photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°649, 30 avril 2018   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

> ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES ACTIONNAIRES AIR FRANCE-KLM LE 15 MAI 2018

L'assemblée générale des actionnaires Air France-KLM se tiendra mardi 15 mai à 14h30 à l’Espace Grande Arche de la Défense.

Si vous êtes porteur de parts (FCPE Majoractions, Aéropélican et/ou Concorde chez Natixis), et que vous souhaitez me désigner mandataire et me confier vos pouvoirs,
il n'est pas trop tard. Rendez-vous sur le site de vote airfranceklm.voteassemblee et mentionnez ensuite mes nom, prénom et mon adresse François Robardet 31320, PECHBUSQUE
Pour de plus détails, retrouvez mon Flash76.

J'approuverai les résolutions soumises aux actionnaires.

La Revue de Presse du lundi ...

> Air France : la modernisation de la flotte menacée par la poursuite du conflit

(source Les Echos) 26 avril - La poursuite de la grève à l'initiative des pilotes compromet la santé financière d'Air France mais aussi sa capacité à renouveler sa flotte.

Quel que soit le résultat du vote des 46.711 salariés d'Air France, la grève semble devoir se poursuivre chez Air France. Alors que débutait ce jeudi la consultation des salariés, les syndicats de pilotes, suivis par d'autres syndicats de personnels au sol et navigants commerciaux, ont déposé de  deux nouveaux préavis de grève de deux jours, du 3 au 4 mai - jour de clôture du scrutin - et du 7 au 8 mai. Une façon pour les dix organisations membres de l'intersyndicale (FO, CGT, SNPNC, UNSA, SNPL-AF, SPAF, Alter, SUD, CFTC, SNGAF) de s'affranchir par avance du résultat du vote des salariés qu'ils sont pourtant censés représenter.
 
Selon toute probabilité, une majorité de salariés devraient pourtant approuver le projet d'accord de la direction. En effet,  la très grande majorité des salariés d'Air France n'a pas participé à la grève, y compris chez les pilotes, divisés sur la stratégie de leurs syndicats et dont le taux de grévistes ne dépasse pas 35 %. (...)

Les passagers d'Air France ne sont toutefois pas les seuls à souhaiter la fin de la grève, qui a déjà coûté 300 millions d'euros à la compagnie. C'est également le cas d'Airbus, Boeing, Embraer et Bombardier. Du bon vouloir des représentants des pilotes dépendent en effet la poursuite de la modernisation de la flotte et les futures commandes d'avion. La première victime de ce conflit est le Boeing 787. Faute d'un accord avec le SNPL AF sur la prolongation du détachement de 20 commandants de bord instructeurs du secteur 777, la compagnie va devoir clouer au sol, à partir du 1er mai, l'un de ses six 787 flambant neuf, qui desservait Canton, avec des annulations de vols à la clef. D'autres suivront si le conflit perdure.
 
A plus long terme, la direction d'Air France devra également trouver un accord avec le SNPL-AF pour fixer les conditions d'exploitation des Airbus A350, qui arriveront dans la flotte d'Air France à partir d'août 2019. Mais la décision la plus lourde de conséquences, qui nécessite également un accord avec les pilotes, concerne l'évolution de la flotte court et moyen-courrier. Le groupe voudrait en effet pouvoir lancer un gros appel d'offres à l'été prochain auprès des quatre avionneurs, en vue de passer commande début 2019, à la fois pour développer la flotte de sa filiale Transavia et pour remplacer 40 Airbus A318 et A319 d'Air France en fin de vie, qui pourraient être avantageusement remplacés par des Cseries du québécois Bombardier ou des E195 E2 du brésilien Embraer.
 
Or l'extension de la flotte de Transavia suppose l'accord du SNPL-AF pour faire sauter le plafond de 40 appareils, qui sera atteint en 2020. Quant à la possibilité de commander des Cseries ou des Embraer, elle pose la question de la pertinence de la « scope clause », qui réserve les appareils de plus de 110 sièges aux seuls pilotes d'Air France - ce qui est le cas des Cseries et des E195 E2 - alors même que les seuls pilotes du groupe déjà formés au pilotage des Embraer et des Bombardier (même s'il ne s'agit pas de CSeries) se trouvent dans la filiale régionale Hop!. Autant dire que c'est bien l'avenir d'Air France à court et moyen terme qui va se jouer dans les prochains jours.

Mon commentaire : Tous les syndicalistes le savent. Le plus difficile lorsqu'il y a un conflit n'est pas de le commencer mais de savoir le terminer. Surtout lorsque plusieurs syndicats y participent. La Direction d'Air France a fait une proposition concernant tous les salariés pour les années 2018 à 2021. L'intersyndicale de son côté estime qu'elle ne peut pas baisser ses prétentions qui rappelons-le, ne portent que sur 2018. L'impasse est totale.

Les salariés vont exprimer leur avis sur la proposition de la Direction. Si une majorité de salariés l'acceptait, les problèmes des différentes populations ne seraient pas résolus pour autant. Les syndicats de pilotes en ont conscience puisqu'ils négocient, depuis plusieurs semaines, sur des demandes spécifiques. La Direction d'Air France serait bien inspirée d'ouvrir des discussions autour des conditions de travail des salariés PNC et du sol.

> Le conflit d'Air France suscite inquiétude et colère chez KLM

(source Les Echos) 29 avril - Aux Pays-Bas au moins autant qu'en France, la situation chez Air France suscite de vives inquiétudes et des jugements sévères chez les salariés de KLM, qui redoutent de voir leur compagnie en faire les frais. Dans un pays où la négociation est la règle et la grève l'exception, la tournure très conflictuelle des relations sociales chez Air France reste largement incomprise. Mal perçu, le référendum voulu par Jean-Marc Janaillac n'a pas non plus convaincu, les médias néerlandais constatant que les syndicats d'Air France ont déjà annoncé de nouvelles grèves, sans attendre le résultat du vote.
 
Jusqu'au directeur général de KLM, Pieter Elbers, qui n'a pas hésité à faire part de ses inquiétudes aux salariés néerlandais face à la situation de blocage du côté français. « L'impact des grèves est désastreux sur la clientèle et son appréciation sur la compagnie, mais aussi nos finances, notre réputation ainsi que sur nos rapports en interne », écrit-il dans un message qu'il leur a adressé en milieu de semaine dernière.

« Il est normal que des syndicats cherchent à obtenir le meilleur résultat, mais aux Pays-Bas, on continue toujours à négocier et on n'oublie jamais l'intérêt général de l'entreprise », estime Robert Swankhuizen, le président du syndicat NVLT des mécaniciens de KLM, qui ne cache pas non plus ses craintes pour l'avenir d'Air France-KLM. « Nous sommes une seule et unique entreprise, souligne-t-il. Si Air France tombe, KLM tombe aussi ».
 
De son côté, le syndicat des pilotes néerlandais VNV s'en prend à la méthode de Jean-Marc Janaillac. « Pourquoi Jean-Marc Janaillac, président-directeur général du holding Air France-KLM se met-il en avant pour prendre tous les coups et non pas Franck Terner, qui est le patron d'Air France ? », s'interroge Joost van Doesburg du VNV. (...)
 
Sans surprise, la facture de 300 millions d'euros des grèves d'Air France a du mal à passer du côté néerlandais. « KLM est considérée comme une vache à lait », s'indigne Jaap de Wit, économiste du secteur aéronautique, en rappelant que la compagnie néerlandaise est plus rentable qu'Air France depuis plusieurs années. Certains salariés de KLM, très remontés contre leurs collègues français, n'hésitent pas à prôner le divorce. « Nous aussi, nous allons faire grève, mais ça sera pour exiger une séparation d'avec Air France », écrit l'un d'eux sur un réseau social.
 
« Il y a un gros problème de communication, déplore Robert Swankhuizen. Les gens bien informés savent que les services d'Air France et KLM sont trop entremêlés pour qu'on puisse les séparer.  Mais beaucoup de gens pensent que si les résultats de KLM sont bien meilleurs que ceux d'Air France, c'est parce que leurs collègues français ne travaillent pas assez. Ils ne connaissent pas le poids des taxes en France, l'impact du TGV, et les efforts de productivité réalisés chez Air France. Au lieu de se montrer du doigt, nous ferions mieux de réfléchir ensemble aux moyens de contrer la menace de la concurrence déloyale des compagnies du Golfe, qui pourrait être fatale aussi bien à Air France qu'à KLM ».

Mon commentaire : Le syndicat de pilotes KLM (le VNV), voit Franck Terner comme le patron d'Air France, or il est Directeur Général. Le président d'Air France est Jean-Marc Janaillac, par ailleurs PDG d'Air France-KLM. Il est donc tout à fait légitime qu'il s'engage personnellement.

Les sujets de discorde et les tensions existent entre Air France et KLM et ne sont pas laissés sans traitement. Il n'empêche qu'au sein des deux entreprises des voix s'élèvent régulièrement pour demander la fin du couple. On note à ce propos la décision en 2014 de l'actuel président du SNPL, Mr Philippe Evain de rompre les relations avec le VNV, le syndicat de pilotes de KLM. D'autres voix, plus nombreuses, estiment au contraire que le Groupe profite aux deux entreprises et prônent plus de dialogue entre ses différentes composantes, direction, salariés et syndicats. Cette démarche est soutenue par l'association OMNES, qui regroupe une majorité des syndicats français et néerlandais et organise depuis une vingtaine d'années des séminaires.

L'avenir d'Air France et l'avenir de KLM, passent par une clarification des rôles, des devoirs et des contributions de chacune des entreprises du Groupe. 

> Face à Air France, le projet de réunir Corsair, Air Caraïbes, French Bee et XL échoue

(source La Tribune) 26 avril - Créer un second pôle aérien français face à Air France en regroupant pas moins de 5 compagnies aériennes tricolores : c'est le projet qu'a essayé, en vain, de monter ces dernières semaines Lionel Guérin, une personnalité bien connue du transport aérien français pour avoir été jusqu'à fin 2016 directeur général délégué d'Air France (en charge de HOP Air France), dont il a été par deux fois candidat malheureux à la présidence (en 2011 et 2016), mais aussi ancien PDG de Transavia, d'Airlinair, ou encore de la Fédération nationale de l'aviation marchande (Fnam). Selon plusieurs sources concordantes, Lionel Guérin et Philippe Micouleau, l'ancien PDG de HOP, ont contacté tous les actionnaires des compagnies Corsair (TUI), Air Caraïbes et French Bee (Groupe Dubreuil), XL Airways et sa filiale La Compagnie (...), pour les convaincre de se réunir et d'investir dans ce projet.  (...)

L'idée était de créer une maison-mère avec 3 filiales, Air Caraïbes, French Bee et une entité regroupant XL et Corsair, chacune avec son certificat de transport aérien (...) en essayant d'aligner les conditions de travail sur celles de French Bee. (...) Le tout aurait permis de créer un groupe composé d'environ 20 à 25 gros-porteurs.
 
Aucun actionnaire n'a été convaincu. Tous ont rejeté ce projet qui comptait sur leur financement, mais manquait d'investisseurs externes.
 
« Nous n'avons jamais vu les fonds d'investissements annoncés », explique-t-on au sein de plusieurs compagnies approchées.
 
Pas sûr qu'il y aura une deuxième chance. (...) Si certains croient toujours à une consolidation du ciel français par regroupements, d'autres estiment au contraire que ce mouvement se fera par des disparitions d'entreprises. (...)

Mon commentaire : Le projet de regrouper les "petites" compagnies aériennes françaises apparaissait séduisant. S'il avait réussi, il aurait conduit à la création d'un pôle de compagnies fortes d'une vingtaine d'avions long-courrier. Une taille similaire aux flottes long-courrier d'Alitalia ou de Norwegian.

Vont-elles pour autant disparaitre ? Oui, si elles sont rachetées par des concurrents. Mais une autre voie est possible : nouer des partenariats avec des majors. Je pense que cette solution pourrait être intéressante pour Air France.

> Lufthansa réduit sa perte nette au premier trimestre

(source Le Figaro) 26 avril - Le géant européen du transport aérien, l'allemand Lufthansa, a annoncé jeudi avoir réduit sa perte nette sur un an au premier trimestre, après l'absorption couteuse d'Air Berlin et confirme ses objectifs de résultats annuels. Entre janvier et mars, la compagnie a enregistré un résultat négatif de 57 millions d'euros contre -68 millions l'an passé.
                                                     
"Nous restons clairement sur notre trajectoire et affichons un bon résultat au premier trimestre", se félicite Ulrik Svensson, directeur financier du groupe, cité dans un communiqué. "Des coûts exceptionnels liés à la croissance d'Eurowings après la faillite d'Air Berlin ont en grande partie effacé la hausse des revenus", affirme le groupe dans un communiqué.
 
Lufthansa avait mis la main en 2017 sur une partie des activités de la compagnie berlinoise, dont les avions ont été intégrés pour l'essentiel à la filiale à bas coûts de Lufthansa. Eurowings devrait ainsi recenser environ 210 appareils en 2019, ce qui en fera la deuxième compagnie du groupe, qui détient aussi Swiss, Brussels et Austrian Airlines.

Mon commentaire : Le groupe Lufthansa perd 57 millions d'euros au premier trimestre 2018, alors que les analystes s'attendaient en moyenne à un bénéfice de 13,4 millions. Le groupe allemand a mis en avant des coûts exceptionnels liés à l'intégration d'Air Berlin, des coûts qui continueront à peser dans les mois à venir.

Malgré cela, le groupe Lufthansa a réalisé au premier trimestre sa meilleure marge d'exploitation depuis dix ans, tandis que Lufthansa Cargo, profitant de la reprise mondiale, a quasiment doublé son bénéfice.

> Le délai pour la vente d'Alitalia repoussé

(source Le Figaro) 26 avril - (...) "Nous repoussons le délai pour la vente d'Alitalia à fin octobre et le délai pour le remboursement du prêt relais au 15 décembre", a expliqué le ministre italien du Développement économique, Carlo Calenda (...). Trois offres ou manifestations d'intérêt, dont une de l'allemande Lufthansa et une autre de la compagnie britannique EasyJet, ont été remises pour une éventuelle reprise de la compagnie en difficulté.
                                                               
M. Calenda a souligné sur Radio Capital que les "interlocuteurs" n'étaient "pas disponibles" à aller de l'avant dans leurs offres avant que ne soit clarifiée la situation politique. Or, les consultations en cours pour former un nouveau gouvernement après les élections du 4 mars s'éternisent. (...) Alitalia, qui emploie quelque 11.000 salariés, a accumulé les pertes ces dernières années face à la concurrence des compagnies à bas coûts.
 
Elle a été placée sous tutelle en mai, après le rejet par les salariés d'un plan de restructuration prévoyant 1.700 suppressions d'emplois et elle est désormais dirigée par trois commissaires nommés par le gouvernement. "Les commissaires travaillent bien, le prêt relais (de 900 millions d'euros fourni par l'Etat) est quasi intact", a noté M. Calenda. "Mais il est important de dire que la situation d'Alitalia reste fragile sur le long terme".

Mon commentaire : Une nouvelle fois, le processus de vente d'Alitalia est suspendu.

Alitalia ne survit que grâce à des prêts-relais du gouvernement italien. Elle ne dispose plus que de 26 avions long-courrier et d'une centaine d'avions court-courrier. Plus grave, elle ne détient que 20% de parts de marché là où Ryanair en détient 35%. Que restera-t-il de la compagnie italienne lorsque les conditions de reprise des discussions seront enfin réunies ?

> Si loin, si proche

(source La Dépêche) 30 avril - Depuis 20 ans et l'incroyable développement des compagnies aériennes low-cost comme EasyJet ou Ryanair, les Français, tout comme leurs homologues européens, découvrent le monde à moindre coût.  (...) Les compagnies low-cost ne se contentent plus de vols au cœur du Vieux continent ou vers les rivages de l'autre côté de la Méditerranée. Elles visent désormais les vols long-courriers, et notamment les vols transatlantiques entre l'Europe et les États-Unis.
 
Pour autant, l'aventure ne peut-elle être qu'à des milliers de kilomètres de chez soi ? (...) La réponse est bien évidemment non et, d'ailleurs, une étude BVA commandée l'été dernier pour les Entreprises du voyage, montrait que 72 % des 54 % de Français qui prenaient des vacances d'été choisissaient… la France comme destination. 28 % disant préférer partir à l'étranger, essentiellement chez nos voisins immédiats (un pourcentage en baisse de 2,5 % en un an).
 
Une autre tendance était également observée par Richard Soubielle, vice-président des Entreprises du voyage : «les séjours sont moins longs mais plus nombreux». De fait, les Français privilégient les courts séjours d'une à quatre nuits. Des weekends prolongés, des «city breaks» que l'on prend dans les pays proches de la France notamment l'Allemagne et le Royaume-Uni, ou dans les régions voisines.  (...)

Mon commentaire : Les compagnies low-cost ont permis aux européens de découvrir les pays de l'Union. Transavia France est bien implantée dans ce marché du loisir et ne demande qu'à se développer. Pour cela il faut de nouveaux avions et l'accord du SNPL-AF pour aller au delà de quarante appareils.

> EasyJet conquiert la clientèle affaires à Berlin

(source Voyages d'affaires) 27 avril - Si Eurowings semble avoir quelque peu raté le coche à Berlin – notamment parce qu’elle n’a pu obtenir les appareils et les fréquences de la défunte Nikki, filiale autrichienne d’air Berlin –, sa concurrente EasyJet a profité de l’opportunité pour s’imposer dans la capitale allemande.
 
Le transporteur offre cet été des vols vers 84 destinations en Europe à partir des aéroports de Berlin Schönefeld, sa base historique, et de Berlin Tegel, l’ancien fief d’Air Berlin. Depuis ce dernier aéroport, plus pratique pour les passagers affaires car situé à seulement 8 km du centre de la capitale, la compagnie à bas tarifs propose des lignes vers 54 villes dont six sur la France. (...)
 
Alors qu’elle avait transporté 3,5 millions de passagers en 2017 depuis et vers Berlin, easyJet estime que le nombre total de passagers devrait dépasser les 5,6 millions en 2018, soit une croissance de son trafic de 60%. (...)

Easyjet introduit d’ailleurs cet été à Tegel son nouveau programme « Worldwide by easyJet » qui permet d’offrir des correspondances avec d’autres transporteurs dans le reste du monde. Tegel est ainsi le troisième aéroport après Londres Gatwick et Milan Malpensa à devenir un centre de correspondances pour la compagnie. (...)

La montée en puissance d’easyJet devrait avoir donc un effet positif sur le trafic à Berlin. En mars, après plusieurs mois de recul, le nombre de passagers sur les deux aéroports berlinois a enfin retrouvé le chemin de la croissance. Le nombre total de passagers a progressé de 4,9% en mars, soit 2,7 millions de voyageurs. Même Berlin Tegel en a profité : le nombre de passagers s’est accru de 2,4% en mars. Il chutait encore de 5,5% en février…

Mon commentaire : La low-cost EasyJet, qui a racheté des avions d'Air Berlin, en profite pour étoffer son offre en Allemagne. Pour y parvenir, elle y installe des bases de navigants. En 2014, Air France avait élaboré une stratégie similaire pour Transavia. Après un conflit de 14 jours initié par le SNPL-AF, ce projet avait été abandonné.

> Aérien : les compagnies américaines toujours les mieux valorisées, la Chine arrive en force

(source l'Echo Touristique) 27 avril - Selon le dernier rapport du cabinet d’audit londonien Brand Finance, American Airlines est à nouveau la marque aérienne la mieux valorisée au monde en 2018, et ce malgré sa baisse de 7% à 9,1 milliards de dollars par rapport à l’année dernière. Delta arrive en deuxième position, même si elle a connu des turbulences, en baisse de 6% (8,7 milliards de dollars), tandis qu’United se classe au troisième rang, en baisse elle aussi de 2%, à 7 milliards de dollars.
 
(...) Avec le coût de carburant qui a fortement augmenté et un certain nombre d’annulations de vol causées par des tempêtes, le trio américain a vécu une année compliquée. (...)
 
A l’inverse, les valeurs des marques aériennes chinoises ont explosé. China Southern, China Eastern et Air China se classent désormais toutes dans le top dix. China Southern (en hausse de 10% à 4,1 milliards de dollars) reste le leader chinois, devant China Eastern (+ 21% à 3,8 milliards de dollars) et Air China (+ 19% à 3,4 milliards de dollars).
 
Hautement symbolique de ce mouvement vers l’est de l’activité aérienne mondiale, British Airways (en baisse de 6% à 3,5 milliards de dollars) a chuté à la 8e place, derrière deux des marques chinoises et juste devant Air China. Elles sont les « grandes gagnantes puisqu’elles ont pu développer leurs marques en donnant notamment aux clients une plus grande confiance dans leur fiabilité et leur sécurité » (...) .
 
En Europe, Lufthansa est entrée dans le top 10 avec une augmentation de 29% de la valeur de la marque à 2,9 milliards de dollars. La compagnie allemande a profité de la contraction de la capacité aérienne en Europe avec la faillite d’Air Berlin. Air France gagne 5 places mais n’arrive qu’en 18e position, entre Ryanair (17) et easyJet. Il n’y a aucune autre compagnie française dans le top 50.
 
Au Moyen-Orient, Emirates arrive en 4e position avec une valeur de marque de 5,3 milliards de dollars, malgré une baisse de valeur de 12%. À la 16e place, Qatar Airways est évaluée à 1,9 milliard de dollars (en baisse de 11%), tandis qu’Etihad, à la 25e place, recule de 11% pour atteindre 1,4 milliard de dollars.
 
Les compagnies du Golfe ont subi de plein fouet l’arrivée des vols directs qui minent leur modèle « hub-and-spoke ». (...)

Mon commentaire : Que vaut la marque Air France ? Selon le cabinet Brand Finance, qui publie tous les ans un classement basé essentiellement sur des critères financiers, la marque Air France vaut autant que les marques EasyJet ou Ryanair, deux fois moins que British Airways ou China Eastern et cinq fois moins que Delta Airlines. Pour ce cabinet, un des axes de travail privilégié est la fiabilité de la prestation des services de base. Le projet Air France-KLM d'amélioration de la ponctualité répond à cet objectif. 

La Presse Boursière...

> Air France : un bras de fer perdant-perdant

(source L'Opinion) 26 avril - Pendant le referendum de consultation des salariés, la grève continue. Les pilotes y voient un moyen d’accentuer la pression sur la direction. Mais parallèlement l’image de la compagnie auprès des passagers se dégrade, les pertes financières s’accumulent (220 millions) et les actionnaires voient le titre chuter de 41% depuis le début de l’année, soit une perte de 100 millions pour les salariés actionnaires.

Mon commentaire : Quelles sont les conséquences des grèves ?

Pour l'entreprise, 25 millions d'euros de pertes par jour, sans compter les futures indemnisations des passagers.

Pour le personnel ? Les salariés grévistes perdent une partie de leur rémunération, au prorata de leur participation à la grève. Les salariés et anciens salariés actionnaires ont perdu 41% de leur capital depuis le début de l'année, perte principalement due au conflit. Surtout, pour tous les salariés d'Air France, l'intéressement versé en 2019 en fonction des résultats 2018 pourrait être très inférieur à l'intéressement versé en 2018 (au titre de 2017, ce qui a représenté un peu plus de 3% du salaire annuel).

Mais le plus important, ce sont les clients qui nous quittent. Les commerciaux ne cessent de le répéter : il est plus difficile de faire revenir un client perdu que de séduire un nouveau client.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 8,138 euros en clôture lundi 30 avril, en hausse de 1,2% sur la semaine.

La moyenne des objectifs de cours (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est pour la deuxième semaine consécutive en baisse, elle passe de 13,71 à 13,05 euros. Kepler Cheuvreux abaisse son objectif de cours à 12,6 euros contre 17,5 euros. Morgan Stanley abaisse son objectif de cours à 10,30 euros contre 13 euros. UBS a abaissé son objectif de cours à 12,50 euros contre 17 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est en hausse de 7$ en trois semaines, à 75$, une hausse due aux tensions géopolitiques en Syrie, au Moyen-Orient et au Yémen, ainsi qu'à la baisse des stocks mondiaux.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Lettre rédigée avec la collaboration de Christian Magne
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