photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°591, 20 mars 2017   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi...

> Grève à Air France : des annulations de vols (...)

(source Le Figaro) 17 mars - (...) « Jamais la menace n'a été aussi grande », s'alarme le Syndicat National du Personnel Navigant Commercial (SNPNC), dans un tract datant du 15 mars dernier. Afin de réclamer des garanties sur leurs conditions de travail, deux syndicats, SNPNC et l'Unsa PNC, appellent les hôtesses et stewards d'Air France à faire grève durant trois jours, du 18 au 20 mars. A titre indicatif, les syndicats représentent 46% des voix des navigants.(...)
 
« Pour la journée du samedi 18 mars 2017, Air France prévoit d'assurer plus de 98% de ses vols: 100 % des vols long-courriers, 98 % des vols moyen-courriers, 98 % des vols domestiques », détaille-t-elle dans un communiqué transmis au Figaro. (...)
 
Des négociations salariales tendues
 
« L'Intersyndicale PNC s'indigne et conteste le fondement de la négociation imposée aux PNC depuis quelques mois qui instaure une véritable cure d'austérité avec des objectifs de gains de productivité inacceptables », justifient les syndicats dans un communiqué datant du 3 mars dernier. Dans les faits, ils redoutent une dégradation des conditions de travail, qui se traduirait notamment par une « remise en cause de la RTT sur les mois à 31 jours », ainsi que « le déplafonnement [du nombre maximal d'heures de vol] à 85 par mois ». « Dans la mesure où nous ne parvenions pas à un compromis sur la renégociation de l'accord collectif, nous avons exigé une négociation bilatérale, direction, SNPNC et Unsa PNC », explique le secrétaire de section SNPNC, au Figaro. « L'Unac [NDLR: représentant 22% des voix des navigants] a proposé un accord dégradé: il prévoit notamment de revoir de nombreuses rotations ». Résultat, les négociations sont au point mort, affirment les syndicats, assurant qu'aucun calendrier n'a été proposé.
 
Autre sujet majeur de controverse, Boost: « Nous exigeons le retrait du projet Boost, projet d'externalisation de notre activité dans une structure employant des PNC (...) travaillant pour Air France avec des conditions de travail et de rémunération nettement dégradées ». « Même commercialement, ça ne tient pas la route », (...). « Le discours en interne, c'est de faire économies sur les coûts, tout en conservant la marge ». Cette filiale constitue l'un des points phares du projet stratégique baptisé Trust Together et porté par Jean-Marc Janaillac. Objectif, apporter « une réponse du Groupe aux compagnies du Golfe qui se développent à bas coûts sur des marchés clés où Air France-KLM souhaite continuer à croître », expliquait le groupe dans une présentation, le 3 novembre 2016.
 
« Air France continue de privilégier le dialogue social pour trouver des solutions de compromis », affirme la compagnie sur son site internet, en réponse à ce mouvement social. « Il est actuellement trop tôt pour connaître l'issue des négociations ». (...)

Mon commentaire : Les négociations sur un nouvel accord collectif PNC ont commencé il y a un an. En juillet dernier, insatisfaits des propositions de la direction, des syndicats avaient appelé à une grève très suivie. Deux mois plus tard, ils sollicitaient par referendum leurs adhérents, qui acceptaient des mesures provisoires arrivant à échéance fin mars 2017. Un nouveau cycle de négociations s'ouvrait avec les trois syndicats représentatifs, pour aboutir à un projet d'accord collectif le mois dernier.

Deux syndicats représentant moins de 50% des PNC ont à nouveau choisi la voie de la grève pour exprimer leur opposition. Il n’y a pas eu d’accord majoritaire. La direction est en droit, dès le 1er avril, d'appliquer unilatéralement des mesures moins favorables. Cependant, il serait peut-être encore temps de demander leur avis par référendum aux PNC d’Air France, si un syndicat représentatif le demandait.

> Air France / Pilotes : les négociations réouvertes

(source Le Figaro) 13 mars - Direction et syndicats de pilotes ont repris lundi les négociations sur la création d'une filiale d'Air France à coûts réduits, trois semaines après le feu vert donné à ce projet par une majorité de pilotes, (...). Opposé au principe d'une filiale, le syndicat majoritaire SNPL (65% des voix) s'est soumis au résultat du vote mais a réclamé dans le même temps la reprise des négociations, théoriquement closes. Il soutient notamment que le montage juridique retenu peut être « assimilé à un délit de marchandage ». Depuis plusieurs jours, les deux camps s'écharpent sur ce point de droit en multipliant les échanges, par courriers interposés, ce qui a retardé leurs retrouvailles.
 
La nouvelle compagnie, filiale à 100% du groupe aérien, devrait voler avec des pilotes d'Air France et ses vols seront commercialisés par Air France. Elle utiliserait en revanche ses propres avions et son propre personnel navigant commercial (PNC, hôtesses et stewards), payé « au prix du marché » c'est-à-dire en moyenne 40% moins cher que dans la compagnie historique.
 
C'est une façon pour l'entreprise de contourner l'accord collectif des PNC d'Air France, selon le SNPL qui redoute un délit de marchandage. La direction rejette cette analyse et soutient que le modèle choisi s'apparente à un classique contrat d'affrètement, parfaitement légal.
 
Au-delà des questions juridiques, la négociation doit aussi reprendre sur le contenu du projet d'accord, rejeté en grande partie par les syndicats. Le SNPL et le Spaf réclament des garanties sur l'activité d'Air France vis-à-vis de la compagnie néerlandaise KLM qui appartient au même groupe. Ils s'opposent aussi aux efforts de productivité, notamment en matière de rémunération, demandés à l'ensemble des pilotes d'Air France.
 
En cas d'accord avec les pilotes, la direction devra présenter son projet en comité central d'entreprise (CCE). Une prochaine session est prévue le 30 mars, mais l'ordre du jour n'est pas encore arrêté.
 
L'entreprise espère boucler les négociations au plus vite, avec l'objectif de commercialiser les premiers vols en juin pour un lancement prévu à l'automne sur moyen-courrier, à l'été 2018 pour le long-courrier.

Mon commentaire : Les discussions entre la direction et les syndicats représentatifs des pilotes portent sur deux points. Le premier sujet est la création de Boost. A l'occasion de la consultation lancée par le SNPL en février, les pilotes d'Air France se sont largement exprimés en faveur de Boost. Le bureau du SNPL, opposé à la création de cette filiale, a choisi d'ouvrir un nouveau volet du dossier : l'affrètement d'avions avec des PNC est-il légal ou non ? C'est une volonté manifeste d'enterrer le projet, car la réponse est de faire dire la loi par les tribunaux, ce qui demande plusieurs années.

Le second sujet de négociation porte sur des mesures d'amélioration de la productivité des pilotes, en discussion depuis plusieurs mois. Pourquoi ne pas procéder, comme pour la création de Boost, à la consultation directe des pilotes ?

> Air France-KLM envisage un nouveau recours face aux amendes dans le fret

(source Air et Cosmos) 17 mars - Face à la décision de la Commission européenne de relancer sa décision d'infliger des amendes à la douzaine de transporteurs pour entente sur les prix dans le fret aérien, Air France-KLM n'exclut pas de déposer un recours devant le tribunal de l'Union européenne. Ce dernier avait annulé la première décision de Bruxelles en décembre 2015 au motif de « l'existence d'un vice de procédure ». « Cette décision avait été annulée dans son intégralité parce qu'elle contenait une contradiction concernant le périmètre exact des pratiques sanctionnées », rappelle de son côté Air France-KLM qui souligne que les amendes infligées en 2010 sont provisionnées depuis cette date et qu'à la date du 31 décembre 2016, « le montant des provisions correspondantes est de 340 M€ ».

Un peu plus que la somme que réclame désormais la Commission européenne, soit aujourd'hui 325 M€ « en raison du niveau inférieur de l'amende de Martinair pour des raisons techniques ». De son côté, Bruxelles rappelle que « les règles de l'Union européenne autorisent une amende maximale de 10 % du chiffre d'affaires total réalisé au cours de l'exercice précédant l'adoption de la décision. Martinair ayant enregistré un chiffre d'affaires nettement plus bas en 2016 qu'en 2009, son amende a été diminuée en conséquence ».
 
La  Commission européenne justifie sa relance par le fait que le tribunal de l'Union européenne « ne s'est pas prononcé sur l'entente » qui reste illégale et porte « préjudice aux consommateurs et aux entreprises ». En novembre 2010, Bruxelles avait infligé pour près de 800 M€ d'amendes à 11 transporteurs de fret aérien « qui avaient participé à une entente sur les prix entre décembre 1999 et février 2006 sur le marché des services de fret aérien couvrant les vols au départ, à destination et au sein de l'Espace économique européen. Les accords collusoires consistaient en de nombreux contacts entre compagnies aériennes, tant sur le plan bilatéral que sur le plan multilatéral, en vue de fixer le niveau des surtaxes sur le carburant et la sécurité ».

Mon commentaire : Les faits reprochés aux compagnies européennes portent sur la période 1999 - 2006. Les compagnies s'étaient entendues pour imposer des surtaxes de carburant homogènes à leurs clients. Deux compagnies, Lufthansa et sa filiale Swiss, restent exemptées de poursuites car elles sont les premières à avoir coopéré à l'enquête.

> IAG lance sa low cost long courrier "Level"

(source Air et Cosmos) 17 mars - Après Lufthansa avec Eurowings, c'est au tour du groupe IAG de lancer sa compagnie aérienne low cost long-courier. Baptisé "Level", le transporteur débutera avec deux Airbus A330 aménagés pour accueillir un total de 314 passagers répartis en deux classes : 21 en "Premium Economie" et 293 en Economie traditionnelle. Avec pour cette dernière, un aménagement des plus singuliers puisque le dessin d'artiste de la cabine ne fait apparaître qu'un seul couloir alors que l'Airbus entre dans la catégorie des bi-couloirs.
 
Un aménagement à confirmer qui semble vouloir préserver l'intimité des couples et favoriser le regroupement d'une famille. La segmentation des profils des passagers poussée jusqu'au bout. Une chose est sûre : les équipages techniques et commerciaux de "Level" seront fournis par Iberia dans un premier temps, le temps de recruter les 250 navigants nécessaires.
 
Car "Level" commencera ses vols très vite. Dès le mois de juin prochain avec Los Angeles, San Francisco/Oakland, Buenos Aires et Punta Cana. Le tout au départ de Barcelone qui est d'ores et déjà la principale base d'opérations en Europe de la filiale à bas coûts moyen-courrier Vueling. A cette dernière de venir nourrir les vols de la low-cost long-courrier "Level". Un atout face à l'arrivée de Norwegian qui débutera, elle aussi, ses premiers vols long-courriers au départ de Barcelone (...).
 
Si tous les passagers de "Level" pourront gagner des points et des miles sur les programmes de fidélité des compagnies aériennes du groupe IAG (British Airways, Iberia, Vueling, Aer Lingus) et auront accès à une connexion internet haut débit pour près de 9 euros; les passagers de la "Premium Economy" jouiront de petits plus : bagage gratuit, repas, derniers films sortis, choix du siège. Pour les autres, les différentes options proposées seront payantes.

Mon commentaire : Après Norwegian, French Blue, Lufthansa (avec Eurowings), c'est au tour d'IAG de se lancer dans l'aventure low-cost long-courrier, au départ de Barcelone. Elles ont été capables de démarrer leur nouvelle compagnie dans un délai très court après l’annonce du projet. Ce qu’Air France ne semble pas être à même de faire.

> Ryanair aurait conclu un accord avec Norwegian pour voler vers New York

(source Déplacements Pro) 16 mars - C’était jusqu’à ce jour un simple projet, souvent évoqué par Michael O’Leary, qui devrait devenir réalité dans quelques semaines. La compagnie irlandaise aurait conclu un accord avec Norwegian pour proposer sur son site la vente de billets vers New York au départ de Londres, Barcelone et Cork.

Les discussions entre Ryanair et Norwegian avaient été annoncées dans la presse, avec manifestement des différences d'évaluation entre les deux transporteurs. Si pour l’heure, l’information n’est toujours pas confirmée par les deux compagnies, il semblerait pourtant que tout soit maintenant prêt pour l’affichage des vols de Norwegian sur le site de Ryanair. D’après nos informations, une offre de bout en bout, combinant des vols Ryanair à ceux de Norwegian, pourrait être développée pour l’été prochain.
 
Selon un porte-parole de Ryanair cité par le Daily Mail: « Étant donné que nous avons le plus grand réseau de routes en Europe, ce serait une évolution logique et une proposition très attrayante pour les transporteurs long-courriers ». De son côté le patron de Norwegian, Bjorn Kjos, a précisé que la collaboration était « évidente pour les deux compagnies » et confirmé qu’il proposerait le même deal à Easyjet. L’annonce officielle pourrait être faite avant la fin mai 2017.

Mon commentaire : Depuis longtemps, Ryanair cherche à étoffer son offre en alimentant des vols long-courriers d'autres compagnies. Si Norwegian accepte ce que les majors européennes ont toujours refusé, c'est peut-être parce qu'elle craint la contre-offensive des compagnies majors.

> Alitalia supprime 2500 postes, un cinquième de ses effectifs

(source La Croix) 17 mars - La compagnie aérienne italienne lutte toujours pour ne pas disparaître, avec un nouveau plan de la dernière chance.

C’est un traitement de choc. La compagnie aérienne italienne Alitalia a annoncé, (...), la suppression de 2 500 postes (dont 2000 pour le personnel au sol), soit un sur cinq, et la réduction de 22 à 28 % du salaire de son personnel navigant, pour tenter de remonter la pente.
 
Dans son communiqué, Alitalia reconnaît que son plan prévoit des « mesures radicales » mais les juge « indispensables pour donner de la stabilité à la compagnie et garantir sa soutenabilité à long terme ». Les syndicats ont décidé de se mettre en grève le 5 avril, durant 24 heures.
 
Une compagnie à la dérive
 
Cette nouvelle restructuration ressemble fort à un nouveau plan de la dernière chance pour une entreprise qui n’a pas gagné d’argent depuis bien longtemps et qui a déjà coûté une petite fortune au contribuable italien, à force de renflouements. L’ardoise est évaluée à près de 7,5 milliards d’euros
 
En décembre 2014, Alitalia avait déjà obtenu 1,8 milliard d’euros de recapitalisation et de restructuration de dettes, avec l’arrivée d’Etihad Airways, la compagnie des Emirats arabes unis, qui avait fait un chèque de 560 millions d’euros pour prendre 49 % du capital.
 
À l’époque déjà, les dirigeants italiens promettaient un retour rapide aux bénéfices. En vain. L’an dernier Alitalia a affiché une perte de 460 millions (soit 1,3 million par jour) et en prévoit autant pour cette année. Et il est difficile pour Etihad de remettre au pot, la législation européenne interdisant à une compagnie aérienne étrangère de détenir plus de 50 % d’une compagnie en Europe.
 
Face à tous ses déboires, la compagnie basée à Abu Dhabi vient d’ailleurs de remanier son état-major.

Faire face à la concurrence des compagnies à bas coûts
 
Le plan de redressement prévoit une réduction des coûts d’un milliard d’euros et une hausse de 30 % de son chiffre d’affaires d’ici à 2019, via notamment des offres plus compétitives sur le court et moyen courrier. L’objectif est de répondre à la concurrence des compagnies à bas coûts, qui occupe déjà près de la moitié du marché en Italie.
 
« L’industrie aérienne est férocement concurrentielle et en perpétuelle évolution. Seul un changement radical permettra de redonner un futur à notre compagnie », expliquait le directeur général d’Alitalia, Cramer Ball, (...).

Les services payants vont être développés
 
Alitalia va réduire sa flotte de 20 avions et compte accroître sa rentabilité en multipliant les rotations et en ajoutant des sièges. mais vise une meilleure rentabilité via une plus grande fréquentation et un ajout de siège.
 
À l’instar de ce qui se pratique dans les compagnies à bas coûts, les clients se verront proposer des services payants, comme le choix de sièges, les bagages en soute ou l’embarquement prioritaire. Les collations et boissons seront aussi à leur charge.
 
Pour réduire ses frais de commercialisation, Alitalia veut aussi développer ses ventes sur téléphones et tablettes.
 
Les discussions s’annoncent tendues avec les syndicats
 
Ce plan de relance « n’est absolument pas crédible, il ne prévoit que des coupes dans le personnel et les salaires », a dénoncé le secrétaire général du syndicat Uiltrasporti, Claudio Tarlazzi, à l’issue d’une rencontre des syndicats avec la direction.
 
De son côté, Alitalia estime que la réduction de la masse salariale ne représente seulement qu’un tiers des économies prévues.
 
Les négociations promettent d’être difficiles pour mettre en place le nouvel accord collectif de travail et organiser le plan de départs. Les actionnaires ont d’ailleurs annoncé qu’ils ne financeraient ce plan que si les négociations aboutissent.
 
Le temps presse, car la trésorerie d’Alitalia ne permet de tenir que jusqu’au mois d’avril.

Mon commentaire : Encore une fois Alitalia se retrouve dos au mur. La menace des actionnaires de ne plus mettre la main au portefeuille en cas d'échec des négociations avec les syndicats illustre la gravité de la situation.

> Lufthansa et le syndicat des pilotes parviennent à un accord

(source Le Figaro) 15 mars - Lufthansa et ses pilotes sont parvenus à un accord global sur les contrats de travail, incluant des hausses de salaires, une évolution des plans de retraite et des créations d'emploi, mettant ainsi fin à des années de conflit et de grèves, ont annoncé mercredi la compagnie aérienne allemande et le syndicat Vereinigung Cockpit. L'accord sur les retraites et le paiement des retraites anticipées permettra au groupe d'accroître son bénéfice en 2017 et de réduire ses engagements d'une centaine de millions d'euros, déclare la compagnie dans un communiqué.
                                                                           
En échange, la direction s'est engagée à faire voler au moins 325 de ses avions avec des pilotes couverts par ce nouvel accord collectif, qui courra jusqu'à juin 2022, et à créer des postes pour de futurs commandants de bord. « Cet accord proposant un vaste éventail de solutions offre une chance importante de régler le conflit salarial qui dure depuis des années », a déclaré un porte-parole de Vereinigung Cockpit dans un communiqué. Lufthansa, qui est en concurrence avec les compagnies du Golfe sur ses vols long-courriers et avec celles à bas coûts sur ses court-courriers, cherche depuis des années à réduire ses coûts.
 
Vereinigung Cockpit représente quelque 5.400 pilotes de Lufthansa et de ses filiales Germanwings et Cargo. Les pilotes ont accepté de porter progressivement à 60 ans l'âge auquel ils peuvent prétendre à une retraite anticipée. Les salariés ont par ailleurs donné leur accord à des hausses de productivité, ajoute la compagnie. Les pilotes bénéficieront d'une augmentation de salaire de 11,4% partant rétroactivement de mai 2012, date d'expiration de leur dernière convention collective, à juin 2022, et ils recevront une prime représentant 1,8 fois leur salaire mensuel.

Mon commentaire : Lufthansa aura mis plusieurs années pour parvenir à un accord avec ses pilotes, à l'issue de conflits qui lui auront couté 500 millions d'euros. S'ouvre ainsi une période apaisée qui offrira des perspectives de développements aux filiales de la compagnie allemande.

> Air Madagascar préfère Air Austral

(source Air journal) 10 mars - Le conseil d’administration de la compagnie aérienne Air Madagascar préfèrerait signer avec Air Austral dans le processus de privatisation partielle, un protocole d’accord devant être annoncé le 31 mars pour une signature fin mai.
                          
La compagnie nationale malgache, (...), a précisé le 16 mars 2017 que dans le cadre du processus de sélection d’un partenaire stratégique, les Cabinets IOS Partners et TroyAvi ont remis au Conseil d’Administration leur rapport d’évaluation et leurs conclusions techniques, suite aux séances de négociations qui se sont tenues en parallèle avec les compagnies Air Austral et Ethiopian Airlines au cours des mois de février et mars 2017. Prenant acte « des conclusions techniques de ses conseillers, portant notamment sur l’évaluation des plans de développement proposés par les deux compagnies finalistes », le Conseil d’Administration a décidé de recommander à l’Etat Malagasy la désignation de la compagnie Air Austral en tant que soumissionnaire préféré (...) : il invite la compagnie réunionnaise à « finaliser avec l’Etat Malagasy les négociations », en vue de la signature au 31 mars d’un protocole d’accord et au 31 mai d’un contrat de partenariat stratégique et d’un pacte d’actionnaires.
 
Air Austral avait confirmé en novembre dernier être candidate à la privatisation partielle d’Air Madagascar, qui entend se séparer de 49% de son capital. La compagnie a déjà tissé des liens avec sa voisine malgache, par exemple avec un partage de codes sur la liaison entre Antananarivo et  Guangzhou via Saint-Denis de la Réunion qui a été relancée par Air Madagascar le 12 février. Air Austral propose aujourd’hui des vols vers Antananarivo, Nosy Be et Tamatave (plus Diego Suarez et Majunga via sa filiale EWA Air).
 
Air Madagascar dessert la France et la Chine en long-courrier international, cinq destinations régionales (la Réunion, Maurice, les Comores, les Seychelles et Mayotte) et plus d’une dizaine de destinations domestiques, contribuant au désenclavement et au développement des différentes régions de la Grande Ile.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 7,557 euros en clôture lundi 20 mars.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 6,02 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 51$.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Lettre rédigée avec la collaboration de Christian Magne

Cette revue de presse traite de sujets liés à l'actionnariat d'Air France-KLM.

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