N°628, 4 décembre 2017
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La Revue de Presse du lundi...
> Joon, un concept unique au monde qui laisse perplexe
(source La Tribune) 1er décembre - (...) Joon, la nouvelle
filiale d'Air France, effectue ses premiers vols, ce vendredi.
(...) Joon a été lancée (...) dans le but d'exploiter de manière rentable des lignes sur
lesquelles Air France perd de l'argent et d'en rouvrir d'autres qui ont
été récemment abandonnées faute de rentabilité. 35% des lignes
long-courriers d'Air France étaient encore dans le rouge il y a quelques
mois. Sur le moyen-courrier, le taux de lignes déficitaires atteignait
même 80%. Joon n'a donc pas vocation à baisser les prix. La
création de cette compagnie traduit l'incapacité d'Air France de se
réformer en interne, puisque l'essentiel des gains de productivité sera
réalisé par une compagnie « B ». Basée à l'aéroport Charles-de-Gaulle,
comme Air France, Joon va fonctionner au sein d'Air France comme une
« Air France bis », avec une activité court et moyen-courrier
d'alimentation du hub de CDG et une activité long-courrier. Ceci
avec un
produit différent de celui d'Air France, plus décontracté, avec
plusieurs innovations pour toucher principalement les « Millennials »,
cette génération de technophiles nés entre le début des années 80 et
l'an 2000 au moment de l'avènement du numérique, du low-cost ou encore
de l'économie du partage. Un concept unique dans la mesure où,
aujourd'hui, toutes les Majors qui ont créé une compagnie « B » (Level
pour IAG, Eurowings pour Lufthansa notamment) ne l'ont pas positionnée
sur le hub de la maison-mère, et ont par ailleurs cherché à créer une
low-cost pour baisser les prix.(...)
Les sources
d'économies reposent en grande partie sur le poste des hôtesses et
stewards (...). Recrutés sur le
marché avec des conditions de travail et de rémunération spécifiques, et
non à Air France, leur coût sera 40 à 45% moins élevé que ceux en
vigueur dans la maison-mère. Les pilotes seront en revanche ceux d'Air
France, lesquels voleront indifféremment d'une compagnie à l'autre.
La
baisse de coûts de 15% sur le poste des pilotes Joon, sera obtenue par
des efforts mutualisés sur l'ensemble des pilotes d'Air France. Soit
1,5% sur l'ensemble des pilotes. Le personnel au sol et la maintenance
seront aussi réalisés par Air France. Plusieurs experts
remettent en cause ces objectifs de réduction de coûts. « Dans
la mesure où les PNC représentent environ 12% des coûts, une baisse de
40% des coûts des hôtesses et stewards ne fait pas baisser les coûts de
15 à 18% », explique un très bon connaisseur de l'entreprise.
(...) Si Joon aura au mieux des coûts équivalents à ceux de certaines compagnies, elle
risque le plus souvent d'afficher des coûts supérieurs à la plupart de
ses concurrents, notamment sur le long-courrier où les différences
fiscales et de coût du travail avec les transporteurs originaires de
pays plus cléments sur ce terrain accentuent les écarts.
De facto, il lui sera difficile de lutter contre les compagnies du
Golfe, identifiées par la direction d'Air France comme la cible
prioritaire de Joon. D'autant plus que face à la qualité du produit des
compagnies du Golfe comme Qatar Airways, Etihad et Emirates, Joon
proposera un service, certes lui aussi de qualité, mais moins haut de
gamme que celui d'Air France. En fait, l'enjeu sera de voir si
les vols directs de Joon peuvent dissuader les passagers de choisir un
vol, certes un peu plus haut de gamme, les contraignant à faire une
correspondance dans le Golfe, le plus souvent en pleine nuit. De cette
réponse dépendra le succès de la filiale d'Air France. Dans le
même esprit, Joon aura du mal à servir de paravent à l'offensive des
low-cost long-courriers comme Norwegian, Level, ou encore French Blue,
lesquelles, contrairement aux compagnies du Golfe, proposent une offre
de vols sans escale. Certes, pour l'instant, le phénomène reste
marginal. Mais s'il devait se développer de manière pérenne, Air France
n'aurait donc pas d'armes pour les contrer. « Les modèles
hybrides comme Joon ne sont pas de bonnes idées. Je ne suis pas sûr de
ce que nos concurrents sont en train de faire », a déclaré le directeur
général d’IAG, la maison-mère de la low-cost long-courrier Level, Willie
Walsh, cité par le site Tourmag. (...) Les interrogations sur
Joon se posent moins sur le moyen-courrier. En effet, pour un vol de
courte distance, les questions de qualité de services sont moins
prégnantes que sur le long-courrier. D'autant plus que les concurrents
jouent tous la même partition. Enfin, même si Joon devait être un succès,
son périmètre restreint (28
avions dont 10 long-courriers d'ici à 2020) est insuffisant pour
permettre à Air France d'améliorer significativement sa performance
économique et de résister en cas de retournement de cycle. Joon doit
permettre à à sa maison-mère de générer 130 millions d'euros d'économies
d'ici à 2020. Les choses ne seront pas simples pour aller au-delà de 28
avions. La direction devra non seulement signer un accord avec les
syndicats de pilotes mais aussi d'hôtesses et de stewards.
> Air France-KLM mise sur l’Inde pour contrer les compagnies du Golfe
(source Le Monde) 29 novembre - (...) C’est au terme de « discussions très serrées » avec Jet Airways
(...) qu’Air France-KLM et la compagnie indienne ont fini par
s’entendre. Ce rapprochement avait déjà
été précédé par des partages de codes, qui permettaient aux nouveaux
mariés de vendre les vols des deux compagnies pour ouvrir aux passagers
des destinations supplémentaires et des fréquences de vols plus
nombreuses. Avec cet « accord de coopération étendue », Air
France-KLM et Jet Airways passent à la vitesse supérieure. Ce nouveau
partenariat signifie la mise en commun des moyens commerciaux, des coûts
et des recettes entre les deux nouveaux partenaires. L’idée de M.
Janaillac est de rééditer le succès de la joint-venture entre Delta et
Air France-KLM. Une société commune, qui, selon les dirigeants de la
compagnie franco-néerlandaise, génère un chiffre d’affaires annuel de
plus de 12 milliards d’euros. En s’alliant avec Jet Airways, le PDG
d’Air France-KLM poursuit un objectif clairement identifié : faire pièce
aux compagnies du Golfe. Celles que l’on appelle « les trois sœurs »,
Emirates, Qatar Airways et Etihad, donnent des difficultés aux
compagnies européennes et américaines, en détournant le trafic entre
l’Inde et les Etats-Unis. Celui-ci passe de moins en moins par l’Europe
et de plus en plus par les « hubs », des aéroports géants, véritables
gares de triage de passagers, que sont Dubaï, Doha et Abou Dhabi.
Avec
l’apport de Jet Airways, Air France-KLM veut rediriger le trafic
passager et du fret vers les Etats-Unis via l’Europe. Un véritable
viaduc aérien qui partira de l’Inde pour rejoindre Paris, Amsterdam et
Londres et terminer de l’autre côté de l’Atlantique. Un match à quatre,
puisqu’il fait entrer en jeu non seulement Air France-KLM et Jet Airways
mais aussi Delta Air Lines et la britannique Virgin. Un
quatuor qui a de fortes ambitions. Aujourd’hui, entre la France et
l’Inde, a précisé M. Janaillac, « Air France-KLM et Jet Airways
transportent 1,2 million de passagers par an. Nous devrions en
transporter 1,7 million d’ici à 2020 ». Patrick Alexandre, directeur
général adjoint commercial, ventes et alliances d’Air France-KLM, est
encore plus optimiste. Il prévoit « une progression du trafic passagers
de plus de 40 % en un an ».(...) La compagnie
franco-néerlandaise veut faire passer sa part de marché entre l’Europe
et l’Inde de 6 % aujourd’hui à 15 % à moyen terme. Elle a encore du
chemin à parcourir. Pour l’heure, reconnaissent les nouveaux alliés, la
première compagnie entre l’Inde et l’Europe, c’est l’allemande
Lufthansa. A l’examen, l’accord, entre Air France-KLM et Jet
Airways illustre la déconfiture de la politique d’acquisitions d’Etihad.
Plutôt que de gonfler sa flotte d’avions et de multiplier les
destinations comme ses rivales Emirates et Qatar Airways, la compagnie
d’Abou Dhabi avait, ces dernières années, choisi de prendre des
participations minoritaires dans une petite dizaine de compagnies dans
le monde. C’est ainsi qu’elle est devenue actionnaire à 24 % de Jet
Airways en 2013. Naresh Goyal, président fondateur de Jet
Airways, a traité Etihad comme quantité négligeable. Non seulement il
a
signé un accord avec des concurrents de la compagnie d’Abou Dhabi, mais
l’objectif affiché de ce nouveau partenariat est de détourner une bonne
partie du trafic passagers des hubs du Golfe pour le rediriger vers
l’Europe. Désormais, pour Etihad, la question du maintien de sa présence
au capital de Jet Airways se pose.
> Level, la nouvelle low cost long-courrier d'IAG, débarque en force à Paris-Orly
(source Les Échos) 28 novembre - (...) Les passagers en quête de bas
tarifs au départ de Paris seront à la fête cet été. Après Norwegian,
Level, la nouvelle filiale low cost long-courrier d'IAG, s'apprête à
débarquer à Paris avec un produit et des tarifs défiant toute
concurrence. Présentée mardi matin à Paris par Willie Walsh, le patron
d'IAG en personne, Level desservira Montréal, Fort-de-France et Pointe-à
Pitre à compter du 2 juillet, trois à quatre fois par semaine, au départ
d'Orly, avec un prix d'appel - sans aucune prestation à bord - à partir
de 99 euros l'aller simple. Elle desservira aussi New York-Newark à
compter du 4 septembre, à partir de 129 euros. Comme à
Barcelone, Level disposera de deux Airbus A330-200 basés à Orly, offrant
21 sièges en classe premium et 293 sièges en classe éco. Mais,
contrairement à Barcelone, Level ne partira pas de zéro à Orly, où elle
reprendra les 170 salariés, les créneaux, le certificat de transport
aérien et la clientèle d'Openskies, la filiale de British Airways
spécialisée dans la desserte de New York, qui s'effacera totalement au
profit de la marque Level à compter de septembre. Level pourra également s'appuyer sur la forte
présence de Vueling, la filiale low cost moyen-courrier d'IAG, dont les
17 lignes sur Orly fourniront du trafic additionnel en correspondance. De quoi bousculer
sérieusement un marché transatlantique déjà chamboulé par l'arrivée de
Norwegian à Roissy-CDG et une concurrence franco-française exacerbée sur
les Dom-Tom entre Air France, Corsair, XL, Air Caraïbes et sa petite
soeur low cost French Blue. (...) « Le succès de Level à
Barcelone a non seulement dépassé nos prévisions en termes de taux de
remplissage et de prix moyen, mais, de plus, il n'a pas cannibalisé le
trafic d'Iberia, comme on pouvait le craindre, souligne Willie Walsh.
Cela démontre que le low cost long-courrier est un nouveau segment de
marché rentable, capable d'attirer une clientèle nouvelle. Et cela ne
fait que commencer. Notre objectif pour Level est d'atteindre 30
appareils d'ici à 2022, avec d'autres destinations et d'autres bases en
Europe. » En revanche, le patron d'IAG se dit sceptique sur les
chances de succès de modèles hybrides, entre low cost et compagnies
traditionnelles, comme Joon, la nouvelle filiale à coûts réduits d'Air
France, qui débutera également ses vols long-courriers l'été prochain,
mais au départ de Roissy. « Je ne suis pas sûr de ce que veut
faire Air France, explique-t-il. Pour réussir sur ce segment de marché,
il faut se focaliser sur la baisse des coûts. Les coûts au siège de
Level sont ainsi inférieurs à ceux de Norwegian. » Et, contrairement à
Air France, Willie Walsh n'envisage pas de lancer des vols de Level au
départ du hub de British Airways à Londres-Heathrow, ni même au départ
du Royaume-Uni. « Les taxes sur le transport aérien au Royaume-Uni sont
trop élevées pour permettre d'y vendre des billets bon marché »,
explique-t-il.
> Transport aérien français : les grandes manœuvres
(source L'Opinion) 24 novembre - (...) La consolidation des
compagnies aériennes françaises est-elle inéluctable ? De plus en plus
d’experts le pensent, à en croire La Tribune, vendredi 24 novembre. La
principale raison est l’annonce de l’arrivée, l’été prochain à
l’aéroport de Paris-Orly, de la compagnie low-cost long-courrier Level,
propriété d’IAG, maison-mère de British Airways. Ce nouveau concurrent
s’ajoute au Norvégien Norwegian. Excepté Air France, qui scrute
les mouvements entre ses concurrents avec le plus grand intérêt, mais
qui ne sera pas concerné par un éventuel mouvement de consolidation,
une
pléthore de compagnies françaises s’interrogent sur leur avenir.
Corsair, mise en vente par son actionnaire TUI, XL Airways, qui cherche
un actionnaire solide, La Compagnie, à court de liquidités : elles ne
comptent qu’une dizaine d’avions chacune, insuffisant pour pouvoir
réaliser des économies d’échelle. « Tous les
scénarios sont possibles ». A un degré moindre, Aigle Azur, qui planche sur le
développement du long-courrier, et les deux compagnies du groupe
Dubreuil, Air Caraïbes et French Blue, plus solides financièrement,
s’interrogent. Elles peuvent néanmoins s’appuyer sur la solidité
financière de leur actionnaire, en plein renouvellement de sa flotte.
« On va entrer dans une période où tout le monde va parler avec
tout le monde, tous les scénarios sont possibles », indique un bon
connaisseur du secteur à La Tribune. Depuis un an, XL Airways et La
Compagnie se sont rapprochés, sans réussir pour l’instant à en tirer
bénéfice. La Tribune, citant « plusieurs spécialistes », croit savoir
que ces deux compagnies pourraient se rapprocher d’Aigle Azur et Corsair
pour faire face à la forte concurrence étrangère. Il y a une
dizaine de jours, Aigle Azur et Corsair ont officialisé un partenariat
commercial qui va bien au-delà d’un simple accord de code-share. La
première étape d’un rapprochement plus important, anticipent des
analystes du secteur aérien, repris par La Tribune.
> Pourquoi Air France n'en a pas fini avec la question des charges
(source Les Échos) 30 novembre - Grâce à Joon, au pétrole bon
marché et au retour de la croissance, Air France devrait être en mesure
de tenir son objectif de réduction des coûts, fixé à 1,5 % par an
jusqu'en 2020. De quoi permettre au PDG d'Air France-KLM, Jean-Marc
Janaillac, de revenir vers les investisseurs avec des résultats record
pour l'exercice 2017 - le bénéfice d'exploitation pourrait atteindre 1,5
milliard d'euros - un trafic en hausse et un écart de compétitivité avec
ses principaux concurrents sinon réduit, du moins stabilisé. A condition
toutefois que les négociations salariales avec les représentants des
pilotes d'Air France, qui devraient débuter dans les prochaines
semaines, n'aboutissent pas sur un nouvel écueil. Du côté des pilotes d'Air France, l'attente est
forte après six ans de gel de la grille des salaires. Selon le syndicat
SNPL, une partie des 3.500 PNT auraient même vu leur rémunération
diminuer de 8 % à 12 % durant la période 2009-2014, du fait de la baisse
d'activité dans certains secteurs. Les syndicats de pilotes d'Air France
sont d'autant plus remontés qu'ils avaient accepté de découpler cette
question de la négociation du plan Trust Together, qui a permis
d'aboutir au lancement de Joon. Et ce, contre la promesse de l'ouverture
de négociations salariales avant la fin de l'année 2017.(...)
Une revalorisation est d'autant plus probable que durant cette
période, les pilotes de British Airways, Delta, American, Lufthansa,
ainsi que ceux de KLM ont obtenu des hausses de salaires à deux
chiffres, en contrepartie de la croissance. Reste à savoir quel niveau
pourrait atteindre cette revalorisation. Pour l'heure, les syndicats de
pilotes n'avancent aucun chiffre. Cependant leurs attentes
risquent de se heurter à plusieurs obstacles. Le principal est le niveau
des charges et des taxes en France qui pèsent déjà fortement sur la
compétitivité d'Air France et alourdiraient d'autant toute hausse
générale des salaires. Selon Jean-Marc Janaillac, pour un salaire
net de 100, le coût total d'un pilote pour l'entreprise, taxes et
charges incluses, « s'élève à 274 en France, 210 en Allemagne et 106 à
Dubaï ». Accessoirement, une forte
hausse des salaires des pilotes risquerait aussi d'être mal vécue par
les autres catégories de personnels d'Air France, qui ont le sentiment
d'avoir consenti des efforts de productivité supérieurs à ceux des
pilotes. La marge de manœuvre de la direction s'annonce donc étroite
entre le risque de rallumer le conflit avec les pilotes et celui
d'engloutir une partie des progrès réalisés.
> Lufthansa donne un aperçu de sa nouvelle classe affaires sur 777X
(source Journal de l’Aviation) 24 novembre - La classe affaires du
groupe Lufthansa va faire un bon en avant à partir de 2020. Confrontée à
une belle montée en gamme de ses concurrents, la compagnie aérienne
allemande a confirmé qu'elle allait passer en « full access » sur 777X,
corrigeant le principal reproche que l'on pouvait trouver à sa Business
actuelle. (...)
Tous les fauteuils permettent un accès direct
au couloir, un attribut devenu un standard dans l'industrie. Mieux, les
rangées sont aménagées alternativement en 1-1-1 ou 1-2-1, offrant un
très vaste espace au passager voyageant sur le siège unique du milieu et
lui garantissant une intimité maximale. La compagnie souligne
également que l'ergonomie du siège a été travaillée pour améliorer le
confort des passagers dormant sur le côté, notamment au niveau des
épaules, et que chaque fauteuil sera doté d'un écran plus grand que ceux
actuellement en service. La nouvelle classe affaires entrera en
service sur les 777X commandés par la compagnie à partir de 2020. Elle
devrait également être installée chez les autres compagnies du groupe
Lufthansa (Swiss et Austrian). Lufthansa avait annoncé une
commande pour 34 Boeing 777-9 en 2013, dont une vingtaine a été
finalisée à ce jour.
> Aérien : les Etats-Unis cherchent à taxer les compagnies du Golfe
(source Les Échos) 27 novembre - (...) Washington va-t-il s'attaquer aux compagnies aériennes ?
Un
projet de loi, intégré à la réforme fiscale actuellement en discussions
au Congrès, propose en tout cas de taxer les compagnies aériennes
étrangères sur leurs profits réalisés aux Etats-Unis. Jusqu'ici,
ce n'était pas le cas : la plupart des compagnies aériennes sont taxées
dans leur pays d'origine, même si elles facturent des clients étrangers.
Une série d'accords réciproques a ainsi été négociée avec la plupart des
Etats. Mais le sénateur de Géorgie Johnny Isakson, originaire d'Atlanta,
siège de la compagnie américaine Delta, veut changer cela.
Plusieurs pays seraient concernés par la disposition, les Emirats Arabes
Unis et le Qatar et leurs compagnies aériennes Emirates, Etihad et Qatar
Airways, mais aussi l'Arabie saoudite, la Jordanie, la Malaisie ou
l'Ethiopie (et même la Polynésie française), soit parce qu'ils n'ont pas
d'accord fiscal bilatéral soit parce qu'ils disposent de moins de deux
vols directs par semaine avec les Etats-Unis. Les autres accords
réciproques ne seraient pas remis en cause. (...) « C'est le résultat d'efforts
anticoncurrentiels répétés de la part d'une ou plusieurs des trois
compagnies aériennes majeures des Etats-Unis », a ainsi protesté un
porte-parole d'Etihad Airways au « Financial Times ». Si le projet de
loi venait à être adopté, les compagnies du Golfe pourraient revoir leur
stratégie aux Etats-Unis, la viabilité des liaisons n'étant plus assurée
selon elles. Delta, United et American Airlines demandent depuis
2015 la révision des accords aériens entre les Etats-Unis et les Etats
du Golfe, arguant que les compagnies de ces pays sont subventionnées par
l'Etat. Il y a quelques mois, l'Europe avait aussi haussé le ton
et renforcé son arsenal d'enquêtes et de sanctions envers les compagnies
du Golfe. Le projet de loi, qui pourrait rapporter 200 millions
de dollars dans les caisses de l'Etat sur les dix prochaines années,
a
aussi suscité les critiques de l'International Air Transport Association
(IATA), l'association qui regroupe les compagnies aériennes. Selon elle,
de telles dispositions seraient dangereuses pour toutes les compagnies
car elles pourraient inciter d'autres pays à suivre l'exemple des
Etats-Unis.
La Presse Boursière...
> Air France KLM reste bien orienté
(source Boursier com) 1er décembre - (...)
Suite au renforcement de l'alliance entre la compagnie
franco-néerlandaise et Jet Airways, Natixis réitère son conseil
'acheter' sur le titre et son objectif de cours de 16 euros. L'offre
low-cost long courrier de Level ne semble pas menaçante à court terme,
selon la banque, qui note que la compagnie du groupe IAG propose pour le
moment seulement 3 à 4 vols par semaine au départ de Paris.
La
Deutsche Bank a par ailleurs rehaussé de "vendre" à "conserver" sa
recommandation tout en relevant son objectif de 10 à 11,6 euros.
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 12,065 euros en
clôture lundi 4 décembre, en hausse de 4% depuis lundi 27 novembre.
La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des
analystes pour l'action AF-KLM passe à 14,91 euros.
Cela fait suite à la prise en compte de deux nouveaux analystes :
Deutsche Bank (objectif 11,6 euros) et Natixis (objectif 16 euros).
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) passe de 64$ à 63$.
Sur l'ensemble du mois de novembre, il est resté dans la fourchette
61-64 euros.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
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