photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°670, 24 septembre 2018   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi ...

> Ben Smith, le DG d'Air France-KLM devrait être aussi DG d'Air France

(source La Tribune) 24 septembre - Une semaine après l'entrée en fonction de Benjamin Smith au poste de directeur général d'Air France-KLM, une nouvelle étape de la gouvernance du groupe est en cours de finalisation pour être présentée ce jeudi 27 septembre au conseil d'administration. Alors que les spéculations vont bon train ces dernières semaines sur la nomination d'un nouveau directeur général à Air France pour remplacer Franck Terner, Benjamin Smith devrait, selon nos informations, se voir proposer le poste de directeur général de manière temporaire, le temps de trouver un ou une DG, dont le profil n'est pas encore arrêté. C'est donc Benjamin Smith qui aura la charge de régler le conflit salarial à Air France. Il a prévu de rencontrer l'intersyndicale d'Air France lundi prochain.
 
Par ailleurs, Benjamin Smith devrait également entrer au conseil de surveillance de KLM comme il en avait exprimé le souhait, un siège qui avait toujours été refusé par KLM aux anciens patrons d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac et Jean-Marc Janaillac. (...)

La nomination à titre temporaire de Ben Smith à la tête d'Air France devrait d'ailleurs permettre de peaufiner la gouvernance de la compagnie française. Car plusieurs voix parmi les parties prenantes de ce dossier militent pour pérenniser la double casquette de Ben Smith, et de nommer pour le seconder à Air France un Chief Operating Officer (COO), comme en trouve très souvent dans les compagnies anglo-saxonnes.
 
Confier à Ben Smith les manettes d'Air France-KLM et d'Air France a l'avantage, selon les partisans de ce schéma, de tenir compte de la spécificité d'un groupe dans lequel il est extrêmement difficile pour un patron de rester à l'écart des affaires de sa plus grosse filiale, Air France, qui constitue par ailleurs le maillon faible du groupe. (...)
 
Ce schéma serait compatible avec une implication plus grande du président du directoire de KLM, Pieter Elbers, au sein d'Air France-KLM. Parallèlement à ses fonctions actuelles, il devrait en effet s'occuper des alliances, un sujet qui lui tient à cœur.
 
«Si Ben Smith devait uniquement rester à Air France-KLM, sans s'occuper d'Air France, et avoir une partie de son périmètre rogné par Pieter Elbers, il ne lui resterait pas grand-chose à faire », explique un connaisseur du dossier pour justifier une double casquette de Ben Smith (...).

Mon commentaire : Le Groupe Air France-KLM a confié à Benjamin Smith une mission prioritaire. Il doit proposer et mettre en place un plan stratégique susceptible de rendre le groupe aussi performant que ses concurrents. Sa bonne connaissance de l'aérien doit lui permettre d'y parvenir.

Il aura pour cela besoin de s'appuyer sur les salariés de toutes les entreprises du Groupe, au premier rang desquelles figure Air France. La résolution du conflit qui mine depuis plusieurs mois la compagnie française est un préalable urgent. Que Ben Smith, dont les talents de négociateur sont reconnus, choisisse de gérer en direct ce dossier délicat est possible. Cela pourrait par ailleurs lui laisser un délai supplémentaire pour choisir l'éventuel successeur de Franck Terner à la tête d'Air France.

> Le PDG d'Air France-KLM a déjà rendu visite aux ministres (néerlandais)

(source De Telegraaf, traduction) 20 septembre - Ben Smith, le nouveau CEO d'Air France-KLM, a déjà rencontré les ministres Van Nieuwenhuizen (Infrastructure) et Hoekstra (Finances). (…)
  
L'un des problèmes auxquels Air France-KLM est confrontée est que KLM ne pourra pas poursuivre sa croissance à Schiphol dans les années à venir
 
L'aéroport a ouvert ses portes aux compagnies low-cost avec des réductions tarifaires et des taxes moins élevés, ce qui a conduit à Schiphol à atteindre sa limite trois ans plus tôt que prévu. Pieter Elbers, PDG de KLM, a déclaré samedi à ce journal qu'il aimerait ouvrir d'autres routes vers l'Inde, mais qu'il n'y a pas de créneaux supplémentaires pour l'instant.
 
Un autre facteur est que KLM est toujours rentable. Aujourd'hui, la croissance doit se faire au départ de Paris, mais 30 % des vols long-courriers d'Air France sont déficitaires.
  
L'État néerlandais est également actionnaire de KLM (...). Ces dernières années, les ministres ont régulièrement dû se rendre à Paris pour faire valoir l'importance des activités indépendantes de KLM.
 
En juin, après 15 jours de grève chez Air France, une motion a été adoptée à la Chambre basse pour que le cabinet réaffirme qu'aucune business unit et aucun emploi ne sera transféré du siège de KLM à Paris. La gestion financière de KLM reste également indépendante. Selon Van Nieuwenhuizen, ces sujets n'ont pas été abordés : "Nous n'en sommes pas encore là. C'était vraiment une prise de contact".

Mon commentaire : Le développement aéroportuaire est stratégique. L’Etat qui délivre des autorisations concernant les infrastructures est un acteur essentiel pour une vision prospective du transport aérien. C’est pourquoi Benjamin Smith a pris le temps de rencontrer des ministres néerlandais avant de prendre ses fonctions. L'aéroport de Schiphol est saturé ce qui bride KLM dans ses projets.

> Air France inaugure sa nouvelle agence 3.0

(source La Dépêche) 18 septembre - La nouvelle agence Air France du centre-ville de Toulouse n'a plus rien à voir avec l'ancienne ! La compagnie a décidé de rajeunir et repenser totalement ses agences afin de les adapter aux goûts du jour et les rendre plus attractives. Jeudi soir, Zoran Jelkic, directeur général France d'Air France a coupé le ruban du nouvel espace de vente du boulevard de Strasbourg en présence de nombreuses personnalités (...).
 
À cette occasion, Zoran Jelkic est revenu sur la stratégie de ventes d'Air France. «Nous avions 80 agences en France, vingt ans en arrière. Aujourd'hui, nous animons un réseau de huit agences en régions et trois à Paris. Le but est de faire vivre aux clients une expérience immersive dans la marque et de transformer un point de vente en lieu de conseil» résume le directeur général. Toutes les agences françaises seront rénovées sur ce modèle. Toulouse est la seconde ville à bénéficier de ce lifting après Nantes qui a rouvert voilà huit mois. «L'impact est significatif puisqu'à Nantes, la fréquentation a bondi de 25 % et le chiffre d'affaires de 10 %» chiffre Zoran Jelkic. Preuve, si besoin en était, que le réseau de ventes physique a un bel avenir.
 
Le réseau des onze agences françaises accueille 300 000 clients par an et génère 100 millions d'euros de chiffre d'affaires soit environ 6 % des ventes. Internet en assure 75 % et les centres d'appels 7 %. «On ne peut pas se contenter d'être monocanal avec seulement une distribution sur le web. Tous nos canaux se complètent et les agences deviennent un vrai lieu de conseil comme une agence de voyages» explique le dirigeant.
 
Dans l'agence tout en courbes, l'espace fait la part belle à la vidéo avec un écran géant, des desks d'accueil et une ambiance salon VIP d'aéroport. Un espace de vente de produits dérivés et de bagagerie a aussi été installé. Les ventes y démarrent très bien.
 
Pour éviter l'attente aux clients, ces derniers peuvent aller faire des courses en centre-ville et sont prévenus par SMS quand leur tour approche. Toulouse est une place forte pour Air France qui pèse 37 % du trafic de l'aéroport à elle seule et s'offre désormais un pignon sur rue «up to date».

> Royal Brunei confie à AFI KLM le support de ses LEAP

(source Air & Cosmos) 18 septembre - AFI KLM E&M a signé un accord pour assurer la maintenance complète et les réparations des moteurs LEAP-1A équipant la flotte de sept Airbus A320neo de Royal Brunei Airlines. Ce nouveau contrat est issu d'une relation de travail déjà bien établie entre AFI KLM E&M et Royal Brunei puisque la compagnie du sultanat confie déjà au Groupe la maintenance de ses équipements et APU Boeing 787 dans le cadre d'un contrat à long terme. (...)

> Transavia annonce un bilan estival positif à Lyon et une liaison Lyon-Beyrouth en 2019

(source Air Journal) 21 septembre - La compagnie Transavia entend bien tirer profit de ses bons résultats durant l’été 2018 dans son hub de Lyon-Saint Exupéry, en lançant un nouveau service vers le Liban et en renforçant les fréquences vers le Maroc et la Tunisie à la prochaine saison estivale 2019. (...)
 
Ceci portera à 608 000 les sièges offerts au départ de Lyon soit une croissance de 14 % de l’offre : « Ces nouveautés confirment la volonté de Transavia de développer sa base lyonnaise comme point d’accès privilégié sur le bassin méditerranéen. (...) ».

Présente sur le sol lyonnais depuis 2010, Transavia a dépassé cet été le cap des 2 millions de passagers transportés depuis le début des opérations. Au départ de l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, la compagnie dessert 19 destinations dans 9 pays. Elle vise 57 vols par semaine à partir de 2019.
 
Transavia (...) propose pour l’été prochain 98 lignes dans 21 pays, au départ de ses 3 bases françaises Paris Orly, Nantes Atlantique (24 destinations dans 12 pays différents, à raison de 80 vols) et Lyon Saint-Exupéry. Avec plus de 14,8 millions de passagers transportés en 2017, Transavia est aujourd’hui la première compagnie low-cost au départ d’Orly et la deuxième au départ de Paris (Beauvais, Roissy, Orly).

> Le groupe Lufthansa renforce fortement sa présence en France

(source Air & Cosmos) 21 septembre - Lors d'une rencontre avec la presse, Michael Gloor, directeur des ventes du groupe Lufthansa pour la France et le Benelux, a fait un point sur l'évolution du groupe Lufthansa (Lufthansa, Austrian, Swiss, Eurowings et Brussels Airlines) sur le marché français. De août 2017 à juillet 2018, la compagnie a transporté entre la France et l'Allemagne, la Suisse, la Belgique et l'Autriche un total de 6,5 millions de passagers, soit un trafic en hausse de 15% et un taux de remplissage moyen qui s'établit à 75% (plus 5 points sur un an). La compagnie, qui a augmenté de 7% ses capacités au départ de France, dispose d'une part de capacités de 53% entre la France et l'Allemagne. Au total, le groupe Lufthansa opère 736 vols hebdomadaires au départ de la France. (...)

Mon commentaire : Si le Groupe Lufthansa est bien implanté en France, le taux de remplissage n’est pas exceptionnel; On note cependant qu’il est en hausse; ses capacité se sont accrues de 7%, c’est donc une stratégie de conquête du marché français. Les voyageurs des villes de province française sont ciblés par le groupe allemand, dans le but d’alimenter ses vols long-courriers, à notre détriment.

> Qatar Airways publie une perte de 69 millions de dollars

(source Le Journal de l'Aviation) 18 septembre - Les résultats du groupe Qatar Airways montrent que la compagnie a fortement souffert du blocus imposé par les pays voisins à l'encontre du Qatar. Malgré une hausse de 7,4% de son chiffre d'affaires (à 11,6 milliards de dollars), elle a publié une perte nette de 69 millions de dollars quand elle affichait un bénéfice de 767,6 millions de dollars l'année dernière. Elle souligne ainsi qu'elle vient de passer l'année la plus difficile de son histoire.
 
Le blocus a en effet été décrété le 5 juin 2017. (...) Dix-huit destinations ont dû être immédiatement abandonnées et remplacées par des routes moins matures, tandis que plusieurs liaisons aériennes ont vu leur plan de vol modifié (et parfois considérablement allongé) pour contourner les espaces aériens interdits, entraînant une hausse des coûts opérationnels de 15%.
 
D'autant que la flotte n'a pas arrêté de croître pour autant. Qatar Airways a reçu son premier A350-1000 sur l'année fiscale mais aussi sept A350-900, sept 777-300ER et deux A380 et son offre de sièges a augmenté de 10%. Si le nombre de passagers a baissé de près de 9% à 29 millions, l'activité cargo a quant à elle connu un regain de croissance. Le groupe a en effet transporté 1,36 million de tonnes de fret, un volume en hausse de 17,8%. (...)

Mon commentaire : L'impact du blocus sur les résultats de Qatar Airways est très important. La compagnie aérienne et l'aéroport principal du pays, qui font partie du même groupe, enregistrent tous deux des pertes conséquentes. Pour d’autres compagnies du Golfe, les résultats compagnie/aéroport sont aussi liés. En toute logique, lorsqu’on compare leurs résultats avec notre compagnie française, il faudrait intégrer une partie des bénéfices d’ADP (résultats en hausse) pour apprécier les chiffres avec justesse. 

> Turkish Airlines : hausse de 13% du trafic passager entre janvier et août 2018

(source Air Journal) 21 septembre - Turkish Airlines a récemment dévoilé ses performances opérationnelles au cours des huit premiers mois de l’année 2018 avec un trafic passager en hausse de 13%.
 
De janvier à août, la compagnie nationale turque a transporté 51 millions de passagers sur l’ensemble de son réseau, soit donc une hausse de 13% par rapport à la même période l’année dernière. En excluant les passagers en transit, le nombre de passagers internationaux a augmenté de 16%.
 
Au cours de la même période, le taux de remplissage s’est amélioré de 3,4 points pour atteindre 82%. Dans les détails, le coefficient de remplissage sur les lignes internationales a augmenté d’environ 4 points, dépassant 81%; sur le réseau domestique, ce coefficient a connu une hausse de 2 points, dépassant 85%, un record historique chez Turkish Airlines
 
Le volume de fret-courrier transporté au cours des huit premiers mois a également connu une croissance de 26% pour atteindre 898 000 tonnes. Les principaux contributeurs de cette forte hausse sont les marchés de l’Amérique du Nord, l’Extrême-Orient et le Moyen-Orient.
 
(...) Fondée en 1933 (...), Turkish Airlines exploite aujourd’hui une flotte moderne de 281 avions desservant près de 250 destinations dans 119 pays (c’est la compagnie aérienne qui dessert le plus de pays dans le monde).

Mon commentaire : Après une période difficile, liée aux difficultés politiques du pays, Turkish Airlines reprend sa progression. L'ouverture fin octobre du nouvel aéroport d'Istanbul, idéalement situé entre l'Europe et l'Asie, permettra à la compagnie turque de concurrencer à la fois les majors européennes et les compagnies du Golfe.

> "Après sa transformation, Iberia peut se battre contre n'importe qui" (Luis Gallego, PDG)

(source La Tribune) 21 septembre - Après avoir assuré sa survie grâce à une restructuration drastique, qui passa par des coupes franches dans les effectifs et les salaires des pilotes, la compagnie espagnole membre du groupe IAG, composé également de British Airways, Vueling, Aer Lingus et Level, est aujourd'hui devenue très rentable et a renoué avec la croissance. Grâce à de nouveaux efforts de productivité signés avec les pilotes, et demain avec les autres catégories du personnel, elle lance un plan de croissance ambitieux que détaille à "La Tribune" son PDG, Luis Gallego.

LA TRIBUNE - Comment va Iberia ?
LUIS GALLEGO - Comme vous le savez, en 2012, Iberia était dans une situation difficile. Nous perdions plus d'un million d'euros par jour. Nous avons été obligés de lancer en 2013 un plan de transformation très lourd qui a demandé beaucoup d'efforts de la part de nos employés, mais qui a porté ses fruits. Iberia est aujourd'hui une nouvelle compagnie, rentable (nous avons dégagé un profit opérationnel de 400 millions d'euros en 2017) avec une ponctualité et une satisfaction de nos clients améliorées. (...)
 
Les accords collectifs que nous avons signés en 2013 avec toutes les catégories de personnels arrivent à échéance cette année. Nous avons signé le 10 août avec les syndicats de pilotes un accord d'une durée de 4 ans qui s'achèvera fin 2021. Il est équilibré. Il garantit à Iberia d'être compétitif et soutient son plan de croissance. Les négociations ont débuté la semaine dernière avec les syndicats des personnels au sol pour un accord de 4 ans également. Dès que nous aurons trouvé un accord avec ces derniers, nous nous mettrons autour de la table avec les syndicats des personnels navigants commerciaux. J'espère que nous allons arriver à signer des accords qui soient bons pour les employés et le développement de la compagnie.
 
Avez-vous augmenté la rémunération des pilotes qui avaient fortement baissé en 2013 ? 
Oui, nous avons augmentée la rémunération des pilotes . Nous avons trouvé un équilibre pour permettre de nous développer. Il y a des augmentations de la partie fixe de la rémunération des pilotes, et des augmentations liées à la performance de la compagnie et à la productivité. (...)
 
Combien d'heures volent les pilotes ? 
Nos pilotes volent en moyenne plus de 800 heures par an (la limite règlementaire est à 900 heures) et ils vont aller au-delà.
 
Quelle hausse de productivité espérez-vous à l'issue de ces accords ? 
Je ne donnerai pas le chiffre exact, mais nous espérons faire progresser la productivité entre 5% et 10%. Elle avait déjà fortement augmenté depuis 2013.
 
Je pense que nous avons changé le modèle de relations que nous avions. Nous avons tous compris que nous étions dans le même bateau. Pour autant, les négociations ne sont pas faciles. Elles ont duré sept mois pour les pilotes. (...)
 
Où allez-vous positionner cette hausse de capacité de 7%? 
L'Amérique latine est notre cœur de métier, mais nous développons notre offre sur d'autres axes pour être une compagnie plus globale. Nous considérons qu'avec la structure de coûts que nous avons aujourd'hui, nous pouvons nous battre avec n'importe qui. Nous devons nous développer sur des marchés qui étaient moins importants pour nous jusqu'ici. Nous augmentons par exemple notre offre sur l'Amérique du Nord et l'Asie. (...)
 
Cette croissance concerne-t-elle également la France ?
La France est l'un de nos plus gros marchés en Europe. Nos résultats y sont excellents. Notre offre en sièges a augmenté de 13,6% de janvier à fin août pour un trafic qui a bondi de 25,5%, à 2,1 millions de passagers. 61% de ces passagers prennent un vol de point-à-point, et 29,9% prennent un vol en correspondance avec un transit à Madrid pour un vol long-courrier (...) ou vers des destinations plus proches (...). Nous desservons 10 villes françaises avec nos trois compagnies, Iberia, Iberia Express et Air Nostrum. (...)
 
Pensez-vous que la consolidation va continuer dans le ciel européen ? 
Oui. Les compagnies qui n'entreprennent pas de transformation profonde risquent de mourir. Seuls les plus solides groupes survivront. Ce dont je suis certain, c'est que IAG en fera partie. La consolidation va également concerner les low-cost. (...)
 
Que pensez-vous du low-cost long-courrier ? 
Vous devez avoir la bonne structure de coûts. Ce n'est pas facile. Ce modèle n'aura pas les mêmes parts de marché que dans le moyen-courrier, mais il sera important.

(...) Notre groupe est très complémentaire. Le cœur de métier de British Airways est sur le transatlantique, le nôtre sur l'Amérique du Sud, Vueling a un modèle low-cost à Barcelone, Aer Lingus a un marché différent, et Level a encore un autre modèle. Quand nous desservons la même destination, nous discutons au sein du comité de management.
 
Ben Smith vient d'arriver à la tête d'Air France-KLM, avez-vous un conseil à lui donner ?
Je n'ai pas à donner de conseils à quiconque. Ben Smith a l'expérience pour savoir ce qu'il faut faire. Le plus dur dans ces cas-là, c'est de faire.
 
Que pensez-vous de la situation d'Air France ?
Je ne connais pas la situation d'Air France. Mais je considère que ce secteur est très difficile, que toutes les compagnies doivent toujours s'adapter à de nouveaux modèles comme le low-cost long-courrier. Si vous ne le faites pas, vous mourrez. Les difficultés de certaines compagnies me rappellent le temps où nous étions en difficulté nous aussi. Nous devions changer, et nous l'avons fait. Nous avons survécu. Mais c'est un travail de tous les jours. Toutes les compagnies doivent se transformer.

Mon commentaire : Je partage la conclusion du PDG d'Iberia : les compagnies aériennes doivent en permanence s'adapter aux nouvelles demandes de leurs clients ainsi qu'aux évolutions technologiques et ceci le plus rapidement possible. La réactivité est une qualité qui a souvent fait défaut à Air France.

> easyJet pose un 5e avion à sa base de Nice-Côte d’Azur

(source Air Journal) 20 septembre - La low-cost britannique easyJet est heureuse d’être basée à Nice ! Elle a quasiment doublé la taille de ses opérations au départ de Nice-Côte d’Azur depuis 10 ans, via une croissance annuelle régulière d’environ 6%.
 
L’arrivée d’un 5ème Airbus A320 sur la Côte d’Azur porte la croissance au-dessus de cette moyenne, à 9% soit plus de 4,8 millions de passagers en 2018, confortant la position de première compagnie en nombre de passagers transportés avec 29% de part de marché sur la plateforme niçoise. (...)

« Cette croissance conforte l’importance du marché français dans la stratégie européenne d’easyJet, avec 22 millions de passagers attendus en 2018, soit un quart du nombre de passagers transportés par la compagnie chaque année en Europe et plus de 250 lignes proposées à ce jour depuis la France, dont plus de la moitié n’étaient pas desservies auparavant », rappelle la compagnie dans un communiqué. (...)

Mon commentaire : En 2009, Air France lançait le projet Mimosa, qui prévoyait l'installation d'une base Transavia France. L'entreprise n'avait alors pas pu ou su convaincre les syndicats de pilotes français et laissait la place à la low-cost britannique.

> Norwegian abandonne ses routes transatlantiques depuis Édimbourg

(source Air Journal) 23 septembre - La compagnie low-cost Norwegian Air Shuttle fermera sa base d’Edimbourg, mettant dans un même temps, fin à ses trois liaisons américaines depuis l’aéroport d’Édimbourg, qui ont été lancées l’année dernière seulement, rapporte le journal écossais The Scotsman.
 
Le transporteur met également à la trappe fin octobre depuis Edimbourg deux de ses cinq autres routes européennes, celles reliant Barcelone et Tenerife. Ces fermetures réduisent de moitié son réseau depuis Edimbourg et met fin à cette base. En guise d’explication, Norwegian met en avant l’échec du gouvernement écossais à réduire de moitié les taxes passagers cette année, comme les ministres l’avaient initialement annoncé. Le Scottish National Party (SNP) n’a en effet pas réussi à obtenir le soutien de l’opposition et les plans ont également été retardés par la nécessité d’obtenir l’approbation de l’UE pour obtenir une exemption relative à la taxe passagers de l’aéroport d’Inverness, indique le média écossais, qui évoque une taxe qui devait être réduite sur les vols à destination des États-Unis de 75 £ par passager à environ 37,50 £. (...)

Mon commentaire : Il y a deux semaines, Norwegian annonçait la mise en vente des 90 A320neo destinés à sa  filiale de location d'avions Arctic Aviation. La semaine dernière, la low-cost norvégienne renonçait à la ligne Londres - Singapour. Cette semaine, c'est en Ecosse qu'elle diminue ses activités, confirmant ainsi ses difficultés actuelles.

> South African Airways techniquement en faillite

(source Déplacements Pros) 23 septembre - La compagnie nationale d'Afrique du Sud, South African Airways, serait techniquement en faillite avec une dette qui dépasse 1,3 milliard d'euros, plus que l'ensemble de ses actifs dont elle devra céder une partie car les banques refusent désormais de lui prêter plus d'argent.
 
South African Airways est une compagnie aérienne d'État qui a reçu de multiples injections de fonds, tandis que le gouvernement a désespérément cherché un nouvel investisseur dans ce transporteur criblé de dettes. Tous les investisseurs potentiels, y compris les Emirats Arabes Unis, ont refusé les propositions d'investissement.
 
En termes d'actifs, South African Airways dispose d'une flotte de 46 appareils, dont 11 Airbus A330 (dont certains n'ont été livrés que l'an dernier) et 16 Airbus A340. South African Airways, membre de Star Alliance, est en premier lieu victime de la corruption sans fin et d'une mauvaise gestion. Un rapport sur une stratégie de redressement de la compagnie aérienne a conclu qu'elle pouvait être sauvée, mais qu'elle " nécessite des mesures draconiennes ". (...)

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 8,706 euros en clôture lundi 24 septembre. C'est quasiment le même cours que lundi dernier (8,722 euros).

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM se situe à 9,57 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 81$. Pour retrouver un cours supérieur à 81 euros, il faut remonter à novembre 2014.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

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A bientôt.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

Lettre rédigée avec la collaboration de Christian Magne
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