N°602, 5 juin 2017
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La Revue de Presse du lundi...
> Projet d’accord à Air France : les représentants de pilotes appelés en conseil extraordinaire le 8 juin
(source Les Echos) 2 juin - Les dirigeants du SNPL Air France ont
convoqué un conseil pour le 8 juin afin de décider de la suite à donner
au projet d’accord présenté par la direction. Une dernière étape avant
l’organisation d’un référendum sur le plan stratégique d’Air France.
Le brouillard commence à se lever sur les intentions des dirigeants
du SNPL Air France concernant le projet d'accord proposé par la
direction, dont dépend notamment le lancement du projet Boost de filiale
à coûts réduits. Après plusieurs jours de silence, le président du
bureau, Philippe Evain, a convoqué les représentants syndicaux du SNPL
AF, au nombre d'une cinquantaine, pour un conseil extraordinaire le 8
juin prochain, qui sera l'occasion de décider de la suite à donner aux
propositions de la direction. Ce conseil aura la possibilité d'approuver
ou de rejeter le texte remanié à plusieurs reprises ces derniers jours.
Mais selon toutes vraisemblances, les représentants des pilotes
décideront de consulter leurs adhérents par référendum, repoussant ainsi
de quelques jours la conclusion du long feuilleton sur la négociation du
plan stratégique Trust Together. Délai prolongé En
théorie, les syndicats de pilotes SNPL et SPAF avaient jusqu'à ce
vendredi 2 juin pour se prononcer sur le projet d'accord soumis à
signature au début du mois. Mais le directeur général d'Air France,
Franck Terner, avait déjà indiqué qu'un délai supplémentaire leur serait
accordé pour l'organisation d'une consultation des pilotes. En février
dernier, la majorité des pilotes d'Air France consultés par le SNPL AF,
ultra-majoritaire chez Air France, s'était déjà déclarée favorable au
projet de nouvelle compagnie à coûts réduits, au moins sur ses
principes. Ce qui autorise la direction d'Air France à se montrer
optimiste sur l'issue du processus. Des améliorations apportées
au texte Depuis ce premier vote des pilotes, qui n'avait pas un
caractère contraignant pour les dirigeants du SNPL AF (contrairement à
un référendum auprès des seuls adhérents), la direction d'Air France a
en effet accepté d'apporter plusieurs améliorations à son projet
initial, conformément aux demandes formulées lors du dernier conseil du
SNPL AF, du 17 mai. Jeudi soir encore, un nouveau courrier de Franck
Terner envoyé à l'ensemble des pilotes d'Air France, apportait encore
des améliorations. Un conseil national le même jour
Reste toutefois à savoir quelle recommandation ou consigne de vote
donnera le bureau du SNPL AF, dont le président, Philippe Evain, se
disait, il y a deux jours, encore non satisfait par le projet de la
direction. A cette inconnue s'ajoutent les conséquences éventuelles des
rivalités au sein du SNPL. Le 8 juin doit en effet se tenir le conseil
national du SNPL, réunissant les représentants syndicaux de toutes les
compagnies aériennes françaises, pour élire un nouveau bureau national,
après la démission collective du bureau actuel, en signe de protestation
contre l'attitude du bureau du SNPL AF.
> Alliance dans le fret entre Cargolux et Emirates SkyCargo
(source l’antenne) 2 juin - Annoncé lors de la présentation de ses
résultats fin avril, Cargolux est engagé dans une recherche
d’optimisation de ses capacités. Dans ce cadre, le transporteur
luxembourgeois vient de conclure un accord opérationnel avec Emirates
SkyCargo. Première compagnie tout-cargo européenne et sixième au
plan mondial selon le dernier classement de l'Iata, Cargolux a conclu un
partenariat opérationnel avec Emirates SkyCargo, filiale fret de la
compagnie Emirates. Cet accord prévoit tout d’abord
l’accès par Emirates
SkyCargo aux B747F du transporteur luxembourgeois pour l’expédition de
cargaisons volumineuses et/ou lourdes. Les deux partenaires ont
également convenu d’utiliser leurs réseaux réciproques sur les lignes
qu’ils ne desservent pas en direct. Le réseau d’Emirates
SkyCargo, soutes de sa maison mère Emirates incluses, relie plus de 150
destinations dans 53 pays, tandis que celui de Cargolux couvre 90
destinations à travers le monde. Le troisième volet de l’accord concerne
les opérations au sol. De nouveaux vols d’Emirates SkyCargo sur
l’aéroport du Luxembourg débuteront dès cet été et seront traités par
les installations de Cargolux. Réciproquement, les vols de la compagnie
luxembourgeoise augmenteront avec l’aéroport Dubaï World Central et
seront opérés sur place par les équipes et installations d’Emirates
SkyCargo. Cette collaboration intègre le traitement des produits
sensibles notamment pharmaceutiques (...).
> La sécurité, obsession du ciel mondial
(source Le Journal du dimanche) 5 juin - Le congrès annuel des
compagnies, regroupées au sein de l’Iata (L'Association du
transport aérien international ), présidée par le Français
Alexandre de Juniac, s’ouvre lundi au Mexique, dans un contexte tendu.
(...) Cancún (...) accueille demain les patrons de 265
compagnies aériennes avec un agenda assaisonné. Les dossiers de sécurité
et de sûreté se sont accumulés pour l'organisation. (...) La
croissance du secteur, inexorable et planétaire, est garantie pour les
décennies à venir. A condition d'assurer la sécurité des passagers.
« La mise en soute de batteries lithium n'est pas une bonne option »
Elle commence dans les aéroports qui constituent pour les
compagnies, un nœud gordien. Trop d'infrastructures dans le monde ne
sont pas en capacité de gérer de façon satisfaisante les flux de trafic.
Pourtant, selon Alexandre de Juniac, leurs coûts explosent « pour des
raisons souvent inexpliquées ». Premier point critique : l'accès des
passagers à des zones sécurisées le plus rapidement possible, avant de
monter à bord de l'avion. « Nous ne recommandons pas de faire des
checkpoints à l'extérieur des aéroports qui peuvent créer des
attroupements et donc ne servir à rien », réfute le président de
l'Iata.
L'organisation a réussi à mettre en place une certification pour tous
les intervenants aéroportuaires comme elle l'a fait pour les compagnies.
Ce « label qualité », comme celui auquel sont soumis tous les membres de
Iata, n'a pas été adopté sans mal par tous les prestataires des
aéroports. « Nous retravaillons chaque année certains points de cette
certification, mais il n'y avait pas de compromis possible », tranche
Alexandre de Juniac. Un autre sujet sera largement discuté à
Cancún : l'embarquement à bord de matériel électronique. Ordinateurs,
tablettes et appareils photo doivent voyager en soute depuis mars sur
les vols de plusieurs pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, vers
les Etats-Unis et le Royaume-Uni. « Nous ne savons pas exactement de
quelle menace il s'agit. Nous avons du mal à obtenir les bonnes
informations de la part des gouvernements », regrette Alexandre de
Juniac. Pour l'Iata, la mise en soute de batteries lithium, hors de
portée du personnel de bord en cas d'incendie, voire d'explosion, n'est
pas une bonne option. L'organisation milite pour un renforcement des
mesures de contrôle à l'embarquement, avec un recours accru notamment
aux chiens renifleurs d'explosifs… L'Iata attend surtout que les
gouvernements concernés lui donnent le bon niveau d'informations et au
bon moment sur le sujet des zones de survol. L'industrie reste
traumatisée par la disparition inexpliquée du MH370, en mars 2014.
« Nous aurions besoin d'échanges permanents avec les Etats pour
actualiser la base de données des compagnies », plaide le patron de
l'Iata. D'ici à novembre, un standard de tracking des avions va être mis
en place. L'organisation souhaite aussi que des efforts soient faits
dans l'avancement des rapports d'accidents. Sur les 1.000 recensés dans
le monde lors de la dernière décennie, seulement 300 sont aujourd'hui
disponibles.
> Ryanair : le bénéfice annuel résiste grâce à un nombre record de passagers
(source AFP) 30 mai - La compagnie aérienne à bas coûts Ryanair a
annoncé mardi avoir dégagé un bénéfice net en hausse de 6 % en
2016-2017, résistant à un environnement difficile sur fond de Brexit, ce
qui le rend prudent pour l'an prochain. Le bénéfice net a
atteint 1,316 milliard d'euros, a annoncé le groupe irlandais dans un
communiqué, soit dans la fourchette de 1,30 à 1,35 milliard qu'il
s'était fixée mais qui avaient été abaissée en octobre dernier du fait
de la chute de la livre. Ryanair justifie cette performance
financière par un nombre record de 120 millions de passagers transportés
lors de l'exercice décalé achevé fin mars, ce qui fait d'elle la
première compagnie européenne selon ce critère. Son chiffre
d'affaires a dans le même temps progressé de 2 % à 6,648 milliards
d'euros. La compagnie a décroché un taux de remplissage de 94 %,
mais la hausse de sa fréquentation s'est faite au prix d'une nette
baisse des tarifs, en moyenne de 13 %, afin de réagir à un marché
toujours très concurrentiel et marqué par la baisse de la livre,
ralentissant ainsi la progression de sa rentabilité. Le groupe
explique avoir dû faire face aux attentats dans des villes européennes,
à un basculement des charters de l'Afrique du Nord, la Turquie et
l'Egypte, vers l'Europe continentale et enfin à la forte dépréciation de
la livre depuis le vote pour le Brexit en juin 2016. Cette
baisse de la devise amoindrit mécaniquement les revenus tirés du marché
britannique pour le groupe, qui publie ses comptes en euro. Ce
contexte conduit le groupe à prévoir « prudemment » une hausse de 8 % de
son bénéfice net pour 2017-2018 qui devrait se situer entre 1,4 et 1,45
milliard d'euros. Ryanair explique que ses réservations pour le
premier semestre sont « raisonnablement robustes », en hausse de 1 % sur
un an, mais que sa visibilité est « limitée » pour le second semestre. Il s'attend à ce que les tarifs reculent en moyenne entre 5 % et 7
% en raison de la livre faible et des surcapacités en Europe.
Seule bonne nouvelle, Ryanair prévoit que sa facture de carburant va
reculer de 70 millions d'euros l'an prochain, mais indique qu'il
utilisera cette enveloppe pour baisser les tarifs. (...)
> Level prend son envol à Barcelone... et pense déjà à Paris
(source L’Echo touristique) 2 juin - La low cost du groupe IAG a
effectué hier son tout premier vol au départ de Barcelone. La compagnie
souhaite étendre ses opérations vers d’autres aéroports européens, et
notamment Paris. Le groupe International Airlines Group (IAG) a
inauguré hier le premier vol de sa nouvelle compagnie low cost
long-courrier Level. 314 passagers ont embarqué au départ de Barcelone
direction Los Angeles, une des quatre destinations opérées par la toute
jeune compagnie. En plus de la Cité des Anges, Level dessert San
Francisco (trois fois par semaine, à partir d’aujourd’hui), Punta Cana
(à partir du 10 juin) et Buenos Aires (à partir du 17 juin). (...) D'autres aéroports en vue Choisie parce
qu’elle sert déjà de base à l’autre compagnie low cost du groupe IAG,
permettant ainsi aux passagers de faire la connexion entre le réseau de
Vueling et les vols long-courriers de Level, Barcelone n’est malgré tout
qu’une première étape pour Level. « En 2018, Level bénéficiera
d’une flotte de 5 avions long-courrier, et nous pensons également
étendre nos opérations vers d’autres aéroports européens », annonce
Willie Walsh. Paris figure sur la liste, même si rien n’est encore acté
pour le moment.
> Notre-Dame-des-Landes : trois médiateurs nommés et déjà contestés
(source Le Figaro) 3 juin - Emmanuel Macron avait promis un médiateur,
ce
sont finalement trois personnalités qui ont été nommées pour tenter de
déminer la situation autour du projet d'aéroport de
Notre-Dame-des-Landes. Les services du premier ministre ont annoncé
jeudi avoir désigné la préfète Anne Boquet, l'ingénieur Michel Badré et
l'ancien pilote Gérard Feldzer pour mener à bien la médiation, qui doit
durer six mois au maximum. Tous les trois ont été reçus à Matignon jeudi
soir. Sitôt cette annonce faite, de vives critiques ont été
exprimées par les partisans du projet d'aéroport, qui demandent la mise
en retrait d'un des médiateurs et pourraient ne pas participer au
premier rendez-vous, prévu mardi. (...)
Pourquoi sont-ils déjà contestés ?
Des ailes pour l'Ouest, principale association de partisans du projet
d'aéroport, a dénoncé jeudi soir « une parodie de conciliation » et une
« mascarade », jugeant que les conclusions de la mission « sont
probablement déjà écrites » en raison de la présence « de deux opposants
notoires au projet ». Le Syndicat mixte aéroportuaire (SMA), qui
regroupe des collectivités et associations qui soutiennent le projet, a
également exprimé des inquiétudes quant à « la transparence et
l'indépendance des médiateurs ». Les engagements et prises de
position passés de Michel Badré et Gérard Feldzer sont en cause. Le
premier « a été nommé au CESE par une association opposée au projet, ce
qui est inacceptable », écrit Des ailes pour l'Ouest. Gérard Feldzer,
quant à lui, a été élu Conseiller régional d'Île-de-France en 2010 sur
une liste Europe Écologie-Les Verts, jusqu'en 2015. Il a par ailleurs
soutenu l'idée d'une candidature de Nicolas Hulot à la présidentielle.
« Son passé d'élu et de militant ainsi que ses prises de positions
contre l'Aéroport du Grand Ouest jettent le discrédit sur la médiation
avant même qu'elle ne démarre », affirme le SMA. Alain Mustière, le
président de Des ailes pour l'Ouest, estime que « toute notion
d'objectivité » a disparu avec la nomination d'« un ancien élu EELV qui
soutient ouvertement les zadistes occupants de la ZAD ». (...) En
conséquence, Des ailes pour l'Ouest refuse de s'associer à la médiation.
L'association a fait savoir qu'elle « renouvelait sa demande d'entretien
de toute urgence avec le premier ministre ». Le SMA, de son côté,
demande la « mise en retrait » de Gérard Feldzer, « préalable avant la
prochaine étape qui était prévue mardi prochain à Matignon ». « Si le
gouvernement ne me donne pas des garanties sérieuses sur la neutralité
de cette médiation, je ne me rendrai pas à cette réunion. Car je ne me
prêterai pas à une parodie de concertation », a affirmé Bruno
Retailleau, président (LR) de la région Pays de la Loire et président du
SMA. « Il faut qu'il ait la sagesse de se retirer », a-t-il également
exigé vendredi au sujet de Gérard Feldzer. Quel est l'objet de
la mission ? La médiation doit permettre d'envisager les
solutions face au blocage qui dure depuis des années autour de ce
projet. « Cette mission de médiation envisagera toutes les solutions
allant dans le sens de l'intérêt général, dans un dialogue apaisé avec
les acteurs et dans le respect de l'ordre public », affirme Matignon.
Les parties prenantes seront auditionnées « sur un pied d'égalité ». Ces
auditions feront l'objet d'un bilan par les médiateurs, qui étudieront
les « réponses qui peuvent, dans le respect du droit et des principes
fondamentaux de la République, leur être raisonnablement apportées ».
Un rapport sera remis au gouvernement, au plus tard dans six mois,
le 1er décembre..
> La panne informatique de British Airways a été causée par un sous-traitant qui a malencontreusement coupé l'alimentation électrique
(source Développez com) 4 juin - En fin de compte, l’incident qui a
frappé British Airways le dernier samedi du mois de mai 2017 n’était pas
dû à une surtension au niveau de ses installations électriques comme
elle le supposait au début. Il faut rappeler que ce problème a causé
l’arrêt du système informatique de l'entreprise et perturbé ses
opérations de vol, les activités de ses centres d’appels et de son site
Web. D’après les conclusions du rapport divulgué par British
Airways, c’est une erreur humaine qui serait à l’origine de la grosse
panne informatique qui a touché les systèmes de la compagnie aérienne
britannique le 27 mai. La société en a également profité pour déclarer
que les investigations en cours permettent d’affirmer que « la cause
principale était un problème lié à l’alimentation électrique et il n’y a
aucune preuve d’une cyberattaque ». La compagnie aérienne
britannique explique qu’un de ses sous-traitants en informatique aurait
malencontreusement « coupé l’alimentation électrique » pendant qu’il
effectuait des travaux de maintenance dans un data center de la
compagnie. D’après la compagnie aérienne, cet incident est responsable
de la coupure de ses systèmes informatiques qui a laissé 75 000
personnes bloquées le weekend dernier dans différents aéroports.
Une source de British Airways a déclaré au média anglais The Times que
le générateur électrique dont la désactivation accidentelle par un
employé a entrainé l’arrêt inopiné des systèmes informatiques,
fonctionnait parfaitement. La compagnie aérienne a également insisté sur
le fait que cet incident malheureux ne s’était en aucun cas produit en
raison d’une quelconque vétusté du matériel qu'elle utilise dans son
data center et encore moins à cause de l’externalisation importante
d'une partie son service informatique en Inde. Cet incident a
obligé la compagnie aérienne britannique à suspendre tous ses vols au
départ des aéroports de London’s Heathrow et Gatwick samedi dernier. Au
moins 700 vols ont été annulés durant ce weekend-là au Royaume-Uni.
British Airways devrait payer une compensation de seulement 172 euros à
ses clients touchés quand on sait que les assurances de voyage ne
couvrent que les annulations liées à des motifs bien spécifiques comme
le décès, les blessures ou la maladie.
> Safran, en ordre de marche pour relever les défis de son secteur
(source Le Figaro) 1er juin - (...) C’est fait. Huit mois après l’annonce de l’accord,
la
vente de la division identité et sécurité (Morpho) de Safran est
concrètement scellée. Le closing est intervenu hier soir et
le fonds
d’investissement Advent, associé avec Bpifrance feront bel et bien un
chèque de 2,4 milliards d’euros pour récupérer cette précieuse pépite.
Objectif: la rapprocher d’Oberthur, également détenu par Advent. Et
surtout réussir l’intégration de ces deux entreprises en vue
d’introduire le nouveau groupe en Bourse d’ici 2 ou 3 ans. Soit bien
plus tard que ce qu’espérait Advent à l’origine, le fonds ayant envisagé
d’introduire Oberthur seul fin 2015. Il avait toutefois renoncé vu le
peu d’appétence du marché pour les sociétés d’envergure.
L’opération est doublement positive pour Safran : d’abord, elle lui
permet de se concentrer dorénavant sur ses activités prioritaires:
l’aéronautique, l’espace et la défense. Activités aux marges bien plus
généreuses que les autres. Ensuite, en récupérant une telle somme, elle
se met en position d’être financièrement plus à l’aise pour acquérir
Zodiac et faire taire ainsi les critiques du fonds TCI. Et ce, d’autant
plus que la firme dirigée par Philippe Petitcolin a également tout
récemment cédé sa division Détection pour 700 millions d’euros. Il est
d’ailleurs à noter que si l’opération Zodiac aboutit, Safran deviendra
alors le numéro trois mondial de l’aéronautique. De quoi
ravir (...) les analystes et investisseurs qui privilégient depuis
quelques temps les « pure players » au détriment des conglomérats et
autres entreprises aux activités trop hétéroclites. Compte tenu de la
course à la taille que se livrent les grands acteurs mondiaux, pour
faire face à une concurrence de plus en plus rude en provenance des pays
asiatiques notamment, il est certes plus efficace de courir un seul
lièvre à la fois et de concentrer ses efforts financiers.
Une
aubaine également pour l’Etat actionnaire qui possède encore 14% de
Safran après avoir multiplié les cessions de blocs ces dernières années.
La firme de Philippe Petitcolin, comme Thales, fait partie des grandes
« success stories » ayant permis à la manne publique de dégager les plus
fortes plus-values. Avec 14% cependant, la France est à un seuil en deçà
duquel elle ne peut guère descendre sous peine de voir son influence
remise en cause. Ce dont elle ne veut pas entendre parler. On n’a qu’à
voir comment l’Elysée, Bercy et l’APE ont participé au dossier Zodiac
pour s’en convaincre. Les domaines de l’aéronautique et de la
Défense sont aujourd’hui à un tournant compte tenu de la refonte du
paysage mondial, de l’arrivée de nouveaux concurrents et des énormes
besoins des grands donneurs d’ordres. Safran, comme Thales ou Dassault,
nos grands champions, en ont bien conscience et fourbissent leurs armes
pour se mettre en situation de relever tous ces défis. De l’avis
d’experts, ces prochains mois devraient être riches en annonces de
restructurations, acquisitions et changements de périmètres.
> Dernière
minute : Le Qatar mis en quarantaine par l'Arabie Saoudite et cinq alliés
(source Les Echos) 5 juin - L’Arabie saoudite, les Emirats arabes
unis, Bahreïn, le Yémen et l’Egypte ont annoncé, lundi, la rupture de
leurs relations diplomatiques avec le Qatar de l’émir Sheik Tamim bin
Hamad Al-Thani.
Doha est accusé de financer le terrorisme
islamique. Les répercussions économiques peuvent être très importantes
pour le petit Etat gazier du Golfe.(...).
Pour compléter la
pression et accentuer l'isolement, plusieurs compagnies
aériennes (dont Emirates, Etihad...) suspendent ce mardi leurs liaisons
avec Doha, tandis que l'espace aérien des pays impliqués est dorénavant
interdit à Qatar Airways.
La Presse boursière
> Air France KLM, championne de la performance boursière en 2017
(source Boursier com) 31 mai - Avant même la fin de la dernière
séance de mai, l'identité de la star boursière des cinq premiers mois de
l'année à la Bourse de Paris sur le SBF120 est connue : l'action Air
France KLM a quasiment doublé depuis le 1er janvier, pour se fixer à
10,18 euros aujourd'hui en séance. La capitalisation de la compagnie
repasse le cap des 3 milliards d'euros, une première depuis juin 2014.
Dans un marché qui rebondit aujourd'hui, le titre s'adjuge 3%, l'une des
meilleures performances des grandes entreprises. Il bénéficie de la
confirmation de la recommandation d'HSBC, qui a relevé de 9,50 à 12,50
euros son objectif de cours. La remontée du titre est allée un
peu vite pour les analystes : l'objectif moyen se situe à 8,78 euros,
assez loin des cours actuels. Les cours-cible vont de 5,90 à désormais
12,50 euros, soit du simple au double. Sur 20 recommandations émises
depuis le début mai, 55% sont neutres, 25% positives et 20% négatives.
Jarrod Castle d'UBS, l'analyste dont les recommandations sont les plus
justes sur le titre depuis un an, est acheteur avec un objectif à 11
euros. . (...)
> Air France-KLM : Société Générale relève sa cible de 10 à 12 euros.
(source CercleFinance com) 1er juin - Les analystes de Société générale (SG)
se montrent plus optimistes encore sur l'action de la compagnie aérienne
Air France-KLM ce matin : toujours à l'achat sur la valeur, ils
ont
relevé leur objectif de cours à 12 mois de 10 à 12 euros. Selon
les spécialistes, " l'amélioration des recettes unitaires constitue le
principal moteur du relèvement de (l')objectif de cours ". " Après une
baisse des recettes unitaires au 1er trimestre de 'seulement' 0,5%,
contre - 5,3% en glissement annuel au 4e trimestre 16, Air France-KLM a
publié avec ses chiffres de trafic d'avril une " hausse par rapport à
avril 2016' du revenu unitaire par siège kilomètre disponible ", souligne
une note. Ce qui induit de la part de SG un relèvement des
prévisions de CA de l'ordre de 100 millions d'euros qui fait levier sur
le résultat opérationnel anticipé. D'où la hausse de l'objectif de
cours. Enfin, Société Générale souligne également " le message
positif " délivré par la direction lors de la journée investisseurs du 12
mai dernier.
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 10,320 euros en
clôture lundi 5 juin.
La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des
analystes pour l'action AF-KLM est à 8,82 euros.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 49$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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| François Robardet
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