photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°674, 22 octobre 2018   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi ...

> Un accord sans gagnant chez Air France

(source Les Échos) 20 octobre - Le compromis passé entre la direction et les syndicats d'Air France n'a rien d'une victoire, ni pour les uns ni pour les autres et laisse intacts les vrais problèmes.

0,85 % : tel est le supplément de hausse des salaires obtenu par les syndicats d'Air France, à l'issue de 15 jours de grève et de six mois de crise de gouvernance, qui auront coûté à la compagnie 335 millions d'euros (...) soit une trentaine de millions d'euros supplémentaires sur une masse salariale d'environ 4,16 milliards, inégalement répartie entre les 44.262 équivalents temps plein d'Air France.
 
Pas de quoi crier victoire pour autant, du côté de la direction d'Air France, même si cet accord constitue un premier succès personnel pour le nouveau patron d'Air France-KLM,  Benjamin Smith. Même limitée à 4 %, la hausse générale des salaires alourdira les charges d'Air France d'environ 166 millions d'euros par an. (...)
 
L'effort supplémentaire consenti représente presque l'équivalent de l'objectif de réduction des coûts de 1 % par an d'ici à 2020, qui devait permettre à Air France d'amener progressivement sa rentabilité à un niveau comparable à celui de ses grands concurrents. Un effort consenti sans aucune contrepartie susceptible d'améliorer la performance économique d'Air France. Et ce, dans un contexte de hausse de la facture de carburant qui risque déjà d'amputer sérieusement le résultat d'exploitation, de 588 millions d'euros en 2017.
 
Pas de quoi non plus crier victoire du côté des syndicats, qui sortent une fois de plus en ordre dispersé du conflit. Les deux principales organisations « réformistes », la CFE-CCG et la CFDT, qui avaient signé un premier accord salarial en février, se retrouvent en porte-à-faux vis-à-vis des salariés et à couteaux tirés avec les autres syndicats à quelques mois des élections professionnelles.
 
Quant à l'intersyndicale à l'origine des grèves, sur les dix organisations qui la composaient, quatre seulement ont signé l'accord. Le fer de lance du mouvement de grève, le syndicat de pilotes SNPL AF, a préféré réserver sa signature pour un accord global incluant ses revendications catégorielles, dont le montant total devrait dépasser celui de la hausse générale sur les feuilles de paie des pilotes.
 
De quoi laisser planer le doute sur un retour durable à la paix sociale et à la croissance chez Air France. Si cet accord a le mérite de permettre de tourner la page d'une des pires crises de l'histoire de la compagnie, il ne règle aucun ses problèmes structurels, que sont un niveau de charges nettement supérieur à ceux de ses concurrents et l'absence de stratégie à long terme susceptible d'emporter l'adhésion des salariés.
 
Il ne contribuera pas non plus à améliorer une rentabilité toujours insuffisante pour pouvoir faire face sans péril à une nouvelle crise économique ou financière. Car si jusqu'à présent, la formidable demande de transport aérien a permis à Air France de remplir ses avions cet été à des niveaux de prix inespérés, lui permettant ainsi de  digérer la facture des grèves , une baisse d'un seul point de la recette unitaire coûterait à Air France entre 200 et 300 millions d'euros. Or lors de la crise de 2008, la recette unitaire avait chuté de 15 %.

Mon commentaire : Le conflit sur les augmentations générales des salaires à Air France aura duré dix mois. Pour en sortir, la Direction et les organisations syndicales représentatives d'Air France ont instauré une nouvelle forme de dialogue social, basée sur l'écoute réciproque. Cela a permis de trouver un accord en seulement quelques jours.

Le titre de l'article suggère qu'il n'y a pas de gagnant. Je pense au contraire que si les partenaires sociaux persistent dans leur volonté de dialoguer, toute l'entreprise en sortira gagnante.

> Quelle stratégie pour Ben Smith à Air France-KLM ?

(source Le Point) 21 octobre - Benjamin Smith, canadien, nouveau directeur général d'Air France-KLM, découvre jour après jour les arcanes du groupe franco-hollandais, et plus particulièrement ceux d'Air France (...). Sur le plan social, il doit poursuivre les discussions avec les syndicats de pilotes qui veulent encore plus d'augmentations que les 4 % accordés aux autres salariés. Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), majoritaire, n'a pas signé l'accord conclu la semaine dernière (...).
 
C'est incontournable à Air France. La modernisation et la réforme de la compagnie passent aussi par des accords avec les pilotes qui ne manquent pas d'y associer des contreparties financières. C'est une particularité d'Air France, où une catégorie du personnel décide de la stratégie de l'entreprise et peut paralyser son évolution. Imaginons un instant que, chez Renault, les ingénieurs de production décident des modèles de voitures à lancer…
 
Le groupe affiche trop de marques, constate Ben Smith. Le passager est confronté à Air France, KLM, HOP !, KLM Cityhopper, Transavia, Joon. Même des produits d'Air France-KLM peuvent lui être proposés, comme le programme de fidélisation Flying Blue. HOP !, mal structurée et qui perd beaucoup d'argent, et Joon, qui se veut à coûts réduits (pour la compagnie) sans être low-cost (pour le passager), sont les plus menacées, brouillant l'image d'Air France. Derrière cette politique de marques apparaît un point-clé de la stratégie des compagnies aériennes avec la création d'une vraie low-cost long-courrier.
 
Ce qui veut dire, sur le plan social, partir d'une feuille blanche en s'appuyant sur la législation européenne et non plus nationale (...). Sous pavillon français, cet alignement aux conditions du marché est possible, comme l'a montré French Bee, la low-cost du groupe Dubreuil et cousine d'Air Caraïbes. Dans ce dernier cas, le SNPL a donné son accord. Le fera-t-il à Air France ? Ben Smith apporte son expérience d'Air Canada, où il a créé la filiale Air Canada Rouge.
 
Autre étonnement du dirigeant venu d'outre-Atlantique, la composition de la flotte du groupe n'affiche pas moins de vingt types d'avions. À peu près autant que dans les catalogues d'Airbus et de Boeing réunis. On pourrait ajouter les configurations différentes des cabines pour un même type d'avions, ce qui complique encore la gestion. Conséquence, des sous-groupes réunissent un très petit nombre d'exemplaires. Smith caricature l'état des lieux en déclarant, selon un de ses proches, qu'il doit y avoir zéro ou cent appareils par type d'avions. Et le patron de regarder avec curiosité la flotte de seulement dix Airbus A380 d'Air France. Le super jumbo, coûteux à exploiter avec un carburant en hausse, semblerait avoir son avenir derrière lui.
 
La rationalisation du nombre d'avions pourrait passer par une mise en commun de certains avions entre Air France et KLM. Un équipage d'Air France pourrait voler de Paris à New York avec un B787 d'Air France et effectuer le vol retour sur le même avion de KLM, ce qui permettrait d'optimiser l'emploi des navigants et l'utilisation des appareils. Là aussi, cela passe par des accords avec les organisations professionnelles. Cette optimisation pourrait aussi s'appliquer au moyen-courrier, dont il faut rajeunir les flottes. Il faut en effet remplacer progressivement les flottes de monocouloirs d'Air France (famille A320), de KLM (B737), de Transavia Holland et de Transavia France (B737) et de HOP ! (CRJ et E-Jets) d'ici à 2025. Un minimum de 150 appareils est donc concerné. (...)

Mon commentaire : Dans les prochaines semaines, Ben Smith présentera son projet stratégique pour le Groupe Air France-KLM. L'article explore quelques-uns des thèmes, déjà étudiés par l'équipe dirigée par son prédécesseur, Jean-Marc Janaillac.

A l'occasion des premiers échanges avec Ben Smith, tous les sujets ont été abordés, sans préjuger de la capacité du Groupe à les mettre en œuvre. C'est seulement dans un second temps que sont traités les aspects financiers ou contractuels. Avec un leitmotiv : aller vite. Un vrai défi pour Air France, défi que les partenaires sociaux ont su relever ces derniers jours pour clore le conflit salarial.

> Air France KLM : Forte croissance de Transavia à l’hiver 2018/2019

(source Quotidien du tourisme) 18 octobre - Pour la saison hiver 2018-2019 (28 octobre 2018 au 30 mars 2019), Air France-KLM augmente son offre de 2,5% par rapport à la saison hiver précédente. En long-courrier, la croissance de l’offre sera de 2,8 %. De son côté l’activité passage moyen- et court-courrier connaitra une croissance de +1,1 %. Enfin, c’est l’activité low-cost du groupe, à travers Transavia, qui connaitra la plus forte croissance. 

Transavia développera son réseau depuis toutes ses bases en France et aux Pays-Bas avec 18 nouvelles routes (...). Au départ des Pays Bas, la compagnie low-cost du groupe augmentera son offre de vol de 3,8 % et de 25 % au départ de la France.

Mon commentaire : Depuis que Transavia France a les coudées franches pour assurer son développement, la low-cost du Groupe Air France parvient à concilier de fortes hausses de trafic et des résultats positifs.

Des négociations avec les syndicats de pilotes seront rapidement nécessaires pour lui permettre d'exploiter plus de quarante avions, limite que Transavia France devrait atteindre fin 2019.

> AFI KLM E&M : un nouvel agrément de l'EASA

(source Boursier com) 16 octobre - AFI KLM E&M a obtenu l'agrément de l'Agence européenne de la sécurité aérienne (European Aviation Safety Agency, EASA) portant sur la révision des moteurs de type LEAP-1B. Avec cette nouvelle étape-clé dans son programme d'industrialisation du produit LEAP, AFI KLM E&M est désormais autorisé à offrir une gamme complète de services de support moteurs à ses clients opérateurs de flottes Boeing 737 MAX : inspection, modification, réparation et révision.
 
Cette annonce marque un succès et une nouvelle preuve de la capacité d'innovation d'AFI KLM E&M, qui devient ainsi le 1er fournisseur de services MRO non-OEM à disposer de tous les agréments pour supporter les moteurs LEAP-1B à travers le monde.
 
(...) AFI KLM E&M s'est lancé opérationnellement sur ce produit au printemps dernier, après avoir reçu l'agrément de l'EASA et de la Federal Aviation Administration (FAA) pour la maintenance en ligne (sous l'aile et sur site) des moteurs LEAP-1A et LEAP-1B. Ce programme d'industrialisation continue actuellement à monter en puissance. Grâce aux accords bilatéraux entre l'EASA et la FAA, AFI KLM E&M recevra dans les prochaines semaines l'agrément des autorités américaines et pourra ainsi étendre la couverture mondiale de son support moteurs 737 MAX. En parallèle, le groupe poursuit ses développements afin de proposer la même gramme de services complets sur les moteurs LEAP-1A équipant l'Airbus A320neo.

> Delta Air Lines va utiliser la plate-forme digitale Airbus Skywise

(source Air et Cosmos) 15 octobre - Dans le cadre d'un contrat sur plusieurs années, Delta Air Lines va utiliser les outils de maintenance prédictive développés par la plate-forme digitale Skywise pour son parc d'Airbus A320 et A330.
 
Pas moins de 400 avions Airbus A320 et A330 de Delta Air Lines seront bientôt connectés à la plate-forme digitale de maintenance prédictive Skywise conçue et développée par Palantir Technologies et Airbus. Delta Air Lines a en effet signé un contrat avec Airbus et sur plusieurs années pour utiliser les outils de Skywise afin d'analyser les données opérationnelles et les performances de ses Airbus A320 et A330 afin d'affiner et de déterminer les causes probables de défaillances ou pannes techniques pour anticiper toute opération de maintenance. Avec à la clef, pour Delta Air Lines des immobilisations impromptues réduites et une optimisation de l'utilisation journalière des appareils connectés.

Mon commentaire : Pour améliorer leur performance dans la maintenance des avions, les compagnies aériennes ont de plus en plus recours à des systèmes de maintenance prédictive.

SI Delta Airlines a fait le choix de la plateforme de maintenance prédictive Skywise d'Airbus, ce n'est pas le cas du Groupe Air France-KLM. Pour satisfaire au mieux ses nombreux clients, notre Groupe a choisi d'utiliser l'intelligence artificielle pour développer son propre outil de maintenance prédictive, Prognos.

> easyJet : en plein trou d'air

(source Boursier com) 19 octobre - easyJet chute de 6% à Londres ce vendredi (...).
 
Les capacités devraient finalement progresser de 4,2% sur l'exercice, soit moins que prévu en raison des perturbations extérieures à la compagnie (grèves des contrôleurs, conditions météos...). Le coefficient d'occupation est attendu à 93,6%, en augmentation d'un point, alors que le trafic, hors Tegel, est anticipé en hausse de 5,4% avec 84,6 millions de personnes transportées...
 
Sur l'exercice 2019, easyJet a indiqué que ses capacités devraient croître d'environ 10% à près de 105 millions de sièges... La recette unitaire, à change constant, est en revanche attendue en repli de 1% à 5% sur la première partie de l'exercice.
 
Si le marché est toujours bien orienté, le transporteur avait bénéficié d'éléments exceptionnels en 2018, comme les faillites de Monarch et d'Air Berlin, ainsi que les nombreuses annulations de vols de Ryanair. Pâques sera par ailleurs comptabilisé au second semestre lors du prochain exercice. Les coûts unitaires, hors carburant et à taux de change constant, sont anticipés stables...

Mon commentaire : Les difficultés d'easyJet sont relatives. Si la progression de trafic de la low-cost britannique sera moins importante que prévu en 2018, elle sera néanmoins supérieure à 4%.

Par contre, la baisse annoncée de la recette unitaire en 2019, couplée à une forte hausse des capacités, est significative d'une surcapacité en Europe, surcapacité dont pourrait pâtir l'ensemble des compagnies aériennes européennes.

> Ryanair, touchée mais pas blessée

(source Les Echos) 22 octobre - Malgré des bénéfices en baisse de 7 % au premier semestre, Ryanair conserve une rentabilité record et prépare une nouvelle offensive.

Touchée mais pas blessée, ni même déstabilisée : tel est le message envoyé par Ryanair à l'occasion de la présentation de ses résultats semestriels. Si les effets conjugués des grèves et de la hausse du prix du pétrole ont fait chuter ses bénéfices de 7 %, la compagnie low-cost irlandaise a maintenu ses objectifs annuels et reste championne d'Europe de la rentabilité, avec une marge nette de 25 %. Malgré les nombreux vols annulés cet été, le trafic de Ryanair devrait aussi repasser devant celui du groupe Lufthansa, avec un objectif de 141 millions de passagers sur l'exercice 2018-2019 clos fin mars. Et la compagnie prépare déjà une nouvelle offensive d'ampleur cet été, notamment sur le marché français. (...)

Ryanair compte sur la conjoncture pour accélérer la disparition de ses concurrents les plus fragiles. « Avec un baril à 85 dollars, des taux d'intérêt en hausse et un dollar plus fort, les compagnies les plus faibles ne passeront pas l'hiver », estime Ryanair, qui en veut pour preuve les disparitions récentes de Skyworks, VLM, Small Planet, Azur Air, Colbalt et Primera Air. Ryanair (...) s'estime pour sa part bien protégée de l'aléa pétrolier, ayant couvert 90 % de ses besoins de carburant pour les 12 prochains mois à 68 dollars le baril.

Par ailleurs, (...) Ryanair vient (...) de resserrer la vis, en imposant un supplément tarifaire au-delà du simple petit bagage en cabine. Une décision justifiée par la nécessité d'éviter les abus et les problèmes à l'embarquement, mais qui a surtout permis à Ryanair d'augmenter de 27 % les recettes tirées des options payantes (...).

De quoi permettre à Ryanair de préparer avec sérénité sa prochaine offensive estivale, qui s'annonce massive. Outre l'ouverture de ses deux premières bases françaises, à Bordeaux et à Marseille, Ryanair prévoit d'ouvrir plus de 100 nouvelles lignes, a-t-elle indiqué. Avec comme atout supplémentaire, l'arrivée dans sa flotte des premiers Boeing 737 Max 200, qui offriront à Ryanair 4 % de capacité supplémentaire (197 sièges contre 189 sur les B737-800) pour une consommation de carburant réduite de 16 %. Ryanair en attend 210 d'ici à 2024, qui devraient lui permettre de rester la plus « low-cost » des compagnies à bas coûts européennes et de viser les 200 millions de passagers à l'horizon 2024.

Mon commentaire : Ryanair fait état pour son premier semestre comptable (d'avril 2018 à septembre 2018) d'une baisse sensible de son bénéfice, à 1,2 milliards d'euros, pour un chiffre d'affaires de 4,7 milliards d'euros.

La low-cost irlandaise a limité cette baisse grâce entre autres à des couvertures pétrole efficaces. Il s'agit d'un système qui permet de préacheter une partie de la consommation future à un prix déterminé à l'avance.

Ryanair indique avoir ainsi couvert 90% de son besoin en carburant, alors que les majors européennes annoncent généralement ne couvrir que 70%.

> Tata Group pourrait devenir majoritaire chez Jet Airways

(source Déplacements pros) 18 octobre - D'après l'agence Reuters, Tata Group a engagé des discussions avec Jet Airways pour acquérir une part importante du capital. Sans doute une majorité qui lui permettrait de repenser le développement de la compagnie.
 
Le Times of India précise que les premiers contacts sont positifs et que l'opération pourrait se concrétiser rapidement. Selon des sources proches du dossier, Tata pourrait prendre immédiatement 26% du capital puis de nouveau 26% d'ici 12 mois. Pour Tata, l'univers du transport aérien n'est pas une découverte. Le groupe possède déjà Vistara avec Singapore Airlines et AirAsia India, avec le transporteur malaisien AirAsia Group.

Naresh Goyal, président de Jet Airways, n'a pas voulu commenter l'information, se bornant à rappeler que plusieurs pistes sont possibles pour aider Jet Airways à franchir la crise actuelle. Une aide financière d'Etihad Airways, actionnaire du transporteur, n'est pas exclue. Elle pourrait dépasser les 30 millions d'euros pour permettre l'exploitation et le paiement des salaires.

Mon commentaire : La situation de Jet Airways, notre partenaire au sein d'un accord de coopération étendue en Inde, est toujours aussi délicate. La deuxième compagnie indienne a besoin d'un apport financier extérieur pour éviter la faillite.

> Chypre : la principale compagnie aérienne arrête subitement son activité

(source Le Figaro) 18 octobre - L'arrêt du jour au lendemain des activités de Cobalt Air, la plus importante compagnie aérienne de Chypre, a fait l'effet d'une bombe sur l'île. L'État s'est engagé à rembourser les voyageurs forcés de racheter un billet d'avion. (...)
 
Dans une déclaration interne citée par le Cyprus Mail, les dirigeants écrivent qu'ils ont «travaillé sans relâche au cours des derniers mois pour assurer le financement à long terme» de la société, mais sans succès. «C'est une déception énorme», ajoute le texte, qui exprime également des «regrets pour tout inconvénient causé par cette décision soudaine à nos passagers». (...)

Pourtant, rien n'annonçait une telle chute. Lancée après la faillite de la compagnie nationale Cyprus Airways durant la crise, Cobalt Air avait réussi à devenir, en seulement trois ans, la principale compagnie de l'île. (...)
 
Selon la ministre des transports, Cobalt souffrait cependant de graves problèmes de trésorerie, et la compagnie cherchait depuis plusieurs semaines un nouvel investisseur européen pour renflouer ses comptes. «La société aurait pu nous prévenir plus tôt», a-t-elle déclaré, ajoutant que les textes européens interdisaient à l'État chypriote de lui venir en aide. A l'heure actuelle, le sort des 280 employés demeure incertain.
 
Cobalt était soutenue financièrement par la compagnie chinoise Joy Air: basée à Xi'an, cette filiale de la China Eastern Airlines et du constructeur d'avion public AVIC possédait 49% du capital de Cobalt. Selon l'AFP, des restrictions «imposées par Pékin» auraient gêné les transferts d'argent entre la Chine et Cobalt, étranglant financièrement cette dernière. La compagnie chypriote ne disposerait ainsi plus que de 15 millions d'euros sur ses comptes, une somme qui lui permettrait seulement de payer ses employés, mais pas de faire voler ses avions, la forçant ainsi à interrompre ses activités.

Mon commentaire : Les phénomènes de surcapacité observés en Europe depuis quelques mois provoquent une dégradation des résultats des compagnies aériennes. Les plus faibles d'entre elles disparaissent. Après Skyworks, VLM, Small Planet, Azur Air et Primera Air, c'est au tour de Cobalt de cesser son activité.

Revue de presse boursière

> Le secteur aérien à la peine, Mainfirst inquiet pour la demande

(source Reuters) 19 octobre - Le secteur aérien recule vendredi en Bourse, pénalisé notamment par une note négative de Mainfirst qui estime que les compagnies aériennes passeront un hiver difficile. (...)
 
"Nous observons une croissance de la capacité de 8% à 11% cet hiver, des perspectives de demande de plus en plus fragiles et des coûts de carburant en augmentation : un mélange toxique pour les bénéfices, les marges et le résultat opérationnel courant", résument les analystes dans une note sectorielle.
 
Les analystes estiment donc que le revenu unitaire des compagnies aériennes devrait être sous pression cet hiver. Le tableau s'annonce néanmoins légèrement plus positif à l'été 2019 "à mesure que l'industrie s'adaptera (espérons-le) à un environnement de prix du carburant plus élevé, ce qui permettra de mieux répercuter la charge des coûts", estiment-ils.
 
Mainfirst abaisse donc globalement sa prévision de bénéfice de 2019 de 13% à 35% pour les compagnies aériennes européennes, en attendant d'y voir plus clair sur les perspectives de l'été 2019. Pour les investisseurs axés sur le long terme, les niveaux de valorisation de IAG et de Lufthansa semblent attrayants, estime Mainfirst, mais à court terme, la dynamique est négative pour toutes les compagnies aériennes.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 8,146 euros en clôture lundi 22 octobre. Elle monte de 2,33% en une semaine.

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM se situe à 9,55 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) baisse de 1$ pour revenir à 80$.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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A bientôt.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

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