photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°600, 22 mai 2017   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi...

> AG d’Air France-KLM : « J’ai confiance dans le sens de la responsabilité de nos pilotes concernant le projet Boost »

(source Investir Les Echos) 16 mai - Il y a un an, à la même époque, le nom de Jean-Marc Janaillac avait déjà été dévoilé. Mais l’homme qui allait succéder, au début du mois de juillet, au démissionnaire Alexandre de Juniac, n’avait pas pris la parole lors de l’assemblée générale d’Air France-KLM même si les regards des actionnaires étaient déjà tournés vers lui. Ce mardi, c’est lui qui a présidé la séance. Il a insisté sur la nécessité pour le groupe de faire des économies. « Les compagnies low cost sont durablement installées dans le paysage européen, ce qui a pour conséquence une pression sur la recette unitaire, a-t-il souligné. La réduction des coûts est la clé. »
 
Il a rappelé que plusieurs routes sur le hub de Paris-Charles de Gaulle sont déficitaires depuis plusieurs années. « C’est tout l’objectif du projet Boost, qui aura une structure de coûts compétitive, inférieure à celle d’Air France de 15 % à 18 %. Son deuxième objectif est d’être un laboratoire pour les nouveaux processus et la digitalisation du groupe », en offrant les services souhaités par les Millennials (la génération des 18-30 ans), a commenté Jean-Marc Janaillac, avant de confirmer que les vols moyen-courrier sont prévus à l’automne, avant les long-courriers à l’été 2018. « J’ai confiance dans le sens de la responsabilité de nos pilotes. Ils l’ont prouvé en février dernier lors d’une consultation » sur la création de cette filiale à bas coûts, a-t-il rappelé. Le comité central d’entreprise d’Air France a rejeté le projet la semaine dernière, mais son avis n’était que consultatif. L’avenir de cette filiale à coûts réduits ne dépend quasiment plus que du verdict des syndicats de pilotes, attendu à la fin du mois.
 
Autre sujet sur lequel Jean-Marc Janaillac a lourdement insisté : le cadre de compétition déséquilibré et la concurrence déloyale des compagnies du Golfe. Les aides et subventions qu’elles ont perçues ont été chiffrées à 43 milliards de dollars au cours des dix dernières années. Il a également dénoncé le contournement à la législation du travail, à travers, par exemple, de faux salariés détachés, et est revenu sur la fameuse « taxe Chirac » créée en 2006 pour soutenir l’aide au développement. « Air France apporte, à elle seule, un tiers des sommes collectées au niveau mondial, a souligné le PDG du transporteur aérien. Elle doit être étendue à d’autres secteurs. »
 
En dépit de vents contraires, « nous évoluons sur un marché en croissance de l’ordre de 6 % par an au cours des cinq dernières années », a reconnu Jean-Marc Janaillac.
 
S’agissant de l’exercice 2016, il a été « satisfaisant », a souligné Frédéric Gagey, le directeur financier et ancien DPG d’Air France, en préambule de la présentation des résultats. « Il a permis de poursuivre l’amélioration de la performance économique d’Air France-KLM » et les résultats ont été, tout au long de l’année, en ligne avec les prévisions des analystes, a-t-il souligné. Malgré une situation de surcapacité dans le cargo et les attentats sur le sol français, l’Ebitda et le résultat d’exploitation ont progressé à 2,7 milliards et 1,05 milliard d’euros respectivement, contre 2,38 milliards et 780 millions un an plus tôt. Le désendettement, qui est la priorité du groupe depuis plusieurs trimestres, affichait, à fin décembre, une dette nette de 3,66 milliards d’euros, contre 4,31 milliards un an plus tôt. Enfin, la baisse des coûts unitaires, autre cheval de bataille, s’est poursuivie : - 1,7 % sur l’exercice 2016. « C’est la cinquième année d’une période pendant laquelle nos coûts unitaires ont baissé continuellement », s’est félicité Frédéric Gagey. Au premier trimestre, elle a encore baissé, de 0,5 %, et l’endettement a continué à diminuer grâce à un cash flow libre d’exploitation de 329 millions d’euros. « Le groupe marche aujourd’hui sur deux jambes profitables, Air France et KLM, mais ce serait une bonne chose que l’écart de performance entre les deux se réduisent dans les prochaines années », a poursuivi Frédéric Gagey.
 
« Le rôle d’Air France n’est pas de perdre des millions d’euros sur des lignes »
 
Au cours de la session des questions-réponses, est revenue la traditionnelle interrogation sur la présence des femmes au sein des différents comités du groupe. « Nous n’atteignons pas la parité, a admis Jean-Marc Janaillac, mais nous évoluons dans ce sens-là. » A la question de savoir si le Brexit aura des conséquences, la direction a clairement répondu « oui ». Elles sont tout d’abord liées à la faiblesse de la livre. Pour le reste, « tout va dépendre de l’accord qui va être pris, ou pas, entre le gouvernement britannique et l’Union européenne. La position du groupe Air France-KLM est très claire : nous ne sommes pas opposés au fait que les compagnies britanniques aient accès au sol européen, mais si elles veulent les mêmes droits, elles doivent avoir les mêmes obligations. Et notamment en matière de compétence de la Cour européenne de justice pour les litiges avec les consommateurs », a développé le PDG.
 
« Le rôle d’Air France n’est pas de perdre des millions d’euros sur des lignes, alors que les clients préfèrent prendre le TGV, a-t-il ensuite rétorqué à une question sur l’arrêt de la liaison Paris-Strasbourg. Nous n’avons pas trouvé le moyen de la rentabiliser. Le seul moyen est un contrat de service public. » (...)

Mon commentaire : Les résultats 2016 du groupe Air France-KLM sont bons, c'est le principal enseignement de l'assemblée générale des actionnaires. Mais Air France est moins rentable que KLM et l'écart entre les deux compagnies est jugé trop important. Pour y remédier, le président directeur général d'Air France-KLM a réaffirmé la nécessité de lancer le projet Boost. Mais il a rappelé que l'écart de compétitivité entre les deux principales compagnies du groupe est aussi dû à des facteurs extérieurs : d'une part la taxe Chirac qui pèse principalement sur le transport aérien français, d'autre part le financement des compagnies du golfe par leurs Etats actionnaires et le non respect par Ryanair des règles sur les travailleurs détachés. Ces compagnies sont beaucoup plus implantées en France qu'aux Pays-Bas.

Autant de sujets maintes fois abordés dans différents rapports publiés ces dernières années, dont devra s'emparer sans tarder le prochain gouvernement.

> Air France : le SNPL fait un pas de plus vers un référendum sur le projet d’accord

(source La Tribune) 18 mai - Le conseil du SNPL AF, principal syndicat de pilotes d’Air France, veut des « précisions » sur le projet d’accord soumis par la direction avant de le soumettre par référendum à ses adhérents.
 
Ce n'est pas encore le dénouement, mais on s'en rapproche. Durant toute la journée de mercredi, le conseil du SNPL AF, qui réunit l'ensemble des représentants du principal syndicat de pilotes d'Air France, a passé au crible le projet d'accord soumis à signature par la direction d'ici au 31 mai, qui prévoit notamment la création d'une nouvelle compagnie à coûts réduits. Résultat, si les représentants syndicaux n'ont pas encore accepté de soumettre le texte en l'état au vote de leurs adhérents, les élus du principal syndicat de pilotes demandent seulement quelques précisions et quelques modifications sur le projet d'accord, avant d'organiser un référendum. Ce qui peut être interprété comme la volonté de parvenir à un accord avec la direction d'ici la fin du mois.
 
La question des rémunérations renvoyée à plus tard
 
En effet, le conseil du SNPL AF ne demande pas la réouverture de la négociation. Ce que la direction d'Air France s'était par avance refusée à faire. De plus, le conseil a également voté une motion qui exclut formellement de conditionner la signature de l'accord à l'obtention préalable d'une revalorisation des rémunérations des pilotes. Certains représentants syndicaux auraient voulu en faire une condition préalable, ce qui aurait probablement fait échouer le processus, la direction ayant clairement refusé d'examiner cette question dans l'immédiat. Les élus du SNPL AF se sont donc finalement résolus à laisser de côté ce sujet, tout en se promettant d'y revenir dès la fin de l'année, dans le cadre de la négociation annuelle obligatoire.
 
Le sujet des toilettes de l'A350
 
Reste toutefois à régler les quelques points problématiques soulevés lors des débats et des travaux du bureau du SNPL. Parmi ces points litigieux figure notamment un sujet qui peut sembler anecdotique et qui a pourtant beaucoup fait parler de lui : la privatisation des toilettes sur les futurs Airbus A350. Chez Air France, il est en effet convenu par accord que les toilettes avant soient réservées à l'équipage. Mais afin de pouvoir installer plus de sièges dans les A330 et les A350, tout en respectant le ratio réglementaire de toilettes par passager, la direction d'Air France souhaite rendre les toilettes avant accessibles aux passagers. Une demande déjà acceptée par les pilotes sur les A330, mais contestée sur les A350, où la nécessité d'une telle disposition serait moins évidente. L'enjeu n'a rien de négligeable. La possibilité d'installer une rangée de sièges supplémentaires en classe affaires en classe éco représente des dizaines de millions d'euros de recettes supplémentaires. Le compromis à préciser consisterait donc à réserver les toilettes à l'équipage pendant certaines phases du vol.
 
Pas d'objectif sur Boost
 
D'autres points de l'accord resteraient également à clarifier. Cependant, le projet Boost de nouvelle compagnie à coûts réduit, au cœur du plan stratégique Trust Together, ne semble plus soulever des désaccords majeurs, après la clarification de son statut juridique. Et comme le principe de la création de cette future filiale à coûts réduits d'Air France avait déjà recueilli un vote favorable de 58,1% des pilotes, lors d'une consultation organisée en mai par le SNPL, la direction peut être raisonnablement optimiste sur l'issue d'un référendum, même si celui-ci sera réservé aux seuls adhérents du SNPL.
 
Démarrage de Boost à l'automne
 
Lors de l'assemblée générale des actionnaires d'Air France-KLM, le PDG Jean-Marc Janaillac avait toutefois prévenu par avance les pilotes. « En tout état de cause, Boost devra se faire d'une manière ou d'une autre », avait-il affirmé. L'objectif d'Air France est en effet de lancer les premiers vols de la nouvelle compagnie dès l'automne prochain pour les vols moyen-courrier d'alimentation du hub de Roissy-CDG, tout en lançant dès septembre la commercialisation des premiers vols long-courriers, prévus pour l'été 2018.

Mon commentaire : Le feuilleton de la négociation entre la Direction et le SNPL d'Air France semble toucher à sa fin. Deux points principaux restaient en suspens, la revalorisation de la rémunération des pilotes et la suppression des toilettes privées dans les A350.

Sur le premier, le SNPL souhaitait que la revalorisation se fasse par le biais d'une augmentation générale, arguant que depuis plusieurs années les pilotes en étaient privés. Tout comme les autres catégories de personnel d'ailleurs dans le cadre de Transform. Le sujet devrait être traité lors de la prochaine négociation annuelle obligatoire, prévue non pas à la fin de l'année 2017 mais en mars 2018.

Sur le second point, Air France est une des dernières compagnies à proposer des toilettes privées à ses pilotes. Les supprimer représenterait un surcroit de recettes supérieur à 10 millions d'euros par an. Et c'est surtout l'un des rares points de l'accord à être financièrement positif pour Air France !

Reste à savoir quand pourrait être déclenché le référendum à l'issue duquel le SNPL serait amené à signer le projet d'accord.

> Ryanair lance les vols en correspondance à Rome-Fiumicino, mais…

(source Air Info) 17 mai - Ryanair a lancé ce 17 mai ses premiers vols en correspondance via l’aéroport de Rome-Fiumicino avec initialement une sélection de dix lignes disponibles. Toutefois, le réseau de la compagnie ne semble pas encore optimisé pour les correspondances, les temps d’attente à Rome restant encore longs.
 
Annoncés le mois dernier dans le cadre de la quatrième phase du programme « Always Getting Better », les vols en correspondance sont désormais disponibles sur le site de Ryanair. La low-cost irlandaise a choisi Rome-Fiumicino comme premier aéroport de transit. Les réservations sont possibles sur une sélection initiale de 10 lignes opérant depuis et vers la plateforme romaine.
 
(...) D’autres destinations suivront, via Rome, « dans les semaines et les mois à venir », tant que cette « phase d’essai » se révèlera « être un succès », a indiqué David O’Brien, le directeur commercial de Ryanair.
 
La compagnie songe en fait à déployer les correspondances sur l’ensemble de son réseau. En outre, « nous continuons également nos discussions avec Aer Lingus et Norwegian – et d’autres partenaires potentiels – en vue de lancer des vols en correspondance avec des compagnies aériennes tierces plus tard cette année », a confirmé David O’Brien.
 
Classiquement, le nouveau service de Ryanair permet aux passagers de rester dans la zone d’embarquement (airside) durant leur transit à Rome. Les éventuels bagages sont enregistrés jusqu’à la destination finale. Et les passagers bénéficient d’une seule et unique référence de réservation pour les deux vols réservés.
 
(...) Toutefois, quel que soit l’intérêt du système, les temps de correspondance à Rome peuvent être relativement longs, (...)
 
Tout ceci laisse penser que le réseau de Ryanair n’est pas encore optimisé pour les correspondances. Il est vrai que la compagnie commence cette expérience alors que son programme été a été élaboré il y a déjà de nombreux mois. En outre, les tarifs proposés n’apparaissent pas plus avantageux que les vols directs de la concurrence, du moins pour des départs à court terme. À suivre donc.

Mon commentaire : Sitôt l'annonce de la possible liquidation d'Alitalia, Ryanair a réagi en faisant de Rome son premier hub. Si elle parvient à améliorer la qualité de ses correspondances, Ryanair sera en mesure de nouer des partenariats avec des compagnies low cost long-courrier. Une révolution à venir ?

> Emirates Airlines : un A380 de 615 places à Paris cet été

(source Air Journal) 15 mai - La compagnie aérienne Emirates Airlines déploiera de nouveau en juillet un Airbus A380 bi-classe de 615 sièges entre Dubaï et Paris, sur le premier des trois vols quotidiens. C’est la seule façon pour elle d’augmenter ses capacités en France, faute d’obtenir des créneaux de vol supplémentaires, un problème inexistant en Australie où un 3e vol quotidien est annoncé vers Brisbane.
 
(...), la compagnie des Emirats Arabes Unis renforce ses capacités vers l’hexagone du 1er juillet au 28 octobre 2017 : le premier des trois vols quotidiens entre sa base à Dubaï et l’aéroport de Paris-CDG sera opéré en A380 configuré pour accueillir 58 passagers en classe Affaires et 557 en Economie, soit 615 sièges. (...) Les deux autres départs quotidiens de Paris (à 15h35 et 21h50) garderont eux l’aménagement habituel avec 14 passagers en Première, 76 en classe Affaires et 429 en Economie (519 places).
 
Emirates Airlines va déjà au 1er juillet augmenter ses capacités vers Nice-Côte d’Azur, remplaçant son Boeing 777-300ER tous les jours par un A380 tri-classes, soit une augmentation de capacité de 44% sur cette ligne. La Tribune a calculé qu’au total ces changements d’avions permettront à la compagnie émiratie d’augmenter de 13% sa capacité vers la France cet été, faute d’obtenir des droits de trafic supplémentaires (...)

Mon commentaire : Les droits de trafic entre l'Europe et les Emirats sont gelés. Une négociation bilatérale Europe-Emirats est en cours, elle concerne essentiellement la France et l'Allemagne. Ces deux pays ne disposent pas d'un accord de ciel ouvert avec les pays du Golfe. Dans quasiment tous les autres pays européens en effet, Emirates, Etihad, ou Qatar Airways ont un accès libre au marché.

Emirates comme les autres compagnies du golfe n'a pas d'autre choix que d'augmenter la taille des avions desservant la France si elle veut transporter plus de passagers. Rappelons qu'Emirates a retiré le dernier de ses Airbus A330-200 en novembre 2016. Aujourd’hui, la compagnie n’exploite plus que deux types d’appareils, 150 Boeing 777 (d'une capacité allant de 266 à 467 sièges) et 95 Airbus A380 (d'une capacité allant de 489 à 615 sièges).

> Easyjet : bénéfices en chute libre

(source BusinessTravel) 19 mai - L'orage gronde pour Easyjet. La compagnie anglaise vient de publier ses résultats du premier semestre de son exercice fiscal 2016/2017 et ses pertes sont en chute libre. Easyjet affiche des pertes avant impôt de 236 millions de Livres contre 18 millions à la même époque l'an passé.
 
Un résultat que la compagnie impute au taux de change entre la Livre Sterling et l'Euro.
 
« Cette perte sur le premier semestre de l’année financière concorde avec les perspectives du marché et les vacances de Pâques décalées au second semestre. Elle correspond également au taux de change qui ensemble, ont impacté de près de £ 127 millions nos revenus. ». « Les réservations estivales au-dessus des prévisions, reflètent une demande qui reste forte et des clients qui priorisent leurs dépenses pour le voyage et les loisirs. Nous prévoyons une tendance à l’amélioration du revenu par siège, ainsi qu’une réduction des capacités de nos concurrents. Notre performance annuelle sur la gestion des coûts continue de se renforcer. EasyJet déroule une stratégie d’investissements réfléchie afin de sécuriser et de continuer à construire des positions fortes dans les aéroports principaux d’Europe, qui représentent un avantage compétitif conséquent avec des rendements durables. Nos prévisions pour l’année demeurent alignées sur les attentes du marché » a ajouté Carolyn Mc Call.
 
A la City de Londres les investisseurs ont été déçus par ces résultats avec une baisse de 7% de l'action le jour de l'annonce. Ils ont également appris avec regret que les revenus par siège ont baissé de 9,7% alors que le trafic a été en hausse de 9% (33,8 millions de passagers). De ce fait, les revenus ont seulement augmenté de 3,2% pour atteindre 1,827 milliards de Livres.
 
Un signe qui montre peut-être une baisse de la demande de la part des voyageurs prompts à la dépense comme les voyageurs d'affaires ?
 
Car Easyjet souffre depuis quelques années d'une recrudescence de la concurrence de Ryanair ou de Vueling sur le marché du Business Travel : la compagnie irlandaise Ryanair notamment a fortement développé son offre ces dernières années sur le segment des voyages d'affaires et soigne mieux désormais ses relations clients.
 
Jusqu'à présent, Easyjet était  mieux valorisée que Ryanair par les investisseurs mais cela pourrait bien ne plus être le cas dans le futur.
 
Car à cause du Brexit notamment les coûts de la compagnie low-cost explosent, ce qui risque de la transformer en une compagnie high-cost !
 
Par ailleurs en France, alors qu'Easyjet connaissait une croissance à deux chiffres ces dernières années, la forte progression de Transavia ces derniers mois risque de lui faire ombrage de même que la naissance de la low-cost Boost du groupe Air France qui devrait prendre son envol cet automne.
 
En bref les nuages s'accumulent d'autant que la politique de communication du groupe reste peu claire avec son slogan, Why Not, qui laisse perplexe...

Mon commentaire : Les résultats du premier semestre d'Easyjet sont en forte baisse par rapport ceux à l'année dernière, qui eux-mêmes étaient en forte baisse par rapport à l'année précédente. Contrairement à ce que prédisait alors la PDG d'Easyjet, le Brexit a bien eu des effets négatifs, principalement sur les recettes.

> Safran et China Eastern Airlines autorisés à lancer une co-entreprise

(source Air Info) 20 mai - La Commission européenne a autorisé vendredi 19 mai, en vertu du règlement européen sur les concentrations, la création d’une entreprise commune par Safran Landing Systems et China Eastern Airlines.
 
Bruxelles donne ainsi son feu au projet des deux sociétés, française et chinoise, de créer un centre dédié à la maintenance et la réparation de trains d’atterrissage d’Airbus A320 et de Boeing 737 en Chine. La nouvelle société, nommée Xi’an Eastern Safran Landing Systems Services, sera basée à Xi’an, où se situent déjà le hub principal de maintenance de la flotte de China Eastern ainsi qu’un bassin de compétences. La société vise en priorité le marché domestique chinois.
 
Après analyse, la Commission a conclu que l’opération envisagée ne soulèverait pas de problème de concurrence dans la mesure où l’entreprise commune ne sera active qu’en Chine. L’opération a été examinée dans le cadre de la procédure simplifiée du contrôle des concentrations.
 
Safran et China Eastern Airlines ont prévu de commencer la construction du futur site de leur société commune, qui s’étendra sur 10 000m2, au cours du premier semestre 2017 pour un début des opérations prévu en 2018. « L’usine que nous allons ouvrir ensemble sera l’un des ateliers de maintenance de trains d’atterrissage les plus importants du pays », avait indiqué lors de l’annonce du projet en novembre 2016, Vincent Mascré, Président de Safran Landing Systems.
 
La Chine constitue l’un des tous premiers marchés de l’aéronautique mondial, avec des flottes d’avions mono-couloirs qui arrivent à maturité et nécessitent des révisions générales de leurs trains d’atterrissages.
 
Le partenariat s’inscrit dans la stratégie de Safran Landing Systems d’étendre son réseau mondial de réparation et dans la volonté de China Eastern Airlines de développer l’intégration de sa supply-chain industrielle.

Mon commentaire : Safran poursuit sa stratégie d'expansion en créant une co-entreprise avec China Eastern, chargée de la maintenance des trains d'atterrissage. Dans l'aéronautique, Safran est surtout connue pour fournir des moteurs et des équipements. Dernier entré en service en août 2016, le turbo-réacteur Leap conçu par CFM International, une société commune à 50-50 entre Safran et General Electric. Plus de 12.000 commandes et intentions de commandes ont été enregistrées. Un moteur qui équipera 70% de la nouvelle génération d’avions bimoteurs moyen-courrier, l’Airbus A320 neo, le Boeing 737 Max et le chinois Comac C919.

La presse boursière

> Air France-KLM : les actionnaires ont adopté l'ensemble des résolutions proposées

(source Boursier com) 17 mai - L'assemblée générale des actionnaires d'Air France-KLM s'est réunie le 16 mai à l'Espace Grande Arche à Paris La Défense. Au cours de cette AG mixte, où plus de 11.700 actionnaires étaient présents ou représentés, l'ensemble des résolutions proposées ont été adoptées.
 
La cooptation de Jean-Marc Janaillac en qualité d'administrateur, en remplacement d'Alexandre de Juniac avec effet à compter du 4 juillet 2016, a été ratifiée pour la durée restant à courir du mandat de son prédécesseur, soit jusqu'à l'issue de l'AG appelée à statuer sur les comptes de l'exercice clos le 31 décembre 2018.
 
Les mandats d'administrateurs de Maryse Aulagnon et Isabelle Bouillot ont été respectivement renouvelés pour une durée de quatre ans, soit jusqu'à l'issue de l'AG appelée à statuer sur les comptes de l'exercice clos le 31 décembre 2020.
 
Leni M.T. Boeren a été nommée administrateur pour une durée de quatre ans, soit jusqu'à l'issue de l'AG appelée à statuer sur les comptes de l'exercice clos le 31 décembre 2020.
 
L'ensemble des délégations permettant au conseil d'administration de procéder à des augmentations de capital de la société selon différentes modalités, en dehors des périodes d'offres publiques ou en période d'offre publique (avec des plafonds réduits), ont été adoptées.
 
L'assemblée a également autorisé le conseil d'administration à attribuer des actions gratuites existantes assorties de conditions de performance, aux salariés et mandataires sociaux du groupe Air France-KLM (à l'exclusion des mandataires sociaux de la société).
 
Enfin, la réalisation d'augmentations de capital réservée aux adhérents d'un plan d'épargne d'entreprise ou de groupe a été autorisée.

Mon commentaire : Le quorum définitif s’est établi à 48,797 %. La rémunération de Monsieur Janaillac pour la période allant du 4 juillet au 31 décembre 2016 a été adoptée à 93,30 % et celle de Monsieur Alexandre de Juniac (du 1er janvier au 4 juillet) à 91,58 %.

Je remercie les nombreux salariés qui m'ont confié leurs pouvoirs pour cette assemblée générale. La saisie vidéo de l'AG est disponible sur le site "corporate" d'Air France-KLM, espace actionnaires, rubrique assemblée générale.

> AIR FRANCE - KLM : Oddo reste Neutre

(source Agence Option Finance ) 15 mai - Oddo maintient sa recommandation à Neutre sur Air-France-KLM. L'objectif de cours est de 7,9 euros. Le courtier mentionne que les recettes attendues dans le cadre du plan stratégique « Trust Together » sont cohérentes. Cependant, le cabinet d'études souligne qu'un renforcement des partenariats asiatiques est nécessaire.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 9,320 euros en clôture lundi 22 mai.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 8,41 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 54$.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Lettre rédigée avec la collaboration de Christian Magne

Cette revue de presse traite de sujets liés à l'actionnariat d'Air France-KLM.

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