photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°659, 9 juillet 2018   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi ...

> Air France-KLM : trafic en hausse et future PDG en vue

(source Le Revenu) 9 juillet - Les compagnies Air France et KLM, leur low-cost Transavia et la compagnie de liaisons intérieures française Hop! ont transporté 9,3 millions de passagers avec un coefficient d'occupation en hausse de 3,5% par rapport au même mois en 2017 et une recette unitaire hors change également en augmentation, selon la même source.
 
L'activité long-courrier a augmenté de 3,2% (...). Sur le court et le moyen-courrier, le nombre de passagers transportés a augmenté de 2,7%. Transavia a transporté 1,6 million de passagers (+8,1%).
 
Air France et Hop! ont transporté 4,753 millions de passagers (+3%, 1,5% en SKO) et la Néerlandaise KLM 2,99 millions (+2,7%, 2,2% en SKO).
 
Le trafic cargo du groupe a augmenté de 3,2% en TKT (tonne kilomètre transportée) avec une «recette unitaire hors change en nette hausse par rapport à l'an dernier», selon le communiqué.
 
Par ailleurs, selon une information du Figaro, la PDG de la RATP, Catherine Guillouard, serait pressentie pour prendre les commandes d'Air France-KLM. Elle remplacerait Anne-Marie Couderc qui assure l'intérim depuis la démission de Jean-Marc Janaillac.
 
Toujours selon le journal, la décision pourrait être prise cette semaine. (...)

Mon commentaire : Le Groupe Air France-KLM a transporté 9,3 millions de passagers en juin 2018, soit 3,5% de plus qu'en juin 2017. Un bon résultat néanmoins en retrait par rapport à son concurrent IAG qui progresse de 8,9% à 10,2 millions de passagers.

L'article évoque une éventuelle nomination de la présidente de la RATP, Catherine Guillouard, à la tête du Groupe Air France-KLM. Les habituels censeurs ont immédiatement réagi en soulignant, à tort, sa méconnaissance de l'aérien alors qu'elle a passé dix ans chez Air France, de 1997 à 2007.

> AFI KLM E&M finalise un chantier d'habillage moteur sur un LEAP-1B

(source Boursier com) 4 juillet - AFI KLM E&M vient de finaliser un chantier d'habillage moteur sur un LEAP-1B pour le compte d'une compagnie du Groupe TUI, dans ses installations d'Amsterdam-Schiphol. AFI KLM E&M démontre ainsi sa capacité à prendre en charge des interventions légères sur le moteur nouvelle génération de CFMI et à répondre aux premiers besoins des compagnies opératrices.
 
Les opérations d'habillage consistent à monter sur un moteur brut l'ensemble de ses composants et équipements. TUI Group (...) a fait appel à l'expertise d'AFI KLM E&M pour la réalisation d'un chantier d'habillage sur un LEAP-1B de rechange. Avec cette première intervention majeure pour le compte d'une compagnie cliente, le MRO consolide son expérience et ses connaissances sur le LEAP, et valorise à nouveau son savoir-faire dans le domaine du support sous l'aile/sur site, a fortiori sur un moteur de nouvelle génération. (...)
 
Anne Brachet, Directrice générale adjointe Air France KLM Engineering et Maintenance, commente : Le Groupe va désormais poursuivre sa montée en puissance sur le support du LEAP, en finalisant ses capacités sous l'aile/sur site et atelier, en répondant dès que cela sera nécessaire aux requêtes de ses clients et à terme en prenant en charge des interventions plus lourdes en Quick Turn.

> AccorHotels se prépare pour mettre la main sur Air France-KLM

(source Agefi-Dow Jones) 4 juillet - (...) Jusqu'à ce jour, l'Etat n'a pas exprimé son opposition à une transaction avec Accor. L'Agence des participations de l'Etat travaille même sur le dossier depuis plusieurs semaines. Accor avance également de son côté afin d'être prêt, selon une source proche, à signer avec l'Etat dès que le nouveau président d'Air France-KLM aura été choisi, probablement dans le courant du mois de juillet.
 
La question de la nationalité des actionnaires d'Air France-KLM, dont la majorité du capital doit être détenue par des intérêts communautaires sous peine de perdre ses licences, n'est pas problématique, assure une source proche. "Il existe plusieurs solutions", assure-t-elle. Les 14% de l'Etat pourraient être achetés par une holding dans laquelle Accor ferait entrer des partenaires communautaires afin de compenser le poids de ses actionnaires chinois ou moyen-orientaux (Qatar Investment Authority). Un système juridique ressemblant à celui des fonds, avec un "general partner" qui gérerait la participation et des "limited partners" qui se contenteraient d'apporter l'argent, est également étudié.
 
Face aux interrogations sur l'intérêt d'acheter 14% du capital, alors qu'un accord de partage des données des voyageurs suffirait, Accor rétorque qu'il discute avec Air France depuis des années de ces sujets mais que rien n'a jamais réellement abouti. "L'entrée au capital permettait d'aligner les intérêts et d'accélérer les synergies", appuie cette source, confirmant la réelle motivation du groupe hôtelier.
 
Alors que son cours de Bourse a chuté de 10% depuis la révélation du projet début juin, Accor souhaite maintenant aller vite.

Mon commentaire : Les raisons évoquées pour justifier une éventuelle entrée d'AccorHotels au capital du Groupe Air France-KLM ne me convainquent pas. Il s'agirait d'imposer à Air France-KLM des partenariats commerciaux que le Groupe de transport aérien n'a jusqu'alors pas jugé bon de nouer.

> La France n'est pas la championne d'Europe des taxes spécifiques au transport aérien

(source La Tribune) 9 juillet - Selon l'association Airlines for Europe, les taxes spécifiques au transport aérien européen se sont élevées à 3,6 milliards d'euros au Royaume-Uni en 2017, contre 1,1 milliard en Allemagne et 600 millions en France et en Italie. En revanche, ces chiffres ne tiennent pas compte du coût du financement de la sûreté et du poids des charges sociales qui pénalisent les compagnies françaises. Selon une étude de PricewaterhouseCoopers, la suppression des taxes spécifiques permettrait d'augmenter le trafic vers la France et de faire progresser de 1,6 milliard d'euros le PIB de la France d'ici à 2020.
En plein pendant les Assises du transport aérien, le document casse certaines idées reçues. Contrairement à l'idée largement répandue en France, y compris parmi les professionnels du transport aérien, les taxes spécifiques au transport aérien en France ne sont pas les plus élevées d'Europe. (...)
 
Difficile toutefois de tirer les conclusions sur les écarts de compétitivité entre les différents pays et entre les compagnies originaires de chaque pays, notamment entre les trois poids lourds du secteur en Europe, Air France, Lufthansa ou British Airways. Car il faut tenir compte également du financement de la sûreté, des redevances aéroportuaires, et du niveau de charges sociales.
 
Si les redevances aéroportuaires sont plus élevées à Londres et à Francfort qu'à Paris, le financement de la sûreté en particulier n'est absolument pas le même d'un pays à l'autre. En France, il pèse pour plus de 1 milliard d'euros et repose entièrement sur les compagnies et les passagers via la taxe d'aéroport quand, en Allemagne par exemple, il est en partie pris en charge par les Länder. Le document d'Airlines for Europe n'évoque pas non plus le poids des charges sociales, largement défavorables aux compagnies basées en France. Selon Air France, l'écart sur ce point par rapport à Lufthansa serait de 400 millions d'euros en faveur de la compagnie allemande.
 
Reste à voir si la prise en compte de tous ces paramètres explique à elle seule la différence de performance opérationnelle qui sépare Air France de Lufthansa et de British Airways. Vu l'ampleur de cet écart (1 milliard d'euros en 2017 avec la compagnie allemande, et 1,3 milliard avec British Airways), une partie ne peut s'expliquer que par des coûts intrinsèques à la compagnie française supérieurs.
 
La suppression des taxes serait bénéfique à l'Etat
Airlines for Europe plaide pour la suppression des taxes spécifiques qui pèsent sur le transport aérien français. Pour justifier sa demande, l'association explique qu'une telle mesure serait bénéfique à la France. Se basant sur une étude de PricewaterhouseCoopers, cette suppression des taxes spécifiques permettrait d'assurer 5 millions de vols supplémentaires en France d'ici à 2020, et d'accueillir 3,8 millions de touristes supplémentaires, lesquels feraient augmenter les dépenses touristiques de 1,1 milliard d'euros. Associés à une hausse de la TVA, de tels revenus permettraient à l'Etat d'augmenter son PIB de 1,6 milliard d'euros par an d'ici à 2020.

Mon commentaire : L'association Airlines for Europe (A4E) rassemble une quinzaine de compagnies aériennes dont les groupes Air France-KLM, IAG, Lufthansa et les compagnies aériennes low-cost easyJet et Ryanair. D'après cette association, les taxes spécifiques au transport aérien et les redevances seraient plus faibles en France qu'en Allemagne et en Grande-Bretagne, contrairement à la taxe de sûreté, aux cotisations sociales et à la taxe de solidarité (dite taxe Chirac), payée quasi exclusivement par les compagnies aériennes françaises.

Pour y voir plus clair, je demanderai qu'une étude comparative, intégrant l'ensemble de ces paramètres, soit réalisée par le Groupe Air France-KLM.

> Bientôt une troisième fréquence pour Emirates à Amsterdam ?

(source Déplacements Pros) 4 juillet - Selon la ministre néerlandaise de l'Infrastructure, des Travaux publics et de la Gestion de l'eau, Cora van Nieuwenhuizen, "Rien ne s'opposerait à un troisième vol d'Emirates vers Dubaï au départ de Schiphol. Il n'y a concrètement aucune raison de refuser cette ouverture de ligne".
 
La compagnie du Golfe exploite aujourd'hui deux Airbus A380 et envisage d'ajouter un Boeing 777 à partir de la saison d'hiver entre Amsterdam et Dubaï. Pour la Ministre van Nieuwenhuizen, "l'accord aérien entre les Pays-Bas et les Émirats arabes unis n'impose aucune restriction sur le nombre de fréquences ou le type d'aéronef utilisé".
 
L'accord stipule toutefois que le dumping des prix ne doit pas causer un préjudice déraisonnable à KLM. Selon la Ministre, en 2015 comme en 2017, le ministère a réalisé une enquête sur le poids commercial des compagnies du Golfe (Emirats, Etihad et Qatar Airways) face à KLM.
 
L'enquête a démontré qu'il "n'y avait pas de concurrence déloyale". La Ministre a précisé que "l'affirmation selon laquelle ces entreprises recevaient des subventions injustes de l'État ne pouvait être confirmée".
 
KLM n'a pas souhaité s'exprimer pour l'instant sur le sujet. Selon des sources internes, la compagnie franco-néerlandaise pourrait déposer une requête afin d'obtenir la suspension de cette ligne. Pour les spécialistes européens, "elle aurait peu de chance d'aboutir".

Mon commentaire : Les liaisons aériennes internationales sont régies par des accords bilatéraux entre le pays de départ et le pays d'arrivée. Entre les Pays-Bas et les Émirats arabes unis, l'accord intègre une clause de concurrence loyale mais ne restreint pas le nombre de vols entre les deux pays. En annonçant que les compagnies du Golfe ne perçoivent pas de subventions injustifiées et que Emirates peut augmenter sa présence à Schiphol, la ministre néerlandaise de l'Infrastructure porte un rude coup à KLM.

La position de la ministre néerlandaise rejoint celle des Etats-Unis. En mai dernier, Les Etats-Unis et les Emirats Arabes Unis ont renouvelé quasiment dans les mêmes termes leur accord de ciel ouvert signé en 1992. Seul changement, il est stipulé qu’Emirates Airlines et Etihad Airways devront publier des résultats financiers plus transparents et compatibles avec des normes internationales.

L'accord bilatéral entre la France et Dubaï porte sur 32 vols par semaine (20 pour Paris, 7 pour Nice et 5 pour Lyon). Il protège bien les compagnies aériennes françaises.

> L'UE enquête sur Ryanair et l'aéroport de Montpellier

(source Le Figaro avec Reuters) 4 juillet - La Commission européenne a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête approfondie sur les mesures dont bénéficie la compagnie irlandaise à bas coûts Ryanair à l'aéroport de Montpellier.
 
L'exécutif européen veut déterminer si Ryanair bénéficie d'une aide publique contraire aux principes de concurrence.
 
"Nous allons examiner si des autorités régionales et locales françaises ont accordé un avantage économique indu à Ryanair par rapport à ses concurrents, ce qui serait susceptible de nuire à d'autres compagnies aériennes européennes et d'avoir des retombées sur d'autres régions européennes", a dit la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, citée dans un communiqué.
 
La Commission européenne compte notamment se pencher sur différents contrats passés par l'association de promotion des flux touristiques et économiques (APFTE) avec Ryanair, en vertu desquels la compagnie irlandaise a reçu des paiements importants en échange de la promotion de Montpellier et de ses environs en tant que destination touristique sur son site internet.
 
L'APFTE est une association indépendante, sans lien avec l'exploitant de l'aéroport, financée presque intégralement par des entités publiques régionales et locales, souligne la Commission.

Mon commentaire : Air France-KLM, mais aussi des organisations syndicales et patronales, multiplient depuis des années les démarches auprès de la commission européenne visant à vérifier si Ryanair bénéficie ou non d'aides illégales de la part des collectivités publiques. Le résultat de l'enquête ouverte cette semaine est attendu avec impatience.

> Trafic du groupe IAG : +8,9% en juin

(source Air Journal) 5 juillet - Le groupe IAG rassemblant les compagnies aériennes British Airways, Iberia, Aer Lingus, Vueling et Level a accueilli le mois dernier 10,264 millions de passagers, un trafic en hausse de 8,9% par rapport à juin 2017.
 
International Airlines Group précise dans ses statistiques mensuelles que le trafic en RPK (revenu passager kilomètre) a augmenté en juin de 9,1%, sur des capacités en SKO (siège kilomètre offert) ne progressant que de 5,4% ; le coefficient d’occupation global des avions de ses filiales gagne 3,1 points de pourcentage à 87,1%. (...)
 
Parmi les développements stratégiques du mois dernier, le groupe IAG rappelle le lancement le 28 juin de sa nouvelle filiale autrichienne low-cost, LEVEL, avec des vols au départ de Vienne débutant le 17 juillet 2018. Le 25 juin, le Parlement britannique a approuvé l’expansion de l’aéroport de Londres-Heathrow ;  IAG a publié une déclaration réitérant que cette expansion « devrait être entreprise d’une manière rentable et que l’Autorité de l’aviation civile (CAA), en tant qu’organisme de réglementation, doit protéger les consommateurs en maintenant à leur niveau actuel les redevances aéroportuaires ». (...)

Mon commentaire : Le Groupe IAG enregistre en juin une hausse de trafic deux fois plus importante que le Groupe Air France-KLM. Il a profité de l'annonce de ses résultats pour alerter les autorités britanniques sur les conséquences que pourraient avoir une augmentation des redevances aéroportuaires à Londres-Heathrow. Cet aéroport est déjà l'un des plus chers d'Europe, loin devant les aéroports allemands et français.

> easyJet : Des annulations de vols sextuplées en juin

(source CercleFinance com) 5 juillet - Au mois de juin, easyJet a transporté 7,9 millions de passagers (hors aéroport de Berlin Tegel), chiffre en hausse de 2,3% sur un an. Le coefficient d'occupation a augmenté de 0,5 point de pourcentage, à 95,4%.
 
La compagnie aérienne britannique à bas coûts a également fait état de 1.263 annulations de vols le mois dernier (soit environ 2,7% de la capacité prévue), contre seulement 213 en juin 2017.
 
'Environ 900 de ces annulations sont dues aux mouvements de grève français et italiens, et 150 autres aux restrictions de trafic des autorités de l'aviation civile en raison de conditions climatiques défavorables', commente easyJet.

> Pas de long-courrier à Berlin pour Lufthansa

(source Air Journal) 4 juillet - Le groupe aérien Lufthansa n’a pu que constater que le développement d’un réseau long-courrier à l’aéroport de Berlin-Tegel n’est pas rentable. La capitale allemande n’accueillera donc aucune liaison intercontinentale. 
 
Interdite de vol vers Berlin jusqu’en 1990, la compagnie nationale allemande a essayé « à plusieurs reprises d’offrir des vols long-courriers » depuis l’aéroport Tegel, mais que cela n’est « actuellement pas rentable ». Y offrant des vols en provenance de Francfort et Munich, Lufthansa explique dans un communiqué que Berlin n’attire « pas assez de voyageurs d’affaires » ; ces passagers choisissent souvent des classes de réservation plus chères, ce qui les rend indispensables pour exploiter économiquement des vols long-courriers. Berlin n’accueille en outre aucun siège social des sociétés du Dax-30, et seulement quelques sociétés industrielles, ce qui en fait un marché du voyage d’affaires « trop petit ». Autre conclusion des études de marché de Lufthansa sur Berlin, Tegel ne peut jouer la « fonction de hub » de ses deux bases traditionnelles. Les vols long-courriers doivent être opérés à pleine capacité pour être rentables, et être alimentés par les compagnies aériennes ; un rôle rempli par Francfort et Munich, mais que ne peut atteindre pour l’instant Berlin. En partie pour des raisons historiques, souligne Lufthansa qui n’a pas été autorisé à voler vers la ville divisée avant que l’Allemagne ne soit réunie en 1990. (...)
 
Mais une autre raison de ce refus de lancer des lignes long-courrier à Berlin tient aussi à des raisons locales : comme les autres compagnies aériennes, Lufthansa se dit « confrontée à des goulets d’étranglement significatifs en matière de capacité à Tegel ». Pendant des années, le personnel des aéroports et des compagnies aériennes a fait « un travail extraordinaire » pour gérer la congestion aux guichets d’enregistrement, aux portes d’embarquement et aux systèmes de transport de bagages ; il est « maintenant essentiel d’effectuer rapidement les travaux de conversion approuvés et de terminer le nouvel aéroport Brandebourg d’ici à octobre 2020 » – soit avec onze ans de retard sur le calendrier initial. (...)

Mon commentaire : Lufthansa utilise déjà deux hubs : Francfort et Munich. En créer un troisième, dans une ville dont l'aéroport est étriqué, affaiblirait les deux villes précédentes. En l'état actuel de son organisation, Lufthansa conclut que les avions long-courrier au départ de Berlin sont insuffisamment remplis et manquent de clients pour ses classes affaire. Peut-être, en clamant haut et fort que ces lignes ne sont pas rentables, souhaite-t-elle dissuader des concurrents comme Norwegian de s'y implanter. 

> Boeing prend les commandes des avions commerciaux d'Embraer

(source Air Journal) 5 juillet - Le rapprochement entre Boeing et Embraer se concrétise. (...) Deux coentreprises devraient donc voir le jour (...). Si tout se déroule comme prévu, la transaction sera clôturée fin 2019, soit entre douze et dix-mois après l'exécution des accords définitifs.
 
Boeing détiendra 80% de la coentreprise créée pour le portefeuille des avions commerciaux - dont le programme E2 - et des services associés. Les 20% restants reviennent à Embraer. (...) Le communiqué indique que Boeing et la coentreprise proposeront ainsi un portefeuille complet d'appareils de 70 à 450 places, ce qui en exclut l'entité Aviation d'affaires.
 
L'accord non contraignant conclu estime la valeur totale de l'unité Avions commerciaux d'Embraer à 4,75 milliards de dollars. Boeing s'attend à ce que l'opération commence à générer des bénéfices à partir de 2020 et à ce que 150 millions de dollars de synergies puissent être réalisés chaque année trois ans après sa mise en place. (...)

Mon commentaire : Boeing prend le contrôle de l'activité Jet d'Embraer, des avions de 70 à 150 places. Le constructeur américain élargit ainsi sa gamme. Airbus avait fait de même en fin d'année dernière en prenant le contrôle de la gamme C-Series du canadien Bombardier. Les deux constructeurs anticipent ainsi l'arrivée de nouveaux concurrents, le chinois Comac avec son C919 de 168 places et le russe Irkut avec son MC-21 (150 places).

L'annonce de la reprise d'Embraer par Boeing pourrait être source de difficultés pour le Groupe Air France si les Embraer devenaient des Boeing. En effet, les accords signés entre la Direction et le syndicat de pilotes SNPL excluent l'utilisation de Boeing et d'Airbus par la compagnie Hop!

> Les aéroports de Paris passent à la reconnaissance faciale

(source Le Figaro avec AFP) 6 juillet - Des sas équipés d'un système de reconnaissance faciale sont désormais déployés dans les aéroports parisiens afin de rendre "plus fluides" les contrôles aux frontières, a annoncé vendredi la ministre française des Transports Elisabeth Borne. (...)
 
"Le gouvernement s'est mobilisé pour avoir cette année un passage beaucoup plus fluide", a assuré la ministre, rappelant que 300 policiers supplémentaires avaient été affectés aux aéroports de Roissy et d'Orly, au nord et au sud de la capitale. "On s'est donné l'objectif de pas dépasser 30 minutes d'attente pour les passagers de l'Union européenne et pas plus de 45 minutes pour les passagers hors Union européenne. Ce sont des objectifs qui sont tenus", a-t-elle ajouté.
 
Ces nouveaux sas, dans lesquels le visage du passager est scanné afin d'être comparé à la photo de son passeport, permettent un contrôle plus rapide que les précédents "Parafe" à contrôle digital : 10 à 15 secondes, contre 30 à 45 pour le contrôle des empreintes.
 
Autre avantage : 45% des passagers des aéroports parisiens sont éligibles à ce système de reconnaissance faciale - les ressortissants majeurs des pays de l'Union européenne, de Norvège, de Suisse ou encore du Liechtenstein -, alors que seuls 10% peuvent emprunter les sas de reconnaissance digitale.
 
Quinze sas sont désormais opérationnels à Orly et 21 à Roissy. "Nous en aurons au total 95 à la fin de l'année, après une deuxième phase de déploiement qui débutera en septembre", a indiqué à l'AFP Edward Arkwright, directeur général exécutif, en charge du développement, de l'ingénierie, et de la transformation de Groupe Aéroport de Paris (ADP).

Mon commentaire : Le nouveau système de reconnaissance faciale pour le contrôle d'identité commence (enfin) à entrer en service. Est-ce que cela sera suffisant pour réduire effectivement l'attente aux postes de contrôle pendant la période estivale ? Avec seulement un tiers des sas de contrôle en service, le défi sera difficile à relever.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 7,342 euros en clôture lundi 9 juillet. Elle gagne 6,33% en une semaine suite à l'annonce des bons résultats de juin.

 La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM se situe à 10,22 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à stable à 78$.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Lettre rédigée avec la collaboration de Christian Magne
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