photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°589, 06 mars 2017   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi...

> Le PDG d'Air France « agacé » par le cafouillage sur le salaire des dirigeants

(source Le Figaro) 4 mars - La polémique tombe en pleines négociations sociales. (...)
 
Déminer à tout prix les tensions. Alors que se profile une grève à Air France le mardi 7 prochain, à l'appel de plusieurs syndicats, le PDG de la compagnie aérienne sort de son silence (...). Jean-Marc Janaillac déplore la polémique liée à l'annonce d'une hausse de la rémunération des membres du comité exécutif qui risque de nuire au projet d'accord avec les pilotes pour la création de Boost, la future filiale low-cost d'Air France et lance un appel au calme. « Cette histoire m'a beaucoup agacé et peiné. On aurait pu s'en passer. (...) C'est un vrai gâchis. » « Maintenant, il faut être de bonne foi, l'explication a été apportée ; désormais, tout le monde doit retrouver son calme. »
 
La semaine dernière, en réunion, la direction d'Air France a annoncé aux élus du personnel une hausse de la rémunération des membres du comité exécutif de l'entreprise de l'ordre de 67% en 2016, puis de 41%, avant de rectifier en parlant d'une augmentation de 17,6%. « Il y a eu une succession d'erreurs », reconnaît à son tour Jean-Marc Janaillac. « Mais attention, il ne s'agit pas d'une augmentation de la rémunération des membres comex (comité exécutif) » précise-t-il. Dans une lettre ouverte adressée mardi au personnel d'Air France, le directeur général d'Air France, Franck Terner, avait expliqué que cette augmentation était due au fait que les membres du comex « ont été plus nombreux et plus ‘seniors' en 2016 qu'en 2015 ». (...)

Mon commentaire : Vous avez été nombreux à me faire part de votre légitime indignation. L'explication de l'augmentation de 17% est simple. Le changement de la composition du COMEX a provoqué une augmentation de la masse salariale de 12% (une personne de plus que l'année précédente). Les 5% restants proviennent de l'augmentation mécanique de la part variable (due à de meilleurs résultats).

Comment se fait-il qu'il ait fallu plusieurs jours pour parvenir à l'expliquer ?

> Négociations salariales, filiale low cost : les conflits sociaux reprennent chez Air France

(source LE MONDE ECONOMIE) 6 mars - La méthode Janaillac aurait-elle atteint ses limites ? Apprécié jusqu’ici pour la qualité de son dialogue social, Jean-Marc Janaillac, le PDG d’Air France-KLM, n’a rien pu faire cette fois pour éviter le conflit. Deux appels à la grève de différentes catégories de personnels de la compagnie ont été lancés. A l’appel de la CGT, rejoint par FO, l’UNSA, SUD Aérien et Alter, un syndicat minoritaire de pilotes, ce sont les personnels au sol qui sont invités à arrêter le travail mardi 7 mars.
 
Un mouvement qui semble avoir fait tache d’huile. L’intersyndicale des personnels navigants commerciaux, SNPNC-FO, UNSA PNC, CFTC, SUD Aérien et SNGAF, soit 70 % des hôtesses et stewards d’Air France, a (...) déposé un préavis de grève du 18 au 20 mars. Néanmoins, les deux conflits à venir ne poursuivent pas les mêmes objectifs. C’est en tout cas le constat fait du côté de la direction de la compagnie où l’on estime que « les deux mouvements n’ont absolument rien à voir ». Sans nul doute, la volonté des personnels au sol est de faire une démonstration de force alors que s’ouvrent, mardi, les négociations annuelles obligatoires (NAO) entre syndicats et direction.
 
Cette année, la CGT, avec le renfort de ses alliés, compte bien obtenir une nette revalorisation des salaires. Elle réclame « 5 % d’augmentation pour l’ensemble des salariés, soit un minimum de 127 euros », indique (...) le secrétaire général de la CGT Air France. Un chiffre qui ne doit rien au hasard. C’est le pourcentage de l’augmentation moyenne, en 2016, des quatorze membres du comité exécutif d’Air France. Des hausses de revenus qui avaient provoqué la colère des syndicats.
  
A la suite « d’une succession d’erreurs », comme l’a reconnu le PDG d’Air France-KLM, les salariés avaient pu croire que l’enveloppe destinée à la rémunération des membres du comité exécutif avait brutalement enflé de 2 millions d’euros, soit 67 % d’augmentation. Surtout, ces hausses font mauvais genre alors que, comme on le reconnaît dans l’entourage de la direction, les « revendications des syndicats sont compréhensibles » car, s’ils n’obtiennent rien, ce serait « la sixième année sans augmentation générale pour les salariés ». Les syndicats n’entendent pas relâcher la pression. (...) La CGT (...) évoque même des « bruits de couloir », selon lesquels « la direction se sentirait obligée de lâcher quelque chose ». Toutefois, le syndicat admet ne pas avoir « le moindre contact avec la direction d’Air France ».

La direction s’emploie à rassurer les PNC

L’appel à la grève des syndicats de PNC répond à une tout autre logique. Le motif de leur inquiétude, c’est Boost, le projet de compagnie filialisée et à bas coûts préparé par la direction. Pour être rentable, Boost a prévu de recruter des PNC payés bien moins cher que leurs homologues d’Air France. Une économie de « 40 % à 55 % sur le coût du PNC est tout simplement inatteignable en interne et inacceptable en externe », a dénoncé le SNPNC. Les syndicats d’hôtesses et de stewards redoutent une cannibalisation d’Air France par sa future filiale. Après huit années sans embauches, ils craignent que Boost ne les transforme en « réserve d’Indiens ».
 
(...) Pourtant, la direction s’emploie à rassurer les PNC. Dans le projet d’accord, ouvert à la signature jusqu’au 15 mars, Air France propose un accord collectif de quatre ans. La direction a aussi mis sur la table « un accord de périmètre » copié sur le modèle de celui accordé aux pilotes. Il limite le développement de Boost à 10 avions long-courriers et 18 moyen-courriers. Pour arracher la signature des syndicats, Air France s’engagerait aussi à recruter 400 PNC en quatre ans. La durée de l’accord collectif.

La contestation syndicale chez Air France va se dérouler avec, pour toile de fond, une nouvelle grève d’une partie des contrôleurs aériens. (...) Air France ne devrait pas être trop touchée par ce conflit. La compagnie prévoit d’assurer « 99 % de ses vols long et moyen-courriers et 80 % des vols domestiques ».

Mon commentaire : Le mois de mars s'annonce agité et crucial pour l'entreprise. Il voit la reprise des négociations avec les pilotes sur le projet Boost, la mise à la signature du projet d'accord PNC qui porte sur les conditions de travail et les rémunérations pour les cinq prochaines années, et enfin l'ouverture de négociations annuelles obligatoires (NAO) sur les salaires, l'intéressement et la participation.

Le projet d'accord PNC concerne exclusivement les PNC d'Air France. La Direction a répondu à la crainte des syndicats de voir la nouvelle compagnie cannibaliser Air France. Elle a proposé des garanties sans limitation de durée sur le périmètre " Boost ". Cela sera-t-il suffisant pour convaincre les personnels et leurs représentants ?

> Des pilotes de Hop! auraient triché sur leurs congés

(source Le Figaro) 4 mars - Selon Le Parisien-Aujourd'hui en France, une quinzaine de pilotes de la filiale d'Air France se seraient octroyés jusqu'à 12 jours de rémunération supplémentaires par mois sans effectuer un vol de plus.
 
Les questions salariales provoquent décidemment des polémiques chez Air France. Alors qu'une grève se profile mardi 7 mars après le récent cafouillage sur l'augmentation des rémunérations des membres de la direction de la compagnie aérienne, une nouvelle affaire vient toucher les pilotes de Hop!, la filiale dédiée aux vols régionaux d'Air France. Une quinzaine de pilotes auraient triché sur leurs congés, (...) et le système aurait coûté 5 millions d'euros par an à la compagnie. D'après les instances internes du SNPL, syndicat des pilotes de ligne qui a commandé un rapport, ces pilotes syndicalistes auraient fait passer plusieurs jours de congés pour des jours de délégations syndicales payés par l'entreprise. Certains auraient ainsi été rémunérés jusqu'à 12 jours supplémentaires, alors qu'ils ne volaient pas et n'étaient pas en représentation de leurs syndicats. Des journées payées, de plus, en heures supplémentaires.
 
Le Parisien-Aujourd'hui en France explique que l'affaire a été découverte lorsque les trois filiales d'Air France (Brit Air, Airlinair et Regional) ont été réunies au sein de Hop!. L'audit commandé par le SNPL révèle que le système résulte d'une «souplesse» accordée aux élus du personnel et qui existait chez Régional depuis au moins 2011. La direction en aurait par ailleurs eu parfaitement connaissance puisqu'elle y a mis fin en 2016.
 
« Ce système est une souplesse introduite pour que les pilotes qui avaient déjà leurs plannings de vols établis puissent poser leurs journées de délégation sur des journées off », explique un porte-parole de Hop!. Il a perduré jusqu'à fin 2016, d'après Le Parisien. Selon nos informations, sur les quinze pilotes qui auraient bénéficié de cette souplesse de planning, seul un cas d'abus serait avéré et il n'y aurait pas de préjudice financier pour la compagnie qui a mis fin à cette pratique dès fin 2016. Un fait que relève (le) président du SNPL de Hop! qui compte parmi les mis en cause. Il assure que c'est la direction qui a imposé ce système de pose de délégation syndicale et que les accusateurs font une erreur d'appréciation. Il assure également que les temps de repos réglementaire ont été respectés.

Car au-delà des questions salariales - les fraudeurs auraient selon le syndicat national touchés jusqu'à 6000 euros mensuels de plus que leurs collègues - se pose celle de la sécurité. Ce système va en effet à l'encontre de la réglementation internationale qui impose des jours de repos effectif aux pilotes. Chez Hop! le nombre minimum de jours de repos est de 10 chaque mois, un chiffre qui n'aurait donc pas été respecté, les délégations syndicales étant considérées comme des jours de travail. Le rapport parle de mise en danger de la vie d'autrui passible d'un an de prison et de 15.000 euros d'amende. Les syndicalistes ont été convoqués devant le conseil de discipline de leur syndicat le 7 février dernier. Le Conseil de discipline du SNPL national rendra ses décisions en début de semaine, en choisissant parmi quatre options : classement sans suite, avertissement, blâme ou exclusion du syndicat.

Mon commentaire : Les questions de sécurité soulevées par cette affaire, ainsi que le préjudice éventuel pour le Groupe relèvent du comité d'audit du conseil d'administration, comité auquel je participe. A ce titre, j'ai questionné l'entreprise. Il est important d'avoir des explications claires, le plus rapidement possible, car ces soupçons de fraude nuisent à l'image de l'entreprise, tout comme les erreurs de chiffres concernant l'augmentation des rémunérations des membres du COMEX, d'ailleurs.

> Air Côte d'Ivoire : Air France/KLM participera à l'augmentation de capital

(source Air et Cosmos) 3 mars - « Air France/KLM est prête à accompagner, à la fois aux plans opérationnel, financier que commercial, le développement de la compagnie aérienne Air Côte d'Ivoire », a déclaré Jean-Marc Janaillac, président d'Air France/KLM, à sa sortie d'audience du palais présidentiel où il avait été reçu par Alassane Ouattara, président de la Côte d'Ivoire.
 
En clair, Air France/KLM participera à l'augmentation de capital prévue par Air Côte d'Ivoire pour financer ses achats d'avions et son développement. L'objectif est de porter le capital à 100 milliards de FCFA, soit 152 M€, après une première augmentation de 99 M€ réalisée au début 2016 et qui s'est traduite par l'arrivée de la Banque Ouest-Africaine pour le Développement (BOAD) aux côtés de nouveaux investisseurs.
 
Suite à cette première phase, la participation d'Air France/KLM est passée de 20 % à 10,8 % tandis que la BOAD détient désormais 7,7 % et les investisseurs privés contrôlent désormais 25,7 % en incluant les 15 % du fonds d'investissement ivoirien Golden Road. La solidité du redécollage d'Air Côte d'Ivoire se confirme de mois en mois et cela en fait un partenaire crédible d'autant que le gouvernement ivoirien a une véritable stratégie en matière de transport aérien.
 
Il s'agit de faire de l'aéroport d'Abidjan un véritable « hub » régional et pour cela le gouvernement ivoirien a supprimé ou réduit certaines taxes qui pesaient sur les passagers transitant par la plate-forme. A l'instar de ce que les pays du Golfe ont mis en place, la Côte d'Ivoire a installé à son tour « un système aérien » dont tous les outils sont destinés à favoriser la croissance des échanges aériens.
 
Un environnement qui ne peut que favoriser le développement d'Air Côte d'Ivoire dont le trafic s'est élevé à 700 000 passagers en 2016, conformément à l'objectif défini par l'équipe dirigeante. Soit une progression de 16 % par rapport à 2015, année durant laquelle le nombre de passagers transportés avait bondi de 50 % pour atteindre un peu plus 604 000 voyageurs.
 
Face à ces perspectives de croissance, Air Côte d'Ivoire continue de renforcer sa flotte. La compagnie aérienne a commandé ferme trois Airbus A320neo et deux A320ceo. Ces derniers doivent rejoindre l'actuel parc de quatre A319ceo et deux A320ceo qui sont exploités sous contrats de location. S'ajoutent quatre turbopropulseurs Bombardier Q400.
 
Pour Air France/KLM, qui dessert désormais Abidjan en Airbus A380, Air Côte d'Ivoire s'affirme donc comme un partenaire de plus en plus précieux qui mérite amplement qu'on l'aide à réussir sa nouvelle augmentation de capital.

Mon commentaire : Le Groupe poursuit sa stratégie de partenariat en bout de ligne, avec réussite comme le montre le renforcement de sa coopération avec Air Côte d'Ivoire.

> MRO : AFI KLM E&M fonde une coentreprise en Chine

(source Air et Cosmos) 27 février - Air France Industries KLM E&M et Beijing General Aviation Co (BGAC) viennent d'officialiser la création d'une coentreprise qui débutera ses activités au début du mois d'avril prochain. Dénommée Beijing Line Maintenance International, la structure assurera pour commencer la maintenance en ligne des avions d'Air France/KLM sur l'aéroport de Pékin. Des services qui seront ensuite proposés à l'ensemble des compagnies aériennes opérant en Chine.
 
Ce partenariat s'inscrit dans la stratégie d'AFI KLM E&M de « consolider son réseau mondial de maintenance en ligne en lien avec des acteurs locaux ». En 2015, AFI KLM E&M avait ainsi annoncé une prise de participation dans SHS Technics, société de maintenance en ligne implantée à Dakar. Pour BGAC, filiale du consortium automobile Beijing Automotive Industry Co (BAIC), ce partenariat lui apporte de la crédibilité dans ses ambitions de se développer sur le marché chinois de la maintenance en ligne.

Mon commentaire : Notre groupe doit être dynamique s'il veut préserver son autonomie vis-à-vis des constructeurs, qui cherche à récupérer de l'activité de maintenance. Cet accord de coentreprise sur la maintenance en ligne à Pékin conforte notre position.

> Delta Air Lines discute co-entreprise avec Korean Air Lines

(source Boursier com) 27 février - Korean Air Lines et Delta Air Lines étudient la création d'une co-entreprise qui viendrait renforcer leur accord existant de partages de codes. Les détails du partenariat seront divulgués plus tard, a déclaré à la presse le président de la compagnie aérienne asiatique, Walter Cho. A l'origine de l'information, Bloomberg rappelle que dans le cadre d'une joint-venture, les deux compagnies aériennes partagent généralement les revenus et les coûts sur un itinéraire donné, peu importe qui réalise le vol.
 
Une co-entreprise entre Delta et Korean Air aurait environ 14% du marché transpacifique, soit légèrement moins que le duo United/ANA (15%) mais davantage que les 10% de Japan Airlines et American Airline, selon les données de CAPA.
 
Korean Air Lines et Delta Air Lines sont tous les deux membres de l'alliance Skyteam depuis sa création en 2000.

> Deutsche Lufthansa : Lufthansa et Air France-KLM prônent la fermeté contre les compagnies du Golfe

(source Zone Bourse) 1er mars - Lufthansa et Air France-KLM ont appelé la Commission européenne à la fermeté contre les pratiques jugées déloyales des compagnies du Golfe, alors qu'une nouvelle loi européenne sur le marché du transport aérien est en préparation.
 
Les dirigeants des deux compagnies ont écrit à la Commissaire européenne aux Transports, Violeta Bulc, cette semaine, demandant à l'exécutif européen de déterminer quelles sont les pratiques anticoncurrentielles et de prévoir une limitation des droits de trafic à titre de sanctions.
 
" Le développement incroyablement rapide des compagnies du Golfe en Europe depuis plus de dix ans a sérieusement affecté les réseaux européens ", écrivent-ils dans leur lettre.
 
Ne pas agir serait une vision à court terme : les avantages à court terme pour les consommateurs européens sous la forme de tarifs plus bas ne dureraient que le temps que les compagnies européennes soient largement chassés du marché. "
 
Les compagnies européennes souffrent de la croissance rapide de concurrents du Golfe : Emirates, Qatar Airways et Etihad.
 
La Commission prépare une réglementation permettant d'imposer des taxes aux compagnies non européennes ou de réduire leurs droits de trafic s'il s'avère qu'elles portent tort aux compagnies européennes via des aides d'Etats ou des pratiques tarifaires déloyales, selon un document vu par Reuters.

Mon commentaire : Lufthansa et Air France-KML poursuivent leur lutte pour une juste concurrence, auprès des autorités de l'Union Européenne. IAG ne s'associe plus à leurs efforts depuis que Qatar Airways est devenu actionnaire du groupe (à hauteur de 20,01%).

> Air Caraïbes défie Air France avec son nouvel Airbus 350

(source Les Echos) 1er mars - (...) Les temps changent. Pour la première fois, la première compagnie française à prendre livraison d'un nouveau modèle d'Airbus n'est pas Air France, mais son plus proche ­concurrent, Air Caraïbes. La compagnie du groupe Dubreuil va, en effet, mettre en ligne, dès jeudi, sur la desserte des Antilles, le dernier-né d'Airbus, l'A350-900, dont elle a pris livraison ce mardi à Toulouse. Deux autres suivront d'ici à la fin de l'année, dont un pour French Blue, la nouvelle compagnie low-cost long-courrier du groupe Dubreuil, qui l'utilisera dès le mois d'août prochain sur La Réunion. Un quatrième sera livré pour Air Caraïbes en mai 2018, et trois autres en version allongée (A350-1000) en 2020. Quant à Air France, son premier A350 n'arrivera qu'en 2019.
 
Part de marché en hausse
 
De quoi bousculer encore davantage la répartition des parts de marché sur les DOM. Avec ses A330 actuels, Air Caraïbes faisait déjà figure de principal challenger d'Air France sur les Antilles, avec une part de marché de 34 % à 35 % (contre 40 % pour Air France). Avec deux A350-900 supplémentaires de 389 sièges (en triclasses), qui s'ajouteront aux cinq A330 de 355 sièges, l'offre de la compagnie augmentera de près de 40 % cette année. Presque de quoi égaler l'offre d'Air France sur les Antilles.
 
L'avion long-courrier le plus moderne
 
Désormais Air Caraïbes pourra également se vanter d'offrir l'appareil le plus moderne du moment, avec une connexion Internet à bord, face aux Boeing 777 densifiés d'Air France (464 sièges), aux Boeing 747 de Corsair et aux A330 de XL Airways. Avec un temps de trajet réduit de vingt minutes entre Paris et les Antilles, comparé aux A330.
 
Des débuts modestes
 
L'aboutissement d'un long voyage, comme l'a rappelé Jean-Paul Dubreuil, le PDG du groupe. « Quand j'ai lancé ma première compagnie, en 1974, nous étions un pilote, un mécanicien et une secrétaire, avec un seul monomoteur. Aujourd'hui, nous sommes près de mille, avec 7 long-courriers, quelque 400 millions d'euros de chiffre d'affaires et surtout, des résultats toujours positifs », s'est-il plu à souligner.  (...)

Résultats record
 
Aujourd'hui, plus personne ne doute de la solidité financière d'Air Caraïbes. En 2015, Air Caraïbes affichait même la meilleure marge d'exploitation du ciel français. Les derniers résultats ne sont pas encore publiés, mais le président du directoire Marc Rochet concède avec le sourire qu'entre la croissance du trafic de 9,5 % sur le long-courrier et la baisse de la facture pétrolière, « 2016 fut une excellente année ».
 
L'aventure continue
 
L'aventure continue en 2017, pour le groupe Dubreuil, avec la montée en puissance de French Blue, dont le premier grand rendez-vous sera l'inauguration de la desserte de l'île de La Réunion, le 18 juin prochain. « Les réservations se présentent bien, assure Marc Rochet. Nous avons stimulé le marché avec des tarifs en baisse de 20 % en moyenne comparés à ceux de la concurrence. Mais s'il est facile de remplir en été, ça sera plus difficile en octobre-novembre. »
 
La montée du low-cost long-courrier
 
A moyen terme, le patron d'Air Caraïbes et de French Blue ne semble toutefois pas douter de la pertinence d'une filiale low-cost, en complément d'une offre classique. « Le low-cost long-courrier arrive à toute vitesse, souligne-t-il. Tout le monde s'y met et ceux qui conservent une structure de coûts élevés vont souffrir. Nous sommes sur des marchés où la première question que pose le client est : « Combien ça coûte ? » Aussi, je ne serai pas étonné qu'on aille, dans dix ans, vers une répartition du marché à 50/50, entre low-cost et compagnies traditionnelles. »

Mon commentaire : Air Caraïbes progresse lentement mais sûrement, en chassant principalement sur les terres d'Air France.

> Ryanair veut grandir à Francfort pour concurrencer Lufthansa

(source AFP) 28 février - La compagnie irlandaise à bas coûts Ryanair a annoncé mardi (...) proposer 20 nouvelles destinations en Europe au départ de Francfort dans le cadre de son plan de vol d'hiver 2017-2018, (...) lors d'une conférence de presse sur le site de l'aéroport allemand.
 
Les avions de Ryanair décolleront pour la première fois de l'aéroport international de Francfort au printemps 2017, après que la compagnie a trouvé un accord avec l'opérateur aéroportuaire Fraport au grand dam du géant allemand Lufthansa qui y a son principal hub.
 
Plus tard dans l'année, au cours de l'hiver, le groupe irlandais prévoit de grossir sa flotte stationnée sur l'aéroport, de deux à sept appareils, et de proposer des vols vers Rome, Londres ou encore Madrid, auxquels viendront s'ajouter des liaisons vers destinations de vacances en période estivale.
 
Ryanair entend transporter quelque deux millions de passagers sur les 61 millions qui transitent chaque année par Francfort, a précisé M. O'Leary.
 
Une présence accrue de la compagnie irlandaise à Francfort risque de compliquer encore davantage les affaires de Lufthansa, qui souffre comme les autres acteurs historiques du secteur de la concurrence des compagnies à bas coûts et du Golfe.
 
Et selon M. O'Leary, ce n'est qu'un début. Ryanair vise à avoir entre 10 et 20 appareils à Francfort, appelés à transporter jusqu'à 10 millions de passagers par an, a-t-il prédit.
 
Jusqu'à présent, la compagnie irlandaise desservait cette partie de l'Allemagne à partir d'un petit aéroport isolé, baptisé « Francfort Hahn », mais situé à près de 130 kilomètres de la ville.
 
Le patron de la compagnie a toutefois mis en garde contre les conséquences à terme du Brexit. Les ministres à Londres « n'ont pas la moindre idée de ce qui se passera » une fois que le Royaume-Uni aura quitté l'Union européenne et abandonné de fait les règles européennes concernant le trafic aérien, a-t-il dit.
 
« On ne peut pas re-réglementer le secteur » sans causer des turbulences massives au sein de l'industrie du transport aérien, a-t-il affirmé, allant même jusqu'à envisager qu'il pourrait « ne pas y avoir de vols vers et en provenance du Royaume-Uni en mars 2019 », mois durant lequel doit en principe expirer la période de deux ans prévue pour les négociations de sortie.
 
« Les choses vont changer et elles vont changer pour le pire » à mesure que le Brexit approche, a encore déclaré M. O'Leary, tout en disant espérer que « les Anglais changent d'avis » lorsque le coût d'une sortie de l'UE commencera à devenir clair.

Mon commentaire : La stratégie de Ryanair évolue. Pendant des années elle s'est contentée des aéroports secondaires. Elle se tourne désormais vers les aéroports principaux, plus coûteux, attaquant frontalement les compagnies majors, suivant en cela l'exemple réussi d'EasyJet. Au risque de dégrader son business model ?

> Alitalia : la compagnie italienne vit-elle ses dernières heures ?

(source Tour Mag) 27 février - La compagnie a perdu 460 millions d'euros en 2016
 
Une nouvelle grève, jeudi 23 février 2017, aura permis de mesurer l'ampleur de la crise que traverse Alitalia. Si ses syndicats se disent très préoccupés pour l'avenir de leur compagnie, sa direction s'apprête à tenter un énième plan de sauvetage.
 
Avis de tempête sur Alitalia. (...) qui a été dans les années 1970 la troisième compagnie mondiale en termes de passagers, n'en finit pas de s'enfoncer dans la crise.
 
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : entre 2008 et 2017, le nombre d'employés est passé de 20 000 à 12 000, la flotte de 200 à 122 appareils et le nombre de passagers transportés de 30 à 22 millions.
 
Et sur l'exercice 2016, la compagnie, pourtant détenu à 49% par Etihad Airways, qui la soutient depuis 2014, a connu des pertes colossales estimées à 460 millions d'euros
 
En conséquence, la direction prévoit une fois de plus de supprimer des emplois pour se réorganiser.
 
Une compagnie à l'agonie ?
 
D'après ses syndicats, la compagnie vivrait ses dernières heures. « Nous attendons depuis des mois que les actionnaires présentent un plan stratégique, alors même que les comptes se détériorent », explique Nino Cortorillo, secrétaire général du syndicat FILT CGIL, dans des propos rapportés à l'AFP. « Les employés sont très préoccupés ».
 
« Le problème d'Alitalia est d'avoir une présence très faible sur le long-courrier et forte sur le court-courrier, là où la concurrence des low cost est très importante », explique Nino Cortorillo.
 
Jean-Louis Baroux, spécialiste du transport aérien, pointe (...) l'attitude du personnel. « Pendant les années glorieuses, l'arrogance et le comportement hautain des agents de la compagnie envers les clients étaient parfaitement notoires. La conséquence a été un très faible attachement des passagers envers un transporteur qui les traitait de cette manière ».
 
Avant de mettre en cause le problème du double hub de la compagnie, disposé entre Rome et Milan. « Aucune plateforme n'est suffisamment efficace et les charges sont, à l'évidence, plus importantes ».
 
Une énième tentative
 
En 2008, puis en 2014, la compagnie italienne était déjà passée par deux phases de restructuration qui avaient débouché au total sur 9 000 licenciements. Aujourd'hui, la situation paraît insurmontable et la presse italienne parle cette fois d'entre 1 000 et 3 000 licenciements.
 
Fait plus grave, les syndicats pointent de graves entraves au code du travail, au sujet des durées du travail ou des rémunérations. « Un fait sans précédent dans notre pays et d'une gravité absolue », d'après le FILT CGIL.
 
De son côté, la direction d'Alitalia, en la personne de Cramer Ball, son P-DG, veut croire à un nouveau sauvetage : « il est urgent de repenser l'offre, son organisation, et sa structure sur le court et moyen-courrier ». Ce dernier planche depuis plusieurs semaines sur un énième plan censé sauver la compagnie.
 
Promis pour début février, cette nouvelle stratégie devrait être présentée aux actionnaires et aux salariés la première semaine de mars.
 
D'ores et déjà, la compagnie a promis qu'il y aurait des « changements radicaux » : outre la suppression de milliers d'emplois, on parle de réductions de coûts par une baisse de 20% des rémunérations et d'une ré-évaluation des accords commerciaux.

Mon commentaire : Le déclin d'Alitalia continue. Faute de réformes efficaces, sa disparition est désormais envisagée, même par les syndicats.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 7,005 euros en clôture lundi 6 mars.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 5,70 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 56$.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Lettre rédigée avec la collaboration de Christian Magne

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