Lettre de l'Administrateur Air France-KLM
François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC |
|
N°583, 23 janvier 2017 Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien La Revue de Presse du lundi... > Air France-KLM se renforce en Italie (source Air Info) 18 janvier - Alors que se profile la fin de sa co-entreprise européenne avec Alitalia, le groupe Air France-KLM a annoncé (...) un renforcement de sa présence en Italie. Dès la fin mars, les compagnies Air France et KLM reprendront leur desserte de Milan-Malpensa, en plus de Milan-Linate. Air France augmentera sa fréquence vers Rome-Fiumicino et KLM ouvrira de nouvelles lignes vers la Sardaigne et la Sicile. (...) Vers Linate, Air France exploitera deux vols par jour au départ de Paris-Charles de Gaulle et KLM, un vol quotidien depuis Amsterdam-Schiphol. Vers Malpensa, Air France opèrera cinq fréquences quotidiennes au départ de Paris-Charles de Gaulle, et KLM, quatre rotations par jour depuis Amsterdam-Schiphol. (...). Ces lignes permettront au départ de Milan des correspondances vers 260 destinations dans le monde avec un transfert de moins de quatre heures à Paris ou Amsterdam. Patrick Alexandre, vice-président d’Air France-KLM, explique (...) que « cette réouverture de Milan-Malpensa, le deuxième aéroport d’Italie par le nombre de passagers, est l’occasion (...) d’élargir notre présence dans le nord-ouest de l’Italie, tout en continuant à opérer à partir de Linate. Nous augmentons le nombre de sièges disponibles au départ de Milan en offrant à plus de passagers l’occasion de voler avec Air France et KLM et profiter de notre vaste réseau ». Le groupe précise qu’en comparaison de l’actuelle saison hiver, ce programme sur les deux aéroports lui permet de proposer depuis Milan un vol de plus à la fois vers Paris et Amsterdam. Néanmoins, Malpensa a l’inconvénient d’être plus éloigné du centre-ville que Linate. Air France et KLM proposeront ainsi un service de limousine gratuit depuis et vers l’aéroport de Malpensa à tous les passagers des classes Affaires et La Première poursuivant sur leurs vols long-courriers. Le service sera disponible dès le 26 mars (...), et doit être réservé au moins 48 heures avant le départ du vol en appelant le centre d’appel des compagnies aériennes. En outre, le groupe annonce qu’Air France proposera pour la saison été un vol quotidien supplémentaire entre Paris-Charles de Gaulle et Rome-Fiumicino. Il confirme aussi que KLM ouvrira deux lignes vers l’Italie, Cagliari en Sardaigne et Catane en Sicile, déjà présentées. Ce dispositif renforcé vers l’Italie intervient alors qu’Alitalia a annoncé fin décembre, dans le cadre de sa restructuration, « une réévaluation des accords de co-entreprise ». Son alliance avec Air France-KLM sur les lignes européennes prenait fin le 13 janvier 2017 et a été prolongée jusqu’au 26 mars, pour donner le temps à de plus amples discussions. Mais selon la presse italienne, Alitalia souhaiterait reprendre à Air France et KLM les créneaux de décollage et d’atterrissage qu’elle leur a concédés à Milan-Linate pour développer ses propres opérations sur l’aéroport. Avec l’ouverture de Malpensa et le renforcement de sa présence en Italie, Air France-KLM semble ainsi se préparer à un divorce avec la compagnie italienne. Mon commentaire : Le fait de disposer de créneaux à Linate à de la valeur. On saura en mars si des échanges de bons procédés, par exemple slots contre des accords commerciaux, sont satisfaisants. > Accord entre AFI KLM E&M et Northrop Grumman pour le soutien des A330 MRTT australiens (source Air et Cosmos) 18 janvier - Air France Industries (AFI) KLM E&M (Engineering & Maintenance) a annoncé, (...) la signature d'un contrat avec la filiale australienne de Northrop Grumman pour le soutien des A330 MRTT de la Royal Australian Air Force (RAAF). Cet accord porte sur " des solutions de support équipement, APU ainsi que la maintenance, la réparation et le test de moteurs CF6-80E1 " explique AFI. Plus précisément, AFI KLM E&M fournira à Northrop Grumman « ses services en matière de réparation, révision et test d'équipements aéronautiques, de générateurs auxiliaires et de moteurs CF6-80E1. Sont également inclus l'accès immédiat aux pièces de rechange et LRU, ainsi que des solutions logistiques globales. Le cadre contractuel permet également des extensions futures, sur d'autres services de maintenance et d'autres types avion ». Le contrat permettra aux KC-30A MRTT (Nom donné à l'A330 MRTT au sein de la RAAF) d'accéder au réseau de service après-vente d'AFI. Northrop Grumman pourra également accéder au réseau et processus de gestion des matériels d'AFI KLM E&M. Le groupe européen connait bien l'A330 qui est employé depuis de nombreuses années par les compagnies civiles. Ce contrat est important pour AFI. L'industriel assure (...) le maintien en condition opérationnelle des E-3F Awacs de l'armée de l'Air et aimerait (...) remporter de nouveaux marchés dans le domaine militaire. L'A330 MRTT est employé par le Royaume-Uni, l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis, en plus de l'Australie. Il entrera en service dans l'armée de l'Air à partir de 2018. L'appareil a également été sélectionné par la Corée du sud, Singapour, les Pays-Bas et le Luxembourg. Une flotte européenne mutualisée pourrait même être mise en place. Cet avion directement dérivé d'un modèle civil représente donc des opportunités importantes pour AFI KLM E&M. Mon commentaire : Encore un succès pour notre secteur de la maintenance, qui continue son développement. Ce contrat avec l'armée de l'air Australienne pourrait en entraîner d'autres, les clients de l'A330 militaire étant nombreux. > Alerte attentat sur le vol #AF 178 Paris – Mexico ! (source le grand journal) 19 janvier - L’airbus A380 d’Air France n’aura pas pu décoller mardi 17 janvier de Paris à destination du Mexique pour cause d’alerte attentat. Pour les 500 passagers du vol #AF178 ce sera 24 heures de galère dont une partie dans un froid glacial ! (...). Aucune information n’a filtré dans la presse nationale alors que le terminal T2 était sous haute surveillance et qu’un passager fut débarqué de l’avion. Avec plus de 500 passagers à bord, le vol #178 qui devait décoller mardi à 11h00 du matin à destination de Mexico aura (...) pris son envol le lendemain mercredi 18 janvier à la même heure. Après que l’embarquement soit finalisé le personnel d’Air France a demandé à l’un des passagers de changer de siège sur l’avant de l’appareil. Une fois installé des agents de la police l’ont encerclé et descendu de l’avion. Des patrouilles militaires, la police de l’air et des frontières entouraient l’Airbus et des maîtres-chiens s’apprêtaient à investir l’avion. L’ambiance est tendue pendant plus de 15 minutes alors que les passagers surpris se demandaient bien ce qui se passait. S’ensuivit un débarquement généralisé et la mise à l’abri des passagers dans un hangar de l’aéroport. Ce sera le début d’une galère de plus de 24 heures. « Les uns sautillaient pour se réchauffer, d’autres marchaient mais la température à moins 6° fut difficile à supporter » nous relate un passager. Seuls et sans une bouteille d’eau ou de quoi manger les passagers auront dû attendre plus de 7 heures avant d’être transportés vers des hôtels du parc Disneyland à 45mns de l’aéroport Charles de Gaulle. « Ce fut insupportable, surtout pour les enfants et les anciens, les toilettes servaient de point d’eau et nous n’étions informés de rien » se plaint une franco-mexicaine en partance pour le Mexique et des vacances d’hiver bien méritées ! « Seuls 3 agents d’Air France étaient disponibles mais complètement perdus et sans initiatives » nous relate un client. « On nous a distribué un bon de 5 euros pour soit disant nous restaurer mais toutes les boutiques du T2 étaient fermées pour cause d’alerte attentat et personne ne souhaitaient s’aventurer dans le terminal non plus » ; « une chorale italienne en partance pour le Mexique se mit à chanter et un groupe de mexicains à entonner « cielito lindo » pour faire passer le temps et surtout nous détendre »… Une alerte attentat qui oblige les autorités à entièrement réviser l’avion et tous les bagages. Selon des passagers il manquait une valise sur la liste compliquant d’autant la situation. Une fois à l’hôtel la compagnie Air France offrit un repas chaud composé d’une pizza et d’une pomme mais certains passagers exténués sont allés directement se coucher avec un kit brosse à dents et un pyjama offert par la compagnie ! Le lendemain lever 6hrs pour prendre le bus de 7hrs et l’avion vers 11 heures. (...) tout se passera bien et le vol se déroulera comme prévu et si chacun semble rassuré que la sécurité ait été assurée il n’en demeure pas moins que la logistique d’accompagnement fut un véritable désastre et à l’origine de bien des frustrations de la part des passagers. Il est étonnant tout de même que la compagnie Air France n’ait pas de procédures claires, rapides et efficaces dans de telles situations surtout sur Paris alors qu’elle fait l’objet d’alertes régulières que les autorités prennent très au sérieux. En novembre 2015, deux vols Air France à destination de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle ont été déroutés après leur décollage des États-Unis suite à des menaces anonymes par téléphone évoquant la présence d’une bombe à bord. L’un des avions concernés par l’alerte a ainsi été dérouté vers Salt Lake City, dans l’Utah, après avoir décollé de Los Angeles, tandis que le second, parti de Washington, s’était posé à Halifax, au Canada. La compagnie française explique que «les autorités locales doivent à chaque fois procéder à des vérifications complètes des appareils, des passagers et de leurs bagages» ce qui semble raisonnable et acceptable mais ce qui chagrine les passagers est le fait d´être peu et mal informés et qu’il faille autant de temps pour évacuer tout le monde bien et rapidement vers des lieux d’accueil adaptés et sûrs. Mon commentaire : Le récit de cet incident illustre les remarques faites par nos clients sur les forums. Les passagers sont désormais sensibilisés au risque d'attentat et acceptent d'en subir les inconvénients. Mais ils attendent d'Air France une meilleure information en toute circonstance. Ce sera un des enjeux de Trust Together, d'enrichir la relation avec les clients . > IAG utiliserait Iberia Express pour les lignes low cost long courrier (source Air et Cosmos) 20 janvier - Selon le site spécialisé espagnol Fly News, IAG pourrait utiliser les appareils d'Iberia Express, filiale à bas prix d'Iberia, pour lancer ses vols low cost long courrier au départ de Barcelone. Deux Airbus A330 seraient affectés (...) avec des destinations comme Los Angeles, San Francisco, Buenos Aires, Santiago du Chili, la Havane et Tokyo. Les pilotes (..) seraient issus des rangs d'Iberia et par des PNC issus d'Iberia Express. A la toute fin d'année, IAG (holding regroupant British Airways, Iberia, Vueling et Aer Lingus) avait annoncé qu'elle étudiait à son tour la possibilité de lancer à court ou moyen terme des liaisons low cost long courrier au départ de Barcelone, hub principal de Vueling. Mon commentaire : IAG prépare à son tour sa low-cost long courrier, en commençant prudemment avec 2 appareils. La composition des équipages de cette future low-cost est similaire à celle envisagée par Air France dans le cadre du projet BOOST. > Contrôle aérien : la France reste championne des grèves (source Les Echos) 23 janvier - (...) Triste record. En 2016, comme au cours des cinq années précédentes, la France est restée championne d'Europe des grèves des contrôleurs aériens, avec pas moins de 12 mouvements, ayant occasionné, au total, 13 jours de grève. Les (...) 3.000 contrôleurs aériens français, qui représentent 20 % des effectifs du contrôle aérien en Europe, ont (...) généré plus de la moitié des mouvements de grève du contrôle aérien en Europe (22 en 2016) et plus de 30 % des 41 jours de grève, selon une étude réalisée par le cabinet PwC pour le compte de l'association de compagnies aériennes européennes A4E. Pour la seule compagnie Air France, ces 13 jours de grève du contrôle aérien se sont soldés par un millier de vols annulés et 4.800 retardés, selon la directrice des opérations, Catherine Jude. A raison d'une centaine de passagers par vol, ce sont ainsi quelque 580.000 passagers d'Air France qui auront eu à pâtir de ces grèves. Quant au coût pour la compagnie, il reste difficile à chiffrer. « Une journée de grève ATC [Air Traffic Control, NDLR] nous coûte entre 1 et 10 millions d'euros, explique Catherine Jude. (...) ce chiffre ne prend pas en compte les pertes de recettes ultérieures, du fait de passagers mécontents qui ne font pas toujours la différence entre la responsabilité d'Air France et celle du contrôle aérien. » (...), Air France n'est pas le seul touché par les grèves françaises. Du fait de la position centrale de l'espace aérien français entre le nord et le sud de l'Europe, les grèves ATC françaises pénalisent (...) fortement les vols de compagnies survolant l'Hexagone, entraînant là encore des retards et annulations par milliers. Un encadrement plus strict De quoi expliquer la revendication récurrente des compagnies européennes, en faveur d'un encadrement plus strict du droit de grève des contrôleurs aériens. Ces derniers sont pourtant déjà soumis à une obligation de service minimum permettant d'assurer 50 % du trafic, même en cas de grève suivie à 100 %. Mais, de l'avis des compagnies aériennes, ce garde-fou n'est pas suffisant et a (...) produit des effets pervers. En cas de dépôt d'un préavis de grève et faute de connaître à l'avance le nombre de grévistes, la DGAC va appliquer le service minimum par précaution et demander, 24 heures avant, aux compagnies aériennes de couper leurs programmes. Résultat, même si, le jour de la grève, tous les contrôleurs aériens sont à leur poste, les compagnies auront déjà annulé entre 30 % et 50 % de leurs vols et une partie des passagers auront reporté leur voyage ! Une situation qui n'a rien d'imaginaire. L'an dernier, la plupart des appels à la grève avaient été lancés non pas par des syndicats de contrôleurs aériens pour des questions les concernant, mais par les grandes centrales syndicales généralistes, au premier rang desquelles la CGT, dans le cadre des mouvements de la fonction publique contre la loi travail. Ces syndicats étant minoritaires chez les contrôleurs, leurs préavis sont généralement très peu suivis et il n'est pas rare que certains mots d'ordre de grève ayant entraîné des centaines d'annulations de vol, se déroulent sans aucun gréviste dans les centres de contrôle. D'où l'idée de l'association des compagnies aériennes d'imposer aux contrôleurs aériens, en plus du service minimum, l'obligation de se déclarer individuellement grévistes au moins 48 heures avant le début du mouvement, afin de connaître à l'avance le taux de grévistes et de pouvoir adapter les programmes de vol en conséquence. Une obligation déjà imposée depuis 2012 aux salariés des compagnies aériennes par la loi Diard. Eviter les conflits Le principal syndicat corporatiste de contrôleurs aériens, le SNCTA, n'y serait pas foncièrement opposé, ayant lui-même dénoncé la possibilité offerte à des syndicats peu ou pas représentatifs de provoquer des perturbations importantes avec peu ou pas de grévistes. Mais une telle limitation du droit de grève nécessiterait une volonté gouvernementale. Or, dans ce domaine, les gouvernements se sont montrés surtout soucieux d'éviter les conflits dans l'aérien. En 2016, les contrôleurs aériens français ont ainsi obtenu la reprise des embauches, une hausse des salaires de plus de 5 %, un plus large accès au grade d'ingénieur en chef, une revalorisation des retraites et la pérennisation de leur système de primes. Les 13 jours de grève de 2016 n'auront pas été perdus pour tout le monde. Mon commentaire : La loi Diard concerne les entreprises qui concourent directement à l'activité de transport aérien de passagers. Elle impose aux grévistes les salariés de se déclarer gréviste 48 heures à l'avance, si l'absence de ces salariés est de nature à affecter directement la réalisation des vols. Ceci dans le but d'organiser le service et d'informer les passagers. Il est surprenant que les contrôleurs aériens ne soient pas soumis à cette disposition. > Quelles sont les compagnies les moins ponctuelles ? (source Déplacements Pros) 19 janvier - Pour arriver à l'heure à son rendez-vous, il vaut mieux éviter les compagnies low-cost, selon le site Flightright. EasyJet et Ryanair tiennent la tête du classement des moins ponctuelles. Air France s'en sort plutôt bien avec 4,68 ans de retards cumulés en 2016. Si on cumule l'ensemble des retards enregistrés par les vols d'EasyJet en 2016, on parvient a un retard total de 13,06 ans. Le transporteur orange prend (...) la tête du classement des compagnies les moins ponctuelles, réalisé par Flightright. EasyJet est suivie par une autre lowcost : Ryanair (7,43 ans). (...), les transporteurs britanniques ne sont pas à la fête en 2016 puisque la troisième place est occupée par British Airways (7,28 ans). (...). De son côté, Air France s'en tire plutôt bien, avec un peu plus de 4 ans de retards cumulés sur l'année 2016. Lufthansa, reine des annulations ; (...), Lufthansa qui a connu de nombreuses grèves en 2016 prend la première place avec la suppression de 1,9% de ses vols sur un an. Elle est suivie par British Airways (1,1% d'annulation de ses services) et Turkish Airlines (1,05% d'annulation de ses liaisons). Air France a annulé plus de 0,5% de ses liaisons. Un chiffre relativement faible qui la classe néanmoins dans le top 5 des compagnies ayant annulé le plus de services. En revanche, KLM est placée parmi les meilleures compagnies européennes, au côté de TAP Portugal. Ces deux compagnies ont annulé moins de 0,2% de leurs fréquences. Mon commentaire : Les grèves des contrôleurs du ciel ont été nombreuses en 2016. Le service minimum, lorsqu'il est mis en place, tend à privilégier les long courriers. Les performances de ponctualité des low cost européennes s'en trouvent dégradées, d'autant plus que leur fonctionnement s'apparente à un "flux tendu". Air France qui a lancé son projet D zéro (plus de la moitié des départs à l'heure), est bien notée. L'enjeu est d'importance, car l'intention d'acheter pour nos clients leur prochain billet sur notre compagnie est fortement liées à la ponctualité. . > Allegro ma non troppo pour Alitalia (source La Quotidienne) 16 janvier - La compagnie aérienne italienne Alitalia reste déficitaire malgré les promesses d’Etihad. Un nouveau plan est en route pour éviter une catastrophe.
Le ministre italien du Développement économique, Carlo
Calenda, a dénoncé (...) la mauvaise gestion de la
situation de la compagnie aérienne Alitalia, engagée dans une
réorganisation devant se traduire par des centaines de suppressions
d’emplois. Mais comme on dit : l’Italie est toujours au bord du
précipice … mais n’y tombe jamais.
Alitalia 1 deviendra une compagnie
sur les axes nationaux et sur le moyen-courrier. Elle
sera semblable à une compagnie low-cost. Elle utilisera des appareils
monocouloirs. Les passagers devront payer pour les
collations. Les italiens imitent en cela British Airways qui
proposent désormais de faire payer les sandwichs et boissons de Mark end
Spencer sur les vols moyen-courrier. (...) Alitalia 2 restera une compagnie aérienne traditionnelle avec de gros appareils pour les vols intercontinentaux. L’objectif à long terme d’Alitalia est de renforcer la flotte long-courrier de 24 avions actuellement (14 Airbus 330 et 10 Boeing 777). On ne sait pas encore quelle entité deviendra la nouvelle entreprise. En fait, le conseil d’administration a approuvé un document qui n’évoquait que les grandes lignes mais de nombreux détails restent à définir. (...) Les dirigeants de la compagnie discutent des nouvelles mesures de restructuration avec le ministre des transports à Rome. Le nouveau plan pourrait inclure la suppression de 1.600 emplois. Juste avant Noël, la compagnie aérienne a manqué d’argent et ne pouvait pas payer pour le carburant et les salaires. UniCredit et Intesa Sanpaolo ont approuvé des crédits pour un total de 180 millions €, dont la compagnie aérienne a déjà flambé 60 M €. Les fonds permettront à la compagnie aérienne de durer jusqu’à la mi-Mars quand une nouvelle injection de liquidités sera nécessaire ; mais il semble que les banques rechignent à ajouter des capitaux supplémentaires. Alitalia prévoirait une perte de 500 millions d’euros en 2017. En 2016, la perte serait estimée à 450 millions €, incluant même un gain ponctuel de la vente de créneaux pour Etihad à Heathrow. Alitalia se bat pour sa survie alors même que les compagnies aériennes dans le monde ont réalisé des profits records totalisant 35,6 milliards $ en 2016, selon les estimations de l’IATA. (...) Un plan datant du mois d’Août 2014, quand Etihad est entrée comme actionnaire de référence avec 49 % de la «nouvelle» Alitalia, anticipait la rentabilité en 2017. Le pari est loin d’avoir été gagné. Etihad-Alitalia ont dû même abandonner les discussions avec Air Malta. Les prochaines semaines seront décisives pour Alitalia mais on assistera sûrement à un énième plan pour une compagnie qui rétrécie au fur et à mesure des décisions. Certains observateurs verraient bien un rapprochement d’Alitalia vers le groupe Lufthansa. Mon commentaire : Du cas Alitalia, on retiendra que les apports d'argent (Etihad et banques italiennes) sont à fonds perdus si l'entreprise, malgré ses réformes, n'est pas adaptée aux exigences du marché. Fin de la revue de presse > Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM
est à 5,059 euros
en clôture lundi 23 janvier. La moyenne des objectifs de cours
(le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 5,32 euros.
Le baril de pétrole Brent (mer
du nord) est à 55$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions
Air France-KLM. Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me
communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux
conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.
A bientôt.
Pour retrouver les dernières revues de presse du lundi, c'est
ici
Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir en
me
communiquant l'adresse email de leur choix.
| François Robardet Administrateur Air France-KLM représentant
les salariés actionnaires PS et PNC Lettre rédigée avec la collaboration de Christian
Magne Cette revue de presse traite de sujets liés à l'actionnariat
d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus recevoir cette lettre/revue de
presse, cliquez ici et précisez votre demande :
désabonnement. Si vous préférez recevoir la revue de presse sur une
autre adresse, merci de me l'indiquer. Pour me joindre : message
pour François Robardet. 11023 personnes reçoivent cette revue de
presse en direct |
|