N°606, 3 juillet 2017
Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez
ce lien
La Revue de Presse du lundi...
> Paris-Bordeaux, le match Air France-SNCF est lancé
(source Les Echos) 29 juin - La SNCF met en service dimanche deux
nouvelles portions de lignes à grande vitesse, l’une vers la Bretagne,
l’autre entre Tours et Bordeaux. Cette dernière placera Paris à deux
heures de la capitale girondine par TGV. De quoi relancer la bataille
que se livrent depuis des années la SNCF et Air France sur cette
destination. LE TEMPS DE TRAJET. C'est le principal argument du
train. Avec un temps de trajet ramené de 3 h 14 à 2 h 04 de centre-ville
à centre-ville, grâce à la nouvelle ligne à grande vitesse, le TGV
flirte avec le seuil fatidique des 2 heures en dessous duquel l'avion
perd généralement la partie. Car si le vol Orly-Bordeaux ne dure que 55
minutes, il faut ajouter en moyenne 2 heures de temps de trajet et
d'embarquement à l'aéroport. Entre Paris et Strasbourg, le
passage du TGV sous les 2 heures a ainsi contraint Air France à arrêter
ses vols. Dans le cas de Bordeaux, la compagnie aérienne et sa filiale
régionale HOP ! espèrent conserver de l'ordre de 10 % de part de marché,
contre environ 30 % avant, en réduisant notamment le temps
d'enregistrement à 15 minutes, grâce aux bornes libre-service et aux
portes d'embarquement automatisées, en cours de déploiement. Mais aussi
en misant sur la zone d'Orly, en passe de devenir un pôle tertiaire de
premier plan, ainsi que sur les vols en correspondance à Roissy-CDG.
LA FREQUENCE QUOTIDIENNE. Avec 20 vols par jour entre Paris et
Bordeaux, dont 14 sur Orly et 6 sur Roissy-CDG, Air France conserve un
petit avantage sur l'offre TGV, qui n'offrira, pour commencer, « que »
18,5 allers-retours quotidiens sans arrêt, auxquels s'ajouteront deux
circulations sous la marque low cost Ouigo . (...) en
interne, les dirigeants d'Air France tablent sur une perte d'environ
8.000 heures de vol sur Paris-Bordeaux d'ici à 2020. Selon d'autres
prévisions internes, la flotte moyen-courrier d'Air France, qui compte
aujourd'hui 118 « coques », pourrait tomber à 115 avant la fin de la
décennie. CLIENTS TRANSPORTES. Avec quelque 500 sièges par rame
(556 dans les nouvelles rames Océane) et une vingtaine de circulations
par jour, la SNCF a, là encore, de quoi écraser sous le nombre l'offre
d'Air France et de sa filiale HOP !, dont les A320 offrent 178 sièges.
Les chiffres de trafic parlent déjà d'eux-mêmes. Si Air France
se félicite d'avoir transporté 1 million de passagers sur la seule
navette Orly-Bordeaux en 2016 et plus de 2 millions au total,
la SNCF a
comptabilisé, pour sa part, plus de 16 millions de voyageurs sur
Paris-Bordeaux. Et selon ses dirigeants, la réduction du temps de trajet
devrait lui permettre de conquérir 2,4 millions de passagers
supplémentaires, soit l'équivalent de la clientèle actuelle de l'avion.
Outre le gain de temps, la compagnie ferroviaire mise sur une hausse de
la qualité de service (wifi à bord, sièges qui pivotent dans le sens de
la marche en première...) pour séduire tout particulièrement la
clientèle affaires. TARIFS. C'est probablement sur le terrain
des prix que l'avion conserve son meilleur atout face au TGV. Si la SNCF
affiche aujourd'hui un prix d'appel à partir de 25 euros par personne
pour un Paris-Bordeaux, le billet Air France démarre à 49 euros. Des
tarifs en forte baisse ces dernières années, qui ont permis à la
compagnie aérienne de maintenir ses parts de marché face au TGV, sur
Paris-Marseille comme sur Nantes et Montpellier. Grâce à des outils de
gestion de la recette plus affûtés que ceux de la SNCF et à la réussite
des low cost, l'avion a en effet su utiliser l'arme tarifaire pour
accentuer l'image de cherté du TGV dans l'opinion. La SNCF
réplique depuis deux à trois ans en multipliant les billets à petits
prix, mais l'augmentation des péages ferroviaires due à la nouvelle
ligne va se traduire par une hausse moyenne de 10 euros pour les billets
Paris-Bordeaux. Et les tarifs en heures de pointe, lorsqu'on réserve
quelques jours à l'avance, restent rarement en dessous de 100 euros en
seconde classe.
> KLM est en conflit ouvert avec l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol
(source Les Echos) 3 juillet - Le torchon brûle entre KLM et
l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol, le principal hub de la filiale d'Air
France-KLM. Au bord de l'asphyxie en termes de trafic passagers,
l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol, numéro cinq européen derrière
Londres-Heathrow, Paris-Charles de Gaulle, Istanbul-Atatürk et
Francfort-Rhein-Main, est pris de court face au succès des compagnies
low-cost. Débordées par l'afflux des voyageurs, les aérogares de
la plate-forme aéroportuaire néerlandaise sont en proie à des files
d'attente interminables au contrôle des bagages, devenues monnaie
courante ces derniers mois. Une situation de chaos à répétition qui a
rapidement eu des répercussions économiques fâcheuses pour les
compagnies aériennes. Une réunion récente entre la secrétaire
d'Etat à l'Infrastructure néerlandaise et les patrons de KLM et de
Schiphol n'a pas suffi à désamorcer le mécontentement. Quelques jours
après, la filiale néerlandaise d'Air France-KLM est montée au créneau, en
annonçant avoir déposé une plainte en bonne et due forme contre la
direction de l'aéroport. KLM chiffre les coûts supplémentaires engendrés
par cet engorgement à « plusieurs millions d'euros », comme l'a indiqué
son directeur général, Pieter Elbers. A commencer par les vols
retardés, dans l'attente des passagers retenus contre leur gré. Les plus
malchanceux, qui ont raté leur avion, sont une autre source de dépenses
pour les compagnies. Le plus souvent, les repas et les hébergements
doivent être pris en charge. Mais, dans certains cas, le remboursement
du billet s'impose. Au-delà de ces coûts induits dont elle
demande réparation, KLM pointe aussi du doigt, d'une façon détournée,
les compagnies à bas prix. Pour ses dirigeants, l'aéroport
d'Amsterdam-Schiphol a ouvert trop grand la porte aux flottes des
low-cost, sans investir suffisamment pour améliorer ses propres
infrastructures. (...) Le message a été reçu.
Pour parer au pire, en prévision des pics de
la période estivale, Schiphol va accueillir entre 350 et 400 agents de
sécurité supplémentaires afin de muscler les équipes existantes en
juillet et en août. Trois nouveaux portillons sont installés pour la
fouille des passagers, comme un plus grand nombre de bornes interactives
afin de contrôler les passeports. Autre innovation testée pour
fluidifier la circulation des voyageurs : des portillons de sécurité
« express » réservés aux passagers sans bagage à main.(...)
> Travail dominical : une filiale d'Air France condamnée en appel
(source Europe1) 30 juin - L'entreprise Bluelink, filiale d'Air
France spécialisée dans la gestion de clientèle, a été condamnée en
appel pour avoir fait travailler illégalement ses salariés le dimanche,
selon une décision consultée vendredi. Dans un arrêt du 29 juin, la cour
d'appel de Paris ordonne à Bluelink de "faire cesser" immédiatement
cette pratique sur son site d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), sous peine
de devoir verser 15.000 euros par dimanche travaillé, confirmant un
jugement rendu en mai 2016. Pas de dérogations légales. Bluelink
gère principalement le centre d'appels dédié au programme de
fidélisation d'Air France-KLM, "Flying Blue". La société a également des
contrats avec AccorHotels, Dior ou encore American Express. Étant liée à
"des activités d'agence de voyage (...) et de centre d'appel",
Bluelink
qui n'est pas une entreprise de transport aérien ne peut bénéficier des
dérogations légales lui permettant d'ouvrir le dimanche, ont tranché les
juges. Elle n'a pas non plus obtenu d'autorisation préfectorale,
délivrée quand une fermeture dominicale peut être "préjudiciable au
public" ou qu'elle "compromet le fonctionnant normal" d'un
établissement. (...) A l'origine
du contentieux, SUD-Aérien (2e syndicat) s'est félicité de la décision
tout en accusant le préfet du Val-de-Marne et l'administration du
travail de n'être "pas intervenus pour faire cesser ce délit, malgré des
demandes récurrentes" du syndicat. La direction avait sollicité le
préfet pour savoir si elle était en conformité avec le droit, mais sans
demander formellement son autorisation. Elle a donc "une vraie
responsabilité" en n'ayant pas respecté les procédures, mais l'action en
justice risque de "mettre en péril" les emplois sur le site d'Ivry, a
réagi Bruno Adenet de la CFDT.
> Ryanair prêt à faire une offre sur Alitalia
(source Le Figaro) 27 juin - La compagnie irlandaise à bas coûts
Ryanair est prête à faire une offre pour prendre une part majoritaire
dans son homologue italienne en difficulté Alitalia si les
administrateurs de celle-ci engagent quatre réformes majeures, a affirmé
mardi son PDG à Rome.(...)
Selon la presse italienne, une trentaine
d'entreprises se sont fait connaître lors d'un appel à manifestation
d'intérêt, et 18 ont depuis été autorisées par les administrateurs à
accéder à la « data room », c'est-à-dire aux données de l'entreprise.
Parmi elles, d'après les médias, figurent Delta Airlines, British
Airways, Lufthansa, Easyjet ou encore Ryanair. Parmi les « quatre grands
changements à mener », le premier, selon M. O'Leary, est de « déchirer
l'accord avec Air France, qui empêche (Alitalia) de développer des vols
longs courriers » comme en Amérique du Nord. Les administrateurs doivent
également, selon lui, « restructurer le coûteux accord avec ADR »,
la
société gérant les aéroports de Rome, faire baisser les coûts faramineux
de location des avions et mener des coupes massives dans les effectifs.
« Les syndicats doivent faire face à la réalité », a-t-il lancé: « L'an
passé, Alitalia a transporté 24 millions de clients avec 14.000
employés. Nous en avons transporté 120 millions avec 12.000 employés ».
M. O'Leary a précisé avoir fait une proposition pour alimenter le
trafic d'Alitalia grâce à ses propres offres moyen-court courriers, et
dans cette perspective pour vendre les vols longs courriers de la
compagnie italienne sur son site internet. Alitalia bénéficie d'un prêt
relais de 600 millions d'euros -- versé en plusieurs tranches par l'Etat
italien -- pour pouvoir continuer à voler jusqu'à la fin du
processus de vente. Les offres non liantes pour reprendre tout ou partie
de la compagnie pourront être présentées d'ici au 21 juillet, tandis que
les offres liantes devraient l'être d'ici octobre.
> Les Etats-Unis lèvent l’interdiction des ordinateurs portables pour les vols de la compagnie Etihad
(source Le Monde) 2 juillet - Plus de trois mois après avoir interdit
les ordinateurs portables en cabine, Washington autorise à nouveau les
appareils électroniques sur les vols de la compagnie aérienne des
Emirats arabes unis, Etihad, a indiqué dimanche 2 juillet David Lapan,
un porte-parole du département de la Sécurité intérieure. Etihad
est la première compagnie aérienne à bénéficier de la levée de cette
interdiction, édictée le 21 mars par les autorités américaines pour les
vols en provenance de dix aéroports dans huit pays arabes et en Turquie.
L’interdiction, justifiée par des menaces d’attentat, concernait
tous les appareils d’une taille supérieure à celle d’un téléphone
portable. Elle a été levée pour tous les vols d’Etihad au départ d’Abou
Dhabi. Cette décision a été prise parce que la compagnie et
l’aéroport ont appliqué les mesures de sécurité supplémentaires
demandées par Washington fin juin, a expliqué David Lapan. « Nous
félicitons Etihad d’avoir travaillé rapidement pour appliquer ces
mesures de sécurité supplémentaires », a-t-il déclaré.
(...) Le 28 juin, l’administration américaine a décidé
d’imposer de nouvelles mesures de sécurité plus strictes pour les vols à
destination des Etats-Unis, quel que soit le pays d’origine. Ces mesures
sont gardées confidentielles, mais elles intègrent des contrôles
renforcés sur les passagers et des vérifications supplémentaires sur les
appareils électroniques qu’ils emportent. Elles diffèrent également
selon les aéroports. Plutôt que de généraliser, comme certains
le craignaient, l’interdiction des ordinateurs portables au-delà des dix
aéroports concernés dès le mois de mars, Washington a promis de la lever
pour toutes les compagnies respectant ces nouvelles mesures.(...)
La presse boursière
> Air France-KLM grimpe, dopé par l'optimisme de RBC
(source Reuters) 27 juin - L'action Air France-KLM grimpe (...),
portée par un avis favorable des
analystes de RBC Capital Markets qui se montrent optimistes sur les
perspectives du transporteur aérien dans les prochains mois.
(...)
Dans une note, les analystes de RBC soulignent la vigueur de la reprise
économique en zone euro et notent qu'IAG, maison-mère de British Airways
et Iberia, a dit s'attendre à des recettes unitaires en hausse pour
l'été 2017. Ils estiment désormais que les recettes unitaires
d'Air France-KLM devraient être légèrement positives aux deuxième et
troisième trimestres par rapport aux mêmes périodes de 2016.
Sur
l'ensemble de l'année, les recettes unitaires du groupe
franco-néerlandais devraient selon eux baisser de 0,2%, contre un repli
de 3,5% attendu précédemment. Dans ce contexte, les analystes de
RBC ont revu leur conseil à « surperformance » contre « performance en
ligne » sur le titre Air France-KLM et porté leur objectif de cours à 20
euros, contre 8,50 euros. Ils pointent toutefois les défis
structurels auxquels Air France-KLM doit encore faire face. « Pour
l'instant, nous pensons que le projet 'Boost' n'a qu'un effet limité sur
la productivité globale », expliquent-ils. « Air France-KLM
reste mal préparé aux difficultés futures ou aux retournements
économiques », ajoutent-ils.
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 12,865 euros
en clôture lundi 3 juillet, contre 10,970 euros lundi dernier, soit une
augmentation de 1,7%.
La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des
analystes pour l'action AF-KLM est à 9,24 euros.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 49$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
Pour retrouver les dernières revues de presse du lundi, c'est
ici
Si vous appréciez cette revue de presse, faites la
circuler.
Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir en
me communiquant l'adresse
email de leur choix.
| François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés actionnaires PS et PNC
Lettre rédigée avec la collaboration de Christian
Magne
Cette revue de presse traite de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM.
Si vous ne voulez plus
recevoir cette lettre/revue de presse, cliquez ici et précisez votre demande
: désabonnement.
Si vous préférez recevoir la revue de presse sur une autre adresse,
merci de me l'indiquer.
Pour me joindre :
message pour François Robardet.
10418 personnes reçoivent cette revue de presse en direct
|