N°615, 4 septembre 2017
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> ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
MIXTE DES ACTIONNAIRES AIR FRANCE-KLM LE 4 SEPTEMBRE 2017
L'assemblée générale des actionnaires Air France-KLM s'est tenue ce
matin, lundi 4 septembre 2017.
Merci à tous ceux et celles qui
m’ont confié leur pouvoirs. Grace à leur grand nombre, j’ai pu être
scrutateur aux côtés du représentant de l'Etat français. (Les
scrutateurs sont les deux membres de l’assemblée disposant du plus grand
nombre de voix et acceptant cette fonction).
Les débats, très
riches, sont visibles en intégralité sur le site airfranceklm com.
La Revue de Presse du lundi...
> Les États-Unis et la Chine entrent au capital d'Air France-KLM
(source Le Figaro) 4 septembre - Les actionnaires d'Air France-KLM
ont approuvé l'opération financière, qui permet à Delta et China Eastern
de prendre 20% des parts du groupe. Le projet a reçu un bon accueil
général, mais des critiques se font jour sur les véritables motivations
du projet. (...)
Les résolutions ont été adoptées par les actionnaires, à 94 et 95% pour
les deux entreprises respectivement. (...) l'Américain et le
Chinois pourront donc prendre chacun 10% des parts de la compagnie,
via
une augmentation de capital qui devrait faire rentrer 750 millions
d'euros dans les caisses. La somme doit notamment permettre de financer
l'investissement d'Air France-KLM dans Virgin Atlantic (250 millions
d'euros), et d'alléger sa dette de 2,9 milliards d'euros,
pour le solde
restant. En juillet, l'annonce de l'augmentation de capital
avait été bien reçue notamment par le gouvernement, Bruno Le Maire et
Elisabeth Borne ayant salué l'opération. L'objectif est de renforcer les
synergies commerciales sur les couloirs aériens rentables.
Air-France-KLM, déjà leader européen à Shanghai,
pourrait ainsi prendre
des parts supplémentaires sur les liaisons avec l'Asie. De même,
l'investissement dans Virgin doit permettre de renforcer le partenariat
transatlantique qui existe déjà entre Air France-KLM, Delta et Alitalia,
en y ajoutant une compagnie bien en place à London Heathrow, aéroport
pivot des liaisons vers l'Amérique.
Critiques sur les motivations du
projet Au moment de l'annonce, les syndicats CFDT pilotes, et
Personnel navigant commercial et sol d'Air France se félicitaient du
rapprochement avec Virgin, Delta et China Eastern, permettant de
retrouver une « dynamique de conquête », même si les organisations restent
vigilantes sur la préservation des intérêts des salariés. Mais malgré un
bon accueil global réservé au projet, plusieurs critiques sur la
stratégie du groupe se sont faites entendre, résumées dans une prise de
parole de deux pilotes, également anciens administrateurs et
syndicalistes d'Air France. Dans un article de La Tribune, (ils) dénoncent la « naïveté » des dirigeants et des
pouvoirs publics sur le projet, et font part de leurs objections.
Le premier risque évoqué est celui de la perte d'indépendance,
l'opération faisant des nouveaux entrants de gros actionnaires
susceptibles de prendre le contrôle du groupe à terme, alors même que
China Eastern est une entreprise détenue à 65% par l'État chinois, et
que les États-Unis n'ont jamais laissé tomber leurs compagnies dans les
moments de crise. Les deux pilotes expliquent aussi que
l'augmentation de capital par l'incapacité du groupe à se réformer,
nécessitant ainsi de l'argent frais pour financer ses lourds coûts
sociaux : « les considérations sociales à Air France auront une fois
encore primé sur les considérations industrielles ». De même, leurs
critiques portent sur le prix fixé pour l'investissement de Delta et
China Eastern. 75 millions d'actions nouvelles vont être émises, à 10
euros chacune, alors que le cours de marché est entre 12 et 13 euros.
Une décote d'environ 20% alors même que, citant des comparables
boursiers, la valeur de la compagnie apparaît comme encore faible. À
titre d'exemple, Ryanair est valorisé à 25,5 milliards de dollars, quand
Air France-KLM en vaut 4,5 milliards.
> Pragmatisme aérien
(source Les Echos) 4 septembre - Un deal même moyen vaut parfois bien
mieux que pas de deal du tout. A l'heure où l'assemblée générale d'Air
France-KLM se réunit pour valider l'entrée au capital de la compagnie
franco-néerlandaise d'actionnaires américain et chinois, certains crient
au loup. Pour eux, la compagnie dirigée par Jean-Marc Janaillac
inviterait naïvement un cheval de Troie étranger et c'est à une prise de
contrôle rampante à vil prix que s'exposerait notre fleuron.
Certes, si
Air France avait fait plus tôt bien plus d'efforts en matière
d'économies et de productivité, notre compagnie n'aurait pas besoin de
faire entrer dans ses caisses de l'argent pour financer son redécollage.
Cette opération financière est incontestablement un aveu de faiblesse
d'un groupe tricolore qui reste mal en point. Mais ce n'est pas pour
autant qu'il n'a pas de sens.
En faisant entrer à son capital Delta, Air
France sécurise ainsi la plus stratégique de ses alliances. Celle qui
gère la vache à lait que représentent les liaisons de l'Atlantique Nord.
Et en invitant China Eastern à son capital, Air France-KLM s'arrime à un
partenaire tout aussi stratégique vers l'Asie. On peut le regretter,
mais on est obligé de constater que les compagnies américaines ont de
l'argent et que les chinoises ont des passagers représentant un
réservoir de croissance.
Cette opération est donc avant tout
pragmatique. Elle a en plus le mérite de diluer un peu plus la part de
l'Etat et de normaliser ainsi une entreprise dont les salariés ont trop
souvent cru que le gouvernement viendrait sans cesse à leur secours en
cas de coup dur.
Un autre chemin plus européen aurait peut-être été
possible. Mais si le Vieux Continent a su unir ses forces dans la
construction aérienne en donnant naissance à Airbus, les compagnies
restent, elles, souvent prisonnières d'une forme de nationalisme qui
nous prive de vrais champions européens, à part dans le low cost. Dans
ces conditions, une alliance internationale, même imparfaite, a donc du
sens.
> AFI KLM E&M assurera le soutien de la flotte A350 de Delta et se rapproche de Delta TechOps
(source Journal de l'aviation) 31 août - Le rapprochement d'Air
France-KLM et Delta Air Lines concernera également les activités de
maintenance. AFI KLM E&M a (...) annoncé le 31 août
qu'elle avait
remporté un contrat de support équipements pour la flotte d'A350 de la
compagnie américaine. Il s'accompagne d'un accord de réciprocité qui
doit permettre à la société de maintenance de bénéficier des capacités
équipements de Delta TechOps. Delta confie ainsi la réparation
de ses équipements A350 à la division MRO d'Air France-KLM et obtient un
accès à son pool de pièces de rechange en Europe et aux Etats-Unis. La
compagnie américaine doit à terme exploite 25 exemplaires de l'appareil.
Elle a reçu le premier mi-juillet et a déjà réalisé plusieurs vols
d'entraînement avec, y compris un vol transpacifique vers Tokyo - qui
sera la première route internationale desservie à partir de la fin
octobre. La livraison du deuxième exemplaire aura lieu le 1er septembre.
(...) « L'extension de leur
partenariat au domaine de la maintenance aéronautique permet aux deux
compagnies de s'apporter mutuellement des services MRO et de capitaliser
sur leurs forces respectives, notamment via des échanges de charge »,
explique AFI KLM E&M dans un communiqué. Delta TechOps est le troisième
Airline MRO mondial, derrière Lufthansa Technik et AFI
> Le dialogue reprend entre Hop! et ses pilotes
(source Libération) 1er septembre - Le dialogue a repris dans un
climat « constructif » entre Hop! et ses pilotes pour permettre à ceux
qui ont gagné leur ticket d’entrée à Air France de le faire sans
déstabiliser la filiale du groupe, a indiqué vendredi à l’AFP le
syndicat SNPL Hop!.(...)
« Des
négociations sont en cours », a simplement indiqué à l’AFP l’entreprise,
qui n’a pas souhaité, à ce stade, en dire plus. Hop! cherche
depuis plusieurs mois à retarder le départ de dizaines de ses pilotes
ayant réussi le tests d’entrée à Air France car faute d’effectifs
suffisants, elle doit déjà affréter chaque jour des avions auprès
d’autres compagnies, quand elle ne doit pas annuler des vols. A ce jour,
140 personnes ont réussi les tests. (...) Le SNPL Air France réclame une
indemnité pour les pilotes de Hop! qui retarderaient leur départ.
(...)
Profondément désorganisée par la fusion des anciennes compagnies
régionales dont elle est issue, Hop! veut harmoniser les conditions de
travail et de rémunération des salariés issus des anciennes compagnies
Regional, Brit’air et Airlinair, fusionnées en 2016. Un accord reste à
trouver avec les pilotes.
> Ryanair jette l'éponge pour Air Berlin mais veut reprendre 90 avions d'Alitalia
(source La Tribune) 31 août - Après avoir indiqué mercredi 30 août
qu'elle ne ferait pas d'offre sur Air Berlin car les dés étaient pipés
au profit de Lufthansa, Ryanair a annoncé ce jeudi 31 août à Londres
qu'elle allait soumettre une offre pour reprendre 90 avions d'Alitalia(...) "Nous allons
soumettre une offre pour 90 appareils, avec leurs pilotes, leurs
personnels de bord, leurs routes, etc.", a déclaré le directeur général
de Ryanair, Michael O'Leary,(...).
Il a toutefois précisé que les avions concernés "sont tous loués" par
Alitalia, mais il espère pouvoir discuter de ce point avec les
liquidateurs de la compagnie italienne. "Alitalia est une très bonne
marque", a-t-il ajouté en indiquant vouloir conserver le nom de la
société italienne en cas de réussite de cette offre contraignante, qui
porte sur des long et court-courriers. Peu après la conférence de presse de Ryanair,
le
ministre italien du Tourisme Dario Franceschini a réaffirmé l'opposition
du gouvernement italien à dépecer la compagnie.(...)
D'après la presse italienne, pour l'aviation seraient en course, outre
Ryanair, Easyjet, Lufthansa et Elliot, ainsi que les fonds Usa Cerberus
Capital Management et Greybull Capital. Pour les services d'assistance
au sol, aux avions et aux passagers seraient intéressés Airport Handling
et Alisud. Ce mercredi, Michael O'Leary,
le directeur général de Ryanair, a dénoncé une "conspiration" autour
d'Air Berlin et affirmé qu'il ne soumettrait pas d'offre pour des actifs
de la compagnie allemande en voie de démantèlement. Air Berlin, la
deuxième plus importante compagnie aérienne allemande derrière
Lufthansa, a déposé son bilan le 15 août à la suite de la décision de
son principal actionnaire Etihad Airways de cesser tout soutien
financier et les candidats à la reprise de ses actifs ont jusqu'à
mi-septembre pour se manifester.(...) Ryanair demande
aux autorités antitrust en Allemagne et à Bruxelles d'enquêter sur ce
qui s'apparente à une "conspiration entre Air Berlin, Lufthansa et le
gouvernement allemand", a-t-il ajouté. Selon lui, la procédure de
faillite a été "déclenchée pour mettre un maximum de pression sur la
classe politique avant les élections fédérales en septembre."
> FBB espère achever les travaux du nouvel aéroport de Berlin d'ici août 2018
(source Journal de l'Aviation) 1er septembre - Flughafen Berlin Brandenburg (FBB)
s'aventure de nouveau à communiquer sur son calendrier. La société qui
gère notamment le futur aéroport de Berlin a indiqué le 31 août qu'elle
avait fixé une date contraignante pour la fin des travaux à BER, en
tenant compte des travaux restants et des audits associés des experts.
Les travaux doivent s'achever avant la fin du mois d'août 2018.
Par la suite seront programmés les contrôles, inspections et essais
intensifs des installations, des systèmes et des processus
opérationnels, de façon séparée puis en simultané, puis la mise en
service ORAT (Operational Readiness and Airport Transfer). Une
ouverture avant 2019 est donc utopique, alors que la dernière date
d'ouverture officiellement communiquée était pour fin 2017 - mais cela
fait longtemps que la société comme les politiques ne se risquent plus à
viser un objectif... Cependant, le nouveau CEO de FBB Engelbert Lütke
Daldrup s'y est engagé : « cette année, FBB annoncera la date
d'ouverture de BER. » BER devait initialement ouvrir en 2011
mais il s'est rapidement avéré que cette échéance ne pourrait pas être
tenue, notamment en raison d'importants dysfonctionnement du système de
sécurité incendie. Un problème de taille qui s'est rapidement amplifié
avec la découverte de divers défauts de construction et qui a
également
alourdi la facture - elle a triplé pour atteindre 6,5 milliards d'euros.
Et même lorsque l'aéroport sera enfin viable et entrera en service,
ses ennuis ne seront pas terminés. Conçu avec une capacité de 27
millions de passagers annuels, il serait déjà trop petit s'il ouvrait
aujourd'hui : Tegel et Schönefeld ont accueilli 33 millions de passagers
en 2016. Si des travaux d'expansion ont été engagés pour augmenter les
capacités de Schönefeld, la question de laisser Tegel opérationnel après
l'ouverture de BER se pose donc, bien que sa fermeture était
initialement prévue. Un référendum à ce sujet doit avoir lieu le 24
septembre.
> Avion annulé ou retardé : les cartes bancaires aident les passagers à se faire indemniser
(source le Figaro) 2 septembre - Avec une Visa ou une MasterCard
Platinum+, ils profitent à bon compte des services des sociétés
spécialisées qui savent faire aboutir les réclamations auprès des
compagnies aériennes. Les passagers qui ont erré cet été dans
les aéroports -entre grèves, surbookings et retards- n'auront sans doute
pas, seuls, le courage de se plonger dans les méandres des règles
européennes pour réclamer à leur compagnie aérienne les indemnisations
prévues dans de nombreux cas. Mais les plus malins s'adresseront à une
société spécialisée, qui s'en chargera pour eux, (...). Faire
appel à leurs services ne coûte rien au départ. Si le voyageur n'a droit
à aucun dédommagement (par exemple parce que la compagnie n'était pas
responsable de l'incident, ou que le retard n'a pas dépassé trois
heures), l'intermédiaire qui a défendu son dossier ne lui réclamera
aucun frais. C'est seulement s'il a obtenu gain de cause qu'il prélèvera
sa commission. Elle s'élève en général à 30% de la somme versée par la
compagnie aérienne.(...) Le succès est tel que Visa et
MasterCard, toujours intéressés à enrichir les services associés à leurs
cartes bancaires, ont décidé d'ajouter cette corde à leur arc.(...)
A défaut, les clients mécontents peuvent aussi s'adresser à
l'association de consommateurs UFC Que Choisir. Avec son service
Indemnit'Air, elle propose elle aussi aux passagers de prendre en charge
leurs réclamations, moyennant, en cas de succès, une commission égale à
25% des sommes récupérées.
La Presse boursière...
> UBS soutient Air
France-KLM
(source Boursier) 1er septembre - (...) Outre le
repli du pétrole, Air France-KLM a été soutenu par une note d'UBS qui a
profité de la publication d'une étude sur l'activité de maintenance,
réparation et révision (MRO) pour confirmer son conseil "acheter" sur la
valeur et son objectif de 15,75 euros
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 12,840 euros en
clôture lundi 4 septembre, en hausse de 4% par rapport au lundi
28 septembre.
La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des
analystes pour l'action AF-KLM continue de monter à 11,65 euros.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est stable à 52$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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| François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés actionnaires PS et PNC
Lettre rédigée avec la collaboration de Christian
Magne
Cette revue de presse traite de sujets
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