photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°648, 23 avril 2018   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi ...

> Grèves à Air France : le président met sa tête sur le billot pour arrêter "le désastre"

(source La Tribune) 20 avril - Coup de tonnerre à Air France. Alors que le conflit salarial s'enlise avec le refus des syndicats de signer la proposition d'accord de la direction que celle-ci avait soumise à signature jusqu'à ce vendredi midi, et la perspective d'une nouvelle salve de grèves en mai qui ne feront qu'alourdir le coût du conflit qui, aujourd'hui, après 9 jours de grèves, s'élève déjà à 220 millions d'euros, Jean-Marc Janaillac, le Pdg d'Air France-KLM et Président d'Air France, a décidé de consulter directement les salariés sur sa proposition en lançant un référendum, comme l'avait fait en 1994 Christian Blanc pour sauver Air France. À la différence près qu'aujourd'hui, il ne s'agit pas tant de sauver la compagnie que d'empêcher qu'elle ne s'autodétruise.
 
"Après 9 jours de grève qui ont coûté 220 millions d'euros et peut-être autant devant nous, ma responsabilité est de mettre fin à cette paralysie pour ne pas mettre en péril les efforts consentis. Ce conflit est insoutenable, il fragilise l'entreprise et l'empêche de s'atteler aux chantiers qu'elle doit mener. Cette situation est devenue insupportable pour les 90% de salariés non grévistes. En tant que Président, ma responsabilité est de garantir l'avenir de la compagnie. Je ne peux pas accepter l'autodestruction en cours et cette impasse. La seule option est l'appel à l'engagement de tous les salariés pour le redressement de l'entreprise. Pour mettre fin au désastre et engager l'ensemble de la compagnie dans cette dynamique de croissance, j'ai décidé de faire en sorte que chacun puisse faire entendre sa voix", a déclaré Jean-Marc Janaillac, lors d'un point presse.
 
"J'en tirerai toutes les conséquences"
La consultation aura lieu du 26 avril à début mai. Comme souvent dans ce genre de référendum, ce dernier a mis sa démission en jeu puisqu'il tirera du résultat "toutes les conséquences". Jean-Marc Janaillac ne risque pas grand-chose néanmoins. Les grévistes ne représentent en effet que 10% des effectifs. (...)
 
"Nous estimons que si la majorité des salariés se prononce en faveur de l'accord, nous représenterons l'accord à signature et il appartiendra aux organisations syndicales de prendre leurs responsabilités", a expliqué Jean-Marc Janaillac.
 
Cette décision lourde de conséquences traduit le constat par Jean-Marc Janaillac que les négociations sur les salaires ne pourront jamais aboutir. Pour rappel, cette proposition prévoit une hausse des salaires de 2% en 2018 et de 5% entre 2019 et 2021 (hors avancement automatique liée à l'ancienneté, augmentations individuelles....). Insuffisant pour les syndicats qui demandent une augmentation de 5,1% (hors GVT...) pour la seule année 2018 pour rattraper le niveau d'inflation perdu depuis le gel des grilles des salaires en 2011 (mais pas des rémunérations qui ont continué de progresser en raison du GVT pour 90% des salariés selon la direction).
 
Pour Jean-Marc Janaillac, la direction est allée au bout de ce qu'elle pouvait faire. Aller plus loin s'est mettre l'entreprise en danger, dit-il.
 
"Air France n'a pas les moyens d'augmenter brutalement ses coûts. Nos partenaires sociaux doivent accepter cette réalité et cesser de vivre dans un passé révolu depuis de nombreuses années. Quand l'intersyndicale demande le remboursement des efforts du passé, cela n'a pas de sens. Si Air France est aujourd'hui dans une meilleure situation, c'est justement parce qu'il y a eu des années d'efforts de ses salariés pour la redresser. Ce serait un vrai contresens de revenir en arrière, car rien n'a changé dans notre environnement et la compétitivité d'Air France est toujours un enjeu. Il serait destructeur d'augmenter nos coûts de manière trop brutale. Je le regrette, mais Air France n'est pas suffisamment forte pour le supporter, en particulier face à une forte concurrence de plus en plus présente et la récente hausse des prix du pétrole"; a-t-il dit. (...)

Mon commentaire : Le message du Président d'Air France est clair : de son point de vue, les augmentations demandées par l'intersyndicale au titre de 2018, 5,1% pour le sol et les PNC, 10,7% pour les pilotes, sont incompatibles avec la stratégie de croissance rentable qui sera présentée en juin.

A la place, il propose 6% d'augmentation générale minimale pour la période allant de 2019 à 2021, dont 1% versé dès 2018. Ces mesures s'ajouteraient aux augmentations générales prévues pour 2018 et viendraient en plus des augmentations individuelles prévues ou à venir.

Une consultation de l'ensemble des salariés va débuter le 26 avril. Si les salariés rejettent sa proposition, le Président a d'ores et déjà annoncé qu'il mettra fin à son mandat, estimant qu'il sera dans l'incapacité de poursuivre le redressement de la compagnie.

Si les salariés répondent favorablement, le Président d'Air France appliquera unilatéralement les mesures 2018. Ensuite, de 2019 à 2021, il s'engage à ouvrir des négociations salariales reprenant au moins les mesures figurant dans le projet soumis à consultation.

Est-ce une façon d'en finir avec ce conflit ? Rien n'est moins sûr car les discussions se poursuivent entre la direction et le SNPL sur le prochain plan stratégique à cinq ans. Ce plan a été évoqué devant les syndicats en février, en session du comité central d'entreprise. Outre d'importants achats d'avions, il prévoit une refonte de l'activité court et moyen-courrier, une accélération de la croissance de Transavia et un possible lancement d'une activité low-cost long-courrier. Des sujets qui requièrent l'accord du SNPL.

> KLM est coincée avec la nouvelle Alitalia (source De Telegraaf)

(source De Telegraaf traduit avec deepl) 20 avril - 

Les choses ne se calment pas au sein de la compagnie aérienne Air France, société sœur de KLM. Les grèves se succèdent à un rythme qui amène tout le monde hors de France à se demander à quoi tout cela sert. Le décompte est actuellement de 9 jours depuis février. Les syndicats français ont jusqu'à 12 heures aujourd'hui pour accepter l'offre d'une augmentation salariale de 12,5% (nota : 6% d'augmentation générale et 6% d'augmentations individuelles). Bien qu'Air France n'ait contribué qu'à hauteur d'un tiers des bénéfices du groupe aérien franco-néerlandais, le personnel ne considère pas cette importante augmentation de salaire comme suffisante.

(...) L'offre se résume à une augmentation des coûts (...) parce qu'il n'y a pas eu de contreparties (...).
 
Les analystes supposent donc que le résultat d'exploitation de l'entreprise, c'est-à-dire le chiffre d'affaires moins les coûts d'Air France, sera de 400 millions d'euros (...). Soustrayez à cela les coûts des grèves d'une valeur d'au moins 250 millions d'euros, puis la nouvelle augmentation de salaire, que nous estimons à 200 millions d'euros pour cette année. Ce simple ajout nous conduit à une perte de 50 millions d'euros, dont il faut encore soustraire les frais financiers.
 
La conclusion est que le personnel d'Air France met la compagnie aérienne au sol et que tout semblant de rationalité a été perdu. C'est une mauvaise nouvelle pour KLM, qui voit son argent durement gagné disparaître dans le trou noir en France. Une solution serait de laisser KLM voler davantage, car elle réalise des bénéfices sur la plupart de ses lignes. Dans une entreprise normale, ce serait le moyen de s'en sortir, mais pour le moment, la division française semble n'être qu'une parodie d'entreprise. Il fut un temps où KLM voulait reprendre Alitalia, où le personnel était également irresponsable. Cette erreur a coûté à KLM des centaines de millions de dollars à l'époque. L'histoire semble se répéter. KLM est coincée avec sa nouvelle Alitalia : Air France.

Mon commentaire : Il existe chez KLM et plus généralement au sein de la population néerlandaise, un sentiment de défiance vis-à-vis d'Air France. Si la crise actuelle perdurait, KLM pourrait avoir de nouvelles exigences. Il leur est techniquement, commercialement et financièrement impossible d'obtenir la fin du Groupe Air France-KLM. Par contre, en raison de ses meilleurs résultats, KLM pourrait demander au Groupe d'augmenter son activité au détriment d'Air France.

> Air France pourrait clouer au sol des B787 pour une affaire incroyable !

(source La Tribune) 20 avril - Alors que le conflit salarial se durcit avec l'annonce par l'intersyndicale de nouvelles grèves en mai, le SNPL a ouvert un nouveau front en refusant pour l’heure de signer un accord sur le protocole instructeurs des B787. Sans accord d’ici au 30 avril, la compagnie va manquer d’instructeurs pour former et entretenir les compétences des pilotes, et risque de devoir clouer la moitié des Dreamliner qu’elle exploite. (...)
 
« La poursuite de nos opérations 787 est aujourd'hui conditionnée par la prolongation, par le SNPL, de l'accord relatif à la mise en ligne du 787 (signé en juillet 2016). Le SNPL a accompagné le lancement du 787 depuis l'origine du projet. Cet accord permet l'utilisation d'instructeurs issus du 777, assurant majoritairement les actes d'instruction et de contrôle, le temps de permettre l'arrivée progressive d'instructeurs 787 appelés à terme à les remplacer. Il prend fin le 30 avril et nous sommes toujours en attente de la signature de sa prolongation, malgré une échéance très proche », ont récemment écrit deux commandants de bord de B787, Thierry Bellot, responsable du projet 787 et Serge Vito, responsable de la formation 787, dans un courrier adressé aux pilotes d'Air France pour les informer « sans aucun esprit polémique mais sans masquer non plus les réalités ».
 
Selon eux, sans prolongation de l'accord, la quasi-totalité des instructeurs B787 serait contrainte de retourner sur 777. (...)

Les conséquences seraient énormes, car Air France serait dans l'impossibilité de former les derniers pilotes prévus pour la saison en cours et serait contrainte d'annuler  la quasi-totalité des qualifications type de l'été 2018. Par ailleurs, faute d'examinateurs, la compagnie ne serait plus en mesure de mener à bien les contrôles des pilotes au simulateur qui prorogent leur qualification, ce qui entraînera, expliquent les deux auteurs du courrier, « l'arrêt progressif des pilotes 787 et la réduction de l'utilisation de la flotte à 4 puis 3 B787 sur 7 », en incluant le dernier exemplaire qui doit être livré en novembre. (...)
 
Pour la direction d'Air France, le refus de signer l'accord est lié à un différend sur un autre sujet.
 
« Nous avons des discussions avec le SNPL sur de nombreux sujets très différents. Nous avons un débat sur les protocoles d'analyse des vols. Le SNPL voudrait que la décision du caractère acceptable ou pas d'un retour d'expérience sécurité des vols se fasse de manière paritaire entre la direction et le syndicat. Or cela pose un problème de réglementation et d'exercice des responsabilités pour la Direction.  Comme nous n'arrivons pas à signer cet accord, le SNPL dit qu'il ne signera pas l'accord de prolongation des instructeurs 787. Le débat n'est pas clos, mais il est évident que si nous n'arrivons pas à avancer, il arrivera un moment où nous n'aurons plus suffisamment d'instructeurs 787 et que progressivement les avions s'arrêteront car nous ne pourrons pas poursuivre les qualifications de pilotes et ni maintenir les compétences règlementaires. C'est une très très lourde responsabilité », a déclaré à La Tribune, Franck Terner, le directeur général d'Air France.
 
Joint ce jeudi par La Tribune, Philippe Evain, le président du SNPL Air France, a répondu qu'il n'était pas disponible. (...)

Mon commentaire : Cette affaire des instructeurs B787 est l'illustration des sujets qui empoisonnent la vie de l'entreprise et entravent son développement depuis des années. Au fil du temps, pour préserver les intérêts des pilotes, le SNPL contraint la Direction d'Air France à signer des accords encadrant l'activité de la compagnie, voire du Groupe Air France-KLM. Puis, lorsque l'entreprise a besoin de faire évoluer ces accords, le SNPL exige des contreparties financières pour les pilotes.

Les autres catégories de personnel, tout aussi concernées par les évolutions de l'entreprise, regardent les trains passer sans avoir vraiment leur mot à dire.

> Elisabeth Hérelier, DGA Cargo chez Air France : « Nous sommes dans un cercle vertueux depuis 2017 »

(source Journal de l'Aviation) 19 avril - Lors de la présentation de ses résultats annuels, Air France-KLM est passée rapidement sur les résultats de son activité cargo, ne manquant pas toutefois de souligner sa bonne performance. « Cela faisait longtemps que nous n'avions pas eu des résultats comme cela », avait alors déclaré Frédéric Gagey, le directeur financier du groupe. Le trafic s'est en effet amélioré de 1,8% sur l'année en même temps que la recette unitaire a gagné 1,6% à change constant. Elisabeth Hérelier, la directrice générale adjointe Cargo au sein d'Air France, nous en dit un petit peu plus sur le redressement de l'activité. (...)
 
Pendant des années, il y a eu une surcapacité très importante du fret cargo. Elle était essentiellement liée à l'augmentation de la flotte passager, qui entraînait une augmentation des soutes. En face, le marché mondial et l'économie mondiale s'érodaient petit à petit. Cette surcapacité associée au réveil de la Chine a créé une sous-demande. Progressivement, tous les ans depuis 2011, nous avons vu la recette unitaire s'effondrer.
 
Vers novembre ou décembre de l'hiver 2016, le phénomène a commencé à s'inverser. (...) Pour la première fois depuis de nombreuses années, l'augmentation du trafic a été supérieure à l'augmentation de la capacité. De fait, depuis l'été, nous avons vu la recette unitaire remonter pour la première fois. (...)
 
Chez Air France, nous prévoyons une hausse de capacité de 15% sur les trois ans qui viennent. C'est le bon moment car le marché est de plus en plus porteur. Cette hausse de capacité est totalement due à l'augmentation des soutes des avions passagers qu'on ajoute comme le 787.
 
Nous sommes dans une logique de remontée de la recette unitaire dans les prochaines années. Elle était très basse au demeurant, ce n'est jamais que reprendre ce que nous avions perdu dans les cinq années précédentes. (...) 

Enfin, nous sommes très attachés à la digitalisation de nos services. Le cargo est un peu en retard en comparaison avec l'activité passager, mais Air France-KLM reste très en avance par rapport au marché globalement. Nous avons des produits digitaux très bien perçus par nos clients et qui sont restés en pointe par rapport à tout ce qui peut toucher la cotation, le booking, le tracking des expéditions. (...) Plus nous arriverons à avoir des informations fiables, plus nous répondrons au besoin du client, et d'autant plus forte sera notre attractivité. (...)
 
Journal de l'Aviation : Pensez-vous pouvoir un jour revenir sur la décision de réduire autant la flotte tout-cargo pour en reconstruire une un petit peu plus étoffée ?
 
Elisabeth Hérelier : Ce n'est pas vraiment d'actualité. Un 777F, c'est 150 millions d'euros mais la contribution est plutôt faible à l'année. (...) Nous n'en sommes pas à voir une vraie rentabilité de la flotte cargo en soi et nous en sommes même très loin. Tout le monde d'ailleurs.
 
Journal de l'Aviation : Pourtant Lufthansa a gardé une flotte cargo importante, surtout avec sa participation dans Aerologic, et Cargolux se maintient.
 
Elisabeth Hérelier : Je pense que le trafic de Lufthansa sur les soutes est très largement supérieur à leur trafic sur avion tout cargo. Cargolux est tout-cargo, c'est un petit peu différent. Elle a peut-être un équilibre économique meilleur que le nôtre, des coûts d'exploitation inférieurs mais quand on regarde le résultat net face au chiffre d'affaires, sa marge est extrêmement faible. Mais la plupart des gros opérateurs, prenez Qatar Airways, sont à 20% de volume en tout-cargo, 80% dans les soutes. Ils sont plus proches de notre modèle à nous, qui sommes à 90% en soute.

Mon commentaire : Ces dernières années, l'activité de transport de fret a considérablement évolué.

Les avions tout-cargo sont principalement exploités par des compagnies tout-cargo comme Cargolux, ou par des intégrateurs. Ces intégrateurs sont des sociétés qui prennent en charge toutes les phases du transport, de porte-à-porte : ramassage et distribution chez les clients, pré et post-acheminement terrestre, tri, dédouanement et transport aérien. Les délais sont garantis par les intégrateurs qui sont en contact direct avec les chargeurs. Ils disposent de leur propre flotte aérienne. Pour garantir les délais, les vols de nuit sont indispensables, à l’instar d’une exploitation postale. Cette activité est dominée par quatre principaux acteurs : deux américains (FedEx et UPS), un allemand (DHL) et un néerlandais (TNT Express) racheté par FedEx en 2016. 

Le Groupe Air France-KLM, comme la plupart des compagnies transportant également des passagers, a fait le choix d'optimiser le remplissage des soutes et de réduire sa flotte tout cargo. Il voit son activité soutes repartir à la hausse, profitant d'un marché porteur.

Par le passé, une embellie du Cargo a souvent précédé de quelques mois une évolution identique pour l'activité passage.

> Jusqu'où ira Ryanair ?

(source Tour Hebdo) 18 avril - Ryanair s'intéresse maintenant au charter. A compter du 26 avril 2018, la compagnie irlandaise donnera le coup d'envoi des opérations de Ryanair Sun, sa nouvelle filiale spécialisée dans les vols charters.

Ryanair Sun sera positionnée en Pologne et s'adressera uniquement aux tours opérateur polonais, notamment Grecos et TUI Poland, la filiale polonaise du groupe TUI. La flotte initiale sera composée de 5 Boeing 737-800 de 189 sièges mais Ryanair Sun prévoit de s'élargir à 15 appareils à l'été 2019 puis 25 avions à l'été 2020.
 
La compagnie s'appuiera sur 4 bases polonaises, à Varsovie-Chopin, Poznan, Katowice et Wroclaw. (...)
 
La nouvelle compagnie desservira des "destinations de vacances", principalement l'Espagne, l'Italie et la Grèce. La France figure aussi sur la liste des premières destinations desservies avec une nouvelle liaison estivale à destination de l'aéroport de Toulon-Hyères. (...)

> Lufthansa mise sur la province française pour alimenter ses hubs

(source Déplacements Pros) 22 avril - Avec près de 700 vols hebdomadaires entre la France et l’Allemagne, le groupe Lufthansa s’est imposé sur 12 aéroports français comme une alternative crédible pour les vols européens et internationaux des voyageurs d’affaires. (...)
 
Déplacements Pros : Quand vous dites que vous misez sur la France, cela se traduit comment, concrètement ?
 
Michael Gloor, Directeur de Lufthansa Group pour la France : Nous sommes implantés aujourd’hui sur 12 aéroports en France et nous venons de renforcer nettement notre offre à Bordeaux notamment, avec 25 vols par semaine cet été sur la plateforme bordelaise.
 
La France est pour nous une destination clé, et nous voulons proposer aux voyageurs d’affaires tous les moyens pour se rendre directement en Allemagne au départ de leur région, mais nous voulons également proposer une véritable alternative à Orly ou Roissy pour redécoller à l’international. 2018 constitue pour nous une année importante d’investissements en France.
Lufthansa mise sur la province française pour alimenter ses hubs
 
Déplacements Pros : Pour conquérir le marché, irez-vous jusqu’à ouvrir des bases en province, comme les compagnies low-cost européennes le font, je pense notamment à la base de Marseille que vient d’ouvrir Volotéa ?
 
Michael Gloor : Ce n’est pas actuellement à l’ordre du jour, mais nous pourrions à terme le faire, avec Eurowings par exemple. (...)
 
Déplacements Pros : Etes-vous près à ouvrir des canaux de vente directe dans des entreprises, avec des échanges privilégiés ?
 
Michael Gloor : C’est clairement un objectif, mais nous n’en sommes pas encore là. Nous avançons pour le faire là où c’est plus facile pour nous, en Allemagne et en Autriche notamment, et à terme, nous espérons pouvoir le faire avec des entreprises allemandes implantées en France par exemple, pour commencer. (...)

Mon commentaire : Le marché Provinces-Europe est en plein développement. Le Groupe Lufthansa l'a compris, allant jusqu'à prévoir pour sa low-cost Eurowings l'implantation de bases en dehors de l'Allemagne.

Une stratégie qui avait été rejetée par le SNPL lors de la longue grève de 2014.

> Le haut débit décolle avec les compagnies d'IAG

(source Déplacements Pros) 16 avril - Le système EAN d'internet à bord d'Inmarsat, développé en partenariat avec Deutsche Telekom, a été lancé le 16 avril 2018. International Airlines Group (IAG) est le premier client de ce dispositif qui permet d'avoir une connexion wifi plus rapide dans les avions. Il sera installé sur les appareils court et moyens courriers des compagnies British Airways, Aer Lingus, Iberia et Vueling.
 
Les deux partenaires (...) indiquent dans un communiqué qu'ils "pourront maintenant associer l'internet en vol via satellite avec un réseau terrestre et faire du haut débit dans les avions une réalité pour les appareils de transport régional". (...)
 
Philip Balaam, président d’Inmarsat Aviation a expliqué que "EAN fournira aux passagers des compagnies aériennes européennes un accès wifi d’une fiabilité et d’une vitesse sans précédent" ajoutant ensuite "L’objectif est de transformer l’expérience passager et de révolutionner le modèle économique des court-courriers en libérant de nouveaux flux de revenus annexes pour les compagnies aériennes - des offres de publicité, de sponsoring, de e-commerce, sans oublier la fidélisation accrue des passagers".
 
Par ailleurs, le spécialiste de la télécommunication a noué un accord avec Airbus afin de faciliter la mise en place du système dans les avions de la famille A320.

Mon commentaire : Voici un exemple de la rapidité d'évolution du marché : il y a un an, les compagnies aériennes se demandaient combien facturer le Wifi à bord des avions. Aujourd'hui, la question est de savoir combien l'utilisation du Wifi à bord va générer en revenus annexes.

> Lufthansa Group change de siège... dans ses avions sur toutes ses marques

(source Tourmag ) 20 avril - Après avoir entamé son changement de look, Lufthansa Group renouvèle ses sièges.
 
Dès 2019, les compagnies Lufthansa, Swiss et Austrian Airlines équiperont la totalité de leurs airbus A320 de sièges conçus, designés et fabriqués par Geven, fournisseur italien d’aménagements intérieurs pour l’aéronautique.
 
Les compagnies entament une standardisation de leur flotte d'A320. Moins pour des raisons esthétiques que pour faciliter le transfert d'appareil d'une compagnie à l'autre, et d'accroître la capacité d'adaptation au marché du groupe. L'identité de marque restera, elle, intouchée. (...)

> L'aviation civile américaine limite les vols des Boeing 787 à moteurs Rolls-Royce

(source Les Echos) 17 avril - Les Boeing 787 équipés de moteurs Rolls-Royce Trent 1000 vont provisoirement devoir arrêter une partie des vols transatlantiques et transpacifiques, tant que les problèmes techniques rencontrés sur certains moteurs n'auront pas été résolus. Par mesure de précaution, l'aviation civile américaine, la FAA, a en effet décidé, ce mardi, d'interdire à ces appareils de s'éloigner de plus de 140 minutes d'un aéroport de secours. Ce qui limite de facto l'utilisation de ces appareils à des vols au-dessus du continent américain.
 
La décision de la FAA intervient après une série d'incidents graves survenus sur des 787 opérés par des compagnies aussi diverses qu'All Nippon, Air New Zealand, British Airways, Norwegian et Virgin Atlantic. Les inspections des moteurs ont révélé une usure prématurée des pales de turbines, qui pourraient conduire à une rupture en vol.
 
Environ un quart de  la flotte mondiale de 787, soit quelque 168 appareils, serait concerné par ces limitations, dont ceux de British Airways, de Virgin Atlantic et de Norwegian en Europe. Le motoriste britannique chiffre pour sa part à 383 le nombre de moteurs affectés par ces problèmes. (...)
 
En mars, le motoriste avait estimé à 390 millions d'euros, le coût total des réparations. (...)

Mon commentaire : Des problèmes techniques sur les moteurs Rolls-Royce équipant certains Boeing 787 ont conduit l'administration des États Unis à limiter l'utilisation de ces appareils.

Le Groupe Air France-KLM n'est pas concerné, Lors de la commande passée en 2014, le moteur GEnx-1B de GE Aviation avait été retenu, en raison de la conclusion d'un accord permettant à Air France Industrie KLM Engineering and Maintenance (AFI KLM E&M) d'assurer la maintenance de ce moteur de nouvelle génération.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 8,084 euros en clôture lundi 23 avril, en baisse de 7% sur la semaine. Elle a perdu plus de 35% de sa valeur depuis le début du conflit.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est en baisse à 13,71 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est en hausse de 6$ sur deux semaines, à 74$, une hausse due aux tensions géopolitiques en Syrie, au Moyen-Orient et au Yémen, ainsi qu'à la baisse des stocks mondiaux.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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A bientôt.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Lettre rédigée avec la collaboration de Christian Magne
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