photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°634, 15 janvier 2018   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

   Spécial Election 2018 : je suis candidat  

> Élection du représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS/PNC d'Air France-KLM

Je suis candidat. Vous pourrez trouver ma profession de foi sur le site navigaction

Qui peut voter ? Les salariés (et anciens salariés) actionnaires qui détiennent en direct des actions Air France KLM issues des opérations ORS ou ESA, gérées au nominatif par la Société Générale, ou des parts dans un ou plusieurs Fonds Communs de Placement spécifiques au groupe Air France (Concorde, Majoractions, Aeropelican). Le scrutin a débuté sur le site de vote en ligne electionsarsa2018.alphavote-avex.com vendredi 12 janvier 2018.

Si vous êtes concerné et n'avez pas reçu de courrier comportant vos codes de vote, vous pouvez contacter le support au 0800 10 12 30 (24h/24 et 7j/7) pour demander qu’un réassort d'identifiants vous soit adressé.

J'espère avoir répondu à vos attentes en tant que représentant des salariés et anciens salariés actionnaires et je compte à nouveau sur votre soutien..


La Revue de Presse du lundi ...

> Le trafic d'Air France est reparti à la hausse en 2017, mais la concurrence creuse l'écart

(source Les Echos) 9 janvier - L'année 2017 a été celle du retour à la croissance pour Air France. Tel est le principal enseignement des résultats du trafic publiés ce mardi matin par Air France-KLM. Après une baisse de 1,4 % en 2016, le trafic de la compagnie française et de sa filiale régionale Hop ! a progressé de 3 % en 2017, avec 51,25 millions de passagers transportés - soit 1,5 million de plus qu'en 2016 - dont 15,89 millions sur les lignes long-courriers d'Air France (+3,3 %).
 
Cependant, sa société sœur, KLM a, une fois de plus, progressé davantage qu'Air France, avec un trafic en hausse de 7,5 % et 2,2 millions de passagers supplémentaires, pour atteindre 32,689 millions de passagers, dont 10,878 millions en long-courrier (+4,9 %). Air France ne représente plus que 52 % du trafic total du groupe Air France-KLM et 59,3 % du trafic long-courrier. Et comme chaque année, la palme de la croissance revient à la filiale low cost Transavia, dont le trafic a crû de 11,2 %, à 14,77 millions de clients.
 
Au total, le groupe Air France-KLM a transporté 98,772 millions de passagers en 2017, soit 5,28 millions de plus qu'en 2016, une hausse de 5,6 % tandis que l'offre a-elle augmenté de 3,3 %. De quoi améliorer le taux de remplissage, mais aussi la recette unitaire.  Les résultats financiers, qui seront dévoilés le 16 février, devraient se traduire par des bénéfices records, avec un résultat d'exploitation attendu aux alentours de 1,5 milliard d'euros, selon le consensus des analystes.
 
Cependant, ces bonnes performances de 2017 ne permettent pas à Air France-KLM de regagner le terrain perdu sur ses principaux concurrents européens, qui ont généralement progressé encore plus fortement l'an dernier (à l'exception notable d'IAG et sa principale compagnie British Airways, dont le trafic a progressé deux moins que celui d'Air France en 2017). Air France-KLM reste ainsi au quatrième rang européen en nombre de passagers, loin derrière le groupe Lufthansa, qui a probablement dépassé les 130 millions de passagers en 2017 (...).
 
Sa filiale low cost Transavia, qui comprend les filiales française et hollandaise, reste également loin derrière easyJet (81,7 millions de passagers), Norwegian (33,14 millions de passagers) et la hongroise Wizzair, dont le trafic a bondi de 24 % en 2017, à 28,7 millions de passagers (...).

Et sauf évènement inattendu, l'écart de croissance entre Air France-KLM et ses principaux concurrents va continuer à se creuser en 2018, malgré le lancement de  la nouvelle compagnie à coûts réduits Joon. IAG s'apprête en effet à développer sa filiale low cost long-courrier  Level au départ de Paris et vient de racheter Niki, la filiale autrichienne d'Air Berlin. Quant à Lufthansa, il a racheté à bon prix une partie de la flotte d'Air Berlin et pourrait mettre la main sur Alitalia. Easyjet, qui a également repris des avions d'Air Berlin, espère aussi récupérer une partie de la clientèle de la défunte compagnie allemande. Ryanair, enfin, espère que sa décision de reconnaître les syndicats de navigants lui permettra d'accélérer sa croissance, notamment en France. A moins d'en passer également par une opération de croissance externe, Air France-KLM risque donc de rester à la traîne.

Mon commentaire : L'année 2017 devrait être pour AF/KLM, une année record en nombre de passagers, comme pour la plupart des compagnies aériennes. Les efforts consentis par les salariés du groupe, toutes corporations confondues, sont pour beaucoup dans ces performances. Cependant, nous devons nous atteler à rétablir un équilibre de croissance entre Air France et KLM. 

Ces bons résultats ne doivent pas masquer l'écart avec nos principaux compétiteurs européens qui reste préoccupant, voire fragilisant. 

Notre principal concurrent, le Groupe Lufthansa, progresse de deux manières. Fin 2016, il a acquis la totalité de Brussels Airlines et il intégrera cette année l'essentiel d'Air Berlin. De plus, son activité low-cost via Eurowings est en forte augmentation. Une stratégie rendue possible grâce aux accords signés avec les représentants des pilotes en échange d'une augmentation salariale significative. Les syndicats allemands ont accepté que cette mesure s'applique à un périmètre de 325 avions au sein du Groupe Lufthansa.

À titre de comparaison, si un tel accord intervenait au sein du Groupe Air France-KLM, il porterait sur les 350 avions d'Air France et de KLM, mais pas sur ceux de HOP! ni sur ceux des Transavia française et néerlandaise.

Plus délicat sera de réduire l'écart entre Air France et KLM sans réduire la rentabilité du Groupe. Outre les différences avérées de cotisations sociales, de taxes et de redevances aéroportuaires entre la France et les Pays-Bas, vient s'ajouter une fiscalité avantageuse chez nos amis néerlandais. Les Pays-Bas ont été récemment désignés comme le "paradis fiscal" préféré des entreprises européennes et comme le troisième paradis fiscal juste derrière les Bermudes et les îles Caïmans (par l'ONG Oxfam). Des différences qui ne peuvent pas être imputées à Air France et qui devront être prises en compte dans le cadre des assises du transport aérien français.

> Air France-KLM travaille à son nouveau plan stratégique

(source Journal de l'Aviation) 11 janvier - (...) Trust Together va donc passer à la vitesse supérieure : Jean-Marc Janaillac a indiqué que le groupe travaillait désormais à son plan stratégique.
 
(...) La grande différence avec ce qui a été accompli jusqu'à aujourd'hui est qu'il va définir non plus des axes de travail mais des objectifs chiffrés de performance. « C'est une évolution naturelle. Ce plan fixera des objectifs précis pour améliorer la compétitivité du groupe, sa rentabilité et poursuivre sa croissance rentable ». Il devrait être présenté en juin et couvrira une période de cinq ans.
 
(...) Jean-Marc Janaillac est revenu sur les réussites d'Air France-KLM en 2017, « une année très active ». Elle a été marquée par « des accomplissements majeurs pour le groupe » : reprise de l'offensive sur le long-courrier - sur le transatlantique d'une part grâce au renforcement de la coentreprise avec Virgin Atlantic, sur l'Asie d'autre part avec les partenariats noués avec Vietnam Airlines et Jet Airways, ainsi que les prises de participation de Delta et China Eastern -, ouvertures de routes, lancement de Joon « en un temps record bien que beaucoup n'y croyaient pas », poursuite du développement de Transavia - dont la partie française sera rentable cette année -, succès de l'activité MRO, maintien du cargo.
 
Si les résultats du groupe ne seront dévoilés que le 16 février, Jean-Marc Janaillac a déclaré qu'il « pouvait déjà être satisfait » de 2017, appuyé par Pieter Elbers, le PDG de KLM, qui a salué une « année de tous les records ». Quant à Franck Terner, il a conclu ainsi : « en 2017, nous avons prouvé qu'Air France avait les ressources pour aller de l'avant et que nous savions les mobiliser. Je suis conscient qu'il reste encore beaucoup à faire mais cette année 2017 nous donne l'énergie et la foi dans le fait que nous allons dans la bonne direction. »

Mon commentaire : Le PDG d'Air France-KLM a annoncé qu'il présenterait en juin 2018 le nouveau plan stratégique de la compagnie. Virgin y tiendra probablement une place. On remarque que cette projection est prévue sur cinq ans. Une durée audacieuse tant ce monde du transport aérien doit en permanence s'ajuster au marché et s'adapter aux changements.

> Delta Airlines : bénéfice trimestriel et annuel en baisse mais prévision relevée

(source Journal de l'Aviation) 11 janvier - La compagnie aérienne américaine Delta Air Lines a annoncé jeudi un bénéfice net trimestriel et annuel en baisse, l'attribuant notamment à la panne électrique qui a touché son "hub" d'Atlanta mi-décembre et aux intempéries hivernales. (...)
 
Le bénéfice net pour le 4e trimestre s'est élevé à 572 millions de dollars en baisse de 8% sur la même période l'année précédente. Sur l'année, il est de 3,577 milliards de dollars, en recul de 18%. Les résultats du groupe avaient déjà subi l'impact au 3e trimestre des ouragans qui avaient touché le sud des Etats-Unis en septembre.
 
Le chiffre d'affaires (...) est en hausse de 4% sur l'année à 41,2 milliards.
 
(...) Pour l'année en cours, Ed Bastian a précisé que Delta prévoyait une croissance de 4% à 6% de son chiffre d'affaires et de 2% à 3% de ses capacités.
 
Par route, Delta a vu son chiffre d'affaires annuel progresser de 1,5% sur l'Atlantique, reculer de même ampleur sur le Pacifique et augmenter de 0,5% sur l'Amérique latine. Aux Etats-Unis la progression est de 5,1% sur les lignes longue distance mais sur les lignes régionales, la baisse est de 4,6%.

Mon commentaire : Les résultats 2017 de Delta Airlines sont contrastés : le chiffre d'affaires progresse de 4% quand les bénéfices reculent de 18%. Les raisons sont multiples : la hausse du prix du pétrole, la hausse des rémunérations des pilotes, les événements climatiques de fin d'année et une panne informatique début août. 

Rapportés au chiffre d'affaires, les bénéfices de Delta sont supérieurs d'environ 45% à ceux d'Air France-KLM (estimations des analystes pour 2017). On notera que cet écart s'est considérablement réduit puisqu'il était en 2016 de 250% !

> Lufthansa repasse devant Ryanair dans le ciel européen

(source AFP) 10 janvier - Le groupe allemand Lufthansa a annoncé mercredi avoir transporté environ 130 millions de passagers en 2017, un nouveau record qui lui permet de reprendre le titre de premier transporteur aérien d'Europe abandonné en 2016 à Ryanair.
 
(...) En comparaison, Ryanair a transporté 129 millions de personnes, là aussi un record pour le groupe, en dépit de fortes turbulences sociales. (...)
 
Le franco-néerlandais Air France-KLM a pour sa part fait état mardi d'une hausse de 5,6 % en 2017, à 98,7 millions de passagers transportés.
 
La domination du groupe Lufthansa doit beaucoup à l'essor rapide de son offre de vols sans correspondance (réseaux "point à point"). La compagnie belge Brussels Airlines, intégrée au groupe après son rachat à 100 % en décembre 2016, et la compagnie à bas coûts Eurowings ont ainsi attiré ensemble 32,6 millions de passagers, soit une hausse de 77 % sur un an.
 
(...) La compagnie historique Lufthansa affiche notamment un bond de 6 %, avec plus de 66 millions de passagers transportés. (...)

Mon commentaire : La croissance externe de LH (Brussels Airlines) lui permet de passer devant Ryanair en nombre de passagers. Mais on compare des chiffres qui ne recouvrent pas la même réalité puisqu'une grande partie de l'activité de Lufthansa repose sur le long courrier.

> Année record pour la compagnie aérienne low cost Wizz Air

(source Trends Tendances) 12 janvier - La compagnie aérienne à bas coûts Wizz Air, spécialisée dans les vols en Europe de l'est, a terminé l'année 2017 avec un record. Elle a transporté plus de 28 millions de passagers soit environ 24% de plus qu'en 2016, indique jeudi la compagnie. (...)
 
Wizz Air emploie plus de 3.500 personnes dans 27 aéroports répartis dans 15 pays. Le réseau compte 600 liaisons vers 145 destinations dans 44 pays.

Mon commentaire : Il y a quelques années, WizzAir, une compagnie low-cost hongroise, attirait les convoitises de la plupart des grands groupes européens. Elle a su rester indépendante avec ses 88 avions, des Airbus A320 et A321 et progresser. Sa capitalisation boursière, 4,1 milliards d'euros, la rend aujourd'hui inaccessible pour le Groupe Air France-KLM, valorisé 5,7 milliards d'euros !

D'après son PDG, " il n'est pas réaliste d'imaginer que nous pourrions être rachetés. Nous sommes une entreprise cotée et bien valorisée. Si quelqu'un avait voulu nous racheter, il aurait dû le faire bien plus tôt. Nous n'aurions pas, non plus, intérêt à racheter une autre compagnie. Notre modèle économique repose sur sa simplicité. Or, tout regroupement avec une autre compagnie serait source de complexité. "

> Norwegian contrainte de monter en gamme

(source Air & Cosmos) 3 janvier - Intéressant de constater comment des compagnies aériennes, dites traditionnelles, comme Air France et Lufthansa, peuvent mettre sur la défensive, via leurs filiales low cost, des transporteurs comme Norwegian. La décision d'Air France de doter sa nouvelle filiale Joon d'une classe affaires sur les vols long-courriers a beaucoup fait jaser. Jusqu'à ce qu’Eurowings annonce récemment la mise en place d'une classe Affaires sur ses vols long-courriers à destination des Etats-Unis pour commencer. Ces mouvements ont été étroitement suivis chez Norwegian qui a pris la décision d'améliorer sa classe économique Premium en espaçant un peu plus les sièges jusqu'à proposer "plus d'un mètre d'espace pour les jambes" et en installant des écrans vidéos Panasonic plus grands "avec des heures de divertissement en vol gratuites".
 
Norwegian fait l'apprentissage du long-courrier et les retours clients montrent bien qu'un vol de plus de six heures ne se gère pas de la même façon qu'un vol de trois heures en matière de confort passagers. Norwegian est aussi en train d'apprendre que l'économie d'un vol long-courrier n'est pas non plus celle d'un vol moyen-courrier. D'où la décision, en parallèle à la montée en gamme en matière de confort, d'augmenter fortement le nombre de sièges en classe Premium qui passeront de 35 à 56 sur les Boeing 787-9 de la compagnie aérienne. Un des moyens, avec l'augmentation de tarifs, d'améliorer la recette unitaire moyenne d'un vol long-courrier.
 
Le nombre de sièges en classe économique passera de 309 à 282. Les 20 derniers Boeing 787-9 que Norwegian doit réceptionner à partir de février prochain seront donc équipés de cette classe Premium améliorée. (...)

Mon commentaire : Transposer les recettes du succès du low-cost court-courrier ne suffit pas pour réussir dans le low-cost long-courrier. Norwegian en fait l'expérience. La concurrence de Eurowings, puis de Level pousse la compagnie norvégienne à modifier son offre commerciale et son service à bord. A terme, elle se rapprochera du modèle de la petite dernière du Groupe Air France-KLM, Joon.

> Alitalia : Lufthansa fait marche arrière

(source Air & Cosmos) 12 janvier - (...) Dans une lettre adressée au ministre italien de l'Industrie, le président du groupe Lufthansa estime qu'il ne revient pas à ce dernier de restructurer Alitalia, rapporte Reuters. Lufthansa a exprimé son intérêt pour racheter Alitalia dès l'automne 2017 tout en précisant que la "nouvelle Alitalia" aura un périmètre plus réduit en termes de flotte et d'effectifs. Si le président du groupe Lufthansa reconnaît que "d'importantes mesures ont déjà été prises", il estime néanmoins "qu'il reste encore beaucoup de travail à accomplir avant que Lufthansa soit en mesure d'entrer dans la prochaine phase de la procédure". En clair, Lufthansa ne veut pas avoir à gérer les coûts sociaux, commerciaux et financiers d'une restructuration qui ne manquera pas d'être explosive socialement et politiquement. Notamment à quelques semaines d'élections législatives en Italie et durant lesquelles l'importante masse des retraités d'Alitalia et les familles des actuels employés ne manqueront pas de faire pression sur les partis politiques italiens.
 
Par conséquent, le président de Lufthansa "recommande fortement et incite les administrateurs d'Alitalia à commencer à mettre en œuvre d'importantes mesures de restructuration qui seraient communes et bénéfiques à tous les repreneurs potentiels".

Mon commentaire : A l'approche des élections législatives en Italie, le dossier Alitalia redevient brûlant. Le ministre italien de l'Industrie a affirmé vendredi qu'Air France KLM et easyJet s'étaient alliés pour déposer un projet, ce qui a été formellement démenti par Air France-KLM.

Après l'échec des tentatives de reprise par Air France-KLM puis Etihad Airways, le groupe allemand indique ne pas vouloir reprendre Alitalia sans une refonte préalable de la compagnie. C'est le contraire de ce que souhaitent les administrateurs judiciaires de la compagnie italienne.

Si Lufthansa se retirait, Alitalia pourrait disparaitre. Le gouvernement italien de son côté s'est dit prêt à accepter une cessation d'activité de la compagnie. 

> Paris Aéroport franchit le cap des 100 millions de passagers en 2017

(source Les Echos) 12 janvier - L'année 2017 est une date à marquer d'une pierre blanche dans l'histoire du groupe ADP. Pour la première fois l'an dernier, Roissy-CDG et Orly, réunis sous la marque commerciale Paris Aéroport, ont franchi le cap symbolique des 100 millions de passagers, avec un total de 101,5 millions de voyageurs (+4,5 %), dont 69,5 millions à Roissy-CDG (+5,4 %) et 32 millions à Orly (+2,6 %). Tous les secteurs géographiques sont en hausse, y compris le trafic des lignes intérieures, mais c'est l'international long-courrier qui tire la croissance. La palme de la croissance revient au Moyen-Orient, en hausse de 8,9 %, suivi par l'Afrique (+7,8 %) et l'Amérique du Nord (6,9 %).
 
En y ajoutant le trafic des quelque 26 aéroports qu'il contrôle ou qu'il gère à travers le monde, le groupe ADP totalise même près de 250 millions de passagers, dont 114,9 millions (+9,8 %) pour les dix aéroports du groupe turc TAV et 21,4 millions pour l'aéroport de Santiago du Chili (dont ADP détient respectivement 46,1 % et 45 % du capital). ADP conforte ainsi sa place de premier groupe aéroportuaire européen, au coude à coude avec son rival espagnol AENA et son concurrent allemand Fraport (qui n'ont pas encore dévoilé leurs chiffres), mais loin devant le britannique Heathrow Airport Holding et le hollandais Schiphol Group.
 
Sa principale plateforme, Roissy-CDG reste néanmoins au second rang des aéroports européens, derrière Londres-Heathrow et ses 78 millions de passagers. Roissy-CDG, dont l'objectif affiché est de passer devant Londres-Heathrow d'ici à 2020, a toutefois encore réduit l'écart avec son rival londonien, dont le trafic n'a progressé que de 3,1 %. En revanche, le hub d'Air France est désormais talonné par son partenaire et néanmoins concurrent Amsterdam-Schiphol, dont le trafic a augmenté de 7,7 % en 2017, pour atteindre 68,4 millions de passagers, ainsi que par son traditionnel rival, l'aéroport de Francfort. Mais contrairement à ses trois principaux concurrents, Roissy-CDG est le seul à ne pas être déjà arrivé à saturation.
 
De quoi séduire les investisseurs, alors que  le gouvernement français se prépare à privatiser le groupe ADP dans le courant de l'année. (...)

> Vol Air France Rio-Paris : une nouvelle expertise met en cause les pilotes et choque les familles

(source Huffington Post) 11 janvier - Plus de huit ans après l'accident d'un Airbus A330 assurant la liaison Rio-Paris, une nouvelle contre-expertise judiciaire met l'accent sur la responsabilité de l'équipage d'Air France, a appris ce jeudi 11 janvier l'AFP de source proche du dossier.
 
Cette contre-expertise a suscité "l'indignation" de familles des victimes qui craignent de voir Airbus dédouané.
 
L'accident de l'avion AF 447, survenu le 1er juin 2009 au large du Brésil, avait fait 228 morts, tous les passagers et membres de l'équipage. Air France et Airbus avaient été mis en examen en 2011 pour "homicides involontaires" dans le cadre de l'information judiciaire ouverte à Paris.
 
Sur fond de batailles entre la compagnie et le constructeur qui tentent d'éviter un procès, l'enquête, close en 2014, avait dû être relancée après l'annulation, un an plus tard, de la première contre-expertise. Des proches des victimes et Air France l'avaient attaquée devant la cour d'appel, la jugeant biaisée en faveur du constructeur aéronautique.
 
Le 20 décembre, les nouveaux experts ont remis leur rapport provisoire aux juges d'instruction du pôle accidents collectifs à Paris.
 
Dans leurs conclusions, dont l'AFP a eu connaissance, les experts établissent, comme "cause directe" de l'accident, la "perte de contrôle" de l'appareil qui "résulte des actions inadaptées en pilotage manuel" de l'équipage.
 
"Le pilotage manuel a été imposé par la déconnexion du pilote automatique consécutive au givrage des sondes" Pitot, ajoutent-ils. Ce givrage des sondes est le point de départ de la catastrophe et un élément-clé de l'enquête car il avait conduit à une incohérence des mesures de vitesse de l'Airbus A330.
 
"A la limite de l'écœurement"
 
Dans les "causes indirectes", ils listent notamment une "insuffisance d'entraînement de l'équipage au pilotage à haute altitude", un manque de formation et l'absence initiale du commandant de bord. Dans ces conclusions, la seule mise en cause d'Airbus est "l'ambiguïté du classement de la procédure Stall", (alarme de décrochage, NDLR) dans la documentation du constructeur comme dans celle d'Air France.
 
La première expertise, en 2012, pointait à la fois des défaillances de l'équipage, des problèmes techniques et un déficit d'information des pilotes en cas de givrage de ces sondes, malgré des incidents antérieurs.
 
"Nous ressentons la plus grande indignation, à la limite de l'écœurement", a réagi Danièle Lamy, la présidente de l'association de victimes Entraide et solidarité AF447, jointe par l'AFP.
 
"Le problème des sondes Pitot est balayé, on a l'impression qu'Airbus est intouchable", s'est émue la représentante de quelque 360 proches des victimes, françaises, brésiliennes et allemandes. "C'est toujours la faute des pilotes qui ne sont pas là pour se défendre", a-t-elle ajouté.
 
Selon une source proche du dossier, ces conclusions vont certainement susciter une vive émotion chez les pilotes d'aviation civile.
 
"L'expertise pointe notamment l'insuffisance de formation des pilotes ainsi que les défaillances techniques de l'appareil", a réagi Me Yassine Bouzrou. Pour cet avocat de familles de victimes, "ces éléments sont suffisants pour justifier le renvoi devant le tribunal correctionnel d'Air France et Airbus".
 
Les parties, qui ont été notifiées ces derniers jours, disposent désormais d'un délai de deux mois pour faire des observations et être éventuellement entendues par les experts, avant la remise du rapport définitif.

Mon commentaire : Le second rapport d'experts sur l'accident du Rio-Paris semble davantage que le premier faire porter la responsabilité de l'accident sur l'équipage. Les parties civiles (Air France, Airbus, les victimes, des syndicats, ...) ont deux mois pour faire des commentaires sur ce rapport provisoire avant qu'il ne devienne définitif.

Air France a indiqué dans un communiqué ne "pas souscrire aux conclusions qui conduisent notamment à la mise en cause sévère de l'équipage disparu", dont elle entend "défendre la mémoire". "La sécurité des vols est et a toujours été sa première priorité, la formation des pilotes a toujours été assurée avec exigence, en conformité avec la réglementation en vigueur, sous le contrôle de la Direction de l'aviation civile".

> Pétrole à 70 dollars: quelles conséquences ?

(source Challenges) 12 janvier - La confiance est bel et bien de retour sur les marchés pétroliers. Le baril de Brent (référence de la mer du Nord) frise depuis jeudi la barre symbolique des 70 dollars, sa valeur la plus élevée depuis décembre 2014. (...) porté par une baisse des stocks de brut et des craintes de tensions entre l'Iran et les Etats-Unis. "Les marchés ont accueilli favorablement les dernières prévisions internationales qui démontrent que l'écart entre l'offre et la demande se resserre, analyse Benjamin Louvet, Gérant matières premières chez OFI AM. La hausse des cours s'explique aussi par la limitation de la production de l'OPEP et de la Russie initiée depuis novembre 2016".
 
(...) L'OPEP a (...) prédit dans ses derniers rapports une hausse modérée des prix en 2018 et 2019. Un avis que partage Benjamin Louvet. "(...) Les investissements pétroliers sont de plus en plus faibles et pour maintenir la production à son niveau actuel, les pétroliers doivent investir 630 milliards de dollars par an selon l'AIE. Or en 2015, ils ont investi 450 milliards de dollars, moins de 400 en 2016 et pour 2017 on arrivera à 450 milliards de dollars. La production de pétrole va donc baisser en 2018 et le prix du baril pourrait très facilement remonter autour des 75 dollars fin 2018".
 
A l'inverse, d'autres tablent sur un statu-quo, voire une baisse des prix. "Avec un baril à 70 dollars, les producteurs américains de pétrole de schiste vont rentrer dans leurs frais et donc accroître leur production" soutient Céline Antonin. Plus que jamais ce sont les producteurs américains qui feront office de juge de paix sur le marché de l'or noir. Car si le schiste ne représente qu'une goutte d'eau (5%) de la production mondiale, il possède un avantage compétitif de taille, celui d'être ultra réactif.  En l'espace de trois mois, ils sont en mesure de remettre en activité des puits alors que l'Arabie saoudite a besoin d'au moins six mois avant de commence à exploiter un puit. Contrairement aux Saoudiens dont le baril est rentable à partir de 10 dollars, les producteurs de shale ne rentrent dans leur frais que lorsque le baril avoisine les 70 dollars selon les experts. Depuis jeudi, c'est justement le cas..

Mon commentaire : Difficile d'avoir un avis tranché sur l'évolution des cours du pétrole. Le consensus des analystes le situe pour 2018 entre 55 et 60 dollars le baril et prévoit une stagnation voire une baisse pour 2019. L'impact de ces variations est limité pour le Groupe Air France-KLM, comme pour la plupart des compagnies européennes. Elles anticipent d'un an l'achat de plus de 60% de leur consommation, par le biais de "couvertures"

La Presse Boursière...

> Air France-KLM Downgrade to Hold : Inexpensive, adverse momentum

(source HSBC) 11 janvier - Lower hedging than peers means Air France-KLM will face material headwinds into 2018 from the elevated fuel price
Increasing competition on the Atlantic and overseas territories routes will pressure yields
Downgrade to Hold, target price lowered from EUR15.50 to EUR14.00 on lower estimates

The fuel price matters: Air France only officially disclosed H1 2018 fuel hedging at Q3 2017 results. But with this declared at 62%, we expect its total FY 2018 hedging will lag Lufthansa’s 65%. The strengthening EUR will mitigate the impact of rising fuel, but Air France-KLM’s lower margins than peers and lower hedging will combine to gear the impact of rising fuel.

(...)  We see Air France-KLM less well placed than other carriers to pass through its increasing fuel costs. Long haul low cost carriers are drawn to the attractive French market, which sees intensifying competition on transatlantic and Caribbean and Indian Ocean routes. Air France-KLM will see little if any benefit from the 2017 demise of Monarch and Air Berlin, but is at risk of losing strategic support in Italy once the administrators determine the future path for Alitalia, which still today functions as an Air France-KLM partner on the North Atlantic. (...)

Mon commentaire : L'action Air France-KLM a fortement baissé cette semaine. HSBC a passé son objectif de cours de 15,5 à 14 euros, ce qui a pu inciter à des ventes. HSBC justifie sa position en mettant en avant la concurrence accrue des low-cost long-courrier sur l'Atlantique Nord et sur le réseau Caraïbes / Océan Indien.

Plus surprenant, l'analyste évoque le différentiel de couverture pétrole entre Lufthansa (65%) et Air France-KLM (62%). Un écart qui me parait non-significatif, car il ne tient pas compte du coût d'acquisition de ces couvertures, qui peut atteindre 10% du montant global de la couverture.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 12,765 euros en clôture lundi 15 janvier, en baisse de 11% depuis son dernier cours lundi 8 janvier (14,30 euros). Cette baisse est concomitante avec l'analyse d'HSBC et avec la publication des statistiques 2017 du Groupe.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM baisse pour se situer à 14,79 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 70$.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Lettre rédigée avec la collaboration de Christian Magne

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