photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°668, 10 septembre 2018   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi ...

> Air France KLM : trafic et taux de remplissage des avions en hausse en août

(source Boursier com) 10 septembre - Le trafic d'Air France KLM s'est encore amélioré en août affichant une hausse globale de 3,3% (en passager kilomètre transporté). Sur la période, la société, qui regroupe les compagnies Air France, KLM, HOP! et Transavia) a transporté 9,56 millions de personnes (+2,3%). Les capacités ont dans le même temps progressé de 2,4%, permettant au coefficient d'occupation de s'améliorer de 0,7 point, à 90,8%.
 
Hors Transavia, le trafic affiche une hausse de 3,1% (en PKT) et les capacités augmentent de 2,1%. Le coefficient d'occupation progresse ainsi de 0,9 point, à 90,5%.
 
A noter que le groupe ne fait aucun commentaire sur l'évolution de la recette unitaire, un indicateur très surveillé par le marché.

Mon commentaire : Le coefficient d'occupation est en amélioration, ce qui a en général un effet bénéfique sur la moyenne des recettes. Mais on note un petit fléchissement de taux d'occupation chez Transavia. 

> Les tardives mises au point d’Air France-KLM

(source Libération) 9 septembre - Air France-KLM a corrigé le montant prévisionnel des indemnités de départ de son nouveau directeur général. Benjamin Smith bénéficiera finalement d'un parachute de 4,5 millions d'euros s'il quitte l'entreprise.

Lorsque Libération a eu connaissance du document diffusé après la nomination de Benjamin Smith au poste de directeur général d’Air France-KLM, il a interrogé, vendredi 8 septembre, à trois reprises de manière écrite et orale la direction du groupe sur les modalités de calcul de cette indemnité. Il s’agissait notamment de déterminer l’indemnité minimale au cas où la rémunération variable de l’intéressé ne soit pas prise en compte pour le calcul de son chèque de départ. Les réponses fournies par la direction n’ont à pas apporté de réponse précise au mode de calcul de cette indemnité et au fait qu’elle ne prenait pas en compte le plan de rémunération à long terme de l’intéressé, soit deux millions d’euros par an. Libération avait évalué le montant du parachute dont bénéficierait Benjamin Smith en cas de départ forcé à 8,5 millions d’euros. Mais in fine, le Canadien n’aurait droit qu’à un peu plus de la moitié de cette somme.
 
Il semblerait que la rédaction particulièrement complexe du système de rémunération du nouveau patron d’Air France-KLM ait nécessité que les juristes de la direction générale se replongent avec attention dans son contrat afin de déterminer le montant exact de son indemnité en cas départ. Ce n‘est que le lendemain de la parution de l’information de Libération que la direction du groupe a été en mesure de donner le montant exact de l’indemnité de départ de Benjamin Smith: en cas de départ contraint, ce dernier pourra percevoir jusqu’à 4,5 millions d’euros, ce qui constitue déjà un parachute pour le moins doré. Au mois de juin, une prime de départ de 4 millions d’euros attribuée à Georges Plassat, l’ex-PDG de Carrefour, avait suscité une polémique plutôt nourrie dans un contexte social tendu. A tel point que sur l’insistance notamment du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, il avait fini par y renoncer. (...)

Mon commentaire : La rémunération du futur Directeur général d'Air France-KLM n'a pas fini de susciter des commentaires. Lorsqu'un dirigeant d'entreprise, quels que soient ses mérites, reçoit une rémunération élevée ou augmentée par rapport à ses prédécesseurs, elle suscite une forte émotion. Le montant de la prime de départ, qui sera le moment venu évalué par le conseil d'administration Air France-KLM, puis voté en assemblée générale des actionnaires, pourrait atteindre deux ans de salaire fixe, soit 4,5 millions d'euros.

Dans le cas où Benjamin Smith, quitterait la tête du groupe franco-néerlandais avant d'avoir rempli sa mission de hisser l'entreprise à un niveau supérieur, cette somme serait difficile à justifier, car préjudiciable à l'entreprise.

> L'accord salarial de KLM suscite la controverse chez Air France

(source Les Échos) 6 septembre - Contrairement aux chiffres avancés par le syndicat de pilotes SNPL d'Air France pour remobiliser ses troupes, la hausse de salaires accordée aux pilotes de KLM ne dépassera pas 4 %. S'ajouteront des jours de repos supplémentaires.

Chez Air France-KLM, même un accord peut susciter des désaccords. C'est le cas de l’accord de principe intervenu mardi dernier entre la direction de KLM et le principal syndicat de pilotes VNV. Alors que ce projet d'accord salarial permet d'écarter la menace d'une grève chez KLM, son annonce a suscité une polémique et une tentative de récupération du côté des syndicats français d'Air France - notamment du principal syndicat de pilotes SNPL AF - qui devaient se réunir vendredi 7 septembre pour décider de la suite à donner à leur mouvement.
 
Au centre de la polémique, les hausses de salaires obtenues par les pilotes de KLM. Dès l'annonce de l'accord, mardi, le bureau du SNPL Air France annonçait sur son compte Telegram, que leurs collègues de KLM avaient obtenu l’équivalent de 9,4 % d'augmentation en long-courrier et jusqu'à 13,45 % sur moyen-courrier, avec la possibilité d'opter pour un jour de repos supplémentaire. Et ce, alors que les dirigeants d'Air France-KLM et d'Air France refusent de rouvrir la négociation salariale chez Air France, avant l'arrivée du nouveau patron du groupe, Benjamin Smith. De quoi remobiliser les pilotes d'Air France, dont une partie a fait grève pendant 15 jours au premier semestre pour tenter d'obtenir une hausse générale des salaires de 5,1 % (à laquelle s'ajouteraient des revendications catégorielles, pour un montant au moins équivalent).
 
L'information, reprise dans « Les Échos », ne suscite, dans un premier temps, aucune réaction officielle chez KLM et Air France-KLM. Ce n'est que le lendemain, dans un courrier interne aux salariés de KLM, que le président de la compagnie néerlandaise, Pieter Elbers, livre une tout autre version de l'accord passé avec VNV. « Les chiffres avancés dans la presse française ne sont pas corrects », déclare-t-il, en affirmant que la direction de KLM n'a pas dévié de sa proposition initiale d'une hausse générale des salaires des pilotes limitée à 4 %. « En complément, la date effective de la réduction de la pression de travail [pour les pilotes], dont l'impact financier est difficile à déterminer, a été précisée », ajoute-t-il.
 
Joint par téléphone, un porte-parole du syndicat VNV confirme en partie les explications de Pieter Elbers. L'augmentation générale des salaires des 2.800 pilotes de KLM, réalisée en trois phases, est bien limitée à 4 %. Cependant, cette revalorisation s'accompagne d'une réduction du temps de travail des pilotes, sous forme de jours de repos supplémentaires, de l'ordre de 4 %. De plus, les représentants de VNV ont obtenu que cette réduction du temps de travail, entre en vigueur dès le 1er octobre prochain, et non pas à l'été 2019, comme le voulait initialement la direction. Soit dix mois de gagné, dont le surcoût pour KLM n'a pas été chiffré. «  Mais même en additionnant les 4 % de hausse de salaires et les 4 % de baisse de productivité, on reste en dessous des chiffres cités dans la presse française, souligne le porte-parole de VNV. En contrepartie, nous avons accepté une plus grande flexibilité ». Ce qui n'a pas non plus été chiffré

Mon commentaire : Il est toujours difficile de comprendre le contenu d'un accord concernant les pilotes, même pour un pilote syndicaliste d'Air France.

Il existe une différence fondamentale entre le système de rémunération des pilotes de KLM et d'Air France. Alors que les pilotes français sont payés à l'heure de vol, les pilotes de KLM sont payés au forfait. Ces dernières années, la mise en œuvre du plan Perform2020 au sein du Groupe Air France-KLM a entrainé une hausse du nombre d'heures de vol des pilotes néerlandais, sans augmentation de leur salaire. L'accord dont il est ici question vient en partie récompenser les pilotes KLM de leurs efforts.

En 2017, la contribution de KLM aux résultats du Groupe avait été de 910 millions d’euros, celle d'Air France de 588 millions d’euros alors qu'Air France est presque deux fois plus grosse que KLM.

> Air France : les syndicats calment bizarrement le jeu

(source La Tribune) 7 septembre - Virage sur l'aile pour l'intersyndicale d'Air France. La semaine dernière, elle menaçait la direction "d'un fort durcissement du conflit", en indiquant qu'elle se réunirait le 7 septembre pour déterminer les modalités d'action pour obtenir une revalorisation salariale pour les salariés. Aujourd'hui, elle calme le jeu en disant qu'elle n'a pas l'intention de lancer "de préavis ni d'ultimatum dans l'immédiat", selon des propos tenus par des sources syndicales à l'agence Reuters.
 
Pourtant, entre ces deux déclarations, les hausses de salaires obtenues par les pilotes de KLM avaient accentué l'agacement des syndicats, déjà irrités par le refus de la direction d'Air France de reprendre les négociations tant que le nouveau directeur général, Ben Smith, n'avait pas pris ses fonctions. (...)
 
"On ne veut pas se laisser entraîner dans la surenchère", a expliqué à l'AFP le secrétaire général de Force ouvrière. "On cherche le dialogue", a déclaré de son côté Sud-Aérien, pour qui "la grève n'est pas une fin en soi".
 
La volte-face est étrange. Ben Smith a-t-il envoyé en coulisse des messages rassurants ? L'intersyndicale a-t-elle compris qu'un préavis lancé avant l'arrivée du nouveau patron n'était peut-être pas approprié pour espérer une bonne mobilisation des salariés ? D'autant qu'une telle mesure n'aurait pas été envisagée si le candidat qu'elle soutenait pour prendre les rênes d'Air France-KLM avait été choisi.

Mon commentaire : Une accalmie dans les menaces de grève était attendue. Ces derniers jours, le patron de l'intersyndicale (président du SNPL Air France) avait à plusieurs reprises confié à la presse qu'il n'y aurait pas de mouvement social avant la fin du mois de septembre. Il a été suivi par les membres de l'intersyndicale.

> Transavia renforce sa position de leader à Nantes-Atlantique

(source FlyerLifestyle) 10 septembre - La compagnie low-cost du groupe Air France-KLM continue de se développer sur la plateforme de Nantes depuis plusieurs années avec 3 à 4 avions y étant basés et de nouvelles destinations ajoutées tous les ans au réseau. Face à la concurrence toujours plus intense, Transavia poursuit son développement.
 
La saison estivale a été très bénéfique pour Transavia, selon son directeur marketing et commercial Nicolas Hénin, qui enregistre une nette amélioration de sa ponctualité d’après RefundMyTicket. Selon ce site expert, Transavia est l’une des compagnies les plus fiables opérationnellement avec seulement 0.2% de vols annulés ; de quoi conforter l’image de la compagnie. (...) 

Transavia annonce aujourd’hui l’ouverture de 5 nouvelles destinations au départ de Nantes-Atlantique pour l’été 2019 et un 5ème Boeing 737 basé:

De plus, sa stratégie moyen-courrier se développera à Nantes avec une nouvelle ligne vers Tel Aviv. (...) Cette nouvelle ligne hivernale s’inscrit dans le renforcement du réseau en hiver, avec une hausse de nombre de sièges de 62%, notamment par la prolongation des nouvelles lignes de l’été et le renforcement des lignes vers Marrakech et Agadir. Transavia ne compte pas laisser la place à easyJet qui basera 3 avions l’année prochaine et viendra concurrencer directement la compagnie.
 
Après de nombreuses livraisons directement de Boeing 737-800 neufs arrivants des usines du constructeur américain à Seattle, Transavia prendra possession de 4 Boeing 737 de seconde main à la fin de l’année et en 2019 pour atteindre le seuil maximal de 40 avions, accord conclu avec les syndicats de pilotes. (...)

Sur le développement produit et l’expérience client, de nombreuses innovations sont à l’étude chez Transavia. Une offre de connexion Internet à bord par antennes relais pourrait par exemple être déployée l’année prochaine. Bien que chez les compagnies low-cost ce service n’est pas une priorité, sauf chez Norwegian qui l’offre gratuitement, un système de divertissement sur des vols toujours plus longs serait un réel atout pour Transavia. (...)
 
Les équipes commerciales de Transavia étudient aussi au développement d’un programme de fidélité propre à la compagnie, qui serait plus simple que Flying Blue, le programme d’Air France-KLM. Par exemple, Brussels Airlines, qui appartient au groupe Lufthansa et donc au programme Miles and More a lancé en 2015 son programme Loop pour se différencier. (...)
 
Le développement de Transavia au départ de Nantes mais aussi d’Orly-Sud est impressionnant. Avec un produit solide et une bonne réputation, la compagnie devrait encore surprendre et gagner des parts de marché dans les années avenir. Cependant son développement dépendra aussi de la stratégie du groupe. Mais avec Ben Smith, nouveau PDG d’Air France-KLM et créateur de la low-cost Air Canada Rouge, Transavia devrait avoir un avenir tout aussi prometteur que jusqu’à maintenant.

Mon commentaire : Transavia a réagi moins d'un mois après qu'easyJet a fait part de son intention d'installer une base de trois avions à Nantes. Elle réplique en ajoutant un cinquième B737. Un accroissement qui atteindra ses limites fin 2019, puisque Transavia exploitera alors 40 avions, le maximum permis par l'accord signé entre Air France et le SNPL.

> Air France-KLM souhaite renforcer son alliance avec Jet Airways

(source Air Journal) 9 septembre - Le président de KLM, Pieter Elbers, a déclaré qu’Air France-KLM souhaitait renforcer ses liens avec Jet Airways pour exploiter une croissance à deux chiffres attendue sur les marchés des voyages aériens en Inde et en Amérique du Nord.
 
En novembre dernier, Jet Airways et Air France-KLM avaient signé un accord de coopération unique en son genre sur le marché Inde-Europe. Ces compagnies veulent maintenant renforcer encore leur coopération. « Nous avons d’abord mis en place des connexions et des partages de code sur le réseau des uns et des autres. Maintenant, nous lançons une alliance avec Jet Airways en termes d’interface client », a déclaré cette semaine M. Elbers à New Delhi en Inde. Il a ajouté que les deux compagnies aériennes travaillent également à aligner leurs programmes de fidélisation.
 
(...) « Tout le monde sait qu’il y a un flux énorme de passagers en provenance d’Inde et des Etats-Unis. L’utilisation de nos hubs d’Amsterdam et de CDG, deux des hubs les plus puissants d’Europe, en les reliant directement au réseau de Jet Airways, nous aide », a déclaré Elbers, ajoutant que la compagnie aérienne dispose désormais d’une « position forte » sur les marchés européen, américain et indien.
 
Il a également déclaré qu’il était « impressionné » par la rapidité avec laquelle l’alliance entre les deux compagnies aériennes allait de l’avant, en particulier par rapport au temps nécessaire pour créer des alliances aux États-Unis et en Chine. Commentant l’optique de tirer parti du réseau domestique de Jet Airways, M. Elbers a ajouté: «En fin de compte, il nous incombe en tant que dirigeants de compagnies aériennes de permettre aux gens de voyager entre Amritsar, une ville indienne et une ville du Danemark ». Cependant, il n’a pas commenté si Air France-KLM investirait dans la compagnie aérienne en difficulté financière, qui a récemment annoncé sa deuxième perte trimestrielle consécutive. Plus tôt cette semaine, Jet Airways a informé la bourse que l’agence de notation ICRA avait déclassé les notations à long terme de ses programmes d’emprunt.

> British Airways victime d'un vaste piratage informatique

(source Les Échos) 6 septembre - La compagnie aérienne britannique, qui a déploré plusieurs pépins informatiques ces derniers mois, a indiqué jeudi soir avoir essuyé une cyberattaque d'une quinzaine de jours sur les données bancaires de ses clients. Au total, les données de 380.000 cartes de paiements pourraient avoir été dérobées entre le 21 août au soir et le 5 septembre au soir à cause d'une faille qui a depuis été réparée.
 
Outre les noms, adresses et e-mails de certains clients ayant réservé des billets sur le site ou l'application de la compagnie, les pirates ont volé toutes leurs données de cartes bancaires (numéro, date d'expiration et code sécurisé à trois chiffres) - les itinéraires des vols et les informations figurant sur les passeports n'ont pas été touchés. Les clients sont invités à contacter leurs banques pour bloquer leur carte afin d'éviter toute utilisation frauduleuse.
 
La compagnie a ouvert une enquête pour déterminer l'origine de ce piratage qui menace d'entamer la confiance de ses clients, qu'elle a promis vendredi d'indemniser, tout en achetant des pleines pages dans les journaux pour s'excuser.
 
Elle risque d'écorner son image, dans un secteur particulièrement concurrentiel. La Bourse s'en inquiétait vendredi, le cours du titre IAG, propriétaire de British Airways, perdant 2,23 % à l'ouverture.
 
British Airways n'en est pas à son premier ennui informatique. Elle avait déjà dû s'excuser en juillet, après l'annulation de dizaines de vols à destination et en provenance de l'Heathrow en raison de problèmes techniques. Elle avait surtout connu en mai 2017 une panne géante provoquée par un problème d'alimentation électrique, qui l'avait forcée à annuler 726 vols, soit 28 % de ses avions pendant les trois jours d'un week-end prolongé. A Heathrow et Gatwick, 75.000 passagers avaient été affectés.

Mon commentaire : Le piratage informatique dont British Airways a fait l'objet est un risque auquel sont confrontées toutes les entreprises. La réaction de la compagnie britannique semble avoir été correcte. Elle a renforcé la protection de son système dès qu'elle a eu connaissance du piratage et elle a immédiatement informé ses clients. Deux réactions indispensables.

> Coup de tonnerre : Norwegian cherche à recaser 90 Airbus A320neo

(source La Tribune) 4 septembre - (...) Un nouveau signe que Norwegian n'est pas au mieux et que la compagnie low-cost est plus que jamais une proie potentielle en Europe. Ce mardi, lors d'une présentation à des investisseurs, le directeur financier de Norwegian, Geir Karlsen a carrément lâché une bombe. La compagnie aérienne qui doit prendre livraison de 210 Airbus et Boeing a l'intention de n'en recevoir que la moitié environ. La direction cherche en effet à revendre ses A320neo afin de réduire le poids de son endettement (plus de 2 milliards d'euros) et limiter les sorties de cash.
 
"Nous avons 90neo (A320 neo) d'Airbus en commande. Les Airbus 320neo, dans les faits, sont en vente. Nous avons engagé un processus pour tenter de trouver un nouveau propriétaire pour ces appareils", a déclaré  Geir Karlsen. "Le problème n'est pas de les vendre (...) mais d'obtenir le prix recherché (...) Nous espérons être en mesure de donner des informations concernant une transaction d'ici la fin de l'année." (...)
 
Représentant un tiers des commandes d'A320 (33), le sort des A321LR, la version long-courrier de cet appareil, n'est pas clair du tout. Norwegian pourrait les conserver en fonction de l'évolution du trafic en Argentine, a dit Geir Karlsen cité par Reuters. Or, ces avions avaient pour vocation de relier l'Europe aux Etats-Unis et non de desservir des vols intérieurs en Argentine comme Norwegian en a obtenu le droit. La compagnie a d'ailleurs commencé ce mardi la commercialisation des premiers vols intérieurs qu'elle proposera le mois prochain, entre Buenos Aires et Cordoba d'une part et Mendoza de l'autre. "On verra ce que donnent les ventes de billets avant de prendre une décision", a dit le directeur financier.
 
(...) Le transporteur norvégien a perdu près de 31 millions d'euros l'an dernier après un bénéfice net de 100 millions d'euros en 2016. En raison de sa croissance considérable, la compagnie est confrontée à des coûts de développement très élevés, alors que sa facture carburant a grimpé. Disposant de faibles couvertures (seuls 27% de ses besoins pour l'année sont couverts, contre 60 à 80% pour les autres compagnies européennes), Norwegian est fragilisée par la montée du prix du baril qui a encore augmenté ces dernières semaines. (...)

Mon commentaire : Outre son activité de transport de passagers, Norwegian a développé une activité de location d'avions via sa filiale Arctic Aviation. Cette filiale, à qui étaient destinés les A320neo commandés, n'en loue que cinq à Hong Kong express, le seul client d'Arctic hors du groupe norvégien.

En annonçant vouloir vendre l'intégralité de ces A320neo, Norwegian, qui n'exploite pas cet appareil, laisse entendre qu'elle renoncera à son activité de location. Cette décision ne remettra pas en cause la croissance de son activité de transport de passagers.

> Alitalia: Rome cherche des investisseurs, y compris chinois

(source Le Figaro) 7 septembre - Le gouvernement italien cherche des investisseurs prêts à prendre une participation dans la compagnie Alitalia, y compris en Chine, a indiqué vendredi le sous-secrétaire d'Etat au Développement économique, Michele Geraci.
 
"Nous avons rencontré des acteurs potentiellement intéressés, nous sondons toutes les opportunités", a déclaré Michele Geraci à l'agence italienne AGI, confirmant une information du quotidien Il Corriere della Sera.
 
Michele Geraci, qui fut pendant dix ans professeur d'université à Shanghai et parle couramment le mandarin, a mené cette semaine une mission en Chine visant à accroître la coopération commerciale et les investissements entre les deux pays. Selon Il Corriere della Sera, il a sondé l'intérêt de deux groupes, dont celui d'Air China, compagnie nationale chinoise.

 "Nous cherchons un investisseur stratégique, un actionnaire minoritaire (jusqu'à 49% du capital), prêt à relancer la société", a dit Geraci. "Une compagnie aérienne asiatique pourrait être la meilleure solution, beaucoup plus intéressante qu'une allemande qui viendrait nous faire concurrence", a-t-il ajouté, faisant allusion à Lufthansa.

Mon commentaire : Plus le temps passe et plus la situation se complique pour Alitalia. La compagnie italienne pourrait prochainement être dans l'obligation de rembourser un prêt relais d'un montant de 900 millions d'euros consenti en 2017 par l'Etat italien. 

La préférence d'Air China comme investisseur pressenti, dénote d'une certaine naïveté. Cette compagnie chinoise fait partie de Star Alliance comme Lufthansa. Pour notre groupe, cela signifierait probablement la sortie d'Alitalia de Skyteam. Mais on peut estimer que les conséquences de cet abandon seraient limitées.

Y aura-t-il une compagnie chinoise ou autre qui accepte de reprendre la participation d'Etihad dans Alitalia ?

> easyJet et Singapore Airlines s'allient sur les correspondances à Milan et Berlin

(source La Tribune) 6 septembre - Les deux compagnies aériennes ont signé un partenariat permettant de connecter à Milan Malpensa les vols de la compagnie asiatique en provenance de Singapour à ceux d'easyJet vers l'Europe. Un accord similaire a été trouvé à Berlin avec Scoot, la filiale low-cost long-courrier de Singapore Airlines.
 
Un partenaire de poids pour easyJet. Singapore Airlines et la compagnie low-cost britannique ont signé un accord permettant de connecter à Milan Malpensa les vols de la compagnie asiatique en provenance de Singapour à ceux d'easyJet vers l'Europe. Baptisé Woldwide Connect by easyJet, ce système permet donc à un passager de réserver un vol court-courrier sur easyJet mais aussi le billet long-courrier de Singapore Airlines pour Singapour ou au-delà de la cité-État. Un accord similaire a été trouvé à Berlin-Tegel avec Scoot, la filiale low-cost long-courrier de Singapore Airlines.
 
Ce service a été lancé l'an dernier à Londres-Gatwick avec notamment Norwegian et Westjet. À Londres, l'aéroport est impliqué puisqu'il prend en charge la correspondance des bagages. La compagnie n'a pas indiqué s'il en serait de même à Malpensa et Tegel.
 
Des discussions sont également en cours avec Emirates, également à Londres, mais aussi à Genève. easyJet a par ailleurs l'intention de mettre en place un dispositif de ce type dans les aéroports parisiens. Un accord de distribution a déjà été passé avec Corsair et La Compagnie. Ayant abandonné depuis des années son activité d'assistant en escale, ADP ne peut en revanche pas assurer la correspondance.
 
Ce système constitue une forme intermédiaire de proposer des vols en correspondance entre le système de correspondance classique, organisé sur une même compagnie ou entre deux compagnies membres d'une même alliance, et le « self connecting », dans lequel les passagers se débrouillent seuls en utilisant, pour leur acheminement vers l'aéroport de correspondance, une compagnie différente de celle qui effectuera le second vol (long-courrier, par exemple).

S'il a toujours existé, le « self connecting » prend de l'ampleur ces dernières années avec l'essor des low-cost sur les grands aéroports. Ces systèmes constituent une menace pour les compagnies classiques comme Air France ou Lufthansa.

Mon commentaire : En proposant du self connecting à Milan, Singapore Airlines et easyJet vont tenter de concurrencer les majors européennes sur l'axe Europe-Asie. Alitalia avec ses deux hubs à Rome et à Milan, souffrira certainement de cette concurrence.

Les correspondances proposées par easyJet à Berlin et Milan sont susceptibles de nous faire perdre aussi des passagers qui seraient passés par Roissy ou Schiphol. La situation peut empirer si easyJet poursuit son ambition dans d'autres aéroports européens et avec d'autres compagnies long-courrier, particulièrement sur nos hubs.  

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 8,350 euros en clôture lundi 10 septembre. Elle est restée quasiment stable cette semaine (-0,4%).

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM se situe à 9,57 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 77$. Il a baissé de 1$ en une semaine.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Lettre rédigée avec la collaboration de Christian Magne
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