N°595, 17 avril 2017
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La Revue de Presse du lundi...
> Air France et Singapore Airlines signent un accord de partage de codes
(source Les Echos) 14 avril - L'annonce pourrait sonner comme une
réponse à celle faite par Lufthansa le mois dernier. Il n'en est rien,
affirme Patrick Roux, directeur Alliances du groupe Air France-KLM,
les
discussions avec Singapore Airlines étaient engagées depuis longtemps.
Les deux groupes ont publié jeudi un communiqué commun
sur la signature
d'un accord de partage de codes entre Air France, d'une part,
et la
compagnie singapourienne et sa filiale régionale SilkAir, d'autre part.
Sa concurrente allemande a, elle, noué une alliance avec la compagnie
hongkongaise Cathay Pacific. KLM est de son côté déjà allié à Malaysia
Airline. Cet accord qui entre en vigueur à compter du 27 avril
prévoit que « Air France appose son code AF sur les vols opérés par
Singapore Airlines depuis Singapour vers Melbourne et Sydney
(Australie), et sur les vols opérés par SilkAir à destination de Kuala
Lumpur, Penang (Malaisie) et Phuket (Thaïlande) », précise le
communiqué, tandis que Singapore Airlines proposera en contrepartie sous
son code SQ des vols opérés par Air France au départ de
Paris-Charles-de-Gaulle vers 10 destinations européennes.
Concurrence du Golfe Les deux compagnies membres d'alliances
différentes, Skyteam pour Air France et Star Alliance (celle emmenée par
Lufthansa) pour Singapore Airlines, ont obtenu une dérogation de leur
organisation respective afin de nouer ce partenariat. Pour Air France,
comme pour Lufthansa, il s'agit d'offrir aux voyageurs un plus large
choix de correspondances entre l'Europe, l'Asie du Sud-Est et
l'Australie, et de les simplifier. C'est aussi, et
surtout, un moyen de
contrecarrer les compagnies du Golfe (Emirates, Etihad, Qatar Airways)
qui, régulièrement accusées de concurrence déloyale, veulent faire de
leurs aéroports à Dubaï, Abu Dhabi et Doha, des hubs captant le trafic
des passagers entre l'Océanie, l'Asie et l'Europe, Le prochain
développement de cet accord sera de proposer des avantages en commun aux
membres des programmes de fidélité d'Air France-KLM et de Singapore
Airlines, Flying Blue et KrisFlyer.
> Air France, passage en force !
(source Pnc Contact) 16 avril - Air France va sans doute être le théâtre
d’un printemps et peut être même d’un été caniculaire. La direction de
l’entreprise a décidé de passer en force en annonçant la veille du long
week-end de Pâques qu’elle ne souhaite plus négocier d’accord collectif
pour les hôtesses de l’air et steward d’Air France. La direction
a refusé les propositions du SNPNC et de l’UNSA et a décidé un passage
en force avec une note de direction. En clair la direction se base sur
le minimum légal et, si elle le souhaite, ajoute des avantages de ci de
là. Selon le SNPNC cette note devrait reprendre certains points négociés
entre la direction et l’UNAC. Le syndicat n’est pas pret d’accepter de
payer pour les autres:
Ce sera donc une note de Direction, et des
PNC BOOST qui viendront prendre nos lignes AF. Et nous PNC devrons payer
tout ce qu’obtiendront nos collègues pilotes ainsi que les augmentations
de nos dirigeants successifs. Une note de direction peut être
comprise comme le souhait de la direction de ne plus avoir de discussion
avec les instances représentatives des hôtesses de l’air et stewards
pendant les 3 prochaines années.
Les SNPNC et l’UNSA comptent bien ne pas se laisser faire et se
réuniront prochainement afin de mettre en place la « résistance ».
Joyeuses Pâques !
> Le transport aérien veut être délesté de ses handicaps
(source Les Echos) 13 avril - Les compagnies françaises
présentent une cinquantaine de propositions. A coût nul pour l'Etat,
elles visent à reconquérir les parts de marché perdues. (...)
Pascal de Izaguirre, PDG de Corsair International, patron de TUI France
et coordonnateur du travail collégial effectué au sein de la FNAM lors
de la précédente élection comme pour celle-ci, a reconnu que bien peu
des mesures préconisées en 2012 avaient été retenues. De même,
seules deux propositions sur la dizaine du rapport du député PS Bruno Le
Roux en 2014, salué par les dirigeants du transport aérien,
ont été
mises en oeuvre. Mais elles ont eu tout de même
un impact positif d'une
centaine de millions d'euros en année pleine, s'est félicité Alain
Battisti, président de la FNAM et de Chalair Aviation. Pas suffisant
cependant pour compenser le déficit de compétitivité du secteur,
estimé
par la FNAM à 1,6 milliard d'euros.
Selon Jean-Marc Janaillac,
le PDG du groupe Air France-KLM, « la hausse de la fiscalité et des
charges pesant sur les compagnies aériennes françaises a été de 123 %
sur les quinze dernières années, soit bien supérieure à l'évolution du
trafic ». Lister la vingtaine de taxes aurait relevé d'un inventaire à
la Prévert, et le patron du quatrième groupe aérien européen (en nombre
de passagers transportés) s'est contenté de citer, par exemple, la TVA,
passée de 5,5 % à 10 % de 2011 à 2014, les redevances de service public,
doublées en quinze ans, ou encore la taxe de solidarité sur les billets
d'avion, ou taxe Chirac, que seuls le Chili et la Corée du Sud ont
également adoptée. Au total, a-t-on calculé chez Air France-KLM, la
différence de coûts entre la compagnie française et son homologue
néerlandaise est « supérieure à 300 millions d'euros ».
Surenchère réglementaire Et c'est sans compter « l'accumulation
de handicaps réglementaires », dénoncés par Alain Battisti, jusqu'aux
plus loufoques comme l'obligation faite en France (mais pas en Allemagne
ni au Royaume-Uni) de former le personnel navigant à l'utilisation des
produits biocides dispersés dans les avions à destination de zones
infectieuses, ou encore celle d'avoir un copilote à bord des
hélicoptères de compagnies en mission Samu, quand le règlement européen
n'impose que celle d'un infirmier aux côtés du pilote. Le tout
mis bout à bout - à quoi s'ajoutent « le dumping social »
de certaines compagnies low cost européennes et « la concurrence
déloyale » des compagnies du Golfe - « le pavillon français a perdu 17 points de part
de marché, de 60 à 43 % depuis 2000 » en France, et il pourrait tomber à
35 % d'ici à cinq ans. Soit 11.000 emplois détruits ces cinq dernières
années et quelque 16.000 menacés dans les cinq prochaines, a calculé la
FNAM. Pour inverser la tendance et reconquérir le ciel, « il faut une
stratégie nationale portée au plus haut niveau de l'Etat pour le
transport aérien », a martelé Pascal de Izaguirre. La FNAM en présente
une clefs en main, avec plus d'une cinquantaine de propositions « à coût
nul » pour l'Etat, ou quasiment, assure-t-elle.
> Emirates et l'A380, une histoire d'amour en stand-by
(source BFM Business) 10 avril - Dans une interview au magazine
Wirtschaftswoche, le patron d'Emirates, Tim Clark,
indique que sa
compagnie ne pourra plus intégrer de nouveaux A380 dans sa flotte avant
d'emménager dans le nouvel aéroport de Dubaï, d'ici 2027. Et elle pousse
toujours Airbus à doter l'avion de nouveaux moteurs plus économes.
Pour le super jumbo d'Airbus, le ciel s'assombrit.
Fabrice Brégier, le directeur exécutif de la branche aviation civile, a
eu beau assurer en
janvier que son groupe « avait un futur » avec l'A380, cela fait
plusieurs mois pour ne pas dire plusieurs années que l'avionneur connaît
des difficultés à remplir son carnet de commandes avec cet avion.
Le premier client du super jumbo, la compagnie dubaïote
Emirates, a
réduit la voilure, avec seulement deux nouvelles commandes passées en
2016 (les deux seules d'Airbus d'ailleurs). (...), le directeur général
de la compagnie, explique pourquoi il met la pédale douce.
(...) Il indique notamment que
les 25 derniers A380 commandés ne lui seront livrés qu'entre 2021 et
2025. (...) parce qu'Emirates n'a pas
la capacité d'exploiter ces avions avant cette date. « Ces 25 avions
sont prévus pour remplacer (les premiers A380 livrés à partir de 2005) »
explique-t-il. « Il n'y a que si nous nous débarrassons plus tôt des
'vieux A380' que nous pourrons avoir de la place pour de nouveaux
appareils », fait-il valoir. Le directeur général d'Emirates
assure que sa compagnie « ne peut aujourd'hui pas accueillir plus de 115
A380 dans son aéroport de Dubaï ». Tout pourra changer d'ici 2025-2027
quand elle pourra s'installer dans le nouvel écrin aéroportuaire de
l'Emirat. À ce moment-là, elle pourrait avoir besoin de nouveaux A380,
à
condition (...) qu'Airbus se décide à produire une version neo de
son super jumbo, doté de moteurs moins gourmands en kérosène.
Une affaire d'escalier Une initiative qu'Emirates appelle de ses
vœux depuis longtemps. Mais qui pour le moment reste lettre morte.
« Oui, il y avait un moment où il était question d'un A380 neo avec une
turbine appropriée, de nouvelles ailes et un poids revu à la baisse.
Cela aurait réduit la consommation et nous aurions été intéressés.
Maintenant il s'agit plutôt d'un appareil avec un escalier plus étroit.
Pour le moment je ne vois donc rien », déclare Tim Clarke. Le
directeur général d'Emirates fait référence à la présentation par
Airbus, la semaine dernière d'une nouvelle cabine pour l'A380, qui
permettait ainsi de transporter 80 passagers supplémentaires (soit un
maximum de 575 personnes). Le tout, au prix de quelques « sacrifices »,
en remplaçant notamment le luxueux escalier « paquebot » entre les deux
étages de l'avion par des marches plus banales.
L'Airbus A380 peine à se faire une place. Les
économies de carburant promises ne sont pas au niveau prévu et le marché
n'a pas répondu aux attentes du constructeur. Les critiques émises par
Emirates, qui possède près de la moitié des A380 en service (94 sur 207
livrés), n'incitent pas à l'optimisme pour le futur du plus grand avion
civil
du monde.
> Sécurité dans les aéroports : ces technologies du futur pour optimiser les contrôles
(source Europe 1) 13 avril - Pour assurer la sécurité des passagers tout
en permettant un trafic fluide, les aéroports français vont se doter de
technologies de pointe dans les années à venir. Reconnaissance
faciale, interrogation en quelque secondes des fichiers de police,
tunnels électroniques « renifleurs » d'explosifs... la Police aux
Frontières va se doter de technologies ultra-sophistiquées pour
renforcer les contrôles dans les aéroports, détaille Le Figaro jeudi.
Un temps d'attente en augmentation dans les aéroports français. La
semaine dernière, le Directeur central de la Police aux Frontières,
David Skuli, a fait part de ses conclusions pour renforcer la sécurité
des passagers devant une commission parlementaire sur l'avenir de
l'espace Schengen. Le commissaire est formel, il sera bientôt impossible
de transiter par l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle en seulement trente
minutes car « la menace terroriste va durer longtemps », a-t-il affirmé.
Un temps d'attente avant l'embarquement qui avait déjà doublé depuis les
mesures prises à la suite des attentats de Paris (2015) et celui de Nice
(2016). Moins de personnel mais plus de machines. « Certains
espaces traditionnels, dans les ports et les aéroports, doivent être
modernisés en privilégiant les interfaces homme-machine », professe
David Skuli. Car les aéroports vont être confrontés à un enjeu de taille
: assurer un taux de sécurité élevé tout en faisant face à une
importante hausse de trafic. Dans trois ans, le nombre de passagers qui
transitent par l'aéroport de Roissy passera de 64 à 80 millions, d'après
les projections. Il faudra (...) s'appuyer sur les nouvelles
technologies plutôt que sur une augmentation du personnel. Les agents de
police ou les agents de sûreté devront agir à distance et être présents
uniquement pour les « levées de doutes ». (...) pour garder un trafic fluide, divers systèmes sont
déjà en test en France. Les passagers pourraient être orientés vers des
sortes de « tunnels électroniques » qui pourraient être
chargés de
« renifler » les traces d'explosifs sur les chaussures, de scanner
intégralement le corps ou encore de vérifier instantanément la
concordance éventuelle avec une photo des fichiers antiterroristes.
(...) En attendant la mise au point de ces
technologies, la France s'est déjà dotée de systèmes performants comme
Covadis (Contrôle et Vérification automatique des Documents d'Identité).
Ce système se charge déjà d'interroger simultanément divers fichiers de
police, mais il devra bientôt être également en mesure de lire les puces
biométriques des passeports. Dans un avenir proche, la reconnaissance
faciale devrait supplanter l'identification par les empreintes
digitales. Et la comparaison de l'iris de l'oeil, comme elle existe dans
les aéroports américains, est même envisagée. (...) D'après David Skuli, il faudrait également développer
le « pre-check » (le contrôle en amont) et « multiplier les dispositifs
de contrôle automatique aux frontières, comme Parafe (Passage automatisé
rapide aux Frontières extérieures), en utilisant des technologies
modernes de reconnaissance faciale. » L'aéroport de
Roissy-Charles-de-Gaulle teste déjà la Vision-Box, un nouveau système de
reconnaissance faciale déjà utilisé aux abords de l'Eurostar.
Quarante-et-un sas ont déjà été déployés à Roissy, Orly et
Marseille dans le cadre du programme Parafe 2. Dans trois ans, ces
portails devraient être 81 et atteindre les 160 à terme, avec un
policier superviseur pour cinq sas, précise le directeur de la Police
aux Frontières.
Fin de la revue de presse
>
Mon commentaire sur l'évolution du cours de
l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 7,280 euros
en clôture lundi 17 avril.
La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 6,02 euros.
Le baril de pétrole Brent (mer
du nord) est à 56$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions
Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me
communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux
conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative
au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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| François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant
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Lettre rédigée avec la collaboration de Christian
Magne
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