photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°597, 1er mai 2017   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

> ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES ACTIONNAIRES AIR FRANCE-KLM LE 16 MAI 2017

L'assemblée générale des actionnaires Air France-KLM se tiendra mardi 16 mai à 14h30 à l’Espace Grande Arche de la Défense.

Si vous êtes porteur de parts (FCPE Majoractions, Aéropélican et/ou Concorde chez Natixis), et que vous souhaitez me désigner mandataire et me confier vos pouvoirs,
il n'est pas trop tard. Rendez-vous sur le site de vote airfranceklm.voteassemblee et mentionnez ensuite mes nom, prénom et mon adresse François Robardet 31520, RAMONVILLE
Pour de plus détails, retrouvez mon Flash66.

J'approuverai les résolutions soumises aux actionnaires sauf la résolution n°8 : Elle traite du niveau de la rémunération du président Alexandre de Juniac au titre de l'année 2016, en raison de la précipitation de son départ.

La Revue de Presse du lundi...

> Les longues files d’attente ne sont pas prêtes de se résorber, selon le directeur de Schiphol

(source Times NL, en anglais) 27 avril - Il semble que les salles bondées des lignes long courrier et les heures d'attente à l'aéroport de Schiphol soient là pour longtemps. Selon Jos Nijhuis (NDLR : Directeur de l’aéroport de Schiphol), les voyageurs vivront encore une centaine de « journées noires » à l'aéroport cette année, et les deux prochaines années seront probablement encore plus chargées. C’est inévitable, a-t-il déclaré dans le journal AD.

Le week-end dernier, les passagers au départ de l'aéroport principal des Pays-Bas ont subi une longue attente aux filtres de sureté et à l’enregistrement. Des vols ont été retardés du fait de l’engorgement des pistes. Les compagnies aériennes, y compris KLM et Transavia, ont demandé aux passagers d'arriver à l'aéroport trois heures à l'avance, même pour les vols européens. Une précaution nécessaire pour être sûr d’embarquer malgré l’engorgement des contrôles de sureté obligatoires.

Schiphol a déjà reconnu que le nombre de passagers augmente beaucoup plus rapidement que prévu. Mais selon le journal, le principal problème de Schiphol est qu'il a sous-estimé les conséquences de la croissance de passagers par rapport aux contraintes physiques de l'aéroport. L’augmentation des agents de sureté permettrait d’accélérer le passage, mais l’espace disponible ne permet pas d’ouvrir des postes de contrôle supplémentaires.

L'aéroport créera bientôt un étage intermédiaire pour les contrôles de sureté dans le terminal construit en 2014. Mais les autres terminaux sont saturés, selon le journal. Il est également prévu un nouveau terminal d'arrivée. Mais si la tendance actuelle se poursuit, quand le nouveau terminal A ouvrira en 2023, le nombre de passagers sera nettement plus élevé que celui initialement prévu.

La question est de savoir si d'autres aéroports néerlandais sont en mesure d'offrir un certain soulagement. L'aéroport de Lelystad prendra en charge certains des vols européens de Schiphol en 2019, si tout se passe selon les prévisions. Mais cet aéroport ne peut gérer que 4 000 vols par an de plus, ce qui est très peu par rapport aux 500 000 mouvements de vol annuels de Schiphol.

Mon commentaire : En 2015, l'aéroport de Schiphol décidait de baisser ses taxes aéroportuaires de 7,7%. KLM, mais aussi les compagnies low-cost et les compagnies du Golfe, en ont profité pour augmenter leur capacité. Cette année la fréquentation de l'aéroport atteint le niveau prévu en 2020, sans que les infrastructures nécessaires aient été mises en place, pénalisant principalement les passagers commençant leur voyage à Schiphol.

> AFI KLM E&M et Moog concluent un accord de maintenance d'équipements

(source Boursier com) 26 avril - AFI KLM E&M et l'OEM nord-américain Moog Inc. ont officialisé la conclusion d'un accord stratégique dans le domaine de la maintenance équipements. Selon ses termes, AFI KLM E&M pourra fournir des services de réparation, de fourniture de pièces détachées et d'assistance au développement de capacités pour les produits conçus par Moog.
 
Le partenariat entre les deux groupes prévoit un partage de la charge des réparations, avec un échange d'expertise, de données et d'expérience dans l'engineering. AFI KLM E&M et Moog Inc. s'attacheront à développer en commun des procédures de réparation destinées à optimiser la fiabilité des équipements et à réduire les coûts de maintenance associés.
 
Moog Inc. est un acteur international dans le secteur de la conception, de la production et de l'intégration de produits et systèmes de contrôle de mouvement de haute précision. Les solutions à haute performance de Moog commandent de nombreux types d'avions civils. Ses produits sont intégrés aux appareils de nouvelle génération comme l'Airbus A350-XWB.

Mon commentaire : Ce partenariat entre Air France-KLM Industries et l'équipementier Moog est stratégique. Il permettra de se positionner vis-à-vis des compagnies aériennes clientes de manière optimale et de fournir des services de réparation compétitifs pour les produits fabriqués par Moog. Moog Inc est un fabricant d'équipement d'origine (en anglais OEM, Original Equipment Manufacturer)

> Air France : enquête du BEA après des incidents en Colombie

(source BusinessTravel) 25 avril - Le 11 mars dernier, un A340-300 d'Air France (...) qui emportait 275 passagers s'est envolé à moins de 1,5m au bout de la piste d'envol après l'avoir parcourue en entier. Une hauteur très faible et un décollage anormalement long.
 
Le BEA a décidé d'ouvrir une enquête suite à cet incident d'autant que ce n'était pas le premier : l'enquête a été déléguée au BEA par le GRIAA de Colombie. Un autre incident a eu lieu le 4 avril denier avec le même avion : du coup l'avion (immatriculé F-GLZU) a été mis à terre le temps d'éclaircir le problème. En novembre 2016, un avion de Lutfhansa avait connu un problème similaire.
 
Du fait de la raréfaction de l'oxygène à 2548 mètres, la portance est plus faible et les avions se doivent donc d'être moins chargés.
 
Selon Air France sur les 1900 derniers décollages au départ de Bogota, une dizaine de décollages auraient été trop longs.
 
Air France a (...) décidé de réduire l'emport de marchandises en soute ou de réduire le kérosène afin d'abaisser de 5 à 8 tonnes la masse de l'avion au décollage.

Mon commentaire : Air France a décidé de réduire la masse de l'avion au décollage de Bogota, jusqu'à réception du rapport d'expertise, quitte à faire éventuellement une escale en Guadeloupe pour reprendre du kérosène.

Par ailleurs la compagnie pourrait envisager d’utiliser un autre type d’appareil sur cette destination, en l’occurrence un B787 dont elle ne possède actuellement que deux exemplaires.

> Ryanair peut échapper aux charges sociales en France, dit l'Europe

(source Les Echos) 28 avril - (...) Les juristes de Ryanair vont pouvoir faire la fête au pub ce week-end. Après plusieurs condamnations en France, la compagnie low cost vient en effet de recevoir le renfort de la Cour de justice européenne de Luxembourg, dans sa bagarre avec l'Etat français et les syndicats de personnels du transport aérien, sur la question des travailleurs détachés.
 
Contrairement à leurs collègues français, les juges européens ont en effet estimé que les autorités françaises ne pouvaient imposer unilatéralement à des travailleurs détachés de payer des charges sociales en France si ceux-ci cotisent déjà à un système de Sécurité sociale dans un autre pays de l'Union européenne. La Cour de justice européenne devait se prononcer sur le cas d'un croisiériste allemand, A-Rosta, condamné en France à régler à l'Urssaf 2 millions d'euros de cotisations patronales, pour avoir employé des salariés sous contrat suisse sur des bateaux naviguant sur le Rhône et la Seine. Et ce, bien que ces salariés aient pu produire des certificats de détachement - les formulaires A1 - attestant de leur affiliation à la Sécurité sociale d'autres pays européens. Les juges français avaient estimé que ces salariés ayant une activité permanente en France, leur employeur devait obligatoirement payer des charges sociales en France.
 
Remboursement
 
Mais les juges européens ont estimé, pour leur part, que quels que soient les doutes concernant la légalité d'un détachement, les autorités françaises n'avaient pas le droit d'invalider unilatéralement un formulaire de détachement sans en débattre au préalable avec le pays émetteur. Dans le cas présent, les autorités françaises auraient dû saisir la Cour de justice européenne de leur différent avec les autorités suisses. Cela afin de protéger la règle européenne sur la libre circulation des services et des travailleurs. De quoi ralentir considérablement les autorités françaises dans leur lutte contre le dumping social.

D'autant qu'une autre décision à venir de la Cour de justice, relative aux critères définissant le régime d'affiliation des personnels navigants du transport aérien, pourrait encore compliquer les choses. Dans un avis rendu ce jeudi, l'avocat général de la Cour propose, en effet, que la base d'affectation ne soit pas le critère principal pour déterminer l'affiliation, mais que les juges s'appuient sur plusieurs critères, comme le lieu de prise de fonction, de stationnement des avions, l'endroit où le salarié est contractuellement tenu de résider et où il doit se rendre en cas de problème avec son employeur.
 
Du pain bénit pour Ryanair, qui n'a jamais accepté de devoir payer des charges sociales en France, arguant du fait que ses salariés cotisent déjà en Irlande ou au Royaume-Uni. Dans un communiqué diffusé ce jeudi, la compagnie irlandaise affirme même qu'elle va réclamer aux autorités françaises le remboursement, « avec les intérêts », de quelque 15 millions d'euros de cotisations patronales qu'elle avait été condamnée à verser à l'Urssaf, pour avoir employé de 2006 à 2010 une centaine de navigants sous contrat irlandais, mais basés à Marseille.

Mon commentaire : Contrairement au titre de l'article, la Cour de Justice de l'Union Européenne dit simplement qu'un employeur ne peut cotiser à la Sécurité Sociale dans deux pays différents pour un même salarié.

C'est une autre décision à venir, évoquée dans l'article, qui précisera les critères permettant de choisir le régime d'affiliation des salariés. Si la Cour de Justice de l'Union Européenne suit les recommandations récemment formulées par l'avocat général, alors le transporteur devra appliquer le droit du travail mais aussi de la sécurité sociale du pays où la base d'activité réelle est située.

> L’avenir d’Alitalia s’assombrit encore

(source Air Journal) 28 avril - La compagnie aérienne Alitalia a vu jeudi ses chances de survie s’éloigner un peu plus, un de ses principaux actionnaires déclarant qu’il n’y a pas de Plan B pour la sauver. Le groupe Lufthansa a entre autres démenti tout intérêt, et le gouvernement a répété qu’il ne fournira pas d’aide directe.
 
Après le refus des salariés d’accepter un nouveau plan d’austérité, la banque Intesa Sanpaolo, un des trois principaux actionnaires de la compagnie nationale italienne avec sa rivale Unicredit et surtout Etihad Airways (49% du capital), a déclaré le 27 avril 2017 qu’il n’existe pas de Plan B pour lui éviter la faillite. « Ce n’est pas à nous de trouver une solution, nous sommes une banque qui s’occupe de crédit, pas d’avions », a déclaré son CEO Carlo Messina. Le ministre de l’économie Pier Paolo Padoan avait affirmé plus tôt dans la journée que le gouvernement refusera de participer « directement ou indirectement » à une augmentation du capital, la compagnie devant être vendue « au plus offrant ». Il a toutefois demandé le feu vert aux autorités européennes pour accorder à Alitalia un prêt-relais de 400 millions d’euros lui permettant de survivre pendant les six mois prochains, qui seront passés sous « administration extraordinaire » avant une mort qui semble de plus en plus probable. Mais alors que des élections législatives sont prévues en début d’année prochaine, l’ancien président du Conseil Matteo Renzi (candidat aux primaires du Parti Démocrate) a promis de dévoiler un plan de sauvetage d’ici la mi-mai.
 
Plusieurs sociétés présentées comme repreneurs potentiels ont démenti les rumeurs hier : (...) Lufthansa (...) Norwegian Air Shuttle (...) tout comme le groupe ferroviaire Ferrovie dello Stato. (...) On notera aussi la déclaration de Malaysia Airlines : elle se dit prête à louer jusqu’à huit avions long-courriers à partir de 2018, et peut-être neuf de plus l’année suivante (Alitalia opère 14 Airbus A330 et onze Boeing 777).
 
Côté Conseil d’administration d’Alitalia, seul un court communiqué a été publié hier affirmant que la décision des salariés n’a « pas d’impact » sur le programme de vols actuel ou futur. Tous les services d’Alitalia sont assurés normalement, la vente de billets d’avion en ligne ou en agence continue et les membres du programme de fidélité MilleMiglia peuvent accumuler et utiliser des miles comme d’habitude, précisent les dirigeants. Selon certaines sources, la compagnie aérienne a « assez de liquidités pour deux ou trois semaines d’opérations ». Elle perdrait actuellement 500.000 euros par jour.

Mon commentaire : Le ministre de l'économie italien demande l'autorisation à l'Europe de faire un nouveau prêt de 400 millions d'€ à Alitalia. On comprend que cette somme permettrait juste de maintenir l'activité de la compagnie pendant l'été, jusquà ce qu'un repreneur se déclare. Les réservations, en chute libre devant le risque de dépôt de bilan, ne permettront peut être même pas de rembourser ce prêt.

> Lufthansa publie son premier bénéfice d'exploitation au 1er trimestre depuis 2008

(source Zone bourse) 27 avril - Lufthansa a publié jeudi son premier bénéfice d'exploitation au premier trimestre depuis 2008 grâce à une demande accrue pour sa division de fret aérien et sa filiale de maintenance.
 
La compagnie aérienne allemande, qui a dit en outre observer une amélioration de la tendance des prix de ses différentes marques, a annoncé un bénéfice ajusté avant impôt et intérêts de 25 millions d'euros contre une perte de 53 millions au premier trimestre 2016, alors que les analystes interrogés par Reuters attendaient en moyenne une perte de 26,6 millions.
 
C'est la première fois depuis 2008 que Lufthansa affiche un bénéfice d'exploitation sur les trois premiers mois de l'année, généralement faibles pour les compagnies aériennes.
 
La recette unitaire, le gain par passager, n'a diminué que de 2,4% au premier trimestre, hors effets de change, alors qu'il s'était contracté de 4,1% sur l'ensemble de l'année 2016. (...)
 
Selon le consultant ForwardKeys, la demande pour l'Europe rebondit cette année alors qu'elle avait souffert en 2016 de multiples attentats en France, en Allemagne et en Belgique.
 
Lufthansa a dit de son côté que la demande était bonne en Amérique du Nord et en Asie en particulier.(...)

> Le Français Bruno Matheu quitte Etihad

(source Le Figaro) 24 avril - L'ex-directeur général délégué d'Air France a passé deux ans et demi chez Etihad, où il pilotait les participations dans les compagnies étrangères. (...)
 
C'est lui qui pilotait les participations financières détenues par Etihad dans plusieurs compagnies étrangères (Jet Airways, Air Serbia, Air Seychelles, Etihad Regional et Virgin Australia...) dont Alitalia (49%) et Air Berlin (29%) qui connaissent de sérieuses difficultés financières. (...)
 
Bruno Matheu sera remplacé en octobre prochain par Robin Kamark, un Norvégien qui a passé 17 ans au sein de la compagnie scandinave SAS.
 
Vague de départs au sommet
 
« Robin est un dirigeant respecté dans l'aérien avec une large expérience dans le groupe SAS. Il y a joué un rôle important pour mener à bien sa restructuration et il a élargi récemment son expérience dans les services financiers », a indiqué Mohamed Mubarak Fadhel Al Mazrouei, président du directoire d'Etihad Aviation Group. Ce dernier a aussi remercié « Bruno », pour « les résultats solides obtenus depuis deux ans et demi au cours desquels nous avons construit et consolidé notre approche en tant qu'investisseur ».
 
Les Émirats arabes unis cherchent par ailleurs un nouveau dirigeant pour piloter le groupe Etihad. En janvier dernier, James Hogan, son PDG, a en effet annoncé son départ au cours du second semestre. Tout comme le directeur financier, James Rigney.
 
Après dix ans de croissance, la compagnie nationale des Émirats arabes unis entre dans une phase d'austérité. À la fin de l'année dernière, un porte-parole de la compagnie avait annoncé un plan de réduction des effectifs et des coûts pour améliorer la productivité du groupe. Une première dans l'histoire de la compagnie.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 7,715 euros en clôture vendredi 28 avril (la bourse est fermée en ce lundi 1er mai).

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 6,69 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 51$.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Lettre rédigée avec la collaboration de Christian Magne

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