N°640, 26 février 2018
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La Revue de Presse du lundi ...
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Chez Air France, le personnel en grève pour obtenir une augmentation de 6 %
(source Le Figaro) 22 février - C'est un ras-le-bol sur les salaires
qui a conduit dix syndicats d'Air France à appeler à la grève ce jeudi.
Pilotes, hôtesses et stewards, personnel au sol sont unis pour réclamer
une augmentation générale de 6 % alors que la direction propose 1 %.
C'est un événement: la dernière grève rassemblant les trois catégories
de personnels de la compagnie remonte à 1993. Les dirigeants, arrivés
aux manettes il y a moins de deux ans, peinent à comprendre l'essence de
cette mobilisation qui provoque l'annulation jeudi de la moitié des vols
long-courriers, d'un quart des moyen-courriers et de 15 % des vols
intérieurs. Une perte sèche pour Air France
Les salariés sortent
de sept ans de gel des salaires. Des efforts partagés par leurs
«cousins» de KLM, afin de réduire les coûts face à la concurrence de
Lufthansa et IAG, plus rentables et mieux armés pour acheter de nouveaux
avions et assurer leur croissance. Mais, depuis 2016, les résultats du
groupe Air France-KLM s'améliorent : 1 milliard d'euros de résultat
d'exploitation en 2016, 1,48 milliard d'euros en 2017. De quoi aiguiser
l'impatience. Pourtant, chez Air France, 20 % du résultat d'exploitation
est redistribué aux salariés dans le cadre de l'intéressement, soit près
de 130 millions d'euros. Un pilote touchera en moyenne 8000 euros de
prime d'intéressement, une hôtesse ou un steward 2400 euros et un
salarié au sol 2200 euros. Et,
comme le souligne la direction, le gel des salaires ne signifie pas que
la masse salariale soit restée étale. Le glissement vieillesse
technicité (GVT), c'est-à-dire l'avancement automatique des carrières en
fonction de l'ancienneté, pèse lourd chez Air France, dont la pyramide
des âges est vieillissante: 40,8 % des pilotes ont plus de 50 ans, 20 %
des hôtesses et stewards (PNC) et 39 % du personnel au sol. Ceci se
répercute sur les rémunérations. Les salaires «gelés» ont donc continué
à progresser, notamment pour ceux qui ont changé d'échelon ou de
catégorie. L'augmentation moyenne est de 2 % par an. Entre 2011 et 2017,
elle a atteint en cumulé 10,8 % chez les pilotes, 11,8 % chez les PNC et
8,7 % pour le personnel au sol. «Beaucoup n'ont pas vu de changement sur
leur feuille de paie», souligne toutefois un bon connaisseur de la
compagnie. Après vingt-cinq ans de carrière ou bien au sommet de la
grille dans son échelon, il n'y a plus d'évolution.
Les pilotes
réclament depuis des mois des hausses de salaires après des années
d'efforts. Ils citent l'exemple des compagnies américaines. L'année
dernière, American Airlines a accordé une augmentation de 8 % aux
pilotes et de 5 % aux PNC pour s'aligner sur Delta et United. Mais
lorsque celles-ci ont été en difficulté à cause de la crise, le
personnel resté en poste avait accepté des baisses de salaires que les
syndicats d'Air France auraient rejetées.
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AFI KLM E&M remplit son carnet de commandes mais voit sa marge s'éroder
(source Journal de l’Aviation) 22 février - AFI KLM E&M a connu une
bonne année 2017 mais le chemin parcouru n'a pas été exempt d'obstacles.
Les résultats annuels de la division maintenance du groupe Air
France-KLM, publiés le 16 février, montrent en effet une érosion des
performances financières. Le chiffre d'affaires est resté stable à 4,2
milliards d'euros mais le résultat d'exploitation s'est dégradé de 9,66%
à 215 millions d'euros. Air France-KLM explique que l'activité a
subi une pression accrue sur sa marge d'exploitation (qui perd 0,5 point
mais reste solide à 5,1%) en raison de deux facteurs. La première cause
vient « de problèmes logistiques chez certains fournisseurs qui ont pu
poser des problèmes à nos équipes en conduisant à des coûts logistiques
accrus », précise Frédéric Gagey, directeur financier du groupe.
La seconde raison est plus structurelle. « Sur certaines pièces, nous
sommes impactés par les clauses d'indexation des prix qui sont le
résultat de la structure oligopolistique du monde des OEM, qui nous
imposent parfois des coûts malgré nous. » Cela concerne notamment
l'activité de maintenance moteur et équipements. En revanche, Frédéric
Gagey a souligné l'amélioration des performances sur l'activité Cellule.
La division MRO a toutefois de belles années devant elle. Elle a en
effet réussi à atteindre ses objectifs en termes de carnet de commandes
et les divers contrats remportés en 2017 lui ont permis de les dépasser
en valorisant ce carnet à 10,4 milliards d'euros. Alors qu'une
croissance autour de 10% était attendue, elle a atteint
16,9%.
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Grève de pilotes : au tour de KLM ?
(source Air Journal) 21 février - Alors que les pilotes de la
compagnie aérienne Air France doivent prendre part à la grève de jeudi
22 février,
ceux de sa sœur KLM Royal Dutch Airlines envisagent un mouvement
similaire pour dénoncer une iniquité dans les coupes budgétaires.
Le syndicat VNV représentant 98% des pilotes de la compagnie
nationale néerlandaise prendra d’ici la fin du mois de mars la décision
de lancer ou pas un appel à la grève, son président Arthur van den
Hudding ayant déclaré à l’ANP que ses membres sont « particulièrement
insatisfaits » de la façon dont la direction de KLM a tenu compte des
promesses faites précédemment. Alors qu’il était convenu que tous les
corps de métier subiraient de la même façon les réductions budgétaires,
les pilotes « ont plus souffert en termes de pourcentage », a précisé le
syndicaliste. Une réunion sera organisée dans les deux prochaines
semaines, suivie par un référendum ; le VNV estime que « tous les
pilotes seront prêts à agir ». Il existe aussi un « désaccord sur les
actions d’Air France-KLM », affirme aussi le VNV qui vient d’organiser
une grève chez les pilotes de la filiale low-cost Transavia aux
Pays-Bas.
La direction de KLM a expliqué dans un communiqué
qu’elle vient de vivre « une année record, comme en témoigne son
programme d’intéressement. En raison des solides chiffres annuels
présentés vendredi dernier, la participation aux bénéfices était plus
élevée que jamais ». Un montant total de 170 millions d’euros bruts a
été versé au personnel. C’est la troisième année consécutive que le
personnel de KLM partage le bénéfice ; au total, pas moins de 14,1% des
douze mois de salaire ont été versés dans le cadre du régime de
participation aux bénéfices, précise la direction. L’amélioration du
régime de participation aux bénéfices fait partie de la convention
collective de travail conclue en 2015. (...)
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IAG trébuche lui aussi en bourse malgré des résultats record
(source Les Echos) 23 février - Le groupe IAG, maison mère de
British Airways, Iberia, Vueling et Aer Lingus, a dégagé un résultat
d'exploitation record, de 3 milliards d'euros. (...) Et comme pour Air France-KLM, l'annonce d'un bénéfice
d'exploitation record de 3 milliards d'euros avant exceptionnels, en
hausse de 18,9 %, n'a pas empêché l'action de prendre une claque en
bourse, avec une baisse de plus de 5 %.
Les résultats d'IAG ont pourtant de quoi faire pâlir d'envie plus d'une
compagnie aérienne dans le monde. Avec un résultat net de 2 milliards
d'euros (+3,5 %) pour un chiffre d'affaires de près de 23 millions
d'euros (+1,8 %), IAG reste probablement le plus rentable des grands
groupes européens, même si le groupe Lufthansa n'a pas encore
publié ses chiffres.(...) Mais
comme pour Air France-KLM, les analystes et les investisseurs semblent
croire que le groupe britannique a mangé son pain blanc et s'achemine
vers des temps plus difficiles en 2018, du fait notamment de la hausse
du prix du pétrole. Dans le cas d'IAG, ces craintes se trouvent
renforcées par la baisse du résultat d'exploitation au quatrième
trimestre, due à la forte progression des coûts de personnels (+9,6 %)
et de la facture pétrolière (+4,9 %). Et comme pour Air France-KLM,
les
analystes ne semblent pas, non plus, convaincus par le discours de la
direction, qui prétend poursuivre la baisse des coûts et améliorer la
recette unitaire, tout en appliquant une stratégie de croissance
volontariste, supérieure à celle du marché.
Le patron
d'IAG, Willie Walsh, prévoit en effet d'augmenter son
offre de 6,7 % cette année, en poussant notamment la croissance
de Level et en s'attaquant au marché autrichien (où Niki Lauda lui a
soufflé sous le nez le rachat de la compagnie Niki). Et ce, tout
en tablant sur une hausse de la recette unitaire. Ce qui contredit les
prévisions d'analystes et de certains concurrents, comme
Ryanair, pour qui l'accroissement de l'offre sur le marché
européen a de bonnes chances de déboucher sur une guerre des prix. (...)
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Airbus : Qatar Airways achète le premier modèle du A350-1000, le nouveau géant des airs
(source 20 Minutes) 20 février - Le plus gros avion de ligne européen
jamais construit après l’A380 compte bien mettre fin au règne sans
partage du Boeing 777. Airbus vient de livrer le premier-né de sa ligne
A350-1000 à la compagnie aérienne Qatar Airways.
L’appareil, version allongée de l’A350-900 entré en service il y a trois
ans, est doté de moteurs plus puissants. Il (...) peut transporter
plus de 400 passagers (50 de plus que l’A350-900) (...). Il constitue en quelque sorte le chaînon manquant
entre l’A350-900 et l’A380, et devrait pouvoir défier Boeing sur le
marché à 1.000 milliards de dollars des long-courriers gros porteurs.
En effet, c’est depuis une dizaine d’années le 777-300ER du
constructeur américain qui monopolise ce segment de l’industrie.
L’A350-1000 devrait offrir les mêmes avantages, ainsi qu’une
consommation de carburant réduite de 25 %, un rayon d’action supérieur
et un plus grand confort. Mais (...) l’avenir n’est peut-être pas si rose pour
Airbus. Depuis deux ans, la baisse du prix du pétrole et
la concurrence
sur les lignes long-courriers ont rendu les compagnies plus frileuses.
Aux géants du ciel, elles préfèrent des avions plus petits, plus faciles
à remplir et… moins cher à l’achat. Depuis son premier vol
d’essai en novembre 2016, le carnet de commandes de l’A350-1000 est
ainsi passé de 195 à 169 exemplaires. Son futur rival, le 777X de
Boeing, aligne déjà 326 commandes, deux ans avant sa date d’entrée en
service. Airbus ne s’inquiète pas outre mesure, soulignant que « l’A350
a déjà déstabilisé le leadership du 777, dont Boeing a ramené le rythme
de production de 10 à 3,5 appareils par mois ».
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Solide performance financière pour ADP en 2017
(source Air et Cosmos) 23 février - Le groupe ADP vient de
publier ses résultats financiers 2017, qui traduisent une
excellente année. Le groupe aéroportuaire a ainsi réalisé un
chiffre d'affaires consolidé de 3,6 Md€, en hausse de 22,7% par rapport
à 2016. Au-delà du bon niveau d'activité, cette
performance est à mettre au crédit de l'intégration globale de TAV
Airports, dont le groupe ADP est actionnaire à 46,12% depuis juillet
2017. Pour mémoire, TAV Airports regroupe un ensemble
d'aéroports turcs, dont Istanbul Atatürk, Ankara et Izmir. Hors
intégration globale de TAV Airports, le chiffre d'affaires est en
croissance de 1,8%, à un peu plus de 3 Md€. Le
résultat opérationnel d'ADP est lui, en croissance de 366 millions
d'euros (+55,1%) à un peu plus de 1 Md€, là encore soutenu notamment par
la contribution de TAV Airports. Le résultat net part du groupe est lui
en hausse de 31,2% à 571 M€. Paris Aéroport a accueilli un total
de 101,5 millions de passagers en 2017, soit une hausse de 4,5% par
rapport à 2016. Roissy CDG enregistre une croissance de trafic de 5,4%,
à 69,5 millions de passagers, et Orly a vu son trafic augmenter de 2,6%,
à 32 millions de passagers.
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 10,19 euros en
clôture
lundi 26 février, en hausse de 2% cette
semaine.
La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des
analystes pour l'action AF-KLM baisse de un euro à 13,52 euros.
Bernstein ramène son cours cible à 8,90 euros, contre 9,50 euros
auparavant. RBC abaisse le sien de 16 à 14,50 euros et Natixis de 16 à
15.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) remonte de 2$ en une
semaine, pour atteindre 68$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés actionnaires PS et PNC
Lettre rédigée avec la collaboration de Christian
Magne Cette revue de presse traite de sujets
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