N°589, 06 mars 2017
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La Revue de Presse du lundi...
> Le PDG d'Air France « agacé » par le cafouillage sur le salaire des dirigeants
(source Le Figaro) 4 mars - La polémique tombe en pleines négociations
sociales. (...)
Déminer à tout prix les tensions. Alors que se profile une grève à
Air France le mardi 7 prochain, à l'appel de plusieurs syndicats, le PDG
de la compagnie aérienne sort de son silence (...). Jean-Marc
Janaillac déplore la polémique liée à l'annonce d'une hausse de la
rémunération des membres du comité exécutif qui risque de nuire au
projet d'accord avec les pilotes pour la création de Boost, la future
filiale low-cost d'Air France et lance un appel au calme. « Cette
histoire m'a beaucoup agacé et peiné. On aurait pu s'en passer. (...)
C'est un vrai gâchis. » « Maintenant, il faut être de bonne foi,
l'explication a été apportée ; désormais, tout le monde doit retrouver
son calme. » La semaine dernière, en réunion, la direction d'Air
France a annoncé aux élus du personnel une hausse de la rémunération des
membres du comité exécutif de l'entreprise de l'ordre de 67% en 2016,
puis de 41%, avant de rectifier en parlant d'une augmentation de 17,6%.
« Il y a eu une succession d'erreurs », reconnaît à son tour Jean-Marc
Janaillac. « Mais attention, il ne s'agit pas d'une augmentation de la
rémunération des membres comex (comité exécutif) » précise-t-il. Dans
une lettre ouverte adressée mardi au personnel d'Air France, le
directeur général d'Air France, Franck Terner, avait expliqué que cette
augmentation était due au fait que les membres du comex « ont été plus
nombreux et plus ‘seniors' en 2016 qu'en 2015 ». (...)
> Négociations salariales, filiale low cost : les conflits sociaux reprennent chez Air France
(source LE MONDE ECONOMIE) 6 mars - La méthode Janaillac aurait-elle atteint
ses limites ? Apprécié jusqu’ici pour la qualité de son dialogue social,
Jean-Marc Janaillac, le PDG d’Air France-KLM, n’a rien pu faire cette
fois pour éviter le conflit. Deux appels à la grève de différentes
catégories de personnels de la compagnie ont été lancés. A l’appel de la
CGT, rejoint par FO, l’UNSA, SUD Aérien et Alter, un syndicat
minoritaire de pilotes, ce sont les personnels au sol qui sont invités à
arrêter le travail mardi 7 mars. Un mouvement qui semble avoir
fait tache d’huile. L’intersyndicale des personnels navigants
commerciaux, SNPNC-FO, UNSA PNC, CFTC, SUD Aérien et SNGAF,
soit 70 % des hôtesses et stewards d’Air France, a
(...) déposé un préavis
de grève du 18 au 20 mars. Néanmoins, les deux conflits à venir ne
poursuivent pas les mêmes objectifs. C’est en tout cas le constat fait
du côté de la direction de la compagnie où l’on estime que « les deux
mouvements n’ont absolument rien à voir ». Sans nul doute, la volonté
des personnels au sol est de faire une démonstration de force alors que
s’ouvrent, mardi, les négociations annuelles obligatoires (NAO) entre
syndicats et direction. Cette année, la CGT, avec le renfort de
ses alliés, compte bien obtenir une nette revalorisation des salaires.
Elle réclame « 5 % d’augmentation pour l’ensemble des salariés, soit un
minimum de 127 euros », indique (...) le secrétaire général de la
CGT Air France. Un chiffre qui ne doit rien au hasard. C’est le
pourcentage de l’augmentation moyenne, en 2016, des quatorze membres du
comité exécutif d’Air France. Des hausses de revenus qui avaient
provoqué la colère des syndicats. A la suite « d’une succession d’erreurs »,
comme l’a reconnu le PDG d’Air France-KLM, les salariés avaient pu
croire que l’enveloppe destinée à la rémunération des membres du comité
exécutif avait brutalement enflé de 2 millions d’euros, soit 67 %
d’augmentation. Surtout, ces hausses font mauvais genre alors que, comme
on le reconnaît dans l’entourage de la direction, les « revendications
des syndicats sont compréhensibles » car, s’ils n’obtiennent rien, ce
serait « la sixième année sans augmentation générale pour les
salariés ». Les syndicats n’entendent pas relâcher la pression.
(...) La CGT (...) évoque même des « bruits de couloir », selon
lesquels « la direction se sentirait obligée de lâcher quelque chose ».
Toutefois, le syndicat admet ne pas avoir « le moindre contact avec la
direction d’Air France ».
La direction s’emploie à
rassurer les PNC
L’appel à la grève des syndicats de
PNC répond à une tout autre logique. Le motif de leur inquiétude, c’est
Boost, le projet de compagnie filialisée et à bas coûts préparé par la
direction. Pour être rentable, Boost a prévu de recruter des PNC payés
bien moins cher que leurs homologues d’Air France. Une économie de « 40
% à 55 % sur le coût du PNC est tout simplement inatteignable en interne
et inacceptable en externe », a dénoncé le SNPNC. Les syndicats
d’hôtesses et de stewards redoutent une cannibalisation d’Air France par
sa future filiale. Après huit années sans embauches, ils craignent que
Boost ne les transforme en « réserve d’Indiens ».
(...) Pourtant, la direction s’emploie à rassurer les PNC. Dans le
projet d’accord, ouvert à la signature jusqu’au 15 mars, Air France
propose un accord collectif de quatre ans. La direction a aussi
mis sur
la table « un accord de périmètre » copié sur le modèle de celui accordé
aux pilotes. Il limite le développement de Boost à 10 avions
long-courriers et 18 moyen-courriers. Pour arracher la signature des
syndicats, Air France s’engagerait aussi à recruter 400 PNC en quatre
ans. La durée de l’accord collectif.
La contestation syndicale chez
Air France va se dérouler avec, pour toile de fond, une nouvelle grève
d’une partie des contrôleurs aériens. (...)
Air France ne devrait pas être trop touchée par ce conflit. La compagnie
prévoit d’assurer « 99 % de ses vols long et moyen-courriers et 80 % des
vols domestiques ».
> Des pilotes de Hop! auraient triché sur leurs congés
(source Le Figaro) 4 mars - Selon Le Parisien-Aujourd'hui en France, une
quinzaine de pilotes de la filiale d'Air France se seraient octroyés
jusqu'à 12 jours de rémunération supplémentaires par mois sans effectuer
un vol de plus. Les questions salariales provoquent décidemment
des polémiques chez Air France. Alors qu'une grève se profile mardi 7
mars après le récent cafouillage sur l'augmentation des rémunérations
des membres de la direction de la compagnie aérienne, une nouvelle
affaire vient toucher les pilotes de Hop!, la filiale dédiée aux vols
régionaux d'Air France. Une quinzaine de pilotes auraient triché sur
leurs congés, (...) et le système
aurait coûté 5 millions d'euros par an à la compagnie. D'après les
instances internes du SNPL, syndicat des pilotes de ligne qui a commandé
un rapport, ces pilotes syndicalistes auraient fait passer plusieurs
jours de congés pour des jours de délégations syndicales payés par
l'entreprise. Certains auraient ainsi été rémunérés jusqu'à 12 jours
supplémentaires, alors qu'ils ne volaient pas et n'étaient pas en
représentation de leurs syndicats. Des journées payées, de plus, en
heures supplémentaires. Le Parisien-Aujourd'hui en France
explique que l'affaire a été découverte lorsque les trois filiales d'Air
France (Brit Air, Airlinair et Regional) ont été réunies au sein de
Hop!. L'audit commandé par le SNPL révèle que le système résulte d'une
«souplesse» accordée aux élus du personnel et qui existait chez Régional
depuis au moins 2011. La direction en aurait par ailleurs eu
parfaitement connaissance puisqu'elle y a mis fin en 2016.
« Ce
système est une souplesse introduite pour que les pilotes qui avaient
déjà leurs plannings de vols établis puissent poser leurs journées de
délégation sur des journées off », explique un porte-parole de Hop!. Il a
perduré jusqu'à fin 2016, d'après Le Parisien. Selon nos informations,
sur les quinze pilotes qui auraient bénéficié de cette souplesse de
planning, seul un cas d'abus serait avéré et il n'y aurait pas de
préjudice financier pour la compagnie qui a mis fin à cette pratique dès
fin 2016. Un fait que relève (le) président du SNPL de Hop! qui
compte parmi les mis en cause. Il assure que c'est la direction qui a
imposé ce système de pose de délégation syndicale et que les accusateurs
font une erreur d'appréciation. Il assure également que les temps de
repos réglementaire ont été respectés.
Car au-delà des questions
salariales - les fraudeurs auraient selon le syndicat national touchés
jusqu'à 6000 euros mensuels de plus que leurs collègues - se pose celle
de la sécurité. Ce système va en effet à l'encontre de la réglementation
internationale qui impose des jours de repos effectif aux pilotes. Chez
Hop! le nombre minimum de jours de repos est de 10 chaque mois, un
chiffre qui n'aurait donc pas été respecté, les délégations syndicales
étant considérées comme des jours de travail. Le rapport parle de mise
en danger de la vie d'autrui passible d'un an de prison et de 15.000
euros d'amende. Les syndicalistes ont été convoqués devant le conseil de
discipline de leur syndicat le 7 février dernier. Le Conseil de
discipline du SNPL national rendra ses décisions en début de semaine, en
choisissant parmi quatre options : classement sans suite, avertissement,
blâme ou exclusion du syndicat.
> Air Côte d'Ivoire : Air France/KLM participera à l'augmentation de capital
(source Air et Cosmos) 3 mars - « Air France/KLM est prête à
accompagner, à la fois aux plans opérationnel, financier que commercial,
le développement de la compagnie aérienne Air Côte d'Ivoire »,
a déclaré Jean-Marc Janaillac, président d'Air France/KLM, à sa sortie
d'audience du palais présidentiel où il avait été reçu par Alassane
Ouattara, président de la Côte d'Ivoire. En clair, Air
France/KLM participera à l'augmentation de capital prévue par
Air Côte d'Ivoire pour financer ses achats d'avions et son
développement. L'objectif est de porter le capital à 100 milliards de
FCFA, soit 152 M€, après une première augmentation de 99 M€ réalisée au
début 2016 et qui s'est traduite par l'arrivée de la Banque
Ouest-Africaine pour le Développement (BOAD) aux côtés de nouveaux
investisseurs. Suite à cette première phase, la participation
d'Air France/KLM est passée de 20 % à 10,8 % tandis que la BOAD détient
désormais 7,7 % et les investisseurs privés contrôlent désormais 25,7 %
en incluant les 15 % du fonds d'investissement ivoirien Golden Road. La solidité du
redécollage d'Air Côte d'Ivoire se confirme de mois en mois et
cela en fait un partenaire crédible d'autant que le gouvernement
ivoirien a une véritable stratégie en matière de transport aérien.
Il s'agit de faire de l'aéroport d'Abidjan un véritable « hub »
régional et pour cela le gouvernement ivoirien a supprimé ou
réduit certaines taxes qui pesaient sur les passagers transitant par la
plate-forme. A l'instar de ce que les pays du Golfe ont mis en place, la
Côte d'Ivoire a installé à son tour « un système aérien » dont tous les
outils sont destinés à favoriser la croissance des échanges aériens.
Un environnement qui ne peut que favoriser le développement d'Air
Côte d'Ivoire dont le trafic s'est élevé à 700 000 passagers en 2016,
conformément à l'objectif défini par l'équipe dirigeante. Soit une
progression de 16 % par rapport à 2015, année durant laquelle le nombre
de passagers transportés avait bondi de 50 % pour atteindre un peu plus
604 000 voyageurs. Face à ces perspectives de croissance, Air Côte
d'Ivoire continue de renforcer sa flotte. La compagnie aérienne a
commandé ferme trois Airbus A320neo et deux A320ceo. Ces derniers
doivent rejoindre l'actuel parc de quatre A319ceo et deux A320ceo qui
sont exploités sous contrats de location. S'ajoutent quatre
turbopropulseurs Bombardier Q400. Pour Air France/KLM,
qui dessert désormais Abidjan en Airbus A380, Air Côte d'Ivoire
s'affirme donc comme un partenaire de plus en plus précieux qui
mérite amplement qu'on l'aide à réussir sa nouvelle augmentation de
capital.
> MRO : AFI KLM E&M fonde une coentreprise en Chine
(source Air et Cosmos) 27 février - Air France Industries KLM E&M
et Beijing General Aviation Co (BGAC) viennent d'officialiser la
création d'une coentreprise qui débutera ses activités au début du mois
d'avril prochain. Dénommée Beijing Line Maintenance International,
la
structure assurera pour commencer la maintenance en ligne des avions
d'Air France/KLM sur l'aéroport de Pékin. Des services qui
seront ensuite proposés à l'ensemble des compagnies aériennes opérant en Chine.
Ce partenariat s'inscrit dans la stratégie d'AFI KLM E&M de
« consolider son réseau mondial de maintenance en ligne en lien avec des
acteurs locaux ». En 2015, AFI KLM E&M avait ainsi annoncé une prise de
participation dans SHS Technics, société de maintenance en ligne
implantée à Dakar. Pour BGAC, filiale du consortium automobile Beijing
Automotive Industry Co (BAIC), ce partenariat lui apporte de la
crédibilité dans ses ambitions de se développer sur le marché chinois de
la maintenance en ligne.
> Delta Air Lines discute co-entreprise avec Korean Air Lines
(source Boursier com) 27 février - Korean Air Lines et Delta Air Lines
étudient la création d'une co-entreprise qui viendrait renforcer leur
accord existant de partages de codes. Les détails du partenariat seront
divulgués plus tard, a déclaré à la presse le président de la compagnie
aérienne asiatique, Walter Cho. A l'origine de l'information, Bloomberg
rappelle que dans le cadre d'une joint-venture, les deux
compagnies aériennes partagent généralement les revenus et les coûts sur
un itinéraire donné, peu importe qui réalise le vol. Une
co-entreprise entre Delta et Korean Air aurait environ 14% du marché
transpacifique, soit légèrement moins que le duo United/ANA (15%) mais
davantage que les 10% de Japan Airlines et American Airline, selon les
données de CAPA. Korean Air Lines et Delta Air Lines sont tous
les deux membres de l'alliance Skyteam depuis sa création en 2000.
> Deutsche Lufthansa : Lufthansa et Air France-KLM prônent la fermeté contre les compagnies du Golfe
(source Zone Bourse) 1er mars - Lufthansa et Air France-KLM ont appelé
la Commission européenne à la fermeté contre les pratiques jugées
déloyales des compagnies du Golfe, alors qu'une nouvelle loi européenne
sur le marché du transport aérien est en préparation.
Les
dirigeants des deux compagnies ont écrit à la Commissaire européenne aux
Transports, Violeta Bulc, cette semaine, demandant à l'exécutif européen
de déterminer quelles sont les pratiques anticoncurrentielles et de
prévoir une limitation des droits de trafic à titre de sanctions.
" Le développement incroyablement rapide des compagnies du Golfe en
Europe depuis plus de dix ans a sérieusement affecté les réseaux
européens ", écrivent-ils dans leur lettre. " Ne pas agir serait
une vision à court terme : les avantages à court terme pour les
consommateurs européens sous la forme de tarifs plus bas ne dureraient
que le temps que les compagnies européennes soient largement chassés du
marché. " Les compagnies européennes souffrent de la croissance
rapide de concurrents du Golfe : Emirates, Qatar Airways et Etihad.
La Commission prépare une réglementation permettant d'imposer des taxes
aux compagnies non européennes ou de réduire leurs droits de trafic
s'il
s'avère qu'elles portent tort aux compagnies européennes via des aides
d'Etats ou des pratiques tarifaires déloyales, selon un document vu par
Reuters.
> Air Caraïbes défie Air France avec son nouvel Airbus 350
(source Les Echos) 1er mars - (...) Les temps
changent. Pour la première fois, la première compagnie française à
prendre livraison d'un nouveau modèle d'Airbus n'est pas Air France,
mais son plus proche concurrent, Air Caraïbes. La compagnie du groupe
Dubreuil va, en effet, mettre en ligne, dès jeudi, sur la desserte des
Antilles, le dernier-né d'Airbus, l'A350-900, dont elle a pris livraison
ce mardi à Toulouse. Deux autres suivront d'ici à la fin de l'année,
dont un pour French Blue, la nouvelle compagnie low-cost long-courrier
du groupe Dubreuil, qui l'utilisera dès le mois d'août prochain sur La
Réunion. Un quatrième sera livré pour Air Caraïbes en mai 2018, et trois
autres en version allongée (A350-1000) en 2020. Quant à Air France, son
premier A350 n'arrivera qu'en 2019. Part de marché en hausse
De quoi bousculer encore davantage la répartition des parts de
marché sur les DOM. Avec ses A330 actuels, Air Caraïbes faisait déjà
figure de principal challenger d'Air France sur les Antilles, avec une
part de marché de 34 % à 35 % (contre 40 % pour Air France). Avec deux
A350-900 supplémentaires de 389 sièges (en triclasses), qui s'ajouteront
aux cinq A330 de 355 sièges, l'offre de la compagnie augmentera de près
de 40 % cette année. Presque de quoi égaler l'offre d'Air France sur les
Antilles. L'avion long-courrier le plus moderne
Désormais Air Caraïbes pourra également se vanter d'offrir l'appareil le
plus moderne du moment, avec une connexion Internet à bord, face aux
Boeing 777 densifiés d'Air France (464 sièges), aux Boeing 747 de
Corsair et aux A330 de XL Airways. Avec un temps de trajet réduit de
vingt minutes entre Paris et les Antilles, comparé aux A330.
Des débuts modestes L'aboutissement d'un long voyage, comme l'a
rappelé Jean-Paul Dubreuil, le PDG du groupe. « Quand j'ai lancé ma
première compagnie, en 1974, nous étions un pilote, un mécanicien et une
secrétaire, avec un seul monomoteur. Aujourd'hui, nous sommes près de
mille, avec 7 long-courriers, quelque 400 millions d'euros de chiffre
d'affaires et surtout, des résultats toujours positifs », s'est-il plu à
souligner. (...)
Résultats
record Aujourd'hui, plus personne ne doute de la solidité
financière d'Air Caraïbes. En 2015, Air Caraïbes affichait même la
meilleure marge d'exploitation du ciel français. Les derniers résultats
ne sont pas encore publiés, mais le président du directoire Marc Rochet
concède avec le sourire qu'entre la croissance du trafic de 9,5 % sur le
long-courrier et la baisse de la facture pétrolière, « 2016 fut une
excellente année ». L'aventure continue
L'aventure
continue en 2017, pour le groupe Dubreuil, avec la montée en puissance
de French Blue, dont le premier grand rendez-vous sera l'inauguration de
la desserte de l'île de La Réunion, le 18 juin prochain. « Les
réservations se présentent bien, assure Marc Rochet. Nous avons stimulé
le marché avec des tarifs en baisse de 20 % en moyenne comparés à ceux
de la concurrence. Mais s'il est facile de remplir en été, ça sera plus
difficile en octobre-novembre. » La montée du low-cost
long-courrier A moyen terme, le patron d'Air Caraïbes et de
French Blue ne semble toutefois pas douter de la pertinence d'une
filiale low-cost, en complément d'une offre classique. « Le low-cost
long-courrier arrive à toute vitesse, souligne-t-il. Tout le monde s'y
met et ceux qui conservent une structure de coûts élevés vont souffrir.
Nous sommes sur des marchés où la première question que pose le client
est : « Combien ça coûte ? » Aussi, je ne serai pas étonné qu'on aille,
dans dix ans, vers une répartition du marché à 50/50, entre low-cost et
compagnies traditionnelles. »
> Ryanair veut grandir à Francfort pour concurrencer Lufthansa
(source AFP) 28 février - La compagnie irlandaise à bas coûts Ryanair a
annoncé mardi (...) proposer 20
nouvelles destinations en Europe au départ de Francfort dans le cadre de
son plan de vol d'hiver 2017-2018, (...) lors d'une conférence de presse sur le site de l'aéroport allemand.
Les avions de Ryanair décolleront pour la première fois de l'aéroport
international de Francfort au printemps 2017, après que la compagnie a
trouvé un accord avec l'opérateur aéroportuaire Fraport au grand dam du
géant allemand Lufthansa qui y a son principal hub.
Plus tard
dans l'année, au cours de l'hiver, le groupe irlandais prévoit de
grossir sa flotte stationnée sur l'aéroport, de deux à sept appareils,
et de proposer des vols vers Rome, Londres ou encore Madrid, auxquels
viendront s'ajouter des liaisons vers destinations de vacances en
période estivale. Ryanair entend transporter quelque deux
millions de passagers sur les 61 millions qui transitent chaque année
par Francfort, a précisé M. O'Leary. Une présence accrue de
la
compagnie irlandaise à Francfort risque de compliquer encore davantage
les affaires de Lufthansa, qui souffre comme les autres acteurs
historiques du secteur de la concurrence des compagnies à bas coûts et
du Golfe. Et selon M. O'Leary, ce n'est qu'un début. Ryanair
vise à avoir entre 10 et 20 appareils à Francfort, appelés à transporter
jusqu'à 10 millions de passagers par an, a-t-il prédit. Jusqu'à
présent, la compagnie irlandaise desservait cette partie de l'Allemagne
à partir d'un petit aéroport isolé, baptisé « Francfort Hahn », mais
situé à près de 130 kilomètres de la ville. Le patron de la
compagnie a toutefois mis en garde contre les conséquences à terme du
Brexit. Les ministres à Londres « n'ont pas la moindre idée de ce qui se
passera » une fois que le Royaume-Uni aura quitté l'Union européenne et
abandonné de fait les règles européennes concernant le trafic aérien,
a-t-il dit. « On ne peut pas re-réglementer le secteur » sans
causer des turbulences massives au sein de l'industrie du transport
aérien, a-t-il affirmé, allant même jusqu'à envisager qu'il pourrait
« ne pas y avoir de vols vers et en provenance du Royaume-Uni en mars
2019 », mois durant lequel doit en principe expirer la période de deux
ans prévue pour les négociations de sortie. « Les choses vont
changer et elles vont changer pour le pire » à mesure que le Brexit
approche, a encore déclaré M. O'Leary, tout en disant espérer que « les
Anglais changent d'avis » lorsque le coût d'une sortie de l'UE
commencera à devenir clair.
> Alitalia : la compagnie italienne vit-elle ses dernières heures ?
(source Tour Mag) 27 février - La compagnie a perdu 460 millions d'euros
en 2016 Une nouvelle grève, jeudi 23 février 2017, aura permis
de mesurer l'ampleur de la crise que traverse Alitalia. Si ses syndicats
se disent très préoccupés pour l'avenir de leur compagnie, sa direction
s'apprête à tenter un énième plan de sauvetage. Avis de tempête
sur Alitalia. (...) qui a été dans les années 1970 la troisième compagnie
mondiale en termes de passagers, n'en finit pas de s'enfoncer dans la
crise. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : entre 2008 et 2017,
le nombre d'employés est passé de 20 000 à 12 000, la flotte de 200 à
122 appareils et le nombre de passagers transportés de 30 à 22 millions.
Et sur l'exercice 2016, la compagnie, pourtant détenu à 49%
par Etihad Airways, qui la soutient depuis 2014, a connu des pertes
colossales estimées à 460 millions d'euros. En
conséquence, la direction prévoit une fois de plus de supprimer des
emplois pour se réorganiser. Une compagnie à l'agonie ?
D'après ses syndicats, la compagnie vivrait ses dernières heures. « Nous
attendons depuis des mois que les actionnaires présentent un plan
stratégique, alors même que les comptes se détériorent », explique Nino
Cortorillo, secrétaire général du syndicat FILT CGIL, dans des propos
rapportés à l'AFP. « Les employés sont très préoccupés ». « Le
problème d'Alitalia est d'avoir une présence très faible sur le
long-courrier et forte sur le court-courrier, là où la concurrence des
low cost est très importante », explique Nino Cortorillo.
Jean-Louis Baroux, spécialiste du transport aérien,
pointe (...) l'attitude du personnel. « Pendant les années glorieuses, l'arrogance et
le comportement hautain des agents de la compagnie envers les clients
étaient parfaitement notoires. La conséquence a été un très
faible attachement des passagers envers un transporteur qui les traitait
de cette manière ». Avant de mettre en cause le problème du
double hub de la compagnie, disposé entre Rome et Milan. « Aucune
plateforme n'est suffisamment efficace et les charges sont, à
l'évidence, plus importantes ». Une énième tentative En
2008, puis en 2014, la compagnie italienne était déjà passée par deux
phases de restructuration qui avaient débouché au total sur 9 000
licenciements. Aujourd'hui, la situation paraît insurmontable
et la presse italienne parle cette fois d'entre 1 000 et 3 000
licenciements. Fait plus grave, les syndicats pointent de
graves entraves au code du travail, au sujet des durées du travail ou
des rémunérations. « Un fait sans précédent dans notre pays et d'une
gravité absolue », d'après le FILT CGIL. De son côté,
la
direction d'Alitalia, en la personne de Cramer Ball, son P-DG, veut
croire à un nouveau sauvetage : « il est urgent de repenser l'offre, son
organisation, et sa structure sur le court et moyen-courrier ». Ce
dernier planche depuis plusieurs semaines sur un énième plan censé
sauver la compagnie. Promis pour début février, cette nouvelle
stratégie devrait être présentée aux actionnaires et aux salariés la
première semaine de mars. D'ores et déjà, la compagnie a
promis qu'il y aurait des « changements radicaux » : outre la
suppression de milliers d'emplois, on parle de réductions de coûts par
une baisse de 20% des rémunérations et d'une ré-évaluation des accords
commerciaux.
Fin de la revue de presse
>
Mon commentaire sur l'évolution du cours de
l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM
est à 7,005 euros
en clôture lundi 6 mars.
La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 5,70 euros.
Le baril de pétrole Brent (mer
du nord) est à 56$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions
Air France-KLM.
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communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux
conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative
au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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| François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant
les salariés actionnaires PS et PNC
Lettre rédigée avec la collaboration de Christian
Magne
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