N°585, 6 février 2017
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La Revue de Presse du lundi...
> L’avenir d’Air
France soumis à un référendum des pilotes
(source Le Monde Economie) 6 février - Le SNPL, syndicat majoritaire
au sein de la compagnie, consulte jusqu’au 13 février ses adhérents sur
le projet Boost, une filiale à bas coûts de fonctionnement voulue par la
direction
Les pilotes tiennent l’avenir d’Air France entre leurs
mains. Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), majoritaire au
sein de la compagnie, a décidé d’organiser un référendum consultatif, du
3 au 13 février, auprès de ses adhérents. Les pilotes vont devoir se
prononcer sur le projet Boost, une compagnie à bas coûts de
fonctionnement qui doit permettre à Air France de rivaliser avec les
compagnies du Golfe, ses principales concurrentes.
Boost
constitue la clé de voûte du plan « Trust Together », préparé par
Jean-Marc Janaillac, PDG d’Air France-KLM, pour redresser la compagnie.
Les pilotes sont appelés, par leur syndicat, à répondre à la question :
« Approuvez-vous l’externalisation d’une partie de l’activité et de la
flotte long et moyen-courriers d’Air France dans une nouvelle
structure ? « L’idée d’Air France est de créer une nouvelle compagnie
sur le modèle de sa filiale low-cost Transavia France, chargée de
concurrencer les EasyJet et autres Ryanair sur les destinations
« loisirs ».
M. Janaillac veut positionner la flotte de la future
Boost sur des lignes déficitaires aujourd’hui opérées par Air France.
Pas certain que les pilotes donnent leur feu vert à cette nouvelle
compagnie. Le SNPL est (...) vent debout contre toute externalisation
de l’activité du groupe. « Ce n’est pas un référendum sur Boost », se
défend Philippe Evain, président du SNPL.
« Nous demandons
seulement aux pilotes s’ils approuvent la création d’une filiale dans
laquelle seront placés beaucoup d’actifs d’Air France avec tous les
risques que cela comporte », argue le patron du syndicat. Le SNPL
redoute une future cession. « Dès qu’il y a eu une filiale, elle a
toujours fini par être vendue », rappelle M. Evain. La preuve,
ajoute-t-il, « la dernière en date a été Servair, filiale dédiée au
catering, la restauration à bord, vendue le 31 décembre 2016 ».
Un accord avant mi-février
La direction d’Air France reste
optimiste sur l’issue de la consultation, même si, selon elle, la
question posée aux pilotes « est présentée de manière négative ».
Toutefois, Air France veut toujours laisser du temps au temps. Alors que
les négociations avec les pilotes devaient s’achever le 31 janvier, la
direction ne fixe « pas de date butoir ». Mais elle souhaite parvenir à
un accord avant la mi-février afin de pouvoir « présenter quelque chose
« lors de la publication des résultats annuels d’Air France-KLM prévue
le jeudi 16 février.
Avant cette échéance, la compagnie s’emploie
à convaincre les pilotes du bien-fondé de l’externalisation d’une partie
de son activité. Dans un courrier adressé dimanche 5 février aux pilotes
(...) Franck Terner, nouveau PDG
d’Air France, exhorte les navigants à ne pas « laisser passer une
opportunité qui ne se représentera plus ».
Aux craintes du SNPL,
il oppose les bénéfices, selon lui, d’une telle opération : « Vous
n’avez qu’à y gagner, à commencer par la croissance. Nous avons fermé
trop de lignes ces dernières années, Boost permettra à Air France de
reprendre l’offensive face aux compagnies du Golfe et de se défendre
face aux low-cost européennes. Ne pas faire la nouvelle compagnie, c’est
renoncer à cette croissance et à toutes les conséquences positives
qu’elle emportera pour vous après des années de stagnation ».
Embaucher davantage de jeunes
Le PDG pense pouvoir séduire une
majorité de pilotes. Selon lui, « la question qui vous est posée
aujourd’hui par le bureau du SNPL est malheureusement incomplète et
formulée de telle sorte qu’elle peut vous inciter à rejeter la création
de la nouvelle compagnie ». Ce n’est pas l’avis du SNPL selon lequel la
question posée aux pilotes est simple : « Etes-vous d’accord pour
découper la compagnie Air France en deux morceaux ? ". Pour emporter
l’adhésion des pilotes, la direction a déjà lâché beaucoup de lest.
Notamment le fameux contrat unique. Le SNPL a ainsi obtenu que les
navigants qui iront voler sous les couleurs de Boost le feront « aux
conditions d’Air France ».
La direction et le SNPL ont prévu de
se retrouver autour d’une table de négociation mardi 7 et mercredi 8
février. Toutefois, Air France ne veut pas céder sur la création d’une
filiale pour lancer Boost. « Boost n’a de sens que si nous pouvons
baisser les coûts de production ». La future compagnie devrait disposer
d’une flotte de vingt-huit avions fournis par Air France.
Pour
concurrencer les compagnies du Golfe, la stratégie de la direction est
de créer un avantage compétitif de 15 % par rapport à Air France. Une
baisse des coûts obtenue avec l’embauche pour Boost d’hôtesses et de
stewards beaucoup moins payés que leurs collègues d’Air France. Une
mauvaise méthode pour le SNPL.
Selon le syndicat, il n’est pas
besoin d’externaliser car « Boost peut tout à fait se faire en
interne ». A l’en croire, il faut seulement qu’Air France se remette à
embaucher des personnels navigants commerciaux, « ce qui n’a pas eu lieu
depuis dix ans ». La preuve, dénonce le syndicat, « l’âge moyen des
hôtesses et stewards d’Air France est de 43 ans ». Avec les salaires qui
vont avec. « Si l’on embauche des jeunes pour voler sur Boost, leurs
coûts seront de 40 % moindre. L’économie recherchée par la direction
sera alors déjà totalement réalisée ». Il n’empêche. Majoritairement
contre l’externalisation, la direction du SNPL respectera le vote de ses
adhérents.
> Pieter Elbers :
« KLM a transporté un nombre record de passagers en 2016 »
(source Les Echos) 30 janvier - Si l’actualité d’Air France-KLM reste dominée en France pour les
questions sur l’avenir d’Air France, elle ne doit pas faire oublier une
autre facette du groupe : KLM et sa trajectoire ascendante. Malgré
quelques turbulences sociales et un environnement concurrentiel
difficile, la compagnie néerlandaise a transporté 1,8 million de
passagers supplémentaires en 2016 et devrait annoncer des résultats
record. KLM, qui fête ses 97 ans, entend poursuivre sa croissance, en
continuant à tirer profit de la puissance du groupe Air France-KLM, tout
en cultivant sa différence avec Air France.
L'année 2016 a-t-elle
été une bonne année pour KLM ?
Je ne peux donner aucun élément
financier avant la publication des résultats, mi-février, mais si l'on
se réfère aux chiffres de trafic publiés fin janvier, 2016 fut
(...) une bonne année pour KLM. Nous avons transporté un peu
plus de 30 millions de passagers l'an dernier ; un niveau jamais atteint
dans l'histoire de notre compagnie. C'est d'autant plus remarquable que
contrairement à d'autres, nous n'avons pas de vols intérieurs. Ce sont
tous des passagers internationaux. Cette croissance s'est faite aussi
bien sur nos lignes européennes que sur les lignes long-courriers et de
façon régulière toute au long de l'année. (...), cette croissance
s'est faite essentiellement par une utilisation plus intensive de nos
moyens, sans augmentation significative de notre flotte, ce qui est une
façon efficace de croître. (...) nous avons (...) amélioré
significativement le taux de satisfaction des passagers, avec un score
NPS (« net promotor score ») passé de 38 à 40.
Quelles sont les
perspectives pour 2017 ?
Il est encore trop tôt pour avancer des
chiffres. Mais pour l'année 2017, nous avons l'ambition de continuer sur
la lancée de 2016. Nous voulons continuer à ouvrir de nouvelles
destinations, à accroître le taux de satisfaction des passagers et à
améliorer notre efficacité à travers la poursuite des efforts de
productivité. L'année 2017 devrait être essentiellement la poursuite des
actions engagées depuis fin 2014. Nous resterons focalisés sur la bonne
exécution du plan Perform 2020.
Où en êtes-vous dans vos
négociations avec les syndicats sur la poursuite des efforts de
productivité ?
Nous progressons. Nous avons trouvé un accord avec
les représentants des personnels au sol, (...) jusqu'au 31 décembre
2017. Nous avons (...) un accord en court avec les pilotes, qui reste
valable jusqu'à la fin de cette année. Nous n'avons pas encore d'accord
avec nos personnels de cabine ; nous y travaillons. En attendant, nous
avons défini des règles provisoires, qui ont été validées en justice.
Nous pourrions donc les conserver, si nous n'avions pas d'autre
solution, mais nous préférerions parvenir à un accord plus durable.
Quel est l'objectif de gain de productivité pour KLM ?
Dans
le cadre du plan Perform 2020, lancé en 2015, nous visons 4% de gain de
productivité par an. Nous restons sur cet objectif. Ce n'est pas encore
gagné, mais à travers les négociations de l'an dernier, nous avons déjà
réglé la moitié des questions et nous poursuivons nos efforts.
Ce n'est
pas simple de faire évoluer une entreprise aussi ancienne que KLM, avec
des règles aussi complexes, mais nous progressons et je peux dire que
nous voyons déjà la lumière au bout du tunnel, pour reprendre une
expression... Même si nous n'étions pas vraiment dans un tunnel.
La question de la réforme du système de retraite des pilotes, qui
risquait de se traduire par plusieurs centaines de millions de charges
exceptionnelles pour Air France-KLM, est-elle également réglée ?
Nous sommes parvenus fin décembre à un protocole d'accord avec nos
pilotes, pour une reprise des négociations à ce sujet. C'est là encore
une solution provisoire en attendant la solution définitive. Ce n'est
pas simple. Cette question des régimes de retraite est un problème, qui
va bien au-delà du cas de KLM et qui concerne l'ensemble des entreprises
hollandaises. Mais la solution provisoire à laquelle nous sommes
parvenus a déjà permis de lever la menace de devoir provisionner
plusieurs centaines de millions d'euros en 2016.
Le fait que le
principal syndicat de pilotes de KLM va devenir l'un des principaux
actionnaires d'Air France-KLM en 2017 changera-t-il quelque chose dans
la gestion de l'entreprise ?
En 2017, les pilotes de KLM seront
actionnaires de 1,8 % du capital d'Air France-KLM. Par ailleurs,
l'évolution du tour de table est une question qui concerne les
actionnaires d'Air France-KLM. Mais en ce qui me concerne, nous
continuerons à travailler de la même façon avec les représentants des
pilotes KLM.
S'agissant du conseil, est-il vrai que Jean-Marc
Janaillac n'est pas le bienvenu au conseil d'administration de KLM ?
En tant que président du management board de KLM, il ne m'appartient
pas de discuter de ce point qui a beaucoup occupé les médias. Je ne fais
donc aucun commentaire.
Pour continuer sur les sujets délicats,
que pensez-vous de l'état actuel des relations entre Air France et KLM
et comment pourraient-elle s'améliorer ?
Il faut d'abord réaliser
que ces relations sont extrêmement nombreuses et variées, à tous les
niveaux du groupe. Ainsi cette semaine, se tenait la convention
commerciale annuelle d'Air France-KLM, qui a réuni à Paris les
commerciaux d'Air France et de KLM venus du monde entier. C'était
l'occasion de constater l'engagement de nos équipes, qui vendent
indifféremment les vols des deux compagnies et sont les premières à
reconnaître l'avantage que procure le fait d'appartenir au même groupe.
C'est la même chose dans toutes les escales d'Air France et de KLM, dans
le cargo, à la maintenance, à la gestion du revenu, à l'informatique, où
les gens ont pris l'habitude de travailler ensemble, sans distinction de
marques, depuis maintenant bientôt treize ans. Alors naturellement,
il
reste encore des domaines pour lesquels une coordination serait
souhaitable, notamment chez ceux qui sont plus directement impliqués
dans le fonctionnement opérationnel de chaque compagnie. Nous devons
trouver un bon équilibre entre ce qui doit être centralisé et ce qui
doit rester décentralisé. Cela passe par des discussions, qui peuvent
susciter quelques tensions. Ce fut le cas en 2015 sur quelques sujets
comme la gestion centralisée ou non de de la trésorerie des compagnies
et la répartition de l'activité entre Roissy-CDG et Amsterdam-Schiphol,
qui ont attiré l'attention des médias et suscité une certaine émotion
aux Pays-Bas. Mais comme on dit en français, c'est de l'histoire
ancienne. Les problèmes ont été tranchés et je ne souhaite pas rouvrir
le débat.
Que répondez-vous aux pilotes d'Air France qui
dénoncent le non-respect de l'accord de répartition de l'activité entre
Air France et KLM ?
Cet accord est le fruit d'un travail commun,
avec les syndicats de pilotes des deux compagnies. Toute conclusion et
toute solution à ce sujet doit donc nécessairement passer par un
dialogue entre les parties prenantes et notamment les syndicats de
pilotes d'Air France et de KLM. Si nous voulons progresser sur cette
question, cela doit se faire d'un commun accord, avec le SNPL et VNV [le
syndicat de pilotes de KLM, NDLR], car c'est un sujet fondamental pour
chacune des parties. Je sais que Jean-Marc Janaillac [PDG d'Air
France-KLM, NDLR] et Franck Terner [directeur général d'Air France,
NDLR] en discutent en ce moment avec les représentants des pilotes d'Air
France. En Hollande, nous avons un proverbe qui dit que quand la poule
est en train de couver, il ne faut pas la déranger. Je ne veux donc pas
interférer avec les discussions en cours, en faisant des déclarations
sur ce qui serait conforme et ce qui ne l'est pas.
Quelle sera la
contribution de KLM au plan Trust Together ?
Le projet Trust
Together est la continuation du plan Perform 2020. (...),
nous poursuivons le plan Perform avec une longue liste de
sujets à mettre en œuvre et nous y ajouterons quelques sujets du plan
Trust Together, comme le renforcement des partenariats commerciaux à
l'international, qui concerne évidemment KLM. En revanche,
tous ce qui a
trait au plan Boost [le projet de création d'une nouvelle compagnie à
coûts réduits, NDLR] concerne exclusivement Air France.
Envisagez-vous également la création d'une filiale low-cost
long-courrier pour KLM ?
C'est quelque chose que nous étudions et
que nous surveillons de très près. Mais pour l'heure, nous n'avons pas
de projet de compagnie low-cost long-courrier. Nous pensons que la
poursuite de la réduction des coûts de KLM nous permettra de rester
compétitifs, comme nous l'avons fait pour notre réseau moyen-courrier,
qui était autrefois très déficitaire et qui est proche aujourd'hui de
l'équilibre. En ce qui concerne le long-courrier, notre stratégie
consiste donc à poursuivre la baisse des coûts dans le cadre du plan
Perform. Même chose sur les lignes intra-européennes, pour lesquelles
nous avons déjà des coopérations avec notre filiale low-cost Transavia,
qui opère une vingtaine de vols en partage de code avec KLM.
Pourtant, à en croire un comparatif réalisé en interne chez Air
France-KLM, vos coûts de pilotes à l'heure de vol sont supérieurs à ceux
d'Air France et vos marges sont moins élevées. Comment faites-vous pour
gagner plus d'argent ?
C'est notre secret (rires) ! Plus
sérieusement, il faut se méfier des « benchmarks ». Il est toujours très
compliqué de comparer les coûts, compte tenu des différences entre les
systèmes sociaux en France et en Hollande. Les charges, les avantages,
ne sont pas les mêmes. Mieux vaut comparer ce qui est comparable : la
densification des avions, leur taux d'utilisation, le taux de
remplissage, la durée des escales, le niveau des recettes annexes...
C'est tout cela qui nous a aidé à améliorer nos résultats. Nous avons
également beaucoup appris auprès des compagnies low-cost.
Si on
compare le tout nouveau Boeing 787 d'Air France et ceux de KLM, les
similarités sont grandes. Qu'est-ce qui différencie aujourd'hui l'offre
de KLM de celle d'Air France ?
Nos Boeing 787 sont un parfait
exemple des synergies de groupe. Si on regarde, (...), les sièges
affaires, bien qu'ils aient l'air très différents, ce sont en fait les
mêmes. Il n'y a que leur aspect qui change. C'est un peu comme dans
l'automobile, où plusieurs marques partagent une plate-forme commune,
bien que les voitures aient un look différent. En revanche, le service à
bord d'Air France, avec ses caractéristiques françaises, reste différent
de celui de KLM, où nous cultivons nos racines néerlandaises. Nous avons
même notre propre vin néerlandais ! Nos clients ont donc le choix entre
le style français et le style néerlandais.
Mais pour un client
américain ou asiatique peu au fait des subtilités du service français et
néerlandais, les offres d'Air France et de KLM ne sont-elles pas
essentiellement concurrentes ?
Le plus important est qu'un
passager voulant se rendre de New York à Hambourg choisisse Air
France-KLM, plutôt qu'un de nos concurrents. Car au final, l'argent va
dans la même caisse commune. Et le fait d'offrir le choix entre Paris et
Amsterdam pour entrer en Europe, avec un niveau de qualité comparable
sur les deux compagnies, est un avantage considérable. Par ailleurs, Air
France et KLM ne sont pas présentes sur les mêmes marchés et là où c'est
le cas, c'est la même équipe commerciale qui gère indifféremment le
remplissage et les prix des vols des deux. Il n'y a donc pas de risque
de concurrence interne. C'est bon pour le client et bon pour les
résultats d'Air France-KLM.
Le nombre de vols à l'aéroport
d'Amsterdam-Schiphol étant plafonné et la limite étant bientôt atteinte,
devrez-vous transférer des vols ailleurs, vers, par exemple, l'aéroport
low cost de Lelystad ?
C'est un sujet de préoccupation.
L'aéroport d'Amsterdam-Schiphol aurait la capacité d'accueillir plus de
trafic, mais sa capacité a été plafonnée à 500.000 mouvements à
l'horizon 2020, à la suite d'un accord entre les autorités et les
associations de riverains. Or nous sommes effectivement proches de cette
limite [480.000 mouvements en 2016, NDLR]. Si nous voulons changer cela,
il va donc falloir se mettre autour d'une table et en discuter. Cela
prendra du temps, mais l'importance de Schiphol pour l'économie
hollandaise est telle que nous avons bon espoir de parvenir à un
compromis. Nous n'avons donc aucun projet d'aller opérer des vols
ailleurs.
Redoutez-vous les conséquences d'un rapprochement entre
Etihad et Lufthansa et de la rupture avec Alitalia ?
Les accords
de partage de codes n'ont rien de nouveau pour nous. Nous aussi, nous
avons un accord de « code-share » avec Etihad. KLM a une longue
tradition dans ce domaine ; nous avons été les premiers à conclure une
alliance commerciale avec une compagnie américaine (Northwest). (...),
Air France-KLM a la plus forte alliance sur
l'Atlantique-Nord avec Delta. Nous avons également des liens très forts
avec nos partenaires chinois. Et nous continuons à développer ces
partenariats, dernièrement avec la compagnie indienne Jet Airways, qui a
déplacé ses vols de Bruxelles à Amsterdam pour les exploiter en partage
de codes avec nous. Quant à nos relations avec Alitalia, c'est une
longue histoire. L'Italie était et reste encore un marché important,
mais il est difficile d'y opérer. Nous allons devoir continuer à nous
adapter
> Air France-KLM : partage de codes avec Atlasglobal.
(source CercleFinance.com) 31 janvier - Air France et Atlasglobal annoncent la signature d'un partage de codes effectif sur la liaison Paris-Charles de Gaulle - Istanbul. Depuis le 30 janvier, les clients des deux compagnies bénéficient de trois vols quotidiens pour relier les deux villes.
(...), les clients d'Air France bénéficient d'un choix plus vaste de vols au départ d'Istanbul grâce à 11 destinations supplémentaires opérées par Atlasglobal vers la Turquie, l'Iran, le Koweït et les Émirats arabes unis.
De leur côté, les clients d'Atlasglobal profitent de 11 liaisons supplémentaires vers la France, l'Algérie, le Maroc et la Tunisie opérées par Air France au départ de Paris-Charles de Gaulle en partage de codes.
Ainsi, ils peuvent cumuler et dépenser des Miles dans le cadre du programme de fidélité Flying Blue. Les passagers bénéficient également d'un billet unique pour l'ensemble de leur trajet et d'un acheminement des bagages jusqu'à leur destination finale.
> Air France renonce à deux A380, commande en échange des A350
(source zonebourse.com) 3 février - Air France a annulé une commande de
deux très gros porteurs A380 pour les échanger contre trois A350-900
plus petits, selon les chiffres des commandes et livraisons de janvier
publiés vendredi par le constructeur aéronautique.
L'annulation
de ces deux commandes était attendue de la part d'Air France qui
exploite déjà 10 A380.
Les gros quadriréacteurs de type A380 sont
de moins en moins demandés, les compagnies aériennes privilégiant des
appareils plus récents et plus petits comme l'A350 et le 787 de Boeing.
Le constructeur américain, dont le 747 est en fin de carrière, a
également reçu deux annulations de commandes de l'appareil en janvier.
Au total, Airbus n'a engrangé que deux commandes nettes d'avions en
janvier - après les deux annulations d'A380 d'Air France - et livré sur
le mois 25 appareils.
Airbus a devancé l'an dernier Boeing avec
731 commandes nettes contre 668 pour son grand concurrent américain,
mais est resté derrière en terme de livraisons (688 contre 748).
Pour 2017, l'avionneur européen table sur plus de 700 livraisons
d'avions mais sur un ralentissement de ses commandes.
> Lufthansa : l’Airbus A350 se prépare à rentrer en service
(source Air Info) 2 février - Après plus de 1.700 heures de travail dans les locaux de Lufthansa
Technik à Munich, la cabine du premier Airbus A350-900 de Lufthansa est
complètement installée. À bord, les passagers bénéficieront d’un tout
nouveau système de divertissement.
Au cours des trois dernières
semaines, une vingtaine d’employés de Lufthansa Technik ont travaillé
pour mettre en place les sièges de la nouvelle classe Premium Économie
ainsi que le bar en libre-service dans la classe Affaires. À l’issue de
ces opérations, l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) a
délivré le certificat de type supplémentaire, (...). Le nouveau long-courrier peut ainsi rentrer en service
commercial le 10 février entre Munich et Delhi, (...)
L’introduction de l’A350 verra les
techniciens de Lufthansa Technik déménager provisoirement de Francfort à
Munich où l’avion est basé, afin d’assurer la fiabilité opérationnelle.
(...).
L’A350-900 de Lufthansa est configuré tri-classe avec 293 sièges au
total, dont 48 en Affaires, 21 en Premium Économie et 224 en Économie.
La compagnie a commandé 25 exemplaires, dont les dix premiers seront
stationnés à Munich. (...). Ces appareils sont destinés en premier
lieu à remplacer la vingtaine d’Airbus A340-600, déjà en cours de
retrait.
À bord de l’A350-900, Lufthansa offrira un nouveau
système de divertissement. Pour la première fois, les passagers auront
la possibilité de sélectionner depuis chez eux les programmes qu’ils
regarderont pendant le vol, en les ajoutant à une playlist.
Pour
ce faire, il leur suffira de télécharger l’application « Lufthansa
Companion App » sur leur tablette ou leur téléphone portable.
Le
programme de divertissement sera disponible jusqu’à six semaines avant
le vol. Une fois à bord, les passagers synchroniseront leur playlist
personnelle avec l’écran devant le siège. Ils auront (...) la
possibilité d’utiliser leur propre appareil mobile comme un deuxième
écran. Ceci permettra de visionner la playlist et de consulter en même
temps des informations sur le vol, surfer sur Internet grâce au Wi-Fi
dont est équipé l’avion, ou faire du shopping via WorldShop.
L’application peut être téléchargée dès à présent sur Google Play Store
et sera bientôt disponible sur l’Apple Store.
L’A350-900
bénéficiera d’autres améliorations, notamment d’écrans plus grands dans
les trois classes de voyage. L’interface du programme de divertissement,
de toute nouvelle génération, sera disponible en dix langues
> Deux affaires pour Ryanair devant la justice
(source Déplacements pros) 5 février - La chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence
confirme la mise en examen de Ryanair pour travail dissimulé. Elle ne
suit donc pas la réclamation de la compagnie irlandaise qui avait fait
appel de la décision du juge d'instruction émise en janvier. En
parallèle, la low-cost est également devant la Cour de Justice
européenne de Luxembourg. Ryanair va bien devoir faire face au
juge d'instruction d'Aix-en-Provence. Appelée à se prononcer sur la
mesure ordonnée le 10 janvier, la chambre de l'instruction de la cour
d'appel d'Aix-en-Provence confirme la mise en examen de la low-cost pour
travail dissimulé sur l'aéroport de Marseille entre 2011 et 2014. Elle
maintient également l'obligation de verser un cautionnement de 5
millions d'euros. Cette somme est à verser par le biais de cinq
échéances d'un million d'euros d'ici à février 2018. Le juge
d'instruction avait mis en place cette mesure pour garantir la
représentation de l'entreprise irlandaise en justice ainsi que le
paiement éventuel de dommages et intérêts en cas de nouvelle
condamnation. L'instruction va se pencher sur les pratiques de
la compagnie sur la plate-forme phocéenne d'avril 2011 à mai 2014,
époque où elle y stationnait 4 avions toutes les nuits pendant les
programmes estivaux. Tous les jours, au moins 48 membres d'équipage sous
contrat irlandais quittaient l'installation pour passer la nuit dans un
camping de la région. Pour l’Office central de lutte contre le travail
illégal, cette activité stable faisait du site de Marignane une
véritable base d'exploitation. Les employés auraient donc dû être soumis
au droit français. Conclusion contestée par Ryanair. Dans un
communiqué, le SNPL France ALPA indiquer accueillir « avec
satisfaction » cette décision. Erick Derivry, Président du syndicat des
pilotes estime qu'il s'agit ici d'une « première étape indispensable et
satisfaisante ». Il ajoute « il convient toutefois de ne pas se limiter
aux seuls débats judiciaires en cours au sein de nos tribunaux. (...)
Outre le débat judiciaire, le SNPL réclame une modification des règles
européennes actuelles, règles favorisant le dumping social et fiscal et
les pratiques d’opérateurs comme Ryanair. Le SNPL France ALPA se tient
prêt à partager avec l’ensemble des parties prenantes au débat ses
propositions en la matière. » Ryanair fait aussi face à la Cour
de Justice européenne de Luxembourg Ryanair était également, le
2 février, au cœur des discussions de la Cour de Justice européenne de
Luxembourg. L'avocat général doit déterminer si le lieu habituel
d'activités du personnel naviguant peut être assimilé à la base
d'affectation. Si la réponse à cette question préjudicielle
est oui, le
transporteur devra appliquer le droit du travail du pays où la base
d'activités est située, et non le droit irlandais, connu pour sa
souplesse. Cette affaire fait suite à la plainte de 6 employés
de la compagnie basés à Charleroi. Ils demandaient de pouvoir bénéficier
du droit du travail belge car ils avaient accompli la majorité de leur
mission sur la piste belge. La cour du travail de Mons, qui
devait juger ce dossier en appel, a saisi en mars dernier la CJUE d'une
question préjudicielle relative au lieu d'affectation des travailleurs
de la compagnie aérienne. L'avis sera rendu le 27 avril
prochain.
> Coopération Lufthansa – Etihad : le catering en attendant plus
(source Air Journal) 2 février - La compagnie aérienne Lufthansa et le
Etihad Aviation Group ont étendu leur partenariat au catering, un accord
de 100 millions de dollars. Un protocole d’accord porte en outre sur la
maintenance, la réparation et la révision des avions. Le nouveau
partenariat commercial dévoilé le 1er février 2017 par la compagnie
nationale allemande et le groupe des Emirats Arabes Unis porte tout
d’abord sur un contrat de quatre ans sur le catering, pour 100 millions
de dollars. LSG Sky Chefs, filiale de Lufthansa, fournira des services
de catering à Etihad Airways dans 16 villes en Europe, en Asie et aux
Amériques. Cela fait de LSG le premier fournisseur de service de
catering pour la compagnie aérienne nationale des Emirats arabes unis,
en dehors de sa base principale d’Abu Dhabi, précise un communiqué.
Etihad Aviation Group et Lufthansa Technik (LHT) ont également signé un
mémorandum d’accord (MoU) afin « d’étudier une coopération des services
de maintenance, de réparation et de révision avec Etihad Airways et ses
compagnies partenaires, et d’évaluer des opportunités de synergies avec
Etihad Airways Engineering ». Etihad Airways et Lufthansa étudient
également de futures collaborations dans de nombreux domaines comme les
opérations de fret ou les services d’approvisionnement et de passagers
« pour améliorer la compétitivité de leur offre, mondialement et sur le
marché européen ». Le partage de codes (...) annoncé
entre les deux groupes aériens, portant sur les liaisons entre
l’aéroport de la capitale des EAU et l’Allemagne, est devenu effectif
hier. Lufthansa appose désormais son code LH sur les routes opérées deux
fois par jour par Etihad Airways entre son hub d’Abu Dhabi et Francfort
et Munich ; Etihad apposera son code EY sur les vols de Lufthansa entre
Francfort et Rio de Janeiro et Bogota « dès l’obtention de l’approbation
gouvernementale ». Cet accord « étendra les réseaux mondiaux des deux
transporteurs, donnant à Lufthansa un meilleur accès aux marchés
émetteurs à travers le sous-continent Indien via Abu Dhabi, tandis
qu’Etihad Airways gagnera un accès à l’Amérique du Sud via
l’Allemagne », souligne cette dernière. Afin de faciliter à la fois la
connectivité et l’expérience client associée à ce partage de codes,
Etihad Airways va également « délocaliser » ses activités dans les hubs
de Lufthansa, du Terminal 2 au Terminal 1 à Francfort et du Terminal 1
au Terminal 2 à Munich. Lors d’une conférence de presse hier à
Abu Dhabi, les présidents des deux groupes aériens ont commenté
l’expansion de leur partenariat : pour James Hogan, PDG sortant du
Etihad Aviation Group, il s’agit d’un « tremplin pour une collaboration
stratégique bien plus large entre nos deux organisations. Il démontre
l’engagement d’Etihad Aviation Group et d’Abu Dhabi dans notre stratégie
de croissance européenne ». Cette collaboration « avec l’une des marques
les mieux établies et les plus reconnues de l’industrie de l’aviation
est sans aucun doute le partenariat sans prise de participation le plus
important que nous ayons annoncé avec une compagnie aérienne », souligne
le dirigeant. Son homologue du groupe Lufthansa Carsten Spohr
se réjouit
de « l’opportunité de renforcer notre coopération avec Etihad Aviation
Group. Ensemble nous pouvons créer de la valeur ajoutée pour nos clients
et nos actionnaires. S’associer avec Etihad Aviation Group correspond
parfaitement à la stratégie mondiale de Lufthansa Group pour nos
compagnies aériennes et sociétés de service ».
Des commentaires
qui ressemblent fort à ceux prononcés lors du partenariat signé entre
Air France-KLM et Etihad en 2012, portant sur un partage de codes et
l’intégration des programmes de fidélité, avec évocation de futures
coopérations dans la maintenance et les achats(...). Trois ans plus tard, James Hogan précisait qu’il est
« impossible de dire » qu’il ne prendra jamais de participation dans le
groupe franco-néerlandais – un sujet qui « n’avait pas été envisagé ni
discuté » en 2015. Comme pour la rumeur qui a couru le mois dernier sur
une possible entrée d’Etihad dans le capital de Lufthansa. La position
de cette dernière sur les aides d’état que recevraient les compagnies du
Golfe « n’a pas changé », assure en outre le PDG du groupe allemand.
Rappelons que Lufthansa a reçu lundi le feu vert des autorités de
la concurrence pour louer pendant six ans 38 avions avec équipage venus
de sa rivale Air Berlin, dont Etihad détient 36% du capital : 33 sont
destinés à sa low cost Eurowings, et les cinq autres à sa filiale
autrichienne Austrian Airlines. Ce contrat de location débutera le 10
février, avec l’arrivée d’un premier appareil chez Eurowings
> Air France prend acte de la suspension du décret Trump
(source Reuters) 4 février - La compagnie Air France a annoncé
samedi qu'elle embarquait de nouveau sur ses vols à destination des
Etats-Unis des ressortissants de pays musulmans visés par un décret de
Donald Trump, après sa suspension par la justice américaine.
Un juge fédéral de Seattle a ordonné vendredi la suspension au
niveau national du décret du nouveau président des Etats-Unis
interdisant temporairement l'entrée sur le territoire américain des
ressortissants de sept pays à majorité musulmane (Yémen, Iran, Libye,
Somalie, Soudan, Syrie et Irak).
"Air France prend acte
de la décision de la justice américaine de suspendre le décret
présidentiel du 27 janvier 2017", a déclaré la compagnie dans
un communiqué.
"En conséquence, et sous réserve de satisfaire aux
conditions d'entrée aux États-Unis, Air France accepte dès aujourd'hui
sur ses vols les passagers des nationalités concernées", ajoute-t-elle.
La presse boursière
> Air France KLM : une dégradation qui pèse
((source Boursier.com) 3 février - Fin de semaine compliquée pour Air France KLM qui redonne près de 2% à 4,85 euros en ce début de séance.
Dans une étude sur le secteur aérien européen, Oddo dégrade le titre de la compagnie franco-hollandaise de "neutre" à "alléger"
en raison de l'absence de visibilité sur l'orientation des coûts... Si le broker estime que l'environnement capacitaire deviendra plus favorable pour l'industrie à partir de la saison estivale 2017 avec effet positif sur le pricing (moindre dilution), il se montre donc davantage prudent sur AF-KLM alors que l'aubaine de la facture carburant touche à sa fin et que la base de coûts reste élevée. L'objectif est réduit de 6,2 à 4,9 euros.
Fin de la revue de presse
>
Mon commentaire sur l'évolution du cours de
l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM
est à 4,832 euros
en clôture lundi 6 février.
La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 5,13 euros.
Le baril de pétrole Brent (mer
du nord) est à 55$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions
Air France-KLM.
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communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux
conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative
au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
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| François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant
les salariés actionnaires PS et PNC
Lettre rédigée avec la collaboration de Christian
Magne
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