photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°635, 22 janvier 2018   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

   Rappel Election 2018 :

> Élection du représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS/PNC d'Air France-KLM

Plus que quelques jours, jusqu'au vendredi 26 janvier 14h00, pour aller sur le site de vote en ligne electionsarsa2018.alphavote-avex.com .Vous pourrez trouver ma profession de foi sur le site navigaction

Qui peut voter ? Les salariés (et anciens salariés) actionnaires qui détiennent en direct des actions Air France KLM issues des opérations ORS ou ESA, gérées au nominatif par la Société Générale, ou des parts dans un ou plusieurs Fonds Communs de Placement spécifiques au groupe Air France (Concorde, Majoractions, Aeropelican).

Si vous êtes concerné et n'avez pas reçu de courrier comportant vos codes de vote, vous pouvez contacter le support au 0800 10 12 30 (24h/24 et 7j/7) pour demander qu’un réassort d'identifiants vous soit adressé.

J'espère avoir répondu à vos attentes en tant que représentant des salariés et anciens salariés actionnaires et je compte à nouveau sur votre soutien..


La Revue de Presse du lundi ...

> Air France-KLM : "2018 commence sous des auspices plus difficiles", dit son PDG

(source La Tribune) 19 janvier - Si l'année 2017 a été une année record pour Air France-KLM en termes de trafic et probablement en termes de résultat opérationnel, l'année 2018 s'annonce plus difficile de l'aveu même de son PDG, Jean-Marc Janaillac.
 
"L'année 2018 commence sous des auspices différents et un peu plus difficiles", a-t-il indiqué ce jeudi, lors d'une audition au Sénat, en pointant le prix du pétrole qui a assez fortement augmenté ces dernières semaines après avoir "été relativement bas en 2017", et une "pression concurrentielle beaucoup plus forte" que celle observée l'an dernier, laquelle était "relativement modérée" avec une hausse des capacités plus ou moins en ligne avec la hausse de la demande.
 
En 2018, "les compagnies du Golfe, qui s'étaient un peu calmées repartent à l'offensive, suivies par Turkish Airlines qui s'était mise aussi en sourdine", mais aussi par les "compagnies chinoises et d'Asie du sud-est", qui augmentent elles aussi "assez fortement leur offre", sans oublier "l'arrivée en force des compagnies low-cost long-courriers" comme Norwegian ou Level, la compagnie du groupe IAG (British Airways, Iberia, Aer Lingus, Vueling).
 
A cette vive concurrence sur le long-courrier s'ajoute "une augmentation de la présence des low-cost en France avec Easyjet qui met en place des bases supplémentaires, Volotea qui augmente son offre" et le développement annoncé de Ryanair.
 
Ce durcissement de l'environnement par rapport à une année 2017 où toutes les planètes étaient alignées, n'a pas échappé aux analystes financiers. (...) Plusieurs analystes ont en effet dégradé leur recommandation du groupe français. Après HSBC le 11 janvier qui a abaissé son objectif de cours de 15,5 à 14 euros, Morgan Stanley a également ramené le sien ce vendredi à 14 euros, contre 18,35 euros jusqu'ici.
 
Les cours du brut ont touché cette semaine un plus haut depuis décembre 2014, à plus de 70 dollars pour le baril de Brent. (...)

HSBC ajoute qu'Air France-KLM est moins bien couverte que Lufthansa par exemple face à une hausse de prix du carburant. Dans une note publiée le 15 janvier, Oddo BHF estimait qu'au cours actuel du baril, et en tenant compte des niveaux de couvertures carburant, la facture du groupe français pourrait grimper de 650 millions de dollars en 2018. Oddo BHF a maintenu son objectif de cours à 12,5 euros.
 
Pour autant, le scenario observé l'an dernier, avec une hausse du prix du baril en début d'année avant de retomber par la suite, appelle à la prudence.
 
(...) Jean-Marc Janaillac a rappelé que "beaucoup de chemin restait à faire" et que le groupe et "plus particulièrement Air France" n'en était "qu'au début d'une transformation, qui doit être poursuivie et amplifiée", car "nos résultats, s'ils se sont améliorés, restent assez largement inférieurs à ceux de nos concurrents".
 
"Cela traduit un écart par rapport à nos concurrents et un écart assez significatif de résultat opérationnel entre Air France et KLM", a-t-il déclaré, en citant un taux de marge opérationnelle de 6% pour Air France-KLM (4% pour Air France et 9% KLM) contre 10% chez Lufthansa et 12% chez British Airways. Pour améliorer la compétitivité et la rentabilité du groupe, Jean-Marc Janaillac a confirmé la préparation d'un plan stratégique à cinq ans, qui sera présenté au conseil d'administration en juin pour une mise en place à partir de 2019.
 
"Le principal enjeu stratégique de ce plan est de définir la place et le rôle d'Air France et de ses filiales sur le réseau domestique", a précisé Jean-Marc Janaillac, en ajoutant qu'un appel d'offres pour le renouvellement d'une partie de la flotte court et moyen-courrier d'Air France, HOP, Transavia et KLM serait lancé en juin pour une décision à la fin de l'année.
 
Jean-Marc Janaillac a par ailleurs souligné qu'une partie du déficit de compétitivité d'Air France provient de l'environnement français, en rappelant la situation singulière d'Air France par rapport à aux entreprises tricolores d'autres secteurs. "Air France exporte 60% de son chiffre d'affaires à l'international, est en concurrence sur l'ensemble de ses lignes avec des acteurs internationaux et 97% de ses salariés sont sous contrats français", a-t-il fait valoir.
 
Ce dernier a déploré le niveau de redevances d'ADP, le gestionnaire des aéroports parisiens qui est "parmi les plus coûteux avec une évolution assez dynamique de ses redevances", mais aussi le niveau de taxes spécifiques au transport aérien en France, "supérieur aux autres pays", et "le coût des contributions sociales".
 
"Lufthansa paye des charges patronales à hauteur de 25% plafonnée à 100.000 euros de salaires quand Air France paie 46% de manière non-plafonnée. Au final, l'écart de coûts est 400 millions d'euros. C'est difficile à rattraper", a-t-il expliqué.
 
Ces sujets de compétitivité seront abordés aux Assises du Transport aérien qui débuteront début mars.

Mon commentaire : Lors de son audition au Sénat, jeudi 18 janvier, le PDG d'Air France-KLM a longuement évoqué la situation du Groupe. Les résultats 2017 sont bons et permettent d'envisager le renouvellement d'une partie de la flotte, principalement sur le court moyen-courrier. Un article sur le sujet est paru en dernière minute, je le commenterai la semaine prochaine.

Plus délicat, M. JM Janaillac est revenu sur le différentiel de compétitivité existant entre Air France et sa sœur KLM ainsi qu'entre elle et les principales compagnies européennes, concurrentes (Lufthansa, IAG).

Le poids des taxes et redevances expliquent une grande part de l'écart de résultat opérationnel avec nos concurrents et avec KLM. A Charles-de-Gaulle, les redevances de l'aéroport ont augmenté de 35% depuis 2008 alors que sur la même période les redevances de l'aéroport d'Amsterdam ont diminué de 4 %, l'inflation a été de 7% et la masse salariale d'Air France a diminué de 12%. La réponse de l'Etat est attendue avec impatience, pourquoi pas lors des assises du transport aérien en mars prochain ?

> Hop! Air France étend son service à la place

(source Le Figaro) 16 janvier - Après plusieurs mois de test sur quatre lignes intérieures, la compagnie Hop! Air France a décidé d'élargir le réseau de son service de restauration à la place.
 
Après le décollage, le personnel de bord apporte à certains passagers un sac en papier Kraft, souvent à l'étonnement de leurs voisins. Des privilégiés ? Non, ces voyageurs ont simplement, lors de l'achat de leur billet ou jusqu'à 24 heures avant le départ, réservé sur Internet un repas ou une collation. Après une période de test concluante sur les lignes navettes vers Nice, Marseille, Toulouse et Bordeaux, ce service de restauration à la place est désormais étendu aux lignes vers Montpellier, Biarritz et Pau. (...) La prestation est (...) de très bonne qualité et revient souvent moins cher qu'un encas acheté à la dernière minute à l'aéroport.
 
(...) La collation à 8 euros comprend un gros muffin au chocolat et un jus d'orange pressé ainsi qu'une boisson chaude. Pour les repas à 15 euros, il y a le choix entre trois menus: celui de la mer, de la ferme ou le menu potager. Le bistrot Boco fournit ces plats très français signés par de grands chefs. (...)

Mon commentaire : En proposant une restauration sur ses vols court-courrier, HOP! Air France marque sa différence avec ses principaux concurrents. Compte-tenu du peu de temps disponible pour le service, cette offre est limitée à une dizaine de repas par vol.

> Chez Air France, on peut devenir pilote de ligne avec seulement le bac

(source L'Express) 20 janvier - Pour combler un manque d'effectifs, la compagnie aérienne va lancer une formation de deux ans -"Cadets Air France"-, accessible dès le bac en poche. Entre autres conditions.
Un simple bac suffira pour candidater à la formation "Cadets Air France" et devenir, à terme, pilote de ligne. La compagnie aérienne annonce rouvrir cette filière, fermée depuis 2008, pour prévenir un manque de pilotes. 
 
(...) La compagnie devra recruter entre 200 et 250 pilotes chaque année jusqu'en 2022
 
(...) Pour espérer être reçu aux "Cadets Air France", il faut avoir la nationalité d'un pays européen -ou être Suisse- et parler couramment français.

(...) Les candidats possédant un bac peuvent déposer leur dossier, à condition d'être titulaire de l'ATPL théorique -une licence théorique de pilote de ligne européenne.(...) L'ATPL n'est plus nécessaire à partir du bac +2. Un bon niveau d'anglais est requis:

(...) "Des frais d'inscription s'élevant à 160 euros vous seront demandés au moment de votre inscription", indique Air France sur son site. La formation, elle, sera prise en charge par la compagnie. "Ce type de formation coûte normalement près de 100 000 euros", souligne Didier Nicolini, DRH pilote chez Air France. À la fin du cursus, les élèves pourront piloter des Airbus A320 ou des Boeing B737 des compagnies Air France et Transavia. 

Mon commentaire : Faute d'avoir anticipé le retour de la croissance et le départ en retraite des pilotes les plus âgés, les compagnies aériennes se trouvent confrontées à un manque de pilotes. C'est le cas notamment de HOP! et de Ryanair.

Pour répondre à ses besoins immédiats, la compagnie embauche des pilotes expérimentés. Les conditions avantageuses qu'elle propose lui permettent d'attirer des pilotes en provenance de Ryanair et des compagnies du Golfe.

Mais pour éviter une pénurie à venir, Air France a lancé plusieurs campagnes de recrutement. Sa filière "cadets" est réactivée. La compagnie formera elle-même ses futurs pilotes à ses frais, soit 250 personnes par an, pendant cinq ans.

> Ryanair refuse toujours de reconnaître les syndicats

(source La Libre Belgique) 19 janvier - La rencontre qualifiée d'historique entre le syndicat CNE et des représentants de Ryanair s'est déroulée de manière "constructive", ont indiqué les deux parties à l'issue de la réunion, vendredi à 13h. La compagnie irlandaise refuse toujours de reconnaître une délégation syndicale, mais propose une augmentation salariale d'environ 14% aux pilotes. Une nouvelle entrevue est prévue à la fin du mois de février. Deux représentants du syndicat chrétien CNE-LBK ainsi que quatre pilotes ont rencontré vendredi le management de Ryanair à Bruxelles. Ils espèrent pouvoir instaurer un dialogue avec la compagnie et améliorer les conditions de travail du personnel.
 
La première revendication de la CNE est la reconnaissance par Ryanair d'une délégation syndicale belge. Venus de Dublin, le chef du personnel de Ryanair Eddie Wilson et le numéro deux de la compagnie Peter Bellew n'ont cependant pas accepté cette demande. "Ryanair a peur qu'en reconnaissant les syndicats, elle doive se plier au droit belge", a expliqué Yves Lambot, permanent syndical à la CNE.
 
La compagnie low-cost, réputée méfiante envers les syndicats, n'est en effet pas familière avec la concertation sociale à la belge. La CNE tente depuis 2011 de lui faire respecter le droit social national pour les travailleurs basés en Belgique, mais Ryanair continue à vouloir appliquer le législation irlandaise. Après une décision de la Cour de Justice de l'Union européenne allant dans le sens du syndicat, un arrêt de la cour d'appel de Mons est attendu en juin pour régler la question. (...)

Mon commentaire : En décembre 2017, en réponse à une menace de grève de ses pilotes, le PDG de Ryanair faisait part de son intention de reconnaitre des syndicats dans les pays où la low-cost irlandaise avait installé une base. Un mois plus tard, il semble avoir oublié cette promesse.

> Ryanair en France : le SPL s’inquiète pour Transavia

(source Air Journal) 22 janvier - Le Syndicat des Pilotes de Lignes (SPL) se félicite du souhait de la compagnie aérienne low cost Ryanair d’ouvrir des bases en France « en respectant les règles du jeu », mais souhaite une réflexion commune avec son rival le SNPL sur l’avenir des compagnies françaises, en particulier Transavia.
 
Le (...) SPL, (...) fait état d’un rapprochement « informel » de la spécialiste irlandaise du vol pas cher avec le syndicat de pilotes majoritaire en France, après l’annonce de l’ouverture éventuelle de bases dans l’hexagone – une première depuis 2011. Le SPL « se félicite » de voir que Ryanair, « après avoir été́ condamnée à plusieurs reprises pour avoir abusé du système français », souhaite créer des bases « en respectant règles du jeu », mais l’arrivée de la low cost aux 129 millions de passagers pose aussi la question de « l’avenir de nos propres compagnies ». Et surtout de celui de la première low cost française, la filiale d’Air France Transavia, dont le développement est freiné depuis dix ans « par une limitation en nombre d’avions et l’interdiction de s’implanter sur les aéroports de province autres que Lyon et Nantes ».
 
Quelle stratégie de développement des compagnies françaises « pouvons-nous proposer », se demande le SPL, quand la France « représente l’un des marchés les plus dynamiques d’Europe qui doit être capté avant tout par ses entreprises afin de créer de l’emploi, de la croissance », et doit « à travers le développement de son pavillon rapidement reconquérir sa place parmi les leaders mondiaux du transport aérien ». Le syndicat invite donc le SPNL à « une réflexion commune » sur l’avenir du pavillon national, notamment lors des prochaines assises du transport aérien qui « devraient être une bonne occasion d’aborder ce débat ».
 
Ryanair a rencontré « un certain nombre d’aéroports français » à Paris pour discuter d’éventuelles bases dans « plusieurs aéroports régionaux » l’automne prochain, et a confirmé qu’elle travaillera avec « les comités de travailleurs/syndicats » sur les conditions d’établissement de ces bases. Une possibilité déjà évoquée le mois dernier, après l’annonce de sa reconnaissance des syndicats de pilotes et de PNC. Le CEO Michael O’Leary estimait alors que jusqu’à 50 avions pourraient être basés en France, soit un huitième de sa flotte ; le rythme de ce déploiement dépendrait « de la disponibilité des avions et des accords avec les aéroports ». La low cost n’a plus de base française depuis 2011, suite au conflit perdu à l’aéroport de Marseille-Provence – et sa condamnation en octobre 2013 pour non respect du code du travail français entre 2007 et 2010 (elle a aussi été mise en examen en janvier 2017 pour sa « base estivale » dans la cité phocéenne entre 2011 et 2014).

Mon commentaire : La France est l'un des pays d'Europe où le potentiel de croissance des low-cost court-courrier est le plus important. Après easyJet, Vueling et Transavia, c'est au tour de Ryanair de vouloir y implanter des bases.

Après avoir rencontré les autorités aéroportuaires, la compagnie irlandaise entame des discussions avec le premier syndicat de pilotes d'Air France, le SNPL. Ce syndicat parviendra-t-il à entraver le développement de Ryanair, comme il l'a fait pendant 10 ans avec Transavia France ?

> Lufthansa continue d’accélérer les départs à Munich

(source Les Echos) 19 janvier - (...) Après 6 mois d’expérimentation, Lufthansa est satisfaite des résultats du service SmartDepart sur l'aéroport de Munich. La compagnie a ainsi décidé de maintenir ce dispositif qui permet aux passagers ayant un seul sac cabine en partance pour Düsseldorf, Berlin Tegel, Francfort et Hambourg de profiter d'une file rapide aux contrôles des bagages.
 
Le service présent au sein du Terminal 2 est ouvert uniquement pendant les heures de pointe en semaine. (...)

Mon commentaire : En Allemagne comme en France le contrôle des bagages est source d'irritation pour les passagers. Chaque compagnie essaie d'y remédier. Lufthansa propose à ses clients voyageant "léger" de passer par une file dite rapide.

De son côté, Air France propose à ses passagers Sky Priority des files spécifiques. Je plaide pour une meilleure information des passagers sur la durée d'attente aux filtres. Il faudrait pour cela qu'ADP (et les autres gestionnaires d'aéroport) acceptent de fournir les données nécessaires.

> Pourquoi les compagnies aériennes renouvellent sans cesse leur classe affaires ?

(source Tour hebdo) 19 janvier - Pour séduire la clientèle affaires, les compagnies aériennes en font toujours plus et dépensent toujours plus. (...) En l'espace de quelques mois, plusieurs grandes compagnies ont annoncé des évolutions de leur classe affaires. KLM a attaqué le réaménagement de sa flotte d'Airbus 330, après avoir équipé ses Boeing. En février, Finnair donnera le coup d'envoi de sa nouvelle classe affaires Nordic, suivie en avril par Singapore Airlines, qui lancera sa nouvelle suite entre Londres et Singapour. Autre annonce de poids : Lufthansa a levé le voile sur la nouvelle classe affaires qui équipera ses Boeing 777 à partir de 2020.
 
Mais pourquoi tous ces changements ? Les compagnies aériennes n'ont tout simplement pas le choix : à l'image des hôteliers qui doivent régulièrement rénover leurs établissements, elles sont condamnées à innover pour proposer sans cesse le dernier cri à leurs clients et, ainsi, faire la différence ou se maintenir à niveau par rapport à la concurrence. On se souvient de l'effet domino lorsque les compagnies du Golfe sont montées en gamme dans les années 2000, avec l'apparition des premières suites à bord. (...)
 
Les nouvelles classes affaires marquent ensuite une évolution dans le ciblage de la clientèle. Traditionnellement, comme son nom l'indique, la classe affaires était conçue pour les hommes d'affaires. Mais les lignes ont bougé et, désormais, elle doit aussi répondre aux besoins de clientèles qui voyagent pour leurs loisirs mais qui sont à la recherche d'un vrai confort. (...)

Reste que ces nouveaux aménagements nécessitent des investissements considérables : les experts estiment que les compagnies aériennes dépensent aujourd'hui environ 500 000 dollars pour chaque nouveau siège en business. Singapore Airlines met ainsi en avant un coût de 850 millions de dollars pour la dernière refonte de sa classe affaires. La facture monte vite et pas uniquement pour les passagers !

Mon commentaire : Les compagnies traditionnelles utilisent la première classe et la classe affaires pour valoriser leur image de marque. Chacune s'efforce donc de proposer le meilleur produit. Une stratégie qui demande des moyens financiers et de la réactivité.

> Les travaux d'aménagement de Nantes-Atlantique débuteront avant 2022

(source Reuters) 20 janvier - Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a assuré samedi que les aménagements de l'aéroport de Nantes-Atlantique (Loire-Atlantique) promis pour compenser la décision d'abandonner le projet de Notre-Dame-des-Landes commenceraient avant 2022.
 
(...) Les travaux vont démarrer avant la fin du quinquennat", assure Benjamin Griveaux (...). "Je parle de la modernisation de l'aérogare et la construction de nouvelles voies de dégagement autour de la piste pour fluidifier le trafic des avions au sol". (...)

Le porte-parole a assuré que Vinci ne se verrait pas octroyer la gestion des aéroports de Paris en compensation de l'abandon du projet de construction. "On prendra les sujets les uns après les autres. Il y a un code des marchés publics, le dialogue avec Vinci doit se faire de manière dissociée", a-t-il dit.
 
Benjamin Griveaux ajoute que des aménagements doivent également être entrepris pour fluidifier la circulation afin de permettre un accès plus facile à la métropole nantaise.
 
"Ces dernières années, l'État a beaucoup investi sur les grandes infrastructures en se désintéressant des transports du quotidien. Il faut y remédier et on aura des discussions avec les élus", a-t-il ajouté. (...)

Mon commentaire : Après l'abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes, place à la rénovation de l'aéroport de Nantes-Atlantique. Le chantier de réaménagement est considérable : piste bosselée, allongement de la piste,  augmentation du nombre de places de stationnement, réalisation d'une nouvelle aérogare ... Selon les premières estimations, il en coutera 450 millions d'euros, qui seront à la charge des compagnies aériennes.

> Airbus : la compagnie Emirates passe une commande cruciale de 36 A380

(source Le Monde) 18 janvier - Airbus peut pousser un ouf de soulagement. L’A380, son avion emblématique, vient d’être sauvé par une commande miraculeuse d’Emirates. La compagnie du Golfe a annoncé, jeudi 18 janvier, avoir passé commande de 36 superjumbos, dont 20 fermes et 16 en option. Un contrat évalué à 16 milliards de dollars prix catalogue (environ 13 milliards d’euros). (...)

Avec cette nouvelle commande, Emirates s’impose un peu plus comme le premier client de l’A380. Sur les 353 A380 désormais enregistrés dans le carnet de commandes d’Airbus, 180, soit plus de la moitié, ont pour client la compagnie du Golfe. Cent trois lui ont déjà été livrés.
 
Pour décrocher ce nouveau contrat, Airbus a dû satisfaire aux exigences d’Emirates. La compagnie du Golfe demandait que la production de l’A380 soit garantie pendant dix ans. C’est désormais chose faite. (...)

(...) Lors du lancement commercial de l’A380, en 2000, l’avionneur de Toulouse tablait dans ses prévisions à vingt ans sur un marché de 1 400 très gros porteurs. (...)

Pékin serait prêt à se lancer enfin. (...) A l’issue de sa visite (...) le président de la République, Emmanuel Macron, a indiqué que des discussions étaient en cours entre Pékin et Airbus pour une grosse commande d’avions, dont des A380.
 
(...) L’avionneur européen a déjà investi près de 15 milliards d’euros. Mais l’appareil n’a (encore) pas rempli les espoirs mis en lui. Avec ses deux ponts, ses quatre moteurs et ses 800 places dans sa version la plus densifiée, l’avion fait peur. Aux compagnies aériennes, qui n’ont pas toutes les routes pour le remplir tout au long de l’année, comme aux aéroports, qui ne possèdent pas toutes les infrastructures pour l’accueillir. Plutôt que des très gros porteurs, les compagnies aériennes ont préféré des long-courriers aux capacités moindres mais aux coûts de fonctionnement plus réduits.
 
En revanche, l’A380 a su séduire les passagers (...).

Pour assurer définitivement l’avenir de son très gros porteur, Airbus pourrait être obligé de concevoir une version Neo beaucoup moins gourmande en carburant. Il pourrait aussi revoir l’aménagement de la cabine de l’avion. (...)Airbus y serait maintenant prêt à condition d’avoir un nombre suffisant de commandes pour justifier un investissement supplémentaire d’environ 2 milliards d’euros.
 
L’arrivée des premiers exemplaires de l’A380 sur le marché de l’occasion donnera une indication sur le futur de l’avion. Des sites de réservation, tel Booking com, pourraient en acquérir certains pour alimenter certaines destinations. D’autres, comme Malaysia Airlines, songent à en acheter quelques-uns, avec une cabine densifiée, pour transporter toute l’année des pèlerins vers La Mecque.

Mon commentaire : Le jeu du chat et de la souris semble terminé. Emirates a commandé les A380 qui seront produits pendant dix ans par Airbus.

Un soulagement pour le constructeur européen, mais le problème initial de l'A380 subsiste : c'est un quadriréacteur qui consomme plus de kérosène que le B777, le plus gros des biréacteurs. Au-delà de la commande d'Emirates, l'avenir de l'A380 n'est toujours pas assuré.

La Presse Boursière...

> Air France-KLM plie, Morgan Stanley s'inquiète de la hausse du pétrole

(source Reuters) 19 janvier - Le titre Air France-KLM évolue en nette baisse vendredi à la Bourse de Paris, pénalisé par la dégradation du conseil de Morgan Stanley. (...)
 
Les analystes de Morgan Stanley observent que "la hausse des prix du pétrole et des pressions variées sur les capacités changent l'environnement en termes de consensus de résultats pour les compagnies aériennes européennes en 2018 comparé à 2017".
 
D'après eux, l'année 2018 devrait être plus favorable aux compagnies aériennes à bas coûts, contrairement à l'an dernier où les compagnies traditionnelles comme Lufthansa et Air France-KLM avaient profité d'un rebond de la demande.
 
Le titre Air France-KLM s'est envolé de 162,47% en 2017, la meilleure performance annuelle de son histoire.
 
Les analystes de Morgan Stanley se montrent désormais plus prudents sur le parcours boursier de la compagnie, à leurs yeux la plus sensible à la hausse de la facture carburant en 2018.
 
Les cours du brut ont touché cette semaine un plus haut depuis décembre 2014, à plus de 70 dollars pour le baril de Brent et à plus de 64 dollars pour le baril de brut léger américain (WTI).
 
"Au vu du faible profil de marge d'Air France-KLM vis-à-vis de ses concurrents, auquel s'ajoute une plus grande sensibilité au prix du carburant que les autres compagnies traditionnelles et à bas coûts, nous avons décidé de dégrader notre recommandation à sous-pondérer contre pondération en ligne, même s'il reste un potentiel de hausse sur notre objectif de cours", expliquent les analystes.
 
Leur objectif de cours a été revu à 14 euros contre 18,35 euros auparavant.

 Parallèlement, les analystes de Morgan Stanley ont relevé leur conseil à "surpondérer" sur EasyJet tout en maintenant IAG et Lufthansa à "pondération en ligne".

Mon commentaire : Les analystes spécialisés dans le transport aérien mettent en avant la plus forte exposition du groupe Air France-KLM à une augmentation durable du prix du baril de pétrole. Raison pour laquelle certains actionnaires du Groupe prennent leurs bénéfices, provoquant une baisse du cours de l'action.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 12,75 euros en clôture lundi 22 janvier, en baisse de 12% depuis son cours du lundi 8 janvier (14,30 euros). Cette baisse est concomitante avec les analyses d'HSBC, de Morgan Stanley et avec la publication des statistiques 2017 du Groupe.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM baisse pour se situer à 14,46 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est quasiment stable depuis le 8 janvier à 69$.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Lettre rédigée avec la collaboration de Christian Magne

Cette revue de presse traite de sujets liés à l'actionnariat d'Air France-KLM.

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