photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°587, 20 février 2017   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi...

> Le groupe Air France-KLM se redresse mais l’écart se creuse entre les deux compagnies

(source Le Monde Economie) 16 février - Les résultats de 2016 du groupe, en forte hausse pour la deuxième année consécutive, masquent le recul des performances d’Air France et la très bonne santé de KLM.
 
(...) Le groupe franco-néerlandais, qui était revenu dans le vert en 2015 après sept années de déficit, poursuit son redressement en dégageant un résultat net de 792 millions d’euros en 2016, plus de 6,5 fois supérieur aux 118 millions de l’année précédente. Une hausse due aussi à la vente de 49,99 % de ses parts dans sa filiale de restauration à bord Servair au suisse Gategroup, propriété du conglomérat chinois HNA.
 
Pas question (..) de céder à l’euphorie pour Jean-Marc Janaillac, qui a pris les commandes du groupe en milieu d’année, après le départ d’Alexandre de Juniac. (...) ces résultats, présentés jeudi 16 février, sont en ligne avec les objectifs. Une fois encore, l’amélioration des performances est due principalement à l’effet favorable du carburant ainsi qu’à la bonne performance en matière de coûts.
 
« La rentabilité d’Air France insuffisante »
 
« Nous avons deux façons d’interpréter ces résultats », relève M. Janaillac : « Soit nous nous estimons satisfaits d’avoir dégagé un bénéfice dans un environnement de surcapacité d’avions et impacté par deux grèves d’Air France et des attentats, soit nous regrettons, malgré une baisse de la facture pétrolière d’1,5 milliard d’euros par rapport à 2015, de dégager des résultats inférieurs à ceux de nos concurrents et (...) insuffisants pour financer notre développement. »
 
Pour conforter cette deuxième hypothèse, il suffit de regarder les performances des deux compagnies. Alors qu’en 2015, le résultat d’exploitation d’Air France pour la première fois avait dépassé celui de KLM, la tendance s’est à nouveau inversée et même accentuée. La compagnie française a vu son bénéfice baisser de 12 %, à 372 millions d’euros. Un recul dû aux grèves des pilotes et des personnels navigants mais aussi à la chute de fréquentation de la France à la suite des attentats, qui ont coûté respectivement 130 millions et 150 millions d’euros. A l’inverse, le bénéfice d’exploitation de son homologue néerlandais a bondi de 77 %, à 681 millions d’euros.
 
Mais c’est surtout la différence de rentabilité entre les deux compagnies qui s’est creusée. Elle a reculé de 2,6 % à 2,4 % pour Air France et décollé de 3,9 % à 6,9 % chez KLM. « Cet écart qui s’accroît conforte ma conviction. Il faut continuer les efforts entrepris chez KLM et trouver pour Air France une nouvelle voie permettant à la compagnie de dégager des ressources pour se développer », a ajouté le patron du groupe. Pour M. Janaillac, « le niveau de rentabilité d’Air France est clairement insuffisant et met à mal sa croissance ».
(...)
 
Or, tous les concurrents multiplient les initiatives. Lufthansa accroît (...) son emprise dans le moyen-courrier low cost avec Air Berlin, IAG (British Airways et Iberia) s’apprête à lancer des vols long-courriers à bas coûts depuis Barcelone, et la compagnie scandinave SAS va installer une partie de ses équipages en Irlande pour faire baisser les coûts. Norwegian s’attaque, elle aussi, aux long-courriers. Quant aux compagnies du Golfe, Qatar Airways va ouvrir une ligne depuis Lyon et Emirates proposera un vol par jour entre Dubaï et New York via Athènes. « Ce serait incompréhensible qu’Air France soit la seule compagnie à être incapable de réagir et de mettre en œuvre des mesures pour s’adapter à l’évolution du marché », prévient-il.
 
Une allusion au plan « Trust Together » lancé en novembre 2016 et reposant sur la création de Boost, une nouvelle compagnie à bas coût de fonctionnement permettant de rivaliser avec les compagnies du Golfe. Ce projet est actuellement soumis aux votes des adhérents du Syndicat national des pilotes de ligne, majoritaire dans la compagnie. L’organisation a d’ailleurs prolongé d’une semaine la consultation. Celle-ci s’achèvera le 20 février.
 
Le lancement de Boost est prévu à la fin de l’année pour une mise en œuvre durant l’année 2018. « Cela n’aura pas d’effet sur l’exercice en cours », précise M. Janaillac. Il observe depuis le début de l’année « une reprise du trafic, avec le retour d’un certain nombre de clients lointains principalement asiatiques qui avaient disparu, mais aussi une recette unitaire en janvier en légère baisse comparée à celle de 2016 ». Celle-ci est due à la baisse des prix des billets sous la pression de la concurrence mais aussi à une surcapacité dans l’offre. Toutefois, les réservations jusqu’en avril sont bonnes et légèrement en avance sur les prévisions. Avec une classe business qui résiste bien. Si les premiers signes de l’année sont relativement encourageants, le groupe reste prudent en raison des incertitudes liées à l’évolution du prix du carburant mais aussi du contexte géopolitique et économique mondial.

Mon commentaire : L'année 2016 du groupe Air France KLM se termine avec un résultat d'exploitation d'un milliard d'euros. Une performance réalisée au 2/3 par KLM, compagnie de moindre taille qu'Air France. Les perspectives 2017 du groupe s'éclaircissent et la recette unitaire baisse moins vite qu'on ne le craignait. On pourrait se réjouir de ces nouvelles si un coup d'œil aux résultats de nos principaux concurrents ne venaient souligner l'écart entre eux et nous. Les résultats sont actuellement évalués à environ 1,5 milliard pour Lufthansa et à 2 milliards pour IAG. 

Air France peut elle suivre la voie de redressement tracée par KLM ? "Trust Together" a été élaboré dans ce but et le projet Boost, nouvelle compagnie au sein de la maison mère, est une étape décisive pour y parvenir si les négociateurs finissent par s'entendre. 

> Les pilotes d’Air France favorables au principe d’une filiale à coûts réduits

(source Les Echos) 20 février - Alors que les syndicats ont contesté la proposition de la direction, les pilotes ont approuvé à une large majorité.
 
Les dirigeants d'Air France peuvent pousser un premier grand « ouf » soulagement. A l'issue des deux semaines de « consultation » organisée par le bureau du SNPL, une majorité de pilotes de la compagnie s'est finalement prononcée en faveur de la création d'une nouvelle compagnie à coûts réduits, qui reprendrait une partie de la flotte et de l'activité d'Air France. Le résultat du vote est sans appel, avec 58% de « oui », pour un taux de participation de près de 74%.
 
Il ouvre la voie à l'examen, ce mercredi, par le conseil du SNPL Air France, réunissant l'ensemble des représentants syndicaux pilotes d'Air France, du projet d'accord global proposé aux pilotes par la direction d'Air France, sur les modalités de mises en oeuvre de cette nouvelle compagnie, au coeur du plan stratégique Trust Together de Jean-Marc Janaillac.
 
Dont acte...
 
Si le non l'avait emporté, il est probable que le conseil du SNPL n'aurait pas pu aller à l'encontre de ses troupes. D'autant que le bureau du SNPL Air France et son président Philippe Evain avaient clairement pris position contre le projet « Boost », présenté comme un projet d'externalisation et de « découpe de la compagnie ». Dès l'annonce des résultats, ce dernier a déclaré « prendre acte » de la volonté des pilotes, en se disant prêt à poursuivre les négociations avec la direction.
 
L'avenir d'Air France-KLM reste incertain
 
Cependant, la victoire du « oui » ne lève pas pour autant tous les obstacles au projet « Boost ». Le résultat de cette consultation sans valeur juridique ne s'impose pas aux représentants syndicaux. Il est donc peu probable que le conseil de mercredi débouche immédiatement sur un vote favorable au projet d'accord, même si la direction a théoriquement donné jusqu'au 24 février aux représentants des pilotes pour se prononcer sur ce texte. Même en cas d'accord, le principal syndicat de pilotes prendra probablement le temps de soumettre le projet d'accord au vote de ses seuls adhérents, comme il l'a toujours fait pour chaque accord majeur.

Mon commentaire : Les pilotes se sont prononcés. La question était : Approuvez-vous l’externalisation d’une partie de l’activité et de la flotte long et moyen-courrier d’Air France dans une nouvelle structure ? Bien que le mot "externalisation" ne soit pas totalement neutre, une majorité de pilotes a répondu oui.

Il y a deux semaines, la direction a transmis aux pilotes un projet d'accord Trust Together les concernant . Statutairement, le syndicat SNPL doit maintenant procéder à un referendum sur son contenu.

> Delta distribue plus d’un milliard de dollars à ses employés

(source Air Info) 14 février - Pour la troisième année consécutive, Delta Air Lines verse plus d’un milliard de dollars à ses employés éligibles au titre de la participation au bénéfice.
 
La compagnie américaine effectuera ce paiement mardi 14 février, comme le veut la tradition. En ce jour de la Saint Valentin, c’est une façon de récompenser les efforts de ses 80.000 employés dans le monde qui ont permis, dit-elle, des « records, en termes de performances opérationnelles, de résultats financiers et de satisfaction de la clientèle ».
 
Ed Bastian, le directeur général de Delta affirme dans un communiqué « qu’aucune autre société et certainement aucune autre compagnie aérienne n’a jamais partagé un milliard de dollars de bénéfices avec ses employés ». Delta remerciera également ses salariés par voie d’annonces dans plusieurs quotidiens américains, notamment le New York Times, le Los Angeles Times et l’Atlanta Journal-Constitution, parmi d’autres.
 
Les (...) 1,1 milliard de dollars versés cette année sont inférieurs au record d’1,5 milliard de 2016. Mais Delta fait valoir que cette distribution du bénéfice aura de toute façon un impact très positif sur les économies locales grâce à « un effet multiplicateur ». Par exemple, les retombées pour la région d’Atlanta devraient atteindre 957 millions de dollars, alors que la somme versée à ses 32.000 employés locaux en représente moins de la moitié (392 millions de dollars).
 
Pour l’exercice 2016, la compagnie enregistre un bénéfice net de près de 4,4 milliards de dollars, contre plus de 4,5 milliards l’année précédente. Une légère baisse qu’elle a expliquée par des pressions sur les prix du carburant et des augmentations de salaires pour ses pilotes et d’autres catégories de personnels.

Au total, Delta aura versé en cinq ans plus de cinq milliards de dollars à ses employés au titre de la participation au bénéfice. Elle annonce (...) une augmentation de 6% du salaire de base en avril.

Mon commentaire : En quasi faillite en 2005, Delta a bénéficié à l’époque de la protection de la loi sur les faillites, dite "chapitre 11". Elle avait alors réduit ses effectifs de 17% et imposé une baisse des salaires de 15 à 25%. Une dizaine d'années plus tard, elle affiche des résultats exceptionnels et redistribue près du quart de ses bénéfices à ses salariés.

> Delta Air Lines : va monter au capital d'Aeromexico

(source Boursier com) 13 février - Delta Air Lines va se renforcer dans AeroMexico. La compagnie américaine, qui détient environ 4,2% du transporteur national mexicain et dispose d'une option pour 12,8% additionnels, va lancer une offre en numéraire pour acquérir 32% supplémentaires du capital d'AeroMexico. A l'issue de l'opération, Delta pourrait ainsi détenir jusqu'à 49% de sa cible.
 
« Ce nouvel investissement démontre la confiance de Delta dans l'avenir du Mexique et approfondit notre relation avec AeroMexico, consolidant l'engagement à long terme de Delta envers les clients que nous desservons en provenance de, et en Amérique latine », déclare Ed Bastian, président de Delta.

Mon commentaire : Delta Air Lines s'est donné les moyens de ses ambitions. Année après année, elle augmente son leadership au sein de l'alliance Skyteam.

> Lufthansa: +8,7% pour les pilotes

(source Déplacement pro) 15 février - Deux dossiers ont pourri ces dernières années les relations entre les pilotes du groupe Lufthansa et leur direction : les salaires, et les retraites. Sous l'égide du médiateur, celui des salaires vient d'être réglé, par une augmentation de 8,7%. Le retour à la paix sociale ?
 
Présentée par un médiateur, la proposition de cette augmentation de salaire a été acceptée à la fois par la direction du groupe aérien allemand et par le syndicat de pilotes Vereinigung Cockpit (VC). (...) les 5 400 navigants qui pilotent pour Lufthansa, Lufthansa Cargo (fret) et Germanwings sont concernés par cet accord. L'augmentation se fera en quatre étapes d’ici à 2019 et sera complétée par des primes pour un volume global de 30 millions d’euros, soit environ 5 000 à 6 000 euros par pilote selon le calcul du syndicat. Les adhérents doivent encore approuver l'accord qui s'appliquera jusqu'à la fin 2019 mais la discipline syndicale laisse peu de doute. Lufthansa calcule qu'au total, ses charges salariales vont augmenter pour les seuls pilotes de 85 millions d'euros par an.
 
Cet accord met fin à un conflit qui durait depuis 2014 mais les pilotes ont du lâcher du lest. La compagnie pourra ainsi affréter hors accord salarial quelques 40 avions et leur équipage, ce qui veut dire des salariés à deux vitesses au sein du groupe. La situation existait déjà, les salaires au sein d'Eurowings n'étant pas alignés avec Lufthansa et Germanwings. Le groupe a d'ailleurs loué à l'automne dernier 38 avions et leur équipage auprès d'Air Berlin.
 
Il reste encore au médiateur à trouver un accord sur la question des retraites, aussi sensible que celle des salaires. La dernière grève à ce sujet, en novembre dernier, avait coûté au groupe 100 millions d'euros, selon ses propres calculs.

Mon commentaire : Après 3 années d'un conflit qui a généré des grèves à répétition, pour un coût proche de 450 millions d'euros, pilotes et direction de Lufthansa sont parvenus à un accord salarial en échange de la sortie de 40 avions (équipages compris) de la maison-mère.

> Et si Lufthansa pactisait avec Ryanair ?

(source La Tribune) 15 février - Selon certaines sources, Lufthansa et Ryanair discuteraient d'un partenariat dans lequel la low-cost assurerait quelques vols de courte distance pour alimenter des vols long-courriers de l'une des compagnies du groupe Lufthansa.
 
Les présages de Michael O'Leary concernant les coopérations à venir entre compagnies classiques et compagnies low-cost commencent à prendre forme. Alors qu'il est convaincu que les compagnies traditionnelles comme Air France, Lufthansa ou Alitalia n'auront pas d'autres choix, à terme, que de confier une partie de leur réseau court et moyen-courrier déficitaires à des opérateurs à bas coûts comme Easyjet ou Ryanair, pour mieux se focaliser sur leur réseau long-courrier, le directeur général de Ryanair commence à intéresser certaines compagnies long-courriers.
 
C'est connu, le transporteur irlandais est en discussion avancée avec Norwegian pour alimenter à partir du mois de juin une partie des vols de la compagnie norvégienne vers les Etats-Unis. Mais Ryanair serait aussi sur un plus gros poisson. Selon certaines sources, la compagnie irlandaise serait en discussion avec le groupe Lufthansa pour un accord du même type sur quelques lignes seulement. Interrogées, Lufthansa et Ryanair ont déclaré ne pas commenter des « spéculations ».
 (...)
Un moyen de pression sur les syndicats
 
« La seule issue possible pour les compagnies établies est de collaborer avec les compagnies à bas coûts (...). A partir de juin, nous assurerons des correspondances avec des vols long-courriers de Norwegian. Pourquoi cela ne pourrait-il pas fonctionner avec Lufthansa, Air France ou Alitalia ? », a-t-il dit, en ajoutant qu'une telle collaboration « leur donnerait une arme et un moyen de pression sur les pilotes et les syndicats », pour que ces derniers consentent à faire des efforts.
 
Pour Michael O'Leary, les compagnies traditionnelles n'ont guère la possibilité d'opérer avec profit des compagnies à bas coûts, telle la filiale Eurowings de Lufthansa.
 
« Le problème de Carsten Spohr (le PDG de Lufthansa, NDLR) avec Eurowings, c'est qu'à cause des syndicats, il n'obtiendra pas l'efficacité et la productivité dont il a besoin pour sa filiale à bas coût (...). Lufthansa et Air France parlent chaque année de réformes mais rien ne se passe, car à chaque fois qu'elles essaient, les syndicats disent « Non », a-t-il souligné.
 
Interrogé en novembre au sujet d'un éventuel accord avec Ryanair, Carsten Spohr n'avait pas exclu de confier une partie de ses vols d'alimentation à des partenaires. Dans des propos rapportés par l'agence Bloomberg, il avait en effet indiqué que sa « préférence était d'alimenter son long-courrier avec Lufthansa, que sa deuxième préférence était de le faire avec Eurowings et que sa troisième préférence était d'utiliser d'autres partenaires ».
Le patron de Lufthansa fait preuve d'opportunisme
 
Pour Lufthansa, un accord avec Ryanair traduirait une nouvelle fois l'opportunisme de son patron, lequel, alors que les négociations avec les pilotes pour leur arracher de nouvelles économies se sont soldées par....une hausse des salaires, n'hésite pas à saisir toutes les opportunités qu'il juge opportunes pour améliorer la performance du groupe, quitte à s'allier avec les concurrents pour faire bouger l'entreprise (comme Etihad récemment) ou à remettre en cause des engagements pris dans le passé concernant le positionnement d'Eurowings. Pour rappel, alors que le transfert des vols de point-à-point européens de Lufthansa vers Eurowings (à l'époque Germanwings), excluait ceux au départ et à destination des deux  hubs de Lufthansa, Francfort et Munich, Lufthansa a autorisé l'ouverture en mars d'une base d'exploitation d'Eurowings à Munich.
 
Toujours dans le souci de développer Eurowings, sa priorité stratégique, Carsten Spohr a par ailleurs réalisé un coup magistral en signant avec Air Berlin la location d'une trentaine d'appareils avec les équipages. Cet accord lui permet de faire grossir Eurowings à une vitesse foudroyante tout en éliminant un concurrent sur son marché naturel.
 
Pour l'heure, Ryanair attaque de front Eurowings en ouvrant cet été trois bases en Allemagne, Berlin, Hambourg et Cologne, dont les deux dernières sont également des bases d'Eurowings.

Mon commentaire : Encore une fois, le pdg de Ryanair revient avec sa proposition d'alimenter en partie les hubs des majors européennes et n'hésite pas à s'en prendre aux syndicats. Il ne s'appesantit pas sur les conditions dans lesquelles il envisage de le faire. On sait que s'il veut bien acheminer les passagers vers les hubs, pas question d'assumer la responsabilité en cas d'irrégularité (correspondance ratée ou bagages égarés).

> Air France-KLM discute avec des compagnies chinoises, pas avec Etihad

(source Reuters) 16 février - Air France-KLM poursuit ses discussions en vue d'approfondir ses coentreprises avec China Eastern Airlines et China Southern Airlines mais ne cherche pas à aller au-delà de son partage de codes actuel avec la compagnie du Golfe Etihad, a déclaré jeudi son PDG Jean-Marc Janaillac.
 
Le groupe franco-néerlandais a approfondi l'été dernier un accord avec China Eastern Airlines pour inclure KLM dans la coentreprise existant entre Air France et la compagnie chinoise depuis 2012, portant à 90 le nombre de vols hebdomadaires assurés ensemble vers la Chine.
 
La coentreprise avec China Southern date quant à elle de 2010 mais aucune des deux JV n'est encore aussi intégrée que la coentreprise avec Delta Airlines, qui remonte aux années 1990, à l'époque sous la forme d'un partenariat entre Northwest et KLM avant leurs fusions respectives avec Delta et Air France.
 
Jean-Marc Janaillac, lors d'une conférence de presse, a déclaré qu'il avait récemment rencontré en Chine le patron de China Eastern et que Pieter Elbers, le PDG de KLM, était en contact avec les deux compagnies chinoises.
 
Des négociations sont actuellement en cours avec ces deux partenaires pour approfondir les JV ", a-t-il dit. " C'est assez normal que ça prenne un peu de temps étant donné les enjeux (...) avec des partenaires qui sont prudents. "
 
Les partenariats avec des compagnies d'Asie et du Moyen-Orient sont cruciaux pour les transporteurs européens s'ils veulent bénéficier de la forte croissance du trafic dans ces zones.
 
Mais avec la compagnie du Golfe Etihad, pas question pour Jean-Marc Janaillac de chercher à approfondir leur partenariat datant de 2012, après la tentative de son prédécesseur Alexandre de Juniac de parvenir sur un accord de partages de revenus.
 
" On a un 'code share' avec Etihad au-delà d'Abou Dhabi, profitable pour Etihad et pour nous. Point final ", a-t-il dit, faisant référence aux accords de partages de codes par lesquels deux compagnies proposent des vols communs assurés par l'une ou l'autre.
 
Il ne s'est pas montré plus convaincu par l'idée d'une coopération avec les low cost européennes easyJet ou Ryanair pour alimenter les hubs d'Air France-KLM à Paris et Amsterdam.
 
Jean-Marc Janaillac a émis des doutes sur l'efficacité d'une compagnie low cost pour alimenter un hub, en particulier pour les passagers d'affaires. Au sein du groupe néerlandais, Air France et KLM s'en chargent, tandis que Transavia effectue des vols directs sur un modèle low cost.
 
Dans un marché européen de plus en plus concurrentiel, les compagnies traditionnelles européennes, comme Lufthansa ou IAG (British Airways/Iberia), peinent à trouver le modèle leur permettant de réduire leurs coûts tout en gardant le contact avec leurs passagers en correspondance pour des vols long-courriers, le segment le plus rentable du secteur.

Mon commentaire : Air France - KLM poursuit sa stratégie de recherche et d'approfondissement de partenariat afin de mieux desservir les marchés émergents. La Chine et l'Inde sont au coeur de cette stratégie, et les équipes du groupe en charge des alliances obtiennent d'excellents résultats.

> Air France-KLM progresse dans un classement de Fortune.

(source Cercle Finance) 17 février - Air France-KLM annonce progresser dans le classement Fortune's World's Most Admired Companies 2017 et atteindre la deuxième place dans la catégorie ‘compagnies aériennes', gagnant une place par rapport à l'année dernière.
 
« Les décideurs économiques sondés ont (...) relevé d'excellentes performances en matière d'innovation, de qualité des produits et services ou encore de responsabilité sociale et environnementale », explique Air France-KLM.
 
Le classement Fortune's World's Most Admired Companies, publié chaque année par le mensuel Fortune, résulte d'une enquête approfondie auprès d'analystes et dirigeants d'entreprises opérant dans le même secteur que les entreprises à évaluer.

> Air Mauritius et KLM relieront Amsterdam à l’île Maurice

(source Air Info) 15 février - Dès cet automne, Air Mauritius et KLM Royal Dutch Airlines proposeront en collaboration une liaison entre Amsterdam et l’île Maurice. La compagnie néerlandaise lancera le service en octobre prochain et sa nouvelle partenaire mauricienne prendra le relais pour la saison été 2018.
 
À compter du 30 octobre 2017, KLM commencera à relier trois fois par semaine son hub d’Amsterdam-Schiphol à l’aéroport international Sir-Seewoosagur-Ramgoolam de l’île Maurice, avec l’avion le plus moderne de sa flotte, un Boeing 787-9 Dreamliner. L’appareil est configuré avec deux classes de voyage et trois niveaux de confort pour 294 passagers, soit 30 en classe Affaires et 264 en classe Economie dont 45 dans la zone Economy Comfort.
(...) 
« Maurice est (...) un bel ajout au réseau de KLM », se félicite dans un communiqué Pieter Elbers, le PDG de la compagnie néerlandaise. « Nous souhaitions ouvrir cette destination depuis un certain temps, je suis donc heureux que nous puissions maintenant proposer un vol toute l’année vers cette île magnifique avec notre nouveau partenaire Air Mauritius ».
(...) 
KLM précise qu’Air Mauritius « est un partenaire stratégique d’Air France depuis de nombreuses années. Le partenariat entre KLM et Air Mauritius permettra de fournir à leurs clients un service à l’année entre Amsterdam et l’île Maurice ».
 
Raja Buton, porte-parole d’Air Mauritius, souligne, quant à lui, que la nouvelle route « met en évidence nos objectifs de développement non seulement pour le marché néerlandais, mais aussi pour l’ensemble de l’Europe grâce au réseau étendu de KLM ». Il ajoute : « Amsterdam, avec notre hub de Paris, renforce la coopération de longue date que nous entretenons avec Air France-KLM à Paris. S’appuyer sur ces deux puissantes plateformes européennes améliorera notre offre ».
 
Rappelons qu’Air Mauritius avait annoncé dès juin 2016 son intérêt pour Amsterdam, alors envisagée comme le « deuxième hub en Europe en partenariat avec KLM ».

La presse boursière

> Air France KLM : les analystes revoient leur copie après les comptes

(source Boursier com) 17 février - Air France KLM reste bien orienté ce vendredi (+1,3% à 6,27 euros) après son rebond de plus de 12% hier. Suite à la publication annuelle de la compagnie, HSBC est passé d'"alléger" à "conserver" sur le dossier, en visant 6 euros contre 4 jusque-là.

Toujours "vendeur" de la valeur, Liberum a pour sa part relevé son objectif de cours de 4 à 5,75 euros. La croissance des capacités excédentaires semble persister dans l'ensemble de l'industrie, ce qui laisse craindre une compression des marges, explique le broker.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 6,478 euros en clôture lundi 20 février.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 5,35 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 56$.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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A bientôt.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Lettre rédigée avec la collaboration de Christian Magne

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