photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°602, 5 juin 2017   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi...

> Projet d’accord à Air France : les représentants de pilotes appelés en conseil extraordinaire le 8 juin

(source Les Echos) 2 juin - Les dirigeants du SNPL Air France ont convoqué un conseil pour le 8 juin afin de décider de la suite à donner au projet d’accord présenté par la direction. Une dernière étape avant l’organisation d’un référendum sur le plan stratégique d’Air France.
 
Le brouillard commence à se lever sur les intentions des dirigeants du SNPL Air France concernant le projet d'accord proposé par la direction, dont dépend notamment le lancement du projet Boost de filiale à coûts réduits. Après plusieurs jours de silence, le président du bureau, Philippe Evain, a convoqué les représentants syndicaux du SNPL AF, au nombre d'une cinquantaine, pour un conseil extraordinaire le 8 juin prochain, qui sera l'occasion de décider de la suite à donner aux propositions de la direction. Ce conseil aura la possibilité d'approuver ou de rejeter le texte remanié à plusieurs reprises ces derniers jours. Mais selon toutes vraisemblances, les représentants des pilotes décideront de consulter leurs adhérents par référendum, repoussant ainsi de quelques jours la conclusion du long feuilleton sur la négociation du plan stratégique Trust Together.
 
Délai prolongé
 
En théorie, les syndicats de pilotes SNPL et SPAF avaient jusqu'à ce vendredi 2 juin pour se prononcer sur le projet d'accord soumis à signature au début du mois. Mais le directeur général d'Air France, Franck Terner, avait déjà indiqué qu'un délai supplémentaire leur serait accordé pour l'organisation d'une consultation des pilotes. En février dernier, la majorité des pilotes d'Air France consultés par le SNPL AF, ultra-majoritaire chez Air France, s'était déjà déclarée favorable au projet de nouvelle compagnie à coûts réduits, au moins sur ses principes. Ce qui autorise la direction d'Air France à se montrer optimiste sur l'issue du processus.
 
Des améliorations apportées au texte
 
Depuis ce premier vote des pilotes, qui n'avait pas un caractère contraignant pour les dirigeants du SNPL AF (contrairement à un référendum auprès des seuls adhérents), la direction d'Air France a en effet accepté d'apporter plusieurs améliorations à son projet initial, conformément aux demandes formulées lors du dernier conseil du SNPL AF, du 17 mai. Jeudi soir encore, un nouveau courrier de Franck Terner envoyé à l'ensemble des pilotes d'Air France, apportait encore des améliorations.
 
Un conseil national le même jour
 
Reste toutefois à savoir quelle recommandation ou consigne de vote donnera le bureau du SNPL AF, dont le président, Philippe Evain, se disait, il y a deux jours, encore non satisfait par le projet de la direction. A cette inconnue s'ajoutent les conséquences éventuelles des rivalités au sein du SNPL. Le 8 juin doit en effet se tenir le conseil national du SNPL, réunissant les représentants syndicaux de toutes les compagnies aériennes françaises, pour élire un nouveau bureau national, après la démission collective du bureau actuel, en signe de protestation contre l'attitude du bureau du SNPL AF.

Mon commentaire : Le cheminement pour parvenir aux accords direction-syndicats est caractérisé par la lenteur. C'est un reproche que j'ai souvent entendu lorsque j'étais représentant syndical. Nous assistons, de ce point de vue, à un modèle du genre.

> Alliance dans le fret entre Cargolux et Emirates SkyCargo

(source l’antenne) 2 juin - Annoncé lors de la présentation de ses résultats fin avril, Cargolux est engagé dans une recherche d’optimisation de ses capacités. Dans ce cadre, le transporteur luxembourgeois vient de conclure un accord opérationnel avec Emirates SkyCargo.
 
Première compagnie tout-cargo européenne et sixième au plan mondial selon le dernier classement de l'Iata, Cargolux a conclu un partenariat opérationnel avec Emirates SkyCargo, filiale fret de la compagnie Emirates. Cet accord prévoit tout d’abord l’accès par Emirates SkyCargo aux B747F du transporteur luxembourgeois pour l’expédition de cargaisons volumineuses et/ou lourdes. Les deux partenaires ont également convenu d’utiliser leurs réseaux réciproques sur les lignes qu’ils ne desservent pas en direct.
 
Le réseau d’Emirates SkyCargo, soutes de sa maison mère Emirates incluses, relie plus de 150 destinations dans 53 pays, tandis que celui de Cargolux couvre 90 destinations à travers le monde. Le troisième volet de l’accord concerne les opérations au sol. De nouveaux vols d’Emirates SkyCargo sur l’aéroport du Luxembourg débuteront dès cet été et seront traités par les installations de Cargolux. Réciproquement, les vols de la compagnie luxembourgeoise augmenteront avec l’aéroport Dubaï World Central et seront opérés sur place par les équipes et installations d’Emirates SkyCargo. Cette collaboration intègre le traitement des produits sensibles notamment pharmaceutiques (...).

Mon commentaire : Le secteur du fret aérien et maritime est depuis plusieurs années confronté à une surcapacité, entrainant une restructuration du secteur. Cargolux et Emirates viennent de conclure un accord et dans le même temps Royal Air Maroc (RAM) et Etihad Airways ont signé un Mémorandum d’entente pour le développement de leurs activités Cargo.

Pour limiter les pertes, Air France-KLM a fait depuis plusieurs années le choix de réduire son activité tout cargo, privilégiant le remplissage des soutes de ses long-courriers. La recherche d'un partenariat avec un transporteur tout cargo pourrait s'avérer opportun.

> La sécurité, obsession du ciel mondial

(source Le Journal du dimanche) 5 juin - Le congrès annuel des compagnies, regroupées au sein de l’Iata (L'Association du transport aérien international ), présidée par le Français Alexandre de Juniac, s’ouvre lundi au Mexique, dans un contexte tendu.
 
(...) Cancún (...) accueille demain les patrons de 265 compagnies aériennes avec un agenda assaisonné. Les dossiers de sécurité et de sûreté se sont accumulés pour l'organisation. (...) La croissance du secteur, inexorable et planétaire, est garantie pour les décennies à venir. A condition d'assurer la sécurité des passagers.
 
« La mise en soute de batteries lithium n'est pas une bonne option »
 
Elle commence dans les aéroports qui constituent pour les compagnies, un nœud gordien. Trop d'infrastructures dans le monde ne sont pas en capacité de gérer de façon satisfaisante les flux de trafic. Pourtant, selon Alexandre de Juniac, leurs coûts explosent « pour des raisons souvent inexpliquées ». Premier point critique : l'accès des passagers à des zones sécurisées le plus rapidement possible, avant de monter à bord de l'avion. « Nous ne recommandons pas de faire des checkpoints à l'extérieur des aéroports qui peuvent créer des attroupements et donc ne servir à rien », réfute le président de l'Iata. L'organisation a réussi à mettre en place une certification pour tous les intervenants aéroportuaires comme elle l'a fait pour les compagnies. Ce « label qualité », comme celui auquel sont soumis tous les membres de Iata, n'a pas été adopté sans mal par tous les prestataires des aéroports. « Nous retravaillons chaque année certains points de cette certification, mais il n'y avait pas de compromis possible », tranche Alexandre de Juniac.
 
Un autre sujet sera largement discuté à Cancún : l'embarquement à bord de matériel électronique. Ordinateurs, tablettes et appareils photo doivent voyager en soute depuis mars sur les vols de plusieurs pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, vers les Etats-Unis et le Royaume-Uni. « Nous ne savons pas exactement de quelle menace il s'agit. Nous avons du mal à obtenir les bonnes informations de la part des gouvernements », regrette Alexandre de Juniac. Pour l'Iata, la mise en soute de batteries lithium, hors de portée du personnel de bord en cas d'incendie, voire d'explosion, n'est pas une bonne option. L'organisation milite pour un renforcement des mesures de contrôle à l'embarquement, avec un recours accru notamment aux chiens renifleurs d'explosifs… L'Iata attend surtout que les gouvernements concernés lui donnent le bon niveau d'informations et au bon moment sur le sujet des zones de survol. L'industrie reste traumatisée par la disparition inexpliquée du MH370, en mars 2014. « Nous aurions besoin d'échanges permanents avec les Etats pour actualiser la base de données des compagnies », plaide le patron de l'Iata. D'ici à novembre, un standard de tracking des avions va être mis en place. L'organisation souhaite aussi que des efforts soient faits dans l'avancement des rapports d'accidents. Sur les 1.000 recensés dans le monde lors de la dernière décennie, seulement 300 sont aujourd'hui disponibles.

Mon commentaire : Il est inquiétant d'apprendre que seuls 30% des rapports d'accident sont transmis à IATA. La question de la présence des ordinateurs, en cabine ou en soute, fait partie du questionnement sur la sécurité. Les cas d'inflammation des batteries lithium en cabine ont été rendus publics. Cependant, une meilleure information auprès des voyageurs est nécessaire sur ce sujet.

> Ryanair : le bénéfice annuel résiste grâce à un nombre record de passagers

(source AFP) 30 mai - La compagnie aérienne à bas coûts Ryanair a annoncé mardi avoir dégagé un bénéfice net en hausse de 6 % en 2016-2017, résistant à un environnement difficile sur fond de Brexit, ce qui le rend prudent pour l'an prochain.
 
Le bénéfice net a atteint 1,316 milliard d'euros, a annoncé le groupe irlandais dans un communiqué, soit dans la fourchette de 1,30 à 1,35 milliard qu'il s'était fixée mais qui avaient été abaissée en octobre dernier du fait de la chute de la livre.
 
Ryanair justifie cette performance financière par un nombre record de 120 millions de passagers transportés lors de l'exercice décalé achevé fin mars, ce qui fait d'elle la première compagnie européenne selon ce critère. Son chiffre d'affaires a dans le même temps progressé de 2 % à 6,648 milliards d'euros.
 
La compagnie a décroché un taux de remplissage de 94 %, mais la hausse de sa fréquentation s'est faite au prix d'une nette baisse des tarifs, en moyenne de 13 %, afin de réagir à un marché toujours très concurrentiel et marqué par la baisse de la livre, ralentissant ainsi la progression de sa rentabilité.
 
Le groupe explique avoir dû faire face aux attentats dans des villes européennes, à un basculement des charters de l'Afrique du Nord, la Turquie et l'Egypte, vers l'Europe continentale et enfin à la forte dépréciation de la livre depuis le vote pour le Brexit en juin 2016. Cette baisse de la devise amoindrit mécaniquement les revenus tirés du marché britannique pour le groupe, qui publie ses comptes en euro.
 
Ce contexte conduit le groupe à prévoir « prudemment » une hausse de 8 % de son bénéfice net pour 2017-2018 qui devrait se situer entre 1,4 et 1,45 milliard d'euros.
 
Ryanair explique que ses réservations pour le premier semestre sont « raisonnablement robustes », en hausse de 1 % sur un an, mais que sa visibilité est « limitée » pour le second semestre. Il s'attend à ce que les tarifs reculent en moyenne entre 5 % et 7 % en raison de la livre faible et des surcapacités en Europe.
 
Seule bonne nouvelle, Ryanair prévoit que sa facture de carburant va reculer de 70 millions d'euros l'an prochain, mais indique qu'il utilisera cette enveloppe pour baisser les tarifs. (...)

> Level prend son envol à Barcelone... et pense déjà à Paris

(source L’Echo touristique) 2 juin - La low cost du groupe IAG a effectué hier son tout premier vol au départ de Barcelone. La compagnie souhaite étendre ses opérations vers d’autres aéroports européens, et notamment Paris.
 
Le groupe International Airlines Group (IAG) a inauguré hier le premier vol de sa nouvelle compagnie low cost long-courrier Level. 314 passagers ont embarqué au départ de Barcelone direction Los Angeles, une des quatre destinations opérées par la toute jeune compagnie.
 
En plus de la Cité des Anges, Level dessert San Francisco (trois fois par semaine, à partir d’aujourd’hui), Punta Cana (à partir du 10 juin) et Buenos Aires (à partir du 17 juin). (...)
 
D'autres aéroports en vue
 
Choisie parce qu’elle sert déjà de base à l’autre compagnie low cost du groupe IAG, permettant ainsi aux passagers de faire la connexion entre le réseau de Vueling et les vols long-courriers de Level, Barcelone n’est malgré tout qu’une première étape pour Level.
 
« En 2018, Level bénéficiera d’une flotte de 5 avions long-courrier, et nous pensons également étendre nos opérations vers d’autres aéroports européens », annonce Willie Walsh. Paris figure sur la liste, même si rien n’est encore acté pour le moment.

Mon commentaire : Level la toute récente compagnie le low-cost long courrier choisit Barcelone comme aéroport de départ vers l'Amérique. C'est une façon de contrer l'arrivée de Norwegian à Barcelone. La filiale d'IAG envisage aussi de s'installer à Paris. Elle rentrerait ainsi en concurrence avec la future compagnie "Boost", notamment sur l'Amérique du Sud, déjà bien desservie par Iberia à partir de l'Espagne.

> Notre-Dame-des-Landes : trois médiateurs nommés et déjà contestés

(source Le Figaro) 3 juin - Emmanuel Macron avait promis un médiateur, ce sont finalement trois personnalités qui ont été nommées pour tenter de déminer la situation autour du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Les services du premier ministre ont annoncé jeudi avoir désigné la préfète Anne Boquet, l'ingénieur Michel Badré et l'ancien pilote Gérard Feldzer pour mener à bien la médiation, qui doit durer six mois au maximum. Tous les trois ont été reçus à Matignon jeudi soir.
 
Sitôt cette annonce faite, de vives critiques ont été exprimées par les partisans du projet d'aéroport, qui demandent la mise en retrait d'un des médiateurs et pourraient ne pas participer au premier rendez-vous, prévu mardi. (...)

Pourquoi sont-ils déjà contestés ?
 
Des ailes pour l'Ouest, principale association de partisans du projet d'aéroport, a dénoncé jeudi soir « une parodie de conciliation » et une « mascarade », jugeant que les conclusions de la mission « sont probablement déjà écrites » en raison de la présence « de deux opposants notoires au projet ». Le Syndicat mixte aéroportuaire (SMA), qui regroupe des collectivités et associations qui soutiennent le projet, a également exprimé des inquiétudes quant à « la transparence et l'indépendance des médiateurs ».
 
Les engagements et prises de position passés de Michel Badré et Gérard Feldzer sont en cause. Le premier « a été nommé au CESE par une association opposée au projet, ce qui est inacceptable », écrit Des ailes pour l'Ouest. Gérard Feldzer, quant à lui, a été élu Conseiller régional d'Île-de-France en 2010 sur une liste Europe Écologie-Les Verts, jusqu'en 2015. Il a par ailleurs soutenu l'idée d'une candidature de Nicolas Hulot à la présidentielle.
 
« Son passé d'élu et de militant ainsi que ses prises de positions contre l'Aéroport du Grand Ouest jettent le discrédit sur la médiation avant même qu'elle ne démarre », affirme le SMA. Alain Mustière, le président de Des ailes pour l'Ouest, estime que « toute notion d'objectivité » a disparu avec la nomination d'« un ancien élu EELV qui soutient ouvertement les zadistes occupants de la ZAD ». (...)
 
En conséquence, Des ailes pour l'Ouest refuse de s'associer à la médiation. L'association a fait savoir qu'elle « renouvelait sa demande d'entretien de toute urgence avec le premier ministre ». Le SMA, de son côté, demande la « mise en retrait » de Gérard Feldzer, « préalable avant la prochaine étape qui était prévue mardi prochain à Matignon ». « Si le gouvernement ne me donne pas des garanties sérieuses sur la neutralité de cette médiation, je ne me rendrai pas à cette réunion. Car je ne me prêterai pas à une parodie de concertation », a affirmé Bruno Retailleau, président (LR) de la région Pays de la Loire et président du SMA. « Il faut qu'il ait la sagesse de se retirer », a-t-il également exigé vendredi au sujet de Gérard Feldzer.
 
Quel est l'objet de la mission ?
 
La médiation doit permettre d'envisager les solutions face au blocage qui dure depuis des années autour de ce projet. « Cette mission de médiation envisagera toutes les solutions allant dans le sens de l'intérêt général, dans un dialogue apaisé avec les acteurs et dans le respect de l'ordre public », affirme Matignon. Les parties prenantes seront auditionnées « sur un pied d'égalité ». Ces auditions feront l'objet d'un bilan par les médiateurs, qui étudieront les « réponses qui peuvent, dans le respect du droit et des principes fondamentaux de la République, leur être raisonnablement apportées ».
 
Un rapport sera remis au gouvernement, au plus tard dans six mois, le 1er décembre..

Mon commentaire : La nouvelle commission qui doit statuer sur le sort de l'aéroport de Notre Dame des Landes devra répondre à la même question : est-il raisonnable de construire un aéroport plus grand que celui existant alors que Nantes est seulement à 2 heures de TGV de Paris ? Pour y répondre, il sera intéressant d'observer l'évolution du trafic entre Bordeaux et Paris à partir du 2 juillet 2017, date à laquelle la LGV mettra Bordeaux à 2 heures de la capitale.

> La panne informatique de British Airways a été causée par un sous-traitant qui a malencontreusement coupé l'alimentation électrique

(source Développez com) 4 juin - En fin de compte, l’incident qui a frappé British Airways le dernier samedi du mois de mai 2017 n’était pas dû à une surtension au niveau de ses installations électriques comme elle le supposait au début. Il faut rappeler que ce problème a causé l’arrêt du système informatique de l'entreprise et perturbé ses opérations de vol, les activités de ses centres d’appels et de son site Web.
 
D’après les conclusions du rapport divulgué par British Airways, c’est une erreur humaine qui serait à l’origine de la grosse panne informatique qui a touché les systèmes de la compagnie aérienne britannique le 27 mai. La société en a également profité pour déclarer que les investigations en cours permettent d’affirmer que « la cause principale était un problème lié à l’alimentation électrique et il n’y a aucune preuve d’une cyberattaque ».
 
La compagnie aérienne britannique explique qu’un de ses sous-traitants en informatique aurait malencontreusement « coupé l’alimentation électrique » pendant qu’il effectuait des travaux de maintenance dans un data center de la compagnie. D’après la compagnie aérienne, cet incident est responsable de la coupure de ses systèmes informatiques qui a laissé 75 000 personnes bloquées le weekend dernier dans différents aéroports.
 
Une source de British Airways a déclaré au média anglais The Times que le générateur électrique dont la désactivation accidentelle par un employé a entrainé l’arrêt inopiné des systèmes informatiques, fonctionnait parfaitement. La compagnie aérienne a également insisté sur le fait que cet incident malheureux ne s’était en aucun cas produit en raison d’une quelconque vétusté du matériel qu'elle utilise dans son data center et encore moins à cause de l’externalisation importante d'une partie son service informatique en Inde.
 
Cet incident a obligé la compagnie aérienne britannique à suspendre tous ses vols au départ des aéroports de London’s Heathrow et Gatwick samedi dernier. Au moins 700 vols ont été annulés durant ce weekend-là au Royaume-Uni. British Airways devrait payer une compensation de seulement 172 euros à ses clients touchés quand on sait que les assurances de voyage ne couvrent que les annulations liées à des motifs bien spécifiques comme le décès, les blessures ou la maladie.

> Safran, en ordre de marche pour relever les défis de son secteur

(source Le Figaro) 1er juin - (...) C’est fait. Huit mois après l’annonce de l’accord, la vente de la division identité et sécurité (Morpho) de Safran est concrètement scellée. Le closing est intervenu hier soir et le fonds d’investissement Advent, associé avec Bpifrance feront bel et bien un chèque de 2,4 milliards d’euros pour récupérer cette précieuse pépite. Objectif: la rapprocher d’Oberthur, également détenu par Advent. Et surtout réussir l’intégration de ces deux entreprises en vue d’introduire le nouveau groupe en Bourse d’ici 2 ou 3 ans. Soit bien plus tard que ce qu’espérait Advent à l’origine, le fonds ayant envisagé d’introduire Oberthur seul fin 2015. Il avait toutefois renoncé vu le peu d’appétence du marché pour les sociétés d’envergure.
 
L’opération est doublement positive pour Safran : d’abord, elle lui permet de se concentrer dorénavant sur ses activités prioritaires: l’aéronautique, l’espace et la défense. Activités aux marges bien plus généreuses que les autres. Ensuite, en récupérant une telle somme, elle se met en position d’être financièrement plus à l’aise pour acquérir Zodiac et faire taire ainsi les critiques du fonds TCI. Et ce, d’autant plus que la firme dirigée par Philippe Petitcolin a également tout récemment cédé sa division Détection pour 700 millions d’euros. Il est d’ailleurs à noter que si l’opération Zodiac aboutit, Safran deviendra alors le numéro trois mondial de l’aéronautique.
 
De quoi ravir (...) les analystes et investisseurs qui privilégient depuis quelques temps les « pure players » au détriment des conglomérats et autres entreprises aux activités trop hétéroclites. Compte tenu de la course à la taille que se livrent les grands acteurs mondiaux, pour faire face à une concurrence de plus en plus rude en provenance des pays asiatiques notamment, il est certes plus efficace de courir un seul lièvre à la fois et de concentrer ses efforts financiers.
 
Une aubaine également pour l’Etat actionnaire qui possède encore 14% de Safran après avoir multiplié les cessions de blocs ces dernières années. La firme de Philippe Petitcolin, comme Thales, fait partie des grandes « success stories » ayant permis à la manne publique de dégager les plus fortes plus-values. Avec 14% cependant, la France est à un seuil en deçà duquel elle ne peut guère descendre sous peine de voir son influence remise en cause. Ce dont elle ne veut pas entendre parler. On n’a qu’à voir comment l’Elysée, Bercy et l’APE ont participé au dossier Zodiac pour s’en convaincre.
 
Les domaines de l’aéronautique et de la Défense sont aujourd’hui à un tournant compte tenu de la refonte du paysage mondial, de l’arrivée de nouveaux concurrents et des énormes besoins des grands donneurs d’ordres. Safran, comme Thales ou Dassault, nos grands champions, en ont bien conscience et fourbissent leurs armes pour se mettre en situation de relever tous ces défis. De l’avis d’experts, ces prochains mois devraient être riches en annonces de restructurations, acquisitions et changements de périmètres.

Mon commentaire : La vente de sa filiale Morpho va rapporter à Safran 2,4 milliards d'euros et faciliter le rachat de Zodiac annoncé en début d'année. L'offre de Safran se monte désormais à environ 7,3 milliards d'euros, auxquels viendra s'ajouter un programme de rachat d'actions de 2,3 milliards, si la fusion aboutit. Cette acquisition sera financée en partie par la trésorerie disponible du groupe et grâce à plusieurs lignes de crédit dont un prêt-relais de 4 milliards d'euros accordé par une douzaine de banques.

Le dossier Safran / Zodiac est suivi de près par l'Etat actionnaire. Je souhaite que la nouvelle équipe gouvernementale apporte la même attention au transport aérien français en général et à Air France-KLM en particulier.

> Dernière minute : Le Qatar mis en quarantaine par l'Arabie Saoudite et cinq alliés

(source Les Echos) 5 juin - L’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Yémen et l’Egypte ont annoncé, lundi, la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Qatar de l’émir Sheik Tamim bin Hamad Al-Thani.

Doha est accusé de financer le terrorisme islamique. Les répercussions économiques peuvent être très importantes pour le petit Etat gazier du Golfe.(...).

Pour compléter la pression et accentuer l'isolement, plusieurs compagnies aériennes (dont Emirates, Etihad...) suspendent ce mardi leurs liaisons avec Doha, tandis que l'espace aérien des pays impliqués est dorénavant interdit à Qatar Airways.

Mon commentaire : Rappelons que Qatar Airways détient 20,01% du capital d’IAG depuis juillet 2016.

La Presse boursière

> Air France KLM, championne de la performance boursière en 2017

(source Boursier com) 31 mai - Avant même la fin de la dernière séance de mai, l'identité de la star boursière des cinq premiers mois de l'année à la Bourse de Paris sur le SBF120 est connue : l'action Air France KLM a quasiment doublé depuis le 1er janvier, pour se fixer à 10,18 euros aujourd'hui en séance. La capitalisation de la compagnie repasse le cap des 3 milliards d'euros, une première depuis juin 2014. Dans un marché qui rebondit aujourd'hui, le titre s'adjuge 3%, l'une des meilleures performances des grandes entreprises. Il bénéficie de la confirmation de la recommandation d'HSBC, qui a relevé de 9,50 à 12,50 euros son objectif de cours.
 
La remontée du titre est allée un peu vite pour les analystes : l'objectif moyen se situe à 8,78 euros, assez loin des cours actuels. Les cours-cible vont de 5,90 à désormais 12,50 euros, soit du simple au double. Sur 20 recommandations émises depuis le début mai, 55% sont neutres, 25% positives et 20% négatives. Jarrod Castle d'UBS, l'analyste dont les recommandations sont les plus justes sur le titre depuis un an, est acheteur avec un objectif à 11 euros. . (...)

> Air France-KLM : Société Générale relève sa cible de 10 à 12 euros.

(source CercleFinance com) 1er juin - Les analystes de Société générale (SG) se montrent plus optimistes encore sur l'action de la compagnie aérienne Air France-KLM ce matin : toujours à l'achat sur la valeur, ils ont relevé leur objectif de cours à 12 mois de 10 à 12 euros.
 
Selon les spécialistes, " l'amélioration des recettes unitaires constitue le principal moteur du relèvement de (l')objectif de cours ". " Après une baisse des recettes unitaires au 1er trimestre de 'seulement' 0,5%, contre - 5,3% en glissement annuel au 4e trimestre 16, Air France-KLM a publié avec ses chiffres de trafic d'avril une " hausse par rapport à avril 2016' du revenu unitaire par siège kilomètre disponible ", souligne une note.
 
Ce qui induit de la part de SG un relèvement des prévisions de CA de l'ordre de 100 millions d'euros qui fait levier sur le résultat opérationnel anticipé. D'où la hausse de l'objectif de cours.
 
Enfin, Société Générale souligne également " le message positif " délivré par la direction lors de la journée investisseurs du 12 mai dernier.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 10,320 euros en clôture lundi 5 juin.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 8,82 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 49$.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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A bientôt.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Lettre rédigée avec la collaboration de Christian Magne

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