N°653, 28 mai 2018
Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez
ce lien
La Revue de Presse du lundi ...
>
Air France-KLM : La présidente propose de rencontrer les syndicats
(source Reuters) 23 mai - La présidente non exécutive d'Air
France-KLM Anne-Marie Couderc propose de rencontrer les syndicats
représentatifs d'Air France dans les jours qui viennent, lit-on dans une
lettre datée de mardi et consultée par Reuters. Anne-Marie
Couderc a été nommée le 15 mai aux côtés d'un triumvirat de dirigeants
du groupe pour assurer un intérim à la tête du groupe à la suite de la
démission de son PDG Jean-Marc Janaillac, sur fond de crise sociale au
sein de la compagnie française. Dans son courrier, elle dit
vouloir tout faire pour que cette période de transition, que le groupe
espère la plus brève possible, soit utile pour Air France. "Je
vous propose donc de rencontrer dans les jours qui viennent chacune de
vos organisations représentatives pour une rencontre bilatérale, ce qui
me paraît le plus approprié", dit Anne-Marie Couderc. Elle
répond ainsi à la demande formulée le 18 mai par l'intersyndicale, à
l'origine de 15 jours de grève du 22 février au 8 mai, au coût estimé à
près de 400 millions d'euros pour réclamer une augmentation des
salaires. Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des
Finances, a déclaré dimanche souhaiter la nomination d'un nouveau PDG
"d'ici la rentrée" pour succéder à l'équipe de transition. L'État
français détient 14% du capital d'Air France-KLM et 23% des droits de
vote.
>
Air France : accord avec le syndicat de pilotes SNPL sur le transfert d'instructeurs
(source Europe1) 28 mai - La direction d'Air France et le principal
syndicat de pilotes de la compagnie, le SNPL, sont parvenus à un accord
lundi sur la formation de pilotes sur Boeing 787, bloquée en raison d'un
différend sur des questions liées à la sécurité des vols, a fait savoir
la direction. Air France avait dû clouer au sol en mai un de ses six
Boeing 787 Dreamliner en raison de la non-reconduction par le SNPL d'un
accord - qui arrivait à terme le 30 avril - permettant le transfert
d'instructeurs de Boeing 777 vers les Boeing 787. L'immobilisation de
cet appareil a coûté entre 2 et 3 millions d'euros, selon la direction.
(...) Le syndicat avait
refusé de prolonger l'accord sur le transfert d'instructeurs, soumettant
son approbation à la prépondérance de la voix des pilotes au sein d'une
instance, l'ASR (Air Safety Report), qui examine les rapports de sécurité des pilotes et juge
de "l'acceptabilité" ou non d'une erreur mettant en cause la sécurité du
vol. Un autre accord, qui portait sur l'exploitation des données des
boîtes noires des appareils dans le cadre de la maintenance prédictive
des avions, faisait également partie des discussions. L'accord sur le
transfert des pilotes sera en vigueur jusqu'au 31 mars 2019 et devrait
permettre de former les 7 commandants de bord et 10 copilotes par avion.
Les deux autres accords signés lundi sont limités à une durée de
six mois dans un premier temps.
>
Air France-KLM : le ministre des finances néerlandais joue la carte de l’unité
(source Les Echos) 26 mai - (...) La
situation d’Air France-KLM est jugée sévèrement aux Pays-Bas. Là-bas, on
se focalise sur le chiffre de 300 millions qu’auraient coûté au total
quinze jours de grève cumulés. Quelques voix s’élèvent même pour prôner
un retour à l’indépendance de la Compagnie royale d’aviation.
Interrogé à Bruxelles, en marge d’une réunion européenne, le ministre
des finances, Wopke Hoekstra, rejette toute idée de ce type :
« Il n’y a aucun doute dans mon esprit : cette entreprise doit rester
unie. Nous ne réussirons qu’ensemble à en faire la meilleure et la plus
compétitive dans un secteur très concurrentiel. Le groupe et
toutes ses composantes ont bénéficié de cette alliance, même si elle a
connu quelques difficultés ». Parmi celles-ci, sans doute, le fait que la
branche néerlandaise réalise actuellement des bénéfices, tandis que la
française connaît des pertes. Reste le regard inquiet de La Haye sur des grèves qui ont
entraîné le départ du PDG, Jean-Marc Janaillac, après le rejet de son
plan de revalorisation salariale. M. Hoekstra l’a évoqué récemment avec
son homologue, Bruno Le Maire. Il n’épilogue pas sur l’étonnement de ses
concitoyens. « Avec le ministre, nous sommes unis pour estimer qu’Air
France-KLM doit se mettre en ordre et maîtriser ses coûts »,
commente-t-il. Ce qu’il faut, désormais, c’est trouver un
dirigeant « nouveau et énergique ». « A la rentrée prochaine », a dit M.
Le Maire. Un Néerlandais, Pieter Elbers, fait partie du comité de
direction collégiale qui épaule Anne-Marie Couderc, la présidente non
exécutive nommée à titre intérimaire. Et le président du directoire de
KLM est cité comme l’un des candidats potentiels à la succession de M.
Janaillac. Le gouvernement néerlandais soutiendra-t-il ce patron
qui, souligne M. Hoekstra, a livré « un excellent job » ? « C’est la
compagnie qui décidera », poursuit-il. Il ne nie pas que, dans son pays,
une telle nomination répondrait en tout cas aux critiques sur la
présence jugée insuffisante de Néerlandais au sommet de l’alliance.
>
Lufthansa : nouveaux tarifs sans bagages vers les Etats-Unis
(source Business Travel) 25 mai - Lufthansa vient de détailler sa nouvelle
offre de tarifs sans bagages enregistrés… (...)
Ces nouveaux tarifs
seront appelés Economy Light et seront « l’option la moins chère pour
les voyageurs soucieux des prix et qui voyagent seulement avec un bagage
à main et qui ne nécessitent que leur billet soit flexible ». Le
groupe Lufthansa avait confirmé son intention de lancer de tels tarifs
le mois après le lancement d’offres similaires de la part de British
Airways, Virgin Atlantic… Les passagers ayant un billet Economy
Light auront toujours droit à des repas gratuits et des boissons. « Pour
un montant supplémentaire, ils auront droit d’emporter un bagage ou
pourront réserver un siège ». (...)
>
Et le low-cost domina l'Europe...
(source Le Journal de l'Aviation) 22 mai - Les derniers résultats
annuels publiés par Ryanair, la plus importante compagnie low-cost
d'Europe sont décidément lourds de sens : bénéfice net en hausse de 10%,
chiffre d'affaires en hausse de 8%, trafic en hausse de 9%, marge nette
stable de 20%. À titre de comparaison, avec ses 130,3 millions
de passagers transportés l'année dernière, la compagnie irlandaise
a
battu le nombre de passagers du plus important groupe aérien en Europe,
à savoir les huit compagnies constituant le groupe Lufthansa.
Rien
qu'avec ses 50 nouveaux Boeing 737-800 livrés en douze mois, Ryanair
s'est aussi tout simplement offert plus de capacité que celle d'une
compagnie comme Transavia France en très exactement 11 ans. Non,
la bulle annoncée il y a une décennie concernant le modèle low-cost en
Europe n'a pas eu lieu. Le low-cost est même en train de devenir depuis
quelques mois le modèle dominant, dépassant désormais la moitié du
trafic intra-européen. Easyjet, Eurowings, Norwegian, Wizzair (qui
réceptionnera son 100ème Airbus dans quelques jours), Vueling, Volotea...
toutes ces compagnies sont en train de construire ce qui ce qui sera la
règle en Europe dans les prochaines décennies. Car il est clair
que nombre de ces compagnies low-cost vont participer à la prochaine
consolidation du transport aérien européen (...). Un récent rapport publié par le think tank
CEPS (Centre for European Policy Studies) à Bruxelles souligne même que
le transport aérien low-cost favorise l'intégration européenne.
Mais pendant ce temps, Air France-KLM cherche désormais son nouveau
président et l'intersyndicale d'Air France veut « immédiatement »
reprendre les discussions sur les salaires. Les compagnies low-cost
européennes n'ont qu'à bien se tenir...
>
Boeing assemble le 777X, le premier avion civil à l'extrémité des ailes repliable
(source Usine Nouvelle) 24 mai - L’assemblage des ailes des futurs
Boeing 777X a débuté. Pour cette partie assez particulière de
l’appareil, le constructeur aéronautique américain s’est fait remarqué
en révélant un concept d’avion dans lequel l’extrémité des ailes
pourrait se plier et se déplier. Une première dans
l’aviation civile, même si le procédé a déjà été utilisé sur des engins
militaires comme le F-18. (...) En dépliant l’extrémité de
ses ailes, l’envergure de l’appareil passera de 65 à 73 mètres, faisant
du 777X l’appareil le plus large de Boeing devant le 747-8. En plus
d’être repliables, les ailes du 777X sont faites de fibre de carbone, un
matériau plus solide et plus léger que l’aluminium. A quoi sert
exactement cette innovation ? En tout cas pas à battre des ailes tel un
oiseau. La raison du dispositif est beaucoup plus pragmatique :
il
s’agit de réduire l’envergure de l’appareil pour lui permettre de
circuler dans les aéroports sans aménagement spécifique.
(...) La Federal Aviation
Administration (FAA) a certifié le 18 mai cette technologie en fixant
dix conditions. Parmi ces exigences, elle demande que les extrémités
résistent à des rafales de vent de 120 km/h. Elle requiert également
qu’il soit impossible de relever les extrémités des ailes en vol pour
des raisons matérielles ou logicielles. Une condition qui devrait être
remplie grâce aux mécanismes de verrouillages, détaillés dans une autre
vidéo de Boeing publiée en janvier. Le premier vol du 777-9 de
Boeing doit se dérouler en 2019. En 2020, une première livraison doit
parvenir à Emirates Airlines. La compagnie émirati
a commandé 115
appareils 777-9 et 35 modèles 777-8
>
Comment les compagnies aériennes se préparent à une nouvelle flambée du prix du pétrole
(source Tour Hebdo) 23 mai - C'est un chiffre que les compagnies
aériennes suivent comme le lait sur le feu : depuis quelques semaines,
le prix du pétrole s'est fortement apprécié et se maintient
aujourd'hui à son plus haut niveau depuis novembre 2014, à près de 80 $
pour le baril de Brent de la mer du Nord. (...)
Dans
ses résultats du premier trimestre présentés le 4 mai dernier, Air
France indique ainsi prévoir une augmentation de sa facture pétrolière
de 350 millions d'euros cette année par rapport à 2017. La charge
s'alourdit également pour sa concurrente Lufthansa : le groupe allemand
annonce une facture pétrolière de 5,8 milliards d'euros pour 2018,
en
hausse de 600 millions d'euros par rapport à l'an dernier.
Le groupe
IAG, maison mère de British Airways et Iberia notamment, a lui aussi
fait ses comptes : la compagnie estime que ses coûts liés au pétrole ont
augmenté de 10,4% sur le premier trimestre 2018 par rapport au
premier trimestre 2017 et que sa facture pétrolière atteindra 5,4
milliards d'euros en 2018. (...) Face aux incertitudes du
marché pétrolier, les compagnies peuvent d'abord compter sur leurs
opérations de couverture. (...)
Au-delà de la couverture, les compagnies aériennes
vont-elles répercuter la hausse du prix du pétrole sur celui des billets
d'avion ? Lufthansa répond par la négative et affirme "ne pas avoir
procédé à des modifications des tarifs en raison du prix du pétrole".
"Ces coûts supplémentaires peuvent être compensés en grande partie par
de meilleures performances opérationnelles", assure le groupe allemand.
Pas de réponse en revanche du côté d'IAG, qui
élude la question.
Chez Air France, on reste évasif : "les tarifs proposés par Air
France-KLM évoluent régulièrement en fonction de nombreux paramètres
comme l'environnement concurrentiel, l’offre et la demande, les coûts
externes (pétrole, redevances…)", explique-t-on, "Le groupe Air
France-KLM reste ainsi attentif à l'évolution du prix du pétrole afin
d'adapter son offre tarifaire si nécessaire", précise quand même la
compagnie. Tout va désormais dépendre de la poursuite ou non de
la hausse du baril. (...) Les compagnies aériennes
retiennent leur souffle… et les passagers aussi !
>
Les systèmes de hubs des compagnies comme Air France sont-ils menacés ?
(source La Tribune) 23 mai - Avec le développement de systèmes de
correspondances alternatifs comme le "self connecting" (...) les systèmes
de hubs des compagnies traditionnelles sont menacés. (...)
L'essor des low-cost booste le "self connecting"
Dans un tel modèle, le passager se
débrouille tout seul pour assurer sa correspondance en
utilisant pour son acheminement vers l'aéroport de correspondance une
compagnie différente de celle qui effectuera le second vol
(long-courrier, par exemple). (...) Certes, ce système, qui oblige les
passagers à acheter deux billets à deux prestataires différents sans
aucun rapport entre eux, est non seulement très risqué pour les
passagers en cas de correspondance ratée, puisqu'il ne bénéficieront pas
de mesures de « reprotection » sur un autre vol comme le proposent les
compagnies offrant une voyage de bout-en-bout, il est aussi beaucoup
moins pratique, puisqu'une fois arrivés sur l'aéroport de
correspondance, les passagers doivent récupérer leur bagage, sortir du
terminal avant de repasser (éventuellement dans un autre terminal) les
procédures d'enregistrement et de sûreté pour prendre leur vol
long-courrier. Néanmoins, en raison des économies qu'il génère
pour les passagers, le « self connecting » ne cesse de se développer. En
Europe, il aurait représenté, en 2017, 16 millions de passagers, selon
le cabinet de consulting ICF, et pourrait atteindre 25 millions en 2021.
« Un grand nombre de passagers serait susceptible de délaisser le
système classique de correspondance si le connecting devenait plus
avantageux », indiquait le cabinet Secafi dans un rapport sur les
orientations stratégiques d'Air France présenté fin mars au comité
central d'entreprise (CCE) de la compagnie française. Citant une
étude OAG (Official Airlines Guide) de 2016, ce rapport montrait que 37%
des passagers américains seraient prêts à accepter un transit de plus de
4 heures pour économiser au moins 200 dollars. Le chiffre monte à 55%
pour les « Millennials ». (...) La menace est telle qu'elle
a poussé Jean-Marc Janaillac à mettre en garde les actionnaires d'Air
France-KLM lors de sa dernière assemblée générale le 15 mai :
« Les technologies de self connecting » vont forcément impacter le
modèle dominant du hub sur lequel, depuis vingt ans, nous avons
construit la force de notre groupe », prévenait-il. (...) Si la clientèle mord, cette initiative peut avoir des
impacts très significatifs. Il pourrait en effet permettre à certains
acteurs en difficulté de se concentrer sur le long-courrier en coupant
dans leur réseau moyen-courrier pour le faire assurer par Easyjet. Pour
les compagnies de hubs, les enjeux sont énormes. Si le nombre de
passagers baisse trop sur les vols d'alimentation du hub, la réflexion
sur de nouveaux services de correspondances devront être étudiés.
Forcément, l'utilisation des filiales low-cost des groupes traditionnels
(Eurowings pour Lufthansa, Transavia pour Air France et KLM) peut
apporter des solutions pour alimenter les hubs. Lufthansa a déjà
commencé en positionnant Eurowings à Munich. A Air France, le sujet a
toujours été jusqu'ici rejeté, car les conséquences sociales seraient
importantes. (...)
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 7,31 euros en clôture lundi 28
mai. Elle monte de 1,7% en une semaine.
Après les annonces du résultat négatif de la consultation des salariés d'Air France et du départ du PDG d'Air France-KLM Jean-Marc Janaillac,
les analystes ont revu leurs objectifs de cours à la baisse. La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM se situe désormais à 11,18 euros.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) baisse de quatre euros en une semaine, atteignant 75$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
Pour retrouver les dernières revues de presse du lundi, c'est
ici
Si vous appréciez cette revue de presse, faites la
circuler.
Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir en
me communiquant l'adresse
email de leur choix.
|
François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés actionnaires PS et PNC
Lettre rédigée avec la collaboration de Christian
Magne Cette revue de presse traite de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
recevoir cette lettre/revue de presse, cliquez ici et précisez votre demande
: désabonnement.
Si vous préférez recevoir la revue de presse sur une autre adresse,
merci de me l'indiquer. Pour me joindre :
message pour François Robardet.
10685 personnes reçoivent cette revue de presse en direct
|