N°608, 17 juillet 2017
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La Revue de Presse du lundi...
> Air France : les pilotes disent oui à la compagnie low cost pour les longs courriers
(source Le Parisien) 17 juillet - Air France, comme les autres
grandes compagnies aériennes mondiales, va pouvoir créer une filiale
dédiée aux lignes long-courrier low-cost. Les pilotes du SNPL, syndicat
majoritaire de la compagnie française, qui étaient consultés jusqu'à ce
lundi, se sont prononcés à une large majorité (78,2%) en faveur de la
création de cette nouvelle compagnie dont le nom de code est Boost.
L'objectif de cette nouvelle filiale d'Air France est de permettre au
groupe de se relancer face à la concurrence de plus en plus vive du
low-cost et des compagnies du Golfe, notamment, sur les vols long et
moyen-courrier qui sont largement déficitaires. Dans le plan
stratégique «Trust together», présenté début novembre par le P-DG d'Air
France-KLM Jean-Marc Janaillac, l'idée est de «pouvoir reprendre
l'offensive et défendre le réseau d'alimentation de l'aéroport de
Paris-Charles de Gaulle, avec des coûts moins élevés». La direction du
groupe vise une économie de 40 millions d'euros. L'ambition est
de lancer la nouvelle compagnie sur le moyen-courrier à l'automne 2017
avec des Airbus de la famille A320 vers quatre destinations. Sur le
long-courrier, la nouvelle compagnie sera lancée pendant la saison été
2018 avec des Airbus A340, puis des Airbus A350 en 2019. Le projet
d'accord garantit que la flotte de la nouvelle compagnie «ne dépassera
pas 18 avions moyen-courrier et 10 avions long-courrier».
L'embauche de 500 hôtesses Le feu vert des pilotes conditionnait
obligatoirement le projet. Les vols de cette nouvelle compagnie seront
en effet opérés par des pilotes d'Air France, avec les règles
d'utilisation et de rémunération d'Air France. En revanche,
500 hôtesses
et les stewards seront recrutés selon des modalités propres à cette
nouvelle compagnie, à un coût inférieur à celui d'Air France. En outre,
une partie du personnel au sol sera externalisée.
(...) Pour le syndicat des pilotes, il subsiste toutefois
des points de divergence avec la direction, comme sur la progression des
effectifs pilotes jusqu'en 2022 ou sur la suppression de toilettes
réservées aux personnels dans les futurs A350 afin d'installer un plus
grand nombre de sièges.
> Air France : accord majoritaire chez les hôtesses et stewards
(source L'Express) 12 juillet - Les 13.000 hôtesses et stewards d'Air
France vont être dotés d'un accord collectif d'une durée de cinq ans,
deux syndicats ayant accepté un texte qui a fait l'objet d'un bras de
fer de plusieurs mois avec la direction. (...) C'est chose faite depuis mercredi et la signature
par l'Unsa-PNC d'un accord valable pour cinq ans (du 1er septembre 2017
au 31 octobre 2022), au lendemain de la signature de l'Unac/CFE-CGC. A
elles deux, ces organisations totalisent 66% des voix parmi les PNC.
Le SNPNC/FO, autre syndicat représentatif, fera connaître sa
position le 24 juillet à l'issue d'une consultation de ses adhérents.
"Il n'y a pas un gagnant et un perdant", puisque l'accord offre
"une protection à long terme" pour les salariés et "améliore la
compétitivité de l'entreprise", a commenté auprès de l'AFP Gilles
Gateau, directeur des ressources humaines d'Air France, en saluant "le
triomphe d'un esprit de compromis". Entamées il y a plusieurs
mois, les négociations ont été jalonnées par deux grèves -d'une semaine
à l'été 2016 et de trois jours en mars- et par plusieurs
rebondissements. (...) Productivité et emploi
Elle (la direction ndlr) a mis sur
la table un texte visant à limiter l'expansion de la compagnie (projet
"Boost") qu'elle entend créer à l'automne, une filiale employant des PNC
recrutés en externe. L'accord limite la flotte à dix avions
long-courriers et 18 moyen-courriers et, surtout, exclut toute "mobilité
contrainte" depuis Air France vers la nouvelle compagnie. Bien
que toujours opposée au projet "Boost", l'Unsa a donné son feu vert aux
deux accords car ses adhérents "se sont prononcés à 61,6% en faveur
d'une signature", explique-t-elle dans un tract.
L'accord
collectif, "malgré quelques mesures productivistes",
offre "une
protection non négligeable", comparé à une "note de direction bien pire
et surtout imposée de façon unilatérale", écrit l'Unsa. Les grèves
auxquelles elle a pris part ont permis de "limiter les dégâts",
assure-t-elle. Les "mesures d'efficacité économique" concernent
notamment "la flexibilité dans la construction des plannings", certaines
rotations étant par exemple "adaptées" afin de faire des "économies sur
les frais d'hébergement et de restauration", a précisé M. Gateau.
L'entreprise s'engage en outre à recruter "au moins 500 CDI" pendant la
période de l'accord. Les premières embauches interviendront "dès l'année
prochaine", alors qu'il n'y a eu "aucun recrutement" chez les PNC d'Air
France "dans les 8 dernières années", rappelle le DRH.
> Hop! : Les pilotes poursuivent la grève, une partie des vols perturbés
(source 20 minutes avec AFP) 15 juillet - Les pilotes de Hop !,
filiale d'Air France, poursuivent ce week-end leur première grève pour
leurs conditions de travail. Démarrée jeudi à l’appel de deux syndicats
totalisant 73 % des voix (SNPL et FUC), la grève est prévue jusqu’à
mardi inclus. (...) Pour les trois prochains
jours, près de 27 % des grévistes sont recensés par la compagnie, contre
26 % vendredi et samedi. Une centaine de vols sont annulés dimanche,
selon son site Internet. Le mouvement « est un grand succès » a assuré à
l’AFP Armand Simon, président du SNPL Hop !, majoritaire chez les
pilotes (57 %). (...) Des
désaccords sur les conditions de travail C’est la première fois
qu’une grève touche les cockpits de la jeune filiale d’Air France qui a
absorbé les anciennes compagnies régionales Airlinair, Brit Air et
Regional. La fusion, effective depuis avril 2016, a rendu caducs les
accords sociaux précédents, entraînant l’élaboration d’une convention
unique. La direction est parvenue à un accord avec le SPL (23 %
des voix pilotes), mais les négociations ont échoué avec le FUC
(16 %) et, surtout, avec le SNPL, en raison principalement de désaccords sur
les conditions de travail. Par exemple, la compagnie veut pouvoir
« modifier notre planning sans limite jusqu’à 48 heures avant », alors
que chez Air France, « le planning est publié 30 jours avant et est
stable », explique Armand Simon, réclamant un « juste milieu ».
La possibilité de poser « des congés extraordinaires » ou encore des
garanties sur le nombre de week-ends travaillés d’affilée font également
partie des revendications des pilotes, « fatigués » et confrontés à une
« pénurie d’effectifs ».
> Paris : 100 policiers en renfort dans les aéroports pour faire face à la grogne
(source RTL et AFP) 14 juillet - Face à l'afflux massif de voyageurs
dans les aéroports parisiens, le gouvernement a décidé d'agir pendant la
période estivale. Mercredi 12 juillet, le ministère de l'Intérieur a
ainsi décidé d'agir pour faire face à cette situation exceptionnelle
alors que Roissy et Orly accueilleront respectivement 118.000 et 223.000
passagers pour le seul weekend du 14 juillet. (...) La
grogne n'a cessé d'augmenter ces derniers jours. (...)
"Dès le week-end prochain (le week-end du 14 juillet, ndlr) et jusqu'au
31 août, ce sont cent policiers supplémentaires qui seront présents tous
les jours sur ces deux sites pour augmenter le nombre de points de
contrôle et, ainsi, réduire les délais d'attente", peut-on lire dans un
communiqué publié par la place Beauvau. Le ministère explique
dès lors que ce renfort policier, issu des CRS, permettra aux
"fonctionnaires de la police aux frontières de se concentrer sur les
missions de contrôles transfrontières". Avec les cent policiers
supplémentaires réquisitionnés, 1.400 hommes sont ainsi déployés dans
les aéroports de Roissy et Orly sans compter les militaires de
l'opération Sentinelle ou encore les fonctionnaires de la préfecture de
police. (...) Le
ministère rappelle que "l'allongement des durées de contrôle est la
conséquence directe du renforcement des contrôles depuis le
déclenchement de l'état d'urgence et du renforcement du contrôle aux
frontières extérieures". Depuis la mi-juin, l'attente dépasse
les 60 minutes, voire 90 minutes certains jours, avait dénoncé Marc
Rochet, président de la compagnie Air Caraïbes. Ce dernier s'inquiétant
de "mouvements de foule" et de "passagers excédés d'être cantonnés dans
les zones d'attente". Même constat chez Transavia. De ce fait,
la compagnie avait demandé à ses passagers d'arriver deux à trois heures
avant le décollage. Consigne diffusée aussi par sa maison-mère Air
France, qui reconnaissait toutefois que "l'encombrement récurrent des
filtres de police des aéroports parisiens est un sujet majeur en cette
période de grands départs".
> EasyJet s’installe à Vienne pour contrer les effets du Brexit
(source Les Echos) 14 juillet - EasyJet n'entend pas attendre les
bras croisés la sortie effective du Royaume-Uni de l'Union Européenne en
2019, et les possibles conséquences négatives sur son activité. Ce
samedi, l'entreprise britannique a ainsi annoncé la création imminente
d'une nouvelle compagnie aérienne, EasyJetEurope, basée à Vienne, et qui
lui assurera de pouvoir faire voler ses avions librement dans l'espace
européen après le Brexit. On savait déjà depuis début avril que
la société avait engagé des démarches pour obtenir un certificat de
transporteur aérien (CTA) dans un autre pays de l'UE, dans le but de
continuer à faire voler ses avions à travers l'Europe « comme nous le
faisons aujourd'hui », après la sortie du Royaume-Uni de l'UE. Et par
là-même de l'accord sur le ciel unique européen dont les compagnies
britanniques bénéficient à l'heure actuelle. Son choix s'est donc porté
sur l'Autriche, ce dont n'a pas manqué de se féliciter le chancelier
autrichien Christian Kern, évoquant « une formidable nouvelle » pour son
pays, le projet impliquant des créations d'emplois. En s'installant en
Autriche, EasyJet aura ainsi privilégié un emplacement au cœur de
l'Europe, plutôt qu'un pays à la fiscalité plus attractive.
« Autonomie complète » EasyJet (...) a indiqué
(...)
que « la procédure d'accréditation est à présent bien avancée et easyJet
espère obtenir le CTA et la licence dans un futur proche. Ceci permettra
d'établir une nouvelle compagnie EasyJet Europe ».
Cette
compagnie sera une filiale de la maison mère basée à Luton mais
disposera « d'une autonomie complète », a précisé à l'AFP une
porte-parole d'EasyJet. Elle exploitera une centaine d'appareils, en
s'appuyant sur 4.000 salariés postés dans l'Union européenne. L'entité
britannique ne sera pas pour autant délestée. Elle conservera en effet
ses droits de trafic entre le Royaume-Uni et l'Europe et continuera à
exploiter les quelque 140 avions basés sur les îles britanniques. En
outre, aucun des 6.000 postes basés au Royaume-Uni ne sera transféré
vers l'Autriche, a souligné le porte-parole du groupe. EasyJet, qui
possède déjà une autre filiale basée à Genève, en Suisse, comptant 25
appareils et 950 salariés, devient ainsi « un groupe aérien
paneuropéen », a indiqué le transporteur. Le lobbying continue
Si la compagnie britannique assure ses arrières grâce à la création
d'EasyJetEurope, elle n'abandonne pas pour autant son lobbying auprès du
gouvernement britannique pour qu'il engage des négociations avec l'Union
européenne sur le maintien d'un accord de ciel ouvert. Un sujet auquel
tient également sa concurrente irlandaise Ryanair qui agite depuis
plusieurs mois le spectre d'une interruption temporaire des vols entre
le Royaume-Uni et l'UE après le Brexit à défaut d'accord.
> Qatar Airways ne renonce pas à une participation dans American Airlines
(source Reuters) 13 juillet - American Airlines a annoncé mercredi
annuler les accords de partage de code conclus avec Qatar Airways et
Etihad Airways dans le cadre de sa lutte contre les subventions que ces
deux compagnies moyen-orientales perçoivent illégalement, selon elle.
Qatar Airways comme Etihad Airways nient toutes les deux être
subventionnées. Le partage de code est un accord commercial
permettant à deux compagnies d'exploiter conjointement des lignes.
(...) Le directeur général de Qatar Airways, Akbar al
Baker, s'est déclaré déçu de cette décision mais a ajouté qu'elle
n'affecterait pas le projet de la compagnie qatarienne d'acheter jusqu'à
10% d'American Airlines. "La procédure de demande de prise de
participation se poursuit normalement. Nous devions clarifier certaines
questions du régulateur, ce que nous avons fait", a-t-il dit à la presse
à Doha. Qatar Airways a adressé mercredi un document remanié
aux autorités de régulation américaines afin d'obtenir l'autorisation
d'acquérir jusqu'à 10% de Americain Airlines, selon un document transmis
aux autorités boursières. Une participation dans la compagnie
américaine permettrait à Qatar Airways d'augmenter son portefeuille
d'investissement. Elle possède déjà 20% d'IAG, la maison-mère de British
Airways, et 10% de la sud-américaine Latam. Dans un document
transmis aux autorités boursières américaines, American Airlines a
souligné que ses statuts interdisaient à quiconque d'acquérir 4,75% ou
plus de ses actions en circulation sans approbation préalable du conseil
d'administration saisi par une requête écrite.
La presse boursière
> Air France-KLM : Oddo continue de préférer Lufthansa.
(source Cercle Finance) 13 juillet - Oddo a (...)
renouvelé son conseil « neutre » et maintenu son objectif de
cours de 11,5 euros sur Air France-KLM. L'intermédiaire
anticipe une amélioration générale de l'environnement qui donnera lieu à
des comptes du deuxième trimestre, avec notamment une progression de 57%
du bénéfice opérationnel courant à près de 500 millions d'euros.
« La poursuite de la relative discipline capacitaire sur le
début de la saison hivernale et l'amélioration continue de
l'environnement (réservations, carburant et devises) nous amènent à
relever notre séquence de bénéfice par action (BPA) de 36,8%,
34,4% et 22,3% sur la période 2017/2019 », explique Oddo,
qui regrette néanmoins « la faiblesse des
avancées concernant les mesures structurelles ». « Boost
en est une bonne illustration, même si son impact est à relativiser au
niveau du groupe », détaille le broker, pour qui une validation
du projet présenté par la société permettrait de changer la dynamique et
d'accélérer le changement. A l'inverse, un rejet pourrait se traduire
par un nouveau conflit entre les pilotes et le management, qui a indiqué
vouloir proposer une voie alternative. Pour l'heure,
Oddo continue de penser que sans mesures structurelles fortes,
le rebond de la rentabilité visible aujourd'hui ne peut pas être
durable. Le bureau d'études continue de préférer Lufthansa, qui
bénéficie d'un levier opérationnel similaire, mais introduit des
changements majeurs dans son business model.
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 13,610 euros en
clôture lundi 17 juillet, en hausse d’un euro par rapport à lundi
dernier.
La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des
analystes pour l'action AF-KLM est à 9,54 euros.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 49$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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| François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés actionnaires PS et PNC
Lettre rédigée avec la collaboration de Christian
Magne
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liés à l'actionnariat d'Air France-KLM.
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