photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°629, 11 décembre 2017   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi...

> Air France-KLM: hausse de 5,9% de passagers

(source Le Figaro) 8 décembre - Le nombre de passagers transportés par les compagnies du groupe Air France-KLM en novembre a progressé de 5,9% sur un an, la région Amérique ayant le vent en poupe avec une croissance de 7,7%, a annoncé le groupe vendredi.
 
Air France, KLM, la compagnie de lignes intérieures françaises Hop! et la low-cost Transavia ont transporté 7,4 millions de passagers avec une croissance, selon un communiqué du groupe, sur tous les réseaux sauf celui de la région Caraïbes-Océan Indien, touchée par l'ouragan Irma en septembre, et dont le trafic est en recul de 1,4%.

Mon commentaire : Air France-KLM enregistre une bonne performance au mois de novembre. Les principaux indicateurs sont en hausse : le nombre de passagers (+5,9%), le taux de remplissage tous réseaux confondus (+1,4% à 85,2%) ainsi que la recette unitaire.

> L’A380 accidenté d’Air France a quitté Goose Bay

(source L'Aérien) 7 décembre - L’Airbus A380 d’Air France, qui s’était dérouté vers Goose Bay fin septembre après une avarie moteur, a rejoint Paris-Charles de Gaulle mercredi soir. La mise en service n’est pas prévue avant la mi-janvier.
 
(...) Le retour de l’appareil a tardé en raison de la complexité logistique et l’attente des approbations. Fin novembre, le moteur endommagé, un GP7270 d’Engine Alliance, a été déposé et remplacé et les choses se sont accélérées.
 
Finalement, l’A380 F-HJPE a décollé de Goose Bay le 6 décembre pour se poser après moins de cinq heures de vol à Paris-Charles de Gaulle dans la soirée. Selon le site Flightradar24 qui cite Air France, le vol a été opéré sur les quatre moteurs par des pilotes de la compagnie.
 
Un porte-parole d’Air France a confirmé à CBC News que les quatre moteurs fonctionnaient. Et d’ajouter qu’Air France va réparer l’avion et effectuer d’autres tests avant de le remettre en service, avec l’espoir que cela interviendra « à la mi-janvier ». (...)

Mon commentaire : L'A380 accidenté en septembre risquait d'être immobilisé tout l'hiver au Canada. Il a pu être rapatrié en France avant les grands froids et devrait être réparé avant le printemps.

Le moteur a été envoyé chez le constructeur, au Pays de Galles pour être examiné afin de déterminer les causes de l'accident. Une enquête qui s'avère délicate, tant que ne sera pas récupérée la pièce manquante, le "fan". Il faudra pour cela attendre la fonte des neiges.

> Air France sommé de s'expliquer après des décollages "critiques"

(source AFP) 6 décembre - Air France doit s'expliquer sur la sécurité de ses vols et de son personnel après plusieurs décollages "critiques" survenus en quelques mois à Bogota (Colombie). Le BEA enquête et l'inspection du travail a porté l'affaire devant les tribunaux.
 
11 mars 2017 : un Airbus A340-300 F-GLZU d'Air France met un temps "anormalement long" pour décoller de la capitale colombienne, ne survolant le bout de piste que d'un mètre (4 pieds), au lieu des 15 pieds réglementaires. "L'avion a évité de justesse une collision avec le sol", résume le comité d'hygiène et de sécurité (CHSCT) des pilotes d'Air France, pointant un "danger grave et imminent".
 
Luc Berthier, directeur de la sécurité des vols d'Air France, a "les cheveux qui se hérissent sur la tête" en apprenant l'incident mais, assure-t-il à l'AFP, la compagnie en prend la mesure. À cette altitude (2.500 mètres), les moteurs poussent moins fort, un phénomène connu : Air France a dénombré à Bogota 15 décollages tardifs du même type (un tiers avec l'A340-300) en 5 ans. Mais, de l'aveu de Luc Berthier, l'incident du 11 mars est "le pire" jamais survenu.
 
Problème : l'histoire se répète le 6 avril, puis le 19 août, cette fois avec un autre appareil et des conditions météo très défavorables. En attendant les conclusions du Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA), au printemps 2018, il est décidé de réduire la masse de l'avion, en réduisant soit les passagers et/ou le fret, soit le carburant (ce qui implique une escale).
 
La direction privilégie la première option, moins coûteuse et plus pratique, tandis que la seconde a la préférence du CHSCT... et de l'inspection du travail. Et, fait inédit, l'administration assigne Air France en référé (procédure d'urgence) pour l'obliger à "programmer systématiquement" une escale.
 
Pour sa défense, Air France pointe "un problème de compétences techniques" et détaille son action : procédures révisées, vols analysés, masse réduite au décollage. Un avion Air France quitte désormais Bogota avec "9 tonnes de moins" en moyenne, précise Luc Berthier. L'offre commerciale est limitée "globalement" à "220 passagers", en fonction aussi de la météo et du fret.
 
Les conséquences financières, "très importantes", sont acceptées "sans réserve" par la direction générale, affirme-t-il. (...)".
 
Au-delà du conflit interne, plusieurs interrogations demeurent : pourquoi ces incidents à répétition à Bogota ? Y en a-t-il eu ailleurs ? Air France est-elle la seule concernée? "Il n'est généralement pas possible de décoller de Bogota avec le poids maximal", se contente d'indiquer à l'AFP le groupe allemand Lufthansa. Quant à Air France, elle reconnait avoir retiré temporairement l'A340 au départ de Tananarive (Madagascar), autre aéroport en altitude.
 
(...) Le problème "ce n'est pas Air France, pas Lufthansa, pas Bogota, pas Tananarive", mais plutôt "les performances au décollage de l'Airbus A340", affirme-t-il.

(...) La compagnie remplacera néanmoins les A340 par des Boeing 787 l'été prochain à Bogota. Le juge des référés, lui, a décidé... de prendre son temps, en nommant un médiateur. Une audience d'étape est prévue le 18 décembre.

Mon commentaire : Toutes les compagnies qui desservent Bogota rencontrent des difficultés au décollage, liées notamment à l'altitude de l'aéroport. A poids égal, il faut plus de puissance pour décoller d'un aéroport situé à 2500m que d'un aéroport situé au niveau de la mer. A cela s'ajoute l'état du moteur, qui perd de la puissance avec l'âge. Une situation que les constructeurs anticipent en fournissant une grille de perte de puissance.

La masse de l'avion au décollage doit donc être adaptée en tenant compte de ces paramètres. Et ce jusqu'au dernier moment, car si la température de l'air augmente de 1 degré, il faut encore baisser la masse de l'avion de plusieurs tonnes. Dans des conditions extrêmes de chaleur, en Arizona par exemple les compagnies sont amenées à annuler des vols.

L'enquête du BEA (Bureau d'enquêtes et d'analyses) permettra de déterminer les circonstances ayant conduit à ces décollages " à la limite ".

> Air France-KLM, Lufthansa, IAG...les compagnies aériennes européennes sont sur un nuage (IATA)

(source LaTribune) 5 décembre - En 2018, les bénéfices des compagnies européennes devraient augmenter de 17% selon l'association internationale du transport aérien (IATA). Elles sont ainsi les seules à observer en 2017 une hausse de leurs profits, alors que les compagnies américaines et de la zone Asie-Pacifique constatent respectivement une baisse et une quasi-stagnation de leurs bénéfices.
 
(...) Dans un secteur aérien marqué depuis 2010 par des niveaux de rentabilité très élevés à l'échelle du globe, les compagnies européennes se distinguent. Après le choc de la crise financière de 2008/2009, puis celui de la zone euro qui a suivi dans la foulée, elles ne cessent d'améliorer chaque année leurs résultats financiers. Elles affichent même aujourd'hui la performance financière la plus dynamique de la planète. Pas en valeur absolue puisqu'elles restent encore loin derrière leurs concurrentes américaines, lesquelles représentent près de la moitié des 34,5 milliards de bénéfices net générés par l'ensemble du secteur aérien en 2017, mais pour ce qui est de la croissance des bénéfices.
 
(...) Les compagnies européennes devraient ainsi générer 9,8 milliards de dollars de bénéfice net en 2017, 1 milliard de plus qu'en 2016 (+ 11,3%), alors que l'association dirigée par l'ancien PDG d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac, tablait lors de son assemblée générale en juin sur une légère baisse de 200 millions de dollars. Dans le même temps, les compagnies américaines devraient voir leur bénéfice diminuer de 900 millions de dollars cette année, à 15,6 milliards de dollars, tandis que la performance des transporteurs d'Asie Pacifique ne devrait progresser que de 2,4%, à 8,3 milliards de dollars de bénéfice net. A tel point que les compagnies européennes gagnent désormais plus d'argent que leurs concurrentes asiatiques en valeur absolue.
 
Les Majors européennes se portent en effet très bien. Air France-KLM devrait afficher cette année une un bénéfice d'exploitation record de plus de 1,5 milliard d'euros. Lufthansa (Swiss, Eurowings, Brussels Airlines, Austrian Airlines) et IAG (British Airways, Iberia, Vueling, Level, Aer Lingus) devraient faire encore mieux en dégageant respectivement 2,6 milliards d'euros et 2,4 milliards d'euros de bénéfice d'exploitation.
 
(...) La spécificité des compagnies européennes se situe en fait sur le plan des coûts. Disposant de couvertures carburant plus importantes que leurs concurrentes (il s'agit d'un système d'assurances qui vise à obtenir, pour des périodes futures, un prix du kérosène moins élevé que le prix du marché), les compagnies européennes n'ont pas été impactées par la hausse du prix du kérosène qui augmente plus vite que celui du pétrole, a indiqué IATA.
 
(...) Pour autant, les couvertures carburant ne sont pas une fin en soi. Si elles permettent aux compagnies de se protéger à court terme contre les variations du prix du pétrole, elles leur donnent aussi du temps pour se préparer à des temps plus difficiles. C'est notamment ce que n'avait pas su faire Air France-KLM entre 2004 et 2008. A l'époque la mieux protégée contre la flambée du prix du pétrole (avec Southwest), Air France n'avait pas su en profiter pour se préparer à un retournement de l'environnement qui arriva en 2008/2009.
 
(...) L'an prochain, l'IATA s'attend à une hausse des bénéfices des compagnies européennes encore plus forte, de plus de 17%, à 11,5 milliards de dollars de bénéfice net, alors que dans le même temps, les profits des compagnies américaines et asiatiques ne progresseront que de 5,1% et 8,4% respectivement, à 16,4 et 9 milliards de dollars.
 
(...) Pour autant, les compagnies européennes souffrent d'un grand nombre d'handicaps que n'ont pas leurs concurrentes. « Il est difficile de faire des bénéfices en Europe. Les compagnies sont confrontées à des coûts élevés et à une compétition très intense», fait valoir Rafael Schvartzman, le vice-président de IATA en charge de l'Europe.
 
Ce dernier a notamment pointé les coûts aéroportuaires et du contrôle aérien.
 
« Entre 2006 et 2016, les redevances aéroportuaires ont doublé en moyenne, alors que les tarifs aériens ont chuté de 8% et les recettes unitaires de 11% », a-t-il déploré, en dénonçant également « le coût élevé et l'inefficacité des systèmes de navigation aérienne ». Selon l'IATA, le coût des vols retardés est en effet évalué à 1,71 milliard d'euros.

Mon commentaire : D'après IATA (l'Association Internationale du Transport Aérien) les compagnies aériennes européennes verront en 2017 et en 2018 leurs bénéfices augmenter davantage que ceux de que leurs concurrentes asiatiques et américaines. Elles dépasseront les compagnies asiatiques, mais elles seront encore loin de rejoindre les compagnies américaines, qui bénéficient d'un marché intérieur peu concurrentiel.

Plusieurs explications à cette bonne performance en Europe : une bonne maitrise de leurs coûts de carburant, grâce à un mécanisme de sécurisation des prix du kérosène (les " couvertures ") ainsi que le retour de la clientèle loisir qui avait boudé l'Europe après les attentats.

> IAG à +7% au mois de novembre

(source Déplacements Pros) 8 décembre - Le groupe IAG a enregistré au mois de novembre 2017 un trafic en hausse de 7,0% en RPK (revenu kilomètre passager). Ses capacités en SKO (siège kilomètre offert) ayant progressé de 4,7%, le coefficient d’occupation moyen du groupe s’est ainsi établi à 80,7%, en hausse de 1,8%. Le trafic premium du groupe est en hausse de 7,3%.
 
La bonne croissance d’Air France-KLM au mois de novembre parait un peu pâle par rapport aux chiffres publiés par le groupe IAG (British Airways, Iberia, Aer Lingus et Vueling). Le nombre de passagers a progressé de 9,6% sur le réseau domestique (UK, Espagne, Irlande et Italie), de 7,0% vers et depuis le reste de l’Europe, de 5,3% vers l’Amérique du nord, de 4,9% vers l’Amérique latine et les Caraïbes, de 12,8% vers l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie du sud, et de 1,7% vers l’Asie-Pacifique. (...)
 
Sur les onze premiers mois de l’année 2017, les compagnies du groupe IAG ont accueilli 97,159 millions de passagers, un résultat en hausse de 3,8% par rapport à la même période l’année dernière. La hausse la plus forte est enregistrée sur les marchés intérieurs (+6,7%).
 
A noter que ces résultats ne font pas apparaître les premiers résultats de la low-cost Level qui, après Barcelone, est attendue à Orly l'été prochain.

Mon commentaire : Le groupe IAG (British Airways, Iberia, Aer Lingus et Vueling) publie à son tour de bons résultats pour le mois de novembre. L'article laisse entendre que les résultats d'Air France-KLM sont nettement moins bons. L'écart entre les deux groupes se situe principalement sur le secteur court-courrier. Air France-KLM progresse de 6% quand IAG progresse de plus de 10%, principalement grâce à ses compagnies low-cost (Aer Lingus et Vueling).

> Reprise d'Air Berlin : en bonne voie pour Easyjet, inquiétudes pour Lufthansa

(source LaTribune) 8 décembre - La Commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, a déclaré vendredi être très préoccupée par les effets sur la concurrence du rachat par Lufthansa d'activités d'Air Berlin. Selon Reuters, la reprise d'une autre partie des actifs de la compagnie allemande par Easyjet devrait être accordée.
 
Le projet de reprise d'une grande partie des actifs d'Air Berlin (81 avions)  par Lufthansa suscite d'"assez vives inquiétudes" en matière de concurrence, a déclaré vendredi la commissaire européenne, Margrethe Vestager.
 
"Nous sommes très préoccupés car il y a un risque que sur certaines routes Lufthansa devienne de facto un monopole (...) et c'est pour cela que nous aimerions avoir l'avis du marché --des clients, des concurrents-- sur les remèdes que Lufthansa a mis sur la table afin de dissiper nos inquiétudes", a déclaré ce vendredi Margrethe Vestager, lors d'une conférence de presse à Bruxelles.
 
La première compagnie aérienne allemande a proposé des concessions, notamment sur certains créneaux d'aéroports et certaines liaisons, pour répondre aux craintes de la Commission européenne. Selon l'agence allemande DPA, le patron de Lufthansa Carsten Spohr a déclaré lundi que son groupe renoncerait aux créneaux d'atterrissage et de décollage de Niki, la filiale autrichienne d'Air Berlin, à Düsseldorf, ainsi qu'à plusieurs créneaux à Palma de Majorque, destination très chère aux Allemands qui se languissent du soleil. Cette île espagnole est d'ailleurs surnommée le "17e Bundesland", dans le langage populaire allemand.
 
L'exécutif européen a jusqu'au 21 décembre pour juger si ces remèdes lui paraissent suffisants, ou non et c'est pour cela qu'il demande, conformément à la procédure dans un tel cas, l'avis des acteurs du marché concernés par la question. La Commission attend donc que les concurrents de Lufthansa et les parties intéressées leur communiquent leur avis. (...)
 
Egalement concernée par une reprise d'autres actifs d'Air Berlin, Easyjet devrait obtenir quant à elle le feu vert sans condition des autorités européennes selon des sources proches du dossier, citées par Reuters. Pour rappel, EasyJet va reprendre certaines activités de la compagnie allemande en faillite à l'aéroport Tegel de Berlin, notamment 25 avions A320 en location et un millier de pilotes et membres d'équipages. La compagnie britannique va ainsi renforcer sa position en Allemagne face notamment à son homologue irlandaise Ryanair et à la filiale "low cost" de Lufthansa, Eurowings.

> La privatisation des aéroports inquiète l'association des compagnies aériennes

(source Les Echos) 6 décembre - La privatisation des grands aéroports n'est pas du goût de l'Association du transport aérien internationale (IATA), qui y voit un risque pour les compagnies aériennes. Elle préférerait que ces « monopoles de fait » restent aux mains des pouvoirs publics. Tel est le message délivré ce mardi par son directeur général, Alexandre de Juniac, alors que le gouvernement français s'apprête à finaliser, d'ici à quelques mois, la privatisation des aéroports parisiens.
 
(...) « Si vous envisagez de privatiser les aéroports pour financer leur croissance, soyez prudents, tirez les leçons des erreurs du passé et pensez à protéger ces actifs nationaux importants par une régulation robuste qui préserve l'intérêt national », a-t-il déclaré.
 
« Pour parler franchement, aucune privatisation d'aéroport ne s'est déroulée de façon pleinement satisfaisante. Et nos membres [260 compagnies aériennes NDLR] en  sont très frustrés, a-t-il poursuivi. C'est le cas partout en Europe, mais aussi en Australie et en Amérique du Sud. A l'inverse, les meilleurs aéroports sont tous des aéroports publics : Incheon [Seoul NDLR], Hong Kong, Dubaï, Amsterdam, Changi [Singapour NDLR] »...
 
Cette prise de position peut surprendre de la part d'une association prônant habituellement le libéralisme. Mais elle s'inscrit dans la campagne engagée de longue date par l'IATA contre l'envolée des coûts aéroportuaires, notamment en Europe. « Entre 2006 et 2016, les charges aéroportuaires (taxes et redevances) ont plus que doublé en Europe, alors que le prix moyen d'un billet d'avion baissait de 8 % », souligne Rafael Schvartzman, vice-président Europe de l'IATA. Et contrairement aux attentes, la privatisation de grands aéroports n'a pas freiné cette hausse. Bien au contraire ! L'aéroport européen le plus cher et le plus saturé est celui de Londres-Heathrow, privatisé en 2006.
 
D'où la crainte de l'IATA de voir les futurs propriétaires d'ADP et d'autres aéroports privatisés, augmenter les redevances pour amortir leurs investissements, sans que les compagnies puissent s'y opposer. « Les aéroports abusent de leur position dominante en faisant payer le prix fort à leurs clients, affirme Rafael Schvartzman. Contrairement à la théorie, les compagnies n'ont pas la possibilité de changer de base aéroportuaire pour faire jouer la concurrence. Et ce sont les compagnies aériennes qui sont en compétition pour les passagers, et non pas les aéroports ».

> Le PDG d'Air France-KLM pose ses réserves

(source Le Figaro) 7 décembre - Le PDG d'Air France-KLM Jean-Marc Janaillac a demandé jeudi à l'Etat de ne pas s'en tenir uniquement à "la logique budgétaire" dans sa décision de privatiser ou non des aéroports parisiens. Le nom de Groupe ADP, gestionnaire des aéroports parisiens et dont l'Etat détient 50,6% du capital, revient avec insistance dans le cadre du programme de cessions d'actifs de l'Etat, tout comme ceux d'Orange et la Française des jeux (FDJ). "Une privatisation éventuelle de Paris Aéroport ne saurait simplement se concevoir dans une logique budgétaire. Elle devrait avant tout poursuivre l'ambition de doter le transport aérien français, dont le groupe Air France-KLM constitue une composante majeure, d'un outil aéroportuaire efficace et de qualité", écrit M. Janaillac dans une tribune publiée dans Le Monde.
 
Selon lui, "en matière d'organisation, il est essentiel de privilégier un schéma dans lequel l'Etat resterait propriétaire des aéroports et en confierait simplement la gestion en concession à une société privée". "Cela permettrait de prémunir les compagnies aériennes contre l'acquisition des terrains, aujourd'hui propriété de Paris Aéroport, par un acteur privé qui pourrait négliger l'essor de l'aéroport au bénéfice d'autres intérêts plus rémunérateurs", ajoute-t-il. Pour le PDG d'Air France-KLM, "une privatisation ne saurait ainsi se concevoir que dans le cadre de conditions précises, équilibrées et protectrices des intérêts des compagnies aériennes qui évoluent dans un environnement extrêmement concurrentiel".
 
Le dossier de la privatisation des aéroports de Paris "est en réflexion à l'Elysée". (...) Aéroports de Paris est propriétaire de l'ensemble de son domaine foncier qui s'étend sur 6.686 hectares, dont 423 ha de réserves foncières dédiées à l'immobilier.

Mon commentaire : L'éventualité de la privatisation d'Aéroports de Paris suscite beaucoup de réticences de la part des acteurs du transport aérien. L'Association Internationale du Transport Aérien (IATA), le Collectif Inter Syndical (le CIS, dont je fais partie) et maintenant le PDG d'Air France-KLM n'ont pas attendu qu'une décision soit prise pour alerter les dirigeants. Tous mettent en avant le risque que représenterait la privatisation d'ADP, une entreprise en situation de monopole.

En cas d'augmentation des redevances les compagnies aériennes verraient leur compétitivité diminuer au profit de compagnies non européennes. Ce sont des centaines de milliers d'emploi, directs et indirects qui seraient alors menacés.

> Le Qatar signe pour 12 milliards d'euros de contrats avec la France

(source Reuters) 7 décembre - - Le Qatar a signé (...) une pluie de nouveaux contrats avec des entreprises françaises pour un total près de 12 milliards d'euros, en particulier dans la défense avec au moins 12 avions de combat Rafale et 490 blindés fabriqués par Nexter.
 
L'émirat a ainsi non seulement levé l'option sur 12 avions de combat Rafale (Dassault Aviation) supplémentaires qui était incluse dans l'achat de 24 avions en 2015, mais a aussi ouvert la voie, à l'occasion d'une visite d'Emmanuel Macron, à une autre option pour 36 Rafale supplémentaires, lit-on dans un document diffusé par la présidence française.
 
"Ce nouvel accord a été bâti sur la relation privilégiée qui existe entre les deux pays et sur la détermination que partagent le ministère de la Défense du Qatar et Dassault Aviation à aller plus loin ensemble", se félicite dans un communiqué Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation.
 
Le Qatar a en outre signé une lettre d'intention pour 490 véhicules blindés de combat et d'infanterie (VBCI) à Nexter (groupe KNDS), un contrat bienvenu pour le spécialiste de l'armement terrestre et supérieur aux quelque 300 engins évoqués dans la presse.
 
Qatar Airways commande de son côté 50 Airbus A321neo équipés de moteurs CFM (coentreprise Safran/General Electric) et une option pour 30 de ces monocouloirs. (...) La compagnie avait à l'origine opté pour le moteur de l'américain Pratt & Whitney mais après des retards de livraison, Qatar Airways avait ensuite manifesté son intention de changer pour l'autre option possible, CFM.
 
Une source industrielle a confirmé jeudi que cette nouvelle commande d'A321neo remplacerait la commande d'A320neo antérieure. Ce changement de commande apportera 930 millions de dollars (790 millions d'euros) supplémentaires à Airbus, selon les prix catalogue.
 
L'opérateur national de transport public qatari a en outre confié à RKH Qitarat, coentreprise entre le qatari Hamad Group et un consortium entre RATP Dev et Keolis (groupe SNCF), un contrat estimé à plus de trois milliards d'euros sur 20 ans. Ce contrat comprend l'exploitation et la maintenance du métro automatique de la capitale du Qatar, Doha, et du tramway de Lusail, ville nouvelle en cours de construction à 15 km du centre-ville de Doha. (...)

La Presse Boursière...

> Air France-KLM va entrer dans l'antichambre du CAC 40

(source CercleFinance com) 8 décembre - Certes, le conseil scientifique des indices d'Euronext Paris n'a pas modifié la composition du CAC 40 lors de sa dernière réunion. Signalons cependant la 'promotion' de l'action de la compagnie aérienne Air France-KLM, qui va entrer dans l'antichambre du CAC 40, le CAC Next 20.

Le titre Air France-KLM va ainsi quitter le CAC Mid 60 et intégrer, parallèlement au CAC Next 20, le CAC Large 60.
 
Les changements seront effectifs à compter de la séance du 18 décembre.

Mon commentaire : La bourse de Paris classe les entreprises en fonction de critères multiples dont leur capitalisation boursière flottante. Les 40 meilleures se retrouvent dans l'indice CAC 40, les 20 suivantes dans le CAC Next 20, les 60 suivantes dans le CAC Large 60. L'ensemble de ces trois groupes constitue le SBF 120.

Air France-KLM a figuré pendant une courte période dans le CAC 40 (de mi 2007 à mi 2009), lorsque le cours de l'action avait dépassé 20 euros, avant de retomber sous les 8 euros pendant 6 ans. Le groupe avait alors même disparu du SBF 120.

La remontée du cours en 2017 (il est passé de 5 euros en début d'année à plus de 11 euros depuis juin) lui permet de retrouver une place dans les 60 premières entreprises cotées à Paris.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 12,64 euros en clôture lundi 11 décembre, en hausse de 4,5% depuis lundi 4 décembre.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 14,91 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) passe de 63$ à 65$. Depuis début novembre, il était resté dans la fourchette 61-64 euros.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Lettre rédigée avec la collaboration de Christian Magne

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