photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°660, 16 juillet 2018   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi ...

> Air France-KLM : la nouvelle gouvernance prendra place en septembre

(source Les Echos) 12 juillet - (...) Non seulement, le choix du successeur de Jean-Marc Janaillac n'est pas arrêté, mais la nouvelle gouvernance, qui accompagnera la nomination du nouveau PDG d'Air France-KLM, ne sera pas pleinement en place avant septembre. Tel est le message adressé ce vendredi par la présidente non-exécutive, Anne-Marie Couderc, dans un courrier interne à l'ensemble du personnel, au lendemain d'un conseil d'administration par téléphone, qui avait également pour objectif de faire le point sur l'avancement du processus de recrutement.
 
« Les auditions des candidats se poursuivent activement » et « le processus de recrutement devrait être finalisé dans les prochaines semaines, permettant une mise en place effective de la nouvelle gouvernance en septembre », indique la présidente du conseil d'administration d'Air France-KLM. Début juin, celle qui préside également le comité de nomination s'était pourtant fixé pour objectif d'aboutir, si possible, mi-juillet. (...) Anne-Marie Couderc justifie ce délai supplémentaire par la décision du conseil d'administration, prise après le rejet de la candidature de Philippe Capron, d'élargir la recherche à des personnalités internationales, issues du transport aérien.
 
Plusieurs candidats ont déjà été sélectionnés, parmi lesquels une personnalité du transport aérien nord-américain, dont le nom aurait été avancé par Delta, actionnaire à 8,8 % d'Air France-KLM. Cependant, l'annonce du choix définitif pourrait n'intervenir qu'à la fin du mois de juillet. Et ce n'est qu'une fois le nouveau PDG d'Air France-KLM entré en fonction que les contours précis de la nouvelle gouvernance, avec le choix du nouveau PDG d'Air France, pourront être entérinés. Ce qui nous amènera jusqu'en septembre.
 
Dans sa lettre aux salariés, Anne-Marie Couderc explique également le retard pris dans la sélection des candidats par les « perturbations [...] liées pour certaines à la manière dont le groupe AccorHotels manifeste son intérêt capitalistique pour le groupe Air France-KLM, et pour d'autres à l'agitation médiatique alimentée par les nombreuses rumeurs autour de candidats potentiels ou supposé ». La présidente d'Air France-KLM donne même l'exemple de l'annonce, en début de semaine, du choix de Catherine Guillouard, l'actuelle PDG de la RATP « alors même que l'intéressée n'a jamais été candidate, et par conséquent n'est pas intégrée dans le processus de sélection en cours ». (...)

Mon commentaire : Le processus de désignation du successeur de Jean-Marc Janaillac se poursuit (presque) normalement. Les épanchements médiatiques ne facilitent pas la tâche du comité de nomination d'Air France-KLM. Mais il y a plus gênant. Les rumeurs d'entrée au capital du groupe d'AccorHotels ont pu refroidir certains candidats.

Par ailleurs, des salariés ou anciens salariés se sont publiquement étonnés de l'intervention de différents actionnaires, dont l'Etat français, Delta Airlines ou China Eastern, dans le processus de sélection. S'ils s'en désintéressaient, on ne pourrait que leur reprocher car c'est leur responsabilité qui est engagée. 

Je rappelle qu'un PDG préside le Conseil d'administration. Pour cela, il doit en être membre. Si le candidat retenu pour le poste n'est pas administrateur, les membres du conseil d'administration peuvent eux-mêmes le désigner comme nouvel administrateur. Cette cooptation n'est qu'à titre provisoire. La nomination doit ensuite être approuvée par les actionnaires au cours de l'assemblée générale ordinaire suivante. Pour éviter que cette nomination soit rejetée, il est logique que les principaux actionnaires soient d'accord sur le choix avant toute prise de décision.

> Air France-KLM prêt à casser sa tirelire pour attirer un nouveau patron

(source La Tribune) 15 juillet - A la recherche d'un profil international pour remplacer Jean-Marc Janaillac à la tête d'Air France-KLM, le groupe est prêt à relever le niveau de rémunération de la fonction, largement inférieur à celui des concurrents. (...)

Jean-Marc Janaillac, tout comme son prédécesseur, Alexandre de Juniac, percevait une rémunération fixe de 600 000 euros par an avec la possibilité de doubler ce montant avec une partie variable selon l'atteinte des objectifs fixés par le conseil d'administration, quand les PDG de IAG ou Lufthansa gagnent quatre fois plus. Willie Walsh, le directeur général d'IAG (British Airways, Iberia, Aer Lingus, Vueling, Level) a par exemple gagné 4 millions de livres en 2017 (il avait même gagné 8,8 millions en 2015, avec tous les bonus). Casten Spohr, le président du directoire du groupe Lufthansa a gagné 4 millions d'euros.
 
Selon des sources internes au groupe, le conseil est donc prêt à relever ce plafond pour attirer un boss étranger. "A partir du moment où l'on dit que nous cherchons un profil international, c'est que l'on est prêt à payer le prix nécessaire pour y parvenir et à aller au-delà de la rémunération fixée jusque-là", explique l'une d'elles. (...)

> HOP! Air France va devoir s’expliquer sur ses retards et annulations

(source Le Parisien) 13 juillet - Retards, annulation de vols… Malgré des promesses en début d’année, les dysfonctionnements sur les vols intérieurs opérés par la compagnie Hop !, la filiale régionale d’Air France, restent fréquents.
 
Elisabeth Borne, la ministre des Transports, vient de taper du poing sur la table en convoquant les responsables de la compagnie (...) (NDLR : cette semaine ou ce mardi 17 juillet). Lors des dernières questions au gouvernement, le 10 juillet, Elisabeth Borne a été claire : « le compte n’y est pas, la situation doit être redressée rapidement ». « Je sais les difficultés rencontrées par les passagers à Brive, Aurillac, Castres ou Agen », a-t-elle lancé. Le taux d’annulation des vols sur cette liaison dépasse en moyenne les 10 % et peut atteindre jusqu’à 30 %.
 
Un manque de pilotes et d’avions
Depuis plusieurs mois, la compagnie aérienne en dehors des périodes de grève est confrontée par le manque de pilotes. En janvier, une estimation du syndicat majoritaire SNPL mettait ce déficit à 70 pilotes. Parmi les autres problèmes, un manque d’avions au sein d’une flotte hétéroclite et vieillissante.
 
Dans ces conditions, Elisabeth Borne a sommé les dirigeants de proposer « des solutions concrètes à mettre en œuvre rapidement » et ne se « satisfera pas du statu quo ».
 
Par ailleurs, elle a demandé à ses services d’étudier « toutes les mesures offertes par les contrats, qui vont des sanctions jusqu’à la relance de nouvelles obligations de service public (OSP) ». En principe, le seuil de tolérance de 3 % d’annulation de vol est prévu dans le contrat OSP sous peine d’importantes pénalités ou le retrait de subventions.

Mon commentaire : Les raisons du manque de régularité des vols HOP! sont diverses. La première est liée aux départs de pilotes pour Air France. En vertu d'un accord de 2014, la compagnie mère s'est engagée à réserver le tiers de ses embauches aux pilotes de Hop!. Résultat, près de 140 pilotes de Hop! devaient ainsi partir chez Air France entre 2017 et fin 2019, sur un effectif d'environ 850 pilotes. La direction de HOP! avait proposé pendant l'été 2017, sans succès, de signer un moratoire sur le transfert programmé de ces 140 pilotes vers la maison-mère, le temps de reconstituer les forces vives dans la filiale régionale.

La deuxième raison tient de la vétusté des avions de l'ex Airlinair, des ATR42 et 72, qui sont utilisés pour la desserte de Brive, Aurillac, Castres et Agen. Ils nécessitent un entretien plus fréquent que les autres avions de HOP!.

> Air France, KLM, China Southern et Xiamen Airlines consolident leur rapprochement

(source Quotidien du tourisme) 16 juillet - Air France, KLM, China Southern Airlines et Xiamen Airlines ont fusionné leurs accords de « joint-venture » existants. L’objectif est de renforcer davantage les liens entre les quatre compagnies. (...)
 
En connectant les réseaux des quatre compagnies, la « joint-venture » offre aux clients un choix plus important de destinations reliant l’Europe (Paris et Amsterdam) à la Chine (Beijing, Chengdu, Guangzhou, Hangzhou et Xiamen). Les temps de transfert et de correspondance sont également optimisés. (...) Chaque année, les quatre compagnies transportent environ 1 250 000 passagers entre l’Europe et la Chine sur leurs routes opérées en commun.
 
Au-delà de la joint-venture, les compagnies coopèrent étroitement dans d’autres domaines, notamment en ce qui concerne l’assistance en aéroport, le catering et la maintenance des appareils. Par exemple, Air France-KLM Engineering & Maintenance s’est vu confier l’entretien des moteurs de la flotte de Boeing 787 de Xiamen Airlines. (...)
 
Rappelons que cette « joint-venture » existe depuis 2006 avec l’accord entre KLM et China Southern sur la liaison Amsterdam-Pékin. En 2015, Xiamen Airlines a rejoint le duo sur la ligne Amsterdam-Xiamen. En 2010, Air France s’est alliée à China Southern pour également former une joint-venture sur la ligne Paris-Guangzhou. Aujourd’hui, ces accords sont réunis pour former une unique « joint-venture » entre l’Europe et la Chine.

Mon commentaire : Cette joint-venture entre Air France, KLM, China Southern Airlines et Xiamen Airlines, s'appuie sur la joint venture initiée par KLM. Elle vient renforcer la position du groupe Air France-KLM en Chine, aux côtés de la joint-venture réunissant depuis 2016 Air France-KLM et China Eastern.

> Jet Airways rejoint le programme BlueBiz d'Air France-KLM

(source TourMag) 13 juillet - Air France-KLM ajoute Jet Airways à son programme de fidélité BlueBiz, dédié aux PME et PMI. Dorénavant, les entreprises peuvent gagner des Blue Credits sur les vols commercialisés par la compagnie indienne, opérés au départ de la France et des Pays-Bas vers l’Inde.
 
Avec BlueBiz, les entreprises bénéficient de points lorsque leurs collaborateurs voyagent sur les vols Air France, KLM Royal Dutch Airlines, HOP!, Delta Air Lines, GOL Linhas Aéreas, China Eastern Airlines et désormais Jet Airways. (...)
 
Cette évolution du programme BlueBiz vient compléter l’offre Corporate d’Air France- KLM, qui propose depuis le mois de juin des contrats firmes avec Jet Airways sur le marché France. Les entreprises profitent d'un contrat commun sur les liaisons Europe-Inde, géré par un interlocuteur Air France.

Mon commentaire : Les programmes de fidélisation du Groupe Air France-KLM, Flying Blue et BlueBiz, ont une grande valeur, comme en témoigne l'intérêt manifesté par le groupe AccorHotels.

L'ouverture de ces programmes de fidélisation aux clients de Jet Airways entre dans le cadre de l'accord de coopération étendu, semblable à une joint venture, signé en novembre 2017 par Air France-KLM et la compagnie indienne.

> Delta Air Lines: bénéfice en baisse au 2e trimestre

(source ZoneBourse) 12 juillet - La compagnie aérienne américaine Delta Air Lines a subi une baisse de son bénéfice net au 2e trimestre, lesté par les prix du carburant, mais ses résultats se sont néanmoins révélés supérieurs aux attentes.
 
Cette hausse du kérosène l'a également amenée à livrer des prévisions mitigées pour l'ensemble de l'année, avec notamment des suppressions de vols attendues.
 
"Avec une ardoise liée au carburant de 2 milliards de dollars plus élevée pour 2018, nous prévoyons désormais de dégager un bénéfice ajusté par action de 5,35 à 5,70 dollars", a indiqué le PDG du groupe, Ed Bastian. Les attentes actuelles des analystes sont de 5,76 dollars.
 
Il a indiqué que Delta était arrivée à compenser cette hausse à hauteur des 2/3 par des mesures d'économie et que la compagnie allait également réduire le nombre de ses vols à partir de l'automne.
 
Le bénéfice net a atteint 1,025 milliard de dollars, en baisse de 14% sur un an, et le chiffre d'affaires 11,775 milliards de dollars, en hausse de 10% et très légèrement au-dessus des attentes des analystes. (...)

Mon commentaire : Les résultats de Delta Airlines pour le premier trimestre 2018, même en baisse, impressionnent. Le bénéfice net représente 8,7% du chiffre d'affaires. Les résultats d'Air France-KLM (pour le premier semestre) seront connus le 1er août.

> China Eastern Airlines veut lever jusqu'à 2,23 milliards de dollars via un placement privé

(source Reuters) 10 juillet - China Eastern Airlines veut lever jusqu'à 2,23 milliards de dollars (1,90 milliard d'euros) dans le cadre d'un placement d'actions privé afin de développer sa flotte et reconstituer son fonds de roulement.
La deuxième compagnie aérienne chinoise en termes de passagers transportés précise, dans un document boursier remis mardi, qu'elle consacrera 1,78 milliard de dollars (1,52 milliard d'euros) à l'achat de 18 avions, de 15 simulateurs de vol et de 20 moteurs de secours.

Les 452,4 millions de dollars (385 millions d'euros) restants viendront augmenter le fonds de roulement, est-il indiqué dans le document.
 
Le fonds de réforme structurelle chinois, contrôlé par le Conseil des Affaires d'Etat (le gouvernement central), investira 301,6 millions de dollars (257 millions d'euros) dans ce placement privé.
 
Juneyao Airlines et son actionnaire de contrôle Juneyao, y consacreront ensemble 1,93 milliard de dollars (1,64 milliard d'euros), selon un autre document boursier.
 
La compagnie basée à Shanghai et son actionnaire de contrôle devraient détenir plus de 5% du capital de China Eastern Airlines s'ils souscrivent intégralement leur quota.

Mon commentaire : China Eastern, membre de Skyteam et actionnaire à hauteur de 8,8% d'Air France-KLM, cherche à lever près de 2 milliards d'euros.

Si, comme le laisse entendre l'article, Juneyao Airlines amenait 1,64 milliard d'euros, elle tiendrait alors 15% du capital de China Eastern, évalué à 10 milliards d'euros. Surprenant de la part d'une petite compagnie (68 Airbus A320 et A321) membre de Star Alliance.

> Trafic en hausse de 11% pour le groupe Lufthansa

(source Déplacements Pros) 11 juillet - (...) En juin 2018, les compagnies aériennes Lufthansa, Austrian Airlines, Swiss International Air Lines, Brussels Airlines et la low cost Eurowings ont accueilli 13,255 millions de passagers. Cela représente une augmentation de 11,8% par rapport au même mois de l’année précédente. Les capacités en SKO (siège kilomètre offert) ont augmenté de 8,3%, tandis que les revenus en RPK (revenu passager kilomètre) a augmenté de 9,3%. Le coefficient d’occupation du groupe gagne 0,8 point de pourcentage pour atteindre 83,5%.
 
Les filiales du groupe Lufthansa ont transporté un total record de 66,9 millions de passagers au premier semestre de 2018. Un coefficient d’occupation de 79,8% a été atteint (+0,8 point), ce qui représente aussi "un sommet historique" pour la première moitié de l’année.

Mon commentaire : En juin 2018 le groupe Lufthansa a transporté 13,3 millions de passagers, soit 43% de plus que le groupe Air France-KLM (9,3 millions de passagers).

> Norwegian se redresse au deuxième trimestre mais va ralentir sa croissance

(source Journal de l'Aviation) 12 juillet - Norwegian a publié des résultats en nette amélioration au deuxième trimestre par rapport à l'année dernière. La low-cost a réussi à dégager un bénéfice de près de 32 millions d'euros, là où elle avait perdu 73 millions d'euros. Le chiffre d'affaires a bondi de 32% à 1,08 milliard d'euros.
 
La compagnie explique que cette performance a été atteinte grâce à une réduction de ses coûts unitaires. Ils ont baissé de 9% - 19% hors carburant. Dans le même temps, l'offre a augmenté de 48%.
 
« Bien que nous soyons au pic de notre phase de croissance, nous avons réussi à publier un bénéfice et à réduire les coûts au deuxième trimestre », se félicite Bjorn Kjos, le CEO de Norwegian, qui s'était alarmé de l'année « catastrophique » qu'avait été 2017. Il poursuit en expliquant que les investissements vont ralentir désormais. « A l'avenir, la croissance va ralentir et nous allons récolter ce que nous avons semé pour le bénéfice de nos clients, de nos équipes et nos actionnaires. »
 
Norwegian doit ainsi recevoir onze Boeing 787-9 (pour son entité londonienne), douze 737 MAX 8 et deux 737-800.
 
Norwegian estime en effet avoir atteint la taille critique pour améliorer sa rentabilité et être dotée du bon business model. Bjorn Kjos avait récemment indiqué que l'intérêt qu'a suscité la compagnie auprès de ses concurrentes - notamment IAG et Lufthansa qui ont des velléités de rachat - prouve que Norwegian « fait les choses bien ».

> easyJet franchit le cap des 1.000 lignes en Europe

(source Quotidien du tourisme) 12 juillet - easyJet (...) a célébré à l’Aéroport de Bordeaux-Mérignac, l’ouverture de sa 1 000ème ligne : Bordeaux-Manchester. (...)
 
Depuis le 12 juillet, easyJet propose à la vente 3 nouvelles lignes au départ de la France. Celles-ci (...) portent à 260 le nombre total de lignes desservies par la compagnie orange depuis et vers l’hexagone.
 
Les 3 nouvelles destinations proposées par easyJet cet hiver sont des lignes inédites et pour certaines exclusivement desservies par easyJet, qui connectent les régions françaises clés au reste de l’Europe avec Bordeaux-Manchester, Toulouse-Liverpool, Nice-Porto. (...)
 
Les voyageurs d’affaires, qui représentent 24 % de la clientèle d’easyJet en France, pourront de leur côté rejoindre plus facilement leurs destinations business en France, avec notamment des vols quotidiens entre Toulouse et Nice. (...)

Mon commentaire : La low-cost easyJet poursuit sa politique d'implantation en France. Elle ouvre des lignes que Transavia France pourrait exploiter. Mais l'accord de périmètre signé par le SNPL et Air France ne permet pas d'accroître le nombre d'avions de Transavia France.

> Ryanair accuse Lufthansa de menacer l'avenir de Laudamotion

(source Déplacements Pros) 13 juillet - Bruxelles a donné son feu vert au projet d'acquisition de Laudamotion par Ryanair. Si la compagnie irlandaise se félicite de cette décision, elle accuse, en parallèle, Lufthansa de menacer l'activité de sa partenaire autrichienne. (...)
 
Ryanair (...) estime que le transporteur autrichien est "actuellement menacé par Lufthansa qui tente de retirer les 9 avions que Lufthansa a été obligée par la Commission européenne de fournir à Laudamotion afin de permettre à Laudamotion de redémarrer les services".
 
Elle lui reproche également de retarder le paiement d'avions et équipages de Laudamotion loués au printemps ou encore de ne pas avoir livré 2 des 11 appareils prévus dans la décision de l'UE sur la concurrence concernant l'acquisition de Air Berlin par Lufthansa. Elle ajoute "certains des appareils que Lufthansa s'était engagé à livrer ont été retardés jusqu'à la fin de la saison d'été 2018, ce qui réduit davantage la capacité de Laudamotion à prendre se positionner sur des créneaux et à offrir des vols et des services pour la saison d’été 2018".
 
L'entreprise irlandaise appelle "les autorités de la concurrence à mettre un terme aux abus répétés de Lufthansa de sa position dominante visant à nuire à la concurrence et aux consommateurs".
 
Le groupe allemand a rapidement rejeté les accusations de Ryanair. Il assure avoir rempli toutes les obligations demandées par la Commission européenne. "Cela vaut à la fois pour le nombre d'avions concernés et leurs conditions de location. Tous les appareils couverts par la décision de dérogation de l'UE ont été proposés à la vente à Laudamotion. Laudamotion a rejeté cette offre, préférant louer l'avion à la place".
 
La holding ajoute "Laudamotion a récemment manqué – à plusieurs reprises – à ses obligations contractuelles de paiement de loyer". Elle a ainsi décidé de résilier le contrat. (...)

Mon commentaire : Ryanair et Lufthansa s'arrachent quelques avions de la défunte Air Berlin. Pour une fois, c'est la compagnie irlandaise qui en appelle à l'arbitrage des autorités européennes de la concurrence.

> Airbus gèle ses livraisons d'A330 au chinois HNA

(source Déplacements Pros) 15 juillet - Des retards de paiements et des négociations difficiles contraignent Airbus à renoncer à la livraison de ses A330 au conglomérat chinois HNA.

(...) "Après six mois de discussions, Airbus a pris la décision de retirer les avions car la compagnie ne peut pas continuer à jouer les financiers" apprend-on de source proche des négociateurs. L'avionneur a donc préféré renoncer à livrer les avions dont la valeur serait estimée à 1,4 milliard d'euros.
 
Le conglomérat chinois - qui détient plusieurs compagnies aériennes dont Aigle Azur - rencontre depuis plusieurs mois d'importantes difficultés financières.
 
Après la disparition de son co-fondateur et co-président, Wang Jian le 3 juillet dernier dans le sud de la France, "la cession d'actifs à l'étranger sera probablement accélérée, car c'est dans l'intérêt de l'entreprise", estime un gestionnaire de fonds basé à Shanghai, cité par la South China Morning Post.

Mon commentaire : La dette du groupe HNA est colossale (près de 85 milliards d'euros, dont 1/3 à échéance 2018). Ces dernières années, HNA a acheté des actions dans divers secteurs comme le transport aérien (Aigle Azur, Virgin Australia, TAP...), la location d'avions (Avollon), l'hospitalité (Hilton, NH, Pierre et Vacances...), la banque (Deutsche Bank), la restauration (Gate Gourmet).

Pour faire face à ses obligations de remboursement de crédits, le groupe HNA retarde des paiements (ici la commande d'Airbus A330 destinés à quelques-unes des 13 compagnies appartenant au conglomérat chinois). Il vend également quelques unes de ses participations (en juin dernier dans la compagnie brésilienne Azul, pour un montant de 270 millions d'euros).

La cession par le groupe Air France de 49,99% de Servair à Gate Gourmet (filiale à 49% de HNA) n'est pas remise en question.

> JetBlue commande 60 Airbus A220-300

(source Journal de l'Aviation) 11 juillet - (...) Quelques heures à peine après que l'avionneur a rebaptisé A220 le programme de Bombardier, JetBlue a officialisé un protocole d'accord avec la CSALP (Société en commandite avions CSeries, née du rapprochement d'Airbus et Bombardier sur le programme canadien). Il porte sur l'acquisition d'une soixantaine d'A220-300 (ex-CS300) et soixante options.
 
La compagnie américaine (...) a également la possibilité de convertir ses A220-300 en A220-100 (ex-CS100) si besoin.
 
JetBlue prévoit d'utiliser ses A220 pour remplacer tous ses E190 d'ici 2025, augmentant ainsi les capacités et le rayon d'action de sa flotte. Le remplacement des Embraer était un sujet de réflexion depuis longtemps, la direction de JetBlue ayant plusieurs fois exprimé son mécontentement envers cette portion de sa flotte en raison de son coût. Elle s'attend déjà à réduire sa consommation au siège de 40% avec l'A220.
 
Cette nouvelle commande vient donner un peu plus d'activité à la future une ligne d'assemblage final à Mobile, en Alabama, puisque tous les appareils y seront produits, aux côtés de ceux de Delta Air Lines. Airbus et Bombardier remportent ainsi une belle victoire aux États-Unis.
 
JetBlue a par ailleurs de nouveau remanié sa commande d'A320neo en convertissant ses 25 A320neo en A321neo (transformant ainsi son contrat initial en 85 A321neo) (...).

> Transport aérien

(source Capital) 13 juillet - Suite à la hausse du prix du pétrole, l'Iata (Association internationale du transport aérien), a revu à la baisse les prévisions de bénéfices des compagnies pour cette année.

Ces dernières n'ont pas augmenté leurs tarifs, alors que le kérosène représente environ 30% de leurs coûts. Leur rentabilité pourrait donc être significativement pénalisée. En Europe, où plusieurs compagnies ont disparu l'an passé (Air Berlin, Monarch Airline), la hausse du prix du pétrole pourrait conduire à la consolidation du secteur. Néanmoins l'optimisme des professionnels n'est pas entamé car, même revu à la baisse, le bénéfice net cumulé devrait atteindre 33,8 milliards de dollars, soit la quatrième meilleure performance du secteur. Les compagnies européennes devraient enregistrer le meilleur résultat de leur histoire, avec un bénéfice cumulé de 7,3 milliards de dollars. La croissance du trafic mondial devrait être encore en hausse de 7% en 2018.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 7,242 en clôture lundi 16 juillet. Elle perd 1,36% en une semaine.

 La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM se situe à 10,22 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) baisse de plus de 7% en une semaine, passant de 78$ à 72$. Les marchés craignent une hausse de la production mondiale.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Lettre rédigée avec la collaboration de Christian Magne
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