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		N°592, 
		27 mars 2017  
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		La Revue de Presse du lundi... 
		> Air France et le SNPL Air France trouvent un accord sur Transavia 
		(source La Tribune) 24 mars - La direction d'Air France et le SNPL Air 
		France ont trouvé un accord sur la hausse de rémunération des copilotes 
		d'Air France détachés chez Transavia. En contrepartie, ont été actées 
		des mesures permettant à la filiale low-cost d'Air France d'améliorer sa 
		performance. Reste à avoir la signature de Transavia et du SNPL 
		Transavia.
 Vers la fin du malaise chez Transavia, la filiale à 
		bas coûts d'Air France ? On n'en est pas encore là, mais les choses 
		avancent. Du moins du côté d'Air France. Alors que la tension était à 
		son comble en fin d'année dernière avec, sur fond de divergences entre 
		les bureaux du SNPL d'Air France et de Transavia, la demande des 
		copilotes d'Air France détachés chez Transavia d'être rémunérés de 
		manière équivalente à celle des copilotes d'A320 d'Air France, ce 
		dossier explosif, qui avait provoqué une grève pendant les fêtes de 
		Noël, a franchi une étape très importante.
 
 Hausse de 
		rémunération
 
 Deux des quatre acteurs majeurs de ce dossier, 
		le 
		SNPL Air France et la direction d'Air France, ont signé hier 
		un accord actant une hausse de rémunération des copilotes de 
		Transavia pour les aligner sur ceux d'Air France sur A320. La hausse de 
		rémunération s'élèverait pour certains copilotes à 36%.
 
 Un surcoût pour la 
		compagnie de près de 8 millions d'euros, selon nos informations, 
		qui 
		serait compensé, selon Emmanuel Mistrali, porte-parole du SNPL Air 
		France, par plusieurs mesures destinées à améliorer la performance de la 
		compagnie. Des accords de partage de codes sur des lignes de Transavia 
		sont notamment prévus, ainsi qu'un accord sur le programme de 
		fidélisation d'Air France, permettant aux clients d'utiliser des miles 
		sur Transavia.
 
 Censé s'arrêter fin mai, l'accord sur les lignes 
		pouvant être desservies par les deux compagnies (Paris-Vérone, 
		Paris-Amsterdam et Lyon-Turin) a été prolongé et Paris-Beyrouth pourrait 
		être ajoutée. Par ailleurs, la possibilité pour les copilotes détachés 
		de rester chez Transavia au-delà de 4 ans permettra d'économiser des 
		qualifications sur A320.
 
 Que fera le SNPL Transavia ?
 
 Pour autant, pour que cet accord soit signé, il faut qu'il obtienne 
		l'accord de la direction de Transavia et de celui du SNPL Transavia. 
		Ce 
		qui n'est pas forcément gagné concernant ce dernier. Lui, qui s'élève 
		depuis des années contre l'ingérence du SNPL Air France dans les 
		affaires de Transavia, n'a pas été associé aux négociations.
 
 En 
		décembre, le bureau Transavia avait dénoncé l'avenant n°14 de l'accord 
		collectif pilotes chez Transavia. Ce dernier concrétisait, au sein de la 
		filiale low-cost, les conditions de détachement des pilotes d'Air France 
		définies dans un accord quadripartite signé par les directions d'Air 
		France et de Transavia et les bureaux Air France et Transavia du SNPL en 
		décembre 2014. Dans un tract, le SNPL Transavia estimait que "les 
		pilotes de Transavia continuaient à subir les conséquences des iniquités 
		générées par la signature de ces accords".
 
		
		 
		> Air France : le SNPL demande une hausse des salaires de 13% pour les pilotes 
		(source La Tribune) 24 mars - Dans ses négociations avec la direction 
		sur les conditions d'une compagnie à prix réduits et sur des mesures 
		censées améliorer la performance d'Air France, le bureau du SNPL d'Air 
		France demande une hausse de rémunération pour les pilotes après un gel 
		des salaires depuis 4 ans. Ce jeudi, le syndicat des pilotes a par 
		ailleurs demandé un débat avec les candidats à la présidentielle pour la 
		relance du transport aérien français.
 Si la direction d'Air 
		France et le SNPL Air France ont trouvé un accord sur Transavia, on est 
		encore très loin de trouver un terrain d'entente sur les conditions de 
		création d'une nouvelle compagnie à coûts réduits par rapport à Air 
		France (projet Boost) et les mesures sur les conditions de travail 
		permettant d'améliorer un peu la performance d'Air France. D'autant 
		qu'un nouvel élément est intervenu dans la négociation.
 
 Surcoût 
		de 130 millions d'euros
 
 Selon des sources concordantes, le 
		bureau du SNPL Air France a demandé une hausse de rémunération des 
		pilotes de 13% d'ici à 2020, une mesure qui augmenterait les coûts 
		pilotes de 130 millions d'euros par an. Selon un pilote, la requête est 
		justifiée par la hausse des salaires de 2,1% accordée au personnel au 
		sol, celle du comité exécutif de 17% en 2016, qui a suscité une vive 
		émotion chez les salariés, et par la récente hausse des salaires des 
		pilotes de Lufthansa de 8,7%.
 
 Interrogé par La Tribune, Emmanuel 
		Mistrali, porte-parole du bureau du SNPL Air France, a confirmé qu'une 
		demande de hausse de rémunération avait été faite mais réfute d'évoquer 
		des chiffres en milieu de négociations n'ont pas abouti.
 
 « Il y a eu une baisse de rémunération des pilotes pendant la crise de 
		15%, pas de hausse de salaire depuis trois ans et cela devrait être la 
		même chose en 2017 puisque les navigants sont exclus des négociations 
		annuelles obligatoires. À un moment, cela suffit. Les pilotes sont prêts 
		à s'investir mais ne sont plus prêts à donner et quand on investit, il y 
		a un retour sur investissement. »
 
 Cette requête interpelle alors 
		que la négociation était censée porter sur des mesures d'économies de la 
		part des pilotes autour de 1,5% par an. Cette demande suscite deux 
		sortes de craintes chez certains salariés de la compagnie. D'abord 
		qu'elle ne plombe les négociations, ce que le bureau du SNPL d'Air 
		France ne verrait pas d'un mauvais œil dans la mesure où il avait appelé 
		les pilotes à voter contre le projet Boost lors d'un référendum lancé en 
		février (les pilotes avaient au contraire voté en faveur de cette 
		filiale à prix réduits). Ensuite, qu'elle ne plombe l'équation 
		économique du projet si la direction accédait aux demandes du SNPL.
 
 Demande d'aide à l'Etat
 
 Cette demande intervient alors que le 
		SNPL (au même titre que d'autres syndicats et de la direction de toutes 
		les compagnies françaises) demande de l'aide de l'Etat français pour 
		améliorer la compétitivité du transport aérien tricolore. Pas plus tard 
		que ce jeudi, le SNPL France (qui chapeaute l'ensemble des compagnies 
		aériennes françaises) a invité les candidats à l'élection 
		présidentielle, les parlementaires et les décideurs politiques à 
		« engager un débat sur la relance du pavillon français ».
 
 Le PDG 
		demande une évolution des conditions de travail
 
 On comprend 
		peut-être mieux les propos de Jean-Marc Janaillac, le PDG d'Air 
		France-KLM, mardi à lors d'un débat avec Marc Rochet, son homologue chez 
		Air Caraïbes et French Blue, Erick Derivry, président du SNPL et Pascal 
		Mathieu, administrateur salarié d'Air France. Après avoir déploré le 
		poids de la taxation spécifique qui plombe le transport aérien français, 
		il n'en a pas moins rappelé, à la fin du débat, la nécessité pour chaque 
		compagnie de réaliser des gains de compétitivité internes.
 
 « Si nous demandons une concurrence plus équitable et un environnement 
		social et fiscal moins pénalisant, c'est parce que nous ne voulons pas 
		que cela soit des justifications internes pour ne pas bouger et ne pas 
		faire d'efforts. [...]. Il faut, en même temps, que l'ensemble des 
		personnels de la compagnie Air France accepte une évolution des 
		conditions de travail, dans la façon de s'organiser, qui aille de pair 
		avec les efforts qui ont déjà été faits dans le passé mais qui ne sont 
		pas suffisants pour rendre le cadre français plus concurrentiel. Il faut 
		que les deux avancent. »
 
 Que va faire la direction ? Celle-ci 
		est partagée entre sa volonté d'obtenir un accord coûte que coûte et 
		celle d'arriver à un accord permettant, sans aller jusqu'à garantir la 
		pérennité de l'entreprise, de donner un nouvel élan à une entreprise 
		bloquée depuis trois ans.
 
 Au-delà de cette question de 
		rémunération, le SNPL et la direction croisent toujours le fer sur la 
		validité juridique du projet Boost. Les deux parties vont faire appel à 
		un professeur d'économie pour trancher.
 
 « Je 
		ne comprends pas. Quand bien même Boost serait attaqué en justice par 
		les PNC (personnel navigant commercial, les seuls parmi le personnel à 
		ne pas venir d'Air France mais à être recrutés sur le marché, NDLR), et 
		que la décision de justice leur soit favorable dans un ou deux ans, nous 
		mettrons des PNC Air France. Cela n'empêche pas le SNPL d'avancer », 
		explique un dirigeant.
 
 L'autre gros sujet mis sur la table par 
		le SNPL consiste à rééquilibrer l'activité entre Air France et KLM, qui 
		s'est creusé en termes de sièges kilomètres offerts en faveur de la 
		compagnie hollandaise. Là aussi, les choses n'avancent pas.
 
 Au 
		final, il ne reste plus beaucoup de temps aux deux parties pour 
		s'entendre. Selon certains experts, pour lancer une compagnie fin 
		octobre comme le souhaite Air France, il faut trouver un accord fin 
		mars.
 
		
		 
		> Le transport aérien français tire la sonnette d’alarme 
		(source Les Echos) 21 mars - En dix ans la part du pavillon français 
		dans le trafic aérien a chuté de plus de 10 points. Les acteurs du 
		secteur dénoncent le poids des taxes et réclament plus de régulation de 
		la concurrence.
 Le transport aérien français va mal. Tous les 
		acteurs du secteur le disent depuis des années et s'accordent même sur 
		les remèdes à y apporter. Pourtant, il ne se passe pas grand-chose, 
		alors que la part du pavillon français dans le trafic aérien en France 
		est passée de 54,3 %, en 2003, à 42,9 % en 2016. Tel est le constat « un 
		peu désespérant » dressé par les participants d'un débat organisé mardi 
		par l'Association des journalistes professionnels de l'aéronautique et 
		de l'espace (Ajpae), consacré à l'avenir du transport aérien français.
 
 350 millions d'euros de taxes en moins aux Pays-Bas
 
 Réunis 
		à la même table, le PDG d'Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac, et son 
		principal concurrent français, le patron d'Air Caraïbes et de French 
		Blue, Marc Rochet, ainsi que le président du syndicat de pilotes SNPL, 
		Eric Derivry, et un administrateur-salarié d'Air France, Pascal Mathieu, 
		sont tous tombés d'accord pour souligner la responsabilité des pouvoirs 
		publics dans cette situation. Le transport aérien en France souffre 
		avant tout d'un niveau de taxes et de redevances trop élevé comparé aux 
		concurrents. « Air France a payé pour 1,7 milliard de taxes et de 
		redevances en 2015. Si nous étions aux Pays-Bas, on paierait 350 
		millions d'euros de moins », a souligné Jean-Marc Janaillac.
 
 L'Etat a fait un geste
 
 Si l'Etat a fait un geste, en renonçant à 
		60 millions d'euros de taxes sur les passagers en transit en 2016, il 
		faudrait supprimer pour « plusieurs centaines de millions d'euros de 
		taxes pour nous remettre au niveau des autres », ajoute Marc Rochet. La 
		plus décriée est la taxe de solidarité. « C'est une taxe politique ; il 
		faut soit l'abroger, soit l'appliquer à tous », estime Marc Rochet. Le 
		groupe ADP en a également pris pour son grade. « Comment expliquer la 
		hausse des redevances d'ADP quand on demande, dans le même temps, des 
		efforts aux salariés ? », s'étonne Eric Derivry. Le président du SNPL, 
		comme celui d'Air Caraïbes, souhaite une révision du mode de calcul des 
		redevances, qui inclurait les recettes commerciales d'ADP, afin de 
		réduire la facture pour les compagnies.
 
 Appel à la protection de 
		l'Europe
 
 S'ils se méfient de l'Etat-stratège et de 
		l'Etat-actionnaire, les professionnels du secteur attendent, en 
		revanche, beaucoup de l'Europe, notamment pour les protéger de la 
		concurrence, déloyale selon eux, des compagnies du Golfe, alors que des 
		négociations se sont ouvertes avec les Emirats et le Qatar pour réviser 
		les traités aériens. Pour Jean-Marc Janaillac, l'Europe doit lier 
		l'attribution des droits de trafic au respect des règles de 
		l'Organisation mondiale du commerce, même si ces règles ne s'appliquent 
		pas à l'aérien. « Si rien n'est fait, l'Europe risque de ne plus avoir 
		de liaison directe avec le Sud-Est asiatique », prévient-il.
 
 Simplifier le mille-feuille réglementaire
 
 Même appel à davantage 
		de contrôle de l'Etat et de la Commission concernant les pratiques 
		sociales de certaines low-cost européennes. Avec toutefois un double 
		bémol de la part des patrons d'Air France-KLM et d'Air Caraïbes : 
		« Ces 
		problèmes ne doivent pas être des justifications pour ne pas bouger en 
		interne », a insisté Jean-Marc Janaillac. « Lutter contre la 
		dérégulation sauvage du travail passe aussi par une remise en cause de 
		nos comportements, estime pour sa part Marc Rochet. La réglementation 
		française est un mille-feuille inapplicable. Un travail de 
		simplification s'impose. Sans quoi nous aurons beau lutter contre le 
		travail illégal, nous disparaîtrons quand même. »
 
		
		 
		> Hop! Air France : « Face aux low cost, il n’y a pas de fatalité » 
		(source Touléco) 26 mars - La Navette Air France fête ses vingt ans à 
		Toulouse. Alain Malka, directeur général délégué Hop! Air France, 
		revient sur l’évolution de la compagnie et sur cette liaison qui a su 
		trouver sa place entre la Ville rose et la capitale.
 Alain 
		Malka, quelle est la situation économique de la compagnie Hop! Air 
		France ?
 
 Il y a quelques années, nous perdions beaucoup 
		d’argent. Depuis, nous avons réduit très nettement nos pertes et 
		notre 
		plan de route est de les réduire encore, afin de revenir à l’équilibre à 
		l’horizon des exercices 2017 et 2018. Nous avons la chance d’avoir une 
		clientèle fidèle et qui nous suit.
 
 A Toulouse, on parle beaucoup 
		du grand chantier du TGV. La ligne Bordeaux Paris va représenter un vrai 
		challenge pour votre compagnie…
 
 L’arrivée du TGV à Bordeaux va 
		être une vraie bataille. Mais nous avons aussi les compagnies low-cost 
		qui montent en pression en France. Sur la clientèle affaires, nous avons 
		moins ce challenge car nous avons à faire à des clients toujours 
		exigeants. Sur Bordeaux, le TGV va chercher à s’aligner sur nos prix. 
		Or, nous avons des prix qui débutent à partir de 49 euros, avec des 
		promotions régulières à moins de 39 euros…
 
 Et sur Toulouse ?
 
 A Toulouse, le TGV ne ralliera pas Paris à moins de trois heures. 
		Et donc, la Navette gardera toute sa place, car elle restera très 
		pertinente en terme de prix mais aussi en terme d’horaires. Certes, le 
		TGV a pour lui le volume, mais il n’emboîte pas un départ toutes les 
		heures… D’ailleurs, à Lyon, nous avons conservé la Navette avec un 
		système de hub, malgré le TGV.
 
 Lancée à Toulouse en 1996, la 
		Navette célèbre ses vingt ans. Qu’est ce que cela vous inspire ?
 
 A l’époque, on croyait vraiment au succès de la Navette. Mais on ne 
		pensait pas fêter les cent millions de passagers sur vingt ans avec cinq 
		Navettes différentes. La souplesse qu’offre la fréquence de cette 
		liaison est un vraie gage de réussite.
 
 Depuis vingt ans, le 
		marché s’est beaucoup diversifié. Les low cost notamment, sont venues 
		prendre des parts de marché.
 
 Oui nous devons faire face aux 
		low-cost, mais elles ne fonctionnent pas comme Hop!. Nous répondons à 
		une clientèle loisirs où le client n’a pas de surprise sur les options 
		et où les prix d’appel concernent un important nombre de sièges. Nous 
		nous adressons aussi à d’autres segments de clientèle toujours de façon 
		adaptée. Par rapport à la clientèle d’affaires, nos cartes d’abonnement 
		offrent un vrai avantage à nos clients. Sur la base de Toulouse, notre 
		parc abonnés a ainsi progressé de 10%. A l’arrivée, la concurrence est 
		féroce, certes, mais nous arrivons tout de même à améliorer notre 
		résultat. Face aux low-cost, il n’y a pas de fatalité.
 
 Quelles 
		sont les tendances que vous anticipez dans les prochaines années ?
 
 L’utilisation des nouvelles technologies se généralise tout au long de 
		la chaîne, de la réservation à la carte d’accès, grâce aux appareils 
		mobiles. Demain, la connectivité à bord deviendra la règle. Reste à 
		savoir pour quels besoins : l’utilisation de données pour des contenus 
		multimédia ou bien le téléphone via les satellites. Cela va arriver dans 
		les dix ans à venir.
 
		
		 
		> Le CDG Express voit le bout du tunnel 
		(source Les Echos) 27 mars - Un accord a été trouvé sur le modèle 
		économique de la future liaison ferroviaire entre Paris et son principal 
		aéroport.
 C'est un des rares dossiers de long terme sur lesquels 
		l'appareil gouvernemental reste pleinement mobilisé malgré la proximité 
		des élections. Le CDG Express, ce projet de liaison ferroviaire directe 
		entre Paris et l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, vient de franchir 
		deux étapes déterminantes ces derniers jours : la signature de la 
		nouvelle déclaration d'intérêt public, et surtout, la définition des 
		grandes lignes du modèle économique de la future liaison, du financement 
		des travaux à la répartition des risques si la clientèle n'est pas au 
		rendez-vous.
 
 La définition de ce cadre « nous permet de passer 
		un cap sans retour. C'est une très grande satisfaction, même s'il reste 
		encore beaucoup à faire », explique aux « Echos » Augustin de Romanet, 
		le président-directeur général de Groupe ADP. Ce cadre constitue la 
		trame du futur contrat de concession qui liera l'Etat au gestionnaire de 
		l'infrastructure (GI). Celui-ci réunira trois partenaires, qui 
		détiendront chacun un tiers du capital : Groupe Aéroport de Paris (ADP), 
		SNCF Réseau (l'établissement qui gère le réseau ferré) et la Caisse des 
		Dépôts. Même si ces trois acteurs sont majoritairement ou totalement 
		contrôlés par l'Etat, les négociations avec l'exécutif ont duré près 
		d'un an, avec parfois des moments de fortes tensions, chacun ayant eu à 
		coeur de défendre ses intérêts, notamment lorsqu'il s'est agi de définir 
		qui comblerait d'éventuelles pertes d'exploitation.
 
 Pour mener à 
		bien ce chantier, dont le coût est aujourd'hui estimé entre 1,4 et 1,6 
		milliard d'euros (en euros 2014), les trois partenaires vont doter le GI 
		de 450 à 500 millions de fonds propres, apportés à parts égales. A cela 
		s'ajoute une avance remboursable de 100 millions d'euros assurée par le 
		groupe ADP. Le solde doit être obtenu par des prêts bancaires.
 
 Deux sources de revenus
 
 Une fois construit, le CDG Express 
		pourra compter sur deux sources de revenus : les péages que versera 
		l'exploitant pour faire circuler les trains (avec une part variable 
		indexée sur le niveau de fréquentation) ; et une taxe qui sera prélevée 
		sur tous les billets d'avion au départ ou à l'arrivée de l'aéroport 
		(hors correspondance). Votée dans le collectif budgétaire de décembre, 
		elle s'appliquera à partir d'avril 2024 (et non dès cette année comme 
		cela était initialement prévu). Son montant, qui sera fixé par arrêté 
		interministériel, ne pourra dépasser 1,40 euro.
 
 L'exploitant de 
		la ligne sera désigné par l'Etat courant 2018. Seules deux candidatures 
		ont été enregistrées : le groupe de transport public Transdev (contrôlé 
		par la Caisse des Dépôts) et un binôme formé par Keolis-RATP Dev, 
		respectivement filiales de droit privé de la SNCF et de la RATP (ce qui 
		doit limiter les risques que le CDG Express soit perméable aux préavis 
		de grève déposés chez l'une ou l'autre des deux entreprises publiques).
 
 Certaines parties prenantes auraient souhaité que des opérateurs 
		étrangers (comme la Deustche Bahn, qui avait manifesté de l'intérêt il y 
		a quelques années) prennent part à la compétition. Mais le délai très 
		court laissé pour se manifester (moins de deux mois) ne l'a pas permis. 
		Le cahier des charges de l'appel d'offres est attendu pour fin juin, 
		pour une décision courant 2018.
 
 Côté travaux, le premier coup de 
		pioche devrait être donné fin 2018-début 2019. Avec comme impératif une 
		mise en service fin 2023 : la réalisation de l'infrastructure est un 
		élément clef dans la candidature de Paris pour l'organisation des Jeux 
		Olympiques de 2024. Cet objectif a contribué à faire avancer le dossier 
		à un tempo soutenu ces derniers mois alors qu'il était resté encalminé 
		durant des années. Mais l'intérêt de la future infrastructure va bien 
		au-delà, rappelle Augustin de Romanet : « En 2030, selon les études de 
		l'Etat, l'augmentation du trafic automobile pourrait porter à 90 minutes 
		le temps de trajet moyen entre Paris et l'aéroport, contre 45 minutes 
		aujourd'hui. La réalisation du CDG Express est indispensable pour ne pas 
		brider l'attractivité et la croissance de l'aéroport 
		Paris-Charles-de-Gaulle. »
 
		> Emirates réduit sa flotte d'avions cargos 
		(source Air et Cosmos) 24 mars - Confrontée à un trafic de fret en 
		baisse et anticipant un marché peu dynamique sur les prochains mois, 
		Emirates SkyCargo, filiale d'Emirates, a décidé de sortir les deux 
		Boeing 747-400 Fret de sa flotte en 2018. Deux appareils qui sortiront 
		au terme de leur contrat de location et qui seront retournés à ASL 
		Belgium Airlines. Emirates SkyCargo restera avec ses 13 Boeing 777 Fret.
 Emirates n'est pas la seule à procéder à des réductions de capacité. 
		Latam Airlines, qui a vu ses recettes cargo chuter de 16 %, a, de son 
		côté, décidé de retirer un Boeing 777 Fret de son parc pour n'en garder 
		qu'un seul aux côtés de six Boeing 767-300 Fret
 
		
		 
		> American Airlines s'intéresse à China Southern  
		(source Le Figaro) 23 mars - China Southern, l'une trois grandes 
		compagnies aériennes chinoises, a suspendu jeudi sa cotation à Shanghai 
		et Hong Kong, après des informations faisant état de "discussions 
		avancées" pour une possible entrée de son rival American Airlines à son 
		capital.
 (...) Ces 
		discussions sont déjà "avancées", assure Bloomberg, selon qui 
		la 
		participation prise par l'américain pourrait avoisiner 200 millions de 
		dollars --une somme modeste par rapport à la capitalisation de la 
		compagnie publique chinoise, autour de 10 milliards de dollars. 
		L'opération semble correspondre à l'objectif de Pékin d'ouvrir davantage 
		ses groupes étatiques aux investisseurs privés. Les deux compagnies 
		appartiennent cependant à des alliances concurrentes : China Southern 
		est membre du réseau SkyTeam, comme l'américain Delta ou encore Air 
		France, tandis qu'American Airlines appartient à l'alliance Oneworld 
		--qui ne compte aucune compagnie chinoise parmi ses membres.
 
 En 
		acquérant une participation dans China Southern, American Airlines, 
		numéro un du transport aérien aux Etats-Unis, pourrait espérer nouer un 
		partenariat alternatif lui permettant de renforcer sa présence sur le 
		colossal marché chinois. Dopé par l'essor d'une vaste classe moyenne et 
		l'explosion de nouvelles routes régionales, le nombre de passagers en 
		Chine devrait grimper de 6,4% en moyenne par an d'ici 2035 et la flotte 
		d'avions commerciaux du pays devrait tripler en vingt ans, selon les 
		prévisions de l'avionneur Boeing.
 
 (...) 
		S'il se concrétise, l'investissement d'American Airlines ne serait pas 
		une première parmi les grandes compagnies chinoises : le hongkongais 
		Cathay Airlines possède déjà plus de 15% d'Air China; et l'américain 
		Delta Airlines a acquis en 2015 une participation de 3,55% au capital de 
		China Eastern pour 450 millions de dollars.
 
 Delta et China 
		Eastern appartiennent à la même alliance (Skyteam) et disposent déjà 
		d'accords de partage de codes sur des dizaines de destinations aux 
		Etats-Unis et en Chine.
 
		
		 
		La presse boursière 
		> Air France-KLM et IAG chutent après la dégradation de BAML 
		(source Reuters) 27 mars - Air France-KLM et son concurrent IAG, 
		propriétaire de British Airways et d'Iberia, chutent lundi en 
		Bourse après un abaissement de recommandation sur les deux 
		valeurs par Bank of America-Merrill Lynch (BAML).
 BAML 
		passe d'"achat" à "sous-performance" sur les deux titres en notant des 
		perspectives moins favorables sur le deuxième trimestre et le second 
		semestre pour les vols long-courrier, le point fort des deux 
		compagnies aériennes.
 
 Le titre Air France-KLM perd 4,7% à 7,15 
		euros à la Bourse de Paris vers 11h00 GMT, accusant le plus fort repli 
		du SBF 120 . De son côté, l'action IAG cède 3,28% à 531,175 pence à 
		Londres, la plus mauvaise performance de l'indice sectoriel des 
		transports et des loisirs, qui recule au même moment de 0,4%.
 
 BAML relève 
		parallèment à "neutre" sa recommandation sur Ryanair (-0,34%) et 
		maintient son conseil sur Lufthansa (-2,26%) et easyJet (-0,2%) à 
		respectivement "sous-performance" et "neutre".
 
		Fin de la revue de presse 
		> 		
					Mon commentaire sur l'évolution du cours de 
		l'action Air France-KLM
		 
		L'action Air France-KLM 
		est à 7,162 euros 
		en clôture lundi 27 mars.
		 		La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM 
		est à 6,02 euros. 		
		Le baril de pétrole Brent (mer 
		du nord) est à 51$. 		
		
		Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une 
		incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions 
		Air France-KLM. 		Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me 
		communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux 
		conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM. 		Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative 
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		A bientôt. 		
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