N°663, 6 août 2018
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La Revue de Presse du lundi ...
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Air France-KLM est parvenu à digérer la facture des grèves
(source Les Echos) 1er août - Le dynamisme de la demande associée à
la hausse des prix a permis à Air France-KLM de renouer avec les
bénéfices au deuxième trimestre. Le risque principal reste une reprise
du conflit chez Air France en septembre. Air France-KLM est
vraiment assis sur un tas d'or. Malgré le coût des grèves, estimé à 335
millions d'euros, une image dégradée et l'absence de PDG, le groupe est
parvenu à annoncer des résultats supérieurs aux attentes au deuxième
trimestre, avec un chiffre stable et un résultat d'exploitation redevenu
bénéficiaire. Une performance saluée par un bond du titre en Bourse, qui
reste largement due à KLM, dont le résultat d'exploitation représente 98
% des bénéfices du groupe. Mais le groupe Air France a néanmoins
agréablement surpris en parvenant à repasser dans le vert au deuxième
trimestre, avec un modeste bénéfice de 13 millions, que personne n'aura
prédit. Une
fois de plus, la demande de transport aérien a été plus forte que les
turbulences, y compris chez Air France, dont le trafic a renoué avec la
croissance, sitôt levé le dernier préavis de grève en juin. Au total, le
trafic du groupe Air France-KLM a progressé de 2,8 % au premier
semestre, à 48,45 millions de passagers, dont 24,5 millions pour Air
France et Hop !. Toutefois, la donnée la plus surprenante - y compris
pour les dirigeants d'Air France-KLM - est la progression de 1,7 % de la
recette unitaire. (...) Le directeur financier
d'Air France-KLM explique cette augmentation du prix moyen par la
bonne tenue du trafic « premium ». Contrairement aux craintes exprimées en
début d'année, le dynamisme de la demande associé à
l'augmentation de la recette unitaire, ont ainsi pu
compenser la hausse des cours du pétrole.
Sans l'impact des grèves, Air France-KLM aurait maintenu son résultat
d'exploitation au niveau de l'an dernier (...). Air France-KLM continue
d'engranger les fruits des réductions de coûts et des efforts de
productivité réalisés les années précédentes. Et à en croire ses
prévisions, ces vents porteurs devraient continuer à souffler au second
semestre. La hausse des prix du pétrole semble s'être stabilisée, et Air
France-KLM reste protégé par ses couvertures pétrolières. Mais surtout,
la hausse du trafic ne donne aucun signe d'essoufflement. Les niveaux
des réservations du groupe pour les mois d'août à novembre sont
supérieurs de 1 à 2 points à ceux de l'an dernier, laissant présager une
nouvelle amélioration de la recette unitaire au troisième trimestre.
Par ailleurs, si
Air France-KLM n'est pas la seule à profiter de la croissance du marché,
certaines de ses concurrents subissent eux aussi des vents contraires.
C'est le cas de Ryanair avec la multiplication des grèves, mais aussi
des compagnies du Golfe, qui ont nettement réduit l'allure.
Tout irait donc pour le mieux pour Air France-KLM si les incertitudes
concernant la situation chez Air France ne continuaient à hypothéquer
l'avenir. Le risque principal est en effet la menace brandie par
l'intersyndicale de relancer les grèves dès septembre. (...) Le futur patron d'Air France-KLM ne sera pas en
place avant septembre et (...) aucune décision à ce sujet ne
sera prise avant son arrivée (...).
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Air France-KLM : pendant la vacance, les alliances continuent
(source Les Echos) 1er août - La vacance du pouvoir au
sommet de l'organigramme d'Air France-KLM n'empêche apparemment
pas les choix stratégiques de se faire. Malgré l'absence de PDG depuis plus de deux
mois, le groupe a dévoilé ce mercredi un projet de coentreprise
virtuelle avec la compagnie espagnole Air Europa, pour exploiter
conjointement des vols « entre l'Europe et l'Amérique centrale et du
Sud ». (...) Air Europa (...) est membre de l'alliance Skyteam depuis 2007 et a
déjà des accords de partage de code avec Air France et KLM sur les vols
entre Paris, Amsterdam et Madrid. Ce qui ne l'empêche pas de collaborer
également avec Ryanair, qui commercialise les vols transatlantiques
d'Air Europa sur son site. La création d'une coentreprise sur l'Amérique latine, sur le modèle de
celle créée avec Delta sur l'Amérique du Nord, constituerait néanmoins
une sérieuse avancée. L'Amérique du Sud est en effet l'un des principaux
marchés en croissance d'Air France-KLM, à la lutte avec Iberia et le
groupe IAG. Outre Air Europa, Air France-KLM annonce également sa
volonté d'étendre son accord avec la compagnie brésilienne Gol, qui
pourrait donc rejoindre cette future « JV » sud-atlantique.
(...) La semaine dernière, Air France-KLM a annoncé le renforcement
de son partenariat avec China Eastern, devenu l'un de ses
principaux actionnaires, avec l'extension de leur coentreprise aux
lignes vers Wuhan et Kunming, ainsi que la fusion des deux coentreprises
avec China Southern et Xiamen Airlines. Toujours
en Asie, Air France-KLM s'achemine également
vers la constitution d'une nouvelle coentreprise avec la compagnie
indienne Jet Airways. (...) Cette alliance devrait permettre au groupe de
contrer l'offensive des compagnies du Golfe sur les liaisons entre
l'Inde et l'Europe et les Etats-Unis. Dans le même esprit, Air
France-KLM va également reprendre à compter de 2019
son accord de
partage de code (code-share) avec l'Australien
Qantas, via Singapour et
Hong Kong. La compagnie a également confirmé le dépôt, le
20 juillet, d'une demande d'anti-trust auprès des autorités américaines
pour intégrer Virgin Atlantic à la coentreprise transatlantique avec
Delta. Une confirmation attendue, mais qui signifie également la fin de
tout partenariat avec Alitalia, dont la présence au sein de la
coentreprise transatlantique n'est même plus évoquée.(...)
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Lufthansa a fait feu de tout bois au premier semestre
(source La bourse au quotidien) 31 juillet - Ceux qui avaient déjà
enterré les compagnies nationales occidentales, Lufthansa et autres British Airways étant prises en étau entre
la concurrence il est vrai féroce des low-cost et celle tout aussi
redoutable ou presque des compagnies du Golfe, vont encore devoir
patienter. Lufthansa a en effet dévoilé des
résultats d’une remarquable solidité au titre du premier semestre de son
exercice. (...) Le transporteur allemand, également
propriétaire de Swiss International Air Lines, a notamment dégagé un
bénéfice net de 677 M€, en croissance de 5 M€ (+0,7%) par rapport à son
niveau au terme des six premiers mois de 2017. (...)
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IAG améliore ses résultats au premier semestre malgré des grèves en France
(source AFP) 3 août - Le groupe aérien britannique IAG a annoncé
vendredi un bénéfice net multiplié par plus de deux au premier semestre,
malgré des grèves en France, sous l'effet d'une solide activité et de la
restructuration d'un système de retraite. Le bénéfice net s'est
établi à 1,4 milliard d'euros, contre 607 millions un an plus tôt, selon
un communiqué du groupe, qui possède British Airways, Iberia, Vueling et
Aer Lingus. Ces résultats sont largement embellis par un gain de
678 millions d'euros enregistré au premier trimestre et lié à la fin
d'un coûteux plan de retraite des salariés de British Airways, remplacé
par un système moins généreux. Le directeur général du groupe
Willie Walsh regrette toutefois l'impact des grèves des contrôleurs
aériens en France qui « ont continué à être un problème pour nos
activités et ont causé des perturbations pour nos clients ».
(...) IAG a
pu compter sur une solide activité, avec un chiffre d'affaires en hausse
de 3,1% à 11,2 milliards d'euros. Hors effets de change, son revenu par
passager a progressé de 2,3% tandis que ses coûts hors carburant ont
reculé de 2%. Toutes ses compagnies ont amélioré leurs ventes et
leurs rentabilités, à l'exception de Vueling. Le groupe se donne
par ailleurs des objectifs assez prudents pour l'ensemble de l'année et
non chiffrés. Il se contente de miser sur une hausse de son bénéfice
opérationnel par rapport à l'an passé.
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Les grèves chez Ryanair menacent son modèle low-cost
(source Les Echos) 2 août - Le dialogue social a du mal à
prendre chez Ryanair. (...) Pas moins de quatorze jours de grève depuis
décembre en Irlande, mais aussi en Italie, en Allemagne, au Portugal et
en Belgique, qui ont entraîné plusieurs centaines d'annulations. En y
ajoutant les problèmes météo et de contrôles du trafic aérien, Ryanair
indique avoir dû annuler « plus d'un millier de vols » sur le seul mois
de juillet - contre 23 en juillet 2017 - impactant « près de 200.000
passagers ». Cette situation n'est pas sans rappeler la
crise de septembre 2017, (...) obligeant le PDG, Michael O'Leary, à concéder 20 % d'augmentation générale à ses pilotes et à
ouvrir la porte aux organisations syndicales. (...) Cette décision a
donné des ailes aux syndicats de navigants de l'Europe entière. (...)
Plusieurs syndicats appellent désormais
à une journée de grève européenne chez Ryanair le 10 août
prochain. Avec pour objectif principal d'obliger la compagnie à
octroyer à ses navigants - pilotes et personnels de cabine -
des contrats de travail dans leur pays de rattachement, au lieu
de l'habituel contrat de droit irlandais.
(...) Quant à la règle d'or chez Ryanair,
consistant à appliquer le droit irlandais à tous les personnels
travaillant dans des appareils immatriculés en Irlande, ses dirigeants y
voient non seulement un moyen de payer moins de taxes et de charges
sociales, mais aussi d'éviter des surcoûts administratifs, et de
favoriser des transferts d'une base à l'autre. Ryanair opère en effet
des bases dans 22 pays et change couramment ses avions et leurs
équipages de bases en fonction des besoins. (...)
La
position de Ryanair paraît difficilement tenable. En septembre 2017, un
jugement de la Cour européenne de Justice a en effet confirmé le droit
des navigants de Ryanair à s'adresser au tribunal le plus proche de leur
domicile, en cas de litige avec leur employeur. Ce qui revient à leur
appliquer les règlementations nationales. Tôt ou tard, Ryanair
sera donc obligé de parvenir à des accords avec les syndicats
représentatifs dans chacun des pays où elle a des avions basés. (...)
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SunExpress veut lancer des vols sans escales vers l'Afrique de l'Ouest
(source Déplacements Pros) 26 juillet - La compagnie turque
SunExpress est en train d'évaluer le lancement de routes sans escale
vers l'Afrique de l'Ouest. Ces lignes seront exploitées par des B737 MAX
8 au départ de Turquie et d'Allemagne. Le responsable de la
planification de SunExpress vient de le confirmer. "Accra et d'autres
marchés d'Afrique de l'Ouest sont sur le radar et nous avons besoin
d'avoir des discussions avant de lancer des routes, nous sommes dans la
phase de réflexion. Les données internes sont intéressantes, mais le
développement des routes est un long processus et nous devons être
vraiment sûrs que c'est faisable". Le transporteur de loisirs,
une joint-venture 50/50 entre Lufthansa et Turkish Airlines, a un total
de trente-deux B737 MAX 8 en commande avec Boeing, les livraisons devant
commencer en 2019 et se poursuivre jusqu'en 2024. Les cinq premières
unités de ce type devraient être livrées l'année prochaine. Le
nouvel appareil sera déployé à la fois par l'entité turque de la
compagnie et sa filiale allemande SunExpress Deutschland.
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Des moteurs défectueux et les changes font tomber Rolls-Royce dans le rouge
(source AFP) 2 août - Le motoriste britannique Rolls-Royce a annoncé
jeudi être tombé dans le rouge au premier semestre, plombé par le coût
de problèmes techniques sur certains moteurs d'avions et par des effets
de change négatifs. Le groupe a dégagé une perte nette de 962
millions de livres (1,1 milliard d'euros) au cours des six premiers mois
de l'année, contre un bénéfice net de 1,172 milliard un an plus tôt,
selon un communiqué. Rolls-Royce publie des résultats contrastés
alors qu'il est engagé dans une vaste restructuration qui passe par des
milliers de suppressions d'emplois et vise à améliorer ses performances
financières en berne depuis des années. Il entend se concentrer
sur trois activités, la défense, l'énergie et surtout l'aéronautique, où
il est incontournable dans les moteurs en tant que fournisseur d'Airbus
et Boeing. Rolls-Royce fait toutefois
face à un sérieux problème technique sur les moteurs Trent 1000 qu'il
fabrique pour Boeing. Ces
derniers font l'objet de contrôles poussés ces derniers mois pour des
défaillances sur des compresseurs et causent des perturbations pour des
compagnies aériennes. Ce problème lui a coûté 554 millions de
livres rien que sur le premier semestre, soit environ 40% de la facture
totale estimée jusqu'à 2022, qui devrait donc frôler 1,4 milliard de
livres. (...)
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Nouvelle vie pour les A380 d'occasion
(source Les Echos) 3 août - La nouvelle vie du premier Airbus A380 d'occasion commence
bien. Un mois à peine être passé des mains de Singapore Airlines - qui
l'a exploité pendant dix ans - à celles du loueur d'avions
portugais Hifly , le tout premier A380 à avoir changé d'exploitant - qui
est aussi le sixième exemplaire fabriqué par Airbus - a déjà gagné trois
contrats d'affrètements, dont un pour le compte d'Air Austral. La
compagnie de l'île de La Réunion va en effet affréter pour deux
semaines, du 24 août au 9 septembre, le « superjumbo » de Hifly, pour
assurer la desserte de Sain-Denis de La Réunion. L'A380 de Hifly remplacera l'un des deux Boeing 787
d'Air Austral, cloué au sol pendant trois mois, le temps d'une
inspection approfondie de ses moteurs Rolls-Royce. Une mesure
imposée par l'Agence européenne de sécurité aérienne après
plusieurs incidents techniques survenus sur ce type de moteurs chez
d'autres compagnies, dont Air Austral se serait probablement passé, même
si les frais de remplacement de l'appareil seront probablement à la
charge du motoriste britannique. (...)
Pour la plupart des
passagers (...), l'arrivée de l'A380 sera plutôt une bonne surprise. Au
lieu d'un petit B787-8 bi-classes de 262 sièges dont 18 « affaires »,
ils voyageront dans l'un des A380 les plus luxueusement aménagés qui
soit, avec 471 sièges, dont 12 fauteuils de première classe et 60 sièges
couchettes affaires hérités de Singapore Airlines. (...)
(...) Ce
mois-ci, la low cost Norwegian a également réservé l'A380 de Hifly
pour (...) remplacer « pendant quelques
semaines » l'un de ses Boeing 787 cloué au sol par la même mesure
d'inspection de ses moteurs Rolls-Royce. (...) Selon
les chiffres fournis par un spécialiste des affrètements, Hifly
facturerait à ses clients compagnies aériennes de l'ordre de 45.000
euros l'heure pour son A380, assurance et équipage inclus.
(...) Le loueur
(...) espère élargir la base de clientèle et
générer des débouchés pour la dizaine d'A380 qui arriveront sur le
marché de l'occasion dans les cinq prochaines années, afin de leur
éviter le triste sort des deux premiers A380 de Singapore Airlines,
condamnés au démantèlement faute de repreneurs.
La Presse Boursière
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Air France-KLM : Bien orienté, un analyste en soutien
(source Cercle Finance) 6 août - (...) Oddo BHF
réitère son opinion 'achat' sur le titre de la compagnie aérienne et
relève sa cible de 9,5 à 10,3 euros (...). Dans
sa note de recherche, l'analyste souligne que le groupe
franco-néerlandais " continue de bénéficier d'un
environnement porteur avec une demande solide " et tient un
" discours rassurant sur le contrôle des coûts unitaires ".
Le bureau d'études pense que le potentiel de baisse est
finalement limité dans un scénario le plus défavorable, mais que
les implications de l'arrivée d'un nouveau CEO offrent un potentiel
d'appréciation significatif.
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 8,59 en clôture lundi 6 août.
Après l'annonce de résultats meilleurs que prévus, elle gagne 11,7 % en une semaine.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM se situe à
9,27 euros.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
stable à 74$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
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François Robardet
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