photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°673, 15 octobre 2018   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi ...

> Air France-KLM temporise sur les nominations au comité exécutif

(source Agefi-Dow Jones) 12 octobre - Air France-KLM a précisé vendredi n'avoir procédé à aucune "nomination effective" au sein de son comité exécutif, après la parution d'un article évoquant l'arrivée du patron de KLM au poste de directeur général adjoint du groupe. (...)
 
D'après La Tribune, Pieter Elbers, président du directoire de KLM, pourrait être nommé directeur général adjoint du groupe Air France-KLM, en plus de ses responsabilités actuelles. La présidente non exécutive par interim d'Air France-KLM, Anne-Marie Couderc, verrait ses propres fonctions prolongées.
 
Au sein d'Air France-KLM, Pieter Elbers pourrait se voir confier notamment les alliances, l'informatique et la maintenance. Sa nomination pourrait être soumise à l'ordre du jour du prochain conseil d'administration du groupe franco-néerlandais, fin octobre, ajoute le journal. (...)
 
Toujours au sujet de la gouvernance, le quotidien néerlandais De Telegraaf a publié un courrier du président du comité d'entreprise de KLM, Jan Willem Van Dijk. Ce dernier rappelle dans cette missive l'opposition d'une partie des salariés de la compagnie néerlandaise à l'entrée de Benjamin Smith au conseil de surveillance de KLM.
 
"Le groupe Air France-KLM a bien reçu la position du président du comité d'entreprise de KLM. Elle ne reflète en rien le caractère très constructif et la qualité des relations établies depuis l'arrivée de Benjamin Smith, CEO du groupe Air France-KLM, entre lui et Pieter Elbers, CEO de KLM", a affirmé la direction d'Air France-KLM dans une déclaration transmise à plusieurs média dont l'agence Agefi-Dow Jones.
 
"Il en est de même des relations entre Anne-Marie Couderc, présidente du conseil d'administration d'Air France-KLM, et Hans Smits, président du conseil de surveillance de KLM, ainsi qu'avec les administrateurs indépendants néerlandais du conseil d'administration d'Air France-KLM", a-t-elle ajouté.

Mon commentaire : Dans les prochaines semaines, c'est au conseil d'Administration du Groupe Air France-KLM, sur proposition de son comité de nomination et de gouvernance, qu'il appartiendra de statuer sur la gouvernance du Groupe :

Quelles seront les attributions du président du directoire de KLM au sein du Groupe ?
Qui sera à la tête d'Air France, en sera-t-il le Directeur Général (CEO) ou simplement Directeur opérationnel (COO), quelles seront ses attributions au sein du Groupe ?

Si, comme le laisse entendre la presse, la responsabilité des alliances, de l'informatique et de la maintenance incombait au président de KLM, il serait alors difficile de confier des responsabilités au dirigeant d'Air France, sauf à rogner sur les prérogatives du Directeur Général d'Air France-KLM, Ben Smith.

> Air France : Deux réunions de négociations sur les salaires cette semaine

(source Ouest-France) 15 octobre - La direction d’Air France a convié les organisations syndicales représentatives à deux réunions de négociation cette semaine, franchissant une étape supplémentaire dans sa tentative de résoudre le conflit sur les salaires dans l’entreprise, a appris lundi l’AFP de sources concordantes.
 
Deux réunions sont prévues, mercredi matin et jeudi après-midi, en présence de membres de la direction et des syndicats représentatifs, ont indiqué ces sources. (...)

Benjamin Smith, nouveau directeur général d’Air France-KLM, a récemment proposé une hausse générale des salaires de 4 % sur 2018-2019, alors que l’intersyndicale d’Air France regroupant des syndicats représentatifs et non représentatifs réclamait jusqu’ici un rattrapage des salaires de 5,1 % pour la période 2012-2017.
 
La direction propose 2 % de hausse rétroactive au 1er janvier 2018 et 2 % de hausse au 1er janvier 2019, ainsi qu’une réunion en octobre 2019 pour « discuter de l’avenir », a indiqué mardi dernier l’intersyndicale. Composée d’organisations de pilotes (SNPL et Alter), d’hôtesses et stewards (SNPNC, Unsa-PNC, CFTC, SNGAF) et du personnel au sol (CGT, FO et SUD), elle est à l’origine de quinze journées de grève entre février et mai, qui ont coûté 335 millions d’euros au groupe selon la direction.
 
Les syndicats représentatifs chez Air France sont la CFE-CGC, FO, Unsa Aérien, la CGT, la CFDT ainsi que les syndicats de pilotes SNPL et Spaf.

Mon commentaire : La semaine dernière, la direction d'Air France a convié l'ensemble des organisations salariales (représentatives et non représentatives) de l'entreprise et leur a proposé d'ouvrir des négociations salariales portant sur la période 2018-2019. La plupart des organisations ayant accepté, cette phase de négociation s'ouvrira ce mercredi 17 octobre. Comme pour toute négociation d'entreprise, seules les organisations syndicales représentatives seront présentes.

Pour être représentatif au sein d'une entreprise, un syndicat doit recueillir 10% des suffrages lors des élections professionnelles. Deux exceptions existent. La première concerne la CFE-CGC : elle doit recueillir 10% au sein de la population des cadres ou assimilés. La seconde concerne les syndicats de pilotes, qui doivent recueillir 10% au sein de la population pilotes uniquement.

Au sein d'Air France, aux dernières élections de 2015, dix-sept organisations syndicales ont présenté des listes. Seules sept d'entre elles (la CFE-CGC/UNAC, FO-SNPNC, Unsa Aérien, la CGT, la CFDT et les syndicats de pilotes SNPL et Spaf) ont rempli les critères de représentativité. Elles sont appelées à négocier avec la direction d'Air France.

> Quelle future flotte continentale pour Air France-KLM ?

(source Reuters) 9 octobre - C'est aussi l'un des dossiers qui va occuper Ben Smith dans les prochains mois, un dossier éminemment lié au destin du groupe franco-néerlandais sur le court et moyen-courrier. Le nouveau directeur général d'Air France-KLM va en effet devoir se prononcer sur le remplacement des flottes continentales des différentes compagnies du groupe, un processus lancé par son prédécesseur Jean-Marc Janaillac au début de l'année et qui concerne évidemment les quatre grands avionneurs mondiaux, à savoir Airbus, Boeing, Bombardier et Embraer.
 
Il s'agit grosso modo de remplacer progressivement les flottes de monocouloirs d'Air France (famille A320), de KLM (737NG), de Transavia Holland et Transavia France (737NG) et de HOP! (CRJ et E-Jets) d'ici 2025. Un minimum de 150 appareils est donc concerné, et plus du double si l'on prend également en compte les appareils les plus récents. Mais ce processus pourrait aussi être un moyen d'affirmer une réelle ambition pour lutter contre les compagnies low-cost du continent qui ne cessent de prendre des parts de marché. (...)
 
Mais on peut déjà affirmer que Ben Smith sera particulièrement attentif aux offres qui lui seront proposées, ayant déjà lui-même directement participé à ce même exercice en 2014 et en 2016 dans le cadre du renouvellement de la flotte continentale d'Air Canada. (...)

Mon commentaire : Si la résolution du conflit salarial au sein d'Air France est l'urgence du moment pour Ben Smith, sa priorité reste de décider de la stratégie du Groupe Air France-KLM pour les années à venir.

Le processus avait été initié à l'automne 2017 par son prédécesseur, Jean-Marc Janaillac, puis présenté au conseil d'administration du Groupe en juin 2018. Des choix restent à faire mais la problématique est la même : pour mettre en œuvre sa stratégie, y compris le renouvellement et l'agrandissement de sa flotte, le Groupe Air France-KLM devra dégager des moyens financiers importants.

Le rôle des États français et néerlandais, qui décident de l'évolution des taxes sur le transport aérien et des charges sociales, sera primordial pour lutter efficacement contre la concurrence parfois déloyale des compagnies du Golfe et des compagnies à bas coûts.

> MRO : GMF (Garuda Maintenance Facility) et AFI KLM E&M s'accordent sur un partenariat stratégique

(source Air et Cosmos) 11 octobre - PT Garuda Maintenance Facility Aero Asia Tbk (GMF) et Air France Industries KLM Engineering & Maintenance (AFI KLM E&M) ont conclu un accord de partenariat stratégique. (...)
 
Ces deux acteurs de classe mondiale en matière de maintenance, de réparation et de révision (MRO) ont convenu de collaborer afin de renforcer leur position dans l'industrie hautement concurrentielle de la maintenance aéronautique. Ce partenariat vise à développer et à améliorer les systèmes de qualité et les capacités de GMF, et à renforcer la présence d'AFI KLM E&M en Asie.
 
Précédemment, en 2017, GMF et AFI KLM E&M avaient signé une lettre d'intention en vue d'un partenariat stratégique. La coopération entre les deux parties couvre l'amélioration du système de qualité amélioré de GMF, ainsi que le développement de capacités dans les domaines du support avion, moteurs et équipements.

Mon commentaire : Cet accord signé par la branche Engineering & Maintenance du Groupe Air France-KLM est une nouvelle reconnaissance de son savoir-faire.

> KLM et Qantas nouent un codeshare

(source Déplacements Pros) 10 octobre - KLM et Qantas ont signé un accord de partage de codes qui rentrera en vigueur le 31 octobre 2018. Il prévoit que la compagnie néerlandaise posera ses codes sur les liaisons entre Singapour et 4 destinations australiennes (Sydney, Melbourne, Brisbane et Perth) assurées par sa consœur australienne.
 
Qantas, de son côté, posera ses codes sur les vols quotidiens Amsterdam – Singapour de KLM.
 
Grâce à ce codeshare, les passagers des deux compagnies pourront voyager sur ces lignes avec un seul ticket et bénéficier du transfert des bagages pendant les correspondances.

Mon commentaire : L'accord de partage de codes signé cette semaine entre KLM et Qantas est semblable à celui signé en mai dernier entre Air France et Qantas.

> Delta Airlines : dépasse les attentes au 3e trimestre

(source CercleFinance) 11 octobre - Delta Airlines affiche un bénéfice net ajusté de 1,2 milliard de dollars pour le troisième trimestre, soit un BPA (Bénéfice Par Action) ajusté en hausse de 16% à 1,80 dollar, dépassant donc de six cents l'estimation moyenne des analystes.
 
La compagnie aérienne d'Atlanta a enregistré une progression de 8% de ses revenus opérationnels, à 11,8 milliards de dollars, un niveau record soutenu notamment par une hausse de près de 20% des revenus de billets de produits premium.
 
'Cette croissance des revenus, combinée à une performance du coût unitaire hors carburants stable, a aidé à compenser 85% de l'augmentation de 655 millions de dollars de la facture kérosène', souligne le directeur général (CEO) Ed Bastian.

Mon commentaire : Notre partenaire étatsunien Delta Airlines enregistre au troisième trimestre un résultat record. Le Groupe Air France-KLM publiera ses résultats trimestriels le 31 octobre.

> Trafic en hausse de 8,8% pour Lufthansa en septembre

(source Déplacements Pros) 12 octobre - Les compagnies du groupe allemand Lufthansa ont transporté 13.7 millions de passagers en septembre, soit 8,8% de plus que l'année précédente. Les sièges-kilomètres disponibles ont augmenté de 7,3% par rapport à l'année précédente, tandis que les ventes ont augmenté de 8,3%.

Au total, ces compagnies aériennes ont transporté environ 108,5 millions de passagers au cours des neuf premiers mois de 2018, un nouveau record pour cette période. Le coefficient d'occupation de 82% affiche également un résultat sans précédent pour les trois premiers trimestres de l'année.

Mon commentaire : Le Groupe Lufthansa fait état de résultats record pour les neuf premiers mois de l'année. Sur cette période il a transporté plus de passagers que le Groupe Air France-KLM (108 millions vs 77 millions).

Cependant, je relève que le groupe allemand affiche un coefficient de remplissage inférieur à celui du groupe franco-néerlandais (82% vs 88,3%). Cette bonne performance de notre groupe est à mettre au crédit de nos équipes commerciales, marketing et revenue management (en bon français "système de Flexibilité Tarifaire").

> Alitalia : Rome veut créer une coentreprise

(source Le Figaro) 12 octobre - Le gouvernement italien, qui cherche à relancer la compagnie en difficulté Alitalia, a indiqué vendredi travailler à la création d'une coentreprise avec la société nationale des chemins de fer, dans laquelle le ministère de l'Economie prendrait une participation.
 
Cette participation pourrait se monter à 15% environ, a précisé le ministre du Développement économique, Luigi Di Maio, dans un entretien au quotidien économique Il Sole 24 Ore. "Nous sommes en train de réfléchir à un seuil de participation du gouvernement qui ne se différencie pas beaucoup des autres expériences européennes: si la France possède 14,3% de Air France (au 31 décembre 2017), nous pouvons imaginer un niveau de participation similaire", a-t-il expliqué.
 
La présence du gouvernement vise à "garantir que sur Alitalia, il y ait une stratégie nationale", a précisé le ministre. Quant au partenariat avec la société nationale des chemins de fer (Ferrovie dello Stato), il permettrait, selon lui, de favoriser "l'intermodalité: on pourrait travailler à un billet unique train-avion". "Alitalia pourrait ainsi se concentrer davantage sur le long courrier", ce qui éviterait une concurrence féroce sur les déplacements plus courts en Italie, a jugé M. Di Maio.
 
Le vice-premier ministre a précisé que la nouvelle entreprise, dans laquelle la Caisse des dépôts pourrait prendre une participation, pourrait être dotée d'un capital initial de 1,5 à 2 milliards d'euros. "Nous arriverons à l'échéance du 31 octobre avec une offre ferme ou du moins une manifestation d'intérêt sérieuse et concrète", a assuré M. Di Maio. Il n'a pas exclu la présence d'une compagnie chinoise ou américaine au capital de la future joint-venture. (...)

Mon commentaire : Le gouvernement italien propose une coentreprise entre la société nationale des chemins de fer et Alitalia. Il souhaite par ailleurs que sa compagnie nationale se concentre en priorité sur le long-courrier. Un choix qui pourrait entrainer une baisse des effectifs au sein de la compagnie aérienne italienne.

Ce faisant, le gouvernement italien semble répondre à une des demandes de Lufthansa qui exigeait une sévère restructuration avant une éventuelle reprise.

> La faillite de WOW air conduirait à une grave récession, le PIB diminuerait de 3%.

(source Icelandmag, traduit avec Deepl) 10 octobre - Selon l'analyse d'un groupe de travail gouvernemental, la faillite de l'une des deux grandes compagnies aériennes islandaises entraînerait une forte récession. Si WOW Air s'effondrait, le PIB de l'Islande se contracterait de 3% et la monnaie islandaise, le Króna, de 13%.
 
(..) Le groupe de travail, composé d'économistes et d'experts du Trésor, de la Banque centrale et du cabinet du Premier ministre, a été formé pour évaluer les menaces que représente pour l'économie islandaise un retournement soudain de la situation dans le secteur touristique. En raison de la hausse des prix du carburant et du renforcement de la couronne islandaise, les deux compagnies aériennes islandaises, Icelandair et WOW Air, sont confrontées à un environnement commercial plus difficile. Un deuxième groupe de travail a été formé pour élaborer un plan d'urgence en cas de faillite des deux compagnies aériennes.

La faillite de WOW Air pourrait faire chuter les exportations de l'Islande jusqu'à 10%, entraînant un affaiblissement de la monnaie et poussant ainsi l'inflation à 6%. Jusqu'à 1.400 personnes perdraient leur emploi. Cela n'inclut pas tous les effets d'entraînement, selon les sources de Markaðurinn.

Mon commentaire : L'Islande est un petit pays de 350.000 habitants, qui s'est sorti de la crise de 2009 notamment en développant le tourisme. Il s'est pour cela appuyé sur ses deux compagnies aériennes privées, WOW Air et Icelandair. En plus d'amener des touristes en Islande, elles ont proposé de voler de l'Europe vers l'Amérique du Nord en faisant escale à Reykjavík. Elles se sont développées rapidement mais en se disputant le même marché.

Dix ans plus tard, ces compagnies souffrent de la concurrence des compagnies low-cost (Norwegian par exemple). Elles pâtissent également du faible attrait touristique de l'Islande, qui n'est pas un pays de séjours répétitifs. Bien que WOW Air et Icelandair ne soient pas la propriété de l'État, leur situation est devenue une affaire d'État, car un échec menacerait l'économie dans son ensemble.

> Airbus A380 : la commande salvatrice d'Emirates menacée

(source La Tribune) 10 octobre - Coup dur pour Airbus. Portant sur 36 exemplaires, dont 20 fermes, la commande d'Emirates qui a sauvé le programme A380 en janvier est aujourd'hui menacée. En cause, le casse-tête à laquelle est confrontée la compagnie de Dubaï pour choisir son motoriste. Selon l'agence Bloomberg, la date butoir pour le choix des moteurs est déjà dépassée, ce qui pourrait reporter à 2020 la livraison du premier appareil, voire menacer l'ensemble du contrat.
 
Après avoir motorisé ses 90 premiers exemplaires de moteurs Engine Alliance, produits par General Electric et Pratt & Whithney, la compagnie du Dubaï s'était tournée vers Rolls Royce, lorsqu'elle s'est engagée sur une commande de 50 appareils supplémentaires en 2015. Mécontente de la performance du moteur britannique, Emirates souhaite, depuis que les négociations ont commencé sur une commande supplémentaire d'A380 il y a plus d'un an, revenir chez Engine Alliance.
 
Mais sans commande d'A380 depuis des lustres, ce dernier (...) n'a pas prévu d'investir dans une amélioration de son moteur GP7200. Engine Alliance propose donc à Emirates d'utiliser ses GP7200, qui ont "une consommation de carburant et une durabilité exceptionnelles", a déclaré l'entreprise. (...)
 
La stratégie d'Airbus pour l'A380 (...) reposait (...) sur le lancement d'un A380 remotorisé NEO, qu'a longtemps réclamé Emirates. Cette (...) étape, qui pourrait être combinée à un allongement de l'appareil, pourrait accompagner et relancer un nouveau cycle de ventes, non seulement pour remplacer la flotte d'A380 d'Emirates ou des autres clients de l'appareil, mais aussi pour attirer d'autres compagnies.
 
Sur le papier, ce scénario idyllique a du plomb dans l'aile. Dans tous les cas, il a plus de chances de tenir si Emirates maintient sa confiance à Rolls Royce. Contrairement à Engine Alliance, le motoriste britannique est celui qui a, en effet, montré jusqu'ici le plus d'intérêt pour continuer l'aventure de l'A380. (...) 

La compagnie de Dubaï, dont la stratégie s'est jusqu'ici appuyée sur l'A380, joue gros également. Elle n'a aucun intérêt à un arrêt de la production. Avec les contraintes aéroportuaires qui ne se cessent de s'accroître et le malthusianisme de plusieurs pays en termes d'attribution de droits de trafic, Emirates a besoin pour croître d'un appareil d'une capacité qu'aucun autre avion ne pourra lui apporter, même les plus gros biréacteurs qui se profilent comme le 777-9X (402 sièges dans une configuration de base en trois classes) et peut-être demain le 10X (450 sièges). Bref, une belle partie de poker menteur.

Mon commentaire : L'avenir de l'A380 n'est toujours pas garanti, même si les passagers le plébiscitent. Depuis son lancement, ses problèmes de surpoids ont limité ses performances et donc son attractivité pour les compagnies aériennes.

Emirates, qui est confrontée à des contraintes aéroportuaires, est une des rares compagnies à avoir besoin de cet avion. Elle exploite d'ailleurs la moitié des A380 en service. Cela sera-t-il suffisant pour convaincre un motoriste de lui fournir de nouveaux moteurs ?

> Double caisse de l’aéroport de Nice : un système amené à s’étendre ?

(source Tourmag) 9 octobre - Le cauchemar des compagnies aériennes françaises est-il en passe de devenir réalité ?
 
Le dernier rapport de l’Autorité de supervision indépendante des redevances aéroportuaires (ASI), chargée depuis 2016 d’homologuer les tarifs des redevances aéroportuaires, mais aussi de donner son avis sur les contrats de régulation économique entre État et aéroports, revenait largement la semaine dernière, sur la mise en place d’un système de double caisse à l’aéroport de Nice-Côte d’Azur.
 
Pour rappel, ce système controversé permet aux aéroports de séparer les revenus venant des activités aériennes à ceux provenant des autres activités de l’aéroport (immobilier, parkings, commerces…).
 
Après Paris-CDG, Nice-Côte d’Azur est devenu cet été le second aéroport français à mettre en place cette double comptabilité, à la suite d’un arrêté gouvernemental « surprise » en date du 12 août. (...)
 
« On constate ainsi une tendance vers le régime de la « caisse double » (...) peut-on aussi lire dans le rapport annuel de l’ASI. (...)

Pour les compagnies aériennes, vent debout contre ces mesures, c’est surtout le système de caisse unique traditionnelle qui permet, grâce aux revenus des activités commerciales, de faire baisser le niveau des redevances aéroportuaires qu’elles paient. (...)
 
Les compagnies aériennes ne décolèrent pas. Courant septembre, deux associations de compagnies aériennes, le Scara (Syndicat des compagnies aériennes autonomes) et la CSTA (Chambre syndicale du transport aérien) ont ainsi déposé un recours au Conseil d’État, comme ils le menaçaient ces dernières semaines.
 
De l’avis des dirigeants des grandes compagnies aériennes françaises, le gouvernement va complètement à l’encontre des recommandations qu’elles martèlent pendant les Assises du transport aérien qui se poursuivent. (...)

> ADP a choisi son futur terminal 4

(source Déplacements Pros) 11 octobre - Le choix est-il définitif ou pas ? Augustin de Romanet aurait fait savoir par courrier à Air France que le futur terminal 4 de Roissy serait du type "space invader" et non satellitaire. (...)
 
Un "Space Invader" est une forme de jetée composée de deux éléments en cul de sac plutôt contraignante pour les utilisateurs, puisqu'elle oblige à pratiquer des "push-backs" et des demi-tours pour en ressortir les avions. La facture environnementale en est mécaniquement désastreuse. Selon nos informations, ce serait pourtant le choix fait par le patron des Aéroports de Paris pour son terminal 4, malgré les critiques formulées par les compagnies et en particulier Air France, qui en sera le premier utilisateur. Le terminal - sans doute temporaire - devrait être opérationnel à la veille des JO de 2024.
 
Avec le terminal 4, la capacité des aérogares de Roissy atteindra 120 millions de passagers avec un objectif majeur : faciliter l’embarquement et la gestion des flux d’arrivée.
 
Pourtant, les compagnies présentes sur ADP avaient clairement manifesté leur préférence pour un modèle satellitaire, jugé plus facile à exploiter et mieux adapté au monde de l’aérien.
 
Officiellement, ADP ne communique pas sur le sujet. Reste à savoir ce qu’en pensera Ben Smith, le nouveau DG du groupe franco hollandais.

Mon commentaire : Tant à Roissy qu'à Schiphol, le Groupe Air France-KLM a besoin pour assurer son développement de terminaux bien adaptés. Le futur terminal 4 de Roissy, en grande partie destiné à Air France, est à cet égard stratégique. C'est un sujet qui mérite l'attention du conseil d'administration du Groupe Air France-KLM.

Revue de presse boursière

> Des craintes sur le cours du pétrole font chuter l'action Air France-KLM

(source BFM Bourse) 15 octobre - Les menaces de sanctions sur l'Arabie Saoudite à la suite de la disparition du journaliste Jamal Khashoggi se traduisent par un renchérissement des cours du pétrole. Les compagnies aériennes en pâtissent notamment Air France-KLM qui perd 5%. (...)
 
Ailleurs en Europe, Lufthansa perdait 3,5%, Ryanair 1,2% et IAG (maison mère de British Airways) 1%.
 
(...) Traditionnel allié de l'Arabie Saoudite, les États-Unis ont menacé Ryad d'un "châtiment sévère" si l'implication de Ryad dans cette disparition venait à être confirmée. Des mots qui n'ont pas plus au royaume qui a réagi en promettant "de plus grandes sanctions" en cas de mesure hostile à son encontre. Cette escalade fait craindre le pire aux marchés qui anticipent notamment des tensions sur le cours du pétrole, dont les États-Unis et l'Arabie Saoudite sont les deux gros producteurs mondiaux. (...) Une envolée des cours de l'or noir plomberait les charges des compagnies aériennes de façon plus ou moins marquée en fonction de la politique de couverture des unes et des autres.
 
À la marge, l'abaissement de l'objectif de cours d'Oddo sur Air France-KLM, de 10,30 à 10 euros, pèse également sur le titre. (...) Depuis le 1er janvier, le titre Air France-KLM a accumulé 42% de repli valeur.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 7,956 euros en clôture lundi 15 octobre. Elle baisse de 5,22% en une semaine. La tension sur le marché du pétrole est l'explication la plus probable de cette baisse.

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM se situe à 9,55 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) baisse de 3 $ pour revenir à 81$. Pour retrouver un cours supérieur à 81 dollars, il faut remonter à novembre 2014.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

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