photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°658, 2 juillet 2018   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi ...

> Air France-KLM toujours en attente d'une gouvernance pérenne

(source Le Point) 27 juin - Qui prendra les rênes d'Air France ? Après le départ de Jean-Marc Janaillac et la nomination d'Anne-Marie Couderc, PDG intérimaire, le processus de recrutement de la future gouvernance d'Air France-KLM continue. Il a été discuté au cours d'un séminaire stratégique du groupe à Amsterdam. Aucune décision n'a été prise sur le choix final, a indiqué le groupe mercredi dans un communiqué. Au cours de ce séminaire annuel du conseil d'administration du groupe qui s'est réuni mardi et mercredi à Amsterdam, « le processus de recrutement de la future gouvernance a été présenté et discuté », selon la même source. « Ce processus mené par le comité de nomination et de gouvernance se poursuit, conformément à l'objectif initialement fixé par le conseil d'être finalisé dans les meilleurs délais », a précisé le texte.

Le conseil a également « revu l'avancement des travaux sur les axes du plan stratégique à moyen terme du groupe Air France-KLM. Sur cette base, la future gouvernance pourra décider des orientations stratégiques pour le groupe », a ajouté la direction. Près de deux mois après le départ, le 4 mai, du PDG, Jean-Marc Janaillac, à l'issue d'une consultation du personnel sur un accord salarial finalement rejeté, le groupe attend toujours la nomination d'une gouvernance pérenne. (...)

 Le profil du futur PDG ainsi que la structure de la nouvelle gouvernance – un PDG à la fois à la tête du groupe et président de la compagnie Air France au côté d'un directeur général et d'un PDG pour KLM comme c'était le cas sous Jean-Marc Janaillac, ou un PDG du groupe avec deux PDG pour chacune des entités –, font notamment débat. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a estimé qu'une désignation en « juillet serait idéale ».

Mon commentaire : Les salariés du Groupe, quelles que soient leurs fonctions, continuent de travailler. L’équipe en charge d’élaborer le plan stratégique du groupe pour les cinq années à venir avance, elle aussi. Ses travaux ont été présentés au Conseil d'Administration. Il appartiendra au futur PDG d'Air France-KLM de dire ses préférences et sa vision du développement du groupe puis de les proposer au Conseil d'Administration.

> Air France-KLM : l'ex-futur PDG Philippe Capron évoque une tentative de « prise de contrôle rampante » par AccorHotels

(source Les Echos) 2 juillet - Le groupe hôtelier Accor s'est-il immiscé dans le processus de recrutement du PDG d'Air France-KLM, afin d'éliminer un candidat susceptible de s'opposer à sa prise de contrôle du groupe de transport aérien ? C'est la question polémique ouvertement soulevée par Philippe Capron, une semaine après le rejet de sa candidature. Dans un courrier adressé ce lundi à la présidence non-exécutive Anne-Marie Couderc, celui que l'on présentait comme  le favori pour la succession de Jean-Marc Janaillac, a manifestement décidé de régler publiquement ses comptes avec tous ceux qu'il estime responsables de sa défaite. Au premier rang desquels l'Etat-actionnaire, mais aussi et surtout  le groupe AccorHotels, accusé à demi-mot d'avoir torpillé son recrutement, afin de pouvoir mettre la main sur Air France-KLM, à moindre coût. (...)
 
Son récit confirme tout d'abord que le directeur financier de Veolia était bien le seul et unique candidat choisi par le comité de nomination pour le poste de PDG d'Air France-KLM. « J'avais le sentiment d'avoir gagné à la loyale, souligne Philippe Capron. J'avais commencé à me présenter aux autres administrateurs quand une intervention extérieure a bloqué ce processus, marquant un curieux dévoiement de la gouvernance de cette entreprise privée, dont l'Etat ne détient que 14 %. Jointe à la révélation prématurée de ma candidature, suivant de peu l'information des pouvoirs publics, cette décision a ouvert la boîte de Pandore, donnant l'occasion à tous ceux qui estiment avoir le droit de cogérer l'entreprise, d'avancer leurs agendas particuliers et de s'immiscer dans le processus, dans une coalition d'intérêts particuliers ». (...)
 
Mais pour Philippe Capron,  la véritable raison de son élimination est ailleurs. « J'ai surtout eu l'impression que mon arrivée dérangeait ceux qui voulaient faire main basse à bon compte sur Air France-KLM et l'affaiblir, affirme-t-il. Il est vrai qu'au hasard de ma carrière, j'ai eu l'occasion de lutter contre des offres hostiles ou des prises de contrôle rampant. Ma parfaite indépendance et mon caractère m'y prédisposaient ».
 
Sans le citer nommément, Philippe Capron désigne évidemment AccorHotels. Son PDG, Sébastien Bazin a reconnu s'intéresser à la part de l'Etat dans Air France-KLM, dans le cadre d'un vaste projet stratégique aux contours encore flous, qui permettrait d'associer le groupe de transport aérien à la chaîne hôtelière, pour constituer un nouveau champion français de l'industrie du voyage. Un scénario qui n'a apparemment pas les faveurs de Philippe Capron, qui s'était déjà opposé, durant sa carrière, aux convoitises de Mittal pour Arcelor et de Bolloré pour Vivendi. « Chacun s'accorde à voir dans la sortie de l'Etat du capital une des conditions du redressement du groupe. Mais cette sortie ne doit pas se faire au profit d'intérêts privés, déterminés à prendre le contrôle rampant de l'entreprise, surtout au travers d'un montage qui mobiliserait des capitaux communautaires dans le simple but de contourner la loi », écrit-il.
 
Le jeu de billard de Sébastien Bazin
« Je comprends bien l'intérêt de collaborations commerciales et industrielles », poursuit-il, en référence aux projets de rapprochement des bases de données-clients et des systèmes de fidélisation d'Air France-KLM et d'Accor. « Mais elles sont possibles sans prise de participation, dès lors qu'elles sont bénéfiques aux deux entreprises. On peut sérieusement se demander si l'acheteur évoqué par la presse ne vise pas surtout à piller les données commerciales d'Air France-KLM ou à utiliser votre groupe comme une poison-pill pour se mettre lui-même à l'abri d'une prise de contrôle - déjà bien engagées - par des intérêts extracommunautaires ». (...)
 
En clair, Philippe Capron soupçonne Sébastien Bazin de vouloir attirer l'Etat au capital d'AccorHotels  en échange de sa participation dans Air France-KLM, afin de dissuader son plus gros actionnaire chinois Jin Jiang (avec 12 % du capital) de tenter une prise de contrôle du groupe hôtelier. La grande vision stratégique, visant à donner naissance à un « GAFA français du voyage », ne serait ainsi qu'un écran de fumée, visant à justifier une opération capitalistique essentiellement dictée par les intérêts d'AccorHotels.
 
Et Philippe Capron d'enfoncer le clou : « Un tel mouvement serait d'autant plus scandaleux que le cours actuel est loin de refléter la valeur réelle de la société, ajoute-t-il. Une piste, ô combien plus prometteuse, consisterait à utiliser la participation de l'Etat pour accroître fortement l'actionnariat salarié, afin d'associer le personnel au redressement de l'entreprise ». De quoi donner des idées aux syndicats d'Air France-KLM.

Mon commentaire : D'après les déclarations de Philippe Capron, le comité de nomination du Conseil d'Administration Air France-KLM avait retenu sa candidature et avait commencé d'en informer les actionnaires, en commençant par les plus importants, l'Etat français, Delta Airlines et China Eastern.

Il suppose que la révélation de son nom avant l'heure, dans la presse, a permis à des opposants à son profil d'agir contre cette nomination. Devant les vives réactions négatives, il a choisi de retirer sa candidature.

Philippe Capron étant opposé à l'entrée d'AccorHotels dans le capital du groupe Air France KLM, s'opposer à sa nomination revient, de son point de vue,  à servir les intérêts du Groupe AccorHotels. 

La recherche d'un nouveau patron pour le Groupe Air France-KLM est la priorité du moment. Cela a été confirmé à la fois par le Groupe dans son dernier communiqué de presse et par deux ministres français, Elisabeth Borne Ministre des Transports et Bruno Le Maire Ministre de l'Économie et des Finances. L'Etat étudiera ultérieurement les conditions d'une éventuelle sortie du capital du Groupe Air France-KLM. Quant à l'offre de collaboration émanant du Groupe AccorHotels, elle devrait, elle, être examinée attentivement par la nouvelle équipe de gouvernance.

> Grèves Air France : déjà plus de 1,3 million de passagers touchés selon RefundMyTicket

(source Air Journal) 30 juin - RefundMyTicket, le service en ligne de dédommagement des passagers victimes de retards, d’annulations ou de surbookings de vols, fait aujourd’hui le bilan des grèves Air France sur la ponctualité des vols d’Air France depuis le début de l’année et ses conséquences financières.
 
L’impact des grèves est beaucoup plus fort en 2018 qu’en 2017, souligne RefundMyTicket. Du 1er janvier au 15 juin 2018, 4,8% de vols Air France ont été annulés, contre seulement 1% sur la même période l’année dernière. « Certes, le nombre de jours de grève a été plus important cette année qu’en 2017 – 15 contre 6 -, mais le ratio reste quand même très déséquilibré : 2,5 fois plus de jours de grève, mais un taux d’annulation près de 5 fois plus élevé ! », précise Romain Drosne, cofondateur et CEO de RefundMyTicket.
 
Par ailleurs, l’impact des grèves des contrôleurs aériens aura été minime. Le taux d’annulation des vols Air France reste en effet de 4,7% au 1er trimestre 2018 hors jours de grève ATC (Air Traffic Control). (...)
 
RefundMyTicket estime (... que) plus de 1,3 million de passagers (ont été) fortement touchés – contre 250 000 sur la même période l’année dernière. (...)
 
Et cet été ? Le 18 juin dernier, neuf organisations syndicales sur dix décidaient de lever leur préavis de grève qui devait courir du 23 au 26 juin. Mais de nouvelles dates pourraient être ajoutées au calendrier cet été si aucun accord n’est trouvé lors de la reprise des négociations, prévue à l’arrivée du nouveau PDG d’Air France mi-juillet. (...)

Mon commentaire : L’indemnisation des passagers victimes des grèves (1,3 million) pourrait alourdir l’estimation du coût des grèves qui se situe actuellement entre 300 et 350 millions d’euros.

> Transavia ouvre une ligne Nantes-Tel Aviv

(source ouest-France) 27 juin - La compagnie low-cost d’Air France ouvrira, en novembre, une ligne exclusive vers Tel Aviv depuis Nantes-Atlantique. Transavia renforce aussi ses vols vers Séville, Monastir, Djerba, Casablanca, Marrakech et Agadir. Un 3e avion de la compagnie sera basé à Nantes cet hiver, puis un 4e l’été prochain.
 
« Cet hiver 2018, notre croissance sera concentrée à Nantes, n’hésite pas Nicolas Hénin, directeur général adjoint commercial et marketing de Transavia France. Dès que nous ajoutons des avions et des vols, dès que nous ouvrons des nouvelles lignes, nous remplissons. » (...)

Après l’abandon de Notre-Dame-des-Landes et avant le réaménagement de Nantes-Atlantique, « le développement de Transavia n’est pas freiné, se félicite Nicolas Hénin. Nous n’avons aucune contrainte pour notre croissance à Nantes, ni pour mettre plus d’avions. Les infrastructures actuelles de l’aéroport n’empêchent pas notre développement rapide. » (...)

> Volotea : un bilan financier 2017 très positif

(source Air Journal) 29 juin - Volotea, la compagnie aérienne des capitales régionales européennes, a (... vu) son chiffre d’affaires (dépasser) les 307,5 millions d’euros, soit une hausse de 23% par rapport aux 250,5 millions d’euros réalisés en 2016.
 
A noter que ses revenus annexes ont atteint 105,1 millions d’euros, soit 34% du chiffre d’affaires total et sont parmi les plus élevés de l’industrie du transport aérien européen. La compagnie espagnole a opéré 44 489 vols en 2017 (+19%) et transporté plus de 4,8 millions de passagers (+40%) avec un taux de remplissage de 85,4%, soit 9,8% de plus que l’année précédente.
 
Le (...) résultat d’exploitation de l’année s’élève à 10,9 millions d’euros (...).
 
En 2018, Volotea a ouvert 58 nouvelles lignes et opère un total de 293 lignes, connectant 78 capitales régionales européennes à travers 13 pays (...). La compagnie envisage de transporter entre 5,7 et 6 millions de passagers en 2018. Elle dispose actuellement de 12 bases (...).
 
En 2018, Volotea opère sur son réseau avec une flotte de 32 avions, composée de Boeing 717 et d’Airbus A319. (...) L’Airbus A319 est l’appareil choisi par la compagnie pour accompagner sa croissance. Un modèle d’avion qui permettra à la compagnie d’augmenter sa capacité de transport de 20% en passant de 125 à 150 sièges, et de transporter des passagers sur de plus longues distances.

Mon commentaire : Après 6 ans d'existence, la low-cost espagnole Volotea opère autant d'avions (32) que Transavia France née il y a 12 ans. La moitié de l’activité de la low-cost espagnole est effectuée au départ de la France où elle dispose de cinq bases : Nantes, Bordeaux, Strasbourg, Toulouse, Marseille. Parmi ces cinq villes, Transavia n’est présente qu’à Nantes. 

Le SNPL refuse que Transavia et Air France cohabitent sur une même liaison. C’est pourquoi il est si facile à la low-cost Volotea de s’emparer des parts de marché.

> IAG développe des vols court-courriers avec sa marque Level

(source AFP) 28 juin - Le groupe aérien IAG a annoncé jeudi l'ouverture d'une nouvelle filiale à Vienne, avec une déclinaison court-courrier de sa compagnie à bas coût Level, ce qui va alimenter encore la concurrence sur le marché européen. (...)
 
L'entreprise disposera d'un certificat de transporteur aérien autrichien et exploitera quatre Airbus A321 desservant 14 destinations européennes, le plus souvent des villes touristiques du sud de l'Europe. IAG précise que 200 emplois seront crées dans un premier temps à Vienne.
 
IAG choisit d'élargir la gamme de sa nouvelle compagnie à bas coût Level lancée en mars 2017 et qui était jusqu'à présent concentrée sur le long courrier à partir de Barcelone et Paris Orly vers les Etats-Unis, le Canada, la Guadeloupe et la Martinique. (...)

Mon commentaire : Depuis quelques mois, les compagnies aériennes low-cost s'installent en Autriche. Il faut dire que les low cost y étaient très peu présentes. 

easyJet a installé en Autriche une des ses trois compagnies (les deux autres sont en Suisse et en Angleterre), Ryanair a racheté une partie de LaudaMotion et Wizz Air y installe une base. IAG étend sa gamme court courrier low-cost en ouvrant une filiale à Vienne. Pourquoi IAG n’utilise t-elle pas Vueling ? 

> L'EASA étend son périmètre

(source Le Journal de l'Aviation) 29 juin - (...) Lancée en décembre 2015 dans le cadre de la « stratégie visant à renforcer la compétitivité du secteur de l'aviation de l'Union européenne » par la Commission européenne (CE), la réforme de l'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) vient d'être adoptée. (...)
 
Une des principales nouveautés du texte est la mise en place d'une nouvelle approche de la réglementation en matière de sécurité fondée sur le risque et la performance. (...)

Des objectifs et des indicateurs de performance de sécurité seront mis en place pour s'assurer que l'EASA répond toujours efficacement à ses missions. Elle assurera aussi une veille approfondie sur les nouvelles technologies et la numérisation pour permettre une meilleure intégration de l'innovation dans les aéronefs. La CE espère ainsi renforcer la compétitivité de l'aviation au sein du Vieux Continent et permettront au secteur de se développer davantage.
 
L'EASA va aussi englober de nouveaux secteurs. Elle aura désormais voix au chapitre sur des questions connexes comme la sûreté aérienne et la cybersécurité, ou encore la protection de l'environnement, afin de mieux les intégrer dans ses réflexions sur la sécurité aérienne. Ce sera aussi le cas pour la R&D ou la coopération internationale.
 
Une des mesures phares de cet élargissement de périmètre est l'intégration des drones (désigné comme « aéronef sans équipage à bord ») dans le domaine européen. Jusqu'ici, l'EASA n'était compétente que sur les aéronefs de plus de 150 kg, laissant tout le segment inférieur à la discrétion des agences nationales.
 
Il établit notamment que tous les drones capables de transférer une énergie cinétique de plus de 80 joules à un être humain en cas d'impact devront être enregistrés par leurs exploitants. La fixation de ce seuil a notamment été l'un des points d'achoppement entre les différentes parties concernées (CE, Parlement et EASA).  (...)
 
Patrick Ky, directeur exécutif de l'EASA, a salué cette signature : « Dans un secteur confronté à une transformation technologique sans précédent, il était important de fournir à l'EASA les outils et les bases juridiques nécessaires pour pouvoir soutenir le développement de l'industrie aéronautique, en particulier dans des domaines tels que les drones et la numérisation. Dans le même temps, nous devons préserver les aspirations de la société européenne à un monde plus sûr et respectueux de l'environnement. »

> NDDL : les compagnies aériennes veulent se faire rembourser

(source Le Parisien avec AFP) 29 juin - Les compagnies aériennes françaises ont réclamé vendredi le remboursement de leur cotisation pour le projet abandonné d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
 
Il « s’est constitué au fil des années une sur-redevance qui a été payée par les compagnies aériennes pour financer ce projet de Notre-Dame-des-Landes », a déclaré le président de la Fédération nationale de l’aviation marchande (Fnam) Alain Battisti.
 
« Ce que demandent la Fnam et les compagnies aériennes, c’est le remboursement de la sur-cotisation, on parle d’une cagnotte qui est supérieure à 100 millions d'euros », a-t-il ajouté. (...)

> La FNAM dévoile un nouvel engagement de l'Etat dans le cadre des assises du transport aérien

(source Le Journal de l'Aviation) 29 juin - Alors que les assises du transport aérien battent leur plein, la FNAM a tenu à (...) dresser un bilan de mi-parcours des discussions engagées depuis la fin du mois de mars. (...) La démarche du syndicat se voulait (...) la démonstration que les compagnies aériennes étaient unanimes dans leurs revendications.
 
Ayant pris du retard en raison des grèves SNCF, Air France et de l'ampleur de leur tâche, les différentes tables rondes des assises se poursuivent (...). Mais déjà, les différents participants ont constaté des avancées sur certains points (...) affirme Alain Battisti, président de la FNAM (Fédération nationale de l'aviation marchande) et de Chalair.
 
Par exemple, alors que les OSP (Obligations de service public) tombaient en désuétude ces dernières années, « il y a aujourd'hui une enveloppe de 30 ou 40 millions d'euros qui pourrait être consacrée à l'amélioration de [ce qui devient] les Lignes d'aménagement du territoire. Maintenant, il faut voir sous quelle forme. » Il rappelle que la participation de l'Etat peut aussi se faire au travers des territoires, les entités régionales étant capables elles aussi d'affecter des fonds à ces LAT puisqu'elles peuvent dépenser beaucoup en promotions ou subventions marketing pour attirer des acteurs.
 
Hormis cela, la FNAM a souhaité mettre en lumière ses principaux points d'inquiétude, en tête desquels se situe la privatisation des aéroports de Paris contre laquelle « les compagnies se tiennent vent debout » si elle ne s'accompagne d'aucune garantie sur une baisse des redevances, l'établissement d'une véritable ASI (Autorité de supervision indépendante), un contrat de régulation et la dissolution de la double caisse. La modernisation du contrôle aérien doit également faire partie des priorités, ainsi que la simplification de la règlementation (éviter d'ajouter une surcouche de règlementation française par-dessus celle de l'Europe) ou la refonte de la politique de sûreté.

Mon commentaire : Les assises du transport aérien progressent lentement. Si quelques mesures ont déjà été annoncées (ici l'enveloppe consacrée aux Lignes d'Aménagement du Territoire), les deux dossiers importants n'ont pas encore fait l'objet de propositions.

Le premier dossier est le différentiel de cotisations sociales entre la France et les états d'Europe où sont basés les concurrents des compagnies aériennes françaises. Le second dossier est l'évolution du montant des redevances perçues par Aéroports de Paris, si cette entreprise venait à être privatisée.

Dans les deux cas, les enjeux pour le transport aérien français se chiffrent en centaines de millions d'euros.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 6,904 euros en clôture lundi 2 juillet. Elle perd 7,2% en une semaine.

 La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM se situe à 10,22 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 78$, en forte hausse (3$) cette semaine. Il se rapproche de son plus haut cours de l'année, 80$ en mai.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Lettre rédigée avec la collaboration de Christian Magne
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