photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°639, 19 février 2018   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi ...

> Air France va mieux mais demande un geste à l'Etat

(source Libération) 16 février - Malgré des résultats en forte hausse poussés par la conjoncture, Air France-KLM a été sévèrement corrigé en bourse vendredi. Sa rentabilité demeure inférieure à celle de ses principaux concurrents en raison d'un niveau de charges qui nuisent à sa compétitivité, plaide son PDG.
 
(...) Mais à cause d’une charge exceptionnelle de 1,429 milliard d’euros liée au changement de régime du fonds de pension des pilotes de KLM, le résultat net est au final négatif de 247 millions d’euros. Un jeu d’écritures imposé par les normes comptables «sans aucune conséquence sur la trésorerie réelle du groupe», a rassuré son directeur financier Frédéric Gagey, selon lequel le régime de retraite des navigants néerlandais n’apparaîtra plus à l’avenir dans les comptes d’Air France-KLM.
 
Dans un contexte de forte croissance de la demande mais également de concurrence de plus en plus intense, le premier groupe aérien européen par le nombre de passagers transportés doit ce bon résultat à ses seules performances commerciales, a indiqué son PDG Jean-Marc Janaillac, qui s’est félicité que les coûts, en hausse de 0,09%, aient été maitrisés. Autre bonne nouvelle, Transavia, la compagnie à bas coûts du groupe, est pour la première fois rentable avec un résultat d’exploitation de 81 millions d’euros. «Elle opère en Europe à des coûts d'exploitation comparables à ceux de ses concurrents, a précisé Jean-Marc Janaillac, qui a précisé que le nombre de ses avions passerait de 29 à 33 en 2018. D’après son PDG, rapporté à son chiffre d’affaires, le niveau de profitabilité d’Air-France-KLM est désormais sensiblement égal à celui des autres grands transporteurs européens comme Lufthansa ou le groupe IAG (Aer Lingus, British Airways, Iberia et Vueling).
 
«On peut voir dans ces résultats le verre à moitié plein ou à moitié vide», a reconnu Franck Terner, le directeur général d’Air France. «La moitié pleine, c’est un beau résultat de 590 millions d’euros jamais vu, un trafic et une offre en hausse et le lancement réussi de Joon», la nouvelle marque d’Air France. (...) La «moitié vide», a t-il poursuivi, c’est une rentabilité qui reste très inférieure chez Air France à ce qu’elle est chez KLM. Un différentiel qui s’explique par l’écart des charges des taxes et cotisations sociales entre la France et les Pays-Bas et qu’Air France mettra sur la table des prochaines assises du transport aérien qui s’ouvriront le 9 mars prochain.
 
«On ne demande pas de nous aligner sur l’environnement fiscal et social de Dubaï, a ironisé Jean-Marc Janaillac, selon lequel il ne s’agit pas d’obtenir des aides de l'Etat. Mais simplement de bénéficier d’un niveau de taxation en phase avec celui de nos voisins européens.» Ce handicap structurel qui a déjà été pointé dans un rapport de Bruno Leroux en 2014 et par la Cour des comptes sera «compliqué à complètement effacer, reconnaît le très diplomate PDG du principal groupe du pavillon français. Mais il n’est pas normal qu’alors que l’on fait 50% de notre chiffre d’affaires à l’étranger, 97% de nos salariés soient enregistrés en France, poursuit-il. Les entreprises fortement exportatrices en France ne sont pas du tout dans cette situation.»
 
Et de citer l’ancien ministre allemand des Transports du précédent gouvernement d’Angela Merkel, un social-démocrate, qui a estimé que les opérateurs aériens outre-Rhin devraient bénéficier d’une baisse de charges sociales de 200 millions d’euros pour pouvoir se battre à armes égales avec les géants américains et du Golfe dans l’aérien. La balle est dans le camp du gouvernement juge Jean-Marc Janaillac qui évalue de «400 à 500 millions d’euros» le différentiel de charges entre Lufthansa et Air France» comme il l’a dit dans une interview au Monde.
 
Pour 2018, Air France s’est néanmoins fixé pour objectif de continuer à réduire ses coûts de 1 à 1,5% et ce malgré un renchérissement de sa facture pétrolière qui devrait grimper de 150 millions d’euros en raison de la hausse des matières premières. Un scénario que pourraient remettre en cause les revendications salariales des personnels de la compagnie dont les syndicats ont appelé à une grève générale pour le 22 février sur un mot d’ordre de 6% de hausse des salaires en 2018 au titre de «l’inflation perdue depuis six ans».
 
Des revendications pas raisonnables qui ne correspondent pas «à la situation réelle de l’entreprise par rapport à son environnement» a répondu Jean-Marc Janaillac. «Les coûts salariaux n’augmentent que pour l’intéressement, a reconnu ce dernier, mais nous allons redistribuer cette année presque 20% du résultat opérationnel, soit 180 millions d’euros. Cela représente une augmentation d’un peu plus de 2% des salaires, a-t-il ajouté. Il s’agit d’une juste répartition des résultats entre l’effort d’investissement (ndlr : 1,3 milliard d’euros en 2018) et l’augmentation des salaires». La direction d’Air France selon laquelle cette revendication alourdirait la masse salariale de 250 millions d’euros doit rencontrer les syndicats lundi. (...)

Mon commentaire : Les résultats 2017 et les perspectives 2018 du Groupe Air France-KLM ont suscité des commentaires réservés de la part des analystes financiers.

Pourtant, Air France-KLM affiche des résultats record pour le groupe. Mais contrairement à ce qui est rapporté dans l'article, ils sont inférieurs à ceux de nos concurrents européens. Comparons :

- Air France-KLM affiche un bénéfice d'exploitation de 1,5 milliards pour un chiffre d'affaires de 26 milliards, soit une marge d'exploitation de 5,8%, en moyenne. (3,7% pour AF et 8,8% pour KLM)

- Le groupe Lufthansa, qui n'a pas encore publié ses comptes, table sur un bénéfice d'exploitation de 2,6 milliards, pour un chiffre d'affaires de 31 milliards, soit une marge d'exploitation de 8,4%.

- Le groupe IAG table sur un bénéfice d'exploitation de 2,4 milliards pour un chiffre d'affaires proche de celui d'Air France-KLM, soit une marge d'exploitation supérieure à 9%.

L'écart est conséquent. Il donne un avantage à nos alter ego pour croître, acheter des avions sans s'endetter, racheter d'autres compagnies aériennes... Je remarque néanmoins que pour être au même niveau que Lufthansa, Air France-KLM devrait faire 600 millions d'euros supplémentaires de bénéfices. Ce qui correspond au différentiel de taxes et charges qui existe entre la France et l'Allemagne ! 

Par ailleurs, les analystes financiers reprochent au Groupe de ne pas avoir réussi à atteindre son objectif 2017 de réduction des coûts unitaires (CSKO). C'est vrai. Mais si les recettes augmentent plus que les coûts, ce n'est complètement négatif. On dépense un peu plus (notamment de catering) mais les ventes de billets se sont accrues davantage.

S'il y a plus de recettes, il y a plus de profit. L'accord d'intéressement, signé par ceux que l'on désigne comme les syndicats réformistes, a permis d'octroyer 176 millions d'euros supplémentaires aux salariés du groupe. 

La dernière remarque des analystes porte sur le risque de grèves. Non sans raison, car au-delà de la grève du 22 février, le syndicat de pilotes SNPL consulte ses adhérents sur une grève de 6 jours qui aurait lieu après le 14 mars, avec des revendications très supérieures à celles des autres catégories de personnel, sol et PNC. 

Au moment où la Direction élabore un nouveau plan stratégique, faut-il y voir une pression du SNPL au détriment des autres catégories de personnel ?

> Air France va proposer des vols transatlantiques à partir de 195 euros

(source Le Figaro) 16 février - Air France passe à l'offensive. Alors que plusieurs compagnies low-cost se sont positionnées sur les vols transatlantiques, proposant parfois des tarifs d'appel en dessous de 150 euros, la compagnie aérienne française actualise son offre. Depuis le 6 décembre dernier, elle propose des billets transatlantiques à partir de 195 euros. Les premiers vols décolleront le 10 avril prochain.
 
 «Nous allons mettre à jour nos systèmes avec des prix sans bagages, de façon à pouvoir comparer nos tarifs avec ceux de nos concurrents sur le marché», a annoncé Jean-Marc Janaillac, PDG d'Air France-KLM, sur Europe 1 ce vendredi. La compagnie espère ainsi rivaliser avec les tarifs de Norwegian Airlines ou encore Level (British Airways), qui lance son offre transatlantique depuis Paris vers Montréal et New York en septembre. Finalement, «lorsque vous doublez le prix, parce que là ce n'est que l'aller, et que vous ajoutez la prestation, vous n'arrivez pas très loin des prix que nous pratiquons», observe le PDG du groupe franco-néerlandais. Bien sûr, à ce prix-là, il ne faut pas compter sur un service cinq étoiles. Cependant, les clients pourront tout de même bénéficier du savoir-faire Air France, à savoir: un vol direct, sans bagages en soute certes, mais avec un repas gratuit. (...)

Mon commentaire : La menace low-cost entre l'Europe et les Etats-Unis est prise au sérieux par le Groupe Air France-KLM. 

En proposant des vols à moins de 200 euros, avec un service réduit, Air France apparaitra dans les comparateurs de prix au même niveau que des compagnies comme Norwegian ou Level.

> Air France-KLM cherche à garder Alitalia dans Skyteam

(source Journal de l'Aviation) 16 février - Alors que les spéculations continuent d'aller bon train sur la vente d'Alitalia, Air France-KLM a fait une mise au point sur sa position sur le dossier. (...) Jean-Marc Janaillac a déclaré qu'il travaillait avec Delta Air Lines dans le but de trouver une solution pour maintenir la compagnie italienne dans Skyteam et dans la coentreprise transatlantique. En revanche, une acquisition n'est pas envisagée.

(...) Outre l'importance d'avoir une présence Skyteam en Italie et de l'activité d'Air France dans le nord du pays, Jean-Marc Janaillac a également rappelé qu'Alitalia était un atout dans la coentreprise transatlantique et que cela devait rester le cas lorsque l'accord de prise de participation de 31% dans Virgin Atlantic serait validé. « Nous travaillons sur la nouvelle joint-venture sur l'Atlantique Nord et Alitalia aura un rôle spécifique à jouer. Ce serait négatif d'avoir Alitalia non pas comme partenaire mais comme concurrent. »

(...) Des offres contraignantes ont été déposées en octobre par trois parties - Lufthansa, le fonds Cerberus et easyJet - et aucune décision n'est attendue avant les élections législatives de mars.

Mon commentaire : La taille du marché italien justifie que les compagnies membres de Skyteam, Air France-KLM et Delta en tête, se préoccupent de la situation de leur partenaire Alitalia.

> Air Italy défie Alitalia avec le soutien de Qatar Airways

(source Les Echos) 19 février - (...) Après 55 ans d'existence, la compagnie régionale de Sardaigne, Meridiana, fondée en 1963 par l'Aga Khan, change de nom et de vie pour devenir Air Italy, grâce au soutien de son nouvel actionnaire, Qatar Airways, qui détient 49 % du capital. (...) Avec l'ambition affichée de passer de 4 à 10 millions de passagers en cinq ans et de ravir à Alitalia le rôle de compagnie nationale italienne. (...)

D'ici à cinq ans, Air Italy devrait recevoir pas moins de 50 nouveaux avions, dont 20 Boeing 737 max 8 d'ici à 2020 pour les lignes moyen-courriers, et 5 Airbus A330-200 provenant de Qatar Airways pour lancer ses premières lignes long-courriers. A cette première volée d'appareils s'ajouteront par la suite 20 Boeing 787. Ce qui permettra à la compagnie d'aligner une flotte long-courrier équivalente à celle d'Alitalia.
 
Car contrairement à Meridiana, la nouvelle Air Italy ne se limitera pas aux liaisons entre la Sardaigne, l'Italie et quelques destinations européennes. Elle a bien l'intention d'entrer en concurrence frontale avec ce qui reste d'Alitalia sur les lignes intercontinentales. A ceci près que son hub long-courrier sera basé, non pas à Rome comme Alitalia, mais à Milan-Malpensa, au coeur du principal marché « affaires » d'Italie, qui a toujours fait saliver les concurrents d'Alitalia. (...)

Mon commentaire : Qatar Airways parviendra-t-elle à faire avec Air Italy ce que Etihad Airways n'a pas réussi à faire avec Alitalia ? Et surtout, y a-t-il de la place pour deux compagnies aériennes italiennes long-courrier ? 

> Norwegian Air Shuttle dans le rouge

(source Air Journal) 16 février - La compagnie aérienne low cost Norwegian Air Shuttle a annoncé pour 2017 une perte nette de 30,7 millions d’euros, sur un chiffre d’affaires progressant de 19% par rapport à 2016. Mais les investissements de l’année dernière devraient commencer à payer.
 
« Nous ne sommes pas du tout satisfaits des résultats 2017 », a déclaré le CEO de la spécialiste norvégienne du vol pas cher Bjorn Kjos lors de la présentation des résultats financiers le 15 février 2018. Le chiffre d’affaires total s’établit à 3,1 milliards d’euros (+19,0%), avec une capacité en croissance de 25% rendue possible par l’intégration dans la flotte de 32 avions neufs dans sa flotte. Le nombre de passagers transportés par Norwegian a atteint 33 millions (+13%), avec un coefficient d’occupation moyen stable à 88%. La low cost souligne que le bénéfice avant intérêts, impôts et dépréciations (EBITDA) était de 6,1 millions d’euros, les coûts significatifs liés à l’augmentation des prix du carburant, au bail et à la prise en charge des passagers affectant les résultats. Pour 2018, Norwegian s’estime « bien mieux positionnée avec des réservations plus fortes et une meilleure situation côté emplois : elle a réalisé d’importants investissements » au quatrième trimestre en ce qui concerne la formation des pilotes et des équipages de cabine sur sa flotte moyen et long-courrier, afin de préparer la croissance future. (...)

Mon commentaire : Norwegian enregistre une perte de 31 millions d'euros en 2017, soit 1% de son chiffre d'affaires. La compagnie low-cost norvégienne s'est fortement développée de 25% en un an et peine à bien remplir ses avions. Elle voit son coût unitaire monter de 7% tandis que sa recette unitaire baisse de 6%. 

Parviendra-t-elle à redresser la barre en 2018 ?

> A321 : l’avion qui va révolutionner les vols Paris-New York

(source Le Parisien) 13 février - Le nouvel A321 d’Airbus, plus économique, devrait permettre aux compagnies de baisser leurs tarifs sur les très fréquentés vols transatlantiques.

(...) Airbus a présenté son dernier modèle d’avion, l’A321 neo « Long Range » (LR) (...) : un avion moyen-courrier capable d’effectuer des vols long-courriers à un prix attractif. Concrètement, le petit dernier de la grande famille des Airbus A320 pourra parcourir près de 7 500 km avec plus de 200 passagers à son bord. Une distance mais surtout un nombre de sièges habituellement réservés à ses grands frères long courrier A330 ou A350.
 
Surtout, l’A321 effectuera ses voyages à un coût bien inférieur à ses concurrents. (...)
 
« Notre A321 neo LR sera 30 % moins cher au siège kilomètre que le B757, s’enthousiasme Joaquin Toro-Pietro, responsable des études marketing et en charge des relations clients chez Airbus. Il va offrir des nouvelles opportunités aux compagnies aériennes ». (...)
 
Airbus évoque notamment la liaison entre Lisbonne au Portugal, et Recife, au nord du Brésil, ou encore entre Dubaï (Émirats Arabes Unis) et Pékin (Chine).
 
« Cet avion peut dynamiser ces lignes en les rendant plus attractives économiquement, détaille Airbus. Mais aussi en augmentant les fréquences. Là où on met deux vols A330 par semaine, les compagnies pourront programmer plusieurs vols avec un A321 neo LR. Il peut simplifier aussi l’organisation des compagnies qui pourront faire un Toulouse-New York, via Paris avec le même avion et le même équipage ».
 
Pour parvenir à ce résultat, Airbus a doté son nouvel A321 d’un troisième réservoir tout en redessinant l’intérieur de la cabine et en déplaçant les portes d’accès pour gagner de la place. Conséquence, l’A321 neo LR permet d’emporter 97 t au décollage contre 93,5 t pour l’A321 classique. (...)
 
Airbus vise une certification de l’A321 neo LR au deuxième trimestre 2018 (...). Déjà une centaine d’avions ont été commandés par une dizaine de compagnies dont Norwegian et la TAP. Un succès très prometteur d’autant qu’après l‘arrêt du Boeing 757 en 2004, l’A321 neo LR reste seul sur son créneau.

Mon commentaire : Si l'A321 neo LR tient ses promesses, il pourrait bouleverser le marché au départ des villes secondaires européennes. La nouvelle version de cet avion permettrait aussi des liaisons au départ de Paris ou d'Amsterdam vers des villes secondaires américaines. Les hubs des majors européennes seraient alors doublement fragilisés. 

Les premiers vols, prévus fin 2018, permettront de mesurer l'économie réelle qu'apportera cet A321 neo LR.

> Assises de l'aérien : les compagnies françaises veulent leur "new deal"

(source Tourmag) 14 février - (...) Améliorer la compétitivité du pavillon français : voilà bien, pour l'ensemble des compagnies aériennes du pays, l'enjeu des Assises du transport aérien, promis par Elisabeth Borne, ministre des transports, pour la mi-mars 2018.
 
"Nous allons sortir de nos postures, notamment dans le domaine social. Il y a des opportunités à saisir, il s'agit de mettre en place le ”new deal” de l'aérien", glisse Alain Battisti, président de la Fédération nationale de l'aviation marchande (Fnam), porte drapeau des compagnies aériennes françaises, au sortir d'une rencontre avec la ministre des Transports, mardi 14 février 2018.
 
Car si l'ensemble de l'aérien mondial est bien à la fête, le secteur en France affiche des résultats nettement moins positifs.
 
"Nous arriverons aux Assises avec une position claire, commune avec nos partenaires, comme les aéroports ou certains syndicats réformistes qui partagent avec nous la volonté de renverser la décroissance continue de l'aérien français", ajoute le chef de la Fnam. (...)
 
Les autorités doivent (...) "bien mesurer l'apport considérable à l'économie de notre pays que sont les compagnies aériennes du pavillon Français". (...)
 
"Nous aborderons une multitude de sujets de la sûreté à la privatisation des aéroports en passant par les caisses uniques des aéroports... Mais cette somme d'enjeux peut se résumer ainsi : sauver le transport aérien français". (...)
 
Plusieurs sujets sont attendus. Pour Jean-Marc Janaillac, P-DG du groupe Air France-KLM, le principal problème reste dans la taxation et la complexité administrative étouffant les compagnies battant pavillon français. "Il est clair qu'Air France reste pénalisée par le niveau de taxation et de charges sociales en France", a-t-il récemment expliqué. (...)
 
"Nous ne battons pas toujours avec les mêmes armes que d'autres acteurs avec qui nous partageons pourtant les mêmes aéroports, et le même ciel, notamment en Europe", ajoute Frantz Yvelin.
 
Parmi les vieux serpents de mer de la profession, la taxe de solidarité, dites taxe Chirac, mise en place en 2005, devrait revenir au centre des discussions. "Elle reste toujours totalement illogique sur le principe et le montant. Ce n'est pas normal que le seul transport aérien contribue à cette taxe", nous avait d'ailleurs indiqué Nicolas Paulissen, délégué général de l'Union national des aéroports français (UAF). (...)
 
Pour résumer, "il y a les éternelles questions comme celles des taxes ou de l'aménagement des territoires", d'après Jean-François Dominiak, qui dirige ASL Airlines. "Mais surtout la question que nous devons tous poser est : comment replacer l'Etat au centre du transport aérien ?". (...)
 
Si aucune date n'est encore officielle, les Assises du transport aérien français devraient se tenir de mi-mars à fin mai 2018 autour du thème de la performance, et de 5 axes de travail (économique, social, environnemental, aménagement du territoire et innovation).

Mon commentaire : L'avenir des compagnies aériennes françaises dépendra des conclusions des prochaines assises du transport aérien. Le rôle de l'Etat sera primordial.

La Presse Boursière...

> Mauvaise passe chez Air France KLM

((source Boursier com) 19 février - Air France-KLM a du mal à se remettre d'aplomb en bourse, avec un titre qui végète autour de 10 euros, loin de son pic récent à 14,30 euros (début janvier). La compagnie aérienne affiche tout simplement la pire performance du SBF120 depuis le début de l'année. L'action perd en effet un peu plus de 26% (...). Il faut dire qu'avec ses 162,5% de hausse en 2017, Air France KLM était le candidat tout trouvé aux prises de bénéfices en début d'année.
 
Vendredi, la publication des résultats 2017 de la compagnie avait provoqué de nouvelles prises de bénéfices. Un peu sévère, aux yeux de Jarrod Castle, qui suit le titre chez UBS. Les investisseurs doutent de la capacité de la société à réduire ses coûts dans la fourchette annoncée et s'interrogent sur les rendements au-delà du 1er trimestre. Ils ont aussi été effrayés par le risque de grève induit par les négociations en cours et par l'évolution des prix du kérosène au regard du niveau de couverture affiché par le transporteur. Castle concède que sur le front du contrôle des coûts, la direction a des progrès à faire, mais qu'elle a les moyens d'y arriver. Il n'est pas tellement inquiet sur la facture kérosène, car le dépassement des niveaux de couverture resterait gérable. Le spécialiste d'UBS a réduit ses prévisions mais reste acheteur du titre, qu'il valorise aussi haut que 17 euros.

Air France KLM n'a plus clôturé sous les 10 euros depuis le 30 mai 2017

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 10,01 euros en clôture lundi 19 février, en baisse de 2% suite à la publication des comptes annuels 2017.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM se situe à 14,46 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) remonte de 3$ en une semaine, pour arriver à 66$.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

Pour retrouver les dernières revues de presse du lundi, c'est ici

Si vous appréciez cette revue de presse, faites la circuler.

Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir en me communiquant l'adresse email de leur choix.

| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Lettre rédigée avec la collaboration de Christian Magne
Cette revue de presse traite de sujets liés à l'actionnariat d'Air France-KLM.
Si vous ne voulez plus recevoir cette lettre/revue de presse, cliquez ici et précisez votre demande : désabonnement.
Si vous préférez recevoir la revue de presse sur une autre adresse, merci de me l'indiquer.
Pour me joindre : message pour François Robardet. 10574 personnes reçoivent cette revue de presse en direct