photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°588, 27 février 2017   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi...

> Air France : la rémunération des dirigeants n'a augmenté " que " de 17,6%

(source L'Express) 24 février - La rémunération des membres du comité exécutif d'Air France a augmenté de 17,6% en 2016, et non de 41% ou 67% comme indiqué initialement à la suite d'une « mauvaise imputation comptable ».
 
Opération correction. Après un débat houleux en Comité central d'entreprise (CCE) jeudi sur le sujet, la compagnie indique ce vendredi dans un communiqué avoir fait « vérifier en détail » la rémunération brute du comité exécutif d'Air France, composé d'une quinzaine de membres. « Cet examen a permis de déceler une mauvaise imputation comptable en 2016 d'un montant de 0,8 million d'euros ». « Le chiffre exact pour l'année 2016 est de 4 millions d'euros à comparer aux 3,4 millions d'euros en 2015, soit une hausse de 17,6% », poursuit la compagnie.
 
« Cette mauvaise imputation fausse la comparaison, conduisant aux chiffres d'augmentation qui ont ému les représentants du personnel et certainement beaucoup de salariés qui en ont pris connaissance », écrit Air France.
 
« Augmentation de la rémunération variable »
 
La compagnie explique la hausse de 17,6% de la rémunération des dirigeants par plusieurs facteurs: une « augmentation de la rémunération variable compte tenu des résultats redevenus positifs en 2015 », des « modifications du nombre et de la composition » du comité, et « le versement de soldes de congés payés à des membres du Comex ayant quitté l'entreprise ».
 
Dans un premier temps, les comptes sociaux communiqués aux élus du personnel faisaient (...) état de 5 millions pour 2016, après 3 millions en 2015, soit une augmentation de 67%. Oralement, en comité central, la direction avait avancé les chiffres de 4,8 millions d'euros pour 2016, contre 3,4 millions l'année précédente, selon plusieurs syndicats (...) dénonçant une augmentation « pharaonique », un « scandale », alors que les négociations annuelles obligatoires doivent démarrer le 7 mars. (...)

Mon commentaire : Le législateur fait désormais obligation aux entreprises de communiquer le niveau de rémunération des dirigeants. Ces éléments d'appréciation concernent la masse salariale des dix plus hautes rémunérations (par catégories : sol, pilotes et PNC) ou la masse salariale du comité exécutif (COMEX) d'Air France. Des chiffres qui sont observés de près, dès publication, par les salariés, leurs représentants et la presse.

La rémunération des membres du comité exécutif versée en 2016 (4 millions d'Euros) est supérieure à celle versée en 2015 (3,4 millions d'Euros) mais inférieure ou égale à celle versée en 2014 (4 millions d'Euros), en 2013 (4,7 millions d'Euros) et en 2012 (5,3 millions d'Euros). Ces variations à la hausse ou à la baisse, dans lesquelles entrent des parts variables en fonction d'objectifs individuels préalablement fixés, sont complexes à saisir et mal perçues quand il s'agit de hausse, surtout dans une période d'ouverture de négociations salariales. 

Pendant le plan Transform, Alexandre de Juniac alors PDG d'Air France-KLM avait renoncé à la moitié de sa part variable, pour s'adapter à la situation du groupe.

> Philippe Evain : « Nous avons désormais un mandat clair pour poursuivre les négociations »

(source Les Echos) 21 février - Etes-vous satisfait du résultat de la consultation qui donne une large majorité de « oui » ?
 
Ce résultat a d'abord le mérite de parfaitement clarifier la situation. C'est ce que nous recherchions. Les pilotes se sont exprimés clairement en votant « oui » à 58,1 %, avec un taux de participation très important de 73,8 %. Toutefois, il ne faut pas prendre ce vote pour un blanc-seing accordé au projet d'accord proposé unilatéralement par la direction et qui n'est pas satisfaisant en l'état. Ce texte n'offre pas les garanties nécessaires et la direction doit reprendre les discussions.
 
Vous aviez vous-même pris position contre ce projet. Allez-vous néanmoins continuer à mener les négociations ?
 
Nous avons effectivement voulu souligner tous les risques de découpe de l'entreprise. Cependant, le principe de l'externalisation d'une partie de l'activité d'Air France ne fait visiblement pas peur à la majorité des pilotes d'Air France. Nous en prenons acte et nous souhaitons maintenant pouvoir reprendre avec un mandat clair les négociations qui ont été interrompues par la direction.
 
Quelles garanties souhaitez-vous encore obtenir ?
 
Le texte actuel comporte trop de lacunes sur les garanties apportées aux pilotes. Il ne répond pas non plus à notre objectif numéro un qui est la reprise de la croissance d'Air France. D'après les propres projections de la direction, Air France, avec le projet Boost compterait 222 avions en 2020, contre 223 aujourd'hui. En 2012, nous en avions 251 et 237 en 2013. Cela ne correspond pas vraiment à la croissance promise. Le projet de la direction n'apportera également aucune réponse à une exigence fondamentale qui est le rééquilibrage de l'activité entre Air France et KLM, conformément aux engagements pris. Nous devons obtenir des garanties sur tous ces points. Cela nécessitera de reprendre les discussions arrêtées par la direction, avant d'espérer aboutir à un compromis acceptable, qui pourra être présenté au conseil du SNPL, avant d'être éventuellement soumis par référendum à nos adhérents.

Mon commentaire : Les pilotes souhaitent notamment discuter d'un rééquilibrage de l'activité entre Air France et KLM. Or, le SNPL ne peut pas avancer avec la seule direction d'Air France puisque l'accord initial dit " Production Balance " avait été négocié et signé par les syndicats de pilotes des deux compagnies Air France et KLM, ainsi que par les deux directions générales. La Direction a déjà proposé de réunir les quatre parties. Sans succès. 

> Schiphol, l’aéroport d’Amsterdam talonne Paris-CDG en 2016

(source Challenges) 20 février - En franchissant pour la première fois la barre des 60 millions de passagers, Schiphol rafle la troisième place européenne alors que le nombre de passagers dans les aéroports européens a encore augmenté : + 5,1% en 2016, d’après l'association des aéroports européens ACI.
 
Pour ses 100 ans, l’aéroport national des Pays-Bas, Schiphol, a franchi la barre des 60 millions de passagers en 2016 (à 63,6 millions). D’après les chiffres publiés par l’association des aéroports ACI (Airports Council International), la plateforme batave rafle la troisième place européenne à l’aéroport Atatürk en Turquie, touché par les attentats terroristes. Elle reste loin derrière Londres-Heathrow (75,7 millions) mais talonne désormais Paris-CDG (65,9 millions). A la différence de son voisin français, l’aéroport d’Amsterdam n’a pas eu à souffrir des grèves ni de l'impact des attentats en France. Il enregistre la plus forte croissance (+9,2%) parmi les principales plateformes européennes, tirée davantage par l’augmentation des mouvements d’avions, notamment ceux du flagship KLM, que par l'ouverture de nouvelles destinations. En 2015, Schiphol avait déjà connu une croissance de 6%. La course avec CDG risque toutefois d’être limitée à terme : même s’il a la taille pour accueillir plus de trafic, la capacité d’Amsterdam-Schiphol a été plafonnée à 500.000 mouvements annuels à l’horizon 2020, à la suite d'un accord entre les autorités et les associations de riverains.
 
Plus globalement, 2016 est une nouvelle fois un bon cru (+5,1%) pour les aéroports européens qui franchissent la barre des 2 milliards de passagers transportés. Et ce, malgré le contexte géopolitique compliqué. Depuis 2013, les plateformes européennes ont gagné 300 millions de passagers supplémentaires, rappelle l'association ACI. Notamment grâce à l'explosion des compagnies low-cost. En 2016, c'est d'ailleurs les aéroports secondaires qui enregistrent les meilleures performances. Avec en tête: Berlin (+36,7%), Sofia (+21,8%), Cologne (+15,2%), Lisbonne (+11,7%) et Dublin (+11,5%).

Mon commentaire : La croissance de l'aéroport d'Amsterdam-Schipol a été favorisée par la baisse des taxes d'aéroport. Des compagnies, low-cost et du golfe, ont saisi cette opportunité pour s'y développer. Mais la limite de capacité de cet aéroport devrait être atteinte prochainement, ce qui pourrait entraver le développement de KLM.

> Le Brexit coûte la deuxième marche du podium à IAG

(source Les Echos) 27 février - La maison mère de British Airways et d’Iberia transporte plus de passagers...
... mais génère moins de chiffre d’affaires qu’Air France-KLM.
 
Sans le vote en faveur du Brexit et la chute de la livre qui a suivi, IAG aurait peut-être pris à Air France-KLM la deuxième marche du podium européen du transport aérien en 2016. Mais malgré un nombre de passagers désormais nettement supérieur à celui d'Air France-KLM (100,6 millions contre 80,16 millions), le chiffre d'affaires de la maison mère de British Airways et Iberia, de 22,56 milliards d'euros en 2016, reste encore inférieur à celui de son concurrent franco-néerlandais (24,84 milliards pour Air France-KLM).
 
La baisse de la livre, de 18 % ­comparé à l'euro depuis le vote, a impacté ses résultats de 460 millions d'euros, selon son directeur général, Willie Walsh. IAG n'en reste pas moins le plus rentable des grands groupes de transport aérien européens, avec un résultat d'exploitation de 2,48 milliards d'euros, très loin devant Air France-KLM (1,049 milliard d'euros) et probablement loin devant Lufthansa, qui n'a pas encore publié ses chiffres. Et si Air France-KLM n'a pas avancé de prévision de résultat pour cette année, IAG prévoit encore des bénéfices en hausse en 2017. IAG a également annoncé un dividende en progression pour ses actionnaires, ainsi qu'un programme de rachat d'actions pour 500 millions d'euros, alors qu'Air France-KLM n'a pas servi de dividende depuis 2008.
 
Moins de frais de personnel
 
Le moteur principal d'IAG reste British Airways, qui a généré à lui seul, 1,47 milliard d'euros de résultat d'exploitation (contre 372 millions pour Air France) et la moitié du chiffre d'affaires. Toutefois, Iberia a (...) bien progressé, avec un résultat d'exploitation en hausse de 22,6 %, à 271 millions d'euros. En revanche, la low cost espagnole Vueling a vu ses profits chuter de 62,4 %, à 60 millions d'euros. En chiffre d'affaires, Vueling s'est également faite doubler par Transavia (2 milliards d'euros contre 2,36 milliards) (NDLR : Vueling est devant Transavia, dont le chiffre d'affaires est de 1,2 milliards d'euros), même si la rentabilité de ce dernier reste proche de zéro.
 
Le principal avantage d'IAG, comparé à Air France-KLM, reste les frais de personnel, de 4,73 milliards d'euros pour le premier ­contre 7,47 milliards pour le second. Malgré les réductions d'effectifs, Air France-KLM totalisait en effet 83.900 équivalents temps plein à fin décembre, contre 63.387 pour IAG. La flotte de ce dernier est pourtant légèrement plus importante, avec 548 appareils, dont 189 long-courriers contre 534 avions chez Air France-KLM (dont 172 long-courriers). Mais IAG a externalisé sa maintenance, contrairement à Air France-KLM, et n'est pas aussi développé dans l'assistance. IAG est aussi moins endetté (2 milliards contre 3,65 milliards) et ses frais de location d'avions sont moins élevés (759 millions contre 1 milliard). En revanche, le groupe paie davantage de redevances (2,15 milliards contre 1,9 pour AF-KLM) et presque autant d'impôts et de taxes (423 millions contre 458 millions).

Mon commentaire : Il faut se méfier de toutes ces comparaisons, notamment concernant le personnel, car les données relatives à la sous-traitance ne sont pas incluses. C'est notamment le cas pour la maintenance et le traitement en escale.

On retiendra que le résultat d'exploitation du groupe IAG est 2,5 fois celui d'Air France-KLM, lui assurant une capacité d'investissement supérieure à la nôtre. Mais IAG paie davantage de taxes, les aéroports de Londres étant parmi les plus chers en Europe.

> IAG intéressé par l'A321LR sur une ligne transatlantique

(source Zone Bourse) 24 février - IAG, propriétaire de British Airways et d'Iberia, devrait commander pour (...) sa filiale Aer Lingus le nouveau monocouloir long-courrier A321LR d'Airbus, dans un contexte d'intensification de la concurrence sur les lignes transatlantiques.
 
« Nous pensons que ce sera un grand avion et nous sommes en train de l'examiner. Nous avons posé des options sur cet avion », a déclaré vendredi le directeur général d'IAG, Willie Walsh.
 
La compagnie à bas coûts Norwegian Air Shuttle a annoncé jeudi de nouvelles liaisons depuis l'Irlande et le Royaume-Uni vers la côte est des Etats-Unis, assurées par le 737-MAX de Boeing, profitant du fait que les coûts d'exploitation d'appareils plus petits que la normale sur les liaisons moyen-courriers sont plus faibles pour casser les prix.
 
L'an dernier, Norwegian Air Shuttle a aussi commandé 30 Airbus A321LR de 206 places, qui devraient entrer en service à partir de 2019.
 
La compagnie low cost islandaise Wow Air exploite aussi des liaisons entre l'Europe et les Etats-Unis en utilisant des monocouloirs Airbus de la famille A320, qui requièrent cependant un arrêt en Islande pour être ravitaillés en kérosène.
 
Selon Willy Walsh, l'Airbus A321LR pourrait facilement desservir la côte est des Etats-Unis via l'Irlande, la Grande-Bretagne et l'Espagne, voire même l'Afrique.
 
Willy Walsh a ajouté que le nouvel avion pourrait être utilisé par d'autres compagnies aériennes du groupe, qui comprend aussi Vueling.

Mon commentaire : L'arrivée des monocouloirs LR (long range) économes en carburant change la donne. Il est désormais possible de relier des villes secondaires sans passer par les hubs. Son rayon d'action permet à l'A321LR d'entrer en concurrence avec des avions plus gros assurant,  par exemple, les liaisons Europe Amérique du Nord. Une nouvelle concurrence que notre groupe doit affronter.

> ADP prudent sur son trafic 2017, cession en vue en Turquie

(source Zone Bourse) 22 février - (...) Groupe ADP s'est montré prudent mercredi sur ses perspectives de trafic en 2017, tablant sur une croissance de 1,7% à 2,2% qui n'intègre pas la reprise constatée fin 2016 au terme d'une année en demi-teinte.
 (...)
Pour cette année, ADP prévoit une légère croissance de son excédent brut d'exploitation (Ebitda), hors éléments exceptionnels, après une hausse de 0,4% à 1,195 milliard d'euros, (...).
 
La hausse plus faible que prévu du trafic en 2016 (+1,8% contre une estimation initiale de +2,3%) a contribué à la baisse de 8,0% du chiffre d'affaires par passager des boutiques côté pistes, toutefois compensée par le bond des recettes des boutiques en zone publique et des bars et restaurants.
 
Au titre de 2017, Groupe ADP s'engage à verser un dividende au moins équivalent à celui de 2,64 euros proposé au titre de 2016, plus élevé que le consensus (2,59 euros).
 
Le groupe compte de nouveau distribuer cette année au minimum 60% de son résultat net part du groupe, qui a progressé de 1,2% à 435 millions d'euros en 2016, (...) grâce notamment à la baisse du taux d'imposition.
 
ADP profite également de plus-values tirées de la cession de son siège parisien avant son déménagement à Roissy prévu le 13 mars (31 millions d'euros) et de la vente de sa participation dans des aéroports au Mexique (58 millions). (...)

En Turquie, Groupe ADP doit en revanche déprécier de 45 millions d'euros la valeur de sa participation dans TAV Construction, qu'il espère céder d'ici la fin du premier semestre à des acquéreurs qui ont manifesté leur intérêt par écrit, a précisé Philippe Pascal.
 
Il a souligné que ce désengagement, lié au recentrage de TAV Construction hors des aéroports, n'annonçait pas une vente des 38% détenus par Groupe ADP de TAV Airports, gestionnaire de 13 aéroports au Moyen-Orient dont celui d'Istanbul, où le trafic international a baissé dans un contexte sécuritaire tendu.
 
En Iran, Groupe ADP ne compte pas participer à l'appel d'offres prévu pour le développement d'un terminal de l'aéroport de Téhéran, Philippe Pascal constatant que les conditions n'étaient pas réunies à l'issue des discussions menées avec le gouvernement iranien.
 
Groupe ADP, qui avait signé en janvier 2016 un protocole d'accord avec Bouygues à l'occasion de la visite du président iranien Hassan Rohani en France, reste toutefois intéressé par des projets d'ingénierie sur le même aéroport, a-t-il indiqué

Mon commentaire : La baisse du taux d'imposition profite surtout aux actionnaires du groupe ADP, dont l'état est majoritaire. Peut-être aurait-il été plus judicieux de baisser les redevances des compagnies aériennes ?

> Pourquoi Warren Buffett investit des milliards dans le transport aérien

(source BFM Business) 21 février - (...) C'est ce qu'on appelle retourner sa veste. Alors que Warren Buffett déclarait en mai 2013 qu'investir dans le transport aérien était un « piège mortel", l'oracle d'Omaha a depuis indubitablement changé son fusil d'épaule. Sa société, Berkshire Hathaway, détient pas moins de 9,3 milliards d'euros d'actions de compagnies aériennes américaines dont 8 milliards ont été acquis sur le dernier trimestre de 2016.
 
Dans le détail, Warren Buffett a investi 2 milliards dans American Airlines, 2,1 milliards dans United Airlines, 2,3 milliards dans South West Airlines et 2,8 milliards dans Delta Airlines. Des participations colossales qui représentent une part importante du capital de ces entreprises : 6,9% pour SouthWest, 7,9% pour Delta, 8,75% pour American et 9,1% pour United.
 
Comment expliquer un tel revirement de stratégie pour celui qui rangeait encore en 2007 les compagnies aériennes dans la catégorie « pire type de secteur » qui « requiert un capital significatif pour engendrer de la croissance et qui ensuite gagne peu ou pas d'argent » ? La première raison de ce changement d'opinion tient à l'environnement économique de ces sociétés. Il s'est considérablement amélioré au cours de la dernière décennie.
 
Des entreprises très profitables
 
Après la crise financière, les compagnies aériennes se sont lourdement restructurées, réalisant ainsi d'importantes économies. Elles profitent aujourd'hui au maximum de la baisse des cours du pétrole. En 2015, les compagnies américaines ont ainsi généré des profits record avec près de 20 milliards de dollars de bénéfices, selon l'IATA. Et cela devrait être encore davantage le cas si l'on en croit les résultats financiers de 2016.
 
La forte concentration du secteur aérien outre-Atlantique explique également le changement de stratégie du plus célèbre financier de Wall Street. Acteurs importants au début des années 2000, America West, US Airways, TWA, AirTran, Continental, ATA, et Northwest Airlines ont depuis toutes disparu ou fusionné. Mis à part les transporteurs haut de gamme (Virgin American, JetBlue), les marques régionales (Alaska, Hawaiian), et les « low-cost » (Spirit, Frontier), ils ne sont désormais plus que quatre « généralistes » à se partager 600 millions de passagers annuels. Rien à voir donc avec le marché européen où les compagnies aériennes sont historiquement trois fois moins rentables. D'ailleurs, Warren Buffett se garde bien d'investir dans Air France-KLM ou Lufthansa.

Mon commentaire : Il est souvent question de la concurrence des low-costs ou des compagnies du golfe face aux majors européennes. Mais les profits élevés et répétés des compagnies américaines risquent de modifier les rapports de force au sein des trois grandes alliances.

La presse boursière

> Air France KLM : encore des soutiens

(source Boursier com) 23 février - Air France KLM campe sur ses positions à 6,64 euros après son vif rebond des derniers jours, alors que les pilotes d'Air France ont voté à 58,1% en faveur de la création d'une filiale à coûts réduits.
 
De quoi continuer d'influencer positivement les brokers de la place... RBC cible ainsi désormais un cours de 7,25 euros, contre 5,75 auparavant. UBS avait (...) rehaussé sa recommandation de « vendre » à « acheter », tout en portant son objectif de cours à 7,5 euros. Le broker cite comme catalyseurs l'accord potentiel avec les PNC relatifs aux gains de productivité souhaités par le management, l'amélioration des perspectives de transport aérien en France, des mesures de baisse de coûts et une amélioration du bilan. Le courtier a relevé de respectivement 100 et 400% ses estimations d'Ebit 2017 et 2018...

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 6,45 euros en clôture lundi 27 février.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 5,70 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 56$.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Lettre rédigée avec la collaboration de Christian Magne

Cette revue de presse traite de sujets liés à l'actionnariat d'Air France-KLM.

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