photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°662, 30 juillet 2018   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi ...

> Air France : une nouvelle grève en septembre ?

(source L'Express avec AFP) 23 juillet - L'intersyndicale d'Air France a menacé lundi de "reprendre" en septembre le conflit sur les salaires.

"Avec ou sans PDG, dès le mois de septembre, pour ne pas pénaliser nos passagers pendant l'été, le conflit pour les salaires reprendra. Et seul un accord pourra y mettre fin", prévient dans un tract l'intersyndicale de pilotes (SNPL, Spaf, Alter), de personnels au sol (CGT, FO, Sud) et d'hôtesses et stewards (SNPNC, Unsa-PNC, CFTC, SNGAF).
 
Les syndicats et la direction d'Air France s'affrontent depuis le début de l'année sur la question des hausses des salaires. Les syndicats ont appelé à une quinzaine de journées de grève de février à juin pour obtenir des augmentations. (...)
 
"Des engagements ont été pris" pour les salaires à la mi-juin devant le comité central d'entreprise par la dirigeante par intérim du groupe, Anne-Marie Couderc, qui devait "avant mi-juillet" trouver "un mandat afin de traiter en urgence la question salariale" mais, "une fois encore, la parole donnée a été bafouée", s'insurge l'intersyndicale. Dans un courrier diffusé au personnel le 13 juillet, la direction avait indiqué que le processus de recrutement de la nouvelle direction du groupe Air France-KLM "devrait être finalisé dans les prochaines semaines" avec une "mise en place effective en septembre".

Mon commentaire : Y aura-t-il des grèves avant la fin de l'été à Air France ? C'est ce que laisse entendre l'intersyndicale. 

Quoi qu'il en soit, le nouveau patron du groupe aura besoin de temps pour analyser la situation et répondre à ces revendications de hausses salariales.

> Devant l'inertie de l'État, AccorHotels renonce à entrer au capital d'Air France-KLM

(source La Tribune) 23 juillet - Le géant hôtelier AccorHotels a annoncé ce 26 juillet qu'il renonçait à son projet de prise de participation minoritaire dans la compagnie aérienne Air France-KLM, jugeant que les conditions ne sont pas réunies. (...)
 
"Le 3 juin dernier, dans le cadre de sa stratégie visant à enrichir sa gamme de services dans l'univers du voyage, AccorHotels a indiqué mener des réflexions sur la mise en place d'une alliance avec Air France-KLM. Ces réflexions incluaient l'éventualité d'une prise de participation minoritaire au capital d'Air France-KLM, aux côtés de co-investisseurs français et européens. Cependant, le groupe considère que les conditions nécessaires pour une prise de participation minoritaire dans Air France-KLM ne sont pas réunies à ce stade, et a par conséquent décidé de ne pas poursuivre l'étude de ce projet", explique le groupe hôtelier dans son communiqué. (...)
 
(...) L'Etat veut attendre la nomination d'un nouveau patron à la tête d'Air France-KLM avant de se pencher sur le dossier Accor. Le groupe entend mettre en place une nouvelle gouvernance en septembre.
 
(...) Reste à voir si le groupe hôtelier reviendrait à la charge si l'État sortait de sa léthargie en septembre ? Ceci n'est pas exclu, par certaines sources.
 
Hostile à ce projet, la direction d'Air France-KLM ne doit pas être mécontente. Les dirigeants du groupe aérien français n'avait pas apprécié de voir AccorHotels annoncer son intérêt pour entrer au capital au moment où il traversait une crise de gouvernance avec la démission de Jean-Marc Janaillac le 15 mai. En outre, comme bon nombre d'analystes, ils estiment qu'un rapprochement avec Accor profiterait davantage à ce dernier qu'à Air France-KLM. La mise en commun des données clients, notamment des programmes de fidélité, est davantage une source de création de valeur pour Accor que pour le groupe aérien largement en avance sur la gestion de ces données.
 
Les partisans d'Accor mettent en revanche en avant la mise en commun des données de leurs clients respectifs pour générer de la valeur. Ils rêvent, en effet, de mettre la main sur le programme de fidélité d'Air France-KLM, Flying Blue et sur l'utilisation que fait Air France-KLM de ses données clients. Une alliance grandeur nature avec Air France donnerait au groupe hôtelier de gros moyens pour lutter contre les Bookings, Expedia, TripAdvisor ou Airbnb, après l'arrêt de sa "place de marché" fin 2017, lancée deux ans auparavant pour lutter contre ces géants du net de l'hébergement de loisirs. (...)

Mon commentaire : Depuis plusieurs années, le groupe AccorHotels a tenté de convaincre Air France-KLM de mettre en commun les données clients des deux groupes. En vain, l'opération étant apparue bien plus profitable au groupe hôtelier qu'au groupe aérien.

L'appétit qu'il montre pour ces données clients a t-il poussé AccorHotels à proposer à l'État français, propriétaire de 14,3% d'Air France-KLM, de racheter sa part ? Certainement. De plus, la baisse du cours de l'action, moins de 8 euros alors qu'il était à 14 euros en fin d'année dernière, a joué un rôle déclencheur.

Mais aujourd'hui pour l'État et pour les autres actionnaires, la priorité est de recruter un nouveau patron pour Air France-KLM et de redresser le groupe Air France.

> China Eastern-Japan Airlines : première Joint-Venture dans le ciel d’Asie

(source Voyages d'Affaires) 27 juillet - Les compagnies aériennes China Eastern et Japan Airlines vont se retrouver au sein d’une joint-venture, la première du genre en Asie, au travers d’un accord qui devrait se concrétiser en avril prochain, si les autorités anti-trust en Chine et au Japon l’approuvent. Cette joint-venture est la suite logique de l’accord de ciel ouvert conclu en 2012 entre la Chine et le Japon, qui a permis de démultiplier les vols entre les deux pays. En 2017, le marché Japon-Chine représentait 9,9 millions de sièges, soit le second marché le plus important après l’axe Japon-Corée. (...)
 
Cette joint venture crée un nouveau puissant opérateur aérien. Ensemble, les deux transporteurs offrent cet été 3,40 millions de sièges chaque semaine. China Eastern est l’un des trois géants du transport aérien asiatique avec plus de 87,65 millions de passagers l’an dernier. La compagnie est basée à Shanghai et est membre de l’alliance Skyteam. Japan Airlines a transporté sur l’année fiscale 2017 plus de 42 millions de passagers et est membre de l’alliance Oneworld. (...)
 
Cette joint-venture pourrait s’étendre à d’autres compagnies asiatiques, notamment en Asie du Sud-Est.  Pour des transporteurs comme Thai Airways International, Vietnam Airlines ou Singapore Airlines – les trois compagnies ayant de gros volumes de passagers à la fois vers le Japon et la Chine – une intégration dans une joint-venture permettrait une vraie maîtrise stratégique des volumes de passagers entre Asie du Sud-Est et Asie du Nord-Est. (...)

Mon commentaire : Cet accord de coopération entre China Eastern et Japan Airlines est remarquable pour plusieurs raisons. La première est qu'il concerne des compagnies de deux pays (la Chine et le Japon) qui sont habituellement peu disposés à travailler ensemble.

La seconde raison est qu'il est rare qu'une joint-venture soit conclue entre des compagnies membres de deux alliances différentes, ici Skyteam et Oneworld. Si cette joint-venture prenait de l'ampleur, la question du maintien de Japan Airlines au sein de Oneworld pourrait se poser

> Delta étend son partenariat avec Westjet

(source Business Travel) 24 juillet - Delta Air Lines et Westjet viennent de créer une société commune qui incluera des accords de partage de code pour 68 routes de Delta vers 32 villes canadiennes et 193 routes de Westjet vers 83 villes américaines.

Selon les deux compagnies, ce réseau représente 95% de la demande transfrontalière entre les Etats-Unis et le Canada.
 
Cela permettra aux deux compagnies d'être plus compétitives. A certains endroits, Delta et Westjet vont rassembler leurs opérations pour améliorer les services clients. (...)

> Emirates va augmenter ses capacités de 10% en France (et encore plus demain ?)

(source La Tribune) 23 juillet - Malgré le gel des droits de trafic aux compagnies du Golfe, le transporteur de Dubaï a obtenu le feu vert pour passer de 20 à 21 vols par semaine à Paris, et de 5 à 7 vols hebdomadaires à Lyon. En août, Emirates augmentera sa capacité en sièges en France de 10%. (...)
 
S'il répond à une vieille demande de la part d'Emirates, ce feu vert des autorités françaises a de quoi surprendre. Il intervient en plein pendant les Assises du transport aérien, qui visent à améliorer la compétitivité du transport aérien français, et va à l'encontre des doléances d'Air France et de ses syndicats de maintenir le gel des droits de trafic des compagnies du Golfe (Emirates, Etihad Airways et Qatar Airways), décidé en 2012 sous la mandature de François Hollande, tant qu'un cadre garantissant des règles de concurrence équitables ne sera pas établi.
 
Ces trois compagnies du Moyen-Orient sont, en effet, accusées de gagner des parts de marché grâce aux aides directes ou indirectes de leur État-actionnaire. Emirates a toujours nié être subventionnée. Ce dont s'accordent de nombreux professionnels du transport aérien français, qui pointent plutôt Etihad et Qatar Airways. (...)
 
Certes, comme l'indique la DGAC, ces nouveaux vols accordés à Emirates restent dans l'enveloppe de droits de trafic de l'accord bilatéral signé en 2011 entre la France et les Emirats arabes unis (EAU) sur les services aériens entre les deux pays, puisqu'ils sont pris sur le quota de vols initialement attribués à l'autre grande compagnie des Emirats arabes unis, Etihad Airways (Abu Dhabi) et non utilisé par celle-ci. Mais rien n'obligeait la France à répondre favorablement aux attentes d'Emirates. Sauf à ne pas vouloir se brouiller avec les Emirats.
 
Dans un souci de maintenir ses bonnes relations diplomatiques et commerciales avec les Emirats (et Dubaï, en particulier, qui vient de sauver le programme A380 en passant cet hiver une nouvelle commande du superjumbo européen), le ministère des Affaires étrangères a réussi à convaincre Matignon et l'Élysée d'accorder ces nouveaux vols. (...)

Mon commentaire : Dès l'annonce de l'octroi de nouveaux droits de trafic à Emirates, Air France a fait part de son mécontentement, contredisant ce qui est dit dans l'article : "il ne s’agit pas d’une réallocation de droits de trafic existants au bénéfice. Il s’agit bien de nouveaux droits qui ont été octroyés. En effet, l’accord aérien entre la France et les Émirats Arabes Unis distingue strictement entre les droits de trafic pouvant être exploités au départ d’Abou Dhabi et ceux pouvant être mis en œuvre au départ de Dubaï."

Cette décision de l'État français est surprenante. Elle risque de perturber les discussions au sein des assises du transport aérien, toujours en cours.

> EasyJet va recruter 1200 PNC en Europe

(source Les Echos) 26 juillet - La compagnie low cost easyJet a annoncé une campagne de recrutement de plus de 1200 hôtesses de l’air et stewards « permanents » ou à durée déterminée, dont une centaine en France. (...)
 
En France, 113 postes d’hôtesses de l’air et de stewards sont proposés en contrat local sur 5 des 6 bases françaises de la compagnie : 34 à Paris-Charles-de-Gaulle, 27 à Lyon-Saint-Exupéry, 22 à Bordeaux-Mérignac, 15 à Nice et 15 à Toulouse-Blagnac. Basés en France et opérant sur des vols court-courriers, les équipages easyJet bénéficient d’un rythme de travail leur permettant de rentrer chez eux tous les soirs.
 
La low cost précise que le plan de recrutement de ces 113 nouveaux collaborateurs, qui viendront s’ajouter aux 1 300 employés actuels d’easyJet en France, « affirme la position de la compagnie comme un employeur majeur et partenaire économique stratégique dans les régions françaises où elle est implantée ». (...)

Mon commentaire : Chaque année en juillet, easyJet lance une campagne de recrutement de PNC. Cette année comme les deux précédentes, ce sont plus de cent postes qui sont proposés en France.

Pour séduire les candidats, la low-cost anglaise évoque la possibilité pour les équipages de rentrer chez eux tous les soirs. Mais en contrepartie, la compagnie exige qu'ils vivent à moins de 90 minutes de leur base et qu'ils se préparent à faire ce trajet chaque jour, à n'importe quelle heure de la journée. Une heure et demi de trajet contraint d'habiter près de son lieu de travail car une durée si courte exclut de s'y rendre en avion. 

> Baisse de 22% de bénéfice net au premier trimestre pour Ryanair

(source AFP) 23 juillet - La compagnie aérienne à bas coûts Ryanair a publié lundi un bénéfice net en repli de 22% au cours du premier trimestre, en raison d'un carburant plus onéreux et des hausses de salaires accordées à ses pilotes. Le bénéfice net s'est établi à 309,2 millions d'euros entre avril et juin 2018, période qui correspond au premier trimestre de son exercice décalé, a annoncé dans un communiqué le groupe irlandais. Ryanair a par ailleurs maintenu sa prévision d'un bénéfice annuel en baisse dans une fourchette entre 1,25 à 1,35 milliard d'euros, malgré les grèves auxquelles il fait face et alors que le Brexit interviendra au terme de son exercice, fin mars 2019.
 
Le groupe avait anticipé un alourdissement de sa facture de kérosène du fait d'un rebond des prix du pétrole. Ce renchérissement lui a coûté 118 millions d'euros sur le trimestre, une charge qui devrait atteindre 430 millions d'euros sur l'exercice.
 
La compagnie estime même que cette envolée des prix du carburant pourrait aggraver les difficultés financières de certains de ses concurrents et nourrir les mouvements de fusion-acquisition, ce dont Ryanair dit pouvoir profiter. (...)

> En grève, Ryanair refuse d'indemniser les passagers restés au sol

(source Capital) 27 juillet - Ryanair s'attire les foudres des vacanciers. La compagnie aérienne irlandaise refuse d'indemniser les passagers qui n'ont pas pu décoller ces derniers jours en raison d'un mouvement de grève du personnel navigant en Belgique, en Italie, au Portugal et en Espagne, rapporte France 3 Hauts-de-France. (...)

Selon les informations de France 3, Ryanair estime qu'elle n'est tenue de verser aucune indemnité malgré l'annulation de vols.
 
"En vertu de la législation EU261, aucune compensation n'est due lorsque le syndicat agit de manière déraisonnable et totalement hors de contrôle de la compagnie aérienne. Si cela était sous notre contrôle, il n'y aurait pas d'annulations", explique le transporteur. Celui-ci ajoute même que les annulations des derniers jours auraient été la conséquence de "circonstances extraordinaires".
 
La législation européenne évoquée par Ryanair induit qu'une compagnie aérienne n'est pas dans l'obligation d'indemniser des passagers s'il est capable d'apporter la preuve que l'annulation de vols "est due à des circonstances extraordinaires qui n'auraient pas pu être évitées même si toutes les mesures raisonnables avaient été prises". (...)

Mon commentaire : Faut-il indemniser les passagers lorsque leur vol a été annulé pour cause de grève ?

Si la législation européenne laisse planer le doute, la jurisprudence est plus précise : il faut indemniser les passagers lorsqu'il s'agit d'une grève du personnel de la compagnie, pas s’il s’agit d’une grève d’un tiers (contrôleurs aériens, bagagistes ...).

Dans le cas présent, Ryanair devrait donc indemniser les passagers. En leur refusant ce droit, elle les contraint à s'adresser aux tribunaux.

> Comment Lufthansa profite d’une approche servicielle pour faire le plein de datas

(source La Réclame) 26 juillet - Le transport aérien fait partie des industries qui ont initié le concept de « yield management ». Cette pratique consiste à adapter en permanence les prix en fonction des places restantes et de la demande. Or cette méthode de vente requiert un maximum de données pour être le plus efficace possible.
 
Afin de nourrir le yield management de ses vols, Lufthansa a confié à son « Innovation Hub » (LIH) la conception d’une solution innovante favorisant – entre autres – la collecte de data.
 
L’un des projets les plus importants pour ce pôle d’innovation digitale et marketing a été la mise en place du service AirlineCheckins. (...)
 
Le service AirlineCheckins, disponible en ligne depuis 2016, est désormais décliné sur mobile, par le biais d’apps iOS et Android. Grâce à cet outil, l’utilisateur est enregistré automatiquement et gratuitement sur son vol selon les préférences de son choix : sièges couloir, fenêtre, milieu, ainsi que la situation du siège dans l’avion (avant, milieu ou queue). Il reçoit ensuite en temps réel l’ensemble des informations relatives à son vol afin de ne jamais être pris de court. Et le service ne se limite pas à la Lufthansa, puisque la plateforme est « compatible » avec plus de 220 compagnies aériennes à travers le monde. (...)
 
En ouvrant sa solution à ses concurrents, directs ou indirects, Lufthansa obtient « des statistiques intéressantes sur les préférences globales des voyageurs » (...). Lufthansa peut identifier des tendances lourdes et signaux faibles de son industrie grâce à AirlineCheckins. (...)

Mon commentaire : Lufthansa propose à plus de 200 compagnies aériennes son service d'enregistrement automatique, qui ne lui a couté que quelques dizaines de milliers d'euros.

La compagnie allemande est ainsi en mesure d'obtenir à moindre frais une énorme quantité de données sur les passagers et leurs préférences en termes de choix de siège. Des informations que Lufthansa pourrait utiliser pour ajuster ses tarifs lorsqu'elle propose à ses clients de choisir leur siège. Une bonne manière d'améliorer ses recettes annexes.

> American Airlines reporte la livraison de 22 Airbus A321neo après un trimestre difficile

(source Air Journal) 26 juillet - Affectée par le rebond des prix du pétrole, American Airlines a annoncé jeudi reporter la livraison de 22 avions Airbus et réduire ses vols après son "trimestre le plus difficile" depuis sa fusion en 2013 avec US Airways.

Le bénéfice net de la première compagnie aérienne américaine par revenus a chuté au deuxième trimestre de 34,5% à 566 millions de dollars, principalement à cause d'une hausse de 10,25% des coûts, selon un communiqué.
 
Les dépenses liées au kérosène, dont les prix évoluent à leur plus haut depuis plus de trois ans, ont progressé de 700 millions (...). La facture sera en hausse de plus de deux milliards de dollars sur l'ensemble de l'année, a prévenu l'entreprise.
 
Par conséquent: "les résultats 2018 seront inférieurs à l'an dernier", conclut American Airlines. (...)
 
Pour limiter les dégâts dans les prochains mois, American Airlines va prendre une série de mesures destinées à économiser 1,2 milliards d'ici 2021. Une des mesures phare de cette cure d'austérité forcée est le report de la livraison de 22 appareils A321neo qui devaient lui être livrés en 2019, 2020 et 2021.
 
American Airlines va également ralentir le rythme d'augmentation de ses vols, dans l'espoir de pouvoir augmenter ses tarifs. (...)

Mon commentaire : Le carburant est un des principaux postes de dépenses des compagnies aériennes. Il représente 25 à 40% de leurs coûts. Il est surtout celui qui subit les plus fortes variations. Face à cela, certaines compagnies (notamment les compagnies étatsuniennes) ont fait le choix de payer le kérosène au prix du marché.

D'autres comme les majors européennes préfèrent "acheter à l'avance" une partie de leur consommation (entre 60% et 80%) cherchant ainsi à se protéger des fortes variations du prix du kérosène. C'est le mécanisme dit de "couverture", "hedging" en anglais.

Ainsi en 2018, la facture carburant augmenterait de près de 2 milliards d'euros pour American Airlines, alors que celle de Lufthansa n'augmenterait "que" de 600 millions d'euros. La facture carburant 2018 du Groupe Air France-KLM pourrait être évoquée à l'occasion de la publication des résultats semestriels, mercredi 1er août.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 7,586 en clôture lundi 30 juillet. Elle monte de 5,7% en une semaine.

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM se situe à 9,14 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est stable à 75$.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Lettre rédigée avec la collaboration de Christian Magne
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