvaise humeur n'est plus à l'ordre du jour. Avec douze Airbus en 2017, l'ensemble est devenu la plus grosse compagnie française long courrier hors Air France. En deux ans, la flotte cumulée des deux compagnies du groupe vendéen Dubreuil va doubler avec notamment la mise en ligne en février-mars de deux Airbus A350. Le dernier-né de l'avionneur européen entre en service sous pavillon français chez Air Caraïbes, bien avant Air France. Ces deux premiers A350 vont desservir Fort-de-France et Pointe-à-Pitre. Sur ces deux lignes, le transporteur privé a tourné une page de l'histoire de l'aviation en devenant l'été dernier leader en parts de marché devant Air France seulement onze ans après l'ouverture des dessertes. Et Air Caraïbes, à l'exception de 2009, a toujours été bénéficiaire.

Le groupe familial n'en reste pas là. Aux côtés d'Air Caraïbes, aux structures et aux coûts classiques, vient donc de naître French Blue, low cost long courrier. L'effectif initial compte cinq personnes au sol, auquel il faut ajouter le personnel navigant : 75 pilotes et hôtesses recrutés pour un premier avion (pour faire voler un avion, il faut environ 10 équipages qui se relaient). Mais plus de 400 emplois seront créés d'ici à 2018 quand arriveront deux A350-900 pour desservir La Réunion. Au total, le groupe Dubreuil, avec Air Caraïbes, va recruter plus de soixante pilotes pour assurer sa croissance. Un chiffre conséquent par rapport à la centaine de pilotes attendus à Air France, qui possède pourtant une flotte d'avions long courriers dix fois plus importante.

Voler dix jours de plus à salaire égal

Marc Rochet, président d'Air Caraïbes et de French Blue, se félicite d'avoir pu négocier courant août un accord « gagnant-gagnant ». Si les équipages acceptent d'améliorer la productivité – en clair, de voler plus à salaire égal –, la compagnie pourra investir dans de nouveaux avions, donc créer du trafic supplémentaire et générer plus de résultats financiers. Les navigants vont donc accomplir l'équivalent de trois allers et retours transatlantiques de plus par an. C'est sensiblement le même effort qui était demandé à Air France dans le cadre du plan Perform 2020, rejeté par le Syndicat national des pilotes de ligne Air France. Le SNPL Air Caraïbes, lui, a pourtant accepté un deal comparable.

Si ces vols supplémentaires ne sont pas directement rémunérés, ils sont néanmoins générateurs de revenus pour les salariés. Le groupe Dubreuil redistribue, en effet, 30 % des résultats financiers au personnel en intéressement et en participation. En juin dernier, chaque salarié a ainsi reçu 7 000 euros (et même plus pour ceux qui sont actionnaires). Les pilotes avaient préalablement accepté que le même montant soit reversé à chaque collaborateur quel que soit son poste et son salaire. Ce qui est particulièrement sympathique et donne une idée de l'ambiance dans la société, différente de celle qui règne, par exemple, à la compagnie nationale… Jean-Paul Dubreuil, président du conseil de surveillance du groupe vendéen, reste très dur en affaires (Pascal de Izaguirre, PDG de Corsair, et Laurent Magnin, patron de XL Airways, peuvent en témoigner lors de la tentative de rachat de leurs compagnies). Mais il sait être reconnaissant envers ses collaborateurs et récompenser leurs résultats. C'est à double sens. « Lors de la dernière grève, qui a coûté au total trois millions d'euros à Air Caraïbes, les salariés en ont perdu un, l'État un autre et les actionnaires un troisième », déplore-t-il.

Cockpit à deux ou à trois comme autrefois

Autre sujet de conflit à Air France : les nouvelles règles européennes FTL (flight time limitations), qui définissent les temps de vol, de service et de repos, ne sont pas appliquées, et cela au profit du Code de l'aviation civile, datant du Super Constellation et des avions à hélices… Air Caraïbes et French Blue appliquent ces nouvelles règles qui prévoient notamment le renfort de navigants en fonction de la durée du vol. Conséquence, entre Paris et La Havane, les avions sont pilotés à deux chez Air Caraïbes et à trois chez Air France. Un ratio comparable est appliqué pour les hôtesses et les stewards. Le passager voit la différence sur le prix du billet, qui peut être jusqu'à 50 % moins cher chez Air Caraïbes, même si d'autres coûts fixes sont aussi en cause. L'accord syndical nécessaire pour voler plus de dix heures à deux, et non pas à trois, a été signé à Air Caraïbes avec le SNPL de la compagnie tandis que le SNPL national demandait à la Direction générale de l'aviation civile de s'y opposer. Celle-ci, comme la sécurité n'était pas en jeu, est passée outre et a donné son feu vert, considérant que de tels accords étaient nécessaires à la survie du pavillon français.

Mon commentaire : Si Air Caraïbes affiche de bons résultats, c'est que ses concurrents sont quasiment tous français. Sans concurrence étrangère à faibles charges, les marges sont importantes, même sur les billets les moins chers.

La recette d'une nouvelle compagnie "French Blue", dans un climat social négocié, est-elle un exemple reproductible à Air France ? Efforts sociaux, croissance, bénéfices, redistribution partielle et cependant substantielle aux salariés : voilà le cercle vertueux présenté par Marc Rochet.

> XL Airways et Air Austral unissent leurs forces sur La Réunion

(source tourmag) 16 décembre - Ce jeudi 16 décembre 2016, Air Austral et XL Airways ont signé un protocole d'entente pour la coordination de leurs activités.

Il prévoit du partage de codes, l'alignement des programmes de vols et l'ouverture de nouvelles lignes entre la France métropolitaine et l'île de La Réunion au deuxième semestre 2017.

Air Austral sera ainsi de retour à Marseille-Provence le 12 octobre 2017 avec 2 nouvelles fréquences hebdomadaires vers Saint-Denis de la Réunion en complément de celles déjà assurées par XL Airways depuis décembre 2012. Les vols seront opérées en code-share avec des Boeing B777-300.

Dans un même temps, XL Airways va intensifier son programme au départ et à destination de Lyon. La compagnie aérienne ouvrira également une nouvelle route vers La Réunion depuis une ville de province dont le nom sera dévoilé prochainement.

Mon commentaire : XL Airways et Air Austral se rapprochent et vont mettre en place des liaisons entre des villes de province et la Réunion. Ce sont autant de passagers de province qui préfèreront un vol direct plutôt que de passer par Orly. En revanche, ces vols direct Province/La Réunion sont difficiles à rentabiliser du fait de flux de trafic encore faibles. Remplir un gros 777-300 à chaque vol : un défi pour XL et Air Austral.

> Air Austral demande l’autorisation de se poser aux États-Unis

(source air info) 13 décembre - (...) la compagnie aérienne réunionnaise sollicite l’obtention d’une licence auprès du Département américain des Transports (DoT) en vue d’effectuer des vols charters entre n’importe quel point de l’Union européenne et n’importe quel point du territoire des États-Unis.

La demande est effectuée dans le cadre de l’accord de Ciel ouvert conclu entre l’Union européenne et les États-Unis. Le document ne fournit aucun autre détail sur les opérations envisagées (dates, destinations). Air Austral précise toutefois qu’elle utilisera ses Boeing 777 et 787 listés sur son Certificat de transporteur aérien (CTA) français.

(...) Air Austral a expliqué (...) qu’elle prend ainsi les devants pour répondre à une éventuelle demande de vols d’affrètement vers les États-Unis (...).

Mon commentaire : Les liaisons Europe Etats-Unis sont parmi les plus rentables du monde. Il n’est pas surprenant qu'Air Austral et d’autres compagnies emboitent le pas de Norwegian sur cet axe.

Notre démarche pour faire rentrer Virgin dans la joint-venture entre Delta et Air France-KLM est dans le même esprit.

> British Airways, menacé d'une grève, accepte une conciliation

LONDRES (source Reuters) 18 décembre - Des discussions visant à éviter une grève du personnel navigant de British Airways à Noël auront lieu lundi, a annoncé dimanche le service de conciliation Acas.

Vendredi, British Airways avait annoncé que le syndicat Unite prévoyait un arrêt de travail pour Noël et le traditionnel Boxing Day du 26 décembre en raison d'un conflit portant sur les salaires. "BA et Unite ont accepté notre invitation à des discussions de conciliation (...) demain matin", a déclaré une porte-parole d'Acas.

Le secrétaire général d'Unite, Len McCluskey, s'est félicité de l'ouverture des discussions. "Ce n'est qu'en se retrouvant autour de la table qu'on pourra trouver une solution aux inquiétudes de mes adhérents", a-t-il dit (...). "Unite ne ménagera pas ses efforts pour que ce conflit soit réglé et pour que ces salariés obtiennent le traitement juste et digne qu'ils méritent (...).

 Acas ("Advisory, Conciliation and Arbitration Service") est une instance publique et indépendante créée en 2013 dans le cadre d'une réforme du droit du travail en Grande-Bretagne.

BA avait connu des conflits sociaux durs entre 2009 et 2011 quand son directeur général Willie Walsh avait voulu supprimer 1.700 postes et geler les salaires du personnel de cabine (...).  

> Lufthansa menace de réduire ses vols sur l'aéroport de Francfort

(source reuters ) 13 décembre - La compagnie aérienne allemande a vivement critiqué mardi les nouveaux tarifs de l'opérateur Fraport qui avantagent les compagnies augmentant le nombre de leurs passagers soit par l'ouverture de nouvelles lignes, soit par l'augmentation de leurs capacités.

Cette nouvelle politique tarifaire va être introduite alors même que Ryanair s'apprête à ouvrir une nouvelle base à Francfort, le hub de Lufthansa.

Actuellement deux voyageurs sur trois à l'aéroport de Francfort sont clients de Lufthansa.

"L'une des conséquences pourrait être que nous renoncions à certaines liaisons", a déclaré (...) Harry Hohmeister, membre du directoire de la compagnie, ajoutant que le groupe envisageait des actions légales contre ces avantages.

Il n'a pas précisé vers quel aéroport Lufthansa détournerait le cas échéant certains de ses vols, mais a indiqué que le groupe entamerait des discussions avec Fraport en janvier. Ce nouveau conflit n'arrange pas les affaires de Lufthansa, déjà empêtrée dans un conflit social avec ses pilotes (...).

Mon commentaire : Fraport, comme d’autres aéroports en Europe, tente par tous les moyens d’attirer de nouveaux voyageurs. Ils se tournent naturellement vers les compagnies low-cost, car la croissance des voyageurs concerne principalement la sphère loisirs.

> Lufthansa et les pilotes acceptent une médiation

(source AFP) 16 décembre - Lufthansa et le syndicat des pilotes Cockpit (VC), en conflit salarial depuis plusieurs années, ont décidé de recourir à une médiation dans l'espoir d'arriver à un rapprochement d'ici la fin janvier 2017, a annoncé la compagnie aérienne (...). Le médiateur (...), aura la tâche ardue de réconcilier les pilotes et la direction, en désaccords tenaces sur les augmentations de salaires.

"Nous avons négocié ces derniers mois sur les contrats salariaux. Les positions n'ont pas pu se rapprocher", a déclaré Lufthansa (...).

La médiation durera jusqu'à la fin janvier. D'ici là, le syndicat s'est engagé à ne pas appeler à la grève. En novembre, une nouvelle vague de débrayages avait fortement perturbé le trafic et coûté au total 100 millions d'euros à Lufthansa. La direction avait fait une nouvelle proposition d'augmentation salariale fin novembre, suite à quoi Cockpit qui s'était dit prêt à revenir à la table des négociations et à accepter un arbitrage, ce qu'il refusait catégoriquement auparavant.

Le bras de fer entre le syndicat et la direction dure depuis avril 2014. Selon Lufthansa, les différents épisodes de grève des pilotes lui ont coûté 351 millions d'euros en 2014 et 2015.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est remontée d'environ 7% en deux jours, à 5,492 euros en clôture lundi 19 décembre, après la conclusion d'un accord entre KLM et ses pilotes, éloignant un risque de conflit concernant leur fonds de pension.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM stagne à 5,34 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 55$.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Lettre rédigée avec la collaboration de Christian Magne

Cette revue de presse traite de sujets liés à l'actionnariat d'Air France-KLM.

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