photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°653, 28 mai 2018   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi ...

> Air France-KLM : La présidente propose de rencontrer les syndicats

(source Reuters) 23 mai - La présidente non exécutive d'Air France-KLM Anne-Marie Couderc propose de rencontrer les syndicats représentatifs d'Air France dans les jours qui viennent, lit-on dans une lettre datée de mardi et consultée par Reuters.
 
Anne-Marie Couderc a été nommée le 15 mai aux côtés d'un triumvirat de dirigeants du groupe pour assurer un intérim à la tête du groupe à la suite de la démission de son PDG Jean-Marc Janaillac, sur fond de crise sociale au sein de la compagnie française.
 
Dans son courrier, elle dit vouloir tout faire pour que cette période de transition, que le groupe espère la plus brève possible, soit utile pour Air France.
 
"Je vous propose donc de rencontrer dans les jours qui viennent chacune de vos organisations représentatives pour une rencontre bilatérale, ce qui me paraît le plus approprié", dit Anne-Marie Couderc.
 
Elle répond ainsi à la demande formulée le 18 mai par l'intersyndicale, à l'origine de 15 jours de grève du 22 février au 8 mai, au coût estimé à près de 400 millions d'euros pour réclamer une augmentation des salaires.
 
Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances, a déclaré dimanche souhaiter la nomination d'un nouveau PDG "d'ici la rentrée" pour succéder à l'équipe de transition. L'État français détient 14% du capital d'Air France-KLM et 23% des droits de vote.

Mon commentaire : L'intention d'A-M Couderc est de rencontrer tous les syndicats représentatifs d'Air France, c'est à dire ceux dont la liste a recueilli aux élections plus de 10% des suffrages exprimés. Ainsi, quelques uns des onze participants à l'intersyndicale ne seront pas reçus en tête à tête. 

On peut supposer que si la question des salaires sera abordée en premier lors de ces entretiens, les multiples raisons du malaise exprimé par les salariés lors de la consultation du 4 mai le seront aussi.

Tous les secteurs de l'entreprise ont souffert de la succession des plans de départs volontaires (PDV). Leur enchainement rapide n'a pas permis de réorganiser les services. Par manque d'anticipation, les salariés restants ont dû faire face à un surcroit de travail. Par ailleurs, la plupart des salariés qui ont pris un PDV détenaient un savoir-faire, une connaissance de l'entreprise qui n'ont pu être intégralement transmis à leurs collègues.

Quelle réponse peut apporter l'entreprise ?

Dans l'immédiat, ce ne sera pas en rouvrant des négociations salariales, l'actuelle Direction n'a pas de mandat pour cela. En revanche, elle peut se mettre à l'écoute des salariés, sans attendre la mise en place de la nouvelle gouvernance et préparer efficacement le travail du futur président.

> Air France : accord avec le syndicat de pilotes SNPL sur le transfert d'instructeurs

(source Europe1) 28 mai - La direction d'Air France et le principal syndicat de pilotes de la compagnie, le SNPL, sont parvenus à un accord lundi sur la formation de pilotes sur Boeing 787, bloquée en raison d'un différend sur des questions liées à la sécurité des vols, a fait savoir la direction. Air France avait dû clouer au sol en mai un de ses six Boeing 787 Dreamliner en raison de la non-reconduction par le SNPL d'un accord - qui arrivait à terme le 30 avril - permettant le transfert d'instructeurs de Boeing 777 vers les Boeing 787. L'immobilisation de cet appareil a coûté entre 2 et 3 millions d'euros, selon la direction.
 
(...) Le syndicat avait refusé de prolonger l'accord sur le transfert d'instructeurs, soumettant son approbation à la prépondérance de la voix des pilotes au sein d'une instance, l'ASR (Air Safety Report), qui examine les rapports de sécurité des pilotes et juge de "l'acceptabilité" ou non d'une erreur mettant en cause la sécurité du vol. Un autre accord, qui portait sur l'exploitation des données des boîtes noires des appareils dans le cadre de la maintenance prédictive des avions, faisait également partie des discussions. L'accord sur le transfert des pilotes sera en vigueur jusqu'au 31 mars 2019 et devrait permettre de former les 7 commandants de bord et 10 copilotes par avion. Les deux autres accords signés lundi sont limités à une durée de six mois dans un premier temps.

Mon commentaire : Depuis début mai, faute d'un accord entre le SNPL et la Direction d'Air France, un B787 était immobilisé. Pour débloquer la situation, pas moins de trois négociations ont conduit à la signature d'accords.

La première concernait le processus d'acceptation d'un évènement de sécurité des vols. Après chaque vol, les pilotes peuvent produire des rapports sur les problèmes rencontrés. Si les difficultés sont dues à une erreur du pilote, celui-ci n’est pas sanctionné, sauf si cette erreur est jugée « inacceptable ». Actuellement, seule la direction possède le pouvoir de définir ce qui est « acceptable » ou pas. Le SNPL voulait obtenir un droit de veto, ce que ne permet pas la règlementation. Il pourra néanmoins participer au processus de décision.

La deuxième négociation portait sur l'utilisation des données de vol. Après analyse, elles permettent notamment de prévenir les pannes liées à l'usure des pièces. On appelle cela de la maintenance prédictive. Les équipes de la Maintenance Air France-KLM ont déjà mis en place cette maintenance prédictive pour les compagnies clientes. Le SNPL, craignant que ces données ne soient utilisées pour contrôler les pilotes, s'opposait à ce qu'il en aille de même pour Air France. La Direction s'est engagée à respecter l'anonymat des pilotes d'Air France, comme elle le fait déjà pour ses compagnies clientes.

La troisième négociation portait sur un accord signé en 2016 avec le SNPL, valable jusqu’au 30 avril 2018. Il prévoyait que les instructeurs des B777 forment les pilotes des B787. Cet accord est finalement reconduit jusqu'à avril 2019.

Avec la signature de ces trois accords, le B787 pourra revoler prochainement. Lorsque l'A350 arrivera à son tour à Air France, les négociations seront-elles aussi longues ?

> Air France-KLM : le ministre des finances néerlandais joue la carte de l’unité

(source Les Echos) 26 mai - (...) La situation d’Air France-KLM est jugée sévèrement aux Pays-Bas. Là-bas, on se focalise sur le chiffre de 300 millions qu’auraient coûté au total quinze jours de grève cumulés. Quelques voix s’élèvent même pour prôner un retour à l’indépendance de la Compagnie royale d’aviation.
 
Interrogé à Bruxelles, en marge d’une réunion européenne, le ministre des finances, Wopke Hoekstra, rejette toute idée de ce type : « Il n’y a aucun doute dans mon esprit : cette entreprise doit rester unie. Nous ne réussirons qu’ensemble à en faire la meilleure et la plus compétitive dans un secteur très concurrentiel. Le groupe et toutes ses composantes ont bénéficié de cette alliance, même si elle a connu quelques difficultés ». Parmi celles-ci, sans doute, le fait que la branche néerlandaise réalise actuellement des bénéfices, tandis que la française connaît des pertes.
 
Reste le regard inquiet de La Haye sur des grèves qui ont entraîné le départ du PDG, Jean-Marc Janaillac, après le rejet de son plan de revalorisation salariale. M. Hoekstra l’a évoqué récemment avec son homologue, Bruno Le Maire. Il n’épilogue pas sur l’étonnement de ses concitoyens. « Avec le ministre, nous sommes unis pour estimer qu’Air France-KLM doit se mettre en ordre et maîtriser ses coûts », commente-t-il.
 
Ce qu’il faut, désormais, c’est trouver un dirigeant « nouveau et énergique ». « A la rentrée prochaine », a dit M. Le Maire. Un Néerlandais, Pieter Elbers, fait partie du comité de direction collégiale qui épaule Anne-Marie Couderc, la présidente non exécutive nommée à titre intérimaire. Et le président du directoire de KLM est cité comme l’un des candidats potentiels à la succession de M. Janaillac.
 
Le gouvernement néerlandais soutiendra-t-il ce patron qui, souligne M. Hoekstra, a livré « un excellent job » ? « C’est la compagnie qui décidera », poursuit-il. Il ne nie pas que, dans son pays, une telle nomination répondrait en tout cas aux critiques sur la présence jugée insuffisante de Néerlandais au sommet de l’alliance.

Mon commentaire : Ce moment de crise est propice à faire valoir les performances financières de KLM face aux médiocres résultats d'Air France (groupe AF, moins 178 millions d'€ et groupe KLM plus 60 millions d'€ au premier trimestre 2018.) C'est un argument chez KLM pour demander une représentation plus importante dans l'équipe dirigeante.

> Lufthansa : nouveaux tarifs sans bagages vers les Etats-Unis

(source Business Travel) 25 mai - Lufthansa vient de détailler sa nouvelle offre de tarifs sans bagages enregistrés
 
(...) Ces nouveaux tarifs seront appelés Economy Light et seront « l’option la moins chère pour les voyageurs soucieux des prix et qui voyagent seulement avec un bagage à main et qui ne nécessitent que leur billet soit flexible ».
 
Le groupe Lufthansa avait confirmé son intention de lancer de tels tarifs le mois après le lancement d’offres similaires de la part de British Airways, Virgin Atlantic…
 
Les passagers ayant un billet Economy Light auront toujours droit à des repas gratuits et des boissons. « Pour un montant supplémentaire, ils auront droit d’emporter un bagage ou pourront réserver un siège ». (...)

Mon commentaire : La tendance est à découper le prix du billet en fonction des services et des prestations. (Repas, bagages, places plus confortables...). C'est une façon de répondre aux offres bon marché des low-cost long-courriers. En effet, les tarifs les moins chers apparaissent en haut de page des comparateurs de vols. 

> Et le low-cost domina l'Europe...

(source Le Journal de l'Aviation) 22 mai - Les derniers résultats annuels publiés par Ryanair, la plus importante compagnie low-cost d'Europe sont décidément lourds de sens : bénéfice net en hausse de 10%, chiffre d'affaires en hausse de 8%, trafic en hausse de 9%, marge nette stable de 20%.
 
À titre de comparaison, avec ses 130,3 millions de passagers transportés l'année dernière, la compagnie irlandaise a battu le nombre de passagers du plus important groupe aérien en Europe, à savoir les huit compagnies constituant le groupe Lufthansa. Rien qu'avec ses 50 nouveaux Boeing 737-800 livrés en douze mois, Ryanair s'est aussi tout simplement offert plus de capacité que celle d'une compagnie comme Transavia France en très exactement 11 ans.
 
Non, la bulle annoncée il y a une décennie concernant le modèle low-cost en Europe n'a pas eu lieu. Le low-cost est même en train de devenir depuis quelques mois le modèle dominant, dépassant désormais la moitié du trafic intra-européen. Easyjet, Eurowings, Norwegian, Wizzair (qui réceptionnera son 100ème Airbus dans quelques jours), Vueling, Volotea... toutes ces compagnies sont en train de construire ce qui ce qui sera la règle en Europe dans les prochaines décennies.
 
Car il est clair que nombre de ces compagnies low-cost vont participer à la prochaine consolidation du transport aérien européen (...). Un récent rapport publié par le think tank CEPS (Centre for European Policy Studies) à Bruxelles souligne même que le transport aérien low-cost favorise l'intégration européenne.
 
Mais pendant ce temps, Air France-KLM cherche désormais son nouveau président et l'intersyndicale d'Air France veut « immédiatement » reprendre les discussions sur les salaires. Les compagnies low-cost européennes n'ont qu'à bien se tenir...

Mon commentaire : Les compagnies low-cost européennes à forte rentabilité et expansion, qui rappelons-le ne desservent que des destinations court et moyen courrier, se sont tenues à l'écart, (sauf quelques exception) des mouvements de consolidation. Historiquement, le rachat de compagnies n'entraient pas dans leur business modèle.

Seule Norwegian s'est lancée dans l'exploitation de lignes long-courrier à coût réduit parmi les compagnies low-cost, mais contrairement à ses consoeurs, sa santé financière n'est pas florissante. Elle attise l'appétit d'autres compagnies, dont IAG qui s'est clairement déclarée candidate au rachat.

> Boeing assemble le 777X, le premier avion civil à l'extrémité des ailes repliable

(source Usine Nouvelle) 24 mai - L’assemblage des ailes des futurs Boeing 777X a débuté. Pour cette partie assez particulière de l’appareil, le constructeur aéronautique américain s’est fait remarqué en révélant un concept d’avion dans lequel l’extrémité des ailes pourrait se plier et se déplier.
 
Une première dans l’aviation civile, même si le procédé a déjà été utilisé sur des engins militaires comme le F-18. (...)
 
En dépliant l’extrémité de ses ailes, l’envergure de l’appareil passera de 65 à 73 mètres, faisant du 777X l’appareil le plus large de Boeing devant le 747-8. En plus d’être repliables, les ailes du 777X sont faites de fibre de carbone, un matériau plus solide et plus léger que l’aluminium.
 
A quoi sert exactement cette innovation ? En tout cas pas à battre des ailes tel un oiseau. La raison du dispositif est beaucoup plus pragmatique : il s’agit de réduire l’envergure de l’appareil pour lui permettre de circuler dans les aéroports sans aménagement spécifique.
 
(...) La Federal Aviation Administration (FAA) a certifié le 18 mai cette technologie en fixant dix conditions. Parmi ces exigences, elle demande que les extrémités résistent à des rafales de vent de 120 km/h. Elle requiert également qu’il soit impossible de relever les extrémités des ailes en vol pour des raisons matérielles ou logicielles. Une condition qui devrait être remplie grâce aux mécanismes de verrouillages, détaillés dans une autre vidéo de Boeing publiée en janvier.
 
Le premier vol du 777-9 de Boeing doit se dérouler en 2019. En 2020, une première livraison doit parvenir à Emirates Airlines. La compagnie émirati a commandé 115 appareils 777-9 et 35 modèles 777-8

Mon commentaire : Une des raisons de l'échec commercial de l'A380 est sa trop grande taille. En effet, trop peu d'aéroports (une soixantaine dans le monde) ont engagé les coûteux travaux nécessaires à son accueil. C'est cette contrainte de taille qui a inspiré le concept des ailes repliables chez Boeing. La fiabilité d'un tel système fera son succès ou son échec.

> Comment les compagnies aériennes se préparent à une nouvelle flambée du prix du pétrole

(source Tour Hebdo) 23 mai - C'est un chiffre que les compagnies aériennes suivent comme le lait sur le feu : depuis quelques semaines, le prix du pétrole s'est fortement apprécié et se maintient aujourd'hui à son plus haut niveau depuis novembre 2014, à près de 80 $ pour le baril de Brent de la mer du Nord. (...)

Dans ses résultats du premier trimestre présentés le 4 mai dernier, Air France indique ainsi prévoir une augmentation de sa facture pétrolière de 350 millions d'euros cette année par rapport à 2017. La charge s'alourdit également pour sa concurrente Lufthansa : le groupe allemand annonce une facture pétrolière de 5,8 milliards d'euros pour 2018, en hausse de 600 millions d'euros par rapport à l'an dernier. Le groupe IAG, maison mère de British Airways et Iberia notamment, a lui aussi fait ses comptes : la compagnie estime que ses coûts liés au pétrole ont augmenté de 10,4% sur le premier trimestre 2018 par rapport au premier trimestre 2017 et que sa facture pétrolière atteindra 5,4 milliards d'euros en 2018. (...)
 
Face aux incertitudes du marché pétrolier, les compagnies peuvent d'abord compter sur leurs opérations de couverture. (...)

Au-delà de la couverture, les compagnies aériennes vont-elles répercuter la hausse du prix du pétrole sur celui des billets d'avion ? Lufthansa répond par la négative et affirme "ne pas avoir procédé à des modifications des tarifs en raison du prix du pétrole". "Ces coûts supplémentaires peuvent être compensés en grande partie par de meilleures performances opérationnelles", assure le groupe allemand.
 
Pas de réponse en revanche du côté d'IAG, qui élude la question. Chez Air France, on reste évasif : "les tarifs proposés par Air France-KLM évoluent régulièrement en fonction de nombreux paramètres comme l'environnement concurrentiel, l’offre et la demande, les coûts externes (pétrole, redevances…)", explique-t-on, "Le groupe Air France-KLM reste ainsi attentif à l'évolution du prix du pétrole afin d'adapter son offre tarifaire si nécessaire", précise quand même la compagnie.
 
Tout va désormais dépendre de la poursuite ou non de la hausse du baril. (...) Les compagnies aériennes retiennent leur souffle… et les passagers aussi !

Mon commentaire : Les couvertures carburant ont des limites, les compagnies se couvrent en général à 70 ou 80% sur un an. Elles sont peu nombreuses à se couvrir sur un temps plus long. Le prix du carburant subit des variations de prix plus amples et plus rapides que dans les années 90.

Enfin, si le prix du baril se maintient plusieurs semestres à un niveau élevé, les couvertures n'ont plus l'effet bénéfique escompté. Air France-KLM pourrait être amenée à augmenter ses tarifs. A l'inverse Lufthansa, qui affiche de meilleurs résultats, ne l'envisage pas.

> Les systèmes de hubs des compagnies comme Air France sont-ils menacés ?

(source La Tribune) 23 mai - Avec le développement de systèmes de correspondances alternatifs comme le "self connecting" (...) les systèmes de hubs des compagnies traditionnelles sont menacés. (...)

L'essor des low-cost booste le "self connecting"
Dans un tel modèle, le passager se débrouille tout seul pour assurer sa correspondance en utilisant pour son acheminement vers l'aéroport de correspondance une compagnie différente de celle qui effectuera le second vol (long-courrier, par exemple). (...)
 
Certes, ce système, qui oblige les passagers à acheter deux billets à deux prestataires différents sans aucun rapport entre eux, est non seulement très risqué pour les passagers en cas de correspondance ratée, puisqu'il ne bénéficieront pas de mesures de « reprotection » sur un autre vol comme le proposent les compagnies offrant une voyage de bout-en-bout, il est aussi beaucoup moins pratique, puisqu'une fois arrivés sur l'aéroport de correspondance, les passagers doivent récupérer leur bagage, sortir du terminal avant de repasser (éventuellement dans un autre terminal) les procédures d'enregistrement et de sûreté pour prendre leur vol long-courrier.
 
Néanmoins, en raison des économies qu'il génère pour les passagers, le « self connecting » ne cesse de se développer. En Europe, il aurait représenté, en 2017, 16 millions de passagers, selon le cabinet de consulting ICF, et pourrait atteindre 25 millions en 2021.
 
« Un grand nombre de passagers serait susceptible de délaisser le système classique de correspondance si le connecting devenait plus avantageux », indiquait le cabinet Secafi dans un rapport sur les orientations stratégiques d'Air France présenté fin mars au comité central d'entreprise (CCE) de la compagnie française.
 
Citant une étude OAG (Official Airlines Guide) de 2016, ce rapport montrait que 37% des passagers américains seraient prêts à accepter un transit de plus de 4 heures pour économiser au moins 200 dollars. Le chiffre monte à 55% pour les « Millennials ». (...)
 
La menace est telle qu'elle a poussé Jean-Marc Janaillac à mettre en garde les actionnaires d'Air France-KLM lors de sa dernière assemblée générale le 15 mai :
 
« Les technologies de self connecting » vont forcément impacter le modèle dominant du hub sur lequel, depuis vingt ans, nous avons construit la force de notre groupe », prévenait-il. (...)
 
Si la clientèle mord, cette initiative peut avoir des impacts très significatifs. Il pourrait en effet permettre à certains acteurs en difficulté de se concentrer sur le long-courrier en coupant dans leur réseau moyen-courrier pour le faire assurer par Easyjet. Pour les compagnies de hubs, les enjeux sont énormes.
 
Si le nombre de passagers baisse trop sur les vols d'alimentation du hub, la réflexion sur de nouveaux services de correspondances devront être étudiés. Forcément, l'utilisation des filiales low-cost des groupes traditionnels (Eurowings pour Lufthansa, Transavia pour Air France et KLM) peut apporter des solutions pour alimenter les hubs. Lufthansa a déjà commencé en positionnant Eurowings à Munich. A Air France, le sujet a toujours été jusqu'ici rejeté, car les conséquences sociales seraient importantes. (...)

Mon commentaire : easyJet, Ryanair, Norwegian se sont lancées dans le self connecting. Elles ont commencé à proposer à leurs clients d'acheter des billets permettant d'enchainer un vol court courrier et un vol long courrier, sans endosser de responsabilité si la correspondance est manquée. Le groupe Air France-KLM suit de près cette évolution.

Il faudra faire preuve de beaucoup de souplesse et de réactivité pour résister à ces pratiques qui se généraliseront rapidement. Il s'agit d'un risque majeur de perte de clients fidèles pour les compagnies de réseau.

Cet article fort intéressant est très long. Il a été largement coupé. Les lecteurs qui veulent approfondir le sujet pourront le lire en intégralité dans "La Tribune".

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 7,31 euros en clôture lundi 28 mai. Elle monte de 1,7% en une semaine.

Après les annonces du résultat négatif de la consultation des salariés d'Air France et du départ du PDG d'Air France-KLM Jean-Marc Janaillac, les analystes ont revu leurs objectifs de cours à la baisse. La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM se situe désormais à 11,18 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) baisse de quatre euros en une semaine, atteignant 75$.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Lettre rédigée avec la collaboration de Christian Magne
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