photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°664, 13 août 2018   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi ...

> La nomination du PDG d'Air France-KLM dans sa dernière ligne droite

(source Libération) 8 août - (...) Le feuilleton économico-politique de l’été toucherait-il à sa fin ? Un nom fait désormais figure de favori pour la présidence du groupe Air France-KLM. Celui de Benjamin (Ben) Smith, actuel directeur des opérations de la compagnie Air Canada. L’identité de ce candidat a été révélée par le quotidien le Monde ce mercredi matin. Mardi, en fin de journée, dans un tweet, le président de la section Air France du syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) Philippe Evain, donnait le patronyme de cet éventuel futur dirigeant, tout en s’opposant à ce choix : «Le seul avantage serait le maintien des personnes qui ont échoué, ce serait une grave erreur. D’autres solutions à portée de nous existent.» (...)

Face à cette charge, la direction d’Air France-KLM ne dit mot et se contente de faire savoir que «le processus de sélection est toujours en cours». (...) Le conseil d’administration a accepté de desserrer les cordons de la bourse afin de faire passer la rémunération du prochain patron de la compagnie de 1,2 million d’euros par an à 2,5 millions. Ce qui a eu pour effet de réveiller l’intérêt de certains profils, déjà en fonction dans d’autres compagnies aériennes et… mieux payés.

Il semblerait, en effet, que d’autres pointures du transport aérien soient sur les rangs et aient été auditionnées par le comité des nominations d’Air France-KLM. Parmi elles, Thierry Antinori. Ce Français a été membre du directoire de la compagnie allemande Lufthansa avant de devenir le numéro deux d’Emirates, le transporteur basé à Dubaï. Il connaît en outre Air France pour y avoir commencé sa carrière. Son parcours et ses états de service dans la compagnie du Golfe (le chiffre d’affaires a été multiplié par deux depuis son arrivée) lui valent le soutien des pilotes. (...)

L’heureux élu risque de prendre ses fonctions dans une ambiance chauffée à blanc (...). Ses émoluments, revus à la hausse, vont être pointés du doigt alors que la demande de revalorisation des salaires, à hauteur de 5%, des personnels n’est toujours pas réglée. En outre, selon des informations obtenues par Libération, la direction d’Air France, n’exclurait pas de dénoncer un accord interne particulièrement sensible. Il s’agit des dispositions qui donnent un droit de regard aux pilotes, dès lors que la compagnie décide d’acheter un certain nombre d’avions pour sa filiale low-cost Transavia ou doit renouveler la flotte de sa filiale de transport régional Hop. C’est au nom de ces dispositions, que celle-ci, ne peut acheter des Airbus ou des Boeing et doit obligatoirement investir dans des appareils de moins de 110 sièges. Des réflexions existeraient aujourd’hui sur la possibilité de soumettre ces accords au conseil d’État, afin que cette juridiction administrative juge de leur légalité. «Une telle option serait un véritable casus belli», indique un pilote qui prévoit, si cette perspective devait se réaliser, une rentrée très agitée pour Air France-KLM.

Mon commentaire : L'article évoque deux candidats pour diriger Air France-KLM. Il s'agit des actuels numéros deux d'Air Canada (Ben Smith) et d'Emirates (Thierry Antinori). Ce sont des dirigeants qui ont fait leurs preuves au sein de grandes compagnies.  

Si l'un des deux venait à être désigné, sa nomination répondrait à l’attente de l'ensemble du corps social d'Air France et de KLM : avoir un dirigeant qui ait une grande connaissance du transport aérien. 

Difficile d’imaginer que l’un ou l’autre accepte une rémunération de dirigeant comme celles pratiquées chez Air France-KLM, qui sont bien inférieures à celles observées dans les groupes aériens comparables.

La fin de l’article de Libération n’est pas clair. En fait, les « accords de périmètre » signés entre la direction d’Air France et les syndicats de pilotes Air France restreignent l’utilisation d’avions de plus de 110 places chez Hop! et Transavia (néanmoins plafonné à 40 avions pour cette dernière).  Depuis quelques temps, une question est soulevée. Ce type « d’accords de périmètre » et leur contexte de négociation sont-ils conformes au droit français ? Est-ce qu’un syndicat catégoriel d’une entreprise peut imposer des limites à d’autres entreprises, fussent-elles du même groupe ?

> Le nombre de passagers transportés par Air France-KLM en hausse de 1,7% en juillet

(source Challenges) 8 août - (...) Le nombre de passagers transportés par Air France-KLM a été en hausse de 1,7% en juillet (...)
 
Globalement, la capacité du groupe en nombre de sièges offerts a augmenté de 1,4% par rapport à il y a un an. Mais elle est inférieure de 1,1% par rapport aux prévisions, "principalement en raison d'irrégularités temporaires de planification" depuis le mois de juin "liées aux retards de formations (des) pilotes consécutifs aux grèves" du printemps chez Air France, selon le communiqué.
 
Pour "mobiliser le plus de ressources (en) pilotes possible sur le maintien des opérations", certaines formations ont été décalées pendant la période de grèves, a expliqué la compagnie. Elle évoque comme autres facteurs un "mouvement de grève des personnels de la maintenance et l'immobilisation d'un Boeing 787 pendant un mois qui a retardé le plan de formation sur cet avion et contraint la compagnie en termes de ressources pilotes jusqu'en septembre".
 
Enfin, des évènements météo particulièrement violents comme des orages ont conduit à des annulations, et les grèves des contrôleurs aériens de la région sud-est ont également perturbé le trafic, selon la compagnie.
 
Air France "a assuré près de 98% de ses vols long-courriers" en juin et juillet et "99,2% de ses vols moyen-courriers en flotte Airbus sur cette même période".
 
Lundi, l'intersyndicale d'Air France avait dénoncé une "posture totalement mensongère" de la direction de la compagnie qui avait, lors de la présentation des résultats du groupe il y a une semaine, attribué aux conséquences de la grève des annulations de vols plus importantes que d'habitude.
 
Le trafic cargo est en progression de 4,6% en tonne kilomètre transportée (TKT) pour une capacité en tonne kilomètre offerte (TKO) en hausse de 1,7%.

Mon commentaire : En juillet, l'activité d'Air France-KLM a progressé moins qu'attendu, principalement chez Air France. La Direction et l'intersyndicale d'Air France s’en rejettent la responsabilité.

Cette divergence d'appréciation est ancienne. Déjà, lors de l'arrivée de Jean-Marc Janaillac, mi 2016, la plupart des syndicats avaient refusé de participer à l'élaboration d'un constat partagé de la situation de l'entreprise. C'est pourtant le préalable à toute discussion sur l'avenir d'Air France et par voie de conséquence d'Air France-KLM.

> Lufthansa en hausse de 8,2% en juillet

(source Déplacements pros) 10 août - Bon mois de juillet pour le groupe Lufthansa qui voit son nombre de passagers faire un bond au-delà des progrès de toutes ses concurrentes. Toutes les filiales du groupe sont en hausse.
 
Alors que le groupe Air France KLM a annoncé une hausse de 1,7% de son trafic en juillet, le groupe Lufthansa affiche une progression le même mois de 8,2%. Lufthansa elle-même, Austrian Airlines, Swiss International Air Lines, Brussels Airlines et la low-cost Eurowings, toutes les compagnies du groupe Lufthansa ont enregistré une hausse de la fréquentation en juillet. (...)

Le coefficient d’occupation global recule de 0,1 point de pourcentage à 86,3%.

> IAG : trafic de juillet en hausse de 6,9%

(source Air Journal) 6 août - Le Groupe IAG regroupant les compagnies aériennes British Airways, Iberia, Aer Lingus et les low-cost Vueling et Level a accueilli le mois dernier 11,485 millions de passagers, un trafic en hausse de 6,9% par rapport à juillet 2017. (...)
 
Le coefficient d’occupation moyen des avions du groupe a gagné 1,6 point de pourcentage à 88,0% (...). 
 
Côté développements stratégiques le mois dernier, IAG rappelle le lancement par Level le 17 juillet de ses activités moyen-courrier à Vienne, avec quatre Airbus A321 desservant 14 destinations européennes, et en début de mois l’inauguration par la même compagnie low-cost de ses vols entre Paris-Orly et Montréal et la Guadeloupe. Deux nouveaux A330-200 seront ajoutés à sa flotte, portant à sept le nombre total d’appareils basés dans les aéroports de Paris et Barcelone l’an prochain. (...)

> 3,8 millions de passagers pour Norwegian en Juillet

(source Déplacements pros) 6 août - Norwegian fait état d'un nouveau record de passagers en juillet avec près de 3,8 millions de personnes transportées. Le nombre total de passagers a augmenté de 13 % par rapport au même mois de l'année précédente. Le taux de remplissage des avions a atteint 93 %.
 
Norwegian a exploité 99,2 % de ses vols réguliers en juillet, dont 67,9 % sont partis à l'heure.
 
La ponctualité de ce mois a été fortement influencée par les grèves généralisées du contrôle aérien en Europe.

Mon commentaire : Norwegian, comme les groupes IAG et Lufthansa, enregistre une forte progression de son activité en juillet.

Par ailleurs, la compagnie low-cost norvégienne vient d'obtenir des autorités brésiliennes l'autorisation d'exploiter des vols entre Londres et le Brésil à partir de 2019.

Mais la rentabilité de la low-cost norvégienne est, en revanche, toujours en question.

> Ryanair : les pilotes débraient à travers l'Europe

(source Libération) 10 août -Tant va la cruche à l’eau qu’elle finit par se briser. Lassés du système de compression des coûts, pierre angulaire du modèle économique de Ryanair, les pilotes de la compagnie irlandaise ont décidé de débrayer ce vendredi. Loin d’être un mouvement disparate, cette grève coordonne le mécontentement des navigants de cinq pays : l’Allemagne, la Belgique, la Suède, les Pays-Bas et Irlande, siège social de la compagnie et principale base opérationnelle.

Les pilotes contestent les contrats de travail de droit irlandais, avec un taux de cotisations sociales minimal, alors qu’ils peuvent être basés en Belgique ou en Allemagne. (...)
 
Les grévistes réclament également la fin du recours aux intérimaires. Une partie des équipages à bord des avions Ryanair n’est, en effet, pas salariée de la compagnie. Ils sont fournis par des agences spécialisées dans la mise à disposition de pilotes, d’hôtesses et de stewards. Face à ce mouvement de grève, (...) Ryanair a (...) annoncé qu’elle n’indemniserait pas les passagers victimes de cette grève, qualifiée d'«inutile» sur le compte Twitter de l’entreprise.
 
Une attitude en contradiction avec la règlementation européenne. «Depuis 2005, les compagnies se doivent d’indemniser leurs passagers dès lors qu’elles annulent un vol. La compensation va de 250 à 600 euros suivant la durée du vol. La position de Ryanair ne respecte pas la règlementation. La grève n’est pas un motif de non-indemnisation, car il est de la responsabilité des compagnies aériennes d’engager des négociations afin d’éviter les conflits sociaux», précise Jérôme Gratelle, le fondateur du site Air Indemnité, qui prend en charge des demandes de remboursement pour le compte des passagers. (...)

Mon commentaire : Les grèves des personnels navigants se multiplient chez Ryanair. La transformation d’emplois précaires en emplois stables est la base légitime de leurs revendications.

La Presse Boursière

> Air France-KLM chute dans la perspective de nouvelles grèves

(source Reuters) 13 août - Air France-KLM chute en Bourse lundi dans la perspective de nouveaux mouvements de grève des pilotes, en France mais aussi aux Pays-Bas.

Le président du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), principal syndicat de pilotes d'Air France, a brandi dimanche la menace de "quinze jours de grève" si la direction refuse de reprendre les négociations sur les salaires à la rentrée.

Le quotidien néerlandais De Telegraaf écrit pour sa part lundi que le syndicat de pilotes VNV a adressé un ultimatum à la direction de KLM et menace de faire grève s'il n'obtient pas de réponse d'ici vendredi à ses revendications, qui portent aussi sur les salaires et la charge de travail.

Mon commentaire : La semaine dernière, l'action Air France-KLM a progressé de 4%. Ce weekend, les syndicats de pilotes de KLM et d'Air France ont évoqué de possibles mouvements de grève. Ces annonces ont eu pour effet immédiat de faire baisser l'action de 4%.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 8,582 en clôture lundi 13 août, similaire à celui de lundi dernier.

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM se situe à 9,27 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est en légère baisse à 73$.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Lettre rédigée avec la collaboration de Christian Magne
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